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Combat de Villagarcia (1810)

Le combat de Villagarcia, aussi connue sous le nom de combat de Bienvenida, se déroula le à Villagarcía de la Torre, pendant la guerre d'Espagne. Il opposa les troupes françaises du général Jean-Baptiste Girard aux forces espagnoles du marquis de La Romana. L'affrontement se solda par une victoire française.

Combat de Villagarcia
Informations générales
Date
Lieu Villagarcía de la Torre, Estrémadure
Issue Victoire française
Forces en présence
7 000 fantassins
1 200 cavaliers
10 000 Ă  12 000 fantassins
900 Ă  1 000 cavaliers
Pertes
200 tuĂ©s ou blessĂ©s600 Ă  2 500 tuĂ©s ou blessĂ©s

Guerre d'indépendance espagnole

Batailles

CoordonnĂ©es 38° 17′ 00″ nord, 6° 04′ 00″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Combat de Villagarcia
Géolocalisation sur la carte : Estrémadure
(Voir situation sur carte : Estrémadure)
Combat de Villagarcia

Contexte

Le général Jean-Baptiste Girard, commandant les troupes françaises.

En aoĂ»t 1810, le marquis de La Romana rĂ©solut de s'approcher de SĂ©ville, aux mains des Français mais qui n'Ă©tait alors plus protĂ©gĂ©e que par la seule division du gĂ©nĂ©ral Gazan[1]. Le commandant espagnol rassembla pour cette opĂ©ration une armĂ©e forte de 10 000 fantassins et 1 000 cavaliers d'après l'historien britannique Charles Oman[1] ou de 10 Ă  12 000 hommes d'infanterie et 900 chevaux selon une autre source[2]. Le gĂ©nĂ©ral de division Girard se trouvait alors en EstrĂ©madure. Instruit de la marche des Espagnols sur Bienvenida, il se porta rapidement sur ce point par Villagarcia, le [2].

Ce mouvement inattendu incita La Romana Ă  interrompre sa manĹ“uvre et Ă  se placer sur la dĂ©fensive. Ce dernier forma ses lignes dans des positions entourĂ©es de retranchements naturels et attendit l'attaque[2]. Les effectifs français pour ce combat Ă©tait d'environ 7 000 fantassins et 1 200 cavaliers[1]. Le gĂ©nĂ©ral Girard fit des dĂ©monstrations sur le centre, tandis que le gĂ©nĂ©ral Chauvel marchait pour dĂ©border les Espagnols sur la gauche et que le gĂ©nĂ©ral Brayer observait la droite[2].

DĂ©roulement

Deux escadrons espagnols chargèrent la brigade Chauvel, qui les reçut Ă  bout portant et les mit en dĂ©route. La position de gauche fut ensuite enlevĂ©e par les troupes de ce gĂ©nĂ©ral tandis qu'au mĂŞme moment, la brigade Brayer s'avançait et s'emparait, Ă  la baĂŻonnette, d’un plateau dĂ©fendu par 5 000 hommes. Les deux brigades françaises couronnèrent alors les hauteurs, dĂ©cidant du sort de la bataille[2].

La cavalerie espagnole tenta de protéger la fuite de l'infanterie, mais fut chargée et brisée par les voltigeurs de Girard. La poursuite dura jusqu'à Monte Molino, d'où les restes de l'armée de La Romana se jetèrent dans les montagnes de Calera[2].

Bilan

Pour le Dictionnaire historique des batailles, la perte des Espagnols, dans cette affaire, fut de 2 500 hommes tuĂ©s ou blessĂ©s, 700 prisonniers, quatre pièces de canon et d'importantes quantitĂ©s de vivres[2]. Charles Oman donne toutefois un bilan moins sĂ©vère de 600 hommes hors de combat du cĂ´tĂ© espagnol tout en Ă©valuant les pertes françaises Ă  200 tuĂ©s ou blessĂ©s[1]. Dans une lettre adressĂ©e au marĂ©chal Berthier, en date du 16 septembre 1810, NapolĂ©on Ă©crit :

« Mon cousin, écrivez au général Girard une lettre en mon nom pour lui témoigner ma satisfaction sur sa bonne conduite dans l’affaire de Villagarcia, et faites mettre à l’ordre du jour que j’ai reconnu en cette circonstance la bravoure ordinaire des troupes du 5e corps[3]. »

Notes, sources et références

  1. (en) Charles Oman, A History of the Peninsular War, Volume III September 1809 to December 1810 : September 1809 to December 1810 : Ocana, Cadiz, Bussaco, Torres Vedras, Greenhill Books, (1re Ă©d. 1908), 568 p. (ISBN 1-85367-223-8), p. 331.
  2. Dictionnaire historique des batailles, sièges et combats de terre et mer qui ont eu lieu pendant la Révolution française, t. 1, Paris, Ménard et Desenne, (lire en ligne), p. 260.
  3. Correspondance de Napoléon Ier : 2 août 1810 – 31 mars 1811, vol. 10, Fondation Napoléon, (lire en ligne).
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