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Chronologie de la Guadeloupe

Cet article rend une chronologie de la Guadeloupe.

Période précolombienne

Voir aussi : Amérindiens des Antilles

  • 3000 av. J.-C. : Quelques vestiges archĂ©ologiques trouvĂ©s sur les iles voisines (Saint-Martin, Antigua) tĂ©moignent d'une prĂ©sence humaine dans les Petites Antilles Ă  partir de 3300 av. J.-C. Le plus ancien site actuellement connu en Guadeloupe est le site de "Morel Zero" au Moule datĂ© au radiocarbone vers 1500 av. J.-C.
  • 200 ap. J.-C. : Venus du bassin de l'OrĂ©noque (Venezuela) et de la cĂ´te nord du Venezuela, des populations amĂ©rindiennes s'installent dans les Antilles. Plusieurs cultures se succèdent : huĂ©coĂŻdes, saladoĂŻdes, troumassoĂŻdes et suazoĂŻdes. Leurs traces archĂ©ologiques sont notamment retrouvĂ©es sur le site des roches gravĂ©es de Trois-Rivières, Ă  la grotte de Morne-Rita (Ă  Marie-Galante) et Ă  l'abri Patate (au Moule)
  • VIIIe siècle : Les amĂ©rindiens CaraĂŻbes habitent sur l'actuelle Guadeloupe. Ils la nommaient KarukĂ©ra ce qui en langues caribes signifie l'Ă®le aux belles eaux.

XVe siècle: Exploration européenne

  • Le 3 novembre 1493 : lors de son deuxième voyage, Christophe Colomb aborde les cĂ´tes de l'Ă®le, que ses habitants indigènes appellent « Karukera », et la nomme "Guadeloupe" en l'honneur de la Vierge de Guadalupe (sise dans un monastère espagnol d'EstrĂ©madure). L'Ă®le Ă©tait peuplĂ©e d'amĂ©rindiens CaraĂŻbes. PressĂ© de rejoindre ses compagnons laissĂ©s sur l'Ă®le Saint-Domingue lors de son premier voyage, il continua sa route après avoir refait ses rĂ©serves d'eau.
  • Le 4 novembre 1493, contournant la Guadeloupe par le sud, Christophe Colomb dĂ©couvre la chute de la rivière du grand Carbet. Il dĂ©couvre aussi les dĂ©pendances de la Guadeloupe (La DĂ©sirade, Marie Galante et les Saintes).
  • « Un rocher haut et en pointe, d’oĂą il sortait une quantitĂ© d’eau qui faisait un si grand bruit en tombant, qu’on l’entendait depuis les vaisseaux. » (F. Colomb). Il dĂ©cide de s’arrĂŞter et envoie un officier et des soldats en reconnaissance. Ils ne trouvèrent personne, mais ils virent des cabanes, des filets de coton, des oiseaux, des arcs et des flèches. Le lendemain, ils ramènent huit indigènes Ă  bord : deux hommes et six femmes avant de les laisser repartir. Ce sont des CaraĂŻbes. Les navigateurs sĂ©journèrent dans l’île jusqu’au 10 novembre. Le premier contact entre les Ă©trangers et les habitants de la Guadeloupe eut donc lieu sans incident.
  • Le 10 avril 1496, Colomb, effectuant son retour en Espagne après son troisième voyage, se trouva dans le voisinage des Antilles et jeta l’ancre Ă  la Guadeloupe, Ă  la pointe appelĂ©e depuis Vieux-Fort l’Olive oĂą Ă©tait construit un village considĂ©rable. Pour dĂ©barquer cette fois il doit se servir des armes. Il leva l’ancre le 20 du mĂŞme mois[1].
  • L'Ă®le n'allait pas intĂ©resser les Espagnols faute de mine d'or en Guadeloupe. Ils Ă©taient avec les Portugais les seuls lĂ©gitimes occupants du Nouveau Monde selon la bulle singulière Inter Caetera du pape Alexandre VI (1493), suivie du TraitĂ© de Tordesillas (1494).

XVIe siècle

  • Au cours de ce siècle, les nations maritimes Ă©mergentes d'europĂ©ens (Anglais, Français, Danois, Hollandais, SuĂ©dois, ...) commencèrent Ă  dĂ©fier l'hĂ©gĂ©monie des espagnols autour des Petites Antilles qu'ils n'avaient pas protĂ©gĂ©es (prioritĂ© aux grandes Ă®les des Antilles) et toujours habitĂ©es par les redoutĂ©s caraĂŻbes. Ces europĂ©ens Ă©taient plutĂ´t des corsaires, des aventuriers commerçants ou autres boucaniers. Certains commencèrent Ă  y planter du tabac car très rentable.
  • 1515 : Une petite flottille, commandĂ©e par Juan Ponce de LeĂłn, partit de Cadix, pour coloniser la Guadeloupe. Il dĂ©barqua plusieurs personnes qui s'empressèrent d'enlever des femmes et furent tuĂ©s par les indigènes. Prudent, Ponce de LĂ©on leva l'ancre pour l'Ă®le Porto Rico.
  • 1518 : Un navire français fit naufrage sur la cĂ´te de la Guadeloupe. Les marins furent accueillis et traitĂ©s avec hospitalitĂ© par les amĂ©rindiens. Ils vĂ©curent seize mois sur l'Ă®le.
  • 1523 : Sous François Ier, une partie de missionnaires ayant dĂ©barquĂ© Ă  la Guadeloupe, après une rĂ©ception amicale, fut dĂ©cimĂ©e par les indigènes.

XVIIe siècle : Début de la colonisation par les Français

  • 1625 : Pierre Belain d'Esnambuc rĂ©siste sur mer Ă  un galion espagnol et aborde l'Ă®le de Saint-Christophe en mĂŞme temps que l'Anglais sir Warner. Les deux nations se partagent alors la possession de Saint-Christophe. La Compagnie des Ă®les de Saint-Christophe est fondĂ©e. Grâce notamment au commerce interlope, Saint-Christophe se dĂ©veloppe et prospère ce qui donne l'idĂ©e Ă  d'Esnambuc de fonder de nouvelles colonies.
  • 1635 : Le 28 juin, en provenance de l'Ă®le Saint-Christophe, Charles Liènard de l'Olive et Jean du Plessis d'Ossonville envoyĂ©s par Pierre Belain d'Esnambuc dĂ©barquent en Guadeloupe Ă  la Pointe Allègre près de l'actuelle ville de Sainte-Rose, et prennent possession de l'Ă®le. Ils Ă©taient mandatĂ©s par le reprĂ©sentant de la Compagnie des Ă®les d'AmĂ©rique. Cette organisation marchande française avait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e sous l'impulsion du Cardinal de Richelieu. Ils firent planter du coton, du tabac et de l'indigotier. Ils entrèrent rapidement en conflit avec les CaraĂŻbes qu'ils attaquèrent sans pitiĂ©.
  • 1636 : Le premier massacre des CaraĂŻbes commença le 26 janvier 1636. Citation des Ă©crits de BartolomĂ© de las Casas: "L’Olive mena" « ...une guerre aussi injuste que honteuse et par ainsi empeschant notre principal dessein qui n’estoit autre que la promulgation de l’Evangile et l’éducation de ce peuple ». L’Olive commença par expĂ©dier un canot sous les ordres de Lafontaine avec pour mission de rĂ©pertorier tous les villages autour de l’ile. Lafontaine revint avec un sauvage et ses deux fils. On leur proposa de servir de guide pour mieux surprendre leurs compagnons, ils refusèrent et furent Ă©gorgĂ©s. Mais l’un des fils prit la fuite et rĂ©pandit l’alarme. Une guerre horrible commença alors. Les plus vaillants CaraĂŻbes rĂ©sistèrent alors que les autres s’enfuirent Ă  la Dominique. La vie des colonisateurs devint dès lors plus difficile, car d’autres CaraĂŻbes accouraient des autres iles pour venir au secours de leurs frères.
  • « Depuis qu’on eut dĂ©clarĂ© la guerre aux sauvages, nos gens n’osant plus sortir du Fort, mangèrent jusqu’à l’onguent des Chirurgiens et au cuir des baudriers qu’ils faisaient bouillir pour le rĂ©duire en colle. On en a veu quelques-uns brouter de l’herbe, d’autres manger les excrĂ©mens de leurs camarades après s’estre remplis dès leurs. On a mesme crĂ» qu’un certain jeune homme de Dieppe avait mangĂ© la chair d’un sien compagnon. L’on a souvent veu la terre des fosses oĂą nos pères avoient enterrĂ© les morts toute bouleversĂ©e le matin, avec beaucoup d’apparence que quelqu’un les avait fouillĂ©s pour en couper quelque membre pour vivre » (Le Père Du Tertre).
  • 1640 : Le 4 avril, en remplacement de LiĂ©nard de l'Olive, le Capitaine Aubert est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe par la Compagnie des Ă®les d'AmĂ©rique.
  • 1642 : Le 1er octobre, la Compagnie des ĂŽles d'AmĂ©riques crĂ©a une charge d'intendant gĂ©nĂ©ral. Le pouvoir civil commença Ă  prĂ©valoir sur le pouvoir militaire, avec l'arrivĂ©e de juges dans la colonie.
  • 1643 : Le 1er avril, Charles HouĂ«l seigneur de Petit-PrĂ©, est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe. Il fonde la ville de Basse-Terre. Grâce au savoir-faire de rĂ©fugiĂ©s protestants hollandais en provenance du Pernambouc (au BrĂ©sil) d'oĂą ils ont Ă©tĂ© chassĂ©s, c'est Ă  cette Ă©poque que se dĂ©veloppe la culture de la canne Ă  sucre pour un dĂ©but d'industrie artisanale sucrière. C'est donc aussi Ă  partir de cette date que les premiers esclaves africains sont importĂ©s progressivement sur l'Ă®le pour rĂ©pondre au besoin important de main-d'Ĺ“uvre vigoureuse qu'implique cette agriculture.
  • 1645 : Le 25 fĂ©vrier, la Compagnie des ĂŽles d'AmĂ©rique nomme NoĂ«l Patrocle de Thoisy, gouverneur-gĂ©nĂ©ral de l'Ă®le de Saint-Christophe. Étant repoussĂ© par de Poincy, le gouverneur en place, il s'installa en Guadeloupe en attendant.
  • 1646 : le 29 avril, de Thoisy promulgue une dĂ©claration du roi Ă©tablissant dans chaque Ă®le une justice souveraine. Furieux de sa prĂ©sence prolongĂ©e, Charles HouĂ«l leva une rĂ©volte contre de Thoisy qui dut retourner en France.
  • 1648 : le 18 octobre, les Français occupent pour de bon les Ă®les proches des Saintes, le 8 novembre l'Ă®le Marie-Galante. De mĂŞme, Ă  la suite du dĂ©part des Espagnols, les Français rĂ©occupent les Ă®les Saint-Martin et Saint-BarthĂ©lemy Ă  partir de l'Ă®le Saint-Christophe.
  • 1649 : le 4 septembre, par l'intermĂ©diaire de son beau-frère, Jean de Boisseret d'Herblay, Charles HouĂ«l rachète la Guadeloupe et ses dĂ©pendances Ă  la Compagnie des Ă®les d’AmĂ©rique pour 73 000 livres, payable en sucre et en monnaies. Louis XIV lui dĂ©cerne le titre de Marquis de Guadeloupe.
  • 1654 : plusieurs attaques meurtrières contre les indigènes caraĂŻbes.
  • 1656 : Ă  la suite du passage de plusieurs ouragans destructeurs et par la pression des maĂ®tres hâtĂ©s de recouvrer la productivitĂ© de leur domaine, se produisit la première rĂ©volte des esclaves de l'Ă®le. Les meneurs furent Jean Leblanc de Capesterre, et Pèdre de Basse-Terre. Après de macabres exactions, ils furent capturĂ©s et suppliciĂ©s.
  • 1660 : TraitĂ© franco-anglo-caraĂŻbe. Les CaraĂŻbes abandonnent la majeure partie de l'Ă®le aux Français et refluent sur l'Ă®le de la Dominique. Toutefois, un petit nombre d'AmĂ©rindiens trouve refuge au nord et Ă  l'est de la Grande-Terre (pointes de la Grande-Vigie et des Châteaux, Anse-Bertrand) et s'y maintient jusqu'Ă  la fin du XIXe siècle.
  • 1664 : Colbert, le premier ministre du Roi, rĂ©tablit l’autoritĂ© royale en rachetant l'Ă®le Ă  HouĂ«l et la cède Ă  la Compagnie des Indes Occidentales avec charge de la mettre en valeur. Celle-ci nomme Claude François du Lion Gouverneur
    Ă€ cette Ă©poque, l'archipel de la Guadeloupe compte 3 bourgs important, 987 habitations, 21 Ă©glises et 109 sucreries. Sa population s'Ă©lève Ă  11 437 habitants dont 6 413 esclaves (nègres, nĂ©gresses, mulâtres et mulâtresses), 15 CaraĂŻbes, et 5 009 blancs.
  • 1668 1668 16 mars Fut prĂ©sent Michel Chauveau, escuier, sieur de Lisle, sommier de fruitterie (1) de feu Son Altesse Royalle, demeurant Ă  prĂ©sent en la parroisse de Pennedepie près Honnefleur, vicontĂ© d’Auge, tuteur honoraire des nobles enfants soubzaagĂ©s de feu messire Jean de Boisseret, vivant conseiller du roy et correcteur en sa chambre des comptes Ă  Paris, seigneur d Herbelay, du Roussay, Estrechy, Malassis, Montigny en partie et autres lieux, aussy seigneur propriĂ©taire des illes de la Gardelouppe, Marie Galante, la DĂ©sirade et autres ; lequel sieur de Lisle en ladite quallitĂ© a donnĂ© plain pouvoir, puissance et auctoritĂ© avec espace en blanc de pour et en sondit nom consentir, ratiffier et accepter le contract de vente qui faicte a estĂ© desdites illes en tant qu il en appartenoit audit deffunct et sieur de Boisseret et Ă  son droict auxdits sieurs ses enfants par messire Jean Bochard, chevallier, seigneur de Champigny, Noroy, Bonconvilliers et autres lieux, conseiller ordinaire du roy en tous ses conseils ; et noble dame Madelaine HouĂ«l son espouse en prĂ©cĂ©dent luy veufve dudit feu seigneur de Boisseret, au proffict de messieurs de la compagnie des Indes occidentalles, passĂ© devant les notaires du roy en son Chastelet de Paris le.......jour de.......dernier (2), suivant l’estimation qui a estĂ© faicte par M de Tracy (3) par escript du.......jour de....... aussy dernier (4) mesme rattiffier et agrĂ©er touttes les choses portĂ©es par lesd. contracts et estimations etc

1 Sommelier de fruiterie office de la maison du roi Le titulaire de cet office pourvoyait la table de fruits de cire de bougie (La Curne de Sainte Palaye, Dict.) 2 Date en blanc 3 Les propriétaires devaient être remboursés par la compagnie des Indes occidentales 4 Date en blanc. Documents relatifs à la marine normande 1889 p19 C.et P.Bréard

  • 1668 : L'administration gĂ©nĂ©rale des colonies françaises passe sous la dĂ©pendance des Gouverneurs de la Martinique (Chef-lieu du Gouvernement-GĂ©nĂ©ral des Antilles).
  • 1674 : La Compagnie des Indes Occidentales est dissoute, l’île est dĂ©sormais directement attachĂ©e au pouvoir royal et devient colonie du royaume.
  • 1677 : Avec Pierre Hencelin retour des Gouverneurs en place sur l'Ă®le.
  • 1680 : L'arrĂŞt du Conseil de la Guadeloupe du 1er juin stipule que tous les enfants nĂ©s de nĂ©gresses esclaves seront nĂ©s esclaves[2] - [3].
  • 1685 : Proclamation du Code Noir dont le but est notamment de rĂ©gir l'esclavage dans les colonies françaises.
  • 1695 : Le Gouverneur est Charles Auger.

XVIIIe siècle

  • Ce siècle sera marquĂ© par une Ă©conomie sucrière prospère fondĂ©e sur l'esclavage et par les guerres contre la Grande-Bretagne pour la conquĂŞte des Ă®les de l'arc Antillais.
  • 1703 : de Mahaut remplace le Gouverneur Charles Auger.
  • 1703 : Joseph d'Honon de Gallifet nommĂ© Gouverneur en place de de Mahaut.
  • 1706 : Hemon Coinard de la Malmaison nouveau Gouverneur, remplace de Gallifet.
  • 1717 :
  • 1718 : Le 18 mars, le comte Alexandre Vaultier de Moyencourt devient Gouverneur après Lagarigue de Savigny. Ă€ peine arrivĂ©, le nouveau chef de la colonie crĂ©e une nouvelle habitation. Bien que le commerce avec la Grande-Bretagne fĂ»t interdit, il obtint la permission d'acheter 50 esclaves dans les colonies britanniques de la rĂ©gion.
  • 1726 : RĂ©volte des esclaves.
  • 1727 : Le 21 octobre, de Moyencourt est rappelĂ© en France, sur des soupçons de contrebande. Il fut remplacĂ© par Robert Giraud du Poyet qui fut Ă  l'origine des premiers fondements de la ville de Pointe-Ă -Pitre, du dĂ©veloppement de la culture du cafĂ© et des premières cacaoyères en Guadeloupe.
  • 1728 : Le Gouverneur Giraud du Poyet crĂ©a l'Ă©tablissement des lĂ©preux de la DĂ©sirade, donna une vive impulsion Ă  la culture du cacao et du cafĂ© sur l'Ă®le et fut Ă  l'origine des premiers fondements de la ville de Pointe-Ă -Pitre.
  • 1734 : Le 27 juillet, le marquis Charles de Brunier de Larnage (d. 1746) remplace le Gouverneur Giraud du Poyet.
  • 1737 :
    • Gabriel de Clieu prend ses fonctions en tant que Gouverneur.
    • Les esclaves affamĂ©s et souffrant se rĂ©voltent. RĂ©pression brutale, les meneurs furent pendus.
  • 1738 : Violent ouragan. Beaucoup d'habitants quittent l'Ă®le, lassĂ©s par les brimades de toutes sortes.
  • 1745 : Naissance de Joseph Bologne, dit le Chevalier de Saint-George, sur l'habitation des Palmiers.
  • 1748 : La lèpre cause d'Ă©pouvantables ravages sur la Grande-Terre
  • 1751 :
    • Dans la nuit du 19 au 20 septembre, un ouragan s'abattit sur la Guadeloupe.
      Ce fut un comble aux misères déjà patentes de la population.
    • Insurrection des esclaves de plusieurs habitation de Marie-Galante contre les colons.
  • 1753 : Le 27 dĂ©cembre, le chevalier Jean Antoine Joseph de Mirabeau est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe. Il prend ses fonctions dans une Ă®le dĂ©solĂ©e et affamĂ©e.
  • 1754 : En cette annĂ©e, on compte 10 538 blancs et gens libres, contre 45 653 esclaves, soit 56 191 habitants.
  • 1757 :
  • 1759 :
    • Le 22 avril, les forces françaises capitulent devant les Britanniques qui occupent l'Ă®le.
    • Les Britanniques fondent le port de Pointe-Ă -Pitre et resteront jusqu'en 1763.
      Les Gouverneurs sont le colonel Bryam Crumpt (ou Byam Crump) (1759-1760) puis Sir Campbell Dalrymple (1760-1763).
  • 1760 : En France, un conseil de guerre est convoquĂ© par le roi pour juger les officiers responsables de la perte de la Guadeloupe.
  • 1761 : Le 15 janvier, Nadeau du Treil est jugĂ© coupable de lâchetĂ© et d'incapacitĂ© et condamnĂ© Ă  ĂŞtre dĂ©gradĂ©. Il est reconduit en France pour y ĂŞtre emprisonnĂ©.
  • 1763 :
  • 1765 : Édouard de Copley succède Ă  de Bourlamaque.
  • 1765 :
    • Nomination de Jean-Baptiste du Buc premier dĂ©putĂ© du conseil souverain pour la Martinique et la Guadeloupe. Ce crĂ©ole martiniquais a aussitĂ´t prĂ©sentĂ© au conseil du roi un mĂ©moire sur l'administration coloniale qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  la première atteinte au système crĂ©Ă© par Colbert.
    • Le 20 mars, le comte Pierre GĂ©dĂ©on de Nolivos est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe. Il prend ses fonctions avec des instructions conformes aux recommandations du dĂ©putĂ© du Buc.
  • 1766 : Le gouverneur de Nolivos fait Ă©tablir des voies de communications plus rapides entre la Grande et la Basse-Terre et ordonna le pavage des rues de la ville de Basse-Terre.
  • 1767 : Le 6 aoĂ»t, un ouragan accompagnĂ© d'un raz-de-marĂ©e s'abat sur la colonie.
  • 1768 :
    • Le 20 septembre, une ordonnance royale rĂ©unit en Martinique, sous la dĂ©nomination du Gouvernement gĂ©nĂ©ral des ĂŽles du Vent de l'AmĂ©rique, le gouvernement de toutes les Ă®les françaises des Antilles (Sainte-Lucie, Guadeloupe, Marie-Galante, DĂ©sirade, Saintes, Saint-Martin, Saint-BarthĂ©lemy).
    • Le 29 novembre, le gouverneur de Nolivos obtint son rappel et quitta de la Basse-Terre.
  • 1769 : ArrivĂ©e de Claude-François-Amour du Chariol (Marquis de BouillĂ©), nouveau Gouverneur en provenance de Martinique. Il laissa dans la mĂ©moire populaire une romance crĂ©ole : "adieu grain d'or, adieu collier chou, doudou Ă  moin kallĂ© pâti, hĂ©las ! cĂ© pou toujou".
  • 1771 : AoĂ»t, de BouillĂ© quitte la colonie et Louis François de Dion devient Gouverneur.
  • 1773 : Le Gouverneur Édouard Hilaire Louis de Tilly succède Ă  de Dion.
  • 1775 : L'Ă®le obtient son autonomie vis-Ă -vis de la Martinique. Le comte d'Arbaud est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe. Louis de Thomassin de Peynier redevient intendant.
  • 1777 : Le 9 aoĂ»t, une dĂ©claration du Roi renouvelle l' interdiction d'amener en France aucun noir, mulâtre, ou autres gens de couleurs, de l'un ou l'autre sexe, sous peine de 3 000 livres d'amende, et de renvoyer aux colonies les noirs et mulâtres qui se trouvent dans le royaume en France.
  • 1779 : Le 9 fĂ©vrier, un règlement fit interdiction expresse aux gens libres de race noire de s'habiller comme les europĂ©ens.
  • 1782 :
    • Le 6 novembre, une ordonnance du Roi interdit aux curĂ©s et officiers public de qualifier du titre de "sieur ou de dame" les personnes libres de race noire
    • Le 12 dĂ©cembre, le gouverneur d'Arbaud est nommĂ© chef d'escadre, il est donc rappelĂ© en France et remplacĂ© par Claude Charles de Marillac (Vicomte de Damas).
  • 1783 : BeaumĂ© de la Saulais est nommĂ© Gouverneur.
  • 1784 :
    • Le 27 mai, le Baron de Clugny est nommĂ© Gouverneur en remplacement de BeaumĂ© de la Saulais. Cet aristocrate crĂ©ole possĂ©dait dĂ©jĂ  des terres sur la Grande-Terre (Guadeloupe).
    • Le gouvernement royal offre une prime d'encouragement Ă  la traite nĂ©grière.
    • Le 20 octobre, l'Ă®le de Saint-BarthĂ©lemy fut cĂ©dĂ©e Ă  la Suède afin d'obtenir le droit de dĂ©poser des marchandises françaises dans le port de Göteborg et de les rĂ©exporter sans payer de taxes.
    • Le Baron de Clugny est accusĂ© de contrebande par le biais de la franchise du port de Saint-BarthĂ©lĂ©my. Il est obligĂ© d'aller en France pour s'en dĂ©fendre.
    • Le 7 juin, une AssemblĂ©e Coloniale est crĂ©Ă©e dans chaque colonie des Antilles. Elle est composĂ©e du Gouverneur, de l'intendant, du Commandant en second, du Commissaire-gĂ©nĂ©ral de marine, de deux dĂ©putĂ©s du conseil souverain, d'un dĂ©putĂ© de chaque quartier, des dĂ©putĂ©s des Ă®les dĂ©pendantes, d'un dĂ©putĂ© de Pointe-Ă -Pitre, d'un dĂ©putĂ© de Basse-Terre et d'un secrĂ©taire nommĂ© Ă  vie. Les membres devaient ĂŞtre renouvelĂ©s tous les quatre mois. C'Ă©tait pour les colonies une vraie charte constitutionnelle bien qu'elle fĂ»t corrompue par et au profit de l'aristocratie locale.
  • 1788 : Ă€ Paris, crĂ©ation de la SociĂ©tĂ© des Amis des Noirs qui a pour objet l'abolition de la traite et de l'esclavage.

En sont membres : (Mirabeau, Condorcet, Brissot, Lavoisier, l'abbé Grégoire, Pétion, Lacépède, Lescallier, ...).

Sous la Révolution française de 1789

  • 1789 :
    • La RĂ©volution française fut accueillie avec le mĂŞme enthousiasme qu'en France. Chose Ă©trange Ă  cette Ă©poque, les plus ardents rĂ©volutionnaires furent les planteurs car ils pensaient ainsi obtenir le pouvoir de s'auto-gouverner tels les colons britanno-amĂ©ricains.
      En cette annĂ©e historique, la Guadeloupe comptait 13 712 blancs et affranchis et 89 523 esclaves, soit 106 593 habitants.
    • Le 27 juillet, la Guadeloupe envoie cinq dĂ©putĂ©s Ă  l'AssemblĂ©e constituante.
    • Le 26 aoĂ»t, Ă  Paris, dĂ©claration des droits de l'Homme et du citoyen
      (Article premier : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».)
  • 1790 :
    • Le 8 mars, un dĂ©cret donne aux colonies une autonomie quasi absolue. Les AssemblĂ©es Coloniales ont une autoritĂ© presque souveraine. Ce dĂ©cret n'est arrivĂ© en Guadeloupe qu'en mai.
    • Le 29 novembre, l' AssemblĂ©e Constituante, par dĂ©cret, envoya quatre commissaires dans les Ă®les afin de procĂ©der provisoirement Ă  leur administration et Ă  leur organisation.
  • 1791 :
    • le 12 mars, les quatre commissaires arrivant en Martinique, rencontrent le Gouverneur de Clugny qui parvint Ă  obtenir leur confiance. Son retour en Guadeloupe, est marquĂ© par des excès de l'oligarchie locale aidĂ©e par la troupe. Quelques embryons de rĂ©voltes d'esclaves en Grande-Terre et Ă  Marie-Galante furent Ă©touffĂ©s violemment avant mĂŞme d'avoir manifestĂ© quelconque exaction.
    • Le 25 aoĂ»t, les quatre commissaires dĂ©barquent Ă  Basse-Terre. Ils s'opposent aussitĂ´t inutilement au Gouverneur et Ă  l'AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Coloniale. Trop attachĂ©s Ă  leurs prĂ©rogatives crĂ©oles, les membres de cette AssemblĂ©e ne laissent pas appliquer les mesures pacifiques que les commissaires sont chargĂ©s de promouvoir.
    • Les 13, 15 et 29 mai, en France, avant sa sĂ©paration l' AssemblĂ©e Constituante dĂ©crĂ©ta que les gens de couleurs, nĂ©s de pères et de mères libres, et ayant les qualitĂ©s requises, jouiraient des droits des citoyens actifs et seraient admis comme les blancs, dans les assemblĂ©es paroissiales et coloniales.
    • Le 30 septembre, en France, l' AssemblĂ©e Constituante fit place Ă  l'AssemblĂ©e LĂ©gislative.
    • Octobre, lors d'une assemblĂ©e patriote les libres de couleur de Basse-Terre et Goyave rĂ©clament la citoyennetĂ© et l'application de la loi du 15 mai 1791.
  • 1792 :
    • Le 24 mars, en France, l' AssemblĂ©e LĂ©gislative Ă©mit un dĂ©cret stipulant que l'on procĂ©dât sur le champ Ă  la rĂ©Ă©lection des AssemblĂ©es Coloniales et des MunicipalitĂ©s et que tous les hommes libres de toutes couleurs pourraient ĂŞtre admis Ă  voter dans les AssemblĂ©s Paroissiales et seraient Ă©ligibles Ă  toutes les places. Quatre commissaires furent nommĂ©s pour les Ă®les du Vent, avec le pouvoir de ramener l'ordre et la paix par tous les moyens.
    • Le 11 aoĂ»t, en France, l' AssemblĂ©e LĂ©gislative supprime la prime d'encouragement Ă  la traite, accordĂ©e par le Roi Louis XVI en 1784.
    • Le Gouverneur de Clugny venant de mourir l'AssemblĂ©e LĂ©gislative Ă  Paris dĂ©signe le GĂ©nĂ©ral Victor Collot pour lui succĂ©der. Mais sur place c'est le Vicomte RenĂ© Marie d'Arrot qui fait l'intĂ©rim du poste.
    • En septembre, Ă  la suite d'une fausse information venue de l'Ă®le britannique de Montserrat, annonçant que la royautĂ© Ă©tait rĂ©tablie en France, l'oligarchie crĂ©ole en place, qui semblait avoir pris fait et cause pour la rĂ©volution, dĂ©voila ses vraies attaches en jurant fidĂ©litĂ© au Roi.
    • Mais en France, le roi Louis XVI ayant Ă©tĂ© enfermĂ© dans la prison du Temple, la frĂ©gate "La Calypso" fut envoyĂ©e en Martinique afin d'y annoncer cet Ă©vĂ©nement.
    • Les commissaires de l'AssemblĂ©e lĂ©gislative se font refouler de la Martinique puis de la Guadeloupe, ils n'ont alors pas d'autre choix que d'aller sĂ©journer Ă  Saint-Domingue. Quand les dirigeants de la Guadeloupe et de la Martinique apprirent les faits, ils restèrent fidèles au monarque français et contractèrent un pacte de protection mutuel. Ils envoyèrent chacun un dĂ©putĂ© en France, avec pour mission de soutenir la royautĂ©. Ce fut Dubuc (fils) pour la Martinique et Clairfontaine pour la Guadeloupe.
    • Le 20 septembre, en France, l'AssemblĂ©e lĂ©gislative met fin Ă  ses travaux. Le 22 septembre elle est remplacĂ©e par la Convention nationale qui proclame aussitĂ´t la RĂ©publique.
    • Le 1er dĂ©cembre, le capitaine Jean-Baptiste Raymond de Lacrosse chargĂ© d'apporter aux Ă®les du vent, la nouvelle se voit refuser le dĂ©barquement en Martinique. Se dĂ©tournant sur l'Ă®le de la Dominique, il y trouve de nombreux patriotes exilĂ©s par le Vicomte d'Arrot (Gouverneur intĂ©rimaire) et par l'AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Coloniale.
    • Le 10 et 13 dĂ©cembre, la Guadeloupe et la Martinique, par arrĂŞtĂ©s, dĂ©clarèrent la guerre Ă  la France RĂ©publicaine. En Guadeloupe, il fut dĂ©clarĂ© que quiconque dĂ©livrerait le message du capitaine Lacrosse serait passible de la peine de mort.
    • Le 20 dĂ©cembre, Ă  Pointe-Ă -Pitre, une foule hĂ©tĂ©roclite partie du cours d'Ennery (actuelle Place de la Victoire) avec des soldats portant le drapeau tricolore, parcoururent les rues en rĂ©clamant que ce drapeau soit hissĂ©. La MunicipalitĂ© se dĂ©clara immĂ©diatement rĂ©publicaine.
    • Le Vicomte d'Arrot, Ă  la tĂŞte de planteurs et de partisans vint attaquer Pointe-Ă -Pitre mais il fut vaincu et n'eut d'autre choix que de se rĂ©fugier sur l'Ă®le de la TrinitĂ©.
  • 1793 :
    • Le 5 janvier, Lacrosse mandatĂ© par l'AssemblĂ©e lĂ©gislative, dĂ©barque Ă  Pointe-Ă -Pitre avec un Bonnet phrygien comme cornette au mât de sa frĂ©gate "La FĂ©licitĂ©". Ă€ son arrivĂ©e il se jeta au cou d'un nègre et lui donna un baiser fraternel. Sa prĂ©sence suscita dans la ville un vĂ©ritable Ă©lan de joie. Lacrosse fit dissoudre l'AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Coloniale, qu'il remplaça par une AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Extraordinaire qu'il fit Ă©lire.
    • Le 20 janvier, en tant que citoyens Ă  part entière tous les libres de couleur sont admis Ă  participer aux assemblĂ©es pour Ă©lire la Commission gĂ©nĂ©rale extraordinaire.
    • Le 6 fĂ©vrier, le GĂ©nĂ©ral Victor Collot dĂ©barqua pour occuper son poste de Gouverneur. De sa propre autoritĂ©, il adoucit les rigueurs de la rĂ©volution et se mit en opposition avec la jeune AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale Extraordinaire en rappelant des Ă©migrĂ©s royalistes. Sous sa protection l'aristocratie reprit ses manĹ“uvres contre les RĂ©publicains.
    • Le 19 fĂ©vrier, le TraitĂ© de Whitehall signĂ© Ă  Londres entre la Couronne britannique et les grands planteurs de l'Ă®le, de la Martinique et de Saint-Domingue, leur permet d'Ă©chapper Ă  la RĂ©volution française[4] - [5].
    • Le 4 avril, le capitaine Lacrosse quitte la Guadeloupe.
  • 1794 :
    • Le 4 fĂ©vrier : En France la Convention nationale vote l'abolition de l'esclavage.
    • Le 11 avril, les forces armĂ©es britanniques dĂ©barquent Ă  Gosier.
    • Le 20 avril, le Gouverneur Victor Collot capitule face au GĂ©nĂ©ral britannique Thomas Dundas qui s'empare de l'Ă®le. Cette invasion fut Ă  l'instigation des planteurs qui ne pouvaient concevoir l'abolition de l'esclavage et par ce fait, la perte de leurs privilèges. Ă€ son dĂ©barquement sur les plages de Gosier, le GĂ©nĂ©ral Dunbas attaqua le Fort Fleur d'Ă©pĂ©e, occupĂ© en majeure partie par des noirs et gens de couleur, tous furent tuĂ©s. Les Ă©migrĂ©s aristocrates rentrĂ©s avec les Britanniques, lancent des reprĂ©sailles contre les rĂ©publicains.
    • Le 1er juin, le GĂ©nĂ©ral Dunbas dĂ©cède Ă  Basse-Terre, la veille du dĂ©barquement français.
    • Le 2 juin, venant de France Victor Hugues et ChrĂ©tien (Commissaire de la Convention) dĂ©barquent Ă  Gosier avec les troupes des GĂ©nĂ©raux Cartier et Aubert. Ils organisent le soulèvement populaire contre les troupes britanniques. Le Commissaire ChrĂ©tien dĂ©cède deux semaines plus tard.
    • Le commissaires de la Convention nationale dont Victor Hugues proclament l’Abolition de l'esclavage et installent une guillotine.
    • Le 17 juillet, les rĂ©publicains reprennent l'Ă®le de la DĂ©sirade.
    • Le 26 aoĂ»t, en France Jean Baptiste Louis Thirus de Pautrizel ancien maire de Basse-Terre est admis Ă  siĂ©ger Ă  la Convention en tant que reprĂ©sentant de la Guadeloupe.
    • Le 6 octobre, capitulation du GĂ©nĂ©ral Graham après de nombreuses batailles sanglantes oĂą les Britanniques tentaient de reprendre le contrĂ´le de l'Ă®le.
    • Le 27 octobre, Victor Hugues fit occuper Marie-Galante par le citoyen Rameau et une petite troupe.
    • Le 11 dĂ©cembre, les Britanniques ont complètement quittĂ© la Guadeloupe.
  • 1795 :
    • Le 6 janvier, le bataillon des Antilles arriva Ă  Pointe-Ă -Pitre. Parmi ses officiers il y avait le capitaine martiniquais mĂ©tis Magloire PĂ©lage et les commissaires Lebas et Goyrand.
    • En ce dĂ©but d'annĂ©e, les troupes des trois commissaires chassèrent les Britanniques des Ă®les Saint-Eustache et Saint-Martin qu'ils restituèrent Ă  la Hollande, ne se rĂ©servant que la partie anciennement française.
  • 1796 : La Convention Nationale et remplacĂ©e par le Directoire. Victor Hugues et Lebas gardent leurs fonctions mais prennent le titre d'agent du Directoire.
  • 1797 :
  • 1798 :
    • Le 6 janvier, Victor Hugues met la Guadeloupe en Ă©tat de siège car l'ordre public n'Ă©tait plus assurĂ©. Les planteurs bĂ©kĂ©s envisagent une nouvelle fois de livrer l'Ă®le aux Britanniques.
    • Le 22 avril, nouvelle Ă©ruption de la Soufrière.
    • En mai, le commissaire Lebas dut rentrer en France, pour des raisons de santĂ©.
    • Le 5 juin, en France, le GĂ©nĂ©ral Edme Étienne Borne Desfourneaux, est nommĂ© Agent Particulier du Directoire en remplacement de Victor Hugues. Ce remplacement fait suite aux pressions des Ă©migrĂ©s de Guadeloupe rentrĂ©s en France et le ralliement du GĂ©nĂ©ral Mathieu PĂ©alardy dit "PĂ©lardy" Ă  leurs pressions.
    • Le 22 novembre, les gĂ©nĂ©raux PĂ©lardy et Desfourneaux arrivent en Guadeloupe. Le remplacement de Victor Hugues suscita un vif Ă©moi dans la population insulaire.
  • 1799 :
    • Le 2 janvier, Victor Hugues devenu simple citoyen rĂ©side Ă  Basse-Terre. Sa prĂ©sence dans l'Ă®le gĂŞne les nouveaux dirigeants qui dĂ©cidèrent par un subterfuge de le retenir sur un navire en rade de Basse-Terre et de le rapatrier de force en France.
    • Vers la fin de l'annĂ©e le gouverneur Desfourneaux est tombĂ© en disgrâce Ă  l'instigation de ses collègues PĂ©lardy et Pâris. Celui-ci a mis en vigueur les lois des 25 octobre 1797 et du 1er janvier, ces lois reconnaissaient comme citoyens français les Noirs et hommes de couleur exerçant un mĂ©tier, une profession. Mais depuis le 4 fĂ©vrier le vagabondage peut ĂŞtre puni de mort et celui qui ne peut justifier de moyens d'existence est privĂ© de ses droits de citoyen. Seuls les gens sachant lire et Ă©crire jouirent de leurs droits civiques.
    • Le 11 dĂ©cembre, en provenance de Brest dĂ©barquent les Agents du Directoire Nicolas Georges Jeannet-Oudin, RenĂ© Gaston Baco de la Chapelle et le gĂ©nĂ©ral Étienne Maynaud Bizefranc (comte de Laveaux), nommĂ©s par le Directoire et confirmĂ©s par le gouvernement consulaire, en remplacement du gouverneur Desfourneaux. Ils arrivent en Guadeloupe en mĂŞme temps que le chef de brigade Magloire PĂ©lage et le chef de bataillon Louis Delgrès.
  • 1800 :

XIXe siècle

1801

    • 20 mars, les troupes britanniques, commandĂ©s par l'amiral John Thomas Duckworth s'emparent de l'Ă®le Saint-BarthĂ©lemy.
    • 24 mars ; l'Ă®le Saint-Martin tombe aux mains des Britanniques.
    • 19 avril, en France le gouvernement consulaire prit un arrĂŞtĂ© stipulant que les colonies seraient rĂ©gies par trois magistrats (un capitaine-gĂ©nĂ©ral, un prĂ©fet et un commissaire de justice). Jean-Baptiste Raymond de Lacrosse devenu contre-amiral fut nommĂ© capitaine-gĂ©nĂ©ral. Le poste de prĂ©fet fut confiĂ© Ă  Daniel Lescallier et celui de commissaire de justice Ă  Coster.
    • 29 mai, Lacrosse dĂ©barque en Guadeloupe. Avec lui, la population noire et mĂ©tisse verra ses droits et libertĂ©s de plus en plus rĂ©duits. Son attitude et ses agissements furent en opposition avec les grandes valeurs rĂ©publicaines dont il Ă©tait si animĂ© en 1793.
    • En juin, Lacrosse destitue puis fait arrĂŞter des officiers nĂ©o-jacobins afin de les dĂ©porter en France.
      Il met fin Ă  la course.
      Il fait afficher sur les portes des municipalités, une proclamation, autorisant les émigrés (anciens royalistes) à rentrer sans conditions et leur promettant d'être réintégrés sur leurs propriétés.
    • Le 5 aoĂ»t, le GĂ©nĂ©ral Antoine de BĂ©thencourt meurt. Dans l'ordre hiĂ©rarchique, le commandement militaire intĂ©rimaire aurait dĂ» ĂŞtre attribuĂ© au GĂ©nĂ©ral de brigade mĂ©tis Magloire PĂ©lage mais le Capitaine-gĂ©nĂ©ral Lacrosse s'y opposa (avait-il des instructions du Consulat ou Ă©tait-ce un choix personnel ?). Ceci dĂ©clencha l'opposition d'une majoritĂ© de militaires et d'une grande partie de la population.
  • 1802 :
    • En mai, le gĂ©nĂ©ral Antoine Richepance, appuyĂ© par les troupes de Lacrosse et par celles du GĂ©nĂ©ral mĂ©tis PĂ©lage, Ă©crasent et rĂ©priment sĂ©vèrement la rĂ©bellion des hommes et soldats dirigĂ©s par les officiers insoumis Louis Delgrès et Joseph Ignace (tous deux Libre de couleur, mĂ©tis ou mulâtre). Ă€ Basse-Terre, condamnation Ă  mort et exĂ©cution de Dauphin, Sans-Peur, Jean-Charles, Lubin Caron, Philippe, François Rigaud, FrancĹ“ur, Constant, CĂ´me, Doria, Roseberne (secrĂ©taire de Delgrès), Monnerau, Hippolyte, Azer et Casimir-Avril et cinq mois plus tard de Toto.
    • Le 16 juillet, Richepance promulgue un arrĂŞtĂ© consulaire de Bonaparte qui par le dĂ©cret du 20 mai prĂ©cĂ©dent abroge la loi du 4 fĂ©vrier 1794 qui avait aboli l'esclavage, et donc rĂ©tablit l’esclavage sauf pour les anciens libres de couleurs bien sĂ»r mais ceux-ci perdent leur citoyennetĂ©.
      Extrait de l'arrêté : "La colonie de la Guadeloupe et dépendances sera régie à l'instar de la Martinique, de Sainte-Lucie, de Tobago et des colonies orientales, par les mêmes lois qui y étaient en vigueur avant 1789".
      La population esclave Ă  cette date s'Ă©levait Ă  102 989 personnes.
    • Le 5 aoĂ»t, Lacrosse accueilli en grande cĂ©rĂ©monie par les chefs militaires, fut rĂ©intĂ©grĂ© dans ses anciennes fonctions. Par la suite, vindicatif, il poursuivit de son zèle tous ceux qu'il accusait d'avoir participĂ© Ă  la rĂ©bellion du 21 mai 1801 contre lui, les faisant rechercher mĂŞme sur d'autre Ă®les des Antilles. Emprisonnements, exĂ©cutions et mĂŞme dĂ©portation Ă  Brest d'officiers mĂ©tis (et leur famille) pourtant ralliĂ©s au consulat tel Pelage.
    • Le 3 septembre : Le gĂ©nĂ©ral Richepance mourut sur l'habitation Lassale, près de l'habitation Danglemont, oĂą pĂ©rit Louis Delgrès.
    • Le 9 septembre, dĂ©cret fixant l'appartenance Ă  la classe des libres de couleur. Il faut avoir un titre de libertĂ© antĂ©rieur Ă  1789.
    • Le 20 octobre, crĂ©ation d'un tribunal d'exception Ă  Sainte-Anne qui prononça plus d'une centaine de condamnations Ă  mort.
  • 1803 :
    • Le 19 fĂ©vrier, un arrĂŞtĂ© met en vigueur dans les Ă®les, le Code de la Louisiane. Un article de ce code interdit les mariages mixtes entre races blanche et noire.
    • Le 8 mars, le gĂ©nĂ©ral de division Jean Ernouf est nommĂ© capitaine-gĂ©nĂ©ral en remplacement du gĂ©nĂ©ral Lacrosse avec pour instruction de se montrer plus "mesurĂ©". Cette relève vint en prĂ©vention Ă  la suite de la perte de Saint-Domingue par le GĂ©nĂ©ral Leclerc. Ce dernier s'Ă©tait acharnĂ© contre la population haĂŻtienne qui s'Ă©tait rĂ©voltĂ©e en septembre 1802.
    • Le 30 mars, en France, un arrĂŞtĂ© consulaire dĂ©crĂ©ta que le fort Saint-Charles Ă©tait renommĂ© au nom du GĂ©nĂ©ral Richepance et ce dernier y fut inhumĂ©.
    • Le 14 mai, Le gĂ©nĂ©ral Ernouf promulgue l'arrĂŞtĂ© consulaire du 16 juillet 1802 qui rĂ©tablit officiellement l'esclavage.
    • Le 16 mai, Le gĂ©nĂ©ral Lacrosse s'embarque sur la frĂ©gate "le Didon" pour retourner en France dĂ©finitivement.
    • Le 26 novembre, en France, Magloire PĂ©lage, Frasans et Corneille, sont libĂ©rĂ©s.

Sous l'Empire

  • 1804 :
    • Le Gouverneur Ernouf permit Ă  certains Noirs et mulâtres libres d'armer des embarcations pour faire la course de guerre contre les bateaux britanniques.
    • Le 2 juillet, par ordre du Premier Empire, le Gouverneur Ernouf annula toutes les dettes anciennes des colons qui, en reprenant leurs biens, avaient Ă©galement repris leurs dettes.
  • 1805 : Le 1er juillet, le GĂ©nĂ©ral de Kerversau est nommĂ© PrĂ©fet colonial.
  • 1807 :
    • Le 18 avril, le Roi Gustave IV Adolphe de Suède rompit l'armistice Ă  peine conclu avec la France. Le Gouverneur Ernouf profita de cette rupture pour envoyer en reprĂ©sailles deux navires corsaires sur Saint-BarthĂ©lemy.
    • Le 22 aoĂ»t, un arrĂŞtĂ© PrĂ©fectoral condamne Ă  1 620 francs, toute personne donnant asile Ă  un "esclave marron".
    • Le 22 septembre, dĂ©but de la construction de la deuxième Ă©glise de Pointe-Ă -Pitre.
  • 1808 :
    • En cette annĂ©e, la population esclave s'Ă©levait Ă  122 895 personnes.
    • Le 2 mars, les Britanniques s'emparent de Marie-Galante sous le commandement du capitaine Pigot.
    • Le 31 mars, la DĂ©sirade tombe aux mains des Britanniques. En Guadeloupe cette prise activa les travaux de fortification et de dĂ©fense commandĂ©e par le gouverneur Ernouf.
    • Le 21 aoĂ»t, Cambriels, commandant militaire de Pointe-Ă -Pitre, tente infructueusement de reprendre Marie-Galante.
  • 1809 : Le 14 avril, les Saintes sont attaquĂ©es par l'armada britannique et face Ă  leur suprĂ©matie les Français capitulent le 17 avril.
  • 1810 :
    • Le 27 janvier, la Guadeloupe Ă  son tour est attaquĂ©e par les Britanniques, au Gosier.
    • Le 30 janvier, une division britannique dĂ©barque Ă  Vieux-Habitants. Toutes les forces britanniques se dirigent vers Basse-Terre et la position du Matouba, oĂą le Gouverneur Ernouf coordonne les dĂ©fenses. Les Britanniques furent guidĂ©s par certains colons français, ce qui leur permit de contourner les protections du Matouba.
    • Le 6 fĂ©vrier, le Capitaine-GĂ©nĂ©ral Ernouf signe la capitulation face aux Britanniques. Puis le 23 fĂ©vrier lui et son Ă©tat-major furent conduits au Royaume-Uni.
    • Le GĂ©nĂ©ral Bekwith est nommĂ© Gouverneur, mais il est rapidement remplacĂ© par le Major-GĂ©nĂ©ral CarmichaĂ«l.
  • 1811 : Le Vice-Amiral Cochrane est nommĂ© Gouverneur. Cette nomination fut une bĂ©nĂ©diction pour les planteurs bĂ©kĂ©s, car il Ă©tait un ami de monsieur de Vermont, un des leurs.
  • 1813 : Le 26 juin, le Vice-Amiral Cochrane fut remplacĂ© par le Major-GĂ©nĂ©ral Skinner. Ce dernier, ne parlant pas français, laissa aux planteurs bĂ©kĂ©s l'administration de l'Ă®le.
  • 1813 - 1814 : la Guadeloupe est administrativement incorporĂ©e Ă  l'empire colonial suĂ©dois. En effet, pendant les guerres napolĂ©oniennes la famille royale de Suède soutenait NapolĂ©on Ier mais finalement se retourna contre lui et rejoignit la Sixième Coalition qu'elle aida Ă  la victoire. En remerciement de cet appui (mĂŞme tardif) elle reçut officiellement la Guadeloupe prise prĂ©cĂ©demment par les Britanniques. Mais le traitĂ© de Paris (1814) ayant rendu l'Ă®le Ă  la France de la Restauration la Suède fait alors pression au nom de son roi sur le Royaume-Uni dont elle obtient un dĂ©dommagement (privĂ©) de 24 millions de francs (le fonds de la Guadeloupe). En 1983 eut lieu le paiement de la dernière Ă©chĂ©ance aux descendants de la famille royale de Suède.

Sous la Restauration

  • 1814 :
  • 1815 :
    • Le Roi Louis XVIII rĂ©tablit aux colonies les mĂŞmes lois et règlements qu'en 1789 par l'article 73 de la charte constitutionnelle : "Les colonies sont rĂ©gies par des lois et des règlements particuliers".
    • Le 8 fĂ©vrier, en Europe, Lord Castlereagh, au nom du Royaume-Uni, fit signer Ă  Charles-Maurice de Talleyrand-PĂ©rigord (reprĂ©sentant la France), ainsi qu'Ă  d'autres reprĂ©sentants de divers pays rĂ©unis au Congrès de Vienne en Autriche, l'abolition de la traite des esclaves comme "contraire aux principes d'humanitĂ© et de morale universelle".
    • Le 3 mai, la Guadeloupe est divisĂ©e par plusieurs courants de sympathies. Le parti royal reprĂ©sentĂ© par le Gouverneur de Linois, le parti britannique menĂ© par les planteurs et le parti Bonapartiste conduit par le gĂ©nĂ©ral Eugène Édouard Boyer de Peyreleau. Les planteurs contactèrent le gĂ©nĂ©ral Leith, commandant en chef des forces britanniques, Ă  Antigua afin qu'il vienne leur porter assistance.
    • Le 15 juin, la goĂ«lette "l'Argile" envoyĂ©e par le Gouvernement impĂ©rial des Cent-Jours, vint mouiller Ă  Basse-Terre afin de rallier la Guadeloupe et la Martinique Ă  la mĂ©tropole.
    • Le GĂ©nĂ©ral Boyer, gouverneur en second de la Guadeloupe, fit pression sur le Gouverneur de Linois pour qu'il reconnaisse le gouvernement impĂ©rial, mais en vain.
    • Le 18 juin : Le GĂ©nĂ©ral Boyer n'arrivant pas Ă  ses fins, fit arrĂŞter les principaux fonctionnaires de la colonie et sĂ©questra le Gouverneur de Linois dans son hĂ´tel de Basse-Terre.
    • Le 19 juin, le Gouverneur de Linois consentit finalement Ă  se rallier Ă  l'empereur.
    • Le 6 juillet, les Britanniques s'emparèrent des Saintes.
    • Le 18 juillet, les Britanniques prennent Marie-Galante.
    • Le 10 aoĂ»t, la Guadeloupe tombe aux mains britanniques. Le Gouverneur de Linois et le GĂ©nĂ©ral Boyer de Peyreleau furent mis en dĂ©tention.
    • Le 20 novembre, la traite nĂ©grière est interdite par le traitĂ© de Paris.
  • 1816 :
    • Le 16 janvier, la Guadeloupe fut maintenue sous la protection du Royaume-Uni, reprĂ©sentĂ©e par le GĂ©nĂ©ral James Leith.
    • Le 11 mars, le Comte de Linois et le GĂ©nĂ©ral Boyer de Peyreleau passèrent en conseil de guerre. Le GĂ©nĂ©ral de Linois est acquittĂ© des charges de dĂ©sobĂ©issance et de rĂ©bellion, qui pesèrent sur lui. Le GĂ©nĂ©ral Boyer de Peyreleau fut condamnĂ© Ă  mort, mais sa peine fut commuĂ©e en vingt annĂ©es de dĂ©tention. Il fut finalement libĂ©rĂ© par une grâce royale.
    • Avril, la Guadeloupe est rendue Ă  la France par le Congrès de Vienne.
    • Le 25 juillet, le Roi Louis XVIII nomme le Comte de Lardenoy Gouverneur et Administrateur de la Guadeloupe et de ses dĂ©pendances.
    • Le Colonel Vatable, qui s'Ă©tait illustrĂ© en rĂ©sistant pendant les Ă©vĂ©nements de juin 1815, fut Ă©levĂ© Baron et MarĂ©chal de camp pour ses actes.
  • 1817 : Le 1er janvier, l'administration des Postes aux lettres est Ă©tablie sur le mĂŞme modèle qu'en France.
  • 1818 : La situation agricole de la Guadeloupe est rĂ©partie comme suit : Sur les 32 437 hectares de terre mis en culture, 17 567 ha sont affectĂ©s Ă  la canne Ă  sucre, 4 988 ha pour le cafĂ©, 69 ha pour le cacao, 3 248 ha pour le coton et 6 565 ha pour l'Agriculture vivrière.
  • 1819 : Le 18 mars, une Ordonnance royale interdit aux noirs de porter des chaussures.
  • 1821 :
    • Le 1er juillet, inauguration de l'hĂ´pital militaire de Basse-Terre.
    • Le 9 septembre, Basse-Terre fut gravement touchĂ© par un violent ouragan.
    • Le 31 octobre, le culte catholique est rĂ©organisĂ©, sous la direction d'un PrĂ©fet apostolique.
  • 1822 : Le 1er octobre, Ă  Basse-Terre est fondĂ© le pensionnat de Versailles. Il Ă©tait rĂ©servĂ© aux jeunes filles de familles riches.
  • 1823 : Le 2 avril, le Contre-Amiral Jacob est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe, par ordonnance Royale.
  • 1824 : Le 16 septembre, le roi Louis XVIII meurt, Charles X de France le remplace sur le trĂ´ne de France.
  • 1825 : Le 26 aoĂ»t, un terrible ouragan s'abat sur la Guadeloupe et les Ă®les voisines, dĂ©vastant particulièrement les villes de Capesterre, Pointe-Noire et de Basse-Terre. Cette dernière eut Ă  dĂ©nombrer 900 maisons dĂ©truites.
  • 1826 :
    • Le 28 fĂ©vrier, le Contre-amiral Jean Julien Angot des Rotours fut nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe.
    • Le 10 dĂ©cembre, l'ordonnance du 5 fĂ©vrier, relative Ă  l'autorisation d'importation dans les Ă®les de certaines marchandises et de l'entrĂ©e de navires Ă©trangers dans les eaux territoriales française, est mise en application permettant ainsi Ă  la Guadeloupe de pouvoir commercer Ă  nouveau avec les Ă®les voisines.
    • Le 10 novembre, une Ordonnance Royale permit la crĂ©ation d'une banque Ă  la Guadeloupe.
    • Le 28 dĂ©cembre, nomination des premiers conseillers gĂ©nĂ©raux.
  • 1827 : Le 25 avril, une prescription est faite aux tribunaux d'agir sĂ©vèrement contre ceux qui se livrent Ă  la traite nĂ©grière.
  • 1829 : Construction de l'Ă©glise du Moule.
  • 1830 :
    • Le 31 janvier, le Gouverneur Angot des Rotours est remplacĂ© par le GĂ©nĂ©ral Louis-François Vatable.
    • Le 9 aoĂ»t, En France Louis-Philippe Ier prĂŞte serment Ă  la suite des Ă©vĂ©nements de Juillet, qui provoquèrent la fuite de Charles X, le 1er aoĂ»t.
    • Le 2 novembre, l'affranchissement moral de la classe des "gens de couleur libres" est promulguĂ©, abolissant les règlements qui leur Ă´taient les droits de citoyen, en les assimilant de ce fait pleinement Ă  la classe des blancs europĂ©ens.
  • 1831 : Le 8 juillet, le Contre-Amiral RenĂ© Arnous-Dessaulsays est nommĂ© Gouverneur.
  • 1832 :
    • Le 17 fĂ©vrier, les services de la colonie sont enrichis par la crĂ©ation des ComitĂ©s d'hygiène.
    • Le 8 mars, une Loi dĂ©clare libres les noirs qui seraient trouvĂ©s Ă  bord de navires nĂ©griers.
    • Le 12 juillet, une Loi simplifie les formalitĂ©s pour l'affranchissement des esclaves.
    • Le 8 novembre, crĂ©ation des chambres d'agriculture.
  • 1833 :
    • Le 24 avril, par ordonnance royale, crĂ©ation du conseil colonial, ancĂŞtre du conseil gĂ©nĂ©ral.
    • Le 30 avril, par ordonnance royale abolition les peines de la mutilation et de marque des esclaves.
  • 1836 : Le 29 avril, une ordonnance stipule qu'un habitant des colonies amenant en France, avec lui un esclave de l'un ou l'autre sexe, celui-ci serait affranchi selon l'ordonnance du 12 juillet 1832. Cette ordonnance indique les noms et prĂ©noms Ă  donner Ă  ces esclaves libĂ©rĂ©s.
  • 1837 : Le 22 mars, le Commissaire-GĂ©nĂ©ral de la marine Jubelin est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe.
  • 1839 :
    • Le 11 juin, une ordonnance royale impose le recensement de tous les esclaves des colonies.
    • Le 12 juillet, Armand Barbès (nĂ© en Guadeloupe) est condamnĂ© Ă  mort Ă  Paris pour avoir Ă©tĂ© Ă  l'origine de la tentative de coup d'État du 12 mai 1839, et pour son long parcours rĂ©volutionnaire. Il voit sa peine commuĂ©e en travaux forcĂ©s grâce Ă  l'intervention de Victor Hugo. Plus tard il sera graciĂ© par le Roi Louis-Philippe.
  • 1841 : Le 15 juin, le contre-amiral Gourbeyre dĂ©barque Ă  Basse-Terre, afin de prendre les fonctions de nouveau Gouverneur.
  • 1843 :
    • Le 8 fĂ©vrier, un tremblement de terre secoue l'Ă®le provoquant un gigantesque incendie qui dĂ©truit Pointe-Ă -Pitre, faisant environ 3 000 morts. Le maire de Petit-Canal, Faujas de Saint-Fond, rapporte que « dans l'intĂ©rieur de la campagne, vingt-huit moulins Ă  vent ont Ă©tĂ© totalement renversĂ©s, vingt autres sont Ă  dĂ©molir, dix-neuf sucreries ont Ă©prouvĂ© le mĂŞme sort, et les maisons construites en pierre sont en ruines ». (source : SolidaritĂ© avec la Guadeloupe en 1843)
Eugène Lami, Vente de charité pour les victimes de Guadeloupe dans le Grand Salon du Palais Royal à Paris.
    • L'ère industrielle est amorcĂ©e par la reconstruction de l'Ă®le. Les deux premières usines sucrières font leur apparition.
  • 1844 :
    • Le 14 mai, en France le gouvernement prĂ©senta Ă  la chambre des pairs, un projet de loi amendant celle du 23 avril 1833, et attribuant aux tribunaux "les manquements aux soins, Ă  l'entretien, la consommation de violence et de cruautĂ© envers les esclaves". La chambre des pairs y ajouta "le rachat forcĂ©, le droit Ă  l'instruction et au culte, la durĂ©e de travail, l'observation du repos Dominical et le droit Ă  la propriĂ©tĂ© mobilière".
    • Le 26 aoĂ»t, un violent incendie rĂ©duit en cendres plusieurs quartiers de Basse-Terre.
  • 1845 :
    • Le 7 juin, le Gouverneur Gourbeyre meurt de la fièvre typhoĂŻde.
    • Le 18 juillet, le projet de loi du 14 mai 1844 est adoptĂ©.
    • Le 31 octobre, le nouveau gouverneur, le capitaine de vaisseau Layrle, prend ses fonctions.
    • Le recensement de cette annĂ©e, portait la population Ă  129 109 habitants, dont 41 357 gens libres et 87 752 esclaves.

Ă€ partir de 1848 (2e abolition de l'esclavage)

  • 1848 :
    • En France, le 24 fĂ©vrier, la rĂ©volution entraine la chute de la Monarchie de Juillet.
    • Le 4 mars, le gouvernement provisoire nomme une commission pour l'Ă©mancipation et dĂ©clare que :
      "nulle terre française ne peut plus porter d'esclaves"
    • Le 27 avril, sur proposition de Victor SchĹ“lcher, le dĂ©cret d'abolition dĂ©finitive de l'esclavage est signĂ© et appliquĂ©.
    • Le 22 mai, les GuadeloupĂ©ens apprennent l'abolition de l'esclavage. Les rĂ©voltes commencent et pour calmer la population, le gouverneur Layrle promulgue l'abolition de l'esclavage le 27 mai sur l'Ă®le.
    • Le 5 juin, le commissaire gĂ©nĂ©ral Adolphe Ambroise Gatine membre de la commission du 4 mars 1848, arrive en Guadeloupe. Il fit immĂ©diatement afficher la proclamation du 27 avril et vĂ©rifia lui-mĂŞme les effets de l'Ă©mancipation. L'article 1er, du dĂ©cret fut modifiĂ© pour les Antilles, en instituant immĂ©diatement l'abolition de l'esclavage sans tenir compte du dĂ©lai de deux mois initialement prĂ©vu pour l'application.
    • Le 26 juin, Ă  Paris, la rĂ©volution socialiste dites JournĂ©es de Juin, fut rĂ©primĂ©e par la Garde Nationale et par l'armĂ©e, commandĂ© par Louis Eugène Cavaignac. Le 24 juin, par dĂ©cret, l'AssemblĂ©e nationale lui dĂ©lĂ©gua tous les pouvoirs exĂ©cutifs. Le 28 juin, il dĂ©missionna de son poste, mais l'AssemblĂ©e lui confia de nouveau le pouvoir exĂ©cutif avec le titre de prĂ©sident du conseil des ministres.
    • Le 21 aoĂ»t, un terrible ouragan dĂ©vaste la DĂ©sirade et l'Anse-Bertrand.
    • Le 1er septembre, le colonel Jacques AmĂ©dĂ©e Philippe FiĂ©ron est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe, se substituant au commissaire Gatine.
    • Le 8 novembre, le nouveau Gouverneur prit un arrĂŞtĂ© sur le recensement. Toutes personnes qui ne serait pas employĂ©e Ă  une exploitation agricole ou industrielle serait tenue de faire une dĂ©claration annuelle, les quinze premiers jours de janvier, en mentionnant son Ă©tat civil et ses activitĂ©s sous peine d'une amende pouvant s'Ă©lever au maximum Ă  25 francs.
    • Le 14 dĂ©cembre, en France la constitution du 2 novembre 1848 est promulguĂ©e. L' art. 109 de cette nouvelle constitution, maintient les colonies sous le rĂ©gime des lois particulières.
    • Le 10 dĂ©cembre, en France, Louis-NapolĂ©on Bonaparte est Ă©lu PrĂ©sident de la RĂ©publique.
  • 1849 :
    • Le 12 mars, le PrĂ©sident de la RĂ©publique nomma par arrĂŞtĂ© le Contre-Amiral Bruat Gouverneur GĂ©nĂ©ral des Antilles françaises. Le Capitaine de Vaisseau Fabvre fut nommĂ© gouverneur par intĂ©rim de la Guadeloupe en remplacement du Colonel FiĂ©ron rappelĂ© en France.
    • Le 24 juin, quinze jours après la Martinique, la Guadeloupe est amenĂ©e Ă  voter pour les Ă©lections lĂ©gislatives. Les planteurs des deux Ă®les s'entendirent pour prĂ©senter Bissette aux Ă©lections et ainsi asseoir leur influence politique.
    • Le 25 juin, sur l'Ă®le de Marie-Galante de graves dĂ©sordres se produisirent Ă  l'Habitation Pirogue propriĂ©tĂ© du maire de FerrĂ©ol Ă  la suite d'une tentative de captation de votes en faveur des candidats Bissette et Richard. La foule suspicieuse vis-Ă -vis du maire qui avait appelĂ© la troupe pour transfĂ©rer les urnes, se mit Ă  suivre le convoi. Au morne Tartanson, le commandant de la troupe importunĂ© par cette escorte fit faire les sommations et ordonna la charge. La foule, voulant venger ses morts, incendia et dĂ©truisit l'Habitation Pirogue. AppelĂ© en renfort, le Gouverneur Bruat rĂ©tablit l'ordre.
    • Le 18 octobre, en France, l' AssemblĂ©e LĂ©gislative prononce l'annulation des Ă©lections du 24 juin en Guadeloupe oĂą SchĹ“lcher et Perrinon avaient obtenu les trois quarts des voix.
    • Le 13 dĂ©cembre, le Colonel FiĂ©ron est de retour en Guadeloupe, Ă  son ancien poste de Gouverneur.
  • 1850 :
    • Le 18 janvier, SchĹ“lcher et Perrinon sont Ă©lus Ă  la majoritĂ©.
    • Le 12 juillet, par dĂ©crets trois ÉvĂŞchĂ©s sont instaurĂ©s en Guadeloupe.
  • 1851 :
    • Le 3 fĂ©vrier, Monseigneur Lacarrière est nommĂ© ÉvĂŞque de la Guadeloupe.
    • Le 26 novembre, le Capitaine de vaisseau Tranquille Aubry-Bailleul est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe.
    • Le 2 dĂ©cembre, en France, le rĂ©gime impĂ©rial est rĂ©tabli par NapolĂ©on III après un coup d'État pour se donner tous les pouvoirs.
    • Le 11 juillet, est crĂ©Ă©e la Banque Coloniale ou Banque de la Guadeloupe (Actuelle Banque des Antilles Françaises-BDAF-).
  • 1852 : Introduction de l'octroi de mer en Guadeloupe. Cette taxe est perçue dès l'entrĂ©e dans la mer des Antilles. Elle figure dès lors parmi les recettes des communes et existe encore aujourd'hui.
  • 1853 :
  • 1854 :
    • Le Gouverneur Bonfils, arrivĂ© le 13 janvier, prend l'initiative de subventionner Ă  hauteur de 1 000 francs tout individu qui planterait au moins 5 hectares de cafĂ©iers. Il supprime Ă©galement un impĂ´t qui taxait la production de coton.
    • Le 24 dĂ©cembre, Ă  bord de l'AurĂ©lie, les premiers indiens arrivent en Guadeloupe. Ils viennent de la cĂ´te de Coromandel, de PondichĂ©ry, de Madras, de la cĂ´te de Malabar ou de Calcutta et sont engagĂ©s pour travailler dans les champs de canne Ă  sucre [6].
  • 1857 :
    • DĂ©but de l'immigration des Africains.
    • Le 5 mars, le Capitaine de Vaisseau Touchard est nommĂ© Gouverneur.
  • 1859 : DĂ©but de l'immigration Chinoise.
  • 1860 :
    • 7334 nouveaux travailleurs sont arrivĂ©s en Guadeloupe parmi eux, 4155 indiens, 2995 Africains et 184 Chinois.
    • Le 5 janvier, le GĂ©nĂ©ral FrĂ©bault est nommĂ© Gouverneur. La première de ses Ĺ“uvres fut l'Ă©tablissement de taxes sur les spiritueux et l'amĂ©lioration du port de Pointe-Ă -Pitre.
    • Le 24 octobre, un dĂ©cret impĂ©rial permet la constitution de la SociĂ©tĂ© de crĂ©dit colonial.
      « Le Crédit colonial, qui octroie des prêts pour la construction de sucreries ou pour le renouvellement et l'amélioration de l'outillage, connait un grand succès. Cependant l'objet de la société se révèle vite trop limité.» (Source : Archives nationales)
  • 1861 : Le 2 janvier, le dĂ©putĂ© Perrinon meurt Ă  Grand-Case sur l'Ă®le Saint-Martin.
  • 1862 : Ouverture Ă  Basse-Terre, de la "Loge des Élus d'Occident", loge de la franc-maçonnerie affiliĂ©e au "Grand Orient de France".
  • 1863 : Le 31 aoĂ»t, le CrĂ©dit Colonial est transformĂ© en CrĂ©dit Foncier Colonial (CFC).
    " ... Le CFC se révèle impitoyable pour les mauvais payeurs : le non-paiement d'un semestre d'annuité entraînait immédiatement la procédure d'expropriation forcée, débouchant irrémédiablement sur la ruine du débiteur défaillant." (Source : crdp Martinique)
  • 1864 :
  • 1865 :
    • Le 22 octobre, le cholĂ©ra se dĂ©clare Ă  Pointe-Ă -Pitre.
    • Le 22 novembre, le cholĂ©ra fait en cette seule journĂ©e 167 victimes Ă  Basse-Terre et 54 Ă  Pointe-Ă -Pitre[7].
  • 1866 : Ernest Souques fonde le "ComitĂ© des usines de la Guadeloupe".
  • 1869 : Le 4 avril, Ernest Souques inaugure l'usine sucrière Darboussier, situĂ©e Ă  l'entrĂ©e de la ville de Pointe-Ă -Pitre. L'usine sucrière utilisait la machine Ă  vapeur pour accĂ©lĂ©rer la production.

Sous la 3e RĂ©publique

  • 1870 :
    • Gabriel Couturier est promu gouverneur.
    • Le 4 septembre, Ă  Paris proclamation de la Troisième RĂ©publique.
    • Le 1er octobre, le gouverneur Couturier publia une proclamation annonçant le retour de la RĂ©publique, il avisa aussi la population du rĂ©tablissement du suffrage universel et promulgua le dĂ©cret du 8 septembre 1870. La Guadeloupe devait Ă©lire deux dĂ©putĂ©s.
  • 1871 : Le 25 avril, la Guadeloupe est reprĂ©sentĂ©e pour la première fois, au Parlement français. MM Melvil-Bloncourt et M.Rollin sont Ă©lus DĂ©putĂ©s.
  • 1872 : Construction du premier pont en fer de la colonie.
  • 1873 : Le 5 octobre, Germain Casse est Ă©lu dĂ©putĂ© en remplacement du dĂ©missionnaire M. Rollin.
  • 1875 : Le 24 septembre, la loi accorde un dĂ©putĂ© et un sĂ©nateur Ă  la Guadeloupe.
  • 1876 :
    • Le 27 fĂ©vrier, première Ă©lection sĂ©natoriale en Guadeloupe. Le vicomte AndrĂ© de la Jaille sort vainqueur de l'Ă©lection.
    • Le 2 avril, ThĂ©odore Lacascade est Ă©lu dĂ©putĂ©.
  • 1877 :
    • Le 18 mai, un dĂ©cret rĂ©glementa le commerce et la vente de la vanille en Guadeloupe.
    • Le 10 aoĂ»t, la Suède et la France signent un traitĂ© de rĂ©trocession de l'ile Saint-BarthĂ©lemy.
    • Le 11 novembre, la Guadeloupe est rappelĂ©e aux urnes, Ă  la suite de la dissolution de l'AssemblĂ©e Nationale Ă  Paris, provoquĂ©e par le PrĂ©sident Patrice de Mac-Mahon. Le dĂ©putĂ© ThĂ©odore Lacascade sortit Ă  nouveau vainqueur du scrutin.
  • 1878 :
    • Le 16 mars, la France reprend possession de l'Ă®le Saint-BarthĂ©lemy suivant le traitĂ© du 10 aoĂ»t 1877.
    • Le 10 octobre, afin de dynamiser et d'amĂ©liorer l'Ă©conomie Saint-BarthĂ©lemy un dĂ©cret autorise l'importation de marchandises sans restrictions de provenances ni de pavillons.
  • 1879 :
    • Le 20 mars, Alexandre Isaac est nommĂ© Directeur de l'intĂ©rieur. Il est le premier rĂ©publicain guadeloupĂ©en Ă  accĂ©der Ă  ce poste. Sous son impulsion, un lycĂ©e fut crĂ©Ă©, et les Ă©coles primaires furent multipliĂ©es.
    • Le 5 avril, le recensement de la population relève 174 231 habitants.
    • Le 12 juin, une commission coloniale est instituĂ©e en Guadeloupe. Elle fonctionnait entre les sessions du Conseil GĂ©nĂ©ral avec des attributions semblables aux Commissions dĂ©partementales de France.
    • Le 21 juin, l'organisation des pouvoirs publics des colonies est rĂ©gie par la mĂŞme loi qu'en mĂ©tropole.
    • Le 14 septembre, Émile RĂ©aux est Ă©lu DĂ©putĂ©, en remplacement du dĂ©missionnaire ThĂ©odore Lacascade.
    • Le 20 novembre, lors d'une session extraordinaire du Conseil gĂ©nĂ©ral, T.Lacascade dĂ©posa une proposition afin de placer un buste de la RĂ©publique dans la salle des dĂ©libĂ©rations. Cette proposition fut adoptĂ©e Ă  l'unanimitĂ©.
  • 1881 :
    • Le 3 fĂ©vrier, un arrĂŞtĂ© permis la crĂ©ation d'une Caisse d'Épargne Ă  Pointe-Ă -Pitre, suivant le dĂ©cret du 14 dĂ©cembre 1880.
    • Le 9 juillet, LĂ©once Laugier est nommĂ© Gouverneur.
    • Le 28 juillet, la Loi accorde maintenant deux dĂ©putĂ©s Ă  la Guadeloupe.
    • Le 2 octobre, Gaston Gerville-RĂ©ache et Gaston Sarlat sont Ă©lus dĂ©putĂ©s.
  • 1882 : Le 28 mars, en France, la loi porte obligation absolue de l'enseignement primaire.
  • 1883 :
    • Le 17 mai, un dĂ©cret prĂ©sidentiel prĂ©voit la crĂ©ation du "lycĂ©e de la Guadeloupe".
    • Le 1er septembre, inauguration du «lycĂ©e de la Guadeloupe» Ă  Pointe-Ă -Pitre.
  • 1884 :
    • Le 4 avril, Loi sur les municipalitĂ©s, accordent aux maires de larges pouvoirs administratifs.
    • Le 9 mai, Alexandre Isaac quitte la direction de l'intĂ©rieur de la Guadeloupe. Il est remplacĂ© par V.Coridon.
  • 1887 : Le 31 dĂ©cembre, on recensait 3 579 hectares de cafĂ©iers, 929 hectares de cacaoyers et 5 327 hectares pour le manioc.
  • 1887 :
    • Le "ComitĂ© des usines de la Guadeloupe" devient le "Syndicat des fabricants de sucre".
    • Le 21 juillet, inauguration du musĂ©e SchĹ“lcher Ă  Pointe-Ă -Pitre.
  • 1889 :
    • Le 5 mai, inauguration de l'HĂ´tel de ville de Basse-Terre, par H.Bernus.
    • Le 6 octobre, Gaston Gerville-RĂ©ache est de nouveau Ă©lu DĂ©putĂ© avec Emile RĂ©aux.
  • 1891 : Le 10 mars, Louis Hippolyte Marie NouĂ«t est nommĂ© Gouverneur de la Guadeloupe.
  • 1892 : Le 11 janvier, une loi limite le pouvoir des Conseils gĂ©nĂ©raux au seul octroi de mer.
  • 1893 :
    • Le 20 aoĂ»t, Gaston Gerville-RĂ©ache est de nouveau Ă©lu DĂ©putĂ©.
    • Le 3 septembre, Auguste Isaac est Ă©lu DĂ©putĂ© de la Guadeloupe et Conseiller gĂ©nĂ©ral.
  • 1894 :
  • 1895 :
    • Le 10 juin, Delphino Moracchini est nommĂ© Gouverneur.
    • Le 12 mai, par dĂ©cret le lycĂ©e de la Guadeloupe est rebaptisĂ© LycĂ©e Carnot.
  • 1897 : Le 29 avril Ă  10 heures du matin, un tremblement de terre dĂ©truit partiellement Pointe-Ă -Pitre.
  • 1898 : HĂ©gĂ©sippe Jean LĂ©gitimus est le premier dĂ©putĂ© GuadeloupĂ©en.

XXe siècle

  • 1900 : Installation au Gosier, de la première TSF, Ă  l’entrĂ©e de la propriĂ©tĂ© Montauban. Elle transmet des informations de France et la presse du monde entier.
  • 1904 : le 23 fĂ©vrier 1904, commence le procès de Henry Sidambarom, juge de paix et DĂ©fenseur de la cause des travailleurs indien qui se terminera en avril 1923.
  • 1907 : Ă€ Basse-Terre, amĂ©nagement du pont du Gallion pour le passage des voitures.
  • 1908 : CrĂ©ation du service postal maritime entre Bouillante et Pointe-Ă -Pitre, et inauguration de l'appontement en dur de Basse-Terre pour l'embarquement du cafĂ© et du cacao.
  • 1909 : Le 9 fĂ©vrier, crĂ©ation par Hildevert-Adolphe Lara du «Nouvelliste», le plus grand journal quotidien des petites Antilles.
  • 1910 :
    • Le 15 fĂ©vrier, aux Abymes, une grève est dĂ©clarĂ©e au sujet des salaires dans l'industrie cannière. Le gouverneur Gautret passe la nuit avec les grĂ©vistes.
    • Le 2 mars, l'intervention de la troupe fait un mort et plusieurs blessĂ©s Ă  la suite des grèves et incendies de champs de canne Ă  Baie-Mahault.
  • 1912 : Ă©tablissement du premier service du courrier par bateau entre Pointe-Ă -Pitre et la Pointe d'Antigue / Port-Louis.
  • 1914-1918 : Mobilisation gĂ©nĂ©rale dans les colonies françaises, entraĂ®nant le transport des antillais vers la mĂ©tropole afin de combattre sur les fronts europĂ©ens. Comme leurs camarades mĂ©tropolitains, ils subissent de lourdes pertes dans les tranchĂ©es. La guerre entraĂ®ne Ă©galement une augmentation très importante des exportations du rhum jusqu'en 1922.
  • 1916 : le 20 fĂ©vrier, le prĂ©sident amĂ©ricain Theodore Roosevelt et son Ă©pouse visitent la Guadeloupe. Ils sont reçus Ă  Capesterre-Belle-Eau et Goyave.
  • 1922 : ouverture de la route de la CĂ´te Sous-le-Vent jusqu'Ă  Bouillante.
  • 1924 : inauguration de la centrale Ă©lectrique de DolĂ© / Gourbeyre.
  • 1925 : Ă  la suite du procès de Henry Sidambarom, Raymond PoincarĂ© dĂ©cide d'octroyer dĂ©finitevement la nationalitĂ© française aux ressortissants indiens ainsi que le droit de vote[8]
  • 1927 : le 24 juin, installation de l'unitĂ© centrale sucrière de Gardel sur les ruines de l'usine Sainte-Marie.
  • 1928 : le 12 septembre, l'Ă®le est frappĂ©e par un cyclone tropical meurtrier, faisant au moins 1 200 victimes dans la rĂ©gion de Pointe-Ă -Pitre.
  • 1936 : Le Gouverneur FĂ©lix ÉbouĂ© est nommĂ© en Guadeloupe par le Front populaire. Il devient dès lors le premier noir Ă  ĂŞtre nommĂ© Ă  la gouvernance d'une colonie française.* 1938 : FĂ©lix ÉbouĂ© quitte l'Ă®le pour le Tchad, appelĂ© en urgence par le Ministre de l'IntĂ©rieur Georges Mandel.

Pendant la Seconde Guerre mondiale

  • 1939 : Le 15 septembre, arrivĂ©e de l’amiral Robert (chef du théâtre d’opĂ©rations de l’Atlantique-Ouest) sur le croiseur Jeanne d'Arc.
  • 1940 : Le 30 avril, Constant Sorin est nommĂ© Gouverneur en Guadeloupe par Georges Mandel dix jours avant l'offensive allemande dans les Ardennes et la dĂ©bâcle française. Les personnes qui parlent de la pĂ©riode 1940-1943 disent "an tan Sorin", d'après son nom. C’était une pĂ©riode assez particulière de l'histoire de la Guadeloupe, oĂą se mĂŞlent la dissidence, le travail, la crĂ©ativitĂ©, la dĂ©brouillardise et l'autosuffisance, mais aussi le rationnement et la pĂ©nurie. « Pitit a manman, an tan sorin sĂ©tĂ© mizè », disait une grand-mère.
  • 1941 :
  • 1943 : Le 15 juillet, le gouverneur Sorin et l’amiral Robert sont dĂ©mis de leurs fonctions par le ComitĂ© français de la LibĂ©ration nationale (CFLN).

Après la Seconde Guerre mondiale

  • 1946 : Loi du 19 mars sur la dĂ©partementalisation. La Guadeloupe, jusqu'ici colonie française, devient un DĂ©partement d’Outre-Mer (DOM).
  • 1952 : Massacre de la Saint-Valentin : RĂ©pression par les militaires français d'une grève organisĂ©e par les ouvriers de l'usine Gardel du Moule ; 4 morts et 14 blessĂ©s
  • 1960 : Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle effectue un sĂ©jour en Guadeloupe du 3 au 4 mai au cours duquel il prĂ©sente des dĂ©crets visant Ă  renforcer les pouvoirs de consultation des conseils gĂ©nĂ©raux des dĂ©partements d’Outre-mer.
  • 1961 : DĂ©but de troubles indĂ©pendantistes.
  • 1962 : Le 22 juin Ă  4h15, un avion Boeing 707 assurant le vol 117 Air France s'Ă©crase sur le Dos d'Ă‚ne Ă  Deshaies, faisant 113 morts.
  • 1963 :
    • Le gouvernement français crĂ©e le BUMIDOM, (Bureau des migrations des dĂ©partements d'outre-mer), afin de soulager la rĂ©gion de l’augmentation dĂ©mographique et de l’accroissement du chĂ´mage. Le dĂ©part annuel de 10 000 Antillais vers la France mĂ©tropolitaine, afin d’occuper des fonctions subalternes dans la fonction publique (PTT, hĂ´pitaux, administrations diverses), a constituĂ© une solution temporaire, sans que les problèmes de fond ne soient abordĂ©s.
    • Naissance du mouvement nationaliste GONG (Groupe d'organisation nationale de Guadeloupe). Le mouvement indĂ©pendantiste trouve son origine au sein de la communautĂ© estudiantine guadeloupĂ©enne en mĂ©tropole dans une Ă©poque riche en Ă©vĂ©nements internationaux : guerre d’AlgĂ©rie, mouvements de dĂ©colonisation, rĂ©veil du tiers monde, rĂ©volution Cubaine.
  • 1964 :
    • Seconde visite du GĂ©nĂ©ral de Gaulle.
    • Le 22 aoĂ»t le cyclone ClĂ©o fait quatorze morts.
  • 1966 : En septembre passage du violent ouragan Ines faisant beaucoup de dĂ©gâts.
  • 1986-1988 : « Nuits bleues », pĂ©riode d'activisme et d'attentats sanglants, procès d'indĂ©pendantistes. Ils seront amnistiĂ©s peu après la rĂ©Ă©lection de François Mitterrand.
  • 1989 : Le 16 septembre, l'ouragan Hugo dĂ©vaste l'Ă®le.
  • 1993 : Lucette Michaux-Chevry est nommĂ©e ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l'action humanitaire.
  • 1995 : En moins d'un mois, trois ouragans (Iris, Luis et Marilyn) s'abattent sur l'archipel guadeloupĂ©en.
    Importantes destructions sur l'île Saint-Martin.
  • 1998 : Le 27 mai, CommĂ©moration du cent cinquantième anniversaire de l'abolition de l'esclavage.
  • 1998 : L'ouragan Georges affecte l'Ă®le.
  • 1999 : Le 1er dĂ©cembre, Lucette Michaux-Chevry, prĂ©sidente du Conseil RĂ©gional de la Guadeloupe, Alfred Marie-Jeanne, prĂ©sident du conseil rĂ©gional de la Martinique et Antoine Karam, prĂ©sident du conseil rĂ©gional de la Guyane, signent Ă  Basse-Terre, chef-lieu du dĂ©partement de la Guadeloupe, la « DĂ©claration de Basse-Terre ». Ils proposeront au prĂ©sident de la RĂ©publique et au gouvernement, une modification lĂ©gislative voire constitutionnelle, visant Ă  crĂ©er un statut nouveau de rĂ©gion d'outre-mer autonome dotĂ© d'un rĂ©gime fiscal et social spĂ©cial pour la Guadeloupe, la Guyane et la Martinique, dans le cadre de la RĂ©publique française et de l'Union europĂ©enne (article 299-2 du traitĂ© d'Amsterdam).
  • 2000 : Le 18 janvier, les conseillers rĂ©gionaux rĂ©unis en sĂ©ance plĂ©nière approuvent la DĂ©claration de Basse-Terre par 27 voix pour et 10 voix contre et dĂ©cident après une dĂ©libĂ©ration d'unir leurs efforts afin de bâtir un projet de dĂ©veloppement Ă©conomique, social et culturel impliquant la prise en compte des identitĂ©s propres Ă  chaque rĂ©gion et basĂ© sur l'Ă©vidence que « la dignitĂ© procède du travail et non de l'assistanat ».

XXIe siècle

Notes et références

  1. (es) Luis A. Robles Macías, « Guadalupe, 1496: un asalto anfibio pionero y su eco en la carta a Soderini », Revista de Historia Naval, vol. Año XXXV, no 137,‎ , p. 39-60 (ISSN 0212-467X, lire en ligne, consulté le )
  2. La Guadeloupe de 1671 à 1759 : Etude politique, économique et sociale - V1 par Lucien-René Abenon
  3. Arret du Conseil supérieur de la Guadeloupe - Archives nationales d'outre-mer
  4. Henri Joucla, Le conseil supérieur des colonies et ses antécédents : avec de nombreux documents inédits et notamment les procès-verbaux du comité colonial de l'assemblée constituante, Paris, du monde moderne, , p. 130 avec contenu de la lettre de Henry Dundas
  5. Henry Lémery, Martinique, terre française, G.P. Maisonneuve, , p. 32
  6. Les 1ers indiens - Magazine 'Destination Guadeloupe n°4 Oct Nov Déc 2001
  7. La Guadeloupe dans l'histoire: La Guadeloupe physique, économique, agricole, Oruno Lara, Nouvelle Librairie universelle, 1921, rééd. L'Harmattan, 1999, p. 260.
  8. franceantilles.fr: "Mai 1967, enquête sur un massacre oublié", 17 Mai 2017
  9. Guadeloupe : L'incendie de Pointe-Ă -Pitre dĂ» Ă  une tentative de vol ? - France

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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