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CĂ´te de Coromandel

La côte de Coromandel est une portion du littoral de l'Inde baignée par le golfe du Bengale, dans l'océan Indien. Elle est située sur la côte du sud-est de la péninsule indienne, entre le delta du fleuve Krishna au nord et la pointe Calimere dans le delta de la Kaveri au sud, et constitue une partie du rivage des États et territoires du Tamil Nadu, de l'Andhra Pradesh et de Pondichéry[1] - [2] - [3]. Le nom provient d'une francisation de Chola mandalam, c'est-à-dire pays des Chola.

CĂ´te de Coromandel
Carte de la cĂ´te de Coromandel.
Carte de la cĂ´te de Coromandel.
Pays Drapeau de l'Inde Inde
États Andhra Pradesh, Pondichéry, Tamil Nadu
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 13° 22â€?nbsp;N, 80° 20â€?nbsp;E
Étendue d'eau Golfe du Bengale (océan Indien)
Extrémités Delta de la Krishna (nord)
Pointe Calimere (sud)
Nature des rivages Plages, lagunes
Cours d'eau Kaveri, Krishna, Moosy, Palar, Pennar, Ponnaiyar
Caps et péninsules Pointe Calimere
Ports Chennai
Origine du nom Chola
GĂ©olocalisation sur la carte : Inde
(Voir situation sur carte : Inde)
CĂ´te de Coromandel

GĂ©ographie

C'est dans l'ensemble une plaine monotone, entrecoupée par les deltas et les estuaires de quelques grands fleuves : le Krishna, la Kaveri, le Pennar, le Palar et le Ponnaiyar, qui prennent leur source dans les hauts plateaux des Ghats occidentaux (monts Sahyadri) pour les deux premiers, et le plateau du Deccan pour les suivants, et se déversent dans le Golfe du Bengale via le plateau du Deccan. Les plaines aval de ces fleuves, extrêmement fertiles, sont cultivées depuis la plus haute antiquité. Les deltas des fleuves Krishna et Kaveri sont cultivés de manière intensive.

La côte est également réputée pour ses ports : Masulipatnam, Pulicat (Pazhaverkadu), Madras, Sadras, Pondichéry, Gondelour, Porto Novo (Parangipettai), Tranquebar (Tharangambadi), Karikal, Nagore et Negapatam, qui desservent leurs régions respectives avec les bassins miniers du croissant de Chhattisgarh, de Golkonda et de Kolar. Le relief peu accidenté de la région est favorable à l'expansion urbaine.

Histoire

Cette côte, bien que fréquentée par les Occidentaux depuis l'époque de l'empire romain, est d'une navigation dangereuse en particulier en période de mousson de l'est, soit d'octobre à décembre. Elle est décrite dans le livre de voyage de Marco Polo (écrit vers 1295), Devisement du monde, comme un pays très riche où l'on trouve des perles "très grosses et très belles".

Ses ports, pratiquement tous d'origine artificielle - Madras, Pondichéry, Gondelour - n'offrent pas des abris sûrs. Cependant, au cours du premier millénaire de notre ère, elle connaît une grande activité et c'est depuis cette côte que les Tchola ont amorcé leur expansion vers Ceylan, la Malaisie et Java, peut-être depuis le port de Mahâballipuram, dont on n'a pourtant pas retrouvé les installations portuaires.

Les Arabes appelaient la cĂ´te de Coromandel Shuli mandal.

La côte de Coromandel fut le théâtre de rivalités entre puissances européennes pour le contrôle du commerce de l'Inde au XVIIe et XVIIIe siècles. Les Britanniques s'installent à Fort Saint-George (Madras) et Masulipatnam, les Hollandais à Pulicat (Fort Geldria) et Sadras, les Français à Pondichéry, Karikal et Nizampatnam tandis que les Danois font de Tranquebar leur comptoir. La Compagnie d'Ostende disposa également d'un comptoir sur la côte, à Cabelon (Covelong)[4].

Au terme de la guerre de Sept Ans, les Britanniques finissent par établir leur suprématie ne laissant à la France que les enclaves de Pondichéry et de Karikal qu'elle conserve jusqu'en 1954.

De nombreux objets d'origine chinoise, comme des boîtes, des coffres ou des paravents, sont dits couverts de laque de Coromandel[5] - [6], malgré leur origine plus lointaine, car ces marchandises transitaient par les ports de cette côte.

Gouverneurs des Coromandel

  • 1608 - 1610 : Pieter Issack Eyloff
  • 1610 - 1612 : Johan van Wesicke
  • 1612 - 1615 : Wemmer van Berchem
  • 1616 : Hans de Haze
  • 1616 - 1617 : Samuel Kint
  • 1617 - 1619 : Adolf Thomassen
  • 1619 - 1620 : Hans de Haze
  • 1620 - 1622 : Andries Soury
  • 1622 - 1624 : Abraham van Uffelen
  • 1624 - 1626 : Andries Soury
  • 1626 - 1632 : Maerten Isbrantszoon
  • 1632 : Arent Gardenijs
  • 1633 - 1636 : Maerten Isbrantszoon
  • 1636 - 1638 : Carel Reyniersz
  • 1638 - 1643 : Arent Gardenijs
  • 1643 - 1650 : Arnold Heussen
  • 1650 - 1651 : Laurens Pit
  • 1651 : Jacob de With
  • 1652 - 1663 : Laurens Pit
  • 1663 - 1665 : Cornelis Speelman
  • 1665 - 1676 : Anthonie Paviljoen
  • 1676 - 1679 : Jacques Caulier
  • 1679 - 1681 : Willem Carel Hartsinck
  • 1681 - 1686 : Jacob Joriszoon Pits
  • 1686 - 1698 : Laurens Pits de jonge
  • 1698 - 1705 : Dirk Coomans
  • 1705 - 1710 : Johannes van Steelandt
  • 1710 - 1716 : Daniel Bernard Guilliams
  • 1716 - 1719 : Adriaan de Visscher
  • 1719 - 1723 : Gerard van Westrenen
  • 1723 - 1729 : Dirck van Cloon
  • 1729 - 1733 : Adriaan Pla
  • 1733 - 1737 : Elias Guillot
  • 1738 - 1743 : Jacob Mossel
  • 1743 - 1747 : Galenus Mersen
  • 1747 - 1753 : Librecht Hooreman
  • 1753 - 1758 : Steven Vermont
  • 1758 - 1761 : Lubbert Jan van Eck
  • 1761 - 1765 : Christiaan van Teylingen
  • 1765 - 1773 : Pieter Haksteen
  • 1773 - 1780 : Reynier van Vlissingen
  • 1780 - 1784 : Britse bezetting
  • 1784 - 1789 : Willem Blauwkamer
  • 1790 - 1795 : Jacob Eilbracht
  • 1795 - 1818 : Britse bezeting
  • 1818 - 1824 : F.C. Regel
  • 1824 - 1825 : Henry Francis von Söhsten

Notes et références

  1. SĂ©lection du Reader's Digest, Atlas, cartes, photos satellite du monde, GĂĽtersloh, Munich, Wissen Media Verlag, , 485 p. (ISBN 978-2-7098-1890-2), p. 306-307
  2. Institut cartographique Bertelsmann, GĂĽtersloh, Le grand atlas du monde, Paris, France Loisirs, (ISBN 978-2-7242-3530-2 et 2-7242-3530-4), p. 74
  3. Istituto geographico de Agostini, Atlas géographique, Paris, Éditions Atlas, , p. 42-43
  4. (en) P. Mansel et T. Riotte, Monarchy and Exile: The Politics of Legitimacy from Marie de MĂ©dicis to Wilhelm II, Springer, (ISBN 978-0-230-32179-3, lire en ligne)
  5. Encyclopædia Universalis, Laque de Coromandel.
  6. (en) W. de Kesel et G. Dhont, Coromandel lacquer screens, Snoeck-Ducaju & Zoon, Gand, 2002, 107 p. (ISBN 90-5349-381-6)

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Sinnappah Arasaratnam, Merchants, companies and commerce on the Coromandel coast : 1650-1740, Oxford University Press, Delhi, Bombay, 1986, 407 p. (ISBN 0-19-561873-4)
  • (en) Arvind Sinha, The politics of trade : Anglo-French commerce on the Coromandel Coast, 1763-1793, Manohar, New Delhi, 2002, 249 p. (ISBN 81-7304-419-8)
  • (fr) Alain Carayol, Inde : Malabar et Coromandel, Romain Pages Ă©d., Sommières (Gard), 2002, 133 p. (ISBN 2-84350-106-7)
  • (fr) Jacques Dupuis, Madras et le nord du Coromandel : Ă©tude des conditions de la vie indienne dans un cadre gĂ©ographique, Librairie d'AmĂ©rique et d'Orient Adrien-Maisonneuve, Paris, 1960, 590 p. (thèse de doctorat de Lettres)
  • (fr) Alfred Martineau, Les cyclones Ă  la cĂ´te Coromandel, PondichĂ©ry, Paris, 1917, 96 p.

Filmographie

  • Kattumaram, film documentaire de Jean-Luc Chevanne, Laboratoire Images et sons/Cultures et identifications Paris 8, 2003, 2 h (VHS) ; film tournĂ© entre 1979 et 1991

Articles connexes

Liens externes

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