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Tranquebar

Tharangambadi, ou Tranquebar (en tamoul தரங்கம்பாடி ; en danois : Trankebar, /ˈtsʰʁɑŋkəˌpɑˀ/) est une ville indienne située dans l’État du Tamil Nadu. Elle fut une colonie danoise de 1620 à 1845 (excepté de 1801 à 1814 où elle subit l’occupation anglaise en raison de l’alliance du Danemark avec la France napoléonienne), date à laquelle elle fut vendue au Royaume-Uni.

Tharangambadi
La Demeure Nadar est une ancienne résidence de l'ère coloniale, rénovée en hôtel.
Géographie
Pays
États
District
Tehsil
Tharangambadi taluk (en)
Coordonnées
11° 01′ 57″ N, 79° 51′ 11″ E
Identifiants
Code postal
609313
Carte

Situation

Tharangambadi est située dans le district de Mayavaram (Mayiladuthurai), à 15 kilomètres au nord de la ville de Kârikâl, dans le delta du fleuve Kâverî. La commune est à l'embouchure du défluent Uppanar.

Histoire

Trankebar a été fondée par la Compagnie danoise des Indes orientales en 1620, avec la construction du fort, à proximité d'un village de pêcheurs nommé Tharangambadi (« l'endroit où chantent les vagues » en tamoul). Un comptoir commercial danois a ouvert peu de temps après, en échange d'un loyer annuel de 3 111 roupies payé au rajah Raghunatha Nayak (en)[1] de Tanjore. Le comptoir était notamment actif dans le commerce du poivre[1].

En 1706, la ville accueille les premiers missionnaires protestants d’Inde : deux luthériens allemands, Bartholomäus Ziegenbalg[1] et Heinrich Plütschau. Ils traduisent la Bible dans la langue locale, le tamoul, puis en hindoustani. Deux églises sont construites en 1701 et 1718[1].

Les Britanniques contrôlent la ville en 1801, la flotte danoise étant malmenée par eux à l’occasion des guerres napoléoniennes qui se déroulent en Europe ; Tranquebar redevient danoise en 1814 à la signature du traité de Kiel. La ville est finalement vendue en 1845 à la Grande-Bretagne[1], ainsi que les autres colonies danoises des Indes, comme Serampore. Le port de la ville a perdu de son importance à l’arrivée du train à Nagapattinam en 1861[2], et l'essor de Madras (siège des britanniques) en tant que principale cité portuaire de la Côte de Coromandel[3].

En 1926, une ligne ferroviaire de 30 km entre Tranquebar et Mayavaram est créée. Elle a été opérationnelle jusqu'en 1987. Des pourparlers existent en faveur de la réouverture et la mise aux normes de ce tronçon abandonné[4].

Pour le tourisme, on a restauré les églises, le fort (en 2002), les portes de la ville.

Le tsunami de a ravagé la ville, faisant de nombreuses victimes et des dégâts matériels importants[1].

Démographie

Selon le recensement indien de 2001[5], Tharangambadi compte 20 841 habitants, dont 52 % de femmes et 48 % d’hommes. La population est composée à 10 % d’enfants de moins de 6 ans.

Elle a un taux d’alphabétisation de 74 % (69 % pour les femmes et 79 % pour les hommes), supérieur à la moyenne nationale de 59,5 %.

Fort Dansborg

Le fort Dansborg, fondé par les Danois, est le monument le plus célèbre de Tranquebar. Il a été construit en 1620, par l’amiral danois Ove Gjedde, et a servi de résidence au gouverneur et aux autres officiers pendant près de 150 ans. Il sert à présent de musée, abritant les traces de l’occupation danoise dans la région.

Galerie

  • Carte de Tranquebar en 1733.
    Carte de Tranquebar en 1733.
  • Peinture du XVIIe siècle, représentant Tranquebar. Original à Skokloster, en Suède.
    Peinture du XVIIe siècle, représentant Tranquebar. Original à Skokloster, en Suède.
  • La maison de Bartholomäus Ziegenbalg.
  • Fort Dansborg.
    Fort Dansborg.
  • King's Street, en perspective la Porte de ville.
    King's Street, en perspective la Porte de ville.
  • Résidence du gouverneur danois, sur le Parade Ground.
    Résidence du gouverneur danois, sur le Parade Ground.
  • L'église de la Nouvelle-Jérusalem, ornée du monogramme de Frédéric IV.
    L'église de la Nouvelle-Jérusalem, ornée du monogramme de Frédéric IV.
  • Porche d'une maison restaurée de style autochtone.
    Porche d'une maison restaurée de style autochtone.

Références

  1. Malavika Bhattacharya, « Tranquebar, joyau oublié de l'Inde du Sud », Courrier International, no 1515, , p. 62, traduction partielle d'un article publié le 7 octobre 2019 dans Daily News & Analysis à Bombay.
  2. (en) R. K. Seshadri, A Swadeshi Bank from South India: A History of the Indian Bank, 1907-1982, Indian Bank, (ISBN 978-0-86131-341-9, lire en ligne)
  3. S. Singaravélou, « La vie maritime sur la côte Coromandel : les ports d'hier et d'aujourd'hui », Les Cahiers d'Outre-Mer, vol. 54, no 214, , p. 191–200 (DOI 10.3406/caoum.2001.3808, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Restoration of Mayiladuthurai-Tranquebar rail link may be on the cards », The Hindu, (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consulté le )
  5. Résultats du recensement indien de 2001, par la commission de recensement indienne. Archive de la « version originale »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ) datée du 16 juin 2004, consultée le 18 juin 2010.
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Tharangambadi » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie

  • Tugdual de Langlais, Marie-Étienne Peltier, Capitaine corsaire de la République, Éd. Coiffard, 2017, 240 p. (ISBN 9782919339471). pp 182-184.

Voir aussi

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