Monogramme royal
Le monogramme royal est le monogramme personnel d'un monarque. Il est imprimé sur les documents royaux et documents d'État et est utilisé par les départements du gouvernement. Dans le cas d'un empereur ou d'une impératrice, le monogramme s'appelle monogramme impérial.
Le but du monogramme semble être la simple identification du souverain. Comme un souverain utilise souvent les armes de son prédécesseur, un souverain particulier ne peut donc pas toujours être identifié uniquement par ses armes.
Il existe aussi des monogrammes similaires utilisés par les membres d'une famille royale (les consorts, les héritiers, etc.)
Belgique
La nation belge ayant été fondée seulement en 1830, les monarques de Belgique ont utilisé les monogrammes dès l'origine.
Le monogramme du roi Philippe est « FP », représentant Filip, son nom en néerlandais, et Philippe, son nom en français, deux des langues officielles de la Belgique.
- Monogramme du roi LĂ©opold Ier.
- Monogramme du roi LĂ©opold II.
- Monogramme du roi Albert Ier.
- Monogramme du roi LĂ©opold III.
- Monogramme du roi Baudouin.
- Monogramme du roi Albert II.
- Monogramme du roi Philippe.
Espagne
En Espagne, depuis la restauration de la monarchie en 1975, l'emploi public du monogramme royal se limite au monarque régnant et à son consort (bien qu'à l'occasion du mariage du prince Felipe d'Espagne et de Letizia Ortiz en 2004, on en ait dessiné un mêlant les initiales des deux conjoints). On les trouve sur les insignes de certaines unités de la garde royale, ainsi que sur les reliures et ex-libris du fonds de la bibliothèque royale. On peut également les observer sur le tissu couvrant les murs du Salon orange du théâtre royal de Madrid[1] ou de certaines pièces du palais royal de Madrid comme la chambre de Charles IV[2], restaurée sous le règne de Juan Carlos Ier.
- Monogramme du roi Juan Carlos Ier.
- Monogramne de la reine Sophie.
- Monogramme du roi Felipe VI.
- Monogramme de la reine Letizia Ortiz.
- Monogramme de Felipe VI et Letizia.
France
L'utilisation publique des initiales du souverain français date au moins au XVIe siècle. Il y a beaucoup de variation selon chaque monarque : Henri II, par exemple, n'utilise pas seulement une lettre « H » avec la couronne royale de France, mais aussi « HDB », pour Henri de Bourbon, se référant à sa dynastie. Louis XIV utilise deux lettres « L », une à l'endroit et l'autre à l'envers.
Sur les façades du musée du Louvre, le palais historique des rois de France, on trouve leurs monogrammes[3].
- Monogramme du roi Louis XIV.
- Monogramme de la reine Marie-Thérèse, épouse du roi Louis XIV.
- Monogramme du roi Louis XVIII.
- Monogramme du roi Louis-Philippe Ier.
- Monogramme de la reine Marie-Amélie, épouse du roi Louis-Philippe Ier.
- Monogramme de l'empereur Napoléon III, avec la couronne impériale de Napoléon.
- Monogramme de l'impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III.
Grèce
Le royaume de Grèce ayant été fondé seulement en 1832, les monarques de Grèce ont utilisé les monogrammes dès l'origine.
- Monogramme du roi Othon Ier.
- Monogramme du roi Georges Ier.
- Monogramme du roi Constantin Ier.
- Monogramme du roi Alexandre Ier.
- Monogramme du roi Georges II.
- Monogramme du roi Paul Ier.
- Monogramme du roi Constantin II.
Royaume-Uni
L'utilisation publique des initiales du souverain du Royaume-Uni (en anglais : Royal Cypher) date au moins du début de la période Tudor. Au début, il était simplement constitué de l'initiale du souverain avec, après le règne de Henri VIII, l'addition de la lettre R pour Rex ou Regina (mots latins pour roi et reine). La lettre I, pour Imperatrix, a été ajoutée au monogramme de la reine Victoria après qu'elle fut devenue impératrice des Indes en 1877.
Les initiales — qui n'ont aucune forme ou police particulières — étaient d'ordinaire accompagnées des armes royales ou de la Couronne, comme sur les manoirs et palais du roi. À titre d'exemple, on peut citer le monogramme de Henri VIII sur le portail du palais Saint James.
Les initiales ont été utilisées principalement sur les documents du gouvernement, les timbres-poste et autres objets similaires. Elles peuvent être surmontées d'une version stylisée de la Couronne de saint Édouard ou de la Couronne Tudor. En Écosse, la couronne d'Écosse apparaît en lieu et place de la couronne impériale. Deux usages notables du monogramme aujourd'hui sont sur les boîtes aux lettres au Royaume-Uni et sur les emblèmes de la Metropolitan Police et quelques autres corps de police anglais, avec les initiales au centre, et la couronne sur le point en haut, de leurs « étoiles ».
Le chiffre de la reine Élisabeth II était « E II R », comprenant l'initiale de Regina, signifiant reine. De même le chiffre de Charles III est « C III R » (R pour Rex, signifiant roi).
Les monogrammes des autres membres de la famille royale sont dessinés par le College of Arms ou la Cour du Lord Lyon et doivent ensuite être approuvés par le souverain.
- Monogramme du roi George II.
- Monogramme du roi George III.
- Monogramme du roi George IV.
- Monogramme du roi Guillaume IV.
- Monogramme de la reine Victoria.
- Monogramme du roi Edouard VII, surmonté de la couronne Tudor.
- Monogramme du roi George V, surmonté de la couronne Tudor.
- Monogramme du roi Édouard VIII, surmonté de la couronne Tudor.
- Monogramme du roi George VI, surmonté de la couronne Tudor.
- Monogramme de la reine Élisabeth II, surmonté de la couronne de saint Édouard.
- Monogramme du roi Charles III, surmonté de la couronne Tudor.
- Monogramme du roi Charles III en Écosse, surmonté de la couronne d'Écosse.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Royal cypher » (voir la liste des auteurs).
- Image du Salon orange du théâtre royal de Madrid.
- Image de la chambre de Charles IV
- « Chiffres royaux, emblèmes impériaux et lettres républicaines », sur Louvre Magazine, (consulté le )