Tranquille Aubry-Bailleul
Tranquille Aubry-Bailleul, né le à Anglesqueville-l'Esneval[1] et mort dans la même commune le [2], est un officier de marine et administrateur colonial français.
Gouverneur de la Guadeloupe | |
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(Ă 62 ans) Anglesqueville-l'Esneval |
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Biographie
Entré dans la marine à la fin du Premier Empire, Aubry-Bailleul est reçu élève de la Marine à Brest en 1812. Il est nommé aspirant de marine le . Par la suite, il est successivement promu enseigne de vaisseau le , lieutenant de vaisseau le , capitaine de corvette le et enfin capitaine de vaisseau le .
Sa carrière est temporairement perturbée par un malheur de mer. Alors qu’il commandait la corvette à vapeur Cuvier, une combustion spontanée se déclenche accidentellement dans une soute à charbon du navire dans la nuit du 23 au en Méditerranée. Aucun effort ne parvenant à maîtriser l’incendie, le navire en proie aux flammes doit se jeter le 24 à la côte de Majorque pour sauver l’équipage. Il achève de brûler et de couler bas le 25 à Porto-di-Campos près de Palma[3]. Déféré devant un conseil de guerre à Toulon pour répondre de la perte du vaisseau et de sa conduite dans cet événement[4], le commandant Aubry-Bailleul bénéficie d’un « verdict d’acquittement honorable » rendu par ses pairs[5].
Le capitaine de vaisseau Aubry-Bailleul est nommé gouverneur de la Guadeloupe en remplacement du colonel Fiéron par un décret présidentiel du [6]. Entré en fonction le , il transmet l’intérim de ses pouvoirs au commissaire général ordonnateur Guillet le . Dans l’intervalle, il se fait remarquer par la fermeté de sa politique de maintien de l’ordre public[7]. Il contrôle sévèrement la presse insulaire et supervise le procès politique intenté contre l'indépendantiste Marie-Léonard Sénécal[8].
Après son retour en métropole, Tranquille Aubry-Bailleul est nommé membre titulaire du Conseil d'amirauté le [9], et siège au sein de cette instance supérieure jusqu’à sa mort. Il est élevé au grade de contre-amiral le , et occupe les fonctions de major général de la Marine à Toulon en 1858[10].
DĂ©corations
- Chevalier de l’ordre de Saint-Louis, le .
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur, le .
- Officier de la LĂ©gion d'honneur, le .
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur, le .
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur, le .
- Commandeur de l’ordre du Lion et du Soleil de Perse, le .
- Chevalier de l’ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne, le .
- Médaille de Sainte-Hélène.
Sources
- État général de la Marine et des Colonies, au , p. 28-29.
- Annuaire de la marine, 1857, p. 24-25.
Notes et références
- Dossier de Légion d’honneur de Tranquille Aubry-Bailleul.
- Archives départementales de la Seine-Maritime, état-civil numérisé d’Anglesqueville-l'Esneval, acte no 16 de l’année 1860. Aubry-Bailleul meurt célibataire au domicile de son neveu.
- La Revue maritime, 1948, p.1552.
- Recueil complet des actes du gouvernement provisoire (février, mars, avril, mai 1848), Paris, 1848, p.89.
- L'Ami de la religion, journal ecclésiastique, politique et littéraire, Volume 137, 1848, p.60.
- Bulletin officiel de la Guadeloupe contenant les actes du gouvernement de la colonie et de ses dépendances pendant l’année 1851, Basse-Terre, 1852, p.586.
- Armand Fouquier, Annuaire historique universel ou Histoire politique pour 1851, Paris, 1853, p.440.
- Nelly Schmidt, Abolitionnistes de l'esclavage et réformateurs des colonies, 1820-1851, Karthala, 2000, p.386.
- Annuaire de la marine, 1855, p.3.
- Almanach impérial, 1858, p.837.