Jean-Baptiste Raymond de Lacrosse
Jean-Baptiste Raymond de Lacrosse (1760 - 1829), est un officier de marine français. Il soumet en la Martinique et la Guadeloupe révoltées mais est victime en 1802 d'une sédition et tombe aux mains des rebelles. Il termine sa carrière au grade de contre-amiral.
Jean-Baptiste Raymond de Lacrosse | ||
Naissance | Ă Meilhan |
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Décès | à Meilhan |
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Origine | Royaume de France | |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français Royaume de France |
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Arme | Marine royale française Marine républicaine et impériale |
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Grade | Contre-amiral | |
Années de service | 1779 – 1815 | |
Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres de la Révolution et de l'Empire |
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Faits d'armes | Naufrage du Droits de l'Homme | |
Distinctions | Commandeur de la LĂ©gion d'honneur | |
Autres fonctions | Préfet maritime | |
Famille | Théobald de Lacrosse (son fils) | |
Biographie
Il nait le à Meilhan. Il commence sa carrière en 1779 comme garde-marine. Lacrosse est promu au grade d'enseigne de vaisseau en 1782 puis à celui de lieutenant de vaisseau en 1786, avant de recevoir un brevet de capitaine de vaisseau en 1792.
De janvier à , il devient gouverneur provisoire de la Guadeloupe [1]. De retour en France, Lacrosse est emprisonné. Rendu à la liberté, il est affecté au projet d'invasion de l'Irlande en 1796. Sur le chemin du retour vers Brest, le navire qu'il commande les Droits de l'Homme (74) est attaqué par deux frégates britanniques, le HMS Indefatigable et l'HMS Amazon, et s'échoue par mer forte en baie d'Audierne.
Lacrosse est nommé contre-amiral. En 1799, il est envoyé comme ambassadeur auprès de la cour d'Espagne. À son retour d'Espagne, le ministère de la marine lui est offert, mais il le refuse.
En 1801, à la suite de la mort du général Antoine de Béthencourt, il refuse que l'intérim soit exercé par un officier mulâtre et le premier Consul le nomme capitaine général de la Guadeloupe. Le , il est capturé pendant une reconnaissance qu'il faisait en dehors de la ville de la Pointe-à -Pitre. L'officier mulâtre Magloire Pélage le force à s'embarquer sur un bâtiment danois. Son aide de camp Louis Delgrès rejoint les rebelles.
Le contre-amiral Lacrosse se fait conduire à la Dominique, y attend l'expédition commandée par le général Antoine Richepanse, chargé par le premier consul Napoléon Bonaparte de rétablir l'esclavage. Il rentre alors avec elle à la Guadeloupe et, à la mort de Richepanse en 1802, reprend le commandement en chef et parvient, non sans dureté, à soumettre les révoltés ainsi qu'à rétablir l'ordre. Il s'embarque pour revenir en France sur la frégate la Didon.
Ignorant que le traité d'Amiens est rompu, il tombe aux environs de Brest sur une escadre anglaise, composée de douze vaisseaux de ligne. Il force le blocus, capturant au passage la corvette Laurier qui servait de mouche à cette flotte. Il gagne les côtes d'Espagne avec sa prise, et la reconduit dans le port de Santander, où il débarque.
Napoléon Ier, dès son retour, le nomme préfet maritime, et lui confie l'inspection de la flottille qui se réunit dans le deuxième arrondissement maritime. En peu de jours, la flottille est prête à transporter les armées françaises sur le sol britannique.
À la mort de l'amiral Bruix, il prend le commandement en chef de l'armée navale. Lacrosse est créé commandeur de la Légion d'honneur en 1804, dès la fondation de l'Ordre. En 1815, le contre-amiral Lacrosse cesse de faire partie de l'armée navale. Il se retire alors à Meilhan, où il meurt le . Il laisse un fils : Théobald de Lacrosse.
Références
Sources et bibliographie
- « Lacrosse (Jean-Baptiste-Raymond, baron) », dans Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, (ISBN 2-84734-008-4), p. 288.
- Magloire Pélage, Précis des événemens qui ont donné lieu au renvoi, en France, du contre-amiral Lacrosse, capitaine-général de la Guadeloupe et dépendances, Port Louis, années 1800 (OCLC 42420114).
- Alfred Veilhon, Le contre-amiral Lacrosse, gouverneur général de la Guadeloupe 1792-1793 et 1801-1802, p. 61-101, Revue de l'Agenais, 1933, tome 60 ( lire en ligne )