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Ouragan Luis

L’ouragan Luis est l'un des plus violents et puissants cyclones tropicaux du XXe siècle ayant touché les Petites Antilles. Ce fut le 13e système nommé, le sixième à atteindre le seuil ouragan, le deuxième à devenir un ouragan majeur et le troisième plus intense de la saison cyclonique 1995 dans l'océan Atlantique nord. Formé au sud-est des îles du Cap-Vert fin août, cet ouragan capverdien a traversé au début de septembre l'île de Barbuda et frôlé les îles de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, causant des dégâts catastrophiques sur l'île franco-néerlandaise avant de remonter vers le nord puis se diriger vers l'île de Terre-Neuve.

Ouragan Luis
Ouragan Luis approchant les petites Antilles, le 3 septembre 1995
Ouragan Luis approchant les petites Antilles, le 3 septembre 1995

Apparition 28 août 1995
Dissipation 12 septembre 1995
(TempĂŞte post/extra-tropicale Ă  partir du 10 septembre 1995)

Catégorie maximale Ouragan catégorie 4
Pression minimale 935 hPa
Vent maximal
(soutenu sur 1 min)
225 km/h

Dommages confirmĂ©s 3,3 milliards $US (de 1 995)
Morts confirmés Au moins 19 morts
Blessés confirmés 300 à 500

Zones touchées Guadeloupe,
Montserrat,
Antigua-et-Barbuda,
Dominique,
Saint Martin,
Saint Barthélemy,
Saint-Christophe-et-Niévès,
Saba,
Saint Eustache,
ĂŽles Vierges,
Porto Rico,
provinces atlantiques du Canada

Parcours de l'ouragan Luis
Parcours de l'ouragan Luis
Saison cyclonique 1995 dans l'océan Atlantique nord

Tout au long de sa trajectoire, entre les Antilles de l'Est et le Canada, 19 personnes sont mortes et les dommages causĂ©s ont Ă©tĂ© extrĂŞmes voire catastrophiques sur certaines Ă®les du nord-est des CaraĂŻbes, avec des dĂ©gâts Ă©valuĂ©s Ă  environ 3,3 milliards $US (de 1995) (soit environ 5 milliards $US en 2017).

Il était en 1995 le cyclone tropical le plus dévastateur sur le bassin Atlantique depuis l'ouragan Andrew en 1992 et à la suite des dégâts et des morts causés, l'Organisation météorologique mondiale a retiré le nom Luis des listes futures de noms pour les ouragans du bassin Atlantique et remplacé par Lorenzo pour la saison 2001.

Évolution météorologique

Le 29 août, les faibles tempêtes tropicales Karen et Luis sont visibles sur l'image satellitaire.

Le 26 août, une onde tropicale est sortie de la côte africaine. Elle s'est organisée en dépression tropicale l'après-midi du 28 août au sud des îles de Cap-Vert, puis s'est renforcé en tempête tropicale le lendemain et fut nommée Luis[1].

La tempĂŞte s'est dĂ©placĂ©e ensuite vers le nord-ouest sur le centre Atlantique tropical. Elle devint un ouragan l'après-midi du 30, puis un ouragan majeur le soir du 31. Luis inflĂ©chit sa trajectoire vers l'ouest le 2 septembre et atteignit son maximum d'intensitĂ© le jour d'après en s'approchant des Antilles. Un avion de reconnaissance confirma en effet qu'il avait atteint la catĂ©gorie 4 de l'Ă©chelle de Saffir-Simpson Ă  1 100 km Ă  l'est des Petites Antilles[1].

Luis affecta d'abord la Guadeloupe et l'Ă®le d'Antigua le soir du 4 septembre et toucha terre sur l'Ă®le de Barbuda le matin du 5 avant de se diriger lentement vers les Ă®les du nord de Saint-BarthĂ©lemy, Saint-Martin et Anguilla avec des vents soutenus de 210 km/h, une houle cyclonique de plus de 10 m et une onde de tempĂŞte de m[1]. La pĂ©riphĂ©rie de l'ouragan frappa Ă©galement les Ă®les de Montserrat, Saint-Christophe-et-NiĂ©vès, Saint-Eustache, Saba, les Ă®les Vierges britanniques, Porto Rico et les Ă®les Vierges des États-Unis avant que sa trajectoire ne courbe vers le nord-nord-ouest[1].

Passant Ă  320 km Ă  l'ouest des Bermudes, le système avait perdu beaucoup de son intensitĂ© mais donna quand mĂŞme des vents de force de tempĂŞte tropicale sur ces Ă®les. Tard le 10 septembre le cyclone est devenu extratropical Ă  445 km au sud-est de Halifax (Nouvelle-Écosse) et s'est mis Ă  accĂ©lĂ©rer sa course vers le nord-est[2]. Le paquebot de luxe Queen Elizabeth 2 et une bouĂ©e mĂ©tĂ©orologique ont enregistrĂ© des vagues de près de 30 mètres et des vents de force d'ouragan[2].

TĂ´t le 11 septembre, Luis a rapidement traversĂ© la pĂ©ninsule d'Avalon en direction du nord-est, dĂ©versant sur son passage de 60 Ă  120 mm de pluie sur l'est de Terre-Neuve et donnant des rafales de 92 Ă  130 km/h[2]. Le lendemain, la dĂ©pression restante se dirigea vers l'Atlantique Nord avant d’être absorbĂ©s par le creux situĂ© près de la cĂ´te sud du Groenland[1].

Préparatifs

Luis au nord des petites Antilles le 6 septembre.

Trois jours avant que la dévastation ne se produise sur la partie nord des Petites Antilles, l'ouragan Luis est devenu un ouragan de catégorie 4 et devait éviter ces zones comme l'avait fait Humberto et Karen. Cependant, alors que la tempête tropicale Karen s'approchait d'Iris, elle s'affaiblissait et fut absorbé par Iris dont la trajectoire fut influencée par la crête subtropicale, dirigeant Luis vers l'ouest.

ĂŽles du Vent et Porto Rico

En raison de son déplacement lent, Luis donna aux responsables locaux suffisamment de temps pour se préparer. En prévision de la tempête, des alertes et des avertissements cycloniques furent émis pour plusieurs régions des Caraïbes. Les deux premiers furent des veilles d'ouragan émise pour Antigua, Barbuda et la Guadeloupe le 2 septembre à 22 h UTC. Cinq heures plus tard, une veille de tempête tropicale fut émise pour la Dominique. À 21 h UTC, un avertissement d'ouragan a été émis pour Antigua, Barbuda et une veille d'ouragan pour la Guadeloupe[1].

À 15 h UTC, Porto Rico passa en veille de tempête tropicale. À 17 h UTC, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et la partie française de Saint-Martin passèrent en alerte d'ouragan. Quatre heures plus tard, Porto Rico, les îles Vierges britanniques et américaines furent en alerte de tempête tropicale, incluant la Martinique et Sainte-Lucie.

Bermudes et Canada

Un avertissement de tempête tropicale fut émis pour les Bermudes le 7 septembre et terminé le 10 septembre[1].

Le Centre canadien de prévision des ouragans a commencé à émettre des avis dans la matinée du 8 septembre après que la trajectoire de Luis commença à s'incurver à l'est de la Floride, environ 48 heures avant son entrée dans la zone de couverture du centre. Le Centre des Maritimes du Service météorologique du Canada a émis des avertissements pour les secteurs visés dès le 9 septembre, soit 36 heures avant l'arrivée de la tempête[2].

Impact

De manière générale, Luis a causé des dégâts matériels extrêmes dans les îles Sous-le-Vent en raison de la puissance et la force du vent.

Il faut aussi ajouter l'onde de tempĂŞte qui a provoquĂ© une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer (1 Ă  2 mètres) particulièrement dĂ©vastatrice sur les Ă®les plates comme Anguilla et Barbuda et les fortes prĂ©cipitations (100 Ă  600 mm) qui provoquent de fortes inondations sur les Ă®les moins affectĂ©es.

Le montant exact des dĂ©gâts causĂ©s par l'ouragan est inconnu en raison du nombre insuffisant de rapports de certaines petites Ă®les telles Anguilla, Saba, Saint-BarthĂ©lemy et Saint-Eustache, bien qu'il soit estimĂ© Ă  un peu plus de 3 milliards de $US.

Antigua et Barbuda

Luis fut le premier ouragan qui affecta directement Barbuda depuis Donna en 1960. C'est la première terre que le vaste ouragan toucha le matin du 5 septembre provoquant des dégâts matériels très importants. L'absence de relief l'exposait à des risques d'inondations majeures par submersions marines et vit ses principaux moyens de communication coupés. Les infrastructures de l'île ont été majoritairement détruites (ports, aéroport, routes, hôpital, écoles, moyens de communication...). La seule station officielle de l'île a enregistré un vent soutenu de 194 km/h, une rafale maximale à 235 km/h et une pression minimale de 946 hPa[1]. Une station non homologuée et fortement exposée d'un radioamateur aurait enregistré une rafale maximale à 282 km/h.

Environ 70 % des habitations furent endommagées ou détruites et l'ouragan a laissé des centaines de sans-abri; beaucoup vécurent sous des tentes pendant des mois[8].

Antigua n'a pas subi des dĂ©gâts aussi extrĂŞmes que sa voisine du fait du passage du cyclone Ă  près de 50 km au nord. Cependant les dĂ©gâts furent considĂ©rables avec 45 % des logements endommagĂ©s ou dĂ©truits et des structures de communication. L'impact de l'ouragan a causĂ© 32 000 sinistrĂ©s dont 3 000 sans-abri. La station de l'aĂ©roport a enregistrĂ© Ă  10 h 30 UTC une pression minimale de 971 hPa avec le vent estimĂ© sur l'ensemble de l'Ă®le de 120 Ă  140 km/h et les plus fortes rafales dĂ©passant les 200 km/h[1]. Le cumul de la pluviomĂ©trie Ă©tait près de 260 mm durant toute la pĂ©riode[1]

Le coĂ»t total de la reconstruction sur les deux Ă®les s'Ă©levait Ă  350 millions $US soit 60 % du PIB du pays qui ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s [8] - [9].

Anguilla

Le territoire britannique d'outre-mer Anguilla a été ravagé lors du passage de l'ouragan, qui a fortement affecté la végétation et majoritairement les bâtiments publics (lycée et hôpital détruits), des infrastructures routières, maritimes et aériennes.

C'est la seconde et dernière Ă®le que l'ouragan a directement touchĂ© avec l'Ĺ“il passant Ă  la pointe nord-est de l'ĂŽle Scrub. MĂŞme si l'Ă®le aurait subi les dommages les plus graves que ceux de Saint-Martin, les dĂ©gâts totaux Ă©taient encore inconnus, bien que les estimations estiment Ă  plus de 100 millions $US

Sandy Island a Ă©tĂ© submergĂ© pendant plusieurs jours, jusqu'Ă  l'arrivĂ©e de l'Ouragan Marilyn (en), 10 jours plus tard. Les installations furent gravement endommagĂ©es et un navire s'est Ă©chouĂ© sur l'Ă®le[10]. Luis fut le pire ouragan que l'Ă®le ait subi depuis l'Ouragan Donna en 1960.

Dominique

Avec un passage Ă  200 kilomètres au nord du pays, les vents de force tempĂŞte (64 km/h) et des rafales de 80 Ă  90 km/h ont affectĂ© les zones exposĂ©es de l'Ă®le toute la journĂ©e du 5 septembre. La pression minimale enregistrĂ©e Ă©tait comprise entre pression minimale Ă  1 003 et 1 005 hPa. La majoritĂ© des dĂ©gâts subis par la Dominique concernaient des cultures de bananes dĂ©jĂ  endommagĂ©es Ă  70 % par Iris, survenue une semaine auparavant.

Bien que les dommages globaux aient Ă©tĂ© relativement mineurs, il y a eu Ă©rosion des plages et les vagues ont endommagĂ© quelques hĂ´tels et routes près des cĂ´tes[11]. Environ 1 000 personnes furent sinistrĂ©es, en raison des fortes vagues sur les cĂ´tes nord-est et ouest de la ville, comme Marigot, Roseau et Portsmouth. Un pĂŞcheur a Ă©tĂ© confirmĂ© tuĂ© en raison de la mer agitĂ©e[12]. Au total, les dommages matĂ©riels ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă  47 millions de dollars qui s'ajouteront Ă  ceux d’Iris une semaine auparavant et de l'ouragan Marilyn, dix jours après, totalisant 184 millions de dollars US.

Guadeloupe

Le centre de l'ouragan est passĂ© Ă  environ 100 km et que le mur de l'Ĺ“il passĂ© Ă  75 km au nord de la Grande-Terre, provoquant une très forte houle cyclonique atteignant son maximum vers 4 heures le 5 septembre avec submersion des zones les plus proches de la cĂ´te. La hauteur moyenne des vagues mesurĂ©es au large de Port-Louis fut 6,85 m avec certaines pouvant avoir atteint 10 mètres[13]. Les dĂ©gâts liĂ©s aux vents sur les habitations du nord Grande-Terre furent modĂ©rĂ©s et gĂ©nĂ©ralement mineurs sur le reste de la Grande-Terre et nord Basse-Terre mais le rĂ©seau routier inondĂ© et les routes sur le littoral situĂ© Ă  l'est et au nord de l'Ă®le ont Ă©tĂ© affectĂ©es, la vĂ©gĂ©tation dont les plantations de canne Ă  sucre endommagĂ©es Ă  près de 20 % ont subi des dĂ©gâts importants.

De 90 Ă  300 mm de pluie furent enregistrĂ©es dans les diffĂ©rentes Ă®les de l'archipel, tandis que les rĂ©gions montagneuses ont enregistrĂ© jusqu'Ă  577 mm, les prĂ©cipitations les plus importantes ayant Ă©tĂ© enregistrĂ©es Ă  la Soufrière ce qui a endommagĂ© certaines routes en particulier sur la cĂ´te ouest, oĂą de fortes vagues ont en plus ont emportĂ© des maisons et une route cĂ´tière[13] - [14]

La station mĂ©tĂ©orologique de Raizet a enregistrĂ© un vent soutenu de 77 km/h pour une rafale atteignant 104 km/h et une chute de pression minimale Ă  994 hPa le 5 septembre de 3 Ă  4 h local du matin et 167 mm de pluie en 48 heures[1] - [14]. La plus forte rafale enregistrĂ©e d'une station fixe en Grande-Terre fut sur la commune du Moule Ă  112 km/h[15] - [16]. Cependant, la nuit du 4 et 5 septembre vers 3 h local, Alain Gillot-PĂ©trĂ© a mesurĂ© un vent soutenu de 90 Ă  95 km/h pour une rafale de vent Ă  120 km/h sur la baie situĂ©e derrière l'aĂ©rodrome de Saint-François[15]. MĂ©tĂ©o-France estima que sur le nord de la Grande-Terre, le vent moyennĂ© sur une minute a probablement atteint 110 Ă  130 km/h et les rafales 160 km/h[17]. Les vents forts venant du secteur ouest ont inhabituellement perturbĂ© toute la nuit du 4 au 5 septembre compte tenu de la taille et la vitesse du cyclone, ce qui a gĂ©nĂ©rĂ© des dĂ©gâts importants sur la vĂ©gĂ©tation[15].

Sur l'île la plus orientale de l'archipel, la Désirade a enregistré des vents d'ouragan à 120 km/h et une rafale soutenue à 144 km/h, avec une pression minimale de 992 hPa[1]. D'autre part, la région de la Basse-Terre a subi des dommages mineurs, à l'exception des bananeraies endommagées à près de 90 %. Au niveau de la mer, le vent soutenu n'a pas atteint la force tempête (>63 km/h) sur les îles de Marie-Galante, les Saintes ainsi que le sud Basse-Terre [15] mais les plus fortes rafales de vent ont été enregistrées sur des terrains élevés, comme à Guillard 110 km/h et sur l'aérodrome de Baillif à 86 km/h[16].

Le cyclone a coĂ»tĂ© la vie Ă  un touriste français âgĂ© de 29 ans alors qu'il fut entraĂ®nĂ© par de violentes vagues sur une jetĂ©e de l'est de Saint-François[18]. Les dĂ©gâts furent estimĂ©s Ă  250 millions de francs (50 millions $US), en particulier pour l'agriculture, le rĂ©seau routier affectĂ© par les inondations et la houle cyclonique.

Saint-Barthélemy

Avec un passage Ă  environ 35 km au nord-ouest de Saint-BarthĂ©lemy au stade d'ouragan de catĂ©gorie 4 et du fait de la construction paracyclonique et des hautes toitures renforcĂ©es, les trois quarts des habitations de l'Ă®le ont tenu. Les habitations endommagĂ©es ou dĂ©truites ont Ă©tĂ© frĂ©quentes sur les zones exposĂ©es telles la baie des Flamands, fortement affectĂ©e par la houle cyclonique, ayant subi jusqu'Ă  deux mètres d'Ă©rosion, endommageant des habitations. La vĂ©gĂ©tation a davantage souffert que les infrastructures et l'estimation du coĂ»t total des dĂ©gâts n'a jamais Ă©tĂ© publiĂ©.

Le 5 septembre près de 20 h UTC, la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France Ă  Gustavia enregistra une pression atmosphĂ©rique de 948 hPa, un vent soutenu de 108 nĹ“uds (200 km/h) et une rafale Ă  135 nĹ“uds (250 km/h) avant la rupture de l'anĂ©nomètre alors que le centre de Luis se situait Ă  40 km au Nord-Est de l'Ă®le Ă  l'approche du mur de l'Ĺ“il[1]. La pression resta en dessous de 1 000 hPa pendant près de 24 heures et en dessous de 1 005 hPa pendant plus de 36 heures[19].

Saint-Martin

L'Ă®le franco-nĂ©erlandaise est celle qui a subi le plus lourd bilan humain et Ă©conomique, plus particulièrement la partie nĂ©erlandaise, dont l'ouragan a causĂ© des dĂ©gâts quasiment catastrophiques. Sur les deux parties de l'Ă®le, Luis a officiellement fait 9 morts[20], des disparus, des dizaines de blessĂ©s graves, 60% de logements endommagĂ©s et de 7 000 Ă  11 000 sans-abri, plus particulièrement sur la partie nĂ©erlandaise et une Ă©conomie Ă  terre.

En tant que tel, Luis était l'ouragan le plus dévastateur à frapper l'île depuis l'ouragan Donna en 1960

Partie française

Ă€ un intervalle de 2 heures par rapport Ă  Saint-BarthĂ©lemy, le centre de l'ouragan majeur n'a Ă©galement pas traversĂ© l'Ă®le mais passĂ© Ă  environ 65 km au nord-est de Saint-Martin en dĂ©but de soirĂ©e du 5 septembre avec des vents soutenus près de 205 km/h et une pression minimale de 942 hPa[21]

Le mur de l’œil de l'ouragan frôla l'île, ce qui a généré une marée de tempête sur le littoral Atlantique de l'île d'où une partie de la commune du Quartier-d'Orléans a été submergée par la mangrove Étang-aux-Poissons[15].

Sur les autres communes situées sur la partie ouest de l'île, la marée de tempête a été moins conséquente cependant la houle cyclonique a été destructrice notamment sur la baie de Grand-Case, avec des vagues à la côte dépassant les m. Le bout du quai principal a cédé sous la pression de la mer et 90 % des infrastructures (hôtels, logements, restaurants) sur la baie ont été endommagées ou détruites.

L'ouragan ayant endommagé au moins 50 % des habitations du côté français et les dégâts causés à la végétation étaient également fréquents. Marigot, ayant eu une majorité de ses rues inondées et envahies par des algues[15]. Les logements situés à Terres-Basses ont été fortement affectés dont l'un des plus grands hôtels en vogue de l'époque, La belle créole, a été endommagé et sinistré : les conséquences de Luis lui ont valu le nom de Ghost Resort[22] - [23].

Il y a eu peu de capteurs de vent opĂ©rationnels durant Luis mais les valeurs les plus importantes ont atteint 215 km/h en rafale Ă  l'aĂ©roport de Grand-Case et de 202 km/h sur la marina de Marigot. Ces instruments ont Ă©tĂ© endommagĂ©s et l'estimation des rafales de vent sur l'aĂ©rodrome, situĂ© entre deux vallĂ©es, a certainement dĂ©passĂ©es les 250 km/h. La pression atmosphĂ©rique descendit jusqu'Ă  953 hPa. Avant que les capteurs ne cèdent, les vents soutenus de 65 km/h ont perdurĂ© pendant près de 24 heures sur l'Ă®le, du 5 septembre peu avant 13 h UTC au 6 septembre vers 11 h UTC. La station mĂ©tĂ©orologique de Grand-Case a dĂ©tectĂ© une pression atmosphĂ©rique de 1 000 hPa vers 12 h UTC, un vent soutenu de 33 nĹ“uds (61 km/h) et une rafale Ă  55 nĹ“uds (102 km/h) alors que le centre de Luis se situait Ă  160 km Ă  l'Est-Sud-Est de l'Ă®le[15].

Le cyclone a laissĂ© officiellement 950 personnes sans-abri sur la partie française[20]. Le ministère du Logement français a annoncĂ© l’octroi d’une aide d’urgence de 25 millions de francs pour faire face aux premiers besoins de logements d’urgence. Le maire de Saint-Martin, Albert Fleming, a annoncĂ© que des milliers d’HaĂŻtiens qui vivaient dans un bidonville sur les hauteurs de Concordia devait ĂŞtre relogĂ©s car les baraques oĂą ils habitaient furent totalement dĂ©truites[20].

Partie néerlandaise

L’autre partie de l’île a subi des dommages encore plus catastrophiques que dans la partie française, en raison des vents les plus forts, s’attaquent au sud de l’île d'où les rues de Philipsburg, ont été inondées par la marée de tempête, survenant du Great Salt Pond.

Le quartier hollandais est dĂ©vastĂ© a 80% : un lotissement d'une trentaine de logements qui venait d'ĂŞtre livrĂ©, a Ă©tĂ© complètement Ă©radiquĂ© (seules les cuisinières ont tenu) et au moins 70 % des logements et rĂ©sidences des 30 000 habitants ont Ă©tĂ© endommagĂ©es avec près de 15% ont Ă©tĂ© complètement dĂ©truites, certaines Ă©tant rendues inhabitables, notamment des commerces, des Ă©glises, le terminal principal de l'aĂ©roport et des hĂ´tels (4 d'entre eux ont Ă©tĂ© dĂ©truits), et certaines Ă©coles. Plus de 5 000 HaĂŻtiens de leur quartier du cĂ´tĂ© nĂ©erlandais ont Ă©tĂ© laissĂ©s sans-abri, tandis que certaines villes de l'Ă®le ont passĂ© près de 3 mois sans eau ni Ă©lectricitĂ©. Sur les 1 500 bateaux abritĂ©s dans la lagune de Simpson Bay, près de 1 300, soit 85 %, ont Ă©tĂ© coulĂ©s ou Ă©chouĂ©s. La tempĂŞte a officiellement annoncĂ© la mort de huit personnes, avec la possibilitĂ© que davantage de disparus et morts soient noyĂ©es dans le lagon.

[réf. nécessaire]

Les relevĂ©s effectuĂ©s Ă  l'aĂ©roport Princess Juliana, situĂ© au niveau de la mer ont rĂ©vĂ©lĂ© des vents soutenus Ă  139 km/h et des rafales Ă  183 km/h et une pression baromĂ©trique Ă  sa plus basse chute entre 963 hPa et 964 hPa Ă  22 h 30 UTC[19]. La station est restĂ©e opĂ©rationnelle et a dĂ©tectĂ© des vents de force tempĂŞte tropicale ayant balayĂ© le territoire pendant environ 21 heures, tandis que les vents soutenus de force d'ouragan ont durĂ© jusqu'Ă  8 heures, dĂ» Ă  l'Ă©tendue, la puissance et la faible vitesse de dĂ©placement de l'ouragan Ă©tant entre 12 et 15 km/h.

Le jour d'après, le gouvernement néerlandais déclara aussitôt la zone en état de catastrophe naturelle en autorisant le déploiement de près d'un millier de militaires en provenance de Curaçao et des Pays-Bas. Le secteur touristique était en berne pour presque une année.

Les dommages totaux du cĂ´tĂ© nĂ©erlandais Ă©taient ont reprĂ©sentĂ© 1,8 milliard $US (de 1995)[24], faisant de Luis le cyclone tropical le plus coĂ»teux et dĂ©vastateur sur une seule Ă®le des Petites Antilles Ă  cette Ă©poque.

Martinique

Contrairement aux autres Ă®les des Antilles françaises, la Martinique a Ă©tĂ© relativement Ă©pargnĂ©e car le mur de l'Ĺ“il de l'ouragan est passĂ© Ă  250 km au nord de l'Ă®le le 4 et 5 septembre[17]. Le territoire n'a Ă©tĂ© affectĂ© que par de brèves mais intenses Ă©pisodes pluvieux, laissant de 50 Ă  100 mm d'accumulation, et des rafales de vent jusqu'Ă  80 km/h sur des zones exposĂ©es[17]. Le passage du vaste ouragan a occasionnĂ© une houle cyclonique de 4,7 m sur le nord du littoral ce qui inonda plus particulièrement les rues de Fort-de-France et la cĂ´te CaraĂŻbe[17].

Montserrat

Le centre de Luis est passĂ© Ă  près de 100 kilomètres au nord-est, gĂ©nĂ©rant une longue et puissante houle cyclonique, inondant les routes du littoral et des habitations situĂ©es sur la partie nord de l'Ă®le. Les effets cycloniques dus Ă  la pluie et au vent furent modĂ©rĂ©s et le coĂ»t estimĂ© Ă©tait de 20 millions $US.

Saba et Saint Eustache

Les effets cycloniques de Luis sur les Ă®les nĂ©erlandaises sont modĂ©rĂ©s avec des rafales de force ouragan de 130 km/h Ă  150 km/h, des pluies diluviennes et une houle cyclonique supĂ©rieure Ă  8 mètres.

Saint-Christophe et Niévès

Le centre de Luis est passĂ© près de 90 kilomètres au nord-est et une chute de pression minimale Ă  990 hPa a provoquĂ© une marĂ©e de tempĂŞte accompagnĂ©e d'une forte houle, de très grave Ă©rosion des plages et des dĂ©gâts modĂ©rĂ©s aux rĂ©sidences exposĂ©es. Les rafales de vent dĂ©passant les 120 km/h ont gravement affectĂ©es une partie des infrastructures, affectant une grande partie de la population d'oĂą au moins 2000 sinistrĂ©s Ă  Saint-Christophe et la vĂ©gĂ©tation, les routes du littoral, des problèmes Ă©tant essentiellement liĂ©s Ă  la mauvaise qualitĂ© du système d'approvisionnement en eau.

Les dĂ©gâts sur l'Ă®le de NiĂ©vès sont moins importants et le montant total des dommages ont finalement atteint 197 millions $US[11].

ĂŽles Vierges

Initialement prévu à traverser les îles Vierges sur les bulletins du NHC du 2 au 4 septembre avant la remontée de l'ouragan vers le nord-ouest, les dégâts furent généralement minimes à modérés sur l'archipel avec un montant total estimé à 300 millions $US.

Britanniques

Les Ă®les les plus au nord de cet archipel ont subi des rafales de vent de force d'ouragan (110 Ă  140 km/h) alors que l'ouragan Luis passait de 70 Ă  120 kilomètres au nord-est[1] : Anegada (la plus exposĂ©e qui a subi une marĂ©e de tempĂŞte de près d'un mètre), Virgin Gorda et Tortola. Les dĂ©gâts sur les Ă®les britanniques sont majoritairement modĂ©rĂ©s sur la vĂ©gĂ©tation et les infrastructures.

Américaines

Le centre de l'ouragan passa Ă  150 kilomètres de l'archipel et les effets cycloniques sĂ©vères de Luis ont relativement Ă©pargnĂ© les Ă®les de Saint John et St Thomas. La pression atmosphĂ©rique de 1 000 hPa, un vent soutenu de 35 nĹ“uds (65 km/h) et une rafale près de 50 nĹ“uds (93 km/h) furent enregistrĂ©es sur l'aĂ©roport de St Thomas. Du fait de son passage Ă  près de 190 kilomètres au nord-est de l'Ă®le de Ste Croix, les dĂ©gâts furent très minimes avec des rafales de vent de 70 Ă  80 km/h.

Porto Rico

À l'approche de l'ouragan, l'état d'alerte est déclaré.

L'ouragan passe finalement plus au nord de l'Ă®le (Ă  environ 190 km des cĂ´tes), entraĂ®nant sur la partie orientale de l'Ă®le des bourrasques assez violents et des inondations locales, ce qui engendra toutefois d'importantes coupures d'Ă©lectricitĂ©. Deux personnes meurent de ces raisons. Le coĂ»t des dĂ©gâts est estimĂ© Ă  200 millions $US.

Bermudes

L'Ĺ“il de l'ouragan de catĂ©gorie 2 passa Ă  plus de 300 kilomètres Ă  l'ouest de l'Ă®le mais le vaste centre affecta le territoire, occasionnant des dĂ©gâts minimes.

Côte est des États-Unis

La mer agitĂ©e par la tempĂŞte a affectĂ© la cĂ´te est des États-Unis, entraĂ®nant une Ă©rosion des plages et des inondations cĂ´tières. En Caroline du Nord, 8 maisons furent emportĂ©es par les vagues et une plage de 12 mètres fut perdue dans le comtĂ© de Brunswick. Dans les comtĂ©s de Hyde, Carteret et Onslow, des vagues d’une hauteur maximale de 5,2 m ont balayĂ© les plages[25]. Dix mètres de la jetĂ©e Triple S d’Atlantic Beach furent emportĂ©es. Les pertes totales en Caroline du Nord se sont Ă©levĂ©es Ă  1,9 million $US de dollars[26] - [27] - [28]. Le 7 septembre, le courant d'arrachement produit par Luis a provoquĂ© la mort d'une personne près de Corncake Inlet, en Caroline du Nord[29].

Dans l'État de New York, une maison fut détruite et a entraîné la mort d'une personne qui nageait dans les hautes vagues[5] - [6]. Des dégâts sur deux ouvrages riverains furent enregistrés à Fire Island[30].

Terre-Neuve

Le 10 septembre, le paquebot de luxe Queen Elizabeth 2 et une bouĂ©e mĂ©tĂ©orologique ont enregistrĂ© des vagues de près de 30 mètres et des vents de force d'ouragan au large de Terre-Neuve[2]. TĂ´t le 11 septembre, la dĂ©pression post-tropicale Luis a rapidement traversĂ© la pĂ©ninsule d'Avalon en direction du nord-est, dĂ©versant sur son passage de 60 Ă  120 mm de pluie sur l'est de Terre-Neuve et donnant des rafales de 92 Ă  130 km/h[2]. La tempĂŞte a causĂ© des dommages mineurs Ă  la province et un dĂ©cès[1]. Les inondations provoquĂ©es par les restes de Luis ont causĂ© des dommages estimĂ©s Ă  500 000 $US[7].

Aide et conséquences

Antigua, Barbuda, Dominique, Saint-Christophe-et-Niévès

Dès le 29 septembre 1995, divers programmes des Nations unies ont débloqués des fonds[31] :

Divers organismes internationaux ont fait de mĂŞme[31] :

MĂŞme chose pour les gouvernements de nombreux pays[31] :

  • L'Australie a fourni Ă  Antigua-et-Barbuda 37 593 $US de secours ;
  • Les Bahamas ont fourni 50 000 $US aux zones touchĂ©es par des fonds d'urgence ;
  • Le Canada a fait un don de 149 253 $US Ă  l'Organisation panamĂ©ricaine de la santĂ© ainsi que de 44 760 $US aux zones touchĂ©es ;
  • La France a versĂ© une aide d'urgence de 200 000 $US Ă  Antigua-et-Barbuda
  • L'Allemagne a fourni 52 817 $US dollars de fonds d'urgence Ă  Saint-Christophe-et-NiĂ©vès ;
  • La JamaĂŻque a dĂ©ployĂ© des Ă©quipes militaires de rĂ©tablissement dans les rĂ©gions touchĂ©es pour contribuer aux efforts de rĂ©habilitation et de nettoyage ;
  • Le Japon a versĂ© 150 000 $US en fonds d'urgence Ă  la rĂ©gion touchĂ©e ;
  • La Norvège a fourni une aide en espèces de 50 000 $US Ă  Antigua-et-Barbuda et Ă  Saint-Kitts-et-Nevis ;
  • Les Pays-Bas ont fourni 15,2 millions $US en fonds d'urgence et fonds de recouvrement aux Antilles nĂ©erlandaises ;
  • La Nouvelle-ZĂ©lande a fourni une aide en espèces de 3 942 $US Ă  Antigua-et-Barbuda
  • L'Espagne a versĂ© 15 873 $US de fonds d'urgence aux rĂ©gions touchĂ©es.

ĂŽle de Saint-Martin

En dehors des vents violents et de la mer, explication possible des conséquences de l'ouragan provenaient du comportement de la population, pour les préparatifs. Par ailleurs, des milliers de bateaux de loisirs, parfois provenant des îles de Saint-Christophe, Niévres et de Saint-Eustache, ont été abrités dans le lagon, espérant être à l'abri de la houle cyclonique.

Les vents forts mesurés sur les collines de l'île, est diffusé à partir de sites situés en dehors de l'île. Les relevés effectués à l'aéroport presque au niveau de la mer indiquaient un vent soutenu de 139 km/h et les rafales atteignaient 183 km/h [19]. Les rafales sont comprises sur les zones exposées entre 200 et 300 km/h. Un marin qui a été abrité dans le lagon a enregistré des rafales de vent à 185 km/h et une pression minimale de 965 mbar [32].

Ă€ la suite de l'approche de l'ouragan Irma au dĂ©but du mois de septembre 2017, le dernier rapport du coĂ»t de la reconstruction des logements s'Ă©tablissaient Ă  l'Ă©quivalence de 300 millions € soit 2 milliards de francs (350 millions $US) lors du passage de Luis. Cependant, cela n'incluait pas les autres infrastructures de l'Ă®le endommagĂ©es ou dĂ©truites (ports, aĂ©roport, routes, hĂ´pital, entreprises, Ă©coles, moyens de communication et secteur de hĂ´tellerie, de loisirs ou touristique...).

Notoriété et retrait

Une image de l'océan Atlantique du 24 Août de trois cyclones tropicaux (Humberto, Iris, et Jerry) et de deux ondes tropicales en sortie d'Afrique devenant les tempêtes Karen et Luis

Lorsque la dépression tropicale Treize se renforça en tempête tropicale Luis le 29 août, elle marqua la date la plus hâtive à laquelle la douzième tempête nommée de toute saison se forma, surpassant le précédent record établi par la tempête tropicale Douze de la saison 1933. Le record a été surpassé d'au moins une semaine en août 2020 avec Laura.

Peu de temps avant de devenir extratropical, l'ouragan Luis se déplaçait à 105 km/h, devenant ainsi l'un des ouragans les plus rapides de l'Atlantique enregistrés dans l'histoire[33].

Le 11 septembre, une vague de 30 m a frappĂ© le paquebot QE2. Cette vague est la plus haute lame jamais enregistrĂ©e par un navire[34]. Toutefois, l’ouragan Ivan de 2004 a pu produire une vague d’une hauteur pouvant atteindre 40 m au large des cĂ´tes du Mexique[35].

Luis fut le dernier ouragan de catégorie 4 touchant les Petites Antilles au XXe siècle : Le premier étant en 1928, puis Dog en 1950, Donna en 1960, David en 1979 et Hugo en 1989.

Luis était le deuxième des trois cyclones tropicaux à avoir touché la Guadeloupe en peu de temps, le premier étant Iris, au stade de tempête tropicale sur les Antilles, une semaine auparavant et le dernier l'ouragan Marilyn seulement dix jours plus tard. Au cours des années suivantes, les Îles du Vent étaient frappées par des cyclones moins puissants, Bertha et Hortense (1996) puis successivement par Erika (1997), Georges (1998), Jose et Lenny (1999) et Debby (2000).

Depuis 1950, très peu d’ouragans de l’Atlantique ont eu une énergie cumulative des cyclones tropicaux (ACE) supérieur à 50. Comme il a passé près de quatorze jours sous la forme d’une tempête nommée et près de huit jours au stade d'ouragan majeur, Luis a atteint une valeur d'ACE de 53,5, le plus haut depuis Inez (en) 1966 et est resté le plus élevé jusqu’à ce qu’il soit dépassé par les ouragans Isabel en 2003 puis Ivan en 2004 et Irma en 2017.

En raison des graves dommages et pertes en vies humaines provoquĂ©s par la tempĂŞte dans les Ă®les Sous-le-Vent, le nom Luis a Ă©tĂ© supprimĂ© au printemps 1996 et ne sera plus jamais utilisĂ© pour un ouragan de l'Atlantique. Il fut remplacĂ© par Lorenzo lors de la saison 2001[36]. Luis a Ă©tĂ© le premier nom d'ouragan de l’Atlantique Nord commençant par «L» Ă  prendre sa retraite et le premier ouragan Ă  avoir un retrait en trois ans depuis l’ouragan Andrew de 1992 : cet intervalle de 3 ans de retrait fut Ă©galement le cas entre les saisons de 1980-1983 (Allen et Alicia) et 1985-1988 (Gloria et Gilbert)[36].

Références

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  2. Centre canadien de prévision des ouragans, « L'ouragan Luis (26 août - 12 septembre 1995) », ECCC, (consulté le ).
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  13. BRGM Antilles, Conséquences du passage des cyclones Iris, Luis et Marylin aux Antilles françaises (Martinique et Guadeloupe) : Rapport de mission, Service géologique national, , 46 p. (lire en ligne [PDF]).
  14. « Cumul pluviométrique (mm) : du 4 septembre 1995 à 8 h au 6 septembre 1995 à 8 h » [PDF], Météo-France, (consulté le ).
  15. (en) Alain (1950-1999) Gillot-Pétré et Roland Mazurie, 3 cyclones et du chagrin : Iris, Luis, Marylin, Jarry, Prim, , 64 p. (ISBN 2-9504195-1-8 et 978-2-9504195-1-4, OCLC 463751815, présentation en ligne).
  16. « Luis 1995 : Rafale maximale par commune », sur http://amicale-des-ouragans.org (consulté le ).
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  18. (en) « Hurricane Luis Kills At Least 13 People -- Puerto Rico Hit, Storm May Spare East Coast », The Seattle Times,‎ (lire en ligne).
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  20. F. Letuvée, « St Martin / St Barthélemy : Il y a 20 ans, l’ouragan LUIS passe sur les îles du Nord », SXM Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  32. Malcolm Page, « Hurricane Luis: The View from Afloat », Ocean Cruising Club, (version du 19 avril 2012 sur Internet Archive)
  33. (en) Hurricane Research Division (Database), « Atlantic hurricane best track (HURDAT version 2) », National Hurricane Center, (consulté le ).
  34. Journaliste, « Ouragans cataclysmiques », L'Atlas canadien, (consulté le ).
  35. (en) Journaliste, « The ten-storey Mexican wave », The Times, Londres,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. (en) National Hurricane Center, « Tropical Cyclone Naming History and Retired Names (Text) », National Weather Service, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

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