Terres-Basses
Les Terres-Basses sont un lieu-dit de la partie française de l’île de Saint-Martin, aux Antilles.
Terres-Basses | |||
Administration | |||
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Pays | France | ||
Collectivité | Saint-Martin | ||
GĂ©ographie | |||
Coordonnées | 18° 03′ 47″ nord, 63° 08′ 06″ ouest | ||
Localisation | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Saint-Martin
GĂ©olocalisation sur la carte : Saint-Martin
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Localisation
Ce toponyme concerne l'ensemble de la pointe ouest de l'île, ce n'est donc pas un hameau à proprement parler, mais une zone lotie de villas luxueuses dispersées (repérages sur carte IGN[1]). Le toponyme "Terres-Basses" ou "Basse-Terre" (en Guadeloupe, par exemple) ne signifie que cette région est peu élevée en altitude mais qu'elle se trouve "sous le vent".
Topographie
Il s'agit d'une presqu'île reliée au corps de l'île principale par le cordon littoral de Sandy-Ground (du côté français) et par celui de Simsonbay (du côté néerlandais). C'est un grand plateau calcaire argileux incliné, partant du niveau de la mer à l'ouest pour grimper à 50 m de hauteur à l'est, la bordure étant un escarpement. Les deux étangs saumâtres principaux sont reliés par une courte vallée, qui sépare le plateau proprement dit de la petite chaîne de 4 collines dont deux (les mornes Rouges) s'élèvent à 70 mètres. Ces derniers, constitués de porphyre rouge n'ont pas la même histoire géologique[2] (voir la géologie de l'île).
- Étangs d'eau saumâtre : Le grand étang de Baie-longue, l'étang rouge. Ils sont tous deux classés par le Conservatoire de l'espace littoral.
- Type de littoral (depuis la frontière à l'Ouest, vers l'Est) : pointe rocheuse de Cupecoy / plage de Baie-longue (Long-bay) / plage de la Baie-aux-prunes (Plum bay) / Pointe rocheuse de Plum bay et la Falaise aux oiseaux / plage de Baie Rouge (Red bay) accédant à la discrète plage des amoureux / falaises du Morne des cabris, le Trou du diable (Devil's hole) / tombolo fossile des cayes / Pointe du Bluff / plage du Bluff.
Environnement naturel
- Botanique : sur ce qui reste de sols naturels xérophyte on trouve diverses cactées et acacias, trois espèces d'orchidacées, des arbres (poirier-pays, gommier-blanc, gommier-rouge, ...), etc. Il reste encore quelques arbres d'anacardiers datant du temps de l'exploitation agricole[3]. Certaines propriétés ont laissé leur terrain à l'état naturel préexistant, d'autres ont tout déboisé et ont créé des pelouses artificielles.
- Faunistique : la chasse n'y est plus autorisée. L'avifaune y est assez variée sauf les espèces qui fuient la présence humaine. Insectes et reptiles sont visibles, les mangoustes plus rarement.
- Une grotte abrite une colonie de chauves-souris. Ces animaux utiles et menacés sont protégés par un arrêté préfectoral et national. Toutes les espèces de chauves-souris présentes sur l'ensemble des territoires français sont intégralement protégées depuis l'arrêté ministériel du [4] confirmé par l'arrêté ministériel du relatif à la protection des mammifères[5] selon l'article L.411-1 du Code de l'Environnement. Il est donc interdit de les détruire, de les mutiler, de les capturer, de les enlever, de les perturber intentionnellement ou de les naturaliser, ainsi que de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'elles soient vivantes ou mortes, il est aussi interdit de les transporter, de les colporter, de les utiliser, de les détenir, de les vendre ou de les acheter.
Risques naturels
- Lors des grandes pluies, la route du cordon de sable entre la plage de Baie-longue et le Grand-étang des Terres-Basses peut être inondée par la montée des eaux de la lagune[6]. Il faut aussi dire que des permis de construire ont été attribués en zone inondable, pour des lots pris sur une partie sableuse-semi asséchée de l'étang[7].
Pollutions
Dans la décennie 1990, alors que la centrale de traitement des eaux usées de la Pointe des Canonniers, bien que nouvellement réhabilitée, ne fonctionnait pas, ce fut "puanteurs" et "mouches" pour les résidences voisines. Pour résoudre ce problème de salubrité publique, un discret tuyau immergé long d'une centaine de mètres fut installé dans la mer, déversant directement sur le fond corallien les eaux non traitées des égouts. Cette situation totalement illégale a perduré de nombreuses années. La navette maritime faisant la liaison Marigot-Gustavia passait chaque jour en plein milieu de cette nappe putride, sans que la DDASS n'intervienne. Et l'histoire a recommencé en 2008[8].
Historique de son urbanisation
En 1955 la totalité des "Terres-Basses & Lowlands" fut rachetée par Erick Lawaetz, un américain de l'île Ste-Croix. Le permis de lotir en parcelles d'environ un hectare pour y créer des villégiatures est obtenu en 1958, la cession des 50 pas géométriques en 1959[9]. C'est un habitat disséminé[10] sans aucun centre, il n'y a pas de commerces de proximité. Il y existe un hôtel de haut standing (La Samana) et nombre de résidences sont proposées à la location de haut-de-gamme. Donald Trump y possède une villa, où seule sa femme Melania aurait déjà séjourné[11].
- Plan du lotissement des Terres-Basses (2010)
- Dans le passé, il y a eu une habitation-sucrière sur cette presque-île, elle était nommée "Terres-Basses"[12] active de 1792 à 1835[13].
Services
- Sécurité : Vigiles et vidéo surveillance des entrées qui la nuit sont barrées. Dès le soir l'accès des routes (privées) est réservé aux résidents.
Lieux remarquables et particularités
- La pointe-du-Bluff et son tombolo fossile[14].
- La falaise-aux-oiseaux et son "Trou-du-diable" (Devil's hole)[15].
- L'arche naturelle de la plage "des amoureux" (Ă droite plage de Baie Rouge)[16].
- Les 2 mornes rouges.
- les ruines de l'habitation-sucrerie "Terres-Basses" (1792 Ă 1835).
- La pointe des canonniers
Sources
« Carte de Randonnée au 1:25.000, St.Martin & St.Barthélemy n°4606GT ». éd. 2014, IGN Paris, TOP 25, Série Bleue, « Commander online »
Notes et références
- « Carte de Randonnée au 1:25.000, St.Martin & St.Barthélemy n°4606GT ». éd. 2014, IGN Paris, TOP 25, Série Bleue, « Commander online ».
- Westercamp Denis, Andreieff P., Garrarbé F., Bonneton J.R., « Stratigraphie de l'île de Saint-Martin ». 1988, Géologie de la France, Revue no 2 article no 3: p. 71-88. « « Lire online »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) »
- Sastre Claude, Breuil Anne, « Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises : écologie, biologie, identification, protection et usages ». 2007, éd. Biotope, Mèze (France), Collection Parthénope, 672 p., (ISBN 2-914817-06-1 et 978-2-9148-1706-6)
- « Journal officiel du 19 juin 1981, p. 54760 », sur legifrance.gouv.fr
- Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection consultable en ligne
- Bermond G. & Chaperon P., « La crue du 15 septembre 1975 (Cyclone Eloïse) à Saint-Martin ». ORSTOM (Office de la recherche scientifique et technique outre-mer) organisme aujourd'hui remplacé par l'IRD (Institut de recherche pour le développement), Fort-de-France, Martinique, octobre 1975.
- Des inondations hélas prévisibles (Photo RNMSM)
- Journal Le Pélican du 07 janvier 2010 (consulté le 15 novembre 2015).
- www.hoalowlands.org/historique_de_l_association
- www.terres-basses.org/Maps/Terres-Basses-roads-2010
- « Donald Trump propriétaire d'une résidence de luxe à Saint-Martin - Outre-mer la 1ère », sur francetvinfo.fr, Outre-mer 1ère, (consulté le ).
- Denise et Henri Parisis, « Le siècle du sucre à Saint-Martin français », Bulletin de la société d'histoire de la Guadeloupe, Aubenas, Imp. Lienhart, nos 99 à 102,‎ (ISSN 0583-8266)
- Liste des anciennes sucreries de Saint-Martin (Antilles françaises)#Quartier de Marigot
- Voir Photo (par Jabiru)
- Photo du "Trou du Diable".
- Photo de l'arche des amoureux