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Ouragan Okeechobee

L’ouragan Okeechobee, parfois appelé ouragan San Felipe Segundo ou cyclone de 1928, est un ouragan capverdien actif du 6 septembre au . Il fut le second à être officiellement mis dans la catégorie 5 (maximale), a posteriori, sur l'échelle de Saffir-Simpson dans l'océan Atlantique. Il fut particulièrement meurtrier en Guadeloupe et Porto Rico mais également en Floride où il causa des inondations au lac Okeechobee.

Okeechobee

Cyclone de 1928

Inondations causées par l'ouragan Okeechobee au lac Okeechobee
Inondations causées par l'ouragan Okeechobee au lac Okeechobee

Apparition 6 septembre 1928
Dissipation 20 septembre 1928

Catégorie maximale Ouragan catégorie 5
Pression minimale 929 hPa
Vent maximal
(soutenu sur 1 min)
260 km/h

Dommages confirmĂ©s 100 millions $US (1 928) soit 1,49 milliard $US (2 018)
Morts confirmés Au moins 4112
Blessés confirmés N/D

Zones touchées

Trajectoire de Okeechobee
Trajectoire de Okeechobee
Saison cyclonique 1928 dans l'océan Atlantique nord

Apparu au large des côtes ouest-africaines le en tant que dépression tropicale puis tempête tropicale le même jour, il se renforça ensuite lentement afin de devenir 48 h plus tard un ouragan. Il frappa la Guadeloupe en tant qu'ouragan de catégorie 4 sur l'échelle de Saffir-Simpson le puis Porto-Rico mais comme ouragan de catégorie 5. Il perdit un peu d'intensité en atteignant la Floride le tout en continuant à faire d'énormes pertes et dégâts. Il perdit beaucoup d'intensité en traversant la Floride avant de devenir une tempête le et quitter les terres américaines.

Les dommages causés ont été estimés à 100 millions $US de 1928 (1,49 milliard $US de 2018).

Évolution météorologique

Trajet du cyclone de 1928, comparé à d'autres ouragans dévastateurs.

Le , des bateaux rapportent la formation d'une dĂ©pression tropicale au large des cĂ´tes ouest-africaines, Ă  proximitĂ© de Dakar au SĂ©nĂ©gal[1]. Le lendemain, un bateau rapporte avoir observĂ© des vents de 90 km/h, soit le statut de tempĂŞte tropicale sur l'Ă©chelle de Saffir-Simpson. Le parcours de la tempĂŞte fut perdu les jours suivants, par manque d'observations, jusqu'Ă  ce que le , un nouveau signalement de la tempĂŞte fĂ»t fait Ă  1 450 km Ă  l’est de la Guadeloupe par le S.S. Commack. C’était le rapport le plus Ă  l’est d’un système tropical obtenu par radio dans les annales[2].

En approchant des Antilles, l’ouragan avait atteint la force 3 dans l’échelle de Saffir-Simpson[1]. Le entre 17 h 30 TU et 18 h 30 TU, l'Ĺ“il de l'ouragan a traversĂ© la Guadeloupe avec une pression atmosphĂ©rique notĂ©e de 937 hPa, suggĂ©rant des vents soutenus de 230 km/h, soit la catĂ©gorie 4 sur l'Ă©chelle de Saffir-Simpson[3]. Puis l'ouragan continua sa trajectoire ouest-nord-ouest en passant 16 km au sud de Sainte-Croix, oĂą un navire a mesurĂ© une pression de 931 hPa[2].

Le , la tempĂŞte a frappĂ© Porto Rico alors qu’il avait atteint la catĂ©gorie 5. Le vent mesurĂ© Ă  San Juan Ă©tait de 230 km/h et la pression Ă  Guayama Ă©tait de 936 hPa[2]. Une autre donnĂ©e de vents de 260 km/h a Ă©tĂ© prise par un anĂ©momètre Ă  coupelles 50 km au nord du centre de l’ouragan et trois heures avant l’arrivĂ©e de celui-ci. Cependant, l’appareil fut dĂ©truit par la suite et n’a pu ĂŞtre vĂ©rifiĂ© pour confirmer la validitĂ© de ce vent[1]. Cette donnĂ©e officieuse serait le plus fort vent jamais notĂ© dans un ouragan de l’Atlantique nord avant l’ouragan D en 1950, bien que certains ouragans sans donnĂ©es mesurĂ©es, comme celui de la FĂŞte du travail de 1935, pourraient avoir Ă©tĂ© plus intenses[1].

En quittant les Antilles, l’ouragan s’est dirigé vers les Bahamas, encore de catégorie 4 supérieure[1]. Le météorologue Richard Gray de l’U.S. Weather Bureau avait initialement prévu que l’ouragan éviterait la Floride mais il a frappé la côte sud de l’État le soir du , à 0 h 0 TU, près de West Palm Beach[1] - [4]. La pression centrale mesurée était alors de 929 hPa[Note 1] et les vents soutenus soufflaient à 240 km/h[5] - [1]. Des rafales estimées à 260 km/h ont soufflé à Canal Point[2].

L’ouragan s’est dirigé ensuite vers le lac Okeechobee, en s'affaiblissant au fur et à mesure qu'il traversait les terres. Le cyclone s’est ensuite dirigé vers le nord-est, traversant le nord de la Floride et atteignant l'océan le à 8 h TU, lui permettant de se renforcer de nouveau. En entrant une nouvelle fois dans les terres continentales américaines, au niveau de la Caroline du Sud, l'ouragan s'affaiblit rapidement en tempête tropicale, avant de se transformer en cyclone extratropical le . Continuant vers le nord à l’intérieur des terres, les restes du cyclone ont été absorbés par une dépression des latitudes moyennes près de Toronto, au Canada, le [1].

Impact

L'ouragan Okeechobee a causĂ© pour 100 millions $US de dommages (dollars de 1928), dont 50 millions rien que pour Porto Rico et 25 millions pour la Floride[6]. Il serait responsable de plus de 4 000 morts directes, ce qui en ferait l'un des plus meurtriers et Ă©galement les plus puissants en intensitĂ©.

Guadeloupe

Le passage du cyclone de 1928 en Guadeloupe, alors colonie française, a Ă©tĂ© extrĂŞmement violent. L'ouragan a atteint l'archipel le 12 septembre avec des vents soutenus de 230 km/h, soit la catĂ©gorie 4 sur l'Ă©chelle de Saffir-Simpson[3]. Les dommages ont Ă©tĂ© considĂ©rables et les pertes humaines se sont chiffrĂ©es Ă  1 200 morts directs et 2 000 indirects (maladies, misère…)[7]. Les dommages matĂ©riels ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă  plus de 800 millions de francs de l'Ă©poque, dont 500 millions de francs de pertes de rĂ©coltes et Ă©conomiques, 250 millions de dommages aux populations et 40 millions de dommages aux infrastructures de l'Ă®le[8]. Les communes de Pointe-Ă -Pitre, Sainte-Rose, Morne-Ă -l'Eau et Le Moule ont Ă©tĂ© les plus touchĂ©es[8]. La quasi-totalitĂ© de Pointe-Ă -Pitre fut dĂ©truite, notamment Ă  cause d'un raz-de-marĂ©e qui acheva de dĂ©truire les structures encore debout. Les Ă®lets autour de la ville furent submergĂ©s et les maisons emportĂ©es[9]. Les neuf dixièmes des maisons Ă©taient endommagĂ©s, ainsi que la plupart des bâtiments administratifs ou commerciaux. La vĂ©gĂ©tation avait disparu[10].

Les secours purent s'acheminer rapidement, provenant d'autres régions de la Guadeloupe épargnées, mais aussi de la solidarité des autres îles caribéennes, de la métropole, des autres colonies françaises…[9] Une subvention de 100 millions de francs est votée le par le parlement français pour venir en aide à la Guadeloupe[8]. Des fonds ont également été débloqués sous forme de prêts ou de dons (dont une partie provenait des indemnités de guerre dues par l'Allemagne à la suite de la Première Guerre mondiale)[8]. Au total, 420 millions de francs auraient été mis à la disposition de la Guadeloupe à la suite du passage de l'ouragan.

Ces fonds ont permis la reconstruction de la colonie mais, cette fois-ci, de manière plus durable. Des bâtiments en béton armé ont remplacé les anciens bâtiments publics en bois détruits. Un architecte parisien moderne, Ali Tur, a notamment marqué l'architecture guadeloupéenne en érigeant plus de 120 édifices publics en sept ans, en prenant en compte les contraintes climatiques et géologiques de la région[11]. Certains bâtiments emblématiques de l'île lui sont dus, par exemple les palais de justice de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre, le palais du conseil départemental, celui de la préfecture, de nombreuses mairies et écoles, etc. Les aides vont également profiter à l'industrie sucrière qui se relèvera vite des dégâts occasionnés par l'ouragan. Les cultures de café et de cacao vont également être remplacées par celle de la banane, plus résistante mais également plus profitable. Par contre, la population guadeloupéenne en elle-même ne va pas pleinement profiter des aides apportées avant tout à l'exploitation sucrière de l'île et aux organismes publics. La question sociale restera tendue tout comme les problèmes de salubrité et de mal-logement, découlant en de nombreuses grèves ouvrières et l'affirmation de la domination des grandes familles industrielles[8].

Porto Rico

Le bureau météorologique de San Juan à Porto Rico a prévenu du passage de l'ouragan un à deux jours avant. Cet avis a été diffusé par la station de radio navale[Note 2] et transmis par télégraphe à 75 districts de police[16]. Des avertissements ont été également affichés dans 12 ports de l'île. Ces précautions expliquent le faible bilan de 312 morts, comparé à d'autres régions ou d'autres périodes.

Considéré comme « jusqu'à présent, le plus grand, le plus intense et le plus destructeur ouragan enregistré à Porto Rico »[Note 3] - [17] par le bureau météorologique de San Juan en 1970[Note 4], l'ouragan a traversé l'île en intensité de catégorie 5, passant par Guayama, Cayey et Aibonito, en approximativement 48 heures les 13 et 14 septembre. La lenteur de la traversée, les précipitations monstres et la puissance des vents ont résulté en des destructions catastrophiques. Le record de précipitations à Porto Rico dû à un ouragan a été battu et reste toujours en vigueur[18]. Certaines parties de l'île ont dû subir des vents de catégorie 3 pendant 18 heures d'affilée[16].

Les dégâts ont été estimés à 50 millions de dollars de l'époque. La plupart des champs de canne à sucre ont été inondés. La quasi-totalité des récoltes de café ont été perdues, ainsi que la moitié des caféiers et des arbres d'ombrage qui les couvraient. Les plantations de tabac ont été également durement touchées[19].

Bahamas

Comme Ă  Porto Rico, les autoritĂ©s des Bahamas avaient anticipĂ© l'approche de l'ouragan et l'avertissement de la population suffisamment tĂ´t, a permis des prĂ©paratifs qui ont minimisĂ© les pertes humaines dans les Ă®les. Les vents ont atteint Nassau le 16 septembre avec une vitesse de 193 km/h avant que l'anĂ©momètre ne casse[20]. Les prĂ©cipitations ont atteint 230 mm Ă  Nassau[2]. Outre Nassau, d'autres Ă®les des Bahamas furent frappĂ©es par l'ouragan comme Bimini, Eleuthera, Rum Cay et San Salvador, avec de lourds dĂ©gâts aux bâtiments et aux cultures comme dans les autres Ă®les des CaraĂŻbes touchĂ©es[20].

Floride

Des avertissements d'ouragan pour la côte est de la Floride ont été émis par le bureau météorologique, permettant à la population de se préparer correctement. Cela a permis de limiter le nombre de victimes concernant le littoral côtier[2]. L'ouragan a atteint les terres dans la nuit du 16 au 17 septembre. Les vents enregistrés à Miami ont atteint 126 km/h[20] mais la ville n'a subi que peu de dégâts. Les dommages ont été plus importants sur la côte au niveau de Palm Beach.

Les dégâts les plus importants ont été constatés autour du lac Okeechobee (qui a donné son nom à l'ouragan pour les américains), principalement à cause de l'inondation qui a suivi le passage de l'ouragan. Le niveau d'eau du lac était déjà élevé à cause des pluies qui étaient tombées plusieurs jours avant le passage de l'ouragan, remplissant les canaux et fossés à proximité[21]. Les précipitations liées à l'ouragan ont encore fait monter le lac. Mais, lorsqu'une onde de tempête suivit le passage de l'ouragan, les eaux du lac débordèrent la digue et envahirent des centaines de km², provoquant une inondation atteignant 6 mètres de profondeur à certains endroits, et déracinant les maisons de leurs fondations[22].

Ouragans les plus meurtriers en Atlantique
Rang Ouragan Saison Décès
1 « Grand Ouragan » 1780 22 000 - 27 501
2 Mitch 1998 + 11 374
3 Galveston 1900 8 000 - 12 000
4 Fifi 1974 8 000 - 10 000
5 Flora 1963 7 193
6 « RĂ©publique dominicaine » 1930 2 000 - 8 000
7 « Pointe-Ă -Pitre » 1776 + 6 000
8 « Terre-Neuve » 1775 4 000 - 4 163
9 « Okeechobee » 1928 + 4 112
10 « Monterrey » 1909 4 000

Les eaux de crue ont persisté pendant plusieurs semaines, entravant considérablement les tentatives de nettoyage. Les services funéraires ont été rapidement débordés et de nombreux corps ont été placés dans des fosses communes. Environ 75 % des morts étaient des travailleurs agricoles migrants, ce qui a rendu très difficile l'identification des morts et des disparus. En conséquence, le décompte des morts n'est pas très précis. La Croix-Rouge a estimé le nombre de morts à 1836, mais en 2003 le nombre de morts a été révisé à la hausse à au moins 2500.

Statistiques

C’est grâce à la mesure officieuse des vents faite à Porto Rico que l’ouragan Okeechobee a été classé de catégorie 5, le premier à l’être dans l’Atlantique nord, a posteriori car l’échelle a été développée durant les années 1960. Cependant, la réanalyse des ouragans a permis en 2009 de classer un ouragan ayant frappé Cuba en 1924 dans la même catégorie. De plus, certains ouragans historiques dont on a peu de données mesurées mais qui ont causé des dégâts extrêmes pourraient avoir atteint la catégorie bien avant le XXe siècle.

L’ouragan de Okeechobee Ă©tait très large, des vents de force d’ouragan (118 km/h et plus) ont Ă©tĂ© notĂ©s Ă  Guayama (Porto Rico) durant 18 heures alors que sa vitesse de dĂ©placement estimĂ©e Ă©tait de 21 km/h, ce qui donnerait un diamètre affectĂ© par ces vents de 376 km[16].

Notes et références

Notes

  1. À l'époque, cela a constitué la pression la plus basse enregistrée aux États-Unis continentaux, battant le précédent record de 935 hPa établi lors de l'ouragan de Miami de 1926.
  2. C'était le premier avertissement d'ouragan diffusé par radio.
  3. « Up to this time the greatest and more intense and destructive hurricane of record in Puerto Rico ».
  4. Il l'est resté jusqu'à l'ouragan Maria 89 ans plus tard.

Références

  1. (en) National Hurricane Center., « Atlantic hurricane best track (Hurdat) », National Oceanic and Atmospheric Administration,
  2. (en) Charles L. Mitchell, « The West Indian Hurricane of September 10–20, 1928 », Monthly Weather Review, American Meteorological Society, vol. 56, no 9,‎ , p. 347–350 (DOI 10.1175/1520-0493(1928)56<347:TWIHOS>2.0.CO;2, lire en ligne [PDF], consulté le )
  3. « Les records en matière de cyclones tropicaux », sur www.meteo.fr (consulté le )
  4. Eliot Kleinberg, Black Cloud : The Great Florida Storm of 1928, Carroll & Graf, , 283 p. (ISBN 0-7867-1146-9), p. 87
  5. David A. Glenn, « A Reanalysis of the 1916, 1918, 1927, 1928, and 1935 Tropical Cyclones of the North Atlantic Basin », National Oceanic and Atmospheric Administration, (consulté le )[PDF]
  6. (en) « United States Southern Command - Hurricane history » [archive du ] (consulté le )
  7. Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, Consortium Erudit (lire en ligne)
  8. Jérémy Desarthe, « Les temps de la catastrophe. L’ouragan de septembre 1928 en Guadeloupe », EchoGéo, no 51,‎ (ISSN 1963-1197, DOI 10.4000/echogeo.19116, lire en ligne, consulté le )
  9. nlehir, « Cyclone de 1928. », sur archivesguadeloupe.fr, (consulté le )
  10. « Les ravages de l'ouragan à la Pointe-à-Pitre », Le Nouvelliste,‎ , p. 1
  11. « MEMOIRE : le cyclone de 1928, un mal pour un bien ? », sur Guadeloupe la 1ère (consulté le )
  12. Neely, Wayne., The great Okeechobee hurricane of 1928 : the story of the second deadliest hurricane in American history and the deadliest hurricane in Bahamian history, iUniverse, (ISBN 978-1-4917-5446-7, 1-4917-5446-X et 978-1-4917-5445-0, OCLC 898166717, lire en ligne)
  13. Journal officiel de la République française du 24 novembre 1928, Liste des victimes du cyclone de la Guadeloupe du 12 septembre 1928 telle qu'elle résulte des documents parvenus à ce jour Ministère des colonies.
  14. (en) William G. Innanen, « A Condensed History of Montserrat : 1920-1930: Hurricanes and Global Depression » [archive du ], (consulté le )
  15. (en-US) « Hurricane FAQ – NOAA's Atlantic Oceanographic and Meteorological Laboratory » (consulté le )
  16. Oliver L. Fassig, « San Felipe–The Hurricane of September 13, 1928, at San Juan, P.R. », Monthly Weather Review, American Meteorological Society, vol. 56, no 9,‎ , p. 350–352 (DOI 10.1175/1520-0493(1928)56<350:SFHOSA>2.0.CO;2, lire en ligne, consulté le )
  17. (en) Orlando Pérez, Notes sur les cyclones tropicaux de Porto Rico, Service météorologique national de San Juan, Porto Rico, , 14 p. (lire en ligne), p. 6
  18. (es) ESTADO LIBRE ASOCIADO DE PUERTO RICO AGENCIA ESTATAL PARA EL MANEJO DE EMERGENCIAS Y ADMINISTRACION DE DESASTRES, « HURACANES Y TORMENTAS TROPICALES QUE HAN AFECTADO A PUERTO RICO » [archive du ] (consulté le )
  19. (en) Differential Disasters (lire en ligne)
  20. (en) « Documentation of Atlantic Tropical Cyclones Changes in HURDAT », sur www.aoml.noaa.gov (consulté le )
  21. Barnes, Jay,, Florida's hurricane history (ISBN 978-0-8078-3068-0, 0-8078-3068-2 et 0-8078-5809-9, OCLC 71189821, lire en ligne)
  22. (en) Jeff Klinkenberg, « A storm of memories », St. Petersburg Times,‎ (lire en ligne [archive du ])
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