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Rivière-Salée

Rivière-Salée est une commune française, située dans le département d'Outre-Mer de la Martinique. Ses habitants sont appelés les Saléens. Rivière-Salée était nommée Cul-de-Sac-à-Vaches jusqu'en 1716.

Rivière-Salée
Rivière-Salée
Blason de Rivière-Salée
Blason
Logo officiel de la ville de Rivière-Salée, adopté le 1er janvier 1989.
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Martinique
Département Martinique
Arrondissement Le Marin
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Espace Sud de la Martinique
Maire
Mandat
André Lesueur
2020-2026
Code postal 97215
Code commune 97221
Démographie
Gentilé Saléens
Population
municipale
11 780 hab. (2020 en diminution de 5,51 % par rapport à 2014en diminution de 5,51 % par rapport à 2014)
Densité 299 hab./km2
Géographie
Coordonnées 14° 31′ 53″ nord, 60° 58′ 48″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 323 m
Superficie 39,38 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Le Robert
(ville-centre)
Aire d'attraction Fort-de-France
(commune de la couronne)
Élections
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Rivière-Salée
Géolocalisation sur la carte : Martinique
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Rivière-Salée

    Rivière-Salée est, de par sa position géographique stratégique, le second pôle administratif et économique du sud de la Martinique après Le Marin. Sur le territoire de la commune se trouvent des services administratifs importants comme une agence de la CGSS, de la CAF et du Pôle Emploi, le siège de la communauté d'agglomération de l'espace sud de la Martinique[1]. On y trouve également deux ZAC, la Laugier et l'Espérance.

    Géographie

    Localisation

    La commune se situe sur la route des Anses.

    Rivière-Salée est voisine de plusieurs communes, notamment des Trois-IletsDiamant, Sainte-LuceSaint-EspritRivière-Pilote et Ducos.

    Urbanisme

    Typologie

    Rivière-Salée est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine du Robert, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[5] et 129 634 habitants en 2020, dont elle est une ville-centre[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8] - [9].

    Toponymie

    Rivière-Salée compte deux bourgs, dits le Grand-Bourg et le Petit-Bourg.

    Le nom de Cul-de-Sac-à-Vaches est utilisé dès le XVIIe. En 1716, le Cul-de-Sac-à-Vaches est divisé en deux paroisses : les Trois-Ilets et Rivière-Salée. De 1837 à 1849, les Trois-Ilets et Rivière-Salée sont de nouveau fusionnés sous le nom de Les Trois-Bourgs.

    Histoire

    La paroisse de Rivière-Salée a été fondée en 1716, car les habitants ne pouvaient suivre la messe qu’au Trois-Ilets, ou au Trou-au-Chat (Ducos). À cette époque, plusieurs familles étaient réparties sur des habitations. L’église fut construite sur un terrain donné par un certain Duval et la paroisse fut confiée aux capucins. Le , la Martinique est partagée en communes.

    Rivière-Salée appartient aux trois Bourgs, Les Trois-Ilets et Rivière-Salée (Petit-Bourg et Grand-Bourg). Les Trois-Ilets deviendront autonomes un an après l’abolition de l’esclavage, le .

    Les techniques changent :

    • 1810 : premier moulin à vapeur sur l’habitation Maupeou, disparition des sucreries au profit des usines.
    • 1845 : première usine. Les deux usines, celle de Rivière-Salée, Poirier, et celle de Petit-bourg La Guillot virent le jour.
    • 1868 : les actionnaires se mirent en place
    • 1870 : insurrection du Sud. Rivière-Salée fut directement concernée. Au quartier Régale, trois habitations furent incendiées.
    • 1871 : achèvement des deux usines. Elles fonctionnèrent près d’un siècle.

    À la veille de la Révolution française, c’était la production de sucre qui dominait. Sur 559 carrés de terre en plaine, 550 sont plantés en cannes qui sont traitées dans 16 sucreries.

    Le café suivait la canne de très près. Il s’étendait sur 161 carrés situés sur les pentes des mornes. Rivière-Salée possédait cinq caféières. Le coton et le cacao étaient d’autres cultures faiblement représentées. 131 carrés étaient cependant consacrés aux vivres pour nourrir la population qui, toutes catégories confondues atteignait 2 000 personnes. Le chiffre le plus élevé était celui des savanes qui représentaient 853 carrés ; il fallait prévoir la nourriture pour l’élevage de chevaux, mulets, bœufs, qui assuraient divers transports.

    La traversée de la Rivière-Salée se faisait sur un bac et un arrêté du fixa les droits de péage selon les catégories. Plus tard, ce bac fut remplacé par un pont. Les marchands venant des communes avoisinantes arrivaient avec des légumes, les denrées de leurs jardins à dos de mulets bâtés, en cabrouets pour se rendre à Fort-de-France par le « yacht » à vapeur, départ 7 h, retour 15 h.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rivière-Salée appartient à l'arrondissement du Marin et vote pour les représentants de l'Assemblée de Martinique. Avant 2015, elle élisait son représentant au conseil général dans le canton de Rivière-Salée, entité dont elle était le chef-lieu et unique commune.

    Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription de la Martinique.

    Intercommunalité

    La commune appartient à la communauté d'agglomération de l'Espace Sud de la Martinique.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[10]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Alphonse Jean-Joseph DVD Industriel, négociant
    Conseiller général du canton de Rivière-Salée (1955 → 1965)
    Président du conseil général de la Martinique (1953 → 1957)
    Jean Saint-Prix UDR Médecin
    Conseiller général du canton de Rivière-Salée (1965 → 1973)
    Georges Élisabeth app. PPM Enseignant
    Conseiller général du canton de Rivière-Salée (1973 → 1992)
    en cours André Lesueur RPR puis FMP Cadre administratif retraité
    Député de la 4e circonscription de la Martinique (1993 → 1997)
    Conseiller général du canton de Rivière-Salée (1992 → 2010)
    Conseiller régional de la Martinique (2010 → 2015)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[11] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 11 780 habitants[Note 4], en diminution de 5,51 % par rapport à 2014 (Martinique : −5,91 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    7 5157 2277 0206 7578 75312 27613 14412 85512 099
    2020 - - - - - - - -
    11 780--------
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[12] puis à partir de 2006[13])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    • 1837 : première école primaire de garçons.
    • 1871 : deux autres voient le jour :
    • 1882 : les écoles sont laïcisées. Les religieux sont remplacés par des instituteurs laïcs.

    Rivière-Salée a été la seule commune à posséder une école dont le directeur, Alexis Venance, fût un créole.

    Établissements scolaires de la commune :

    • Collège Georges-Élisabeth ;
    • Lycée polyvalent Joseph-Zobel ;
    • CFA Centre de formation des apprentis.

    Sports et loisirs

    Équipements sportifs :

    • Stade de Trénelle, bourg de Rivière-Salée.
    • Stade Hermann-Panzo, quartier Petit-Bourg.
    • Hall des Sports, bourg de Rivière-Salée.

    Clubs sportifs :

    • l'Éclair de Rivière-Salée, football, basket-ball, volley-ball, athlétisme. (L'équipe de football de l'Eclair de Rivière-Salée a été championne de la Martinique en 1969)
    • Le New-Club de Petit-Bourg, football.
    • ASC Hirondelle de la Haut, football, handball.
    • Futsal Académie Martinique, futsal, football
    • Athlétic Club Saléen, ACS, athlétisme.
    • TVM (Team Vélo Matnik - Energizer - Martinique Cycle), cyclisme
    • Le Roi Saléen, échecs.

    Économie

    En 2019, le taux de chômage à Rivière-Salée s'élevait à 15%[14], tandis que la dette de la commune s'élevait à 10 517 500 €[15]. Le revenu moyen par habitant y était de 2 273 € nets par mois, soit 27 274 € nets par an[16].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Jean-Baptiste de Rivière-Salée. L'église est dédiée à saint Jean le Baptiste.
    • Église de Petit-Bourg.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason de Rivière-Salée Blason
    Détails
    Sont évoqués quelques moments forts de l’histoire de la paroisse et de la commune.
    • Les deux églises, plus anciens lieux de culte de Grand-Bourg et de Petit-Bourg ;
    • Le cours d’eau est celui qui a donné son nom à la commune de Rivière-Salée ;
    • Le pont est le pont Bac qui réunit les deux agglomérations depuis la fin du XIXe siècle ;
    • Les têtes de bœufs sont en fait des têtes de vaches. D’après la légende, les premiers colons qui arrivèrent dans la région prirent pour des vaches les lamantins qui s’ébattaient dans la mangrove, d’où le nom de Cul de Sac à Vaches donné, au début de l’occupation de l’île, à cette partie de la Martinique qui s’étend sur Rivière-Salée et Trois-Ilets. Cette région prit ensuite le nom de Commune des Trois-Bourgs puisqu’elle comprenait : Grand-Bourg, Petit-Bourg et Trois-Ilets. D’où ce choix de limiter à trois le nombre de têtes figurant sur le blason[17].
    [réf. nécessaire]

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/les-services-de-la-communaute-d-agglomeration-de-l-espace-sud-sont-desormais-a-riviere-salee-1364538.html
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 du Robert », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Tous les maires de Rivière-Salée depuis 1829, sur riviere-salee.fr
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    13. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020
    14. « Le chômage recule en Martinique - Insee Analyses Martinique - 38 », sur www.insee.fr, (consulté le )
    15. « Dette de Riviere Salee (97215) », sur www.journaldunet.com, (consulté le )
    16. « Salaire moyen à Rivière-Salée (97215) », sur www.journaldunet.com, (consulté le )
    17. Charte graphique de Rivière-Salée.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Ludovic Louri et Florence Gauthier, Habitation Trénelle : Les travaux et les jours (1948 - 1974), K Editions, , 98 p. (ISBN 978-2-918141-14-3).
    • Pierre Courtinard (photogr. Pierre Courtinard), Plaine Sucrée, Rivière Salée : Randonnées au fil de l'eau, Rivière Salée, PCP Editions, , 128 p. (ISBN 2-9522234-1-6).
    • Pierre Courtinard (photogr. Pierre Courtinard), Mangrove des Antilles : aventures et découvertes, S.l., PCP Editions, , 127 p. (ISBN 2-9522234-0-8).

    Articles connexes

    Liens externes

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