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SĹ“urs de Saint-Joseph de Cluny

Les sœurs de Saint-Joseph de Cluny (en latin : Congregationis S. Ioseph de Cluny) sont une congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière de droit pontifical.

SĹ“urs de Saint-Joseph de Cluny
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale
par LĂ©on XIII
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
Règle règle de saint Augustin
But enseignement, services sociaux, soins des malades.
Structure et histoire
Fondation
Chalon-sur-SaĂ´ne
Fondateur Anne-Marie Javouhey
Abréviation S.J.C.
Patron Joseph, Thérèse d'Avila,
François Xavier,
Pierre Claver, Martin[1]
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Histoire

La congrégation est fondée par Anne-Marie Javouhey (1779-1851) le à Chalon-sur-Saône[2], où Fabien-Sébastien Imberties, évêque d’Autun, reçoit les vœux d’Anne, de ses trois sœurs et de cinq compagnes avec pour but l'éducation des enfants[3]. Elle place la chapelle sous le vocable de saint Joseph, qui devient aussi le patron de la congrégation[1]. En 1812, les sœurs transfèrent la maison-mère à l'ancien couvent des Récollets de Cluny, ce qui donne le nom de Saint Joseph de Cluny[4].

Elles ouvrent des maisons d’enseignement en province et à Paris, où sont appréciées leurs méthodes pédagogiques, à un tel point que le vicomte Lainé, ministre de Louis XVIII, leur confie l’enseignement des enfants dans les colonies françaises. En 1818, quelques sœurs ouvrent deux écoles dans l’île de La Réunion. L’année suivante, la congrégation prend en charge l’hospice de Saint-Louis du Sénégal. En 1828, encouragée par le gouvernement, elles ouvrent une colonie à Mana en Guyane puis vers 1840 fondent l'externat Saint-Joseph-de-Cluny à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Elles œuvrent au milieu des esclaves noirs libres. En 1835, Lamartine, dans son rapport sur l’abolition de l’esclavage, souligne le succès de leurs œuvres d’émancipation des esclaves. La maison-mère est transférée de Cluny à Paris en 1854, aujourd'hui 21, rue Méchain[5], où se trouvent la chapelle Saint-Joseph-de-Cluny qui conserve les reliques de mère Javouhey.

L'institut reçoit le décret de louange le et obtient la reconnaissance civile de l'État français le . Ses constitutions basées sur la règle de saint Augustin sont définitivement approuvées par le Saint-Siège le [6].

Fusion

Cinq congrégations ont fusionné avec elles[7] :

  • 1953 : SĹ“urs de Notre-Dame de GuinĂ©e, congrĂ©gation de droit diocĂ©sain fondĂ©e le par Raymond-RenĂ© Lerouge, prĂ©fet apostolique de Conakry[8].
  • 1954 : SĹ“urs de Saint Joseph du Bon Secours de Toulouse, congrĂ©gation fondĂ©e en 1863 par Françoise Puntus de Barbazan (1832-1896) en religion mère Marie de Saint Joseph pour le soin des orphelines[9].
  • 1957 : Petites servantes de Marie ImmaculĂ©e, congrĂ©gation diocĂ©saine fondĂ©e le Ă  Gaudechart par l'abbĂ© Labarre et ThĂ©rèse Dumontier, en religion mère Marie-ThĂ©rèse, pour se consacrer Ă  la jeunesse dans les Ă©coles, pensionnats, orphelinats, ainsi que la visite et le soin des malades[10].
  • 1964 : SĹ“urs de la MisĂ©ricorde de Caen, congrĂ©gation hospitalière de droit diocĂ©sain fondĂ©e le par l'abbĂ© Beaussire, prĂŞtre Ă  Notre-Dame de Caen[11].
  • 2003 : SĹ“urs du SacrĂ©-CĹ“ur d’Ernemont, congrĂ©gation diocĂ©saine fondĂ©e en 1690 par BarthĂ©lĂ©my de Saint-Ouen, baron d’Ernemont-sur-Buchy, et sa femme, DorothĂ©e de Vandisme, rĂ©unissent quelques jeunes filles pour instruire les enfants du village et soigner les malades. Ils fondent donc une Ă©cole puis un hĂ´pital. L'institut est reconnu par Jacques Nicolas Colbert, archevĂŞque de Rouen en 1698 et par le roi Louis XIV en 1699[12].

Activités et diffusion

Ancien orphelinat des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny à Saint-Louis (Sénégal).

Les sœurs de Saint Joseph de Cluny se consacrent à l'éducation, à la catéchèse, à l'animation spirituelle, aux services sociaux et aux soins des malades. Elles sont présentes en[13] :

La maison généralice est à Paris[5]. En 2017, la congrégation comptait 2652 sœurs dans 416 maisons[14]. Depuis juin 2018, la supérieure générale est sœur Clare Stanley, originaire de Sierra Leone.

Notes et références

  1. « Saints patrons de la congrégation », sur http://sj-cluny.org (consulté le )
  2. « Congrégation des sœurs de Saint Joseph de Cluny », sur https://www.aaef-asso.fr (consulté le )
  3. Geneviève Lecuir-Nemo, Anne Marie Javouhey : Fondatrice de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph de Cluny (1779-1851), Éditions Karthala, , 427 p. (ISBN 978-2-84586-220-3, lire en ligne), p. 48
  4. « Les Récollets il y a 200 ans », sur https://www.lejsl.com (consulté le )
  5. « Les sœurs de saint Joseph de Cluny », sur http://arras.catholique.fr (consulté le )
  6. « Bicentenaire de la congrégation des sœurs de saint Joseph de Cluny », sur http://stkisito.over-blog.com (consulté le )
  7. « Congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny », sur aaef.fr (consulté le ).
  8. « 2 juillet », sur http://www.spiritanroma.org (consulté le )
  9. « Sœurs de Saint Joseph de Bon Secours de Toulouse », sur http://www.congregation.fr (consulté le )
  10. Institut des Petites Servantes de Marie-Immaculée, p. 1 à 6 sur Google Livres
  11. « Soeurs de la Miséricorde de Caen », sur http://data.bnf.fr (consulté le )
  12. « Institution du Sacré-Cœur de Rouen », sur http://www.sacre-coeur-rouen.fr (consulté le )
  13. « Où sommes-nous ? », sur http://sj-cluny.org (consulté le )
  14. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie Ă©ditrice vaticane, (ISBN 978-88-209-9975-9), p. 1629

Annexes

Bibliographie

  • Collectif, D'un hĂ©misphère Ă  l'autre, Paris, maison-mère de la congrĂ©gation, 1925.
  • Sylvette Boubin-Boyer, La part des femmes dans l'Ă©vangĂ©lisation de la MĂ©lanĂ©sie, Histoires et Missions chrĂ©tiennes, no 20, , pp. 77-110.

Articles connexes

Liens externes

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