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Edme Étienne Borne Desfourneaux

Edme Étienne Borne Desfourneaux est un général français de la Révolution et de l’Empire, né le à Vézelay dans l'Yonne et mort à Paris le .

Edme Étienne Borne Desfourneaux
Edme Étienne Borne Desfourneaux
Le général de division baron Edme Étienne Borne Desfourneaux. Gravure par Forestier, Portraits des généraux français faisant suite aux Victoires et conquêtes des Français, 1818.

Naissance
VĂ©zelay, Yonne
DĂ©cès (Ă  81 ans)
Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau de l'Empire français pendant les Cent-Jours Empire français (Cent-Jours)
Arme Infanterie
Grade Général de division
Conflits Guerres de la Révolution française
Faits d'armes Kellola
Plaisance
Distinctions Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur
Chevalier de la Couronne de fer
Chevalier de Saint-Louis
Hommages Baron de l'Empire
Comte
Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile

Biographie

Il est sergent au régiment de Conti-Infanterie au moment de la Révolution française de 1789. Au mois d'octobre, avec un détachement de treize hommes, il est chargé de garder un important magasin de tourbes près d'Amiens lorsque, attaqué par 600 paysans armés, 11 hommes de son détachement l'abandonnent. Seul avec deux soldats, il se défend héroïquement, et quoique atteint de plusieurs blessures, il parvient à repousser les assaillants. La municipalité d'Amiens, reconnaissante, lui décerne en présence de la garnison assemblée, une montre en or aux armes de la ville, avec cette inscription : Au brave Desfourneaux. De plus, le ministre de la Guerre le nomme sous-lieutenant le 26 décembre 1790. Élu en qualité de lieutenant-colonel en second du 3e bataillon de volontaires du Pas-de-Calais, il s'embarque, au mois de juin 1792, à la tête de ses troupes pour Saint-Domingue dans le cadre de la Révolution haïtienne.

L'expédition de Saint-Domingue

AppelĂ© en janvier 1793 au commandement de la place de Saint-Marc, il emporte d'assaut le camp de Thilerier et montre la mĂŞme rĂ©solution Ă  la prise du fort d'Onanaminte, oĂą il est grièvement blessĂ©. NommĂ© colonel de son rĂ©giment le 8 fĂ©vrier et commandant en chef de la partie ouest, il se signale Ă  la prise du fort de Lesce, s'empare de 14 canons et inflige une perte de 4 000 hommes Ă  ses adversaires. Au commencement de l'an II, il chasse les Espagnols de la partie ouest de l'Ă®le, bat dans toutes les rencontres l'armĂ©e du gouverneur gĂ©nĂ©ral Garcia et reçoit quatre blessures dans ces diffĂ©rents engagements. Il prend ensuite le fort de la CrĂŞte-Sale avec 300 hommes du 106e rĂ©giment et y fait prisonniers les 700 Espagnols qui le dĂ©fendent. Ă€ son retour en France, le ComitĂ© de salut public confère Ă  Desfourneaux le grade de gĂ©nĂ©ral de division le 21 frimaire an III. Il est ensuite renvoyĂ© Ă  Saint-Domingue, cette fois sous les ordres du capitaine gĂ©nĂ©ral Lavaux ; toutefois, contrariĂ© par les vents et contraint de relâcher aux États-Unis, Desfourneaux n'arrive Ă  destination qu'en florĂ©al an IV. Après avoir commandĂ© successivement la place de Port-au-Prince et les circonscriptions du Sud et de l'Ouest, il revient en France en l'an VI. Après avoir pris en frimaire an VII le commandement de la Guadeloupe, il est rappelĂ© en florĂ©al et aborde de nouveau les cĂ´tes de France en pluviĂ´se an VIII.

EmbarquĂ© en pluviĂ´se an IX, sur la frĂ©gate l'Africaine pour aller porter secours Ă  l'armĂ©e d'Orient, il est pris par les Anglais dans le dĂ©troit de Gibraltar après un combat acharnĂ©, oĂą il voit pĂ©rir Ă  ses cĂ´tĂ©s trois de ses aides de camp, son frère et son neveu. BlessĂ© lui-mĂŞme Ă  la poitrine, il revient en France par suite d'Ă©change et repart pour Saint-Domingue avec l'expĂ©dition du gĂ©nĂ©ral Leclerc. DĂ©barquĂ© au cap Français le 15 pluviĂ´se an X, Desfourneaux prend d'assaut la ville des GonaĂŻves le 14 ventĂ´se et force le gĂ©nĂ©ral Maurepas Ă  mettre bas les armes avec ses 4 000 hommes et toute son artillerie. Le 25 du mĂŞme mois, il remporte Ă  Plaisance une brillante victoire sur la troupe de Toussaint Louverture et fait 5 000 prisonniers. RentrĂ© en France au commencement de l'an XI, Bonaparte l'accueille avec distinction et lui dit en l'apercevant :

« Général, vous vous êtes bien battu ; vous avez fait de grandes choses à la tête de vos troupes ; je m'en souviendrai et je vous donnerai des preuves de ma confiance. »

L'Empire

Cependant, l'Empereur ne tient point les promesses du Premier consul, et le général Desfourneaux cesse depuis cette époque d'occuper des commandements importants. Nommé commandeur de la Légion d'honneur à la création de l'ordre le 14 juin 1804 et chevalier de l'Empire en 1808, il entre au Corps législatif en 1811 et y occupe plusieurs fois le fauteuil en qualité de vice-président. Louis XVIII le nomme grand-croix de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis le 3 août 1814. Membre de la Chambre des représentants pendant les Cent-Jours, il commande les troupes chargées de défendre les hauteurs de Montmartre mais cesse de servir à la Seconde Restauration. Desfourneaux qui, depuis cette époque, n'a sollicité aucun commandement, meurt à Paris le 22 février 1849, à l'âge de 81 ans. Son nom est inscrit sur le côté ouest de l'arc de triomphe de l'Étoile.

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Ouest, 31e et 32e colonnes.

DĂ©corations

Titres

Hommage, honneurs, mentions…

Autres fonctions

Armoiries

Figure Blasonnement

Armes du Chevalier Borne des Fourneaux et de l'Empire

De sables à trois tours d'or, ouvertes et ajourées d'azur ; au flanc dextre de gueules chargé du signe des Chevaliers Légionnaires.[1]

Armes du Baron Borne des Fourneaux et de l'Empire

Coupé : au I, parti de sable à trois tours d’or, ouvertes du champ et du quartier des barons militaires ; au II, d’azur à une ville fortifiée d’argent mouvante de senestre, soutenue de sinople et adextrée d’un guerrier armé à l’antique d’or, marchant l’épée à la main et en attitude de combat vers le flanc dextre.[1]

Bibliographie

Liens externes

    Notes et références

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