Toussaint Louverture
François-Dominique Toussaint Louverture, à l'origine Toussaint de Bréda, né vers 1743 prÚs du Cap-Français (actuel Cap-Haïtien), et mort en captivité le à La Cluse-et-Mijoux, dans le département du Doubs, en France, est un général et homme politique franco-haïtien[1] d'origine afro-caribéenne.
Descendant d'esclaves noirs, lui-mĂȘme affranchi, il devient propriĂ©taire d'esclaves[2], et possĂšde mĂȘme plusieurs plantations. Il joue un rĂŽle historique de premier plan pendant la RĂ©volution haĂŻtienne (1791-1802) et devient l'une des grandes figures des mouvements d'Ă©mancipation des colonies par rapport Ă leur mĂ©tropole. ArrĂȘtĂ© et emmenĂ© en France, Toussaint Louverture finit ses jours en 1803, incarcĂ©rĂ© en isolement au fort de Joux, dans le rude climat du Doubs, sans avoir pu connaĂźtre la proclamation d'indĂ©pendance d'HaĂŻti le par son ancien esclave, devenu son lieutenant, Jean-Jacques Dessalines.
S'agissant de l'abolitionnisme et de l'émancipation personnelle des Noirs, son action semble avoir été quelque peu mythifiée. Parmi les travaux les plus récents, certains historiens font apparaßtre par leurs recherches les aspects contradictoires du personnage[3] - [4] - [5], lequel exploita des plantations esclavagistes, ne rechercha pas toujours la libération effective des travailleurs noirs, et fut adepte d'un pouvoir pour le moins autoritaire (Constitution de Saint-Domingue de 1801).
Toussaint Louverture reste néanmoins une figure incontournable de la Révolution haïtienne, laquelle aboutit à l'indépendance de toute l'ßle de Saint-Domingue. Sa détention par Napoléon et sa mort en captivité achÚveront de le transformer en héros, dont la légende dépasse parfois la réalité. C'est aussi un des premiers penseurs qui introduit des idées sur la décolonisation en pleine conjoncture coloniale.
Biographie
Enfance et affranchissement
La jeunesse de Toussaint Louverture est peu connue.
Il est né dans la colonie de Saint-Domingue, aujourd'hui Haïti, au début des années 1740.
Toussaint Louverture fut d'abord un domestique, trÚs probablement cocher, une profession souvent réservée aux créoles[3].
DĂ©jĂ de son vivant, la rumeur veut qu'il ait Ă©tĂ© le fils de Gahou DeguĂ©non, prince africain d'Allada. L'historien français du XIXe siĂšcle Antoine Marie ThĂ©rĂšse MĂ©tral rapporte qu'« en l'an X, quand la perte de Toussaint Louverture fut jurĂ©e, on lui reprocha dans les journaux dâĂȘtre le descendant dâun roi dâAfrique (voyez les journaux de vendĂ©miaire et de brumaire de ce temps)[6] ». Selon lâhistorien Bernard Gainot, ce mythe d'une ascendance royale trouve peut-ĂȘtre son origine dans le fait que Toussaint Louverture savait lire et Ă©crire, ce qui impressionnait les autres esclaves. Pourtant, Toussaint n'a Ă©tĂ© alphabĂ©tisĂ© que tardivement, puisquâen 1779 il dĂ©clarait dans un acte ne savoir « ni signer, ni Ă©crire[7] ». Cette Ă©ducation n'aurait donc pas de lien avec ses origines.
Le fait est donc que Toussaint sert d'abord comme domestique sous le statut d'esclave sur lâ'habitation BrĂ©da, situĂ©e sur le Haut du Cap au nord de l'Ăźle. Il est le protĂ©gĂ© du gĂ©rant Bayon de Libertat, qui lui aurait accordĂ© une libertĂ© de savane ; en dâautres termes, il bĂ©nĂ©ficie de la libertĂ© de mouvements sans l'affranchissement[3]. Selon les historiens Menier, Debine et Fouchard, son affranchissement aurait eu lieu en 1776[8]. Mais cette date est ambiguĂ« car fondĂ©e sur un acte oĂč il est question dâun autre affranchi : on ne sait donc pas si la date indiquĂ©e le concerne vraiment. De ce fait, s'il est certain quâen 1776 Toussaint est totalement libre, il est probable que son affranchissement remonte Ă la fin des annĂ©es 1760 ou au dĂ©but des annĂ©es 1770. Une fois affranchi, Toussaint prend comme patronyme « BrĂ©da », le nom de l'habitation dont il avait Ă©tĂ© l'esclave.
En 1779, on retrouve Toussaint BrĂ©da, environ 35 ans, Ă la tĂȘte dâune habitation produisant du cafĂ© au Petit-Cormier et comptant treize esclaves, parmi lesquels un certain Jean-Jacques qui n'est autre que son futur successeur et empereur Dessalines, comme l'a dĂ©couvert rĂ©cemment l'historien Jacques de Cauna[9].
Toussaint Bréda fait ainsi partie des esclaves qui connaissent une ascension sociale sous l'Ancien Régime. A l'aube de la Révolution française, qui remettra en question l'ordre socio-économique, sa situation est donc plutÎt aisée.
Un brillant organisateur militaire : lâavĂšnement de Toussaint Louverture
Toussaint BrĂ©da, en plus dâoccuper des fonctions de mĂ©decin chez les insurgĂ©s, offre ses services de conseiller Ă Biassou quâil juge plus mallĂ©able que Jean-François, le chef suprĂȘme[10]. DâaprĂšs lâhistorien Bernard Gainot, il lui organise une garde disciplinĂ©e Ă lâeuropĂ©enne qui tranche avec la totale dĂ©sorganisation des insurgĂ©s. Pour Toussaint, cela est peut-ĂȘtre une question de survie : ĂȘtre Ă la tĂȘte dâun mouvement disciplinĂ© lui est sans doute plus efficace pour protĂ©ger sa personne et ses biens quâĂȘtre seul face Ă une horde dâinsurgĂ©s laissĂ©s Ă eux-mĂȘmes.
Au printemps 1793, les Espagnols offrent aux rĂ©voltĂ©s un sanctuaire, en mĂȘme temps que la libertĂ© Ă ceux qui combattraient pour eux. Toussaint BrĂ©da, Ă la tĂȘte de son armĂ©e de 3 Ă 4 000 noirs, est vite remarquĂ© pour ses talents militaires et sa discipline[11]. Ainsi est-il promu lieutenant-gĂ©nĂ©ral. Toussaint troque alors son nom BrĂ©da pour Louverture, surnom qui, bien que faisant lâobjet de spĂ©culations diverses, devait suggĂ©rer son habiletĂ© Ă ouvrir une brĂšche dans les rangs de lâadversaire. Ses qualitĂ©s militaires le mĂšnent Ă dĂ©velopper des ambitions politiques.
1793-94 : Une conduite pragmatique et séditieuse vis-à -vis des Espagnols ; Jean-François et Biassou
Toussaint sâĂ©mancipe rapidement de la tutelle des deux chefs historiques du mouvement ainsi que de celle des Espagnols, en entretenant des relations avec le camp français[12]. Le , il rallie ainsi le camp rĂ©publicain sur lâoffre du du gouverneur gĂ©nĂ©ral Lavaux. Longtemps, les historiens ont cru que cette dĂ©cision avait Ă©tĂ© motivĂ©e par lâofficialisation de lâabolition de lâesclavage par la Convention le 4 fĂ©vrier 1794. Lâhistorien amĂ©ricain John Garrigus a dĂ©montrĂ© que ce n'Ă©tait pas le cas : la mesure de la Convention nâavait pas encore Ă©tĂ© portĂ©e Ă lâĂźle.
Toutefois, il est vrai, la proclamation par Sonthonax, commissaire de la RĂ©publique pour Saint-Domingue, de la libertĂ© gĂ©nĂ©rale sur lâĂźle en aoĂ»t 1793 rend le camp français plus attractif pour les anciens cultivateurs esclaves, que le camp espagnol. En , Lavaux peut ainsi armer de nombreux cultivateurs avec les 30 000 fusils quâil avait reçus de la deuxiĂšme commission civile. Ce nâest donc quâune fois lâarmĂ©e française passĂ©e Ă lâoffensive, que Toussaint Louverture rallie les abolitionnistes. Pour autant, il nâest pas impossible que Toussaint ait vu dans la cause abolitionniste lâidĂ©ologie qui pourrait lui permettre de survivre politiquement. Une autre raison lâayant poussĂ© dans le camp français est qu'il Ă©tait en conflit ouvert avec ses supĂ©rieurs. Il venait dâĂ©chapper Ă un attentat dont la responsabilitĂ© a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă Jean-François. Avec Georges Biassou, ses relations nâĂ©taient pas meilleures[13].
Sa dĂ©fection du camp espagnol marque ainsi son engagement en faveur de lâabolition de lâesclavage. LâannĂ©e suivante, lâEspagne capitule.
1794-1797 : Au service de la République française
Le ralliement de Toussaint Louverture apporte Ă Lavaux 4 000 hommes entraĂźnĂ©s Ă lâeuropĂ©enne, disciplinĂ©s. Cet apport est dĂ©cisif dans la reprise en main du Nord de Saint-Domingue par les rĂ©publicains. En 1795, les Espagnols vaincus signent la paix avec la France et lui cĂšdent Santo Domingo. Toussaint Louverture domine alors la province du Nord, Ă l'exception du Cap-Français contrĂŽlĂ© par le gĂ©nĂ©ral Villatte[14]. En rĂ©compense de ses services, Toussaint fait partie de la promotion du permettant lâaccĂšs Ă de nombreux officiers de couleur au grade de gĂ©nĂ©ral de brigade.
La figure de Toussaint Louverture, particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©e par le gouverneur Lavaux, finit par entraver lâascension du gĂ©nĂ©ral Villatte. En mars 1796, las de cette situation, Villatte se fourvoie dans un coup d'Ătat en arrĂȘtant le gouverneur Lavaux. ImmĂ©diatement, Toussaint intervient et le met en dĂ©route. En rĂ©compense de sa loyautĂ©, en plus dâĂȘtre promu gĂ©nĂ©ral de division, Toussaint est nommĂ© le lieutenant gouverneur de Saint-Domingue, occupant de fait le second rang derriĂšre Lavaux[15].
Le , Toussaint Louverture profite de ce que le corps Ă©lectoral est majoritairement formĂ© de soldats, pour donner des consignes afin dâĂ©lire le gouverneur Lavaux et le commissaire civil Sonthonax comme dĂ©putĂ©s. Toussaint nâest pas immĂ©diatement nommĂ© commandant en chef de lâarmĂ©e de Saint-Domingue en remplacement de Lavaux. Il doit attendre le pour obtenir ce poste par Sonthonax[14]. Une fois la promotion obtenue, Toussaint expĂ©die manu militari, en , Sonthonax siĂ©ger en mĂ©tropole, ce dernier lui portant ombrage notamment auprĂšs des Noirs dont il Ă©tait trĂšs apprĂ©ciĂ©. Toussaint, jaloux de son autoritĂ©, glisse vers un pouvoir trĂšs personnel.
1798-1802 : Le « primat » et la cristallisation dâun Nord noir face Ă un Sud mulĂątre
En aoĂ»t 1798, le gĂ©nĂ©ral de division Toussaint Louverture nĂ©gocie la reddition des Britanniques occupant encore lâOuest de lâĂźle. Lâaccord signĂ© entre les deux parties prĂ©voit notamment lâouverture des ports de Saint-Domingue aux navires de commerce britanniques, alors mĂȘme que la France est encore en guerre avec la Grande-Bretagne[16]. Le gĂ©nĂ©ral HĂ©douville, supĂ©rieur hiĂ©rarchique de Toussaint en poste depuis , furieux dâune telle insubordination, sâĂ©meut plus encore du contenu de lâaccord. La dĂ©gradation de leur relation est telle que Toussaint organise en une rĂ©volte populaire forçant HĂ©douville Ă quitter lâĂźle. La veille de son dĂ©part forcĂ©, HĂ©douville dĂ©charge le gĂ©nĂ©ral AndrĂ© Rigaud contrĂŽlant le Sud de lâĂźle, de toute sujĂ©tion Ă lâĂ©gard de Toussaint Louverture.
En juin 1799, Toussaint entre en guerre contre Rigaud. C'est la « guerre du Sud », vue comme un conflit entre la « caste » des Noirs (reprĂ©sentĂ©s par Toussaint) et la « caste » des MulĂątres (terme qui dĂ©signent les mĂ©tis, reprĂ©sentĂ©s par Rigaud). Le conflit entre les deux hommes nâest pourtant pas une question de couleur, mais une vĂ©ritable lutte pour le pouvoir et le contrĂŽle du territoire[15]. Il nâempĂȘche que de lourdes pertes sont infligĂ©es aux mulĂątres du Sud[17] ; les sources rapportent entre 5 000 et 10 000 morts, des soldats dĂ©sarmĂ©s pour la plupart[17]. Bernard Gainot parle Ă ce propos d'une « guerre d'extermination » menĂ©e par Toussaint Louverture[17]. En juillet 1800, Toussaint sort vainqueur[18].
Six mois aprĂšs, la partie espagnole, officiellement française depuis 1795, est envahie par Toussaint. Mais la consĂ©cration vient le 13 ventĂŽse an IX (), lorsque NapolĂ©on Bonaparte nomme le gĂ©nĂ©ral de division Toussaint capitaine-gĂ©nĂ©ral de Saint-Domingue, c'est-Ă -dire le deuxiĂšme personnage de la colonie aprĂšs le reprĂ©sentant lĂ©gal de la France sur place. En rĂ©ponse, le 14 messidor de l'an IX (), le gĂ©nĂ©ral de division Toussaint Louverture promulgue une constitution autonomiste : il se nomme lui-mĂȘme gouverneur Ă vie [terme de l'ancien rĂ©gime] de Saint-Domingue, qui reste terre française, en se gardant la possibilitĂ© de dĂ©signer son successeur. Si l'esclavage est supprimĂ©, la traite est maintenue et un nouveau servage instaurĂ© (attachement des travailleurs Ă la terre et recours au travail obligatoire possible)[5] - [19].
En moins dâune dĂ©cennie, Toussaint Louverture, chef militaire autodidacte, cĂ©lĂ©brĂ© Ă la fois par les Noirs et les Blancs, est parvenu Ă se hisser politiquement Ă la tĂȘte de Saint-Domingue. Sous son impulsion, la rĂ©volution domingoise permet lâinstauration dâun nouvel ordre, inspirĂ© du modĂšle colonial de lâAncien RĂ©gime, mais profitant aux militaires de couleur, surtout aux Noirs.
Le projet : une restauration de lâordre ancien au profit des Noirs crĂ©oles ?
On observe, sous le primat de Toussaint Louverture, la restauration de nombreux « symboles » de lâAncien RĂ©gime. Toussaint Louverture sâĂ©tait entourĂ©, dâaprĂšs lâhistorien Bernard Gainot, dâune cour oĂč lâĂ©tiquette Ă©tait de rigueur. Les Blancs Ă©taient nombreux Ă y participer. Certaines mesures prises par Toussaint marquent Ă©galement une restauration des « valeurs morales ». Ainsi est rĂ©tablie la pompe de lâĂglise catholique lors de victoires : cette cĂ©rĂ©monie dâAncien RĂ©gime glorifiant la lutte contre le protestantisme, a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e lors des succĂšs de Toussaint contre les Anglais. Le divorce, lĂ©galisĂ© sous la RĂ©volution, est supprimĂ© avec Toussaint. Les Ă©migrĂ©s, ces planteurs blancs ayant fui la RĂ©volution, sont rappelĂ©s afin, assure Toussaint, de bĂ©nĂ©ficier de leurs compĂ©tences techniques.
DĂšs 1795, Toussaint Louverture se montre trĂšs actif pour obliger les anciens esclaves non engagĂ©s dans lâarmĂ©e Ă reprendre le travail. Ce qui provoque des soulĂšvements, les cultivateurs y voyant une forme de rĂ©tablissement de lâesclavage. Toussaint utilise alors ses troupes disciplinĂ©es dâanciens esclaves pour mater ces rĂ©voltes[20]. Les habitations sont placĂ©es sous administration militaire : les officiers de Toussaint, comme Jean-Jacques Dessalines ou Henri Christophe, appliquent de maniĂšre militaire les « rĂšglements de culture ». DĂ©sormais, Ă Saint-Domingue, deux entitĂ©s existent : celle des militaires et celle des cultivateurs assignĂ©s sur leurs anciennes habitations[21]. Cette forme de servage a Ă©tĂ© qualifiĂ©e par les historiens de « caporalisme agraire ».
Enfin, sous son autoritĂ©, est rĂ©alisĂ©e une vieille revendication coloniale : lâaccession Ă lâautonomie de la colonie. Ă la suite du coup dâĂtat de Bonaparte, le rĂ©gime dâisonomie rĂ©publicaine des colonies a Ă©tĂ© supprimĂ©. Les colonies ont Ă©tĂ© placĂ©es sous un rĂ©gime dâexception. Toussaint, informĂ© de cette mesure, sâattelle de son propre chef Ă lâĂ©laboration dâune constitution, celle du 8 juillet 1801 (Constitution de Saint-Domingue de 1801), autonomiste et autocratique. Elle est inspirĂ©e de la constitution de lâan VIII, notamment pour la prĂ©Ă©minence de lâexĂ©cutif et du militaire. Cette constitution le nomme gouverneur Ă vie, et consacre le catholicisme comme religion dâĂtat ; et si, en thĂ©orie, elle reconnaĂźt la libertĂ© gĂ©nĂ©rale, elle envisage Ă terme la possibilitĂ© de recourir de nouveau Ă une main-dâĆuvre africaine. Enfin, cette constitution institutionnalise les « rĂšglements de culture ».
Câest compter sans NapolĂ©on Bonaparte qui, apprenant en la prise de possession de la partie espagnole par Toussaint â lui qui Ćuvrait pour une rĂ©conciliation franco-espagnole â, entre dans une grande colĂšre : Ă ses yeux, cette constitution est un affront de trop et Toussaint Louverture devient dangereux[22]. La rĂ©action du Premier Consul de France Bonaparte est lâenvoi dâun corps expĂ©ditionnaire qui doit mettre un terme Ă l'Ă©mancipation domingoise.
Une chute provoquée par la Métropole
La France, en , entre enfin en paix avec la Grande-Bretagne : une expĂ©dition Ă Saint-Domingue est ainsi rendue possible. Un corps expĂ©ditionnaire est donc formĂ© et placĂ© sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Leclerc. Il comporte des officiers issus des colonies comme Rochambeau, ou encore des officiers de couleur dĂ©faits par Toussaint Louverture (Rigaud, PĂ©tion, Villatte). LâexpĂ©dition Leclerc quitte la France en avec 17 000 hommes, renforcĂ©e entre mars et par 6 000 hommes. Toussaint dispose dâune armĂ©e de 20 000 hommes, rĂ©partie entre l'infanterie, la cavalerie et le gĂ©nie. Par ailleurs, sa garde nationale, vĂ©ritable troupe aguerrie, compte prĂšs de 10 000 hommes.
Le gĂ©nĂ©ral Leclerc dĂ©bute par un dĂ©barquement simultanĂ© dans tous les grands ports en , suivi dâune offensive pour refouler les rebelles. MalgrĂ© une supĂ©rioritĂ© numĂ©rique, Toussaint Louverture est rapidement dĂ©fait militairement et adopte alors une tactique dĂ©fensive, pratiquant la stratĂ©gie de la terre brĂ»lĂ©e. Celle-ci nâarrĂȘte pas lâoffensive menĂ©e par le corps expĂ©ditionnaire. MalgrĂ© des pertes importantes, les troupes venues de France sont victorieuses, si bien que les officiers de Toussaint, Ă lâexemple de Maurepas ou Henri Christophe, font tour Ă tour dĂ©fection. Le , Toussaint Louverture est contraint de capituler, puis est assignĂ© Ă rĂ©sidence dans sa propriĂ©tĂ© dans lâĂźle.
Avec la chute de Toussaint Louverture, la RĂ©volution domingoise connaĂźt un coup dâarrĂȘt. Trop progressiste pour Bonaparte, trop rĂ©actionnaire aux yeux des cultivateurs, le rĂ©gime de Toussaint Louverture ne semble satisfaire personne, Ă lâexception de la nouvelle Ă©lite de militaires de couleur, grande bĂ©nĂ©ficiaire du nouvel ordre. Câest finalement dans une certaine indiffĂ©rence que le , en dĂ©pit des promesses faites en Ă©change de sa reddition, Toussaint Louverture â ainsi qu'une centaine de ses proches â est capturĂ© et dĂ©portĂ© en France : il est embarquĂ© avec sa famille sur la frĂ©gate la CrĂ©ole et transbordĂ© au large du Cap-HaĂŻtien sur le HĂ©ros qui le transporte Ă Brest. Maintenu aux arrĂȘts en rade Ă bord du HĂ©ros, il est dĂ©barquĂ© le 25 thermidor an X () Ă bord d'une chaloupe vers Landerneau et conduit sous bonne garde avec son fidĂšle serviteur Mars Plaisir au fort de Joux dans le plus grand des secrets afin d'ĂȘtre « interrogĂ© ». PlutĂŽt que de l'envoyer en procĂšs, on le laisse croupir en prison afin de le briser moralement et physiquement par de nombreuses vexations, humiliations et brimades. Il meurt le , d'apoplexie et de pleuro-pĂ©ripneumonie, aprĂšs un hiver rude dans le Doubs[23] - [24].
NapolĂ©on Ier, Ă Sainte-HĂ©lĂšne, Ă©mit finalement quelques remords sur le sort quâil avait rĂ©servĂ© Ă cet homme et lâestima mĂȘme « fin et astucieux », avouant quâil lui avait donnĂ© beaucoup de fil Ă retordre. Il se reprocha finalement dâavoir voulu Ă tout prix soumettre la colonie, et de ne pas sâĂȘtre contentĂ© de gouverner Saint-Domingue par son intermĂ©diaire[23].
Il faut attendre la fin de la RĂ©volution haĂŻtienne pour que lâĆuvre amorcĂ©e par Toussaint Louverture trouve son aboutissement, et qu'il soit Ă©rigĂ© pour la postĂ©ritĂ© en hĂ©ros national haĂŻtien. En effet, c'est son ancien lieutenant Jean-Jacques Dessalines qui proclame l'indĂ©pendance de la RĂ©publique le .
Points de vue des historiens
Opinions générales
S'agissant de l'abolitionnisme et de l'émancipation personnelle des Noirs, son action semble avoir été quelque peu mythifiée. Parmi les travaux les plus récents, certains historiens (Jacques de Cauna[3], Philippe Girard[4], Jean Louis Donnadieu[5]) font apparaßtre par leurs recherches les aspects contradictoires du personnage, lequel exploita des plantations esclavagistes, ne rechercha pas toujours la libération effective des travailleurs noirs et fut adepte d'un pouvoir pour le moins autoritaire (Constitution de Saint-Domingue de 1801). Il est difficile de faire apparaßtre a posteriori le maßtre d'esclaves qu'il fut un temps, comme le chantre de l'émancipation noire, comme il est quelquefois présenté[25]. Son action fut autre, notamment au niveau des concepts, tels que la promotion théorique de l'égalité entre les hommes, et le décolonialisme.
Lâhistoriographie haĂŻtienne ou encore lâĆuvre de lâabolitionniste Victor SchĆlcher avaient Ă©rigĂ© Toussaint Louverture en modĂšle de libĂ©rateur de lâoppression. D'autres historiens prĂ©sentent donc une vision plus contrastĂ©e du personnage, nostalgique dâun Saint-Domingue « perle des Antilles », dans lequel il a grandi et prospĂ©rĂ© et dont l'opposition au systĂšme colonial de lâAncien RĂ©gime serait Ă nuancer. Si la RĂ©volution porte cet ancien esclave noir affranchi dans les plus hautes strates du pouvoir militaire puis politique de la colonie française de Saint-Domingue, jusqu'Ă sa chute face Ă l'armĂ©e du gĂ©nĂ©ral Leclerc envoyĂ©e par le Premier consul Bonaparte qui, parallĂšlement, rĂ©tablit l'esclavage (1802), son ascension avait dĂ©butĂ© en effet dĂšs l'Ancien RĂ©gime par l'exploitation de plantations.
Sabine Manigat, sociologue et politologue, professeure et chercheuse Ă lâuniversitĂ© Quisqueya de Port-au-Prince, rĂ©sume cette contradiction fondamentale en ces termes : « lâinĂ©vitable fracture : le pouvoir contre la libertĂ©, la propriĂ©tĂ© contre lâĂ©galitĂ©, est inscrite dĂšs le dĂ©but, dans les fondements de lâĂtat louverturien »[26].
Pour autant, en tant qu'acteurs majeurs de la rĂ©volution haĂŻtienne, Toussaint Louverture et son compagnon de route Jean-Jacques Dessalines ne sont pas, dans leurs Ă©crits, de simples mĂ©morialistes. Hommes d'action mais aussi hommes d'idĂ©es prĂ©curseurs, ils se projettent dans l'avenir, et conceptualisent la suite de la dĂ©colonisation[27]. La philosophe amĂ©ricaine et historienne des idĂ©es Susan Buck-Morss (en), qui analyse leurs textes dans son ouvrage Hegel, Haiti, and Universal History publiĂ© en 2009, s'interroge sur les rapports d'influence intellectuels possibles entre leurs idĂ©es et la dialectique du maĂźtre et de l'esclave introduite par Hegel dans son ouvrage intitulĂ© : la PhĂ©nomĂ©nologie de l'Esprit[27] - [28]. Une dizaine d'annĂ©es auparavant, un autre historien amĂ©ricain, David Brion Davis (en) avait dĂ©jĂ soulevĂ© la mĂȘme remarque concernant les idĂ©es mises en exergue par Toussaint Louverture[29].
Sur la révolte des esclaves du Nord
Il existe deux courants historiographiques au sujet du rÎle joué par Toussaint Louverture dans la révolte des esclaves du Nord en 1791.
- Le plus important, reprĂ©sentĂ© par Jacques de Cauna, le prĂ©sente comme lâun des instigateurs importants de lâinsurrection, dont il fut l'organisateur auprĂšs des ateliers du Nord[30]. Lâhistorien haĂŻtien du XIXe siĂšcle CĂ©ligny Ardouin rapporte Ă partir de tĂ©moignages dâanciens vĂ©tĂ©rans que Toussaint BrĂ©da aurait Ă©tĂ© contactĂ© par les royalistes pour fomenter lâinsurrection. Les royalistes cherchaient par ce biais Ă porter atteinte au mouvement des patriotes autonomistes, câest-Ă -dire aux petits Blancs. Lâinsurrection lancĂ©e, la premiĂšre rĂ©action de Toussaint BrĂ©da a Ă©tĂ© de mettre Ă lâabri son ancien maĂźtre Bayon de Libertat. Deux hypothĂšses peuvent ĂȘtre avancĂ©es pour expliquer ce fait. La premiĂšre est quâil nâaurait pas envisagĂ© que le mouvement puisse se retourner contre les grands Blancs. La seconde est quâil ne serait tout simplement pas lâun des fomenteurs de lâinsurrection.
- Le deuxiĂšme courant historiographique est animĂ© par l'auteur et diplomate Pierre Pluchon[31]. Pour lui, Toussaint BrĂ©da nâĂ©tait pas forcĂ©ment en phase avec ce mouvement insurrectionnel qui le menaçait dâune double maniĂšre : en tant que maĂźtre dâesclaves et de biens il pouvait ĂȘtre la proie des insurgĂ©s ; dans la confusion des reprĂ©sailles quasi imminentes des Blancs, il pouvait facilement ĂȘtre une victime de la rĂ©pression. Par consĂ©quent, avec une certaine habiletĂ©, Toussaint BrĂ©da aurait adoptĂ© un double jeu. Dâune part, en mettant Ă lâabri son ancien maĂźtre Bayon de Libertat, Toussaint se serait assurĂ© dâavoir un protecteur influent auprĂšs des autoritĂ©s coloniales. Dâautre part, en approchant les insurgĂ©s en tant que mĂ©decin grĂące Ă sa connaissance des plantes, il se serait assurĂ© la protection de ses biens. Ce nâest peut-ĂȘtre quâen partant des donnĂ©es de l'expĂ©rience que ce double jeu lui aurait permis de sâĂ©riger en intermĂ©diaire entre les royalistes et les insurgĂ©s, puisque sa personne, connue des autoritĂ©s Ă travers Bayon de Libertat, aurait Ă©tĂ© en mesure dâapporter une certaine honorabilitĂ© au mouvement. Ainsi, on note quâil est l'un des signataires de lâadresse Ă lâAssemblĂ©e coloniale du proposant en vain une amnistie gĂ©nĂ©rale, avec les deux meneurs de lâinsurrection Jean-François et Biassou[11]. Lâenlisement marquĂ© par lâextension du mouvement et la relative paralysie des propriĂ©taires europĂ©ens et mulĂątres lâaurait poussĂ© Ă sâimpliquer davantage dans lâinsurrection, dans le but de canaliser les insurgĂ©s, se transformant ainsi en meneur dâhommes. Cette vision critique Ă©manant d'un auteur iconoclaste est toutefois loin de faire consensus auprĂšs des historiens universitaires, qui en critiquent le biais idĂ©ologique et l'absence d'un certain nombre de sources[32].
Citation
« En me renversant, on n'a abattu Ă Saint-Domingue que le tronc de l'arbre de la libertĂ©, mais il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses »[33]. Ces mots sont ceux quâaurait prononcĂ©s Toussaint Louverture, le en direction du chef de division Jean Savary, Ă l'instant de monter sur le navire Le HĂ©ros, qui le dĂ©porte en France avec sa famille.
Cette citation doit ĂȘtre restituĂ©e dans une certaine historiographie, confinant parfois Ă une lĂ©gende dorĂ©e associant Toussaint au « Spartacus noir » prophĂ©tisĂ© par lâabbĂ© Raynal[34], aussi appelĂ© « Le Premier des Noirs »[35].
Lieux de mémoire
AprĂšs une premiĂšre plaque mĂ©morielle apposĂ©e dans la mairie de la Cluse-et-Mijoux en 1901, l'ambassadeur d'HaĂŻti en France LĂ©on ThĂ©baud fait Ă©riger un mĂ©morial au fort de Joux Ă La Cluse-et-Mijoux avec lâappui du maire Ămile Lambert, Ă l'occasion du 150e anniversaire de la mort de Toussaint Louverture[36]. En 1927, le reprĂ©sentant dâHaĂŻti Ă la SociĂ©tĂ© des Nations, le colonel Nemours, dĂ©pose drapeau haĂŻtien sur la cheminĂ©e face Ă laquelle est mort Toussaint Louverture[36]. En 2003, un buste de Toussaint Louverture est offert par HaĂŻti et exposĂ© au Fort de Joux[36].
En 1983, lâambassadeur d'HaĂŻti en France Guerrier prĂ©lĂšve une pelletĂ©e de terre du Fort de Joux, qui est dĂ©posĂ©e dans une urne convoyĂ©e puis dĂ©posĂ©e au MusĂ©e du PanthĂ©on national haĂŻtien Ă Port-au-Prince[36].
Une plaque commĂ©morative portant l'inscription « Ă la mĂ©moire de Toussaint Louverture, combattant de la libertĂ©, artisan de lâabolition de lâesclavage, hĂ©ros haĂŻtien mort dĂ©portĂ© au fort de Joux en 1803 » est posĂ©e dans la crypte du PanthĂ©on Ă Paris le [36] - [37]. D'autres sources datent cette inscription du [38].
Ă Massy (Essonne), une statue de Toussaint Louverture est dĂ©voilĂ©e le , sur proposition du CIFORDOM, sur la place Victor SchĆlcher Ă l'occasion du bicentenaire de la RĂ©volution par Claude Germon, dĂ©putĂ©-maire de Massy et JosĂ© Pentoscrope, conseiller municipal et prĂ©sident du CIFORDOM (Centre dâinformation, Formation, Recherche et DĂ©veloppement pour les Originaires dâOutre-Mer) en prĂ©sence de Gaston Monnerville, ancien PrĂ©sident du SĂ©nat, Gabriel Lisette, ancien ministre, Alex Garcia, le sculpteur et de plusieurs personnalitĂ©s de l'outre-mer. C'est alors la premiĂšre statue d'un homme noir sur l'espace public en mĂ©tropole[39] - [40].
Un buste réalisé par Ludovic Booz est érigé le sur le quai de Queyries à Bordeaux (Gironde)[41].
Une statue réalisé par Ousmane Sow est érigée prÚs du Musée du Nouveau Monde à La Rochelle (Charente-Maritime)[42].
Hommages posthumes
HaĂŻti
- Plusieurs rues ou lycées dans des villes d'Haïti portent le nom de Toussaint Louverture.
- En 2003, l'aéroport international de Port-au-Prince a été rebaptisé aéroport international Toussaint-Louverture[43].
BĂ©nin
- à Allada, sur la terre d'origine de sa famille a été érigée une statue. Cette origine géographique n'est cependant pas établie par les chercheurs.
Canada
- à Québec, une statue le représentant a été inaugurée le , dans le « parc de l'Amérique latine » situé dans la basse-ville, entre le Palais de justice et la riviÚre Saint-Charles[44].
- Ă MontrĂ©al, Ă lâoccasion du 375e anniversaire de la fondation de MontrĂ©al, des membres de la communautĂ© haĂŻtienne, reprĂ©sentĂ©s par le Bureau de la communautĂ© haĂŻtienne de MontrĂ©al (BCHM), ont offert en don un buste grandeur nature de Toussaint Louverture. RĂ©alisĂ©e par lâartiste haĂŻtienne Dominique Dennery, lâĆuvre est installĂ©e Ă lâentrĂ©e du parc qui porte son nom. MalgrĂ© le statut de hĂ©ros national de Toussaint Louverture, il nâexiste pas de juste reprĂ©sentation physique de cet homme. Sâinspirant de peintures, piĂšces de monnaie et sculptures Ă lâeffigie du gĂ©nĂ©ral, lâartiste et le BCHM sont convenus de le reprĂ©senter en homme dâĂąge mĂ»r, rĂ©flĂ©chi, prĂ©occupĂ© par sa lourde tĂąche, soit en visionnaire aux traits et au regard nobles. Un grand soin a Ă©tĂ© apportĂ© Ă son costume et Ă son allure, le montrant comme un homme digne et fier. Cette dĂ©claration de Toussaint Louverture est gravĂ©e sur le piĂ©destal du monument : «âEn me renversant, on nâa abattu que le tronc de lâarbre de la libertĂ©, mais il repoussera, car ses racines sont profondes et nombreusesâ»[45].
France
Plusieurs villes de France métropolitaine ont donné le nom de Toussaint Louverture à une rue, une avenue, une place⊠: Blainville-sur-Orne, Bobigny, Clermont-Ferrand, Lorient, Montpellier, Niort, Notre-Dame-d'Oé, Palaiseau, Paris (11e arrondissement), Poitiers, Saint-Brieuc et Saint-Denis :
- Une premiÚre rue Toussaint-Louverture est nommée dÚs 1937 à Pontarlier[36]
- à Bordeaux un buste de Toussaint Louverture offert par Haïti a été inauguré en sur la rive droite opposée au quartier des Chartrons haut lieu de la traite négriÚre de la ville[46] ; le lieu est renommé en 2019 square Toussaint-Louverture[41]
- à Nantes, le , une plaque commémorative et un square dans le centre-ville honorent la mémoire de Toussaint Louverture.
- Deux lycées professionnels de Pontarlier fusionnent et prennent le nom de Lycée Toussaint-Louverture en 1972[47] - [36]).
- Une voie dâescalade situĂ©e en Corse dans la rĂ©gion du Niolu, a Ă©tĂ© baptisĂ© « Monsieur Toussaint Louverture ».
- Rue Toussaint-Louverture Ă Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
- Square Toussaint-Louverture Ă Stains (Seine-Saint-Denis) en 2016[48].
- Jardin Toussaint-Louverture 20e arrondissement de Paris en 2021
Des écoles Toussaint-Louverture se trouvent à Clichy (Hauts-de-Seine) et Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane). Une rame de tramway de la ville de Besançon porte son nom[49]
Dans l'art et la culture
Littérature
- Victor Hugo publie Bug-Jargal en 1826, son premier roman de jeunesse.
- Alphonse de Lamartine publie en 1850 un poÚme dramatique en cinq actes, Toussaint Louverture (lire sur Gallica), qui fut créé le , au Théùtre de la Porte-Saint-Martin.
- Alexandre Dumas, dans son roman Les Mohicans de Paris (1854-1855), met en scÚne, à Paris, sous la Restauration, des sociétés secrÚtes dont un membre a pris le pseudonyme de « Toussaint-Louverture ».
- Aimé Césaire fait référence à Toussaint Louverture dans le Cahier d'un retour au pays natal.
- Madison Smartt Bell intĂšgre Toussaint Louverture et certains de ses contemporains dans sa grande trilogie romanesque et historique Le SoulĂšvement des Ăąmes (1995), Le MaĂźtre des carrefours (2000) et La Pierre du bĂątisseur (2004).
Bande dessinée
- Jean-Pierre PĂ©cau, Fred Duval, Fred Blanchard et Dim. D, Les FantĂŽmes dâHispaniola, sĂ©rie Jour J, 2018.
Cinéma
- 1952 : Lydia Bailey réalisé par Jean Negulesco.
- 2022 : Black Panther: Wakanda Forever réalisé par Ryan Coogler. Le personnage de Toussaint est une allusion à Toussaint Louverture [50] - [51].
Documentaires
- 2009 :
- Toussaint Louverture, le libérateur d'Haïti, un film documentaire américain de 2009 réalisé par Noland Walkerq.
- Toussaint Louverture et l'abolition de l'esclavage, un film documentaire de Laurent Lutaud et Georges Nivoix, collection MĂ©moires et Histoire, SCĂRĂN, France - CRDP de Franche-ComtĂ©, DVD vidĂ©o.
- 2005 : Toussaint Louverture, HaĂŻti et la France, un film documentaire de Georges Nivoix et Laurent Lutaud.
- 2021 : Toussaint Louverture, la liberté à tout prix, documentaire-fiction diffusé sur France 3 dans Secrets d'Histoire[52].
Fiction
- 2012 :Toussaint Louverture, un téléfilm en deux épisodes de Philippe Niang.
Musique et spectacle
- Le groupe de latin-rock Santana a intitulé une chanson à son nom, sur l'album Santana III (1971).
- Le groupe de rock expérimental Swans dédie Bring the Sun / Toussaint L'Ouverture, un morceau de 34:05 minutes sur l'album To Be Kind (2014).
- L'historien suisse Hans FĂ€ssler lui rend hommage avec son programme de cabaret "Toussaint meurt en 1803"[53]
- Le duo franco-américain Sorg & Napoleon Maddox lui consacre son deuxiÚme album Louverture (2022)[54].
Galerie d'images
- Toussaint Louverture (auteur inconnu).
- Toussaint Louverture, chef des insurgés de Saint-Domingue, XIXe siÚcle.
- Toussaint Louverture, gravure rĂ©alisĂ©e en 1825. Françoise-Ălisabeth, dite EugĂ©nie, Tripier Lefranc, nĂ©e Le Brun (1797-1872).
- Toussaint Louverture, gravure par H. Rousseau (designer graphique) et L. Dumont (graveur).
- Le général Toussaint Louverture recevant un général anglais.
- Toussaint Louverture reçoit une lettre du Premier Consul Bonaparte.
- Toussaint Louverture Ă Saint-Domingue.
- 1938 : Haïti. Le drame du Napoléon noir par William Du Bois. Affiche pour la présentation de « Haïti » au Théùtre Copley, 463 Stuart Street, Boston, Massachusetts, montrant un portrait en buste de Toussaint Louverture.
- Portrait de Toussaint Louverture sur un billet de banque haĂŻtien.
Selon une Ă©tude du chercheur haĂŻtien Fritz Daguillard, seuls deux portraits d'Ă©poque semblent assez proches de leurs modĂšles. Le premier est l'aquarelle rĂ©alisĂ©e probablement d'aprĂšs nature par Nicolas-Eustache Maurin, reproduit en gravure par François Delpech. L'original fut offert par Toussaint Ă Roume. Le second portrait a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par M. de Montfayon, ingĂ©nieur sous les ordres de Toussaint. Il a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© par Isaac Toussaint comme Ă©tant le seul portrait dans lequel il trouvait son pĂšre reconnaissable[56] - [57]. Enfin, un portrait[58] dessinĂ© par Pierre-Charles Baquoy a Ă©tĂ© retrouvĂ© en 1989 Ă Port-au-Prince, authentifiĂ© et publiĂ© par l'historien français Jacques de Cauna dans HaĂŻti, l'Ă©ternelle RĂ©volution et reproduit dans Toussaint Louverture et l'indĂ©pendance d'HaĂŻti et la rĂ©Ă©dition critique des MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Toussaint Louverture (couverture) par le mĂȘme auteur.
- Toussaint Louverture, homme politique haïtien (1743-1803) ; portrait de Nicolas-Eustache Maurin, François Delpech[59].
- Portrait réalisé par M. de Montfayon.
- Buste de Toussaint Louverture au fort de Joux, offert par HaĂŻti Ă l'occasion du bicentenaire de sa mort.
Ćuvres
- Toussaint Louverture, MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Toussaint Louverture, Ă©crits par lui-mĂȘme, par Toussaint Louverture, Joseph Saint-RĂ©my, 1853 (texte en ligne).
- Toussaint Louverture, MĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Toussaint Louverture, Ă©crits par lui-mĂȘme, rĂ©Ă©dition critique comprenant l'Ă©dition originale de 1853 suivie de l'intĂ©gralitĂ© de la retranscription du manuscrit original de la main de Toussaint Louverture, prĂ©face et notes de Jacques de Cauna, Ăditions La Girandole, 2009, 222 p.
Pour approfondir
Bibliographie
- Henri Castonnet Des Fosses, La perte dâune colonie : La rĂ©volution de Saint-Domingue, Paris, A. Faivre, , 380 p. (lire en ligne).
- Jacques de Cauna, Haïti, l'éternelle Révolution, Port-au-Prince, Ed. Deschamps, 1989-1997, et réédition Pau, PRNG Pyrémonde, 2009.
- Jacques de Cauna, Toussaint Louverture et lâindĂ©pendance dâHaĂŻti, SFHOM et Karthala, 2004.
- Jacques de Cauna, Mémoires du général Toussaint Louverture, commentés par Saint-Rémy, Guitalens l'AlbarÚde, La Girandole, 2009.
- Jacques de Cauna, Toussaint Louverture. Le Grand Précurseur, Bordeaux, Ed. Sud-Ouest, 2012.
- Aimé Césaire, Toussaint Louverture ; La Révolution française et le problÚme colonial (essai), Club Français du Livre, Paris, 1960 (réédité par Présence Africaine en 1962 et 1981) lire en ligne.
- Jean-Louis Donnadieu, Toussaint Louverture - Le Napoléon Noir, Belin, 2014[60].
- Laurent Dubois, Les Vengeurs du Nouveau Monde â Histoire de la RĂ©volution haĂŻtienne, trad. de l'anglais (Ătats-Unis) par Thomas Van Ruymbeke, les PersĂ©ides, 2006.
- Alain Foix, Toussaint Louverture, Gallimard, « Folio Biographies », 2007.
- Alain Foix, Noir, de Toussaint Louverture Ă Barack Obama, Galaade, 2008.
- C. L. R. James, Les Jacobins noirs â Toussaint Louverture et la rĂ©volution de Saint-Domingue, 1938. Traduction française, Paris, Ăditions CaribĂ©ennes, 1983.
- Alphonse de Lamartine, Toussaint Louverture, poĂšme dramatique en cinq actes et en vers, 1850, texte reproduit dans les Ćuvres poĂ©tiques de Lamartine Ă la « BibliothĂšque de la PlĂ©iade », Gallimard, 1963.
- Jean Métellus, Toussaint Louverture, piÚce de théùtre, Hatier, 2003.
- Jean Métellus, Toussaint Louverture, le précurseur, roman, le Temps des Cerises, 2004.
- Colonel Nemours, Histoire de la captivité et de la mort de Toussaint Louverture : notre pÚlerinage au Fort de Joux, Paris, Berger-Levrault, , 320 p. (lire en ligne).
- Pierre Pluchon, Toussaint Louverture, Fayard, Paris, 1989.
- Jean-Jacques Salgon. Ma vie Ă Saint-Domingue, Verdier, 2011.
- Victor SchĆlcher, Vie de Toussaint Louverture, Karthala, collection Relire, 1982.
- Richard de Tussac, Cri des colons contre un ouvrage de M. lâĂ©vĂȘque et sĂ©nateur GrĂ©goire, ayant pour titre « De la LittĂ©rature des nĂšgres », 1810.
- Alain Yacou, Saint-Domingue espagnol et la rĂ©volution nĂšgre dâHaĂŻti, 1790-1822 : commĂ©moration du bicentenaire de la naissance de lâĂtat dâHaĂŻti, 1804-2004, Paris/Pointe-Ă -Pitre/CERC, Karthala, , 683 p. (ISBN 978-2-84586-852-6, lire en ligne).
- Tugdual de Langlais, Marie-Ătienne Peltier, Capitaine corsaire de la RĂ©publique, Ăd. Coiffard, 2017, 240 p. ( (ISBN 9782919339471))
- Sudhir Hazareesingh, Toussaint Louverture, Flammarion, 2020.
Biographie
- (en) Toussaint L'Ouverture : a biography and autobiography. Par John Relly Beard, 1863.
- (en) The Louverture Project : Toussaint Louverture.
- Madison Smartt Bell, Toussaint Louverture, [« Toussaint Louverture: A Biography », 2007], trad. de Pierre Girard, Arles, France, Actes Sud, 2007, 384 p. (ISBN 978-2742771561)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- (en) National Portrait Gallery
- Ressource relative Ă la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Antoine MĂ©tral, Histoire de l'expĂ©dition des Français Ă Saint-Domingue, sous le consulat de NapolĂ©on Bonaparte : Suivie des mĂ©moires et notes d'Isaac Louverture sur la mĂȘme expĂ©dition, et sur la vie de son pĂšre : ornĂ©e du portrait de Toussaint et d'une belle carte de Saint-Domingue, Paris, Fanjat AinĂ©, , 348 p. (lire en ligne), p. 325 Ă 339
- Auguste Nemours, Histoire de la captivité et de la mort de Toussaint Louverture : Notre pÚlerinage au Fort de Joux, Paris, , 315 p. (lire en ligne)
- Charles-Yves Cousin dâAvallon, Histoire de Toussaint-Louverture, chef des Noirs insurgĂ©s de Saint-Domingue ; prĂ©cĂ©dĂ©e d'un coup d'Ćil politique sur cette colonie : et suivie d'anecdotes et faits particuliers concernant ce chef des Noirs, et les agens directoriaux envoyĂ©s dans cette partie du nouveau-monde, pendant le cours de la RĂ©volution, Paris, Pillot, , 210 p. (lire en ligne)
- Charles Wyllys Elliott, St. Domingo, its révolution and its hero, Toussaint Louverture, New-York, J. A. Dix, , 83 p. (lire en ligne)
- Victor SchĆlcher, ConfĂ©rence sur Toussaint Louverture, gĂ©nĂ©ral en chef de l'armĂ©e de Saint-Domingue, S.l., Editions Panorama, , 53 p. (lire en ligne)
- Thomas-Prosper Gragnon-Lacoste, Toussaint Louverture, général en chef de l'armée de Saint-Domingue, surnommé le premier des Noirs, Paris, A. Durand et Pedone-Lauriel, , 398 p. (lire en ligne)
- Henri Castonnet des Fossés, La perte d'une colonie : la révolution de Saint-Domingue, Paris, A. Faivre, , 380 p. (lire en ligne)
- Jacques de Cauna et Jean-Louis Donnadieu, « Quand le comte de NoĂ© Ă©crit Ă Toussaint Louverture... », Outre-Mers. Revue d'histoire, nos 358-359,â , p. 289-301 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Ressources relatives Ă la recherche: Les Classiques des sciences sociales.
Notes et références
- Toussaint Louverture était Antillais, et son combat a débouché sur la fondation d'Haïti qui revendique à ce titre le personnage, tandis que la France lui rend désormais hommage au Panthéon (inscription commémorative). Par anachronisme (de quelques mois par rapport à sa mort), Toussaint Louverture est trÚs souvent présenté comme haïtien, considérant Haïti comme l'enfant posthume du personnage.
- (en) Paul Berman, « A Biography Reveals Surprising Sides to Haitiâs Slave Liberator », sur New York Times,
- Jacques de Cauna, Toussaint Louverture et l'indĂ©pendance d'HaĂŻti : tĂ©moignages pour un bicentenaire, Paris, SFHOM, Ăditions Karthala, coll. « Hommes et sociĂ©tĂ©s », , 299 p. (ISBN 978-2-845-86503-7 et 978-2-859-70033-1, OCLC 300162515), p. 189
- Philippe Girard, Ces esclaves qui ont vaincu Napoléon. Toussaint Louverture et la guerre d'indépendance haïtienne (1801-1804),
- Jean Louis Donnadieu, Toussaint Louverture, le Napoléon noir,
- Antoine Marie ThérÚse Métral, et Isaac Toussaint Louverture, Histoire de l'expédition des Français à Saint-Domingue : sous le consultat de Napoléon Bonaparte, Paris, Fanjat aßné, 1825, p. 325
- Jacques de Cauna 2004, p. 64
- Jacques de Cauna 2004, p. 62
- Jacques de Cauna 2004, p. 63
- Jacques de Cauna, Haïti, l'éternelle révolution : histoire de sa décolonisation (1789-1804), Monein, PRNG, , 282 p. (ISBN 978-2-914-06764-5), p. 162
- Jacques de Cauna 2004, p. 165
- Jacques de Cauna 2004, p. 162
- François Blancpain, La colonie française de Saint-Domingue: de l'esclavage à l'indépendance, Paris, éditions Karthala, 2004, p. 139
- Frédéric Régent, La France et ses esclaves : de la colonisation aux abolitions (1620-1848), Paris, B. Grasset, , 354 p. (ISBN 978-2-246-70211-5, OCLC 878646023), p. 255
- Frédéric Régent 2007, p. 256
- Frédéric Régent 2007, p. 257
- Bernard Gainot, « « Sur fond de cruelle inhumanitĂ© » ; les politiques du massacre dans la RĂ©volution de HaĂŻti. », La RĂ©volution française. Cahiers de lâInstitut dâhistoire de la RĂ©volution française,â (ISSN 2105-2557, lire en ligne, consultĂ© le )
- Frédéric Régent 2007, p. 258
- Jeremy D. Popkin, RĂ©publicanisme atlantique et monde colonial : Saint-Domingue entre France et Ătats-Unis in RĂ©publiques sĆurs: le Directoire et la rĂ©volution atlantique, Livre sous la direction de Pierre Serna p. 147-160 2009
- Frédéric Régent 2007, p. 251
- Frédéric Régent 2007, p. 259
- Jacques de Cauna 2004, p. 171
- Oruno D. Lara, « Toussaint Louverture François Dominique Toussaint dit '1743-1803) », EncyclopĂŠdia Universalis,â (lire en ligne)
- Alfred Nemours Auguste, Histoire de la captivité et de la mort de Toussaint-Louverture : notre pÚlerinage au Fort de Joux : avec des documents inédits, Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne)
- « Toussaint Louverture, figure de l'Ă©mancipation », France Culture, signes des temps,â (lire en ligne)
- Sabine Manigat, « Quâest-ce que la libertĂ© gĂ©nĂ©rale en 1793 ? Les nouveaux libres en quĂȘte dâun projet », Annales historiques de la RĂ©volution française,â , p 363-372
- Yanick Lahens, LittĂ©rature haĂŻtienne. Urgence(s) d'Ă©crire, rĂȘve(s) d'habiter (leçon inaugurale du CollĂšge de France), Fayard, , p. 31-35
- (en) Hegel, Haiti, and Universal History, University of Pittsburgh Press,
- (en) « Toussaint Louverture and the Phenomenology of Mind », dans David Brion Davis, The Problem of Slavery in the Age of Revolution, 1770-1823, Oxford University Press, , p. 557-564
- Jacques de Cauna 2004, p. 191-192
- Jacques de Cauna 2004, p. 158
- Gauthier Florence, « Pierre Pluchon, Toussaint Louverture â Un rĂ©volutionnaire noir d'Ancien RĂ©gime », Annales historiques de la RĂ©volution française, nos 293-294,â , p. 556-558 (lire en ligne)
- Michel Beniamino, et Arielle Thauvin-Chapot (dir.), MĂ©moires et cultures : HaĂŻti, 1804-2004 : actes du colloque international de Limoges, 30 septembre-1er octobre 2004, Presses Univ. Limoges, 2006, p. 114
- Guillaume-Thomas Raynal, Histoire philosophique et politique des deux Indes, Paris, 1780, 3e Ă©dition
- Gragnon-Lacoste, Toussaint Louverture, général en chef de l'armée de Saint-Domingue, surnommé le premier des Noirs ouvrage écrit d'aprÚs des documents inédits et les papiers historiques et secrets de la famille Louverture, orné du portrait authentique du célÚbre général et du fac-similé de sa signature, Paris, A. Durand et Pedone-Lauriel, (lire en ligne)
- Paul Paumier, « Figures de Toussaint Louverture : Monsieur Toussaint dâĂdouard Glissant confrontĂ© au regard des historiens contemporains », sur archives-ouvertes.fr, (consultĂ© le )
- « Un hommage à Toussaint Louverture au Panthéon le 7 avril 2023 », sur memoire-esclavage.org, (consulté le )
- « Panthéon: Plaques à la mémoire de Toussaint Louverture, Louis DelgrÚs et Aimé Césaire », sur mmoe.llc.ed.ac.uk (consulté le )
- « 1989: Victor Schoelcher et Toussaint-Louverture Honorés à Massy », sur cifordom.net (consulté le )
- CĂ©cile Chevalier, « Il y a 31 ans, Massy inaugurait la premiĂšre statue Ă lâeffigie dâun homme noir, Toussaint Louverture », sur leparisien.fr, (consultĂ© le )
- « Square et statue Toussaint Louverture », sur memoire-esclavage.org (consulté le )
- « Sculpture de Toussaint Louverture par Ousmane Sow », sur larochelle.fr (consulté le )
- Daniel DarĂ©us, « ĂphĂ©mĂ©ride du JourâŠ, 22 Janvier 1964, Inauguration de lâAĂ©roport Mais GĂątĂ© », sur radiotelevision2000.com, (consultĂ© le )
- Pierre Pelchat, « Un héros haïtien Toussaint Louverture honoré à Québec », Le Soleil, (consulté le ).
- « Monument à Toussaint Louverture », sur Art Public Montréal (consulté le )
- Agence France-Presse, « Une statue dâesclave inaugurĂ©e Ă Bordeaux, ville au passĂ© nĂ©grier », sur larepubliquedespyrenees.fr, (consultĂ© le )
- « Lycée professionnel Toussaint Louverture, 81 rue de Besançon, 25300 Pontarlier » (consulté le )
- Marie-Pierre Bologna, « Stains : la renaissance du Clos Saint-Lazare », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Catherine Eme-Ziri, « Besançon : les 19 du tramway ! », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- « Black Panther 2 : ce personnage qui apparaßt dans la scÚne post-générique existe-t-il dans les comics ? », sur allocine.fr, (consulté le )
- (en) Tim Molloy, « Why âToussaintâ Is Such an Excellent Name in Black Panther 2: Wakanda Forever », sur moviemaker.com, (consultĂ© le )
- Jean-Marc Verdrel, « âSecrets d'histoireâ : « Toussaint Louverture : la libertĂ© Ă tout prix⊠», lundi 10 mai sur France 3 avec StĂ©phane Bern », sur Les coulisses de la tĂ©lĂ©vision,
- Site du programme de cabaret «Louverture meurt en 1803»
- Falila Gbadamassi, « Le duo Sorg & Napoleon Maddox rend un hommage trÚs jazzy au héros haïtien Toussaint Louverture », sur Franceinfo, (consulté le )
- Bhaskar Sunkara, « Jacobin Magazine : entretien avec Bhaskar Sunkara », (consulté le ).
- Fritz Daguillard, The True Likeness of Toussaint Louverture, Americas
- Madison Smartt Bell, Toussaint Louverture, p. 342-343
- Jacques de Cauna, Le véritable visage de Toussaint Louverture « Copie archivée » (version du 10 juin 2015 sur Internet Archive), Anneaux de la Mémoire ⹠Centre de ressources et d'études des traites et de l'esclavage
- Jean-Jacques Salgon, « Sur les traces de Toussaint Louverture », Actualité Poitou-Charentes, no 86, octobre 2009, p. 31.
- Jacques De Cauna, « Donnadieu, Jean-Louis, Toussaint Louverture, le NapolĂ©on Noir, Paris, Belin, 2014 [Compre-rendu] », Outre-Mers. Revue d'histoire, vol. 101, no 384,â , p. 380â382 (lire en ligne, consultĂ© le )