Bannalec
Bannalec [banalÉk] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du FinistĂšre, en rĂ©gion Bretagne.
Bannalec | |||||
L'église paroissiale de Bannalec, Notre-Dame-de-Folgoët. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | Quimper | ||||
Intercommunalité | Quimperlé Communauté | ||||
Maire Mandat |
Christophe Le Roux 2020-2026 |
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Code postal | 29380 | ||||
Code commune | 29004 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Bannalécois | ||||
Population municipale |
5 656 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 73 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 56âČ 00âł nord, 3° 41âČ 45âł ouest | ||||
Altitude | Min. 22 m Max. 172 m |
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Superficie | 77,51 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Bannalec (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
Départementales | Canton de Moëlan-sur-Mer | ||||
LĂ©gislatives | HuitiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | bannalec.fr | ||||
GĂ©ographie
La commune de Bannalec est située dans le sud-est du département du FinistÚre, au nord-ouest de Quimperlé (12,9 km à vol d'oiseau[1]) et à l'est de Quimper (31,4 km à vol d'oiseau[2]). D'un point de vue historique, elle appartient à la Cornouaille. La commune n'a avec Scaër au nord et Le Trévoux et Riec-sur-Bélon au sud que des limites artificielles.
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Topographie, géologie et hydrographie
Bannalec a un territoire trÚs vallonné qui s'étage entre 172 m d'altitude à Minez Kersclipon, au nord et 21 m d'altitude au moulin du Pont Taro, au sud-ouest.
La commune se situe sur les grandes failles du Massif armoricain allant de Quimper à Nantes. Le socle est composé en majorité de granite, une roche intrusive hercynienne (400 à 245 millions d'années), mais également de nappes du Paléozoïque inférieur (570 à 400 millions d'années) au sud. Au sud-ouest se trouvent des roches sédimentaires, de l'Ordovicien (environ 460 millions d'années) et du Silurien (environ 420 millions d'années)[3].
La commune est drainée par de nombreux ruisseaux. Elle a pour limites naturelles l'Isole au nord-est, l'Aven au sud-ouest et le ruisseau de la Véronique et le Ster Goz à l'ouest. On compte également plusieurs bassins, deux élevages piscicoles, une station de pompage et un chùteau d'eau[4]. Les vallées sont trÚs encaissées, celle de l'Isole coule dans de véritables gorges difficiles d'accÚs et encaissées d'une soixantaine de mÚtres par rapport aux hauteurs avoisinantes entre Pont-Hélec et Lostengoat, notamment à l'est de Penquélen ; mais sa vallée, bien que plus large, est aussi trÚs encaisée plus en amont, par exemple entre le Moulin de Kerchuz et le Moulin Neuf ou encore, plus en aval aux alentours de la chapelle de Saint-Cado.
- L'Isole non loin de la fontaine Saint-Cado (limite communale entre Bannalec et Saint-Thurien).
- Rochers formant une falaise sur la rive droite de l'Isole (le long du sentier venant de la fontaine Saint-Cado).
- Paysage végétal aux alentours de la chapelle Saint-Cado.
Habitat et voies de communication
PrÚs de la moitié de la population vit dans le bourg qui constitue la principale agglomération de la commune. Le reste de la population vit dans les nombreux écarts que compte la commune, le plus important étant le village de Saint-Jacques au nord. Le territoire est soumis à un développement pavillonnaire.
Le village est traversĂ© par la D 765 (d'est en ouest) et la D 4 (du nord au sud). La D 23 relie le village Ă Saint-Thurien au nord-est. Dans la partie sud du territoire passent la D 22 et la RN 165, voie expresse reliant Brest et Quimper Ă Lorient et Nantes. Les aĂ©roports les plus proches se trouvent prĂšs de chacune de ces villes. La ligne de chemin de fer venant de Rennes ou Nantes via Redon en direction de Quimper traverse la commune du nord-ouest au sud-est et Bannalec dispose d'une gare (mais les TGV Atlantique ne s'y arrĂȘtent pas).
- La gare de Bannalec au début du XXe siÚcle (carte postale).
- La gare de Bannalec.
- La gare de Bannalec.
- La gare de Bannalec (rénovée) en 2022.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000[7]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[9] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[10] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et mise en service en 1984 permet de connaĂźtre l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[11]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,6 | 3,5 | 4,7 | 5,9 | 9,1 | 11,4 | 13,2 | 13,1 | 11,3 | 9,3 | 6 | 4,1 | 8 |
Température moyenne (°C) | 6,3 | 6,7 | 8,6 | 10,3 | 13,8 | 16,4 | 18,1 | 18,1 | 16 | 12,9 | 9,1 | 6,9 | 12 |
Température maximale moyenne (°C) | 9 | 9,9 | 12,5 | 14,8 | 18,5 | 21,3 | 23 | 23,1 | 20,6 | 16,4 | 12,2 | 9,6 | 15,9 |
Record de froid (°C) date du record |
â10,9 02.01.1997 |
â8,5 10.02.1991 |
â7,1 01.03.05 |
â3,5 12.04.1986 |
0 07.05.1997 |
3 14.06.1987 |
5 02.07.1997 |
3,5 31.08.1986 |
3 27.09.10 |
â1,5 18.10.1992 |
â4,5 29.11.10 |
â7,2 29.12.1996 |
â10,9 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,6 06.01.1999 |
18,8 14.02.1998 |
23,9 19.03.05 |
27,7 08.04.11 |
31,4 25.05.12 |
34,2 23.06.05 |
36,2 17.07.06 |
38 09.08.03 |
31,8 04.09.13 |
28,9 02.10.11 |
20,8 01.11.15 |
16,7 19.12.15 |
38 2003 |
Précipitations (mm) | 151,2 | 116,5 | 94,8 | 89,7 | 83,6 | 59,2 | 64,4 | 65,6 | 83,3 | 126 | 139,5 | 147,2 | 1 221 |
Urbanisme
Typologie
Bannalec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3] - [12] - [13] - [14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bannalec, une unité urbaine monocommunale[15] de 5 659 habitants en 2017, constituant une ville isolée[16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 3,4 % | 264 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 0,4 % | 29 |
Terres arables hors périmÚtres d'irrigation | 38,0 % | 2 970 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 5,4 % | 421 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 36,7 % | 2 865 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 5,4 % | 420 |
ForĂȘts de feuillus | 9,6 % | 751 |
ForĂȘts de conifĂšres | 0,8 % | 60 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 0,4 % | 30 |
Source : Corine Land Cover[20] |
Toponymie
MentionnĂ©e pour la premiĂšre fois vers 1030 dans le cartulaire de QuimperlĂ©, Bannalec est dĂ©signĂ©e sous le terme Plebs Banadluc. Le toponyme associe au breton balan « genĂȘt » (en vieux breton banadl et en moyen breton banazl) le suffixe ek. Bannalec [le nom aurait dĂ» logiquement s'Ă©crire "Balanec"] signifie tout simplement « l'endroit oĂč pousse le genĂȘt (genĂȘtiĂšre) »[21]. Bannalec doit probablement son nom du fait que le genĂȘt Ă balais y pousse en abondance.
Toutefois, l'abbĂ© MĂ©vel, recteur de PlonĂ©vez-Porzay vers 1926, a Ă©mis une autre hypothĂšse : tout comme le nom de TrĂ©balay signifie probablement la "trĂšve de saint Balay", ce saint breton[Note 4] peu connu pourrait aussi ĂȘtre Ă l'origine du nom de Bannalec, tout comme de saint Belec en Leuhan et du nom de la commune de Ploubalay[22].
Histoire
Préhistoire
Au village de Kermaout, subsiste une allée couverte, une autre à Kerjean, et à proximité du village de Cosquériou-Saint-Cado, un dolmen enfoui. Un autre dolmen se trouve à Kercoat dans le parc du manoir du Quillio.
Antiquité
Un camp retranché a été identifié à 500 mÚtres au nord de Kerquillerm[23].
La voie romaine allant de QuimperlĂ© Ă Quimper passait au sud de Bannalec par le bourg du TrĂ©voux, Pont GlaĂ©rĂšs et l'Ăglise Blanche, son tracĂ© se poursuivant via Le Moustoir en KernĂ©vel (actuelle D 22 pour ce tronçon)[24]. François-Nicolas Baudot Dubuisson-Aubenay Ă©crit en 1636 :
« (l'orthographe de l'époque a été respectée) Au bout des rabines [chemins] de Banadec [Bannalec], on trouve une voye haulte, dossue et relevée, et fort droite une lieue durant, ressemblant fort à une voye romaine[Note 5], sinon que, par endroits, elle est pavée de menus pavés ou caillou, à la moderne. Je croirois bien qu'elle auroit été réparée, et que ce pourroit estre une portion de ce grand chemin élevé que les Bretons estiment et content avoir esté fait par la royne d'AhÚs, qui conduit depuis Vennes jusqu'à Kerahez (...)[25]. »
Moyen Ăge
Bannalec a été probablement une paroisse de l'Armorique primitive dont le territoire aurait aussi englobé Scaër et Kernével[23].
Quatre mottes féodales ont été identifiées au Quillio, à Prat Lez, à Kerguillerm et une avec une double enceinte à Coat-ar-Vouden ; une autre se trouvait prÚs de l'ancien chùteau de Quimerc'h[23].
En 1050 le duc de Bretagne Alain Canhiart fit donation de la trÚve de Trébalay à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé[26]. Cette donation figure dans le cartulaire de Quimperlé.
L'histoire de Bannalec est indissociable de celle des seigneurs de Quimerc'h [Ă ne pas confondre avec la paroisse de Quimerc'h] sous lâAncien RĂ©gime. En effet ces puissants seigneurs disposaient d'un chĂąteau fĂ©odal Ă Bannalec et de nombreuses terres dans la paroisse et celles du voisinage. Par ailleurs la seigneurie, qui appartenait alors Ă Hevin de Quimerch, fut Ă©rigĂ©e en baronnie par le duc Jean V en 1420 en rĂ©compense des services rendus par le seigneur de Quimerc'h Ă son suzerain, notamment pour le soutien militaire qu'il lui a apportĂ© au cours de l'Ă©pisode de la trahison de Marguerite de Clisson et de ses deux fils Charles et Olivier. Elle disposa de ce fait du droit de haute, moyenne et basse justice avec crĂ©ation d'un gibet Ă quatre piliers sur le tertre de Roz-Glaz Ă Mellac. La seigneurie passa successivement par alliance des mains des Quimerc'h (XIe-XIVe) Ă celles des Hautbois (XIVe-XVIe) (par le mariage d'Alix de Quimerc'h avec Jean de Hautbois vers 1350)[27], des TintĂ©niac (par le mariage en 1526 de Pierre de TintĂ©niac, seigneur du Perche et de la Coquerais, avec Françoise de Quimerc'h, fille de Louis de Quimerc'h et de Françoise de Broons) (XVIe-XVIIIe) et des Du Breil de Rays (XVIIIe). Le plus ancien seigneur de Quimerc'h dont le nom nous soit parvenu se nommait Rivallon et vivait entre 1066 et 1114. Les armes des seigneurs de Quimerc'h furent de tout temps un champ d'hermines meublĂ© d'un croissant. La prĂ©sence d'hermines sur le blason, laisse Ă penser que ce Rivallon Ă©tait un proche parent du duc de Bretagne. Quant au croissant, il appartenait Ă la famille des comtes de Cornouaille. En 1352, pendant la guerre de succession de Bretagne, le chĂąteau fĂ©odal de Quimerch fut enlevĂ© par l'anglais Roger David aux troupes de Charles de Blois. En 1472, François II, duc de Bretagne, permit au seigneur de Quimerch de contraindre ses vassaux Ă travailler aux fortifications du chĂąteau. Le chĂąteau fĂ©odal pris alors l'aspect dĂ©finitif qu'il allait conserver jusqu'Ă ce qu'il ne soit entiĂšrement rasĂ© par son propriĂ©taire en 1828.
- Blason de la famille de Quimerc'h.
- Blason famille du Hautbois.
- Blason Famille de Tinténiac.
- Blason du Breil (Comte de Rais).
Ăpoque moderne
La paroisse de Bannalec, en raison de sa grande étendue, environ 8 400 hectares avant la Révolution, était organisée en huit frairies : Coguiec, Tremeur, Trébalay, le Bourg, Troganval, Guirisec, Kerzudal et Bossulan. La frairie de Coguiec correspondait au quartier de Saint-Cado, tandis que la frairie de Guirisec correspondait au quartier Saint-Jacques. La frairie de Bossulan se trouve aujourd'hui en Pont-Aven. La plupart des frairies empruntait leur nom à celui d'un village. Celle de Guirisec le devait à une colline appelée Menez an Guerisec (mont de la cerisaie).
XVIe siĂšcle et XVIIe siĂšcle
D'aprÚs des aveux de la fin du XVe siÚcle et du XVIe siÚcle, les seigneurs de Quimerc'h étaient sergents féodés du duc de Bretagne dans la ville de Quimperlé[28].
En 1575 un abbĂ© commendataire de l'abbaye Sainte-Croix de QuimperlĂ©, Pierre de Labesse, vendit trois villages situĂ©s dans la trĂšve de TrĂ©balay qui appartenaient jusque-lĂ Ă ladite abbaye[29]. Pendant les Guerres de la Ligue (1588-1598), une bataille opposa les troupes royales, commandĂ©es par SĂ©bastien de Rosmadec (baron de Molac) et celles des Ligueurs, sous les ordres de Georges d'Arradon, seigneur de La Granville (lequel pĂ©rit pendant le combat, ainsi que les sieurs de KersalaĂŒn et de Beaulieu) dans un champ situĂ© prĂšs du chĂąteau de Quimerc'h ; Michel de TintĂ©niac, alors seigneur de Quimerc'h, selon le chanoine Moreau, ne donna asile Ă aucun des deux camps, fermant les portes de son chĂąteau et restant spectateur de ce combat[30].
Toute la région fut ravagée par Guy Eder de la Fontenelle. Pitre-Chevalier écrit, à propos de l'organisation d'une soule : « Arrivez sur la lande, arrivez, jeunes gars de Nizon et de Kemperlé ! ... Arrivez, pauvres pen-ty de Lothéa et de Trébalay, incendiés par La Fontenelle... Arrivez habitants de Clohars et de Névez, à peine guéris de la famine et de la peste! Arrivez, superbes garçons de Bannalek, avec vos grands chevaux enharnachés (...) »[31]. Il écrit à nouveau plus loin : « Ceux de Lohéa et de Trébalay ont eu leurs maisons brûlées par La Fontenelle. (...) Ceux de Clohars et de Névez souffrent de la disette et du mal jaune (...) Ceux de Bannalek demandent (...) mille livres pour relever leur clocher abattu par le tonnerre. (...) Ceux de Trévoux et de Moëlan sont en pleine famine et en pleine guerre avec les loups depuis un mois ; ils réclament une centaine de messes pour leurs morts aprÚs la prise de Kemper »[32].
à partir de 1526, en raison du mariage de Françoise de Quimerc'h avec Pierre de Tinténiac, le chùteau de Quimerc'h passe aux mains de la famille de Tinténiac et y reste jusqu'à la Révolution française, possédé notamment successivement par François-Hyacinthe de Tinténiac[Note 6], époux de Anne Antoinette de Kersulgen, et enfin leurs fils Hyacinthe de Tinténiac[Note 7] et son frÚre Vincent de Tinténiac (1756-1795), connu sous le nom de Chevalier de Tinténiac, fut l'un des chefs de la chouannerie bretonne.
Une trentaine de manoirs ont Ă©tĂ© recensĂ©s Ă Bannalec, dont ceux de Kerlagadic, Kerlec, Le Menec, Le Quilio, Le Quinquis, Livinot, etc., mĂȘme si plusieurs d'entre eux ont disparu depuis[33].
Le prĂ©dicateur Julien Maunoir prĂȘcha une mission Ă Bannalec vers 1662[34].
Bannalec prend part à la révolte des Bonnets rouges en 1675. Deux habitants sont exclus de l'amnistie royale accordée en [35].
XVIIIe siĂšcle
Les paroissiens de Bannalec étaient soumis à la corvée au grand chemin. Ils devaient entretenir 18 jours par an la portion de la voie royale (voie reliant Quimperlé à Quimper) comprise entre le village de Léty et le bois de Goarlot soit un tronçon long de 7,2 km. Les nobles ainsi que les bourgeois en étaient exemptés.
En 1759 la paroisse de Bannalec [le nom est écrit Bannallec] devait chaque année fournir 72 hommes pour servir de garde-cÎtes[36].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Bannalec en 1778 :
« Bannalec ; sur un coteau et sur la route de Quimper Ă QuimperlĂ© ; Ă 6 lieues trois-quarts de Quimper, son Ă©vĂȘchĂ© ; Ă 32 lieues un tiers de Rennes et Ă 3 lieues de QuimperlĂ©, sa subdĂ©lĂ©gation et son ressort. Cette paroisse, dont la cure est prĂ©sentĂ©e par un chanoine de la cathĂ©drale, relĂšve du Roi. On y compte, y compris ceux de TrĂ©balai [TrĂ©balay], sa trĂšve, 3 600 communiants[37]. Il s'y tient quinze foires par an. Ce territoire, rempli de montagnes et de coteaux, est tout couvert de bois ; on y voit des landes et la forĂȘt de Guimerch [Quimerch] qui est fort Ă©tendue ; les terres en labeur y produisent d'abondantes rĂ©coltes en froment et en seigle[38]. »
Révolution française
Au printemps 1789 le corps politique [AssemblĂ©e des paroissiens] de Bannalec, sous l'inspiration du marquis de TintĂ©niac, s'opposa aux idĂ©es nouvelles[23] et refusa de concourir Ă l'Ă©lection des dĂ©putĂ©s du Tiers-Ătat de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Quimper sous prĂ©texte que « la Bretagne est absolument indĂ©pendante de la France » et n'a donc pas Ă envoyer des reprĂ©sentants aux Ătats gĂ©nĂ©raux[39].
En 1790 la paroisse de Bannalec est érigée en commune et annexe à son territoire la trÚve de Trébalay, ancienne possession de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Elle cÚde plusieurs villages dont Bossulan, situés sur l'autre rive de l'Aven, à la commune voisine de Nizon.
Aucun des prĂȘtres prĂ©sents dans la paroisse n'accepta de prĂȘter le serment de fidĂ©litĂ© Ă la Constitution civile du clergĂ© ; parmi ces prĂȘtres rĂ©fractaires, le curĂ© Pierre Oury Ă©migra en Angleterre, Jean Merdy fut dĂ©portĂ© sur un des Pontons de Rochefort en rade de l'Ăle d'Aix, le Washington et Marc Calvez fut dĂ©portĂ© en Espagne[23].
Le , 160 jeunes BannalĂ©cois devaient se rendre Ă QuimperlĂ© pour se prĂ©senter au conseil de rĂ©vision. Mais arrivĂ©s au carrefour de Saint-Cado les jeunes appelĂ©s dĂ©cident de s'en retourner au bourg de Bannalec oĂč ils abattent l'arbre de la libertĂ© aux cris de « Vive le roi ! Ă bas la RĂ©publique ! ». Pour les punir, treize d'entre eux furent arrĂȘtĂ©s, puis finalement trois d'entre eux, aides-cultivateurs (Matthieu Toupin[Note 8], Corentin Perron[Note 9] et Jean Lelgouarch[Note 10]) eurent la tĂȘte tranchĂ©e le 6 messidor an II () Ă Paris Place de la RĂ©publique aprĂšs avoir Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă mort par le Tribunal rĂ©volutionnaire sur ordre du juge Antoine Fouquier-Tinville aprĂšs un semblant de procĂšs[40].
Pendant toute la période révolutionnaire, Bannalec fut un centre de chouannerie trÚs actif, animé notamment par Guillaume Guyho[Note 11], fils du sénéchal de la maison de Tinteniac, et d'autres membres de sa famille[23]. En 1798, Jean-Pierre Boullé[Note 12], préfet du FinistÚre, se rendant à Quimperlé, fut attaqué par une bande royaliste prÚs de Bannalec, et perdit deux hommes de son escorte[41]. Le une diligence est attaquée par des chouans aux environs de La Véronique. Le , François Joseph Rudler, lui aussi préfet du FinistÚre est attaqué à son tour prÚs de Bannalec, mais son escorte repoussa ses agresseurs[42].
Description du chùteau féodal de Quimerc'h peu avant sa destruction
Selon le Chevalier de Fréminville « la forteresse de Kymerc'h [Quimerc'h] [était] la plus entiÚre, la plus imposante et la mieux conservée de toutes celles qui, dans le FinistÚre, avaient survécu aux ravages du temps et des hommes ».
« Son plan Ă©tait carrĂ©, et le portail se trouvait du cĂŽtĂ© qui regarde l'Ă©tang, en face de la chaussĂ©e qui le traverse. Il y avait grande et petite portes Ă arcades en ogives, et qui Ă©taient fermĂ©es chacune par une herse et un pont-levis. Le corps de garde Ă©tait pratiquĂ© Ă droite, sous la voĂ»te de la petite porte, ou portĂ© de ronde. Deux tours rondes, jointes par une courtine, Ă galeries saillantes et mĂąchicoulis, formaient la dĂ©fense du portail. Au devant de la tour droite lui avait Ă©tĂ© adossĂ©e, dans des temps moins anciens, une forte tour hexagonale. Ces tours Ă©taient surmontĂ©es de toits en flĂšche, avec de grandes fenĂȘtres Ă pignons, accompagnĂ©es d'ornements gothiques ».
« à l'angle droit de la façade, on voyait une tour ronde moins forte que celle du portail ; aux angles opposés du carré étaient deux autres tours rondes, dont celle de gauche, qui était la plus grosse et la plus forte de toutes, était le réduit ou donjon. Une tourelle qui lui était unie y servait de cage d'escalier. Les remparts qui unissaient toutes ces tours avaient deux mÚtres vint-quatre centimÚtres d'épaisseur. Tous ces ouvrages, parfaitement bien construits en pierres de taille, eussent, pendant bien des siÚcles encore, résisté aux efforts destructifs du temps. Tout annonçait, dans le chùteau de Kymerc'h, une construction du XIIIe siÚcle ; mais des additions semblaient y avoir été faites dans le quatorziÚme et le quinziÚme »[43].
La destruction du chùteau féodal de Quimerc'h
En 1828, le chĂąteau fĂ©odal de Quimerc'h, qui datait en grande partie du XIIIe siĂšcle, et avait fiĂšre allure avec son pont-levis, ses tours surmontĂ©es de toits en flĂšche, ses grandes fenĂȘtres accompagnĂ©es d'ornements gothiques et ses remparts qui avaient huit pieds d'Ă©paisseur, est entiĂšrement rasĂ© par son propriĂ©taire, Charles du Breil de Rays[Note 13] (1778-1838). On ne trouve plus Ă la place qu'une maison de plĂątras, un Ă©difice moderne bĂąti sans goĂ»t, sans rĂšgle et dans la plus bizarre architecture selon les dires du Chevalier de FrĂ©minville[44].
Bannalec vers le milieu du XIXe siĂšcle
En 1831, sur une population de 4 183 habitants, seulement 126 hommes et 44 femmes savent parler le français, le breton étant la langue d'usage, et 72 hommes et 18 femmes savent l'écrire.
Louis Tiercelin a dĂ©crit une fĂȘte Ă Bannalec Ă cette Ă©poque : « C'est le mardi qu'a lieu la lutte. Le matin c'est un bal (...) sur la route. Vers midi arrivent les lutteurs et les coureurs ; les auberges sont pleines. Les anciens conseillent les jeunes. Les courses ont lieu depuis l'auberge de Rodallec jusqu'Ă la route de Bannalec. (...) Les courses achevĂ©es, on se prĂ©cipite vers le prĂ© de Rodallec; les biniou sonnent. L'arbre des luttes scintille au soleil, portant dans ses branches des chapeaux, des mouchoirs et des galons d'argent (...) [On] conduit le mouton noir, dont les cornes sont entourĂ©es de rubans et de galons d'argent. La foule suit ! ». Mais en juin 1834 les combats de lutte bretonne, traditionnels notamment Ă Bannalec, Querrien et Saint-Thurien, sont interdits, mais se poursuivirent nĂ©anmoins[45]. Par exemple est dĂ©crit de maniĂšre dĂ©taillĂ©e dans la revue "La Semaine des familles" un tournoi organisĂ© Ă Pont-Aven en 1860 et opposant deux fameux lutteurs, Postic (de ScĂ€er) et HervĂ© (de Bannalec)[46].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Bannalec en 1843 :
« Bannalec ; commune formĂ©e par l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui cure de 2Ăšme classe. (...) Le chĂąteau de Quimerc'h, en Bannalec, a Ă©tĂ© dĂ©truit depuis peu de temps ; on l'a remplacĂ© par une moderne habitation. (...) Foires les 17 janvier, 6 avril, 2 mai, 11 juin, 26 juillet, 9 septembre et 2 novembre (le lendemain si ces jours tombent un dimanche ou une fĂȘte gardĂ©e). (...) GĂ©ologie : constitution granitique ; gneiss au sud de TrĂ©balay. On parle le breton[41]. »
En 1847, une famine à Bannalec fait suite à la maladie des pommes de terre en 1844, à la sécheresse au cours de l'été 1845 et aux gelées profondes au cours de l'hiver 1845-1846. Un cas de cannibalisme est rapporté par la presse régionale sur la commune.
Amédée Blondeau[Note 14] décrit Bannalec en 1869 :
« Bannalec est un chef-lieu de canton (...), lieu d'arrĂȘt des voyageurs parisiens qui vont en villĂ©giature dans cet amour de trou maritime appelĂ© Concarneau. Le canton compte Ă peu prĂšs 4 000 Ăąmes. Le bourg de Bannalec chiffre Ă peu prĂšs 800 habitants. EntourĂ© de prairies luxuriantes, le village semble se recueillir dans ses vieilles coutumes que le chemin de fer anĂ©antira difficilement. Ses humbles maisons au toit de chaume, son Ă©glise rustique et naĂŻve comme la foi des paysans qui vont y prier, respirent le calme et l'honnĂȘtetĂ© qu'on trouve dans les terres les plus reculĂ©es de la vieille Armorique[47] »
Des faits divers qui défrayÚrent la chronique
Le , deux pauvres gueux de Bannalec, Yves Louarn et Auguste Buffet, furent condamnĂ©s aux travaux forcĂ©s par la Cour d'assises du FinistĂšre pour vol commis de nuit avec arme dans une maison habitĂ©e ; ils moururent, l'un du cholĂ©ra en au bagne de Brest, l'autre en au bagne de Cayenne . Le journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest publia en 1906 dans un feuilleton intitulĂ© "Les deux forçats de Bannalec" leur histoire[48]. Mais les vrais coupables du crime, la veuve Sinquin, meuniĂšre Ă Saint-Cado en Bannalec, et ses trois complices, furent identifiĂ©s plus tard et jugĂ©s en , condamnĂ©s Ă leur tour aux travaux forcĂ©s. Mais la loi ne permettant pas Ă l'Ă©poque la rĂ©vision d'un procĂšs, ce n'est qu'aprĂšs la modification de la loi survenue en 1867 que Louarn et Buffet furent officiellement innocentĂ© par la chambre criminelle de la Cour de Cassation[49].
En 1863, la ligne de chemin de fer Lorient Quimper qui dessert Bannalec est mise en service.
Yves Nicot, un voleur rĂ©cidiviste dâorigine nantaise, fut condamnĂ© Ă mort le et guillotinĂ© publiquement le sur la place du Champ de Foire de Quimper pour avoir Ă©gorgĂ© VĂ©ronique Le Meur le sur la route allant de Quimper Ă Bannalec alors quâelle revenait de la foire et quâelle lâavait pris dans sa carriole, afin de lui voler lâargent des ventes quâelle avait effectuĂ© ce jour-lĂ [50].
Les autres faits de la fin du XIXe siĂšcle
En 1870-1871, une épidémie de variole est responsable d'environ 250 décÚs sur la commune.
Comme en forĂȘt de Pontcallec (en BernĂ©) ou en forĂȘt de LothĂ©a (en QuimperlĂ© et Clohars-CarnoĂ«t), on recense un grand nombre de sabotiers-meriniers en forĂȘt de Quimerch au cours des siĂšcles, depuis le XVIIe, mais principalement au XIXe.
Bannalec organisait aussi de nombreuses foires chaque année et obtint d'en organiser 5 nouvelles en 1871[51]. L'élevage des chevaux était traditionnellement trÚs important : c'est à Bannalec qu'était organisé chaque année le concours de pouliniÚres de l'arrondissement de Quimperlé[52]. Les chevaux étaient des "traits postiers du Sud-FinistÚre et de Cornouaille", issus du croisement d'étalons "Norfolk" avec des juments rustiques de la région[53]. En 1908 le comte Henry de Robien écrit que c'est dans la région de Bannalec « que l'élevage [des chevaux] présente les meilleures garanties : choix judicieux des pouliniÚres, conservation et meilleure association de celles-ci »[54]. Une station de haras est ouverte en 1910 à Bannalec[55]
En 1891 furent décidé le tracé et la construction de la route allant directement de Bannalec au Faouët via Lanvénégen (actuels D 23 dans le FinistÚre, D 177 dans le Morbihan)[56].
L'épidémie de choléra qui sévit entre le et le fit 4 morts à Bannalec. En 1892 Henri Monod écrit que le canton de Bannalec, qui a alors 11 963 habitants, ne dispose d'aucun médecin[57].
En 1893, Jules Vagnair[Note 15], un écrivain agrégé de lettres décrit ainsi le carnaval de Rosporden, dans un texte révélateur du mépris des intellectuels de l'époque à l'encontre des paysans bretons :
« Les paysans d'Elliant et de Saint-Yvi, ceux de Tourch et de Bannalec, venus dans leurs carrioles, en habits des dimanches, pour voir les Anglais et les Parisiens (car chez ces primitifs tous les Ă©trangers sont parisiens ou anglais), se mĂȘlĂšrent aux danseurs et gigottĂšrent en conscience[58]. »
Les pressions sur les Ă©lecteurs Ă©taient frĂ©quentes : par exemple en 1869 les maires de chaque commune de la circonscription reçurent l'ordre ldu prĂ©fet du FinistĂšre de lire, en français et en breton, Ă la sortie de la premiĂšre messe, un texte les incitant Ă voter pour M. du CouĂ«dic et le prĂ©fet lui-mĂȘme vint Ă Bannalec le jour des Ă©lections lĂ©gislatives, s'installant devant la porte de la mairie, pour favoriser l'Ă©lection de du CouĂ«dic[59]. LĂ©onard Corentin-Guyho, propriĂ©taire Ă Bannalec, fut Ă plusieurs reprises Ă©lu dĂ©putĂ© entre 1876 et 1922 ; en 1914 son Ă©lection fut invalidĂ©e car il aurait achetĂ© les voix de nombreux Ă©lecteurs pour ĂȘtre Ă©lu[60].
Les Ă©coles de hameaux d'Ăglise Blanche, de Saint-Cado et de Saint-Jacques
Fin XIXe, la construction de 67 écoles de hameaux a été autorisée dans le FinistÚre par deux décrets :
- le dĂ©cret du qui a dĂ©lĂ©guĂ© une subvention pour 18 Ă©coles de hameaux sur l'arrondissement de QuimperlĂ© ; toutes ont Ă©tĂ© bĂąties dont 3 Ă Bannalec (Ăglise Blanche, Saint-Cado et Saint-Jacques) ;
- le décret du qui a délégué une subvention pour 50 écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Chùteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bùties[61].
L'adjudication pour la construction d'une école communale de filles à Bannalec se déroula len octobre 1899[62].
XXe siĂšcle
La Belle Ăpoque
Contrairement à l'ensemble de la France, Bannalec avait conservé, comme de nombreuses autres communes bretonnes, une forte natalité : par exemple entre 1894 et 1903, Bannalec compta 2 150 naissances pour 1 041 décÚs[63].
Le , Creignou, curĂ© de Bannalec, fait partie des 31 prĂȘtres du diocĂšse de Quimper dont les traitements[64] sont retenus par dĂ©cision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catĂ©chisme » car ils utilisaient le breton[65].
- Femmes en coiffes du pays de l'Aven à Bannalec au début du XXe siÚcle.
- Le tireur de bonne aventure (les femmes sont en costume de la région de Bannalec et de Scaër, carte postale Villard, vers 1910).
PremiĂšre Guerre mondiale
Isidore Colas[Note 16], soldat au 3e régiment d'artillerie de Vannes, blessé le par un éclat d'obus, fut envoyé à l'hÎpital de Biarritz ; un grand blessé de guerre, Henri Legrain, originaire de Laon, qu'on devait amputer alors qu'il avait perdu beaucoup de sang, fut sauvé grùce à la transfusion de sang faite directement depuis le corps d'Isidore Colas qui s'était porté volontaire. Ce fut l'une des premiÚres transfusions sanguines réussie de l'histoire, réalisée le [66].
La PremiĂšre Guerre mondiale fit 361 victimes bannalecoises mortes pour la France dont l'aviateur Jean Bourhis qui s'Ă©tait illustrĂ© dans des meetings aĂ©riens avant-guerre et qui est mortellement blessĂ© au cours d'un combat aĂ©rien en 1916 ; parmi les autres victimes, Ă titre d'exemples, Louis SalaĂŒn, capitaine au 43e rĂ©giment d'infanterie coloniale, tuĂ© Ă l'ennemi lors de la bataille de Morhange et dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur et de la Croix de Guerre ; François Sinquin, soldat au 148e rĂ©giment d'infanterie, tuĂ© Ă l'ennemi le Ă Cauroy-lĂšs-Hermonville (Marne), dĂ©corĂ© de la Croix de Guerre et de la MĂ©daille militaire ; Yves Burel, soldat au 77e rĂ©giment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le Ă Barly (Pas-de-Calais), dĂ©corĂ© de la MĂ©daille militaire et de la Croix de Guerre ; etc.. Certains sont morts hors de France comme Guillaume Michel, mort en Turquie en 1915, Pierre Salaun en 1916 et Henri Nabat en 1917, tous deux tuĂ©s lors de l'expĂ©dition de Salonique dans l'actuelle MacĂ©doine du Nord ainsi que Jean Bonnefoi Ă Salonique (GrĂšce) ; 12 au moins sont morts en Belgique et un au Luxembourg. Des marins sont morts en mer (par exemple Henri AndrĂ© lors du naufrage du navire auxiliaire Colbert le , RenĂ© Guillou lors du naufrage du sous-marin Ariane le et Jean Piriou, disparu en mer lors du naufrage du cuirassĂ© Suffren le . Jean Le Cotonnec, caporal au 1er rĂ©giment d'infanterie coloniale, a Ă©tĂ© tuĂ© en 1919, donc aprĂšs l'armistice, en Hongrie ; etc[67]..
Le corps du Bannalécois Louis-Joseph Heurt, soldat au 118e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Ovillers-la-Boisselle (Somme) a été retrouvé un siÚcle aprÚs sa mort[68].
Le monument aux morts de Bannalec fut inaugurĂ© le . Le journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest Ă©crit : « Ă Bannalec, les morts se chiffrent par 354 sur une population de 6 138 habitants Ă la mobilisation ; il est Ă croire qu'il n'y a pas eu une seule famille d'Ă©pargnĂ©e. Toutes ont un deuil Ă porter, toutes (...) ont des larmes Ă verser, aprĂšs tant d'autres, pour un cher disparu. (...) Les rues coquettement dĂ©corĂ©es, les maisons toutes enguirlandĂ©es montraient avec quel enthousiasme la population s'est intĂ©ressĂ©e Ă cette manifestation. (...) Le monument, Ćuvre des sculpteurs Quillivic et Joncourt est (...) une Ćuvre d'art (...) Sur son faĂźte l'inscription suivante : « Aux hĂ©ros de Bannalec morts pour la France ». (...) Sur la face de la stĂšle qui s'Ă©lance, majestueuse vers le ciel, se dresse la statue d'une mĂšre Ă©plorĂ©e pleurant la perte de son fils (...) »[69].
L'Entre-deux-guerres
Ă Bannalec, s'il y avait 97 % de messalisants[70] en 1912, ils n'Ă©taient plus que 10 % en 1936[71].
- La Place de la Mairie Ă Bannalec vers 1920 (carte postale Villard).
- Bannalec : danses bretonnes rue de Rosporden vers 1920 (carte postale Villard).
- La coiffe de Bannalec (dessin de Saint-Germain publié vers 1877)
- La coiffe de Bannalec vers 1920 (Musée de Bretagne).
Un mouvement important d'émigration de jeunes agriculteurs, provenant surtout des cantons de Briec, Bannalec et Scaër (en tout une centaine de familles), vers la région de Villeneuve-sur-Lot et Agen se développa aprÚs la PremiÚre Guerre mondiale[72].
En 1932, la construction d'une centrale hydroélectrique sur l'Isole, utilisant une chute d'eau de 51,40 mÚtres grùce à un barrage construit au lieu-dit "Le Roch" et permettant une production électrique annuelle de 8 millions de kilowatts est décidée. L'aménagement comprend une prise d'eau partant du barrage, installée sur la rive droite de l'Isole, capable de prélever 5 000 litres d'eau par seconde et un canal d'amenée en tunnel long de 1315 mÚtres, prolongé par une partie à ciel ouvert de 610 mÚtres de long. Cette installation est à cheval sur les communes de Scaër, Saint-Thurien et Bannalec[73].
En décembre 1935, un congrÚs des "Jeunesses paysannes", affiliées aux "Comités de défense paysanne", mouvement dirigé par Henri DorgÚres, rassembla plus de 8 000 personnes à Bannalec[74].
André Duval crée l'"Union Sportive Bannalécoise" en novembre 1936[75].
Seconde Guerre mondiale
Bannalec fait partie de la zone occupée dÚs l'armistice du 22 juin 1940, les troupes allemandes y arrivant dÚs le ; une garnison d'environ 120 hommes s'installe chez l'habitant et occupe les écoles[76]. Au printemps 1942 les Allemands installent un dépÎt de munitions dans le bois de Kerlagadic[77].
Le , peu avant minuit, un train de marchandises se dirigeant vers Quimperlé est mitraillé par un avion en gare de Bannalec[78].
Dans la nuit du 10 au , sept jeunes rĂ©sistants FFI ont prĂ©vu d'enflammer un train de munitions stationnĂ© en gare de Bannalec, mais une fusillade Ă©clate et une sentinelle allemande blesse Pierre Pendelio d'une balle dans le fĂ©mur ; celui-ci est rapidement torturĂ© et contraint de livrer le nom de ses complices ; quatre d'entre eux (Jean et Louis Le Gac, Michel Yvonnou, EugĂšne Cadic[79]) sont rapidement arrĂȘtĂ©s le jour mĂȘme et les deux autres (Pierre Ouadec et AndrĂ© Cadiou) un peu plus tard. Tous sont emprisonnĂ©s Ă la prison Saint-Charles de Quimper. Quatre d'entre eux (les deux frĂšres Jean et Louis Le Gac, Michel Yvonnou, Pierre Pendelio[80]) sont fusillĂ©s le en un lieu non connu avec certitude, probablement Ă Peumerit[81]. EugĂšne Cadic est fusillĂ© le dans les dunes du Poulguen en Penmarch.
Dans l'aprĂšs-midi du , un avion bombardier amĂ©ricain pris en chasse par l'aviation allemande basĂ©e Ă Lann-BihouĂ© s'abat Ă KercrĂ©ac'h Ă l'ouest de la commune, suscitant un grand Ă©moi parmi la population. Le pilote et deux des huit autres membres d'Ă©quipage meurent dans l'accident[82]. Sur les six rescapĂ©s, deux d'entre eux ne rĂ©ussiront pas Ă Ă©chapper Ă la vigilance allemande, ayant atterri en parachute en plein bourg de Bannalec. D'autres aviateurs plus chanceux rĂ©ussiront Ă regagner l'Angleterre. Le mĂȘme jour, un avion allemand en flammes s'Ă©crase et on en retire un corps carbonisĂ©[78].
Le , un convoi allemand est bombardé à Pont-Rozhuel en Bannalec. Le , des soldats allemands qui sont descendus d'une draisine puissamment armée en gare de Bannalec viennent dans le bourg et tirent des rafales de mitraillette pour effrayer la population. Les FFI (Forces françaises de l'intérieur) ripostent. Les Allemands tentent alors de regagner la draisine. Mais ils auront un mort et cinq blessés et la draisine sera détruite. AprÚs cet accrochage, les Allemands qui avaient ordre de se replier sur Lorient (à la suite de la percée des Alliés en Normandie et Bretagne) ne viendront plus s'aventurer à Bannalec, libérée.
La Seconde Guerre mondiale fit 54 victimes bannalécoises mortes pour la France[67]. Parmi ces victimes : Guy Le Goapper[83], résistant, déporté au camp de concentration de Neuengamme et mort en déportation au camp annexe de Kaltenkirchen le ; André Cadiou, résistant du mouvement Vengeance, déporté au camp de concentration de Dachau est revenu vivant des camps de la mort[84].
L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale
Le Festival Elixir est organisé pour la derniÚre fois en 1987 à Bannalec sous l'appellation "RockscÚne"[85].
Cinq soldats originaires de Bannalec (Michel Canevet, Robert Josier, Vincent Laurent, Yvon Le Breton et Roger Nicolas) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et 4 (Rémi Chanot, Jean NoziÚres, Roger Perennou et Joseph Postic) pendant la Guerre d'Algérie[67].
Politique et administration
Bannalec appartient à l'arrondissement de Quimper, est le chef-lieu du canton de Bannalec et fait partie de la communauté de communes du pays de Quimperlé.
Liste des maires
Jumelages
Bannalec est jumelée depuis le avec la ville de Castleisland, ville du comté de Kerry en République d'Irlande[92].
Gestion de l'énergie et des déchets
La collecte des ordures ménagÚres se fait en régie sur l'ensemble du territoire COCOPAQ ; le tri sélectif est mis en place, et certains habitants possÚdent un composteur[93].
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[94]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[95].
En 2020, la commune comptait 5 656 habitants[Note 36], en augmentation de 1,24 % par rapport à 2014 (FinistÚre : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le maximum de la population a été atteint en 1926 avec 6 323 habitants.
Pyramide des Ăąges
En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 30,2 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (32,5 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 28,9 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 29,8 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 2 811 hommes pour 2 852 femmes, soit un taux de 50,36 % de femmes, légÚrement inférieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
L'Ă©cole publique maternelle et primaire de Bannalec compte 10 classes et 241 Ă©lĂšves en 2011 dont une filiĂšre d'enseignement Ă paritĂ© horaire français-breton. Ă cette mĂȘme date, le collĂšge public Jean-JaurĂšs accueille 347 Ă©lĂšves venant de plus de 20 communes. Il dispose d'un internat mixte (33 pensionnaires en 2003-2004)[100]. Il existe Ă©galement l'Ă©cole privĂ©e Notre-Dame-du-FolgoĂ«t (maternelle et primaire) et l'Ă©cole Diwan qui offre une scolaritĂ© complĂšte en breton et qui scolarise 90 Ă©lĂšves Ă la rentrĂ©e 2019.
Manifestations culturelles et festivités
- Le 14-Juillet, un grand repas est organisĂ© chaque annĂ©e (moules/frites/saucissesâŠ). Il est suivi d'un feu d'artifice.
- La grande fĂȘte des Vieux MĂ©tiers a lieu Ă la mi-aoĂ»t (moissonneur, batteur, sabotier, marĂ©chal-ferrantâŠ).
- Le cercle celtique les GenĂȘts d'or organise un festival folklorique le qui attire plus de 3 000 spectateurs[101].
Santé
Plusieurs médecins (généralistes et spécialistes) et dentistes exercent à Bannalec. Les hÎpitaux les plus proches sont le centre hospitalier de Quimperlé et l'hÎpital du Porzou à Concarneau.
Sports
La commune est Ă©quipĂ©e de terrains et de salles de sport. Il existe de nombreuses associations sportives en 2011 sur Bannalec : athlĂ©tisme, football, cyclisme, tennis, aĂŻkido[102]âŠ
MĂ©dias
Ouest-France, Le TĂ©lĂ©gramme, France Bleu BretagneâŠ
Cultes
L'Ă©glise permet la pratique du culte catholique.
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
Les indicateurs de revenus et de fiscalité à Bannalec et dans l'ensemble du FinistÚre en 2016 sont présentés ci-dessous.
Emploi
En 2008, la population de 15 à 64 ans comprend 73 % d'actifs, soit 2 337 personnes, dont 7,8 % de chÎmeurs. On compte par ailleurs 10,7 % de retraités et 8,1 % d'élÚves, étudiants ou stagiaires[105].
En 2008, le territoire compte 464 emplois industriels et 161 emplois dans la construction. Il existe plusieurs ateliers, surtout agroalimentaires : salaisons Tallec (170 salariés[106]), découpe de viandes Ster Goz du groupe Bernard (95 salariés), emballages plastiques Isobox (60 salariés)[107].
Le commerce, les transports et les services divers rassemblent 460 emplois[105]. Plusieurs commerces et un supermarchĂ© sont implantĂ©s localement. En 2009, on dĂ©nombre, deux pharmacies, trois Ă©piceries, quatre boulangeries, deux boucheries-charcuteries, une poissonnerie, un marchand de journaux - tabac, deux magasins de vĂȘtements, deux fleuristes[108]⊠Il y a Ă©galement des restaurants (crĂȘperie), services (La Poste) et un randogĂźte pouvant accueillir jusqu'Ă 18 personnes et des chevaux. Un des chemins de Compostelle traverse la commune, entraĂźnant un trĂšs lĂ©ger tourisme (celui-ci est plus important sur la cĂŽte avec les plages, ateliers d'artistes et artisans).
L'agriculture reste par ailleurs importante sur le territoire, mĂȘme si le nombre d'agriculteurs exploitants diminue : 79 en 2008 (contre 116 en 1999)[105]. Le tableau ci-dessous prĂ©sente les principales caractĂ©ristiques des exploitations agricoles de Bannalec, observĂ©es sur une pĂ©riode de 55 ans[109].
1955 | 1970 | 1979 | 1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Nombre dâexploitations agricoles ayant leur siĂšge dans la commune | 626 | 453 | 318 | 219 | 119 | 94 |
Travail dans les exploitations agricoles en équivalent Unité de travail annuel | 261 | 163 | 128 | |||
Surface agricole utile (SAU) (ha) | 6 567 | 6 153 | 5 513 | 5 166 | 5 077 | 5 010 |
Superficie de surface en terres labourables (ha) | 4 542 | 5 311 | 4 558 | 4 574 | 4 591 | |
dont Superficie des Cultures de céréales (ha) | 1 640 | 1 502 | 1 269 | 1 510 | 1 909 | 2 042 |
dont Superficie des Cultures de blé tendre (ha) | 87 | 298 | 512 | 788 | 699 | |
Superficie de Surfaces toujours en herbe (ha) | 996 | 820 | 642 | 489 | 363 | |
Nombre de tĂȘtes en Vaches laitiĂšres | 2 641 | 2 589 | 2 547 | 2 108 | 1 618 | 1 637 |
Il existe enfin 365 emplois dans l'administration publique, l'enseignement, la santé, l'action sociale ; ces emplois sont en majorité occupés par des femmes[105].
Culture locale et patrimoine
Langue bretonne
On parle le breton cornouaillais sur le territoire.
LâadhĂ©sion Ă la charte Ya d'ar brezhoneg a Ă©tĂ© votĂ©e par le conseil municipal le . Le label Ya d'ar brezhoneg de niveau 1 a Ă©tĂ© remis Ă la commune le .
Ă la rentrĂ©e 2019, 169 Ă©lĂšves Ă©taient scolarisĂ©s Ă lâĂ©cole Diwan et dans la filiĂšre bilingue publique (soit 27,8 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[110].
Le Bagad Ar Balan Aour est le bagad de Bannalec.
Patrimoine mégalithique
- AllĂ©e couverte de l'Ăglise Blanche, classĂ©e au titre des monuments historiques[111].
- Allée couverte de Kermaout, classée au titre des monuments historiques[112].
- Dolmen de Cosquériou d'An Traon, inscrit au titre des monuments historiques[113].
- Dolmen de Kercoat, déplacé dans le parc du manoir du Quillio.
- Dolmen de Sainte-Anne.
Ăglise et chapelles
- Ăglise paroissiale Notre-Dame-de-FolgoĂ«t
En 1737, un aveu de TintĂ©niac indique des armoiries dans toutes les fenĂȘtres de lâĂ©glise[114]. Selon le Chevalier de FrĂ©minville, l'Ă©glise actuelle date du XVIe siĂšcle et est « d'un gothique bĂątard, lourd et de mauvais goĂ»t ». Cette opinion semble ĂȘtre bien sĂ©vĂšre car l'abside, le transept et le clocher sont inscrits aux monuments historiques par arrĂȘtĂ© du . La statue de Notre-Dame de Bannalec (une statue en chĂȘne de la Vierge portant sur les bras l'Enfant-JĂ©sus), une Vierge ouvrante[Note 37], datant de l'Ă©poque Louis XIII, vĂ©nĂ©rĂ©e autrefois dans la chapelle disparue de Locmarzin, proche du chĂąteau de Quimerc'h et qui appartenait Ă la famille de TintĂ©niac, se trouve depuis 1895 dans l'Ă©glise paroissiale[115] ; elle a souffert lors du dĂ©but d'incendie de l'Ă©glise survenu en octobre 1939, provoquĂ© probablement par un cierge, qui dĂ©tĂ©riora aussi le maĂźtre-autel et des tapis[116].
- Ăglise paroissiale de Bannalec : vue intĂ©rieure.
- La "Vierge ouvrante" de Bannalec avant sa destruction partielle lors de l'incendie d'octobre 1939 (carte postale Villard).
- La "Vierge ouvrante", détériorée par l'incendie d'octobre 1939, de l'église paroissiale de Bannalec.
- Ăglise paroissiale de Bannalec : Vierge Ă l'Enfant.
- Chapelle de l'Ăglise Blanche, dite aussi chapelle Notre-Dame-des-Neiges ; bĂątie selon un plan de Joseph Bigot, de plan rectangulaire, elle fut ouverte au culte le , elle remplace un ancien sanctuaire religieux du nom de Notre-Dame de l'Isle-Blanche[117].
- Chapelle Saint-Jacques (1683)Chapelle Saint-Jacques.
- dans la baie du chevet, fragments dâune Passion du XVIe siĂšcle avec les blasons des Guengat-Livinot-MĂ»r. Au dĂ©but XXe siĂšcle, il en Ă©tait relevĂ© huit, ainsi quâun blason mi-parti de Guengat, et cela dans une fenĂȘtre du cĂŽtĂ© sud[114].
- Bannalec : la chapelle Saint-Jacques.
- Chapelle Saint-Jacques : le portail sud.
La lĂ©gende du pendu dĂ©pendu, qui est reprĂ©sentĂ©e dans la chapelle Saint-Jacques, raconte qu'un pĂšre et son fils, partis en pĂšlerinage, furent accusĂ©s de vol dans une auberge. ArrĂȘtĂ©s, l'un d'eux fut condamnĂ© au gibet et l'autre graciĂ© par le juge. Le fils obtint que ce soit lui qui soit pendu. Le pĂšre, dĂ©sespĂ©rĂ©, s'en alla en pĂšlerinage Ă Compostelle ; de retour, il se rendit au gibet et, miracle, son fils vivait encore, saint Jacques le soutenant depuis trente-six jours ! GraciĂ© par le juge, le fils fut dĂ©pendu[118].
- Chapelle Saint-Cado (XVIIe siĂšcle)Chapelle Saint-Cado.
- Dédiée à saint Cado, elle est unique en son genre avec son plan tréflé, peu courant en Bretagne et une charpente originale dont la construction daterait de 1650-1660. La chapelle est en granite soigneusement appareillé, des moellons et une corniche ceignent les hauts murs. Au chevet, encastrés dans la maçonnerie, se trouvent deux écus. Celui de droite appartient à la famille Guer de Pontacallec et celui de gauche à celle de Quimerc'h. La toiture a fait l'objet de plusieurs restaurations successives, dont la derniÚre a débuté en 1973, alors que la chapelle était à l'abandon, pour s'achever en 1979, grùce à un comité communal du patrimoine, soutenu par le maire de l'époque, Pierre Boëdec, et financé par l'organisation d'un pardon annuel organisé le dernier dimanche d'août. Les bénévoles du comité ont aussi acheté 5 hectares jouxtant la chapelle pour mieux la mettre en valeur en faisant des plantations[119].
- La chapelle Saint-Cado : vue extérieure d'ensemble.
- La chapelle Saint-Cado vue de l'arriĂšre.
- Chapelle Saint-Cado : les armes de la famille Guer de Pontcallec sur un mur extérieur du chevet.
- Chapelle Saint-Cado, détail de la charpente semi-circulaire qui daterait de 1650-1660.
- Chapelle Saint-Cado : statue de saint Cado.
- Chapelle Saint-Cado : statue de saint Hervé.
- Chapelle Saint-Cado : statue de saint Louis.
Une fontaine de dévotion alimentée par une source qui donne naissance à un petit affluent de rive droite de l'Isole se trouve à quelques centaines de mÚtres de la chapelle.
- La fontaine de Saint-Cado (située en contrebas à quelques centaines de mÚtres de la chapelle).
- La fontaine de Saint-Cado et le cercle de pierres (un cromlech ?) l'entourant 1.
- La fontaine de Saint-Cado et le cercle de pierres (un cromlech ?) l'entourant 2.
- La fontaine de Saint-Cado et le cercle de pierres (un cromlech ?) l'entourant 3.
- Chapelle Saint-Mathieu de Trégonvel
- Fragments dâune Crucifixion du XVIe siĂšcle, ainsi quâune sainte Catherine dans une rondelle et une VĂ©ronique datĂ©e 1550. Dans les baies du chĆur, au dĂ©but du XXe siĂšcle, on signalait un saint Louis et saint Tugen avec un chien enragĂ©, ainsi que quatre blasons des Vestle-Mur-Quimercâh. Elle a Ă©tĂ© restaurĂ©e par le comitĂ© de quartier en 1977[114].
- Bannalec : la chapelle Saint-Mathieu.
- Bannalec : la chapelle Saint-Mathieu et son calvaire.
- Chapelle Saint-Mathieu : Vierge Ă l'Enfant (dite statue de Notre-Dame-de-Lorette).
- Chapelle Saint-Mathieu : statue de saint Marc.
- Bannalec : le calvaire de la chapelle Saint-Mathieu.
- Chapelle de la VĂ©ronique (1610)
- Ele a aussi Ă©tĂ© dĂ©nommĂ©e par le passĂ© "chapelle de Loc-Maria" et quelquefois "Itron Varia ar VĂ©ronik". Trois verriĂšres dans le chĆur portant la date de 1605 (1622), dĂ©truites en partie par la foudre le [114]. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, on relevait dans la baie du chevet une Passion, avec une inscription d'Olivier Leostic, vicaire (recteur de 1622 Ă 1626), et du cĂŽtĂ© sud une vie de la Vierge avec Dormition et Assomption. L'on peut remarquer la prĂ©sence de sabliĂšres sculptĂ©es par un certain Le Maout symbolisĂ© par un mouton (maout signifiant "mouton" en breton).
- La chapelle de la VĂ©ronique (photographie de 1931).
- Chapelle de la Véronique : la façade.
- Chapelle de la VĂ«ronique : fresque ancienne sur un mur.
- Chapelle de la Véronique : détail de la charpente et sabliÚre.
- Chapelle de la VĂ©ronique : statue de sainte VĂ©ronique tenant la Sainte Face.
Plusieurs photographies des chapelles de la Véronique et de Trébalay datées de 1931 sont disponibles sur Gallica[120].
- Chapelle Sainte-TrĂ©phine de TrĂ©balay (XVe siĂšcle) : dĂ©diĂ©e Ă sainte TrĂ©phine, elle fut incendiĂ©e par Guy Eder de La Fontenelle[31].La chapelle actuelle date du XVIe siĂšcle et porte les armes de Pierre de Kerguz, abbĂ© de Sainte-Croix de QuimperlĂ© entre 1500 et 1520 ; un cartouche rectangulaire aux angles arrondis, qui se trouve sur le mur du chevet de la chapelle, est celui des armes de Jacques de Trecevilly, officier claustral de l'abbaye Sainte-Croix de QuimperlĂ©, affectĂ© Ă ce ministĂšre en 1569. Son clocher, couronnĂ© d'un dĂŽme, date du XVIIe siĂšcle ainsi que son chĆur Ă chevet polygonal. TombĂ©e en ruine (son toit s'effondra en 1943 et l'ouragan de 1987 fit tomber la flĂšche du clocher), elle a Ă©tĂ© restaurĂ©e par une association. C'est l'ancienne Ă©glise trĂ©viale de TrĂ©balay.
- La chapelle de Trébalay (photographie datée de 1931).
- Chapelle de Trébalay : vue extérieure d'ensemble.
- La chapelle de Trébalay : vue extérieure.
- La chapelle de Trébalay (vue de l'arriÚre) et son calvaire.
- Le calvaire situé à l'entrée du placßtre de la chapelle de Trébalay, avec son Christ en méplat.
- Chapelle de Trébalay : la fontaine de dévotion.
- Chapelle de Trébalay : pierre (stÚle ?) se trouvant dans le placßtre.
- Oratoire de Trémeur : oratoire construit en 1947 avec des pierres provenant de l'ancienne chapelle détruite de Saint-Trémeur pour abriter une statue de saint Trémeur qui s'y trouvait avant la destruction de la chapelle[121].
- La place de la Mare (ancien placĂźtre de la chapelle dĂ©truite de Saint-TrĂ©meur) et la stĂšle de l'Ăge du fer.
- L'oratoire de Trémeur : vue extérieure d'ensemble.
- Oratoire de Sainte-Anne : cet oratoire a été construit vers 1862 à l'initiative de Marie Augustine Prévost[Note 38], veuve de Charles Gabriel Le Breil du Ray, baron de Quimerc'h, afin de remplacer la chapelle Sainte-Anne qui existait dans le village éponyme et qui fut détruite pendant la Révolution française.
- L'oratoire de Sainte-Anne : vue extérieure.
- L'oratoire de Sainte-Anne : le groupe statuaire représentant sainte Anne et la Vierge Marie.
ChĂąteaux et manoirs
Une trentaine de manoirs ont été recensés sur la commune de Bannalec. Beaucoup ont aujourd'hui disparu.
- Vestiges du chĂąteau de Quimerc'h
- De la puissante demeure fĂ©odale des seigneurs de Quimerc'h, alliĂ©e aux comtes de Cornouaille et aux ducs de Bretagne, il ne subsiste plus quâun puits et quelques vestiges de l'ancien mur d'enceinte. La forteresse qui avait subi d'importantes dĂ©prĂ©dations durant la pĂ©riode rĂ©volutionnaire a en effet Ă©tĂ© dĂ©molie en 1828 par Charles du Breil de Rays (1778-1838), seigneur du lieu.
- L'allée menant au site de l'ancien chùteau féodal de Quimerc'h.
- La maison construite sur le site et à l'emplacement de l'ancien chùteau féodal de Quimerc'h.
- Manoir de Coatiréac
- Propriété en 1680 de Vincent Le Gouvello, sieur de Rosgrand.
- Manoir du Kerlagadic
- Il possÚde une tourelle semi circulaire sur l'arriÚre. C'est dans ce manoir que vécut le peintre Camille Bernier.
- Manoir de Livinot
- Disparu. Propriété en 1454 de Pierre de la Villeblanche, seigneur de Livinot, en 1483 de Jehan de Mur, sieur de Livinot, en 1548-1583 de Jacques de Guengat, en 1680 de demoiselle Renée de Tinténiac, dame de Livinot, Quimerch, Combout. Elle habite au chùteau de Livinot.
- Manoir du Menec (seconde moitié du XVe siÚcle)
- Il comprend une grosse tour carré. Il a été aménagé en hÎtellerie. Il a été édifié par la famille Le Vestle. Propriété en 1628 de Charles du Quellenec, sieur de Keraret.
- Manoir du Quilio
- Ce lieu était dénommé initialement « Le Quillihouc » (une motte féodale située à proximité attesté l'ancienneté de l'occupation). C'est une haute bùtisse à tour carré comprenant un escalier de pierre en vis. Le manoir est acquis par Thomas Le Couriault, originaire de Quimperlé, en 1695. La famille Le Couriault le conserve pendant tout le XVIIIe siÚcle. Pendant la Révolution française, Marc-Antoine Le Couriault fut inquiété par les autorités révolutionnaires locales. Son descendant Antoine Le Couriault du Quilio (1815-1877) fut officier à bord de la Belle Poule. Le manoir appartient en 1881 à GeneviÚve Le Couriault, qui épouse en 1906 Henri de Monti de Rezé dont les propriétaires actuels sont des descendants.
Autres Ă©difices
- Moulin de Kerchuz, restauré en gßte d'étape.
- Moulin de Lostevir, restaurĂ© par le prince Nickou en 2020 en gĂźtes Ă©tapes la premiĂšre crĂȘpe est offerte par la Patronne.
Littérature
- Edmond Sautereau a composé ce poÚme qui évoque les sabotiers du bois du chùteau de Quimerch[122] :
« Il est vrai, pauvres sabotiers,
Qui faites du bois votre ouvrage,
Vous n'avez rien qu'un toit sauvage,
OĂč la nuit vous vous abritiez.
Votre hutte au bord des halliers
Est de gazon et de branchages.
Mais aussi vous avez l'ombrage
Des chĂȘnes et des chĂątaigniers.
Ă vous cet air pur qu'on respire
Dans ce frais et riant empire
Sous les trembles et les bouleaux
Les blancs rayons sous la futaie,
Et bleus, Ă travers les rameaux,
Les coins de ciel dont l'Ćil s'Ă©gaie.»
- Jean-Michel Barrault, dans son roman Port-Eden (2013), évoque la lande et le manoir du marquis de Rays, un des personnages principaux et instigateur d'une expédition de colonisation en Nouvelle-Guinée en 1879[123].
Tableaux
- Camille Bernier :
- L'Ă©tang de Quimerc'h, prĂšs Bannalec ;
- Landes de Bannalec ;
- Une ferme Ă Bannalec (176)[124] ;
- Camille Bernier : Entrée de Kergaladic, bergÚres et vaches.
- Camille Bernier : La vanne de l'Ă©tang de Quimerc'h.
- Camille Bernier : Un chemin prĂšs de Bannalec.
- Camille Bernier : Chevaux prĂšs des chĂątaigniers de Kerlagadic (Ă Bannalec).
- Ămile Dezaunay :
- Jacques Guiaud : Sous-bois en Bretagne : le chemin creux à Bannalec (FinistÚre) (peinture à l'huile, musée des beaux-arts de Caen).
Personnalités liées à la commune
- Vincent de Tinténiac, chevalier, né à Bannalec vers 1764, général chouan mort au chùteau de Coëtlogon en 1795.
- Vincent Vidal (1811-1887), artiste-peintre, vécut certains étés au manoir de Kerlagadic[33] et est inhumé au cimetiÚre de Bannalec.
- Charles Marie Bonaventure du Breil de Rays (nĂ© le Ă Lorient, dĂ©cĂ©dĂ© le au manoir de Coataven en Melgven, qui vĂ©cut au chĂąteau de Quimerc'h en Bannalec), aventurier mĂ©galomane Ă l'origine de la tragĂ©die de Port-Breton (Nouvelle-GuinĂ©e) : Colonie libre de Port-Breton, terres Ă 5 francs lâhectare, fortune rapide et assurĂ©e. Pour tous renseignements sâadresser Ă Monsieur Du Breil de Rays, consul de Bolivie, chĂąteau de Quimercâh en Bannalec, FinistĂšre. Quelque six cents candidats-colons, français, belges, italiens, allemands, rĂ©pondirent Ă cette annonce de 1877 et beaucoup d'entre eux eurent un destin tragique dans ce projet de colonie libre dans une Ăźle inhospitaliĂšre de la Nouvelle-GuinĂ©e[123].
- Camille Bernier (1823-1902), peintre ayant souvent séjourné à Kerlagadic, a peint de nombreuses scÚnes de vie et paysages des environs de Bannalec tels Ferme à Bannalec (1876) ; Sabotiers du bois de Quimerch (1877) ; Bois de Quimerch (musée départemental breton à Quimper) ; L'étang de Quimerc'h (la guerre de) (Musée départemental breton à Quimper) ; La vanne de l'étang de Quimerc'h (Musée d'art et d'histoire de Cholet) ; Un chemin prÚs de Bannalec (Musée des Beaux-Arts de Nantes) ; Anndour-Bannalec (Musée des Beaux-Arts d'Angers), etc..
- Jean Bourhis (1886-1916), un prĂ©curseur du parachutisme et un pionnier de l'aviation, hĂ©ros de la PremiĂšre Guerre mondiale. Le , Jean Bourhis acceptera d'essayer un nouveau modĂšle de parachute mis au point par FrĂ©dĂ©ric Bonnet. C'est un succĂšs mĂȘme s'il finit son saut dans la Seine oĂč le vent l'a malheureusement entraĂźnĂ©. Il dĂ©clarera par la suite aux journalistes : « La descente fut trĂšs douce et je n'ai eu aucune apprĂ©hension. C'est vraiment une sensation agrĂ©able ». Une grande fĂȘte aĂ©rienne fut organisĂ©e Ă Bannalec le en sa mĂ©moire[126] et en juillet 1932, un monument en son honneur fut Ă©rigĂ© Ă Bannalec[127].
- Charles de Quimerc'h, qui fut le chambellan du duc Jehan V de Bretaigne.
- Le PÚre Arthur Hervet y est né en 1938.
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[8].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Saint Balay (â 524), ou Valay ou Balley ou Biabailus, seigneur de Rosmadec en Bretagne, disciple de saint GuĂ©nolĂ©, moine Ă LandĂ©vennec, puis ermite sur la montagne de Penflour, prĂšs de ChĂąteaulin et Ploermellac ; patron de Ploubalay fĂȘtĂ© le , voir Nominis : Saint Balay
- Il s'agit d'une portion de la voie romaine allant de Nantes Ă Gesocribate, via Vorgium (Carhaix).
- François-Hyacinthe de Tinténiac, né le à Quimper, capitaine de la noblesse de Quimper en 1784 puis lieutenant général des armées du roi, émigra à Londres et ses biens furent saisis pendant la Révolution française ; il décéda ruiné en 1794 à Paris
- Hyacinthe de Tinténiac, né le , guidon des chevau-legers de la garde du roi en 1782, décédé le à Paris
- Mathieu Le Toupin, né le à Kerferon en Bannalec.
- Corentin Péron, ùgé de 28 ans. Il s'agit probablement de Corentin Péron, né le à Querrien.
- Jean Helgouarch, né le à Kergoz en Bannalec.
- Guillaume Guyho, né le au bourg de Bannalec, décédé le à Scaër.
- Jean-Pierre Boullé (1753-1816).
- Charles Gabriel du Breil du Rays, né le à Pommerit-le-Vicomte (CÎtes-du-Nord), décédé le à Bannalec, comte de Rays, fils d'Anne JosÚphe de Tinténiac et de Guillaume Bonaventure du Breil du Rays et pÚre de l'aventurier Charles Bonaventure Marie du Breil de Rays.
- Amédée Blondeau (1836-1917), journaliste.
- Jules Vagnair, né le à Douai (Nord), avocat, homme de Lettres, capitaine d'infanterie de réserve.
- Isidore Colas, né le à Bannalec, menuisier, décédé le à Bannalec.
- Yves David, né le à Bannalec, décédé le à Bannalec.
- Thomas Marie Gourhaël, né le à Guiscriff, décédé le à Bannalec.
- Samson Guyho, baptisé le au bourg de Bannalec, décédé le à Bannalec.
- Bertrand Le Boëdec, né le à Scaër, décédé le à Bannalec.
- Adolphe Chardon, né le 7 ventÎse an XI ( à Douarnenez, décédé le au bourg de Bannalec.
- Jean-Marie Sablé, né le 2 messidor an XIII () à Quimperlé, décédé le à Quimperlé.
- Charles Le Dez, né le à Scaër , décédé le au bourg de Bannalec.
- Bertrand Le Bihan, né le à Kerdavid en Scaër, décédé le au Guernic en Bannalec.
- René Le Pustoch, né le à Bannalec, décédé le à Bannalec.
- Louis Guillaume Henry, né le à Querrien, décédé le à Bannalec.
- Jules Hervé, né le à Bannalec, décédé le à Kermaout en Bannalec.
- Louis Marie Guillaume Henry, né le au Moustoir Saint-Cado en Bannalec, décédé le au chùteau de Kerignan en Bannalec.
- Louis Le Bihan, né le au moulin de Bugnet en Bannalec, décédé le à Quimperlé.
- Yves Tanguy, né le à Bannalec, décédé le à Bannalec.
- Alfred Lartigue, né le à Nantes, décédé le à Bannalec.
- Emmanuel Robin, né le à Morlaix, décédé le à Bannalec.
- Lucien Picard, né le au Petit-Quevilly (Seine-Maritime).
- Pierre Boëdec, né le à Bannalec, décédé le à Quimperlé.
- Yvon Le Bris, né en 1940 à Kerros en Bannalec.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Statue en bois polychrome présentant la Vierge Marie et munie d'un dispositif d'ouverture révélant une scÚne religieuse.
- Marie Augustine Prévost, décédé le .
Références
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Voir aussi
Bibliographie
- Bannalec à travers les ùges, Marcel Kervran, Imprimerie régionale, 1986.
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Bannalec
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de l'office du tourisme