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Famille de Robien

Il a existé deux familles de Robien, toutes deux originaire de Bretagne.

de Robien
Image illustrative de l’article Famille de Robien
Armes

Blasonnement D'azur Ă  10 billettes d'argent de mĂŞme 4 3 2 1
Devise « Sans vanité ni faiblesse »
Période XIVe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Drapeau de la Bretagne Bretagne
Fiefs tenus Plessis-Bataille, Plessis-Gauteron, La Villemainguy, Plaintel, Kerambourg, La Motte, Robien, Lanvaux, RĂ©, Treulan, etc.
Demeures Château de Robien
HĂ´tel de Robien
Château de Montgiroux
Château Saint-Antoine
Charges Président à mortier
Ministre
Député de la Somme
Maires d'Amiens, de Cocquerel et de Saint-Germain-d'Anxure
RĂ©compenses civiles Ordre de la LĂ©gion d'honneur
Ordre de Saint-Michel
Ordre des Palmes académiques
Ordre du MĂ©rite maritime
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1787
Autres ANF-1975

La première est éteinte ; l'autre est une famille subsistante de la noblesse française, classée dans la noblesse d'extraction chevaleresque, admise aux honneurs de la cour en 1787 et qui a adhéré à l'ANF en 1975.

Histoire

La première maison de Robien tirait son origine de l'alliance vers 1212 d'Olivier Boscher avec Jeanne d'Avaugour, dame de Robien, dont les descendants prirent le nom, mais sa filiation prouvée remontait à 1377. Sa dernière représentante épousa vers 1566 Jacques Gauteron, vicomte de Plaintel, qui releva le nom et les armes des Robien[1].

La seconde maison de Robien est donc l'ancienne famille Gauteron, une famille d'ancienne chevalerie de Bretagne, qui donna des chevaliers croisés en 1129 et 1249, et remonte sa filiation prouvée à 1389. Christophe Gauteron, chevalier, seigneur de Robien, gentilhomme ordinaire du Roi, fut substitué aux noms et armes de sa mère par lettres-patentes de 1605[1].

Christophe-Paul, "le président"

La famille de Robien s'illustre particulièrement au travers de Christophe-Paul de Robien. Il naît le 4 novembre 1698 au château de Robien (Côtes-d'Armor). Après ses études chez les Jésuites de Rennes et un séjour dans une académie d'exercices parisienne, il obtient sa licence en droit à Nantes en 1718 et devient avocat. Il est reçu conseiller le , puis président à mortier le .

Il est l’auteur de la Description historique, topographique et naturelle de l'ancienne Armorique. Il possédait une importante collection scientifique (son cabinet de curiosités, à l’hôtel de Robien). Celle-ci fut saisie à la Révolution et se trouve maintenant répartie principalement entre le musée des beaux-arts de Rennes, le musée de Bretagne et l'Université de Rennes[2].

Il s'est intéressé à la généalogie, terminant la sienne en 1732, et à l'héraldique, particulièrement avec le projet de rendre visible le rang de sa famille. Si l'ajout de ses armoiries à ses biens comme ses livres ou son tombeau ne lui cause pas de problème, il n'en est pas de même pour les églises dont il se considère seigneur-fondateur. À partir de 1731, des arrêts du conseil d'État s'opposent à ses prétentions et le condamnent à retirer ses armoiries des églises de Pluvigner et de Brech, considérées comme une négation de la supériorité du Roi. S'il paraît s'incliner dans ses réponses aux autorités, il réitère l'opération dans plusieurs chapelles et églises bretonnes. Il ne connaîtra pas la conclusion de ce contentieux : c'est en 1763, sept ans après sa mort, que les prééminences et droits honorifiques des Robien sont reconnus dans les églises de Crach, Landaul, Landévant, Locmariaquer et Pluvigner ainsi que dans douze chapelles[3].

Seigneuries

La famille subsistante du nom de Robien (la deuxième maison de Robien) a possédé les seigneuries du Plessis-Bataille, du Plessis-Gauteron, de La Villemainguy, de Plaintel, de Kerambourg, de La Motte, de Robien, de Lanvaux, du Plessis-Kaër, de Ré, de Treulan, etc[1].

Christophe-Paul de Robien

Cette famille possède aussi l'hôtel de Robien, à Rennes, de 1669 à la Révolution.

Personnalités

La seconde maison de Robien compte notamment:

  • Christophe de Robien (mariĂ© en 1627), chevalier de Saint-Michel, gentilhomme de la Chambre.
  • Paul de Robien (1660-1744), prĂ©sident Ă  mortier au Parlement de Bretagne
  • Thomas de Robien-Kerambourg (1673-1724), prĂ©sident Ă  mortier au parlement de Bretagne
  • Christophe-Paul de Robien (1698-1756), dit le prĂ©sident de Robien, historien, naturaliste et collectionneur d'art, prĂ©sident Ă  mortier au parlement de Bretagne.
  • Paul-Christophe de Robien (1731-1799), prĂ©sident Ă  mortier au parlement de Bretagne.
  • Emmanuel-Paul-Anne-Thibault-Joseph-Marie comte de Robien (1850-Paris, 1921), ancien volontaire de l’Ouest, lieutenant-colonel, commandant du 87e rĂ©giment de Territoriale, officier de la LĂ©gion d’honneur. (faire-part de dĂ©cès en ligne sur le site Avant LaprĂ©e (Archives de LaprĂ©e, Quiestède, Pas-de-Calais))
  • Alain de Robien[4] (1899-1945), croix de guerre 1914-1918, croix de guerre 1939-1945, Chevalier de la lĂ©gion d'honneur, membre des services secrets britanniques, (Special Operations Executive, section F[5]), arrĂŞtĂ© le 6 juillet 1943 pour sa participation au rĂ©seau de rĂ©sistance Prosper/Buckmaster (groupe 55 A[6]), dĂ©portĂ© par l'occupant nazi dans les camps de Buchenwald (Ă  compter du 19 janvier 1944) puis de FlossenbĂĽrg[7] ( Ă  compter du 23 fĂ©vrier 1944). AffectĂ© au kommando K15 de Johanngeorgenstadt[8], il dĂ©cède en dĂ©portation le 3 mars 1945[9].
  • Marie de Robien (1902-1989), nĂ©e de Lardemelle Ă  LunĂ©ville (Lorraine), officier de la LĂ©gion d'honneur, rĂ©sistante, membre du rĂ©seau Buckmaster, emprisonnĂ©e par l'occupant nazi Ă  la prison d'OrlĂ©ans le 6 juillet 1943 avec son Ă©poux (et ses trois fils ainĂ©s qui furent libĂ©rĂ©s le 16 juillet 1943), puis au camp de Royallieu. Membre du convoi des "27 000"[10], dĂ©portĂ©e Ă  RavensbrĂĽck, puis Ă  Holleischen[11] - [12]. Élue après la LibĂ©ration conseillère municipale de Huisseau sur Mauves, et visiteuse de prison Ă  OrlĂ©ans.
  • Vicomte[13] Gilles de Robien (1941) homme politique français de centre droit. Il fut ministre Ă  deux reprises et plusieurs lois portent son nom.
  • Beata de Robien (1951), Comtesse Elie de Robien, femme de lettres.

Armes, titres, honneurs

  • La famille de Robien porte : « D'azur Ă  10 billettes d'argent, 4, 3, 2 et 1 ».
  • La devise des Robien est : « Sans vanitĂ© ni faiblesse ».
  • La famille de Robien a portĂ© plusieurs titres de courtoisie: marquis, comtes et vicomtes de Robien, vicomtes de Plaintel et barons de Lanvaux.
  • Elle a Ă©tĂ© admise aux honneurs de la cour en 1787.

Alliances

La seconde famille de Robien s'est alliée aux familles : du Bois-Adam, Durand, Dollo, Le Cocq, Visdelou, de Lezongar, de Bourgneuf, Le Vicomte, de Cleuz, du Louet de Coetjunval, d'Andigné, Le Gonidec de Traissan, du Plessis d'Argentré (1810), de Sanzillon de Mensignac, de La Motte de Broöns de Vauvert (1887), de Cossé-Brissac, de Crouy-Chanel, de Virieu, de Saint-Pern, de Quatrebarbes, de Heere, de Saint-Martin, de Hercé, de Boutouillic, de Gouyon de Kerambartz, Eon de Caraman, de Lesquen, Vincent, de Gouvello de Kerantré, le Bègue de Germiny, de Coëtnempren de Kersaint (1853), de La Forest d'Armaillé (1882), Denion du Pin (1890), du Pontavice des Renardières (1899), Le Mesre de Pas, Barbara de Labelotterie de Boisséson, de Saussine (1914), de Lardemelle (1924), du Boüays de La Bégassière, de Peyerimhoff de Fontenelle, Léonard de Juvigny (1954), Hoarau de la Source (1965), etc[1].

Notes et références

  1. Raoul de Warren, Grand Armorial de France
  2. Voir : Musée géologique de Rennes.
  3. Ouvrage de Gauthier Aubert, p. 45.
  4. Cité dans le Livre Mémorial des Déportés de France de la F.M.D Tome 1 Page 1390 - Déporté avec son épouse - Mention mort en déportation (JO 27/01/1998)
  5. https://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?table=bp&id=6793192
  6. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM45000660
  7. « Alain De Robien (06/01/1896 Cherbourg) »
  8. https://asso-flossenburg.com/deporte/robien-de-alain/
  9. « Alain de Robien — Wikimanche », sur www.wikimanche.fr (consulté le )
  10. Pierre-Emmanuel Dufayel, Le convoi de déportation comme objet d’étude : l’exemple du transport des « 27 000 », p. 63-73
  11. « Marie, comtesse de Robien », Voix et visages, Bulletin de l'ADIR n°215,‎
  12. « RÉSISTANTE ET DÉPORTÉE, ELLE A VU DANS LES CAMPS « LA PREUVE TANGIBLE DE LA PRÉSENCE DE DIEU » »
  13. Il s'agit d'un titre de courtoisie.

Articles connexes

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