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Famille Barbara de Labelotterie de Boisséson

La famille Barbara de Labelotterie de Boisséson, anciennement Barbaro puis Barbara à partir du XVIIe siècle, est une famille subsistante de la noblesse française originaire du Tarn.

Barbara de Labelotterie de Boisséson
Image illustrative de l’article Famille Barbara de Labelotterie de Boisséson
Armes de la famille.

Blasonnement De gueules à un croissant d'argent au milieu de deux palmes du même liées de sinople ; au chef cousu d'azur chargé d'un croissant accosté de deux étoiles, le tout d'or.
Période XVIIe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Drapeau du Languedoc Languedoc
Fiefs tenus Labelotterie (1695), Boissezon (1714)
Demeures Domaine de Labelotterie
Domaine de Gourjade
Château de Lamotte
Château de Lacquy
Château de Roqueperlic
Château de Montluc
Charges Capitoul de Toulouse, conseiller au parlement de Toulouse, subdélégué de l'intendant du Languedoc, ambassadeur de France, membre du Conseil constitutionnel
Fonctions militaires Chevau-léger de la garde du roi, maréchal de camp, général, officiers
RĂ©compenses civiles Ordre national de la LĂ©gion d'honneur
RĂ©compenses militaires Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Preuves de noblesse
Autres Capitoul de Toulouse 1703

Elle compte parmi ses membres des avocats, des magistrats, des officiers, un capitoul de Toulouse, des subdélégués de l'Intendant du Languedoc, deux généraux de l'armée russe dont l'un ancien maréchal de camp français, un ambassadeur de France, une dame d'honneur de la reine à la cour de Bavière, un membre du Conseil constitutionnel français.

Histoire

Les origines

La famille Barbara est originaire du village de Verdalle dans le Languedoc[1]. Ce village se situe au sud de Castres en direction de Revel, à mi-chemin entre ces deux cités. En 2017 il comptait à peu près mille habitants.

Le village est situé en Lauragais au pied de la montagne Noire.

Au XVIIe siècle, Antoine Barbaro est un bourgeois de Verdalle.

  • L'Ă©glise de Verdalle
    L'Ă©glise de Verdalle
  • Situation gĂ©ographique de Verdalle
    Situation géographique de Verdalle

Une famille de la noblesse française au XVIIIe siècle

Mathieu Barbara, l'un des fils d'Antoine Barbaro, occupe différentes fonctions dans la ville de Castres[1]. En 1703 il est anobli par la charge de capitoul de Toulouse qu'il a exercé cette année-là[1] - [2].

Depuis les dernières années du XVIIe siècle Joseph Barbara, fils de Mathieu, et subdélégué de l'intendant du Languedoc pour Castres, avait ajouté à son nom celui d'un domaine Labelotterie dont il avait hérité par son mariage en 1695, puis en 1714 celui d'une seigneurie Boisséson dont il vient d'acheter une partie[1]. Le fils de Joseph Barbara, Mathieu (II) Barbara de Labelotterie, sera également subdélégué de l'intendant du Languedoc pour Castres[1].

  • La ville de Castres, maisons au bord de l'AgoĂ»t
    La ville de Castres, maisons au bord de l'Agoût

Paul-Mathieu Barbara de Labelotterie de Boisséson, fils de Mathieu Barbara de Labelotterie, est admis en 1759 dans les chevau-légers de la garde du roi. En 1781 il épouse Marie Bécu, cousine de Madame du Barry. En 1784 il est colonel en second de Condé-dragons. En 1791 il est élevé au grade de maréchal de camp.

L'Ă©migration

Durant la Révolution française Paul-Mathieu Barbara de Labelotterie de Boisséson, sa femme, et leurs deux enfants, s'exilent en Russie. Leur fils, Hercule, y est général dans l'armée du Tsar, et leur fille, Euphrasie, part en Bavière où elle entre au service de la reine[3].

Le retour en France de ceux partis

Le fils d'Hercule, Constantin, revient sur les terres de ses ancêtres au milieu du XIXe siècle où il épouse une demoiselle de Pins et il est l'ancêtre de tous les Boisséson actuels. Quelques générations plus tard, Robert Barbara de Labelotterie de Boisséson est ambassadeur de France, et sa fille, Jacqueline, est membre du Conseil constitutionnel de 2013 à 2019.

La famille Barbara de Labelotterie de Boisséson est membre de l'Association d'entraide de la noblesse française depuis 1952[4].

Généalogie simplifiée

La généalogie débute avec[1] :

  • Monsieur maĂ®tre Antoine Barbaro, marchand, bourgeois, juge royal de Villelongue, il Ă©pouse Ă  Arfons en 1636 Anne Picarel, dont :
  • Mathieu Barbara (Verdalle 1644 - Castres 1719), avocat, juge criminel de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Castres. Il Ă©pouse Ă  Castres en 1668 Marguerite Fournials, fille d'Isaac Fournials, receveur des dĂ©cimes du diocèse de Castres, et de Catherine de Robert, d'une famille de gentilshommes verriers. Il est anobli par la charge de capitoul de Toulouse en 1703. Dont :
  • Joseph Barbara (Castres 1671-1741), officier[1], avocat de la cour ordinaire de Castres (vers 1703)[5]. Il Ă©pouse Ă  Castres en 1695 Marie d'Arrazat, fille d'AndrĂ©-François d'Arrazat, sieur de Labelotterie, et de Marie de Villeneuve. Il est nommĂ© subdĂ©lĂ©guĂ© de l'Intendant du Languedoc Ă  Castres, il achète en 1714 la seigneurie de Boissezon (BoissĂ©son). Ils ont parmi leurs enfants :
  • Mathieu (II) Barbara de Labelotterie (Castres 1698 - Castres 1766), seigneur de BoissĂ©son, subdĂ©lĂ©guĂ© de l'Intendant du Languedoc Ă  Castres, oĂą il Ă©pouse en 1723 Françoise de Rigaud, fille de Jacques de Rigaud (1678-1743) (fils de Paul, bourgeois de Castres), conseiller du roi et receveur des tailles au diocèse de Castres, et de Jeanne de Guilhem de Clermont du Bosc. Ils ont parmi leurs enfants :
    • Rose Barbara de Labelotterie (1724-1794), mariĂ©e Ă  Castres en 1744 avec son cousin germain Jean-Augustin de Suc de Saint-Afrique, fils d'Achille-Augustin de Suc de Saint-Afrique et de Marie Barbara de Labelotterie
    • Charles Joseph Barbara de Labelotterie (1726-1802), conseiller au parlement de Toulouse en 1752, il Ă©pouse Ă  Toulouse en 1763 Rose de Marfain, fille de Joseph de Marfain, commissaire du roi pour les impositions dans le pays de Foix, et de DorothĂ©e de Bergeron. Ils ont deux fils, dont :
      • Joseph HonorĂ© Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (Castres 1777 - Castres 1856), maire de Castres. Il Ă©pouse Ă  Toulouse en 1805 Antoinette de Chalvet de Rochemonteix (1778-1849), fille d'AndrĂ© de Chalvet, marquis de Rochemonteix, sĂ©nĂ©chal de Toulouse, et de Madeleine de Montserrat. Sans descendance.
    • Louise-Charlotte Barbara de Labelotterie (1731-1788) mariĂ©e en 1754 avec Pierre-Joseph de Bourdoncle de Saint-Salvy (1720-1803), fils de Paul de Bourdoncle de Saint-Salvy[6], et de ThĂ©rèse de Bermond de LaussariĂ©
    • Paul-Mathieu Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (1736-1798), qui suit
    • Marguerite-Charlotte Barbara de Labelotterie mariĂ©e Ă  Castres en 1761 avec Maurice de PĂ©lissier, mousquetaire gris, fils d'Abel de PĂ©lissier (1685-1761), chevalier de Saint-Louis, et d'Isabeau Rousset
  • Paul-Mathieu Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (Castres 1736 - Schwinsky 1798), dit « marquis de BoissĂ©son », marĂ©chal de camp en 1791, Ă©migre en Russie oĂą il meurt. Il avait Ă©pousĂ© Ă  Louveciennes en 1781 Marie BĂ©cu (1762-1855), cousine de Madame du Barry, fille de Jean-Nicolas BĂ©cu (1705-1766) et de Marie Delaunay, qui lui a donnĂ© pour enfants :
    • Hercule Joseph Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (1784-1822), qui suit
    • Euphrasie Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (1786-1879), elle Ă©pouse le gĂ©nĂ©ral baron de Pillement, elle est grande-maĂ®tresse de la reine Ă  la cour de Bavière
  • Hercule Joseph Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (Louveciennes 1784 - Alexandrowska 1822), gĂ©nĂ©ral au service de la Russie. Il Ă©pouse en 1810 Ă  Saint-PĂ©tersbourg Marie-Élisabeth-Blanche Brun de Sainte-Catherine, fille de Jacques Brun de Sainte-Catherine[7], directeur des chantiers navals de l'AmirautĂ© de Saint Petersbourg, et de Caroline Chauvin. Ils ont eu plusieurs enfants, dont :
  • Constantin Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (Odessa 1820-1873), qui Ă©pouse en 1850 Marie de Pins (1828-1896), fille de GĂ©rard de Pins et de Mathilde de Riquet de Caraman

Personnalités

  • Mathieu Barbara, capitoul de Toulouse en 1703
  • Paul-Mathieu Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (Castres 1736 - Schwininsky 1798), chevalier de Saint-Louis en 1778, marĂ©chal de camp en 1791, le premier Ă  se dire « marquis de BoissĂ©son »[1]. Il a commencĂ© sa carrière militaire comme volontaire en 1747 Ă  l’âge de 11 ans dans le rĂ©giment de Septimanie. Après sa dissolution, il entre dans le corps des chevau-lĂ©gers de la garde du roi[1] Ă  Versailles et Paris en 1759 puis entre en 1761 dans le rĂ©giment de son cousin Pierre Joseph comte de Toulouse-Lautrec, le « Toulouse-Lautrec cavalerie ». En 1762 il participe en Allemagne aux campagnes de la Guerre de sept ans. En 1763 le « Toulouse-Lautrec Cavalerie » est incorporĂ© au rĂ©giment de CondĂ©-Cavalerie. Ce rĂ©giment dont le nom deviendra « CondĂ©-dragons » appartenait Ă  Louis de Bourbon, prince de CondĂ©. Paul-Matthieu Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son est nommĂ© aide-major le puis major en 1772 et colonel brevetĂ© en 1780. Il devient colonel en second de CondĂ©-dragons en 1784. Un dĂ©tachement de son rĂ©giment dont il est major, participe Ă  l'expĂ©dition française de la guerre d'indĂ©pendance amĂ©ricaine et est prĂ©sent Ă  la bataille de Savannah en 1779[8]. En 1789, le rĂ©giment de CondĂ©-dragons est en garnison Ă  Metz, capitale de la province des ÉvĂŞchĂ©s dont le gouverneur est le duc de Broglie et le gouverneur en second le marquis de BouillĂ©. Le rĂ©giment participe Ă  la rĂ©pression de la rĂ©bellion de la garnison de Nancy et un dĂ©tachement est envoyĂ© en Ă  Varennes pour tenter de dĂ©livrer la famille Royale qui vient de quitter la ville[9]. Paul-Matthieu Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son est nommĂ© marĂ©chal de camp au printemps 1791 et rejoint fin 1791 ou dĂ©but 1792 le prince de CondĂ© Ă  Worms. Il participe dans l'armĂ©e de CondĂ© aux campagnes de 1792 Ă  1795. En 1796 il commande la 1re brigade de cavalerie sur les bords du Rhin contre les assauts de l'armĂ©e du gĂ©nĂ©ral Moreau. Cette brigade comprend les rĂ©giments Dragons-Cavalerie, Clermont-Tonnerre et Fargues. Le il est confirmĂ© dans son grade de marĂ©chal de camp par ordonnance de Louis XVIII[10]. En 1798, l'armĂ©e du prince de CondĂ© passe au service de la Russie. Paul-Matthieu Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son meurt le 31 avril 1798 Ă  Schwininsky, district de Wlodimierz dans la province de Wolhinie. Il Ă©tait gĂ©nĂ©ral major au service de la Russie[11]. Il a Ă©pousĂ© au château de Louveciennes en 1781 Marie-Joseph BĂ©cu dite « Marie-Joseph BĂ©cu de Cantigny », surnommĂ©e « Betzi », âgĂ©e de 19 ans (nĂ©e le Ă  Versailles, fille de Jean-Nicolas BĂ©cu (1705-1766), valet de chambre de la duchesse de Boufflers, dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Munich (Bavière) en 1855), cousine germaine et lĂ©gataire universelle de la comtesse du Barry (1743-1793).
  • Hercule Joseph Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (Louveciennes 1784 - Alexandrovka 1822), chevalier de Saint-Louis en 1815, gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e russe. Il Ă©tait dĂ©corĂ© des croix de Saint Wladimir 3e classe, Sainte Anne 2e classe avec diamants, de Saint Georges 4e classe, de la croix militaire de Maximilien Joseph de Bavière et de la croix de l'ordre militaire de Prusse. Il est baptisĂ© le au château de Louveciennes avec pour parrain Louis Hercule TimolĂ©on de CossĂ©, duc de Brissac, et pour marraine la comtesse du Barry. Il suit ses parents en Ă©migration en 1791 et sert dans l'armĂ©e de CondĂ© comme chasseur noble Ă  l'âge de treize ans en 1797. En , sur recommandation du prince de CondĂ©, il est admis dans le corps des cadets de Saint-PĂ©tersbourg par l'empereur Paul Ier. AffectĂ© dans un premier temps au rĂ©giment d'infanterie russe de Velikoloutsk, il entre dans le corps des cadets en 1800 avec le grade de sous-lieutenant. Il en sort lieutenant en 1805, participe aux combats de la 3e coalition dans le rĂ©giment des hussards de Bauer. En 1807, il est affectĂ© Ă  un rĂ©giment de Lanciers de la Garde ImpĂ©riale, dont il est capitaine commandant en 1812. Il participe Ă  la campagne de Russie, Ă  la bataille de Borodino (la Moskova), puis Ă  la campagne d'Allemagne en 1813. Le il est promu colonel de son rĂ©giment sur le champ de bataille de Kulm en Bohème par l'empereur Alexandre Ier. BlessĂ© Ă  la bataille de Leipzig le , il prend part Ă  la campagne de 1814 et entre dans Paris en . Il campe avec son rĂ©giment sur le champ de Mars. En 1816, il est reçu chevalier de Saint-Louis Ă  Chantilly par le prince de CondĂ©. En 1818 il prend le commandement du rĂ©giment des lanciers du Bug dans le Sud de la Russie et est nommĂ© gĂ©nĂ©ral en 1820. Il meurt Ă  38 ans en 1822 Ă  Alexandrovka. Il avait Ă©pousĂ© en 1810 Marie Brun de Sainte-Catherine, fille de Jacques Balthazar Brun de Sainte-Catherine, directeur des chantiers navals de l'AmirautĂ© Ă  Saint-PĂ©tersbourg. Son nom figure trois fois sur les plaques commĂ©morative de la CathĂ©drale du Christ-Sauveur de Moscou.
  • Euphrasie Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son, Ă©pouse du gĂ©nĂ©ral-baron de Pillement, nĂ©e le au château de Louveciennes. Après la mort de son père le 31 avril 1798, elle est admise, sur demande du prince de CondĂ© Ă  l'impĂ©ratrice FĂ©odorovna, Ă  l'institut des demoiselles nobles de Smolny (Saint Petersbourg) et son Ă©ducation est prise en charge directement par le cabinet de l'empereur. Elle retourne Ă  Munich auprès de sa mère en 1809. Elle est l'objet Ă  Munich de la passion amoureuse mais restĂ©e platonique, du poète lyrique allemand August von Platen qui lui dĂ©dicacera des poèmes. Ă€ l'occasion de grandes marches en montagne, elle devient la confidente de la jeune Princesse Marie de Hohenzollern qui Ă©pouse le futur Roi de Bavière, Maximilien II Joseph en 1842, et l'amène Ă  se convertir Ă  la religion catholique. En 1844 elle devient grande-maĂ®tresse de la cour de la reine de Bavière, poste qu'elle occupe jusqu'en 1866. Elle meurt Ă  Munich en 1879 oĂą elle est inhumĂ©e avec sa mère et sa belle-sĹ“ur.
  • Robert Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (1905-1993), ministre plĂ©nipotentiaire dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la rĂ©sidence gĂ©nĂ©rale de France en Tunisie, consul gĂ©nĂ©ral de France Ă  Tanger[12], ambassadeur de France au Chili, au Liban et en Espagne.
  • Jacqueline Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son, Ă©pouse de Guillenschmidt, IEP de Paris (1965), avocate au Barreau de Paris (1972-1982), magistrate, conseillère d'État (1995-2009), membre du Conseil constitutionnel français de 2004 Ă  2013, membre du Conseil supĂ©rieur de la magistrature en tant que personnalitĂ© extĂ©rieure (2015-2016), officier de la LĂ©gion d'honneur.
  • Paul Barbara de Labelotterie de BoissĂ©son (1852-1923), dit « marquis de BoissĂ©son », vice-prĂ©sident de l'Association d'entraide de la noblesse française[13]

Possessions, demeures & châteaux

(liste non exhaustive)

  • Labelotterie, domaine dans les environs de Castres, apportĂ© par mariage par Marie d'Arrazat Ă©pouse en 1695 de Joseph Barbara, demeurant Ă  Castres ; cette propriĂ©tĂ© a Ă©tĂ© conservĂ© dans la famille jusqu'Ă  la fin du XXe siècle. Entre 1701 et 1703, maĂ®tre Joseph Barbara, sieur de Labelotterie est reçu comme avocat de la Cour ordinaire de Castres[14], il deviendra subdĂ©lĂ©guĂ© de l'Intendant.
  • Boissezon, ancien fief dont une partie a Ă©tĂ© achetĂ©e en 1714 par ce mĂŞme Joseph Barbara Ă  la marquise de Saint-Chamond, qui venait d'en hĂ©riter de Louis de Cardaillac. Il a existĂ© au XIIIe siècle une famille de Boissezon, mais qui s'installa au château de Lombers oĂą elle Ă©tait possessionnĂ©e. Pendant les guerres de religion, le château de Boissezon dit d'Augmontel, est occupĂ©, puis repris et rasĂ© le par le vicomte de Paulin. Ce château de Boissezon dit d'Augmentel, dont on pense qu'il se trouvait près de l'Ă©glise, ne doit pas ĂŞtre confondu avec l'ancien château fort de BoissĂ©son Ă  Murat-sur-Vèbre dont il reste un donjon sur un site escarpĂ© de Mataviel. Ce dernier appartenait depuis le XVIe siècle Ă  la branche cadette de la famille de Peyrusse, puis Ă  la famille de Genibrouse par le mariage en 1575 d'Aldonze de Peyrusse, fille d'Antoine, gouverneur en 1568 pour le roi de la ville et du diocèse de Castres, et de SĂ©guine de Foix, avec Guillaume de GĂ©nibrouse. Ensuite en partie aux ThĂ©zan d'Olargues[15]. En 1737, les habitants syndiquĂ©s du massage de Sarmage, Lapeiraque, Lerecord, Flourens, Bayours, et Planquettes, au consulat de Boissezon, engagent une procĂ©dure contre Joseph Barbara de Labelotterie, seigneur dudit Boissezon, en reconnaissance de leurs droits sur les vacants[16]. En 1738, il restitue le bois du Four Ă  BoissĂ©son, aux habitants. Affaires criminelles. Quatre dĂ©clarations de grossesse ; l'une des dĂ©clarantes obtient contre Mathieu de Barbara, seigneur de Boissezon, une sentence qui le condamne Ă  1 500 livres de dommages et intĂ©rĂŞts et Ă  se charger de l'enfant[17]. Il existait Ă  Boissezon un consulat et une justice seigneuriale infĂ©rieure avec un juge, sous appel du bailliage de Castres, qui a subsistĂ© jusqu'en 1789[16].
  • Domaine de Gourjade (maison de maĂ®tre essentiellement du XIXe siècle et parc), sis Ă  Castres (Tarn), appartient Ă  la ville de Castres depuis 1977[18]
  • Château de Roqueperlic, sis Ă  Noailhac (Tarn), vendu en 2000
  • Château de Lacquy, domaine viticole producteur d'armagnac (Landes), entrĂ© dans la famille par mariage en 1883
  • Château de la Motte, sis Ă  Bardigues (Tarn-et-Garonne), entrĂ© dans la famille par mariage en 1922
  • Château de Montluc, sis Ă  Estillac (Lot-et-Garonne), entrĂ© dans la famille par mariage au XIXe siècle ou au XXe siècle
  • Le château de Labelotterie
    Le château de Labelotterie
  • Le domaine de Gourjade
    Le domaine de Gourjade
  • Le château d'Estillac
    Le château d'Estillac
  • Le château de la Motte
    Le château de la Motte

Armes, titres

« De gueules Ă  un croissant d'argent au milieu de deux palmes du mĂŞme liĂ©es de sinople ; au chef cousu d'azur chargĂ© d'un croissant accostĂ© de deux Ă©toiles, le tout d'or Â»[1] - [19] - [20]

Couronne : marquis – Support : deux lions[1].

La famille Barbara de Labelotterie de Boisséson porte des titres non authentiques de baron, vicomte, comte, marquis[1] - [2]. La terre de Boissezon, dite d'Augmentel, dont la famille Barbara de Labelotterie avait acheté la seigneurie n'a pas été érigée en marquisat[21].

Alliances

Les principales alliances de la famille Barbara de Labelotterie de Boisséson sont[1] : Picarel (1630), Fournials (1668), d'Arrazat (1695), de Suc de Saint-Afrique (1718 et 1744), de Cardaillac de Saint-Martin[22] (1721), de Rigaud (1723), de Bourdoncle de Saint-Salvy (1754), de Marfain (1763), Bécu (1781), de Chalvet de Rochemonteix (1805)[23], Brun de Sainte-Catherine (1810), de Pins (1850), de Gauléjac[24], de Lonjon (1883), de Saint-Félix de Maurémont (1884), de Falentin de Saintenac[25] (1903), Niel (1907), Pasquet du Bousquet de Laurière, de Greling, de Choiseul-Praslin, Guyon de Villeneuve, Aymé de La Chevrelière, de Robien, etc.

Postérité

Notes et références

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles française anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 2, pages 282 à 283 Barbara de Labelotterie de Boisséson
  2. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 35.
  3. Arlette Homs, Euphrasie de Boisséson (1786-1879), une jeune fille noble émigrée en Russie, Louveciennes, Saint-Petersbourg, Munich, Toulouse, 2002.
  4. Annuaire de l'ANF, Abédia, Aurillac 2017, p.25
  5. Plumitif d'audience de la cour ordinaire. Affaires civiles. 1701-1704. Inventaire des archives du Tarn, cote B 74.
  6. Cette famille appartient Ă  la bourgeoisie du pays castrais.
  7. Cette famille Brun appartient Ă  la bourgeoisie toulonnaise.
  8. Archives militaires Vincennes dossier 3581, 1er série pour la carrière militaire de Paul Matthieu Barbara de Labelotterie de Boisséson
  9. Archives Nationales dossier 03-2561 cote 4, p. 70 n°28 pour sa participation à l'affaire de Nancy.
  10. Archives Nationales dossier 03-2561 dossier 5 registre 3 bis pour la partie de sa carrière en émigration ainsi que Archives du musée Condé de Chantilly série Z.
  11. "Les Barbara de Labelotterie de Boisséson de la fin du XVIIIe siècle à celle du XIXe siècle" par Constantin de Boisséson à partir de correspondances inédites (Espic-Toulouse 1973). "Les Corps de Troupe de l'émigration Française" du Vicomte de Grouvel.
  12. Pierre Boyer de Latour, Vérités sur l’Afrique du Nord, éd. Librairie Plon, Paris, 1956, p. 73
  13. Conseil de l'Association d'entraide de la Noblesse Française (ANF).
  14. Plumitif d'audience de la cour ordinaire. Affaires civiles. Inventaire des archives du Tarn, cote B 74.
  15. Inventaire des archives du Tarn, cote B 849.
  16. Inventaire des archives du Tarn, cote B 60.
  17. Inventaire des archives du Tarn, cote B 1027.
  18. Tourisme dans le Tarn, patrimoine culturel, parc de Gourjade.
  19. H. Jougla de Morenas, Grand armorial de France, t. I, , p. 348
  20. G. Chaix d'Est-Ange a possiblement commis une erreur en ne précisant pas la couleur des palmes différente de celle du lien de sinople, si l'on considère la règle héraldique de contrariété des couleurs, règle déjà enfreinte, dans une moindre mesure, par le chef cousu d'azur.
  21. En revanche, le fief voisin de Boissezon à Murat-sur-Vèbre, a été érigé en comté puis en marquisat de Boissezon au milieu du XVIIe siècle pour la famille de Génibrouse qui en a porté le titre de marquis pendant cinq générations jusqu'à la Révolution. Ainsi, on trouve Jacques de Génibrouse, marquis de Saint-Amans, vicomte en 1672, marquis en 1705 de Boissézeon, puis son petit-fils Jacques de Génibrouse, marquis de Boisséson, de Murat et de Lédergues en 1765 (Inventaire des archives du Tarn, cote B 1018). Il a eu un fils Gabriel-Maurice, comte de Boisseson, marié en 1764 avec Marie-Thérèse de Roquefeuil qui lui a donné au moins un fils, le marquis Joseph de Génibrouse, marié en 1790 à Toulouse avec Jeanne de Pages de Banières, sans descendance connue. Il habitait au château de Lasalle à Tels (81). Son héritier fut son cousin germain Louis-Marie de Génibrouse (né en 1769, mort après 1820 à Montauban), garde du corps dans la compagnie écossaise en 1786, puis émigré à Coblentz où il fit les campagnes de 1792 à l’Armée des Princes et de 1793 à 1796 à l’Armée de Condé. De son mariage en 1802 avec Marie-Anne de Ségla, l'héritier du titre de marquis de Boisséson a eu au moins huit enfants, dont quatre garçons mariés.
  22. Louise (Castres 1705), fille de Joseph et de Marie d'Arazzat x 1721 Alexandre de Cardaillac, issue de Maffre, bâtard de Pierre de Cardaillac + 1521
  23. Chalvet de Rochemonteix (de).
  24. Gauléjac (de).
  25. Falentin de Saintenac (de).

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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