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SĂ©vignac

Sévignac [seviɲak] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

SĂ©vignac
SĂ©vignac
Le château du XVIIIe siècle de Limoëlan.
Blason de SĂ©vignac
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement CĂ´tes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Lamballe Terre et Mer
Maire
Mandat
Yvon Berhault
2020-2026
Code postal 22250
Code commune 22337
DĂ©mographie
Gentilé Sévignacais, Sévignacaises
Population
municipale
1 116 hab. (2020 en augmentation de 0,18 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 26 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 20′ 01″ nord, 2° 20′ 14″ ouest
Altitude 60 m
Min. 30 m
Max. 152 m
Superficie 43,25 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Broons
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Liens
Site web Site officiel de la commune de SĂ©vignac

    GĂ©ographie

    Sévignac est limitée au Nord par Dolo et Jugon (l'ensemble formant aujourd'hui Jugon-les-Lacs, commune nouvelle) et Mégrit, à l'Est par Trémeur et Broons, au Sud et au Sud-Est par Rouillac, Eréac, Lanrelas, Plumaugat, et à l'Ouest par Plénée-Jugon. Cette localité est d'une superficie de 4.325 hectares ; le point culminant est de 152 mètres. La Rieulle borde la commune de Sévignac en sa partie Ouest et sert de limite entre Sévignac et Plénée-Jugon. La Rosaie s'écoule tout près du bourg, et arrose l'ancien moulin de Cachegrain. Quant à la Rosette elle délimite Sévignac de Broons et de Trémeur en sa partie Est. On découvre dans le sous sol du schiste talqueux et du quartzite (carrière de Guitternel). Bois des Touchelles, de la Brulette, des Aunas et de la Cranne.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Seminiaca en 869, et Sevinar en 1218[1].

    Sévignac dérive manifestement d'un toponyme qui doit être regardé comme une dédicace à un certain Sabinius[2].

    La commune est connue sous le nom de S'vigna en langue gallèse. Les habitants des localités voisines surnommaient les habitants de Sévignac les pataus -prononcer pata(ou), ce qui désigne en gallo des gens maladroits.

    En 1944, Théophile Jeusset crée un nom en breton pour la localité : Sevinieg[3]. Cette forme est reprise par l'Office public de la langue bretonne pour désigner la commune[4].

    Histoire

    Préhistoire

    Le territoire de la commune est occupé dès le Néolithique, il y a environ 6.000 ans, comme en témoigne la mise au jour d'une sépulture mise à jour vers 1898 en un point culminant qui pourrait être identifié comme étant situé au sommet de la côte de Guitternel ; du reste les landes de Guitternel ont livré au cours des années soixante-dix, ce qui semblait être les vestiges d'une allée couverte, mais le monument a aussitôt été détruit par l'exploitant de la carrière, craignant que des fouilles archéologiques ne viennent importuner ses carriers.

    PĂ©riode Gallo-romaine

    Comme l'indique sa construction toponymique, le territoire de Sévignac était vraisemblablement un ancien fundus (exploitation agricole) gallo-romain[5]. Dans la contrée environnante, ces anciens domaines étaient concentrés entre la Rance et l'Arguenon. Des gisements de tegulae ou tuiles à crochet ont été découverts aux villages du Printel et de Brondineuf. Ces vestiges révèlent la présence d'habitats disparus remontant à la période gallo-romaine.

    Haut Moyen Ă‚ge

    Au cours du haut Moyen Âge, la paroisse primitive bretonne de Sévignac relevait de l'évêché d'Alet, et comprenait très certainement les localités actuelles de Rouillac, Trémeur, et une très petite partie sud de Dolo bordée par la rivière Rosaie. Sévignac est mentionné sous la forme de Seminiaca Plebs dans une charte du cartulaire de Redon en date du 29 septembre de l'an 869[6]. Cette charte concerne une donation faite par Roiantdreth, une noble dame exerçant la charge de machtiern depuis la mort de son époux. À la mort de son fils Ewen, Roiantdreth adopte et déclare comme héritier le roi Salomon de Bretagne. Une croix monolithique visible au hameau de Pengave est un témoin de cette lointaine époque.

    Période médiévale

    Lors de la période féodale, un certain nombre de familles aristocratiques disposaient de fiefs dans les paroisses. Ces domaines résultaient des attributions dont ces chevaliers avaient été récompensés en échange de services rendus à la couronne ducale. En la paroisse de Sévignac, maintes maisons honorables disposaient de fiefs, la famille Gouyon était l'une d'entre elles. Au cours de l'an 1211, il est mention d'Étienne Goyon, celui-ci accorda à l'abbaye cistercienne de Boquen, sa dîme de Sévignac ; laquelle donation se fit avec le consentement de son épouse Lucie de Matignon, ainsi que celui de ses fils Alain, Etienne et Jean, pour le salut de l'âme de leurs défunts fils Guégon et Geoffroy. Un deuxième fief était La Bouillière à Sévignac, il était détenu par Guillaume du Chastelier de Eréac. Le troisième domaine appartenait à la très puissante Maison de Dinan. Il était situé entre Pengly et Pengave, ce lieu est devenu la Grange aux Moines, un second endroit est nommé à présent les Granges. Quant à la chapelle de saint Cado, elle est mentionnée dans une charte datée de 1274 sous la forme de capellam Sancti Kadroci. Au cours de cette période, des défrichements furent entrepris à travers la campagne de Sévignac, et à flanc de coteau des vignes furent plantées comme sur le site de Rochereuil. En août 1475 les commissaires, Henry de Queslen, auditeur à la Cour des comptes et Bertrand du Val maître des requêtes, mentionnent pour la paroisse le chiffre de 282 sujets contributifs ; 33 pauvres et 6 francs-archers.

    Biographie : Anciens Évêchés de Bretagne, histoire et patrimoine : J. Geslin de Bourgogne et A. de Barthélémy.

    Ancien RĂ©gime

    La paroisse de Sévignac nous est ainsi décrite par l'ingénieur géographique Jean Ogée 1728-1789, auteur de l'ouvrage Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne publié en 4 volumes, à Nantes, de 1778 à 1780. Sévignac est situé à 8 lieues de Saint-Malo son évêché ; à 11 lieues et demie de Rennes ; à 4 lieues et demie de Lamballe ; sa subdélégation ; cette paroisse ressort à Dinan et est dépendante du doyenné de Plumaudan. Cette paroisse renferme 2.500 communiants, la cure est à l'alternative et son territoire renferme des terres bien cultivées, des prairies et des landes, et beaucoup d'arbres fruitiers. On y connaissait des maisons nobles à Limoëlan, la Ville-es-Blancs, la Rivière, la Guénochais, les Salles, Saint-André, Brondineuf, la Touche-Anisan, le Margaro et Bougueneuf au quartier de Rouillac, Pembro, Millia, le Bignon, la Chapelle, la Ville-Billi, le Chaucheix, la Ville-Neuve, Quenna, le Plessix Gautron, la Ville Léart, Couevenneuc, Pengave...

    Dans les actes anciens on Ă©voque la Grand-Rue, au bourg de SĂ©vignac, probablement s'agit-il de la rue du Manoir, mais aussi la Place Saint Eloi, qui empruntait son nom au cimetière entourant alors l'ancienne Ă©glise, la Cohue. Un auditoire de justice se dressait Ă  l'emplacement du parking proche de la Place Pierre Henry, un acte datĂ© de 1769 nous dĂ©crit le lieu « Autre corps de logis avis du prĂ©cĂ©dent, couvert d’ardoises, consistant dans une Ă©curie, chambre au dessus servant d’auditoire de la juridiction de Beaumanoir-LimoĂ«lan...»

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms des 153 soldats morts pour la Patrie[7] :

    • 141 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 10 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
    • 1 est mort durant la Guerre d'AlgĂ©rie.
    • 1 est mort durant la Guerre d'Indochine.

    Politique et administration

    Intercommunalité

    Faisant partie de la Communauté de communes du Pays de Du Guesclin jusqu'au , Sévignac est rattaché depuis le à la Communauté de communes de Lamballe Terre et Mer

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 Maurice Després
    mars 2001 En cours Yvon Berhault PS Ingénieur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9].

    En 2020, la commune comptait 1 116 habitants[Note 1], en augmentation de 0,18 % par rapport Ă  2014 (CĂ´tes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3752 4732 4622 5042 6342 8162 7432 8942 715
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 5972 5802 8052 9483 0673 1293 0142 8592 838
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 8472 8892 7772 4252 3232 1982 1732 0121 806
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    1 7321 5071 3071 1771 0751 0421 1061 1151 114
    2015 2020 - - - - - - -
    1 0991 116-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee Ă  partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château disparu de la Rivière Moussaye Ă©tait amĂ©nagĂ© en un lieu cernĂ© de douves, proche du hameau de Saint-Trillac, un temps abandonnĂ© avant les guerres de la Ligue au profit de la Moussaye en PlĂ©nĂ©e-Jugon, l'endroit Ă©tait habitĂ© par le dernier possesseur connu sous l'ancien rĂ©gime, Ă  savoir le sieur Jacques Joseph de La Motte, dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Broons, Ă  l’âge de 59 ans en 1789. La plupart des maisons anciennes de ce village furent construites semble-t-il avec les restes de cette dĂ©fense disparue. Un buste fĂ©minin datant de l'Ă©poque de la Renaissance a Ă©tĂ© retrouvĂ© dans le jardin d'une ancienne ferme ; ici et lĂ  le visiteur peut observer une porte plein-cintre, une cheminĂ©e en provenance du pays des faluns, un cadran solaire et autres Ă©lĂ©ments intĂ©ressants. L'ancien cimetière fut reconverti en jardin, quant au vivier mentionnĂ© sur le cadastre napolĂ©onien, il n'est plus aujourd'hui qu'un vague souvenir. Le lieu fut possĂ©dĂ© par les familles de la Moussaye, Gouyon de la Moussaye, Franquetot du Coigny et de la Motte.
    • Les châteaux de LimoĂ«lan. Le plus ancien château, est constituĂ© d'une maison forte Ă  laquelle un pont levis donnait accès, l'ensemble est entourĂ© de douves et date en partie des XVe et XVIIe siècle il est dĂ©signĂ© la Basse-Cour de LimoĂ«lan, la Malouinière qui lui fait face date de 1779, elle a Ă©tĂ© construite avec du matĂ©riau provenant de l'ancien château. AmĂ©nagĂ©e sur le site de LimoĂ«lan, l'ancienne seigneurie dite de Beaumanoir-LimoĂ«lan fut possĂ©dĂ©e dès la fin du XIIIe siècle par la famille de Rousselot de LimoĂ«lan. Cette famille Rouxelot disposait pour armoiries "d'argent Ă  trois haches de sable", qui sont devenues les armoiries de SĂ©vignac. Cette famille comprenait au sein de ses membres : Eon Rouxelot, vivant vers 1270 ; Guillaume Rouxelot qui fut l'un des exĂ©cuteurs testamentaires de Roland III de Dinan en 1304 ; Raoul Rouxelot qui devint Ă©vĂŞque de Saint-Malo en 1310 ; Jehan Rouxelot qui prit part au Combat des Trente lors de la guerre de Succession de Bretagne et se distingua lors du Combat des Trente l'an 1351. La seigneurie de Beaumanoir-LimoĂ«lan passa ensuite par alliance aux familles de Dinan, de Kersaliou, de la Chapelle des Beuves, du GuĂ©madeuc, de Beaumanoir, d'Espinay, de Lorraine, Picot de LimoĂ«lan.
    • Le château de la Ville-es-Blancs se dresse au milieu d'un tapis verdoyant, l'ensemble des bâtiments date en partie des XVIe XVIIe et XVIIIe siècles, la chapelle domestique du lieu, remarquablement restaurĂ©e remonte au XVe siècle. L'endroit protĂ©gĂ© de douves fut possĂ©dĂ© dès la fin du XIVe siècle par la famille FerrĂ© de la Ville-es-Blancs dont plusieurs membres occupèrent des charges diverses sous les ducs de Bretagne : Jacques FerrĂ©, exerçait la charge d'auditeur des Comptes de Bretagne, il fut Ă©galement secrĂ©taire du duc et conseiller maĂ®tre en la Chambre des Comptes en 1420 ; Pierre FerrĂ©, Chevalier, Seigneur de la Ville-es-Blancs vivait en 1450, il avait Ă©tĂ© nommĂ© SĂ©nĂ©chal de Rennes en 1466, puis Ambassadeur du duc de Bretagne François II, auprès de la Cour de Londres. Cette famille FerrĂ© disposait Ă©galement de la terre de la Garaye en Taden.
    • Le château disparu de Brondineuf fut possĂ©dĂ© dès le milieu du XIIe siècle par la famille de Bron. Le domaine seigneurial passa par alliance aux familles de CarmenĂ©, de Derval et de Saint-Pern. Si le corps de logis datĂ© du XVIIe siècle a disparu au dĂ©but du XXe siècle, subsistent des communs datant des XVe XVIe et XVIIe ainsi que la chapelle domestique dĂ©diĂ©e Ă  saint Gilles datĂ©e de 1641. Cette chapelle a fait l'objet d'une intĂ©ressante restauration voici quelques dĂ©cennies. Dans le parc voisin subsiste un tulipier de Virginie rapportĂ© d'AmĂ©rique par le tout puissant possesseur du lieu : Bonaventure de Saint-Pern. Ce dernier fut prĂ©sent en 1758 lors de la bataille de Saint-Cast, puis en 1776 lors de la guerre d'IndĂ©pendance des États-Unis d'AmĂ©rique. Au cours des premiers mois de l'annĂ©e 1870, sur les terres du domaines de Brondineuf furent dĂ©couverts des fragments d'Ă©pĂ©es, deux poignards, quatre pointes de lances, deux fragments de haches Ă  talon et des fragments de lame non identifiĂ©s.
    • Le manoir disparu du Plessix-Gautron, situĂ© dans le voisinage de Guitternel, l'endroit en ruines est connu dès le XIIIe siècle Ă  travers les chartes de Boquen. Les familles Batailles, Gauteron, de TrĂ©al, de Nevet, Locmaria du Parc, du Rocher de Saint-Riveul disposèrent du lieu. Le manoir disposait jusqu'au dĂ©but des annĂ©es soixante d'une remarquable porte ogivale datant du XVe siècle et d'une souche de cheminĂ©e de mĂŞme Ă©poque.
    • Le château de la BĂ©chardière, est en rĂ©alitĂ© un ancien relais de chasse converti Ă  la fin du XIXe siècle en hĂ´tel particulier dĂ©signĂ© château. L'endroit fut successivement possession des familles de Chappedelaine et de Launay.
    • Heurteloup qui conserve la chambre qui vit naĂ®tre Monseigneur Augustin Le Mintier.
    • Saint-AndrĂ©, la terre de Saint-AndrĂ© passa par alliance aux Le Mintier par le mariage en 1460 de Pierre le Mintier avec Jeanne de La Motte. Cette famille de la Motte, regardĂ©e comme Ă©tant issue de la famille de Bron, possĂ©da vers le milieu du XIVe siècle la terre de la Ville-es-Blancs.
    • Le Bois de la Touche, l'endroit conserve un fronton triangulaire dont le tympan porte les armoiries de la maison Le Mintier, Ă  savoir .« De gueules Ă  la croix engreslĂ©e d’argent ». Heurteloup, Saint-AndrĂ© et le Bois de la Touche furent propriĂ©tĂ©s au cours des XVIIe et XVIIIe siècles de la famille Le Mintier
    • Badouard, est situĂ© face Ă  la mairie au bourg de SĂ©vignac, le soubassement d'une tour dominant jadis l'endroit ainsi que des Ă©lĂ©ments dĂ©fensifs de type « bouche Ă  feu » sont autant d'indices sur le riche passĂ© du lieu. Badouard doit son nom Ă  une famille issue de la petite noblesse, mentionnĂ©e au cours du XVe siècle dans les rĂ©formation de la paroisse. En façade on observe un des rares Ă©lĂ©ments rappelant une certaine richesse architecturale : une porte surmontĂ©e d'un Ă©lĂ©gant fronton triangulaire; près du jardin se trouve un puits intĂ©ressant. L'endroit fut possĂ©dĂ© par les familles ChevrĂ©, Bodin de Beaurepaire, de CarnĂ© et d'Avoust.
    • Le manoir des Granges Ă©tait situĂ© Ă  proximitĂ© du chemin antique connu sous le nom de Sente PavĂ©e. Les ruines de l'ancien manoir des Granges sont impressionnantes, l'endroit fut amĂ©nagĂ© vers la fin du XVIe siècle comme on peut le constater avec ces ouvertures chanfreinĂ©es. Ce manoir Ă  cour close, Ă©tait possession de la famille de la Villausant, regardĂ©e comme issue de cadets de la famille FerrĂ© de la Ville-ès-Blancs. Dans le voisinage immĂ©diat du lieu un appareillage identique Ă  celui des Granges laisse supposer des Ă©lĂ©ments provenant du lieu ; sans doute que ce manoir fut construit Ă  partir des restes d'une grange dont disposait l'abbaye de Boquen.
    • Au lieudit Le Manoir Ă  la sortie du bourg se dresse une partie de l'ancien manoir amĂ©nagĂ© Ă  la fin du XVIe siècle, le lieu fut successivement possĂ©dĂ© par les maisons du Margaro, les FerrĂ© de la Ville-es-Blancs, et les Goudelin.
    • A Milia une maison prĂ©sente une Ă©lĂ©gante souche de cheminĂ©e rappelant son passĂ©, les familles Bardoul et Le Borgne disposèrent du lieu du quinzième au dix-septième siècle, Ă  Quenna, propriĂ©tĂ© de la famille Ferron de la Sigonnière, une maison conserve au-dessus de sa porte un buste fĂ©minin du XVIe siècle. On observe aussi des bâtisses anciennes dans les villages de la Ville-Marie, Kerbras, Pengly, Pengave, l'Aulnes, la Touche Joubin, La Basse CrĂ©telle, Trouvra, le Grognet, la Fosselière, le Beaujosse, la Ville Peureux, la Douve, et aussi rue du Fournil ainsi que sur les arrières de la rue du Manoir aux abords de Badouard.
    • Gentilhommière des Aulnais, construite sous Louis-Philippe, possession de la famille FrĂ©laut Ducours.
    • Ancien presbytère, construit Ă©galement sous Louis Philippe, l'accès est ornĂ© d'un remarquable escalier en colimaçon, le parc abrite une cuve baptismale Ă  pans coupĂ©s datant du XVIe siècle. Sur un cartouche se lit le nom du desservant alors en poste M. Robert et celui du maire de SĂ©vignac M. Olivier MĂ©heust : « Rebati en 1836 par Me Robert Recteur et Mr Meheust Maire »
    • Les premières mentions d'un presbytère au bourg de SĂ©vignac sont connues, dès la fin du XIIIe siècle, les chartes de Boquen parlent du fief dont disposait Roland de Dinan, entre l'Ă©glise et le presbytère.
    Église Saint-Pierre de Sévigna
    • Église Saint-Pierre, un Ă©difice nĂ©o-gothique en forme de croix latine domine le bourg de SĂ©vignac. La première pierre fut bĂ©nie le 19 avril 1874. Quelques-uns des vitraux de l'Ă©difice actuel rendent hommage aux Poilus tombĂ©s durant la Première Guerre mondiale. Sur le parvis, une petite croix bicĂ©phale datĂ©e par Jean Gourbil du XVIe siècle; prĂ©sente sur une de ses faces un Christ en croix, et sur l'autre un pèlerin. Cette croix provient des environs de la MĂ©tairie des Aulnais et de la Bouillère. Un calvaire du XVe siècle, qui se tenait jadis devant l'ancienne Ă©glise a Ă©tĂ© depuis transfĂ©rĂ© au cimetière Sainte-Catherine. Ce cimetière amĂ©nagĂ© en 1868 conserve souvenir de la chapelle Sainte-Catherine et de l'hĂ´pital dĂ©diĂ© Ă  saint Armel ; cette lĂ©proserie desservie par les moines de Boquen avait Ă©tĂ© fondĂ©e le 20 septembre 1416 par Guillaume du Margaro seigneur du Margaro Ă  Rouillac et sa femme Plossette de BrĂ©hant. En 1667 il est encore mention de cette lĂ©proserie.
    • Le cimetière Sainte-Catherine abrite en sa partie centrale un carrĂ© dans lequel on peut distinguer quelques tombes remarquables, il s'agit de celles des possesseurs de LimoĂ«lan, la Ville-es-Blancs et la BĂ©chardière,. Une tombe ancienne porte la date de 1840, elle fut transfĂ©rĂ©e ici lors de la suppression de l'ancien cimetière saint-Eloy en 1868. Il s'agit de la tombe de Jean-Baptiste de Chappedelaine qui fut promu maire sous la Restauration ainsi que celle de son Ă©pouse Marie-ThĂ©rèse Picot de LimoĂ«lan, sĹ“ur du chef chouan Joseph Picot de LimoĂ«lan, auteur de l'attentat de la Machine Infernale. Ailleurs se trouvent les tombes de familles aisĂ©es : Lecorgne, Mallet, Oeillet-Duval, FrĂ©laut-Ducours.
    • La mairie de SĂ©vignac, de style moderne fut inaugurĂ©e en janvier 2004 ; au fond de la cour se dresse un bâtiment restaurĂ© avec gout, qui hĂ©bergea Ă  partir de 1910 l'ancienne Ă©cole saint-Yves destinĂ©e Ă  l'instruction des jeunes filles.
    • Site de Rochereuil, est un lieu rĂ©putĂ© pour ses affleurements rocheux, son Ă©tang et son moulin, mais aussi pour la kermesse qui s'y dĂ©roule chaque 15 aoĂ»t. Sur les arrières, on devine l'Ă©tang de Rochereuil et le bois des Touchelles.
    • Le moulin de Rochereuil, d'une superficie de 2,8 hectares, cet Ă©tang se situe en la partie Sud de SĂ©vignac, il est bordĂ© du bois des Touchelles, qui sert de limite naturelle avec la localitĂ© voisine de Rouillac. L'endroit est alimentĂ© par la Rosaie, laquelle rivière prend sa source au ruisseau du Glais en un lieu situĂ© en dessous de Frilouze, puis cette rivière emprunte le nom de ruisseau de la Mare aux Pas. La Rosair est ensuite enjambĂ©e par le Pont-Fouchet, puis par le pont des Maffrais et celui du GuĂ© de Rouillac, enfin elle passe sous le Pont-Rouxel avant de se jeter dans cet Ă©tang de Rochereuil. En contrebas de la digue; une cascade alimente l'ancien moulin de Rochereuil reconverti en gĂ®te, puis la rivière sillonne le charmant sous-bois, fournissant au second moulin de la Ville-Es-Brets, le nĂ©cessaire en eau qui servait jadis Ă  l'entretien du second bief.
    • Jardin Botanique de la Ville-es-Brets, l'endroit plantĂ© de diverses essences, abrite des bassins, et communique avec le sous-bois qui conduit au village de Rochereuil.
    • Les rabines de la Ville-es-Blancs, le chĂŞne sĂ©culaire et le pin d'Autriche de LimoĂ«lan.
    • Le vivier de la Gresse. SituĂ© Ă  un quart de lieue Ă  l’ouest de LimoĂ«lan, une vieille gentilhommière enfouie dans les terres et sans grand caractère, la Grèsse, une simple ferme, l'endroit ainsi dĂ©crit au XVIIe siècle hĂ©bergeait le fermier gĂ©nĂ©ral de Beaumanoir-LimoĂ«lan ; le sieur Tirel de la Martinière. Le vivier de la Gresse proposait aux habitants, sous l'Ancien RĂ©gime, la possibilitĂ© de se ravitailler en poisson, les jours de jeĂ»ne Ă©tant nombreux. Ce vivier toujours alimentĂ© est tĂ©moin de ce temps lointain. D'autres viviers Ă©taient visibles Ă  Saint-Trillac, proche le site de la Rivière Moussaye, Ă  la MĂ©tairie des Aulnais et aussi Ă  Brondineuf.
    • Les lavoirs de Milla, de Cachegrain et du Gaynid
    • Le four de la Ville-Maze Ă  l'ombre d'un if sĂ©culaire.
    • Une trentaine de croix et de calvaires se dressent ici et lĂ  Ă  travers la campagne, des Alleux, de la Ville-Peureux, des Champs Queneux, de la Douve, de la Brousserais et de Kerbras.
    • Les chapelles , jadis on voyait les chapelles de Saint-AndrĂ© XVIIe ; Quenna XVIIe ; QuihĂ©riac XVe avec son cimetière protestant hĂ©las dĂ©truit lors du remembrement entrepris vers le milieu des annĂ©es 1970 ; Saint-SĂ©bastien de Rouillac XIIe-XIXe ; Sainte-Catherine XV ; Plessix-Gautron ; Saint-Trillac Toutes ces chapelles sont Ă  prĂ©sent disparues. Subsistent aujourd'hui celles de LimoĂ«llan, dĂ©diĂ©e Ă  sainte Barbe elle date de la fin du XIXe siècle ; Saint-Cado XVe – XVIe siècle et XVIIe siècle ; Saint-Gilles de Brondineuf XVIIe et la Ville-es-Blancs XVe.

    À la veille de la Révolution, plus de 10 prêtres assurent l’encadrement religieux. Sous le Premier empire, Sévignac comptait 3 000 habitants, dont la majorité d’agriculteurs.

    Biographies :

    • MĂ©moires de Charles Gouyon, baron de la Moussaye (1553-1587), publiĂ©s, d'après le manuscrit original, par G. VallĂ©e et P. Parfouru
    • Le Poudouvre et le canton de Dinan-Est : Henri Frotier de La Messelière
    • Vieilles Croix du Pays de Dinan : Jean Gourbil
    • Châteaux, manoirs et paysages ou Quinze promenades autour de Dinan : Mathurin Monier
    • SociĂ©tĂ© d'Émulation des CĂ´tes du Nord 1939, rĂ©pertoire des Ă©glises et chapelles : RenĂ© Couffon
    • Sanctuaires Croix et fontaines Nouvelles promenades autour de Dinan: Mathurin Monier
    • MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique des CĂ´tes du Nord : Joachim Gaultier du Mottay
    • Livre de comptes de 1756 de la seigneurie du Plessix-Gautron
    • Bulletins et mĂ©moires, SociĂ©tĂ© d'Ă©mulation des CĂ´tes-du-Nord, Saint-Brieuc· 1881

    Personnalités liées à la commune

    Henri de Carné naît à Limoëlan le 17 janvier 1835, puis devint maire de Sevignac. Il succède à son père pareillement prénommé Henri. Elu conseiller général du canton de Broons, il est pour la première fois élu sénateur des Côtes du Nord le 10 octobre 1880, par 270 voix sur 487 votants. Le sénateur de Carné, propriétaire du domaine de la Ville-es-Blancs meurt le 23 janvier 1912.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Revue historique de l'Ouest - Volume 7 : Gaston Louis Michel Marie baron de CarnĂ© · 1890
    • Le Combat de trente Bretons contre trente Anglais - D'après les documents originaux des XIVe et XVe siècles : Pol Potier de Courcy
    • RĂ©pertoire gĂ©nĂ©ral de bio-bibliographie bretonne. Livre premier, Les bretons. 14, FER-FRET : par RenĂ© Kerviler,... ; (continuĂ© par l'abbĂ© Chauffier) Kerviler, RenĂ© (1842-1907).
    • Prosper Levot, Biographie bretonne : recueil de notices sur tous les Bretons qui se sont fait un nom soit par leurs vertus ou leurs crimes, soit dans les arts, dans les sciences, dans les lettres, dans la magistrature, dans la politique, dans la guerre, etc., depuis le commencement de l'ère chrĂ©tienne jusqu'Ă  nos jours, Cauderan, (lire en ligne)
    • Histoire du pays de Dinan de 1789 Ă  1815 : AbbĂ© Auguste Lemasson
    • Combat de Sidi-Brahim, 23, 24, 25 & 26 septembre 1845 :François Arthur Pernot ·
    • a Seconde Chouannerie Juin 1795-Juillet 1796, article publiĂ© dans la SociĂ©tĂ© d’Émulation des CĂ´tes-du-Nord en 1933
    • Recueil des actes du ComitĂ© de salut public. France. Convention nationale. ComitĂ© de salut public : François-Alphonse Aulard · 1893
    • Monseigneur Louis Duchesne (1843-1922): historien de l'Eglise, directeur de l'Ecole française de Rome : Brigitte WachĂ©
    • Annales du SĂ©nat et de la Chambre des dĂ©putĂ©s. 1876 1880
    • Dictionnaire historique et gĂ©ographique de la province de Bretagne : Jean OgĂ©e

    Biographie :

    L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne

    Moulins divers :

    Moulins à eau de Rochereuil, du Pessix Gautron à présent désigné de la Ville-es-Brets ; de la Ville-Marie, de Saint-Cado ; de Badalin devenu Pirouette ; le Moulin Neuf à la Touche-Joubin ; du Bordage ; de Cachegrains ; du Glavet.

    Les hameaux de Pomelin (le toponyme Pomelin est issu du breton pont-melin qui désigne le pont du moulin) et de Permelin, (altération de Ker melin, qui désigne en breton le village du moulin).Dans ces deux cas, il s'agissait de moulins à vent. Un moulin à vent est également signalé dans la lande du Plessix Gautron au cours du XVIIIe siècle, un autre moulin, possédé par l'abbaye de Boquen est mentionné au bourg de Sévignac au Moyen Âge.

    Biographie :

    -Vieux moulins de Bretagne : Jean Gourbil

    -ConfĂ©rence sur l'abbaye de Boquen Le 27 octobre  2017 par Fadila Hamelin

    La minoterie de la Chesnaie, conçue en moellons de schiste, cette minoterie compte deux étages carrés couverts d'un toit à croupes en ardoises. Elle fut aménagée au début du XXe siècle à l'entrée du bourg de Sévignac quand on prend la route conduisant à Broons, et était alors exploitée par la société Hergrot et Morin, formée en 1926. Les derniers exploitants connus étaient les deux frères Sicot encore en activité à la fin des années soixante

    Biographie :

    Minoterie de Sévignac, D.25 près de la Chesnais à Sévignac. L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Spezet, Coop Breizh, (ISBN 2-903708-04-5 et 978-2-903708-04-7, OCLC 236056804), p. 400
    2. André Chédeville et Hubert Guillotel, La Bretagne des saints et des rois : Ve – Xe siècle, "Ouest-France, (ISBN 2-85882-613-7 et 978-2-85882-613-1, OCLC 417649656), p. 107
    3. (br) Théophile Jeusset, « Anoiou Lec'hiou Breiz-Uhel », SAV,‎ , p. 92 (lire en ligne [PDF])
    4. (br) OPBL, « Roll kumunioù Breizh OPAB 2016-2019 », sur https://www.fr.brezhoneg.bzh/,
    5. Bernard Merdrignac, D'une Bretagne à l'autre : les migrations bretonnes entre histoire et légendes?, Presses universitaires de Rennes, impr. 2012 (ISBN 978-2-7535-1776-9 et 2-7535-1776-2, OCLC 793479611), p. 42
    6. Courson, Aurélien de, Hrsg., Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne, (OCLC 615060925), p. 84
    7. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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