Plénée-Jugon
Plénée-Jugon [plene ʒygɔ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
Plénée-Jugon | |||||
Abbaye de Boquen | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Saint-Brieuc | ||||
Intercommunalité | Lamballe Terre et Mer | ||||
Maire Mandat |
Suzanne Bourdé 2020-2026 |
||||
Code postal | 22640 | ||||
Code commune | 22185 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Plénéen, Plénéenne | ||||
Population municipale |
2 434 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 21′ 54″ nord, 2° 23′ 57″ ouest | ||||
Altitude | 60 m Min. 35 m Max. 211 m |
||||
Superficie | 61,36 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Plénée-Jugon (bureau centralisateur) |
||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
| |||||
Liens | |||||
Site web | plenee-jugon.fr | ||||
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quintenic », sur la commune de Quintenic, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 743,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Plénée-Jugon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), prairies (9,6 %), forêts (9 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Pleneet en 1231, 1233 et en 1269, Plenehet en 1253, Parrochia de Plenodio en 1256, Plenest en 1289, Plenest Jugon en 1468 et en 1477. Le nom est devenu Plénée-Jugon à partir de l’arrêté du 5 brumaire an X ()[21].
Plénée est un toponyme brittonique dont l'élément Plé- représente l'ancien breton ploe « paroisse », issu du latin plebs, est suivi d'un nom de saint breton ou gallois selon le cas général. Il s'agit d'un saint Neot ou Niet (IXe siècle), autrement noté Nioth[21].
L'OPLB propose Plened-Yugon comme forme correcte en breton[22].
Histoire
Préhistoire
Des fouilles menée sur le site des « Touches » ont permis de mettre au jour un ensemble funéraire composé de 13 sépultures datées entre la culture campaniforme et l'âge du bronze ancien[23].
L'époque moderne
L'église réformée de La Moussaye est fondée en 1619 par Amaury II Gouyon de La Moussaye. La communauté est forte d'une centaine de fidèles, localisés surtout à Plénée-Jugon et Sévignac ; parmi eux des membres de la famille Gouyon de La Moussaye et de celle des Gouyquet du Tertre, possessionnés en Trédaniel, Plémy et Plœuc[24].
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms de 219 soldats morts pour la Patrie[25] :
- 198 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- 15 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
- 5 sont morts durant la Guerre d'Algérie.
- 1 est mort hors conflit.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2020, la commune comptait 2 434 habitants[Note 7], en augmentation de 0,66 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Abbaye Notre-Dame de Boquen, abbaye cistercienne d'hommes, fondée vers 1137 par Olivier II de Dinan, seigneur de Jugon, pour des moines venus de Bégard. En 1450, le prince Gilles de Bretagne fut inhumé dans l'abbatiale. À la Révolution, la communauté ne comptait plus que quatre religieux. L'abbaye en ruines fut relevée, à partir de 1936, par Dom Alexis Presse, moine cistercien originaire de Plouguenast, profès de l'abbaye de Timadeuc (Morbihan) et ancien abbé de Tamié (Savoie). À partir de 1973, les sœurs de Bethléem ont succédé aux moines et ont fondé le monastère de Notre-Dame-de-la-Croix-Vivifiante. Elles partent en 2011, laissant la charge de l'abbaye à la Communauté du Chemin Neuf[34]. L'abbaye est classée au titre des monuments historiques[35].
- Château de la Moussaye.
- Château de Saint-Riveul.
- La Roche-aux-Fées, allée couverte classée en 1970 au titre des monuments historiques[36].
- Menhirs de Saint-Mirel, classés au titre des monuments historiques[37].
- Église Saint-Pierre (voir aussi : Fonts baptismaux de Plénée-Jugon).
Personnalités liées à la commune
- Cinéma et théâtre
- Jean-Pierre Bagot, comédien, né à Plénée-Jugon.
- Joseph Ligneau, adjudant-écrivain, a passé plusieurs années à Plénée-Jugon avant 1914. Il décrit précisément la gare de Plénée-Jugon, les écoles, les hameau de la ville Cadoret, le village de Langouhèdre, le hameau de Bocquenet, la Ville-Avry, le Haut-Bert, la Ville Jehan, la Gilaudière, le champ Bernay, la Meslaie, la ferme de la Pocherie dans son autobiographie parue en France sous le nom « mémoires d’un adjudant tome 1[38] », et parue en Amérique du Nord sous le nom « Comment j'ai passé le certificat d'étude 1912[39] ».
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Quintenic - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Plénée-Jugon et Quintenic », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Quintenic - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Plénée-Jugon et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Plénée-Jugon ».
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- Audrey Blanchard et al., Un ensemble funéraire du Campaniforme / Bronze ancien : le site des « Touches » à Plénée-Jugon (Côtes-d’Armor), Bulletin de la Société Préhistorique Française, Société Préhistorique Française, 2019, 116 (4), pp.725-742
- Olivier Le Dour et Grégoire Le Clech, "Les huguenots bretons en Amérique du Nord", tome 1, Les Portes du large, 2012, (ISBN 978-2-914612-30-2).
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- Les différents maires de Plénée-Jugon, sur le site plenee-jugon.fr (consulté le 23 août 2020)
- Plénée-Jugon. « Cette commune est une terre fertile d’élus », Ouest-France, .
- « Gérard Le Cam a été reconduit maire », Ouest-France, 2 avril 2014.
- « Municipales à Plénée-Jugon. Suzanne Bourdé, première femme à être élue maire dans la commune », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Abbaye de Boquen. Départ des Petites Soeurs de Bethléem », Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
- Notice no PA00089413, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00089414, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00089415, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Joseph Ligneau, Memoires d'un adjudant, Plenee-Jugon, Editions du net, , 200 p. (ISBN 978-2-312-04571-9), pages 32 à 81.
- Joseph Ligneau, Comment j'ai passé le certificat d'etude 1912, Tampa, Florida, Touchet Florida LLC, , 144 p. (ISBN 978-1365499333), pages 32 à 81.
Liens externes
- Plénée-Jugon sur le site de l'Institut géographique national
- Notice no IA22000220, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
- Site sur le Centre de secours de Plénée-Jugon