Le Gouray
Le Gouray [lə guʁɛ] (Gorre en breton) est une ancienne commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne, devenue, le , une commune déléguée de la commune nouvelle du Mené.
Le Gouray | |||||
L'église Saint-Étienne. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Dinan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Mené | ||||
Statut | commune déléguée | ||||
Code postal | 22330 | ||||
Code commune | 22066 | ||||
Démographie | |||||
Population | 1 263 hab. (2013) | ||||
Densité | 41 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 19′ 41″ nord, 2° 29′ 15″ ouest | ||||
Altitude | Min. 79 m Max. 305 m |
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Superficie | 30,5 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Collinée | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Le Mené | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
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Géographie
Situation
La commune est située à 5 km au nord-est du Le Mené.
Cadre géologique
Le Gouray est situé au sud du massif granitique de Plœuc-Moncontour, dans le domaine centre armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui correspond à une structure s'allongeant sensiblement en direction W-E, depuis la baie de Douarnenez jusqu'au bassin de Laval. S'opposant aux bas plateaux littoraux méridionaux et septentrionaux, ce bassin sédimentaire est principalement constitué de schistes briovériens (sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion du segment occidental de la chaîne cadomienne, accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur et métamorphisés), formant un socle sur lequel repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires[1].
La région est constituée d'un pluton qui fait partie du batholite médio-armoricain, chapelet de massifs granitiques[Note 1] mis en place au cours de l'orogenèse varisque[Note 2] le long du Cisaillement Nord-Armoricain[Note 3] et partiellement déformés par lui. Dans le détail, cette mise en place a pu être contrôlée par des structures préexistantes, en particulier des failles WSW-ENE et des failles transverses NNE-SSW (structuration cadomienne). Ce chapelet comprend le leucogranite de Saint-Renan, les massifs composites de Plounéour-Ménez Huelgoat, Bégard-Plouaret, Quintin, Plœuc-Moncontour et Dinan[2].
Les formations schisto-gréseuses briovériennes sont métamorphisées au contact de ce massif granitique tardi-tectonique[Note 4], donnant, au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'auréole de métamorphisme, des cornéennes puis des schistes tachetés (taches dues à la présence de nodules de cordiérite). « Ce métamorphisme thermique se manifeste surtout par un développement de la biotite dans les roches de type grauwacke, à une distance de plusieurs centaines de mètres du granite ; la biotite en fines paillettes demeure orientée dans la schistosité et la recristallisation de la roche est très faible. Ce n'est qu'à une centaine de mètres des granites qu'apparaissent les véritables cornéennes avec recuit thermique des mosaïques quartzofeldspathiques, développement non orienté de la biotite, estompage de la schistosité[3] ».
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gorre en 1205[4], de Guorreio en 1238[5], de Gorreio en 1256[4], Parrochia de Goureyo en 1266, Parrochia de Gorray en 1273[5], Gorroy en 1299[4], Ecclesia de Gorreiovers 1330[5], Le Gourrois en 1433, du Gourray 1452, Gouraiz et Gourrais en 1516[4].
Le Gouray vient de son nom en breton gorre (hauteur)[5].
Histoire
Le Néolithique
L'occupation humaine sur le territoire de la commune est attestée par la présence d'une allée couverte encore visible (Allée couverte des Meurtiaux) et de trois autres dolmens ou allées couvertes signalées à la fin du XIXe siècle et désormais détruits situés près des lieux-dits de La Motte du Parc, La Ville Herdussan, Les Noës et La Ville-Martel. Le Tertre de Croquelien qui est un chaos granitique naturel a parfois aussi été confondu avec les ruines d'une construction mégalithique[6].
Temps modernes
Un aveu de 1690[7] indique qu'au Gouray se trouvait une « caquinerie », un hôpital où l'on traitait la lèpre[8].
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms de 117 soldats morts pour la Patrie[9] :
- 95 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- 20 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
- 1 est mort durant la Guerre d'Algérie.
Héraldique
Blasonnement :
Burelé d'or et de gueules de dix pièces. |
Politique et administration
Le , le projet de création d'une commune nouvelle en remplacement de la Communauté de communes du Mené est approuvé par les conseils municipaux des sept communes concernées. La nouvelle entité baptisée Le Mené doit voir le jour le [10]. L'arrêté préfectoral du a officiellement créé la nouvelle commune[11].
Démographie
Distinctions culturelles
Le Gouray fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.
Lieux et monuments
- Allée couverte des Meurtiaux
- Le pont des Planchettes construit vers 1925 servait au passage du chemin de fer secondaire à voie métrique de la ligne Collinée - Dinan des chemins de fer des Côtes-du-Nord, appelé localement le Petit train, qui a fonctionné de 1926 à 1937.
- Mont de Croquelien, à l'ouest du Gouray. Les blocs de ce chaos granitique, sculptés par les agents météoriques selon des systèmes de diaclases, donnent des formes qui ont fécondé l'imaginaire populaire, d'où leurs microtoponymes locaux : le parapluie, la baignoire, le fauteuil ou le portefeuille de Margot (nom générique de certaines fées terrestres). L'auge de leurs bœufs, leur « église » (pierre posée sur une autre, formant un début d'arcade) ou la pierre tremblantee, le berceau de leurs enfants, sont autant de noms évocateurs qui ont peuplé l'imagination de tous les habitants du Mené (les « menauds ») grâce aux légendes collectées à la fin du XIXe siècle par Paul Sébillot[14].
- Château de la Motte-Basse.
- Église Saint-Étienne.
Personnalités liées à la commune
- Alexis Duvé, maire du Gouray de 1923 à ...
- famille Le Mintier de la Motte Basse.
- Pierre Perret, député de la Constituante en 1848, maire du Gouray, conseiller général.
Notes et références
Notes
- Distribution des cinq associations plutoniques constituant les granitoïdes varisques du Massif Armoricain, les différents plutons du batholite hercynien médio-armorcain
- Carte synthétique et coupe simplifiée du Massif armoricain, figure tirée de Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al.. Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche. Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, 2013, (D), 10-11, p. 66
- Décrochement dextre qui peut être estimé à 3-4 km et qui s'étend depuis l'île de Molène, passe par le mont Bel-Air (point culminant des Côtes-d'Armor) et s'amortit dans le bassin de Laval. Ce linéament médio-armoricain se manifeste dans la région par une déformation qui affecte les granites essentiellement par cataclase se traduisant par une foliation redressée et allant jusqu'à la formation de mylonites.
- Le faciès à feldspaths trapus du massif de Moncontour « était encore extrait vers les années 1970 à La Ville-Gallay, sur une butte un peu à l’ouest du Gouray. Dans la carrière partiellement noyée, les fronts de taille laissent voir une belle roche gris-blanc, à légère nuance bleutée dans les échantillons les plus sains ; les puissantes masses primaires faiblement inclinées sont recoupées par des diaclases subverticales ». Cf Louis Chauris, « Pour une géo-archéologie du Patrimoine : pierres, carrières et constructions en Bretagne. Neuvième partie : Le batholite granitique hercynien médio-armoricain », Revue archéologique de l'Ouest, no 35, , p. 241-276 (DOI 10.4000/rao.5626).
- Selon la légende populaire, les fées cachaient une barrique pleine d'or sous le plus gros de ces trois rochers. Les pillards tentant de s'en emparer étaient transformés en roc
Références
- Yann Bouëssel Du Bourg, La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p. 23.
- Bruno Cabanis, Découverte géologique de la Bretagne, Cid éditions, , p. 30-32.
- Bernard Guérangé, Jean Chantraine, Paul Dadet et al, La carte géologique à 1/50 000 de Moncontour. Notice, éditeur BRGM, 1979, p.4
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis »
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Le Gouray »
- Loïc Langouët, Les mégalithes de l'arrondissement de Dinan, Institut Culturel de Bretagne, , 62 p. (ISBN 9782868220936), p. 25
- « Caquins et caquineries dans l'ancien diocèse de Saint-Brieuc », sur eric.havel.free.fr (consulté le ).
- Gustave Geffroy, La Bretagne, Paris, Hachette, , page 174.
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
- « Le Mené devient la plus grande commune de Bretagne », Ouest-France, 23 mars 2015.
- « Commune nouvelle. Le Mené : c’est signé ! », Ouest-France, (lire en ligne)
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
- Éloïse Mozzani, Légendes et mystères des régions de France, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , p. 180