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Soule (sport)

La soule (ou chôle en picard, choule en normand) est un jeu traditionnel pratiqué en France du Nord-Ouest, ainsi que beaucoup plus rarement dans le Sud-Ouest. Ancêtre présumé du rugby (mais sans doute plutôt cousin du football, voire du handball), les origines de ce jeu sont liées aux invasions franques et à la diffusion de l'harpastum romain mais aussi du knattleikr islando-norvégien. Le lien avec le rugby se fait via l'évolution du football « over the country ». Il se rapproche de ces deux derniers, si ce n'est que les deux équipes ont souvent un même but (un lieu-dit, une mare), que leur composition n'a pas de limites définies (à l'origine les équipes étaient constituées de tous les hommes valides de deux ou plusieurs villages / mariés contre non mariés quand la choule était jetée par la dernière mariée de l'année) ; en outre la balle peut progresser en tout sens. Le manque de règles définies, d'organisation structurée et l'exode rural ont contribué à son déclin avant une résurrection récente, soit dans un cadre purement traditionnel en Picardie, soit avec des règles précises (avec ou sans crosses), avec compétitions scolaires ou non, en Normandie (coupe et championnat).

Le jeu de la grande choule *
Image illustrative de l’article Soule (sport)
Soule en Normandie en 1852.
Domaines Jeux
Pratiques sportives
Lieu d'inventaire Normandie
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)

Ce jeu est le sujet d'un film homonyme, La Soule, de Michel Sibra (1989), avec Richard Bohringer et Christophe Malavoy.

De nos jours, ce jeu est aussi pratiqué par les scouts, mais nommé "sioule" , elle se joue avec deux équipes et deux bases, et par les compagnies de reconstitution historique (notamment Normandie ducale).

Avec la crosse, la filiation se trouve plutôt du côté du Knattleikr "Islando-norvégien", mais la filiation avec le Shinty écossais et le hurling irlandais est très probable compte tenu des liens historiques entre les pays scandinaves et les îles.

La pratique de la grande choule et de la choule crosse en Normandie ont été inscrites à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2012[1].

Étymologie et description

D'un mot bas francique de la famille du germ. *keula- « cavité, voûte ; objet rond »[2], se prononçant choule en Normandie septentrionale[3] (sur la base de règles modernisées) et en Picardie (pratique traditionnelle), la soule est de nouveau pratiquée très régulièrement dans ces deux régions, y compris avec des crosses surtout en Normandie, où les derniers témoignages oraux antérieurs à une résurrection depuis 2001, remontaient à la Seconde Guerre mondiale dans le Cotentin (1943 Bricquebec (Cotentin), 1945 ou après à Saint-Vaast (Cotentin).

Des liens importants existent avec des sports anciens romains pour la soule/choule sans crosse (harpastum, puis calcio florentin en Italie du Quattrocento), scandinaves (knattleikr, cf. les sagas) ou avec le hurling (renaissance depuis le début du XXe siècle) et le football gaélique irlandais, le shinty écossais, mais aussi avec des sports plus modernes ou moins traditionnels : les footballs américain et australien, la crosse canadienne (jouée à l'origine par les Amérindiens mélangeant sans doute leur jeu avec celui des colons), et même un jeu traditionnel avec les crosses au Chili, mais aussi en Tunisie et en Croatie.

Sport jadis essentiellement joué de Noël à la Saint-Jean et principalement lors des fêtes des saints patrons et à l'époque de carnaval[4] - [5] - [6].

Joueur de choule / soule sans crosse mi XIX ème Normandie

En Bretagne la soule (l'objet qui a donné son nom au jeu) est une poche de cuir, une sorte de ballon assez difforme, emplie de son ou de paille, que l'« on jette en l'air, et que se disputent ensuite les joueurs, partagés en deux camps opposés. La victoire reste au parti qui a pu s'emparer de la soule sur une autre commune [ou paroisse] que celle où le jeu a commencé »[7]).

Historique

Choule picarde.
  • Ă€ l'origine, la soule est jouĂ©e par les classes basses (voir Chronologie du sport du Ve au XIIe siècle). C'est le pendant pour la piĂ©taille du tournoi des chevaliers. Puis Ă  la Renaissance elle est pratiquĂ©e par le clergĂ© et les nobles entre eux ou avec le peuple. L'Ă©picentre Ă©tant essentiellement le Nord-Ouest de la France et en particulier la Normandie, une conjonction des cultures germano-romaine (via les Francs) et scandinave (peut ĂŞtre les Danois issus du Danelaw) est possible.
  • 1066. Guillaume le ConquĂ©rant prend pied en Angleterre. Introduction probable de la soule normando-picarde outre-Manche.
  • 1174-1177[2]. Première mention Ă©crite de la soule ou choule en France. Le jeu oppose deux Ă©quipes (hommes de la ville Ă  ceux de la campagne, mariĂ©s du village contre cĂ©libataires, paysans contre marchands, deux corporations), qui se disputent un ballon (boule de bois, vessie de porcs remplie d'air, de paille, de son ou d'autres ingrĂ©dients) qu’il faut dĂ©poser dans un but (porche d'une Ă©glise, ruine, mur, arbre, trou, poteau, entrĂ©e d'un bois)[8]. C’était certes viril, très viril mĂŞme, mais tous les coups n’étaient pas permis, comme on le croit trop souvent. La soule, qui passe aujourd’hui pour brouillonne et violente, Ă©tait en fait très codifiĂ©e et pas si barbare que les fameuses « lettres de rĂ©mission » le laissent entendre. Les cas Ă©voquĂ©s par ces sources sont tous, par dĂ©finition, des affaires judiciaires, avec leurs cohortes de blessĂ©s et mĂŞme de morts donnant, Ă  tort, l’image d’une mĂŞlĂ©e ultra violente. Comme le signalent ainsi nombre de plaignants, « ce n’est comme cela qu’on pratique la Soule ».
  • Le jeu est Ă©voquĂ© dans le roman de Renart[9] : Li vilein qui sont Ă  la çoule...
  • 1174. Publication en Angleterre de La Vie de saint Thomas Becket de William Fitzstephen (en) qui mentionne la pratique courante des jeux de ballons outre-Manche (soule / football).
  • ActivitĂ© souvent violente, car dĂ©nuĂ©e de règles, elle est Ă  maintes reprises, sur ordres d'autoritĂ©s locales, voire par Ă©dits royaux, compromise, puis interdite par Philippe V en 1319 et Charles V en 1369, qui menacent son succès[10].
  • Très populaire Ă  la Renaissance[11]. Lire le journal du Sire de Gouberville (gentilhomme du Cotentin). La pratique semble diminuer ensuite rĂ©gulièrement jusqu'au XIXe siècle.
  • Selon le capitaine Conrier[12], plus de 50 hommes se seraient noyĂ©s dans l'Ă©tang de Pont-l'AbbĂ© en poursuivant la balle du jeu de soule Ă  la fin du XVIIIe siècle.
  • Beaucoup de tĂ©moignages au XIXe siècle (fĂŞtes patronales, mariages, dĂ©part de la dernière mariĂ©e de l'annĂ©e, carnaval). MalgrĂ© les interdictions au milieu du XIXe, le jeu perdurera assez fortement, en cachette, essentiellement en Picardie, Normandie, Bretagne (principalement dans la rĂ©gion de Pontivy et le Vannetais), (Normandie 1913 tĂ©moignages oraux) puis dans une moindre mesure ensuite pour s'Ă©teindre Ă  de rares exceptions près, dans le courant de la seconde guerre mondiale (tĂ©moignage pour la choule crosse en 1942 ou 43 dans la rĂ©gion de Bricquebec dans la Manche).
  • Dessins d'Olivier Perrin
  • Le jeu de soule en Bretagne au dĂ©but du XIXe siècle.
    Le jeu de soule en Bretagne au début du XIXe siècle.
  • Le jeu de soule en Bretagne au dĂ©but du XIXe siècle.
    Le jeu de soule en Bretagne au début du XIXe siècle.
  • On assiste Ă  une renaissance actuelle, essentiellement en Normandie et plus particulièrement dans le Cotentin, dans le Bessin, le Pays de Caux et dans l'Eure (2008 : 80 parties environ, avec ou sans crosses) championnat et coupe. Y compris au niveau scolaire et centres aĂ©rĂ©s.
  • Aujourd'hui, il est toujours pratiquĂ© de façon assez importante et en croissance rĂ©gulière en Normandie (avec des règles prĂ©cises, 7 Ă©quipes rĂ©gulières et une ligue veillant Ă  leur respect que ce soit avec ou sans crosse), un peu en Picardie et très sporadiquement ailleurs ; c'est aussi un jeu rĂ©pandu chez les scouts lors de grands rassemblements. Il est pratiquĂ© Ă  l'École de Tersac (Lot-et-Garonne). Il est parfois nommĂ© sioule.


L'interdiction du jeu traditionnel : l'exemple de Pontivy

La soule était très populaire et très pratiquée dans la région de Pontivy. Elle était dans cette ville organisée deux fois par an, le dimanche et le mardi gras (le dimanche, elle était organisée sur la colline de Barbinieu ; celle du mardi partait de la prairie de La Houssaye après une messe célébrée dans la chapelle) ; la soule était au départ lancée par le sénéchal. Les désordres et les nombreux accidents (y compris des morts) incitèrent les autorités à agir : le duc de Rohan-Chabot proposa en 1773 de remplacer les trente livres offerts par lui aux vainqueurs par une somme égale destinée à deux prix « d'émulation pour la filure[Note 1] ».Le le sous-préfet de Pontivy interdit les jeux de soule dans tout l'arrondissement de Pontivy, mais ces jeux continuent, faisant de plus en plus de blessés, ce qui incite le préfet du Morbihan à pronocer une nouvelle interdiction le , renouvelée le ; un nouvel arrêté d'interdiction est pris en 1857 (celle-ci semble avoir mis fin à ce terrible jeu[7]).

Émile Souvestre a écrit "Une soule à Stival" dans son livre "Les derniers Bretons" publié en 1835 : il décrit l'antagonisme violent entre François, de Pontivy, dit "le souleur" et Pierre Marker, dont le père, Yvon Marker, avait été tué lors d'une soule à Neuilliac en 1810 par le premier cité, qui parvient à se venger lors de la soule de Stival[13].

La règle du jeu

En territoire normand

En Normandie des règles ont été écrites depuis 2001 et sont suivies actuellement que ce soit pour le jeu avec ou sans crosses (environ 70 à 100 parties par an avec ou sans crosses). La balle est à présent en mousse entourée de cuir avec une anse pour le lancer et pour ramasser la balle à terre pour le jeu sans crosse.

Grande Choule (sans crosse) :

le jeu se déroule en 2 phases.

  1. Une au pied exclusivement, oĂą deux joueurs de chaque Ă©quipe (de 5 Ă  10 joueurs) doivent ramener la choule dans leur camp pour dĂ©marrer la seconde phase.
  2. Une Ă  la main et au pied : L'Ă©quipe qui a rĂ©cupĂ©rĂ© la choule peut avancer jusqu'Ă  la moitiĂ© du terrain et aller "noyer" la choule dans la "mare" adverse symbolisĂ©e par un rectangle de 2 mètres sur 1,50 mètre environ, surmontĂ©e d'un piquet de 1,5 m minimum avec un drapeau. Il suffit que la balle touche la mare une fois pour compter un point, elle peut donc Ă©galement ĂŞtre lancĂ©e au pied si besoin.
  • L'arbitre est juge des sorties de terrain, des "tenues " de balle, de la correction des oppositions et des points marquĂ©s ou non. Il peut exclure un joueur. La partie se joue soit sur 5 "mares" soit sur deux mi-temps de 15 minutes.
  • L'autre Ă©quipe l'en empĂŞche et tente de rĂ©cupĂ©rer la balle. Les placages ne sont pas permis. Le joueur bloquĂ© avec la balle doit s'en dĂ©barrasser dans les 3 secondes. Les passes en avant sont autorisĂ©es et mĂŞme nĂ©cessaires, notamment sur les longues distances, grâce Ă  une anse en corde cousue dans la choule. On peut Ă©galement bloquer un joueur sans la balle.

Choule Ă  la crosse :

  • Deux Ă©quipes (3 joueurs Ă  4 joueurs + 1 ou 2 remplaçants) doivent passer la choule avec une crosse Ă  l'intĂ©rieur d'un but appelĂ© "viquet" par devant ou par derrière ou encore faire tomber la barre transversale (2 points au lieu d'un, si la barre est touchĂ©e directement et tombe). La progression de la balle se fait au pied et Ă  la crosse. La mise en jeu se fait par le lancer de la balle en l'air entre les deux capitaines. La balle sera jouĂ©e par eux en premier une fois Ă  terre.
  • Si l'on joue au pied le coup suivant doit ĂŞtre jouĂ© Ă  la crosse quelle que soit l'Ă©quipe qui joue le coup. Un joueur peut prendre la balle Ă  la main (s'il n'y a personne Ă  moins d'un mètre) et frapper la balle en l'air avec la crosse. On peut progresser en jonglant avec la balle sur la crosse. Les joueurs peuvent se « chouler » ou se « locher », c'est-Ă -dire se bousculer, et mĂŞme se faire tomber. L'arbitre doit rappeler avant la rencontre les conditions de ce droit. Si la balle passe au pied dans le viquet le point n'est pas gagnĂ© mais un joueur peut la frapper pour marquer.
  • Quand la balle sort du terrain la remise en jeu s'effectue au pied ou Ă  la main. Si la dĂ©fense fait tomber le viquet (hors choulage) cela donne un point Ă  l'adversaire ou le choix de tirer Ă  une distance de 3 mètres pour faire tomber la barre du haut avec la balle et obtenir ainsi 2 points (tir sans gardien).
  • Après un but la remise en jeu s'effectue Ă  un mètre devant le viquet au pied ou en frappant avec la crosse Ă  terre ou en l'air.

Les Ă©quipes normandes en 2020

match de choule crosse Ă  Avranches. FĂŞte du Jumelage Manche Jersey

Équipes actuelles :

  • Bayeux (Bessin choule Klub) retour en championnat prĂ©vu 2021
  • la Madrie (les Gardeus) Eure rĂ©gion de Pacy.
  • VallĂ©e de la Risle (la Chouque) en championnat
  • Bocage Villedieu/ Vire (LBY) dĂ©monstrations
  • Les Raptors da Roan (en championnat)
  • choule Hâot Cotentin deux Ă©quipes en championnat
  • ExpatriĂ©s (Exo Nourmaundie choule) en championnat
  • Bernay Choule (occasionnelle)
  • Choule en Caux en championnat
  • Choule marais bocage Cotentin. En formation.
  • 1066 CAEN CHOULE en championnat
  • JERSEY paroisses (occasionnelle)
  • Sud Manche (occasionnelle pour le moment)

Hors territoire normand

Hors territoire normand, la règle, avec de nombreuses variantes est établie ainsi:

  • Se joue sur un terrain de superficie et de limites indĂ©terminĂ©es. De chaque extrĂ©mitĂ© du terrain, deux buts/bases sont marquĂ©es par un objet fixe. La durĂ©e du jeu n’est Ă©galement pas dĂ©finie. Les joueurs peuvent se mettre d’accord au prĂ©alable pour restreindre le terrain et la durĂ©e du jeu. Ils peuvent se concerter aussi pour dĂ©signer un arbitre dont le seul but est de donner le coup d’envoi et d’arrĂŞter le jeu en cas d’accident sur le terrain.
  • Les deux Ă©quipes s’affrontent pour se saisir du ballon, plus gĂ©nĂ©ralement d’une pelote de chiffon ou vĂŞtement de la grosseur d’un ballon de rugby. Le but est de marquer le but en touchant avec le ballon la base de la partie adverse. Le reste du jeu est libre et permet tous les coups bas, Ă  moins qu’ils ne soient prohibĂ©s.
  • Le point dĂ©licat de ce jeu Ă©prouvant est de contenir sa violence afin de limiter la casse.

Le Calcio florentin (ou Calcio Storico), sport d'équipe et de combat encore pratiqué de nos jours à Florence en Italie, est une variante de la soule/Choule.

Formes modernes

On assiste Ă  sa renaissance actuelle en Normandie, sous le terme de "Grande Choule" et de "Choule crosse" sur la base de règles Ă©vitant la violence et mĂ©langeant un jeu au pied et un jeu Ă  la main. On joue Ă©galement dans cette rĂ©gion Ă  la "choule Ă  la crosse". Les Ă©quipes sont mixtes et vont de 7 ans Ă  87 ans. C'est un sport spectaculaire Ă©galement, mĂ©langeant le jeu Ă  la crosse (balle Ă  terre, balle soulevĂ©e ou balle frappĂ©e en l'air) et au pied. La balle doit passer dans le but ou "viquet", par n'importe quel cĂ´tĂ© ou bien renverser celui-ci. Les joueurs peuvent se bousculer (se chouler). La Coupe de Normandie a lieu Ă  La Haye-de-Routot dans l'Eure soit sous forme de dĂ©fi contre l'Ă©quipe locale soit sous forme de tournoi (le principe Ă©tant d'ouvrir la ou les parties Ă  tous y compris les spectateurs). Il existe Ă©galement des compĂ©titions scolaires (UNSS, et intra collèges), et une ligue officielle se met en place en 2013[14].

Palmarès récent :

  • Tournoi automne 2012 :
    • Vainqueurs Exo Nourmaundie Choule (expatriĂ©s)
  • Coupe de Normandie 2013 :
    • Vainqueurs VallĂ©e de la Risle
    • 2e Exo Nourmaundie Choule" (expatriĂ©s)
  • Coupe de Normandie 2014
    • Vainqueurs "Exo Nourmaundie Choule (expatriĂ©s)
    • 2e VallĂ©e de la Risle
  • Coupe de Normandie 2015 et 2016
    • vainqueur VallĂ©e de la Risle/ La Chouque
    • 2e "Exo Nourmaundie Choule (expatriĂ©s)
  • Championnat de Normandie 2013 :
    • Vainqueurs Choule Hâot Cotentin
    • 2e VallĂ©e de la Risle
    • 3e Exo Nourmaundie Choule (expatriĂ©s)
    • 4e Bocage Vire/Villedieu-les-PoĂŞles
    • 5e Bessin choule klub.
  • championnat de Normandie 2016 vainqueur VallĂ©e de la Risle/ La Chouque
  • Coupe de Normandie 2017 de choule Ă  la crosse, le au château de Beaumesnil dans l'Eure.
  • Championnat 2017 de fin mars (dernier dimanche au gymnase de Manneville/ Eure) Ă  mi-septembre/ Tournoi d'automne dernier dimanche de novembre en gymnase. Initiation pour 8 000 enfants au château de Benouville Calvados le dimanche toute la journĂ©e. Classement 2017 1er Exo Nourmaundie, 2e val de Risle, 3e Caen Choule. Vainqueur Exo Nourmandie Choule
  • 2018 quelques dates → Championnat 2018 1er journĂ©e La Haye-de-Routot (terrain de choule) / 2e journĂ©e Sandouville terrain de sport 1er mai. Grande dĂ©monstration initiation Pontorson 16 et , Mi octobre 3e journĂ©e de Championnat Cherbourg Octeville ou Querqueville, novembre 4e journĂ©e de championnat CAEN. Vainqueur Choule hâot Cotentin 1. Champion : Choule hâot Cotentin, 2e La Chouque Val de Risle, 3e Exo Norumandie Choule.
  • 2019 championnat Avril Manneville/ Pont Audemer, Mi mai Sandouville, Fontaine Etoupefour (près Caen), plage verte Querqueville ou La Gamacherie Ă  Octeville, 6 /10 dĂ©fi coupe Val de Risle la Chouque contre le reste de la Normandie et du Monde... champion 2019: Choule hâot Cotentin1, 2 eme La chouque Val de Risle, 3 eme Exo Nourmaundie choule, 4 eme CHC 2, 5 eme 1066 CAEN, 6 eme Choule en Caux
  • 2020 championnat perturbĂ© par la covid 19 = > tournois de Fontaine Etoupefour et de Querqueville/ DĂ©monstration dans le château de Caen (tournage film promotionnel de la fĂŞte des Normands).
  • 2021 et 2022 championnat et coupe remportĂ©s par les gardeus de la Madrie ( Eure)

Mais la survie de ce jeu ancestral est aussi due au scoutisme. Les différents mouvements du scoutisme français en ont fait leur sport quasi officiel. Il n'y a pas de règles officielles, mais l'esprit scout impose une non-violence et un respect de l'équipe adverse. Au son de la corne, les deux équipes (plus ou moins équilibrées) se disputent la balle (un ballon de rugby) afin de la loger, comme au rugby, dans les buts adverses (plus ou moins définis).

Country-Ball

Une nouvelle forme de soule a été recréée dans le Sud de la France. Faite comme le jeu originel, elle est jouable partout car il suffit de deux cages et d'une balle de handball (ou apparentées) pour y jouer. Le terrain étant délimité par des obstacles naturels, elle peut donc être jouée dans la forêt, à condition de n'avoir un sous-bois que peu encombré. La balle ne se mène pas au pied, mais les joueurs peuvent la porter tout le long du terrain. Les plaquages sont autorisés uniquement sur le porteur de balle et l'on peut utiliser des ceintures flags lorsque l'on juge que le terrain est dangereux ou lorsqu'on ne cherche pas le contact. La partie se joue en deux mi-temps, pour ne donner l'avantage du terrain à aucune équipe, qui peuvent varier en longueur.

Dérivés

La soule normande, devenue soule royale, est un jeu pratiquĂ© par les joueurs du jeu en ligne Les Royaumes renaissants. Elle fait s'affronter, sur forum, deux Ă©quipes de 11 joueurs devant pousser la soule dans le but adverse, avec possibilitĂ© de mettre KO les adversaires[15].

Littérature

« Pierrot Bourrasch nous emmenait dans des terrains vagues et on faisait du sport avec lui et un de ses copains. Il nous avait appris la "soule" un ancêtre du rugby, on pouvait accrocher le type qui avait le ballon par où on voulait, par les cheveux même, ça nous allait bien à nous, bastonneurs comme on était. »Nan Aurousseau, Quartier charogne, 2012 Stock p. 162

Liens externes

  • L. Gougaud, « La soĂ»le en Bretagne et les jeux similaires du Cornwall et du Pays de Galles », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, nos 27-4,‎ , p. 571-604 (lire en ligne, consultĂ© le )

Notes et références

Notes

  1. Marchands de toiles, marchands de fils et tisserands.

Références

  1. « Le jeu de la grande choule » (consulté le )
  2. « SOULE : Définition de SOULE », sur cnrtl.fr (consulté le ).
  3. sites.google.com/site/jeuxtradinormandie/
  4. Madeleine Foisil, Le Sire de Gouberville : un gentilhomme normand au XVIe siècle, Paris, Flammarion 1986.
  5. J. F. Mehl, Les Jeux au royaume de France, doctorat d'État, Paris, université de Nanterre.
  6. Christian Pociello, Sports et sciences sociales : histoire, sociologie et prospective, Ă©ditions Vigot, 1999.
  7. Charles Floquet, Au cœur de l'Arcoat. La Bretagne intérieure : La soule, ancêtre du rugby, France-Empire, (ISBN 978-2-7048-0034-6), pages 207-230.
  8. Paul Dietschy, Histoire du football, Perrin, , p. 22
  9. le roman de Renart, tome I, Branche II, Renart et Chantecler le coq, Garnier-Flammarion (1985), p. 226
  10. Joseph Mercier, Le Football, Que sais-je ? No 1195, Presses universitaires de France, 1966, p. 9
  11. journal du sire de Gouberville
  12. François Marie Hippolyte Conrier, né le à Brest, aide de camp du maréchal Antoine Avizard, auteur entre 1827 et 1830 d'un mémoire "Reconnaissance du territoire situé sur le versant de l'Océan, allant du Bassin de l'Aulne au nord, à celui du Stéyr (Ster) affluent de l'Odet, au sud".
  13. Émile Souvestre, Les derniers Bretons : Une soule à Stival, Paris, Calmann-Lévy, .
  14. L'avenir de la Soule sur le site de La Soule Normande
  15. La Soule normande
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