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Chronologie du sport du Ve au XIIe siècle

Bandy

  • 1001-1100 : Les jeux qui sont acceptĂ©s comme prĂ©dĂ©cesseurs directs du bandy ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s dans les registres des monastères russes datant de cette pĂ©riode[1].

Course de chars

  • : SĂ©dition Nika : Ă©meute Ă  Constantinople après l’annulation des courses du jour Ă  l’hippodrome. Les supporters des deux Ă©curies traditionnellement rivales (Verts et Bleus) manifestèrent en effet unanimement leur hostilitĂ© envers l’empereur Justinien dès son arrivĂ©e en tribune ! Ce mouvement d’humeur Ă©tait en fait tĂ©lĂ©guidĂ© par des raisons politiques. Les supporters mirent la ville Ă  sac pendant cinq jours tandis que l’empereur prĂ©parait sa fuite… Justinien renonça finalement Ă  fuir et ordonna le massacre des mĂ©contents ; 40 000 morts, dont plus de 35 000 hommes et plusieurs centaines de femmes. Cette tragĂ©die est connue sous le nom « d’épisode de Nika » en raison du cri « Nika ! Nika ! » (« Gagne ! Gagne ! ») que scandaient les supporters de courses de chars. La faction des Verts est anĂ©antie, mais se reforme bien vite…

Cricket

  • :un tribunal de Guildford a entendu un coroner de 59 ans, John Derrick, qui a tĂ©moignĂ© que lorsqu’il Ă©tait Ă©rudit Ă  la « Free School at Guildford », cinquante ans plus tĂ´t, « lui et divers de ses camarades couraient et jouaient Ă  creckett et autres plaies [sic] » sur des terres communales qui faisaient l’objet du prĂ©sent diffĂ©rend juridique, confirmant que le sport y Ă©tait pratiquĂ© par des Ă©coliers vers 1550. Il est peut-ĂŞtre significatif que le cricket soit le seul des « plaies » Ă  ĂŞtre spĂ©cifiquement nommĂ©.

Gladiature

  • 439 : derniers combats de gladiateurs Ă  Rome, soit deux siècles après les premiers interdits de l’empereur Constantin.

Golf

XIIe siècle en sport : la théorie la plus largement acceptée est que le golf (tel qu’il est pratiqué aujourd’hui) est originaire d’Écosse au 12ème siècle avec des bergers frappant des pierres dans des terriers de lapin sur le site maintenant occupé par le Royal and Ancient Golf Club of St Andrews[2]. L’origine réelle du golf, cependant, est contestée[3].

Joutes nautiques

Omnisports

  • 426 : l’empereur romain d’Orient ThĂ©odose II fait incendier les installations d’Olympie. Byzance, la « Nouvelle Rome », n’abandonne toutefois pas les courses de chars qui suscitent toujours une ferveur très romaine. En Occident, en revanche, les courses de chars meurent lentement.
  • 469 : la chrĂ©tientĂ© d’occident rejette tous les sports, mais Sidoine Apollinaire, futur Ă©vĂŞque de Clermont, concède un penchant pour la pratique des jeux de ballons.
  • 802 : le Capitulare missorum generale carolingien interdit aux clercs la pratique des « jeux vains », c’est-Ă -dire le sport. Depuis l’AntiquitĂ©, la pratique sportive populaire n’a pas disparu, et malgrĂ© l’interdit religieux, les clercs eux-mĂŞmes pratiquaient ces activitĂ©s.

Soule

  • 1066 : Guillaume le ConquĂ©rant prend pied en Angleterre. Introduction probable de la soule française (sans doute normando-picarde) outre-Manche.
  • v. 1174[4] : première mention Ă©crite de la soule en France. Le jeu oppose deux Ă©quipes qui se disputent un ballon qu’il faut dĂ©poser dans un but. C’était certes viril, très viril mĂŞme, mais tous les coups n’étaient pas permis, comme on le croit trop souvent. La soule, qui passe aujourd’hui pour brouillonne et violente, Ă©tait en fait très codifiĂ©e et pas si barbare que les fameuses « lettres de rĂ©mission » le laissent entendre. Les cas Ă©voquĂ©s par ces sources sont tous, par dĂ©finition, des affaires judiciaires, avec leurs cohortes de blessĂ©s et mĂŞme de morts donnant, Ă  tort, l’image d’une mĂŞlĂ©e ultra violente. Comme le signalent ainsi nombre de plaignants, « ce n’est comme cela qu’on pratique la soule ».
  • 1174 : publication en Angleterre de La Vie de saint Thomas Becket de William Fitzstephen qui mentionne la pratique courante des jeux de ballons outre-Manche (soule / football).

Sport précolombien

  • 600 - 950 : apogĂ©e de la civilisation Maya ; jeux sacrificiels dans l’arène. L’archĂ©ologie a rĂ©vĂ©lĂ© un nombre important d’aires de jeu. Au moins deux jeux de balle existaient et on s’interroge sur le sort des joueurs après les matches ; certains Ă©taient-ils sacrifiĂ©s ?

Sumo

  • 642 : dĂ©but du premier règne de l’impĂ©ratrice japonaise KĹŤgyoku (642-645). Cette dernière assiste Ă  un combat de sumo.
  • 724 : dĂ©but du règne de l’empereur japonais ShĹŤmu (724-749) marquĂ© par la multiplication des tournois de sumo. Le grand tournoi annuel est le Sechie (?) qui se tient le ? . Il rĂ©unit les meilleurs combattants du pays.

Tournoi

  • 842 : première mention de tournoi[5]. Cet authentique art martial consiste Ă  livrer une vĂ©ritable bataille, mais « sans haine ». Les combats se pratiquaient Ă  armes rĂ©elles provoquant de très nombreux accidents mortels. PrĂ©paration militaire très efficace, ces Conflictus Gallici auraient pris naissance en Gaule durant l’AntiquitĂ© tardive pour s’exporter ensuite avec succès… Nombre de chevaliers sont adoubĂ©s Ă  l’issue de tournois. La violence « sans haine » des tournois est souvent plus importante qu’à la guerre oĂą le but du jeu est plutĂ´t de faire des prisonniers afin d’obtenir des rançons.
  • Mars 1000 : Ă  l’occasion de la Pâques, un grand tournoi rassemble la fine fleur de la chevalerie champenoise Ă  Troyes. Nombreux morts et blessĂ©s (sources non fiables). Dans la deuxième moitiĂ© du XIIe siècle : la pratique touche l'ensemble de l'Europe[6].
  • 1130 : au concile de Clermont, le pape Innocent II interdit Ă©nergiquement la pratique du tournoi. La chevalerie française ne tient aucun compte de cette interdiction…
  • 1179 : au concile de Latran, le pape Alexandre III condamne la pratique du tournoi. MalgrĂ© la multiplication de ces interdits, le tournoi reste l’activitĂ© la plus prisĂ©e par les chevaliers qui peuvent y montrer leur force et leur endurance. La chevalerie française, qui accumule les victoires en tournoi comme sur les champs de bataille ne conçoit pas de mettre un terme Ă  cet « art de vivre ».
  • : le duc de Bretagne Geoffroy II PlantagenĂŞt trouve la mort dans un tournoi Ă  Paris.

Notes et références

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