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XIIIe siècle en sport

Course de chars

  • : lors de la quatrième croisade, Constantinople tombe aux mains des Latins ; c’est la fin des courses de chars… Les Latins pillent la ville et Venise fait notamment main basse sur le fameux quadrige de bronze dorĂ© de l’hippodrome de Constantinople qui orne depuis la place Saint-Marc. Ces courses Ă©taient en dĂ©clin depuis un demi-siècle Ă  Constantinople. L’Hippodrome, mal entretenu, est mĂŞme partiellement dĂ©truit dans un grand incendie.
  • 1261 : Constantinople est reprise par les Grecs, mais l’Hippodrome, Ă  moitiĂ© dĂ©truit, ne permet pas la reprise des courses de chars. La fin des fastueux programmes sportifs et la mise sous siège incessante de la ville jusqu’à la prise par les Turcs donnent aux Byzantins, dĂ©sormais « peuple sans divertissements », une humeur austère et une tristesse profonde.

Jeu de paume

  • 1292 : treize artisans spĂ©cialisĂ©s dans la confection des balles de jeu de paume sont recensĂ©s Ă  Paris qui compte environ 200 000 habitants. Ce nombre important (8 libraires seulement Ă  Paris) de paumiers implique Ă  l’évidence une pratique importante du jeu. Le Livre de Taille de 1292 nous signale Ă©galement 7 escrimeurs (maĂ®tre d’armes) et 1 billardier (fabricant de billards). La paume se pratiquait en individuel (1 contre 1) ou en double (2 contre 2), mais aussi Ă  3 contre 3 ou 4 contre 4. La façon de compter les points (15, 30, 40 et jeu) est toujours utilisĂ©e au tennis. L’origine de cette forme de comptage n’est pas clairement Ă©tablie. Le port d’un gant de cuir afin de protĂ©ger la main qui frappe la balle se gĂ©nĂ©ralise en cette fin du XIIIe siècle. La paume se pratique Ă  l’origine en plein air, mais dès le XIVe siècle les terrains de jeu sont couverts d’un toit donnant naissance aux salles de Jeu de paume, aussi appelĂ©s « tripots ».

Joutes nautiques

  • 1270 : Ă  Aigues-Mortes, en attendant l’embarquement pour la Terre Sainte, les CroisĂ©s s’affrontent en tournoi de joutes nautiques sur des barques lĂ©gères.

Omnisports

  • 1229-1231 : grève Ă  l’UniversitĂ© de Paris beaucoup d'Ă©tudiants et de professeurs rejoignent l’Angleterre. Ă€ l’occasion du Carnaval, une activitĂ© sportive est très brutalement interrompue par les prĂ©vĂ´ts du Roi… Le cas n’est pas isolĂ© ; il se reproduit en 1253…
  • Juin 1260 : Jean de Chatillon, comte de Blois, accorde Ă  la paroisse de Chouzy le droit d’organiser un match de soule Ă  l’occasion de la PentecĂ´te. Ce texte de 1260 reste en usage pendant plus de cinq siècles. Ă€ l’image de Chouzy, les paroisses de France obtiennent de leurs seigneurs des jours dĂ©diĂ©s aux jeux sportifs, tandis que dans les villes franches, ce sont les Ă©diles qui organisent les jeux. Ces matches constituent une forme de calendrier « officiel », tandis que les parties disputĂ©es Ă  la fin de la journĂ©e de travail (ou parfois pendant celles-ci…) sont considĂ©rĂ©es comme des entraĂ®nements ou des matches « officieux ». Certaines parties « officielles » drainent des joueurs ou des Ă©quipes parfois gĂ©ographiquement très Ă©loignĂ©es ; dans ces cas, les frais de dĂ©placement et d’hĂ©bergement sont parfois pris en charge par les organisateurs. La soule, mais aussi la paume ou les barres, la crosse ou les quilles sont ici concernĂ©s par cette organisation. Ainsi, pendant plus de quatre siècles, le sport connaĂ®t en France une explosion sans Ă©quivalent dans son histoire malgrĂ© les interdits religieux et royaux, sans grands effets, qui perdurent. Ces derniers sont toutefois bien moins virulents qu’outre-Manche…

Tournoi

Notes et références

  1. SĂ©bastien Nadot, Rompez les lances ! Chevaliers et tournois au Moyen Ă‚ge, Ă©ditions Autrement, Paris, 2010.
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