Joseph Bigot
Joseph Bigot, né en 1807 à Quimper et mort en 1894 à Quimper, est un architecte français. Il a été conseiller municipal de Quimper de 1870 à 1878.
Conseiller municipal Quimper | |
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Architecte diocésain Diocèse de Quimper et Léon | |
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Auguste Pouliquen (d) | |
Architecte départemental (d) Finistère | |
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Archives conservées par |
Archives départementales du Finistère (122J)[1] Archives nationales (F/19/7229)[2] Archives diocésaines de Quimper (d) (8L)[3] |
Biographie
Commis des ponts et chaussées sur le chantier du canal de Nantes à Brest, il est un collaborateur à partir de 1829 de l'architecte départemental de la Loire-Inférieure.
En 1835, il est nommé architecte principal du département du Finistère et, en 1837, directeur des édifices diocésains. À ce titre il a reconstruit ou rénové un nombre très importants de monuments du département, laissant son empreinte dans beaucoup de commune.
À partir de 1873, son fils, Gustave, lui succède au poste d'architecte départemental.
De 1879 à 1892, il a été membre du conseil des bâtiments civils et communaux du département et du conseil départemental de l'hygiène publique. Il a été fait chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire le Grand le par le Pape Pie IX et a reçu la croix de chevalier de la Légion d'Honneur des mains même de l'empereur Napoléon III le .
Ĺ’uvres
On lui doit à Quimper, son œuvre la plus spectaculaire : les flèches de la cathédrale Saint-Corentin (1854-1856), inspirées de celle de l'église de Pont-Croix. La préfecture finistérienne lui doit aussi la restauration de l'église Notre-Dame à Locmaria, le musée des Beaux-Arts (inauguré en 1872), l'hôtel de ville et des pavillons de l'hôpital Étienne Gourmelen (1837-1850).
Il est l'auteur de nombreux églises (l'église de style néogothique de Plougastel-Daoulas, construite en 1870 par exemple[4], l'église Saint-Laurent de Lambézellec, l'église paroissiale de Plouvien (achevée en 1857), l'église paroissiale Saint-Alour de Plobannalec, l'église de la Sainte-Trinité à Lennon achevée en 1862, l'église du Sacré-Cœur à Douarnenez, etc.), chapelles, presbytères et écoles de la région : on retrouve ses commandes dans toute la Cornouaille, à Douarnenez (les halles), à Pont-l'Abbé (travaux au château de Kernuz, alors propriété d'Armand du Châtellier et de son fils Paul, archéologues et collectionneurs), par exemple.
Il restaure par ailleurs les églises romanes Sainte-Croix de Quimperlé et Saint-Tudy de Loctudy.
L'une de ses principales œuvres est le château de Kériolet, à Concarneau. Commandé par une princesse russe, Zénaîde Narichkine-Youssoupoff, mariée au Comte de Chauveau, ce château est un pastiche néo-gothique exubérant. Pour en dessiner les plans et élévations, Joseph Bigot s'est largement inspiré des monuments gothiques de cette partie de la Cornouaille, comme le château de Rustéphan, ou la chapelle de la Trinité à Melgven.
Son fils, Gustave Bigot, a construit par exemple l'église paroissiale Sainte-Claire à Penhars, ancienne commune désormais rattachée à Quimper.
Hommages
En Bretagne, au moins neuf rues portent son nom[5].
Bibliographie
- Périg Bouju, Architecture et lieux de pouvoir en Bretagne : XVIIIe siècle-XXe siècle, Université Rennes 2, novembre 2011.
- Nolwenn Rannou, Joseph Bigot (1807-1894) : Architecte et restaurateur, Bonchamp-lès-Laval, Presses universitaires de Rennes, coll. « Arts & société », , 374 p. (ISBN 2-7535-0068-1, présentation en ligne)
- Emmanuel Salmon-Legagneur (directeur de publication), Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne : 1000 noms pour les rues de Bretagne, Spézet, Coop Breizh, , 442 p. (ISBN 2-84346-032-8)
Notes et références
- « http://mnesys-portail.archives-finistere.fr/?id=recherche_guidee_plan_detail&open=15636&doc=accounts%2Fmnesys_cg29%2Fdatas%2Fir%2Fetats_des_fonds%2FFRAD029_J%2Exml&page_ref=15636 » (consulté le )
- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_050281/c-4rryk5btw-1un0e87uwd7na »
- « https://www.diocese-quimper.fr/etat-des-fonds/inventaire-des-plans-des-architectes-bigot/ »
- Elle a été détruite depuis par les bombardements américains en 1944.
- Salmon-Legagneur 1997