Le Trévoux
Le TrĂ©voux [lÉ tÊevu] est une commune du dĂ©partement du FinistĂšre, dans la rĂ©gion Bretagne, en France.
Le Trévoux | |||||
L'Ă©glise Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Bretagne | ||||
DĂ©partement | FinistĂšre | ||||
Arrondissement | Quimper | ||||
Intercommunalité | Quimperlé Communauté | ||||
Maire Mandat |
Ălina Vandenbroucke 2020-2026 |
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Code postal | 29380 | ||||
Code commune | 29300 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Trévoltois | ||||
Population municipale |
1 608 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 77 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 53âČ 42âł nord, 3° 38âČ 29âł ouest | ||||
Altitude | 82 m Min. 47 m Max. 105 m |
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Superficie | 20,83 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Quimperlé (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
Départementales | Canton de Moëlan-sur-Mer | ||||
LĂ©gislatives | HuitiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : FinistĂšre
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | Site de la commune | ||||
GĂ©ographie
Situation
La commune du Trévoux est une commune rurale appartenant au Pays de Quimperlé. Le bourg est situé à 7,5 km à l'ouest de la ville de Quimperlé et à 36 km à l'est de Quimper, sa préfecture de rattachement. Il comporte une agence postale, un grand parc et une bibliothÚque.
Relief et hydrographie
La commune est faiblement vallonnée. L'altitude varie entre 47 m (fond de la vallée du Bélon) et 105 m. Le bourg occupe une colline qui culmine à 92 m d'altitude. La commune est arrosée par le fleuve cÎtier Bélon et plusieurs de ses affluents. Le Bélon sert de limite à l'est avec la commune de Mellac.
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Voies de communication et transports
Par la voie expresse : sortie 48 direction Bannalec sur la RN 165 (E60), suivre la D 4 vers Bannalec puis la D 22 direction Le Trévoux. Ou sortie Kervidanou, puis prendre direction Le Trévoux (RN 165 - E60).
Par le train : gare SNCF de Quimperlé puis bus TBK ligne 3.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Bannalec », sur la commune de Bannalec, mise en service en 1984[7] et qui se trouve Ă 6 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 221 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de QuĂ©ven, dans le dĂ©partement du Morbihan, mise en service en 1952 et Ă 21 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11], Ă 12 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Le Trévoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimperlé, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous prĂ©sente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 1,7 % | 35 |
Extraction de matériaux | 0,2 % | 5 |
Terres arables hors périmÚtres d'irrigation | 56,2 % | 1173 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 5,8% | 121 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 30,9 % | 645 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 2,3 % | 49 |
ForĂȘts de feuillus | 2,9 % | 60 |
Source : Corine Land Cover[19] |
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Toponymie
Le nom de la commune en breton est An TreoĂč-Kerne.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Treuuou en 1161, Trevou en 1220, Treffou en 1426 et 1535[20], Trévon (Carte de Cassini, levés effectués en 1783 pour la carte de Quimper, numéro 172).
Le TrĂ©voux est issu du breton trev « paroisse, trĂšve »[20], comprendre ancien breton treb (moyen breton treff) « lieu habitĂ© »[21]. On dit aussi traditionnellement en breton an treou kerne pour distinguer Le TrĂ©voux de la paroisse et aussi dĂ©sormais commune du TrĂ©hou qui se dit An TreoĂč Leon car celle-ci est situĂ©e en pays de LĂ©on.
HĂ©raldique
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Les armes du TrĂ©voux se blasonnent ainsi : « D'or aux trois clochers de sable rangĂ©s en pal, soutenus chacun de deux coquelicots de gueules boutonnĂ©s aussi de sable, aux tiges de sinople passĂ©es en sautoir, au comble d'argent chargĂ© de cinq mouchetures d'hermine de sable et soutenu d'un filet du mĂȘme. » |
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Histoire
Antiquité
Des vestiges gallo-romains ont Ă©tĂ© trouvĂ©s Ă Beuz, Kerbonit et Beuz-an-Dourdu[22]. « Le vilage de Beuz-an-Dourdu [est] formĂ© de quatre fermes dont deux ont l'apparence de vieilles maisons nobles. Dans la cour de l'une d'elles a Ă©tĂ© trouvĂ© le petit trĂ©sor de 27 piĂšces françaises du XIVe siĂšcle dont M. Le Naour, l'heureux inventeur, conserve encore la presque totalitĂ©, en attendant l'offre avantageuse de quelque amateur. Aux issues de la mĂȘme maison, on reconnaĂźt des substructions gallo-romaines considĂ©rables, qui sont sans doute les vestiges d'une villa. Des murs se coupant Ă angle droit sont visbles Ă fleur de sol, et la terre est mĂȘlĂ©e d'innombrables fragments de tuiles Ă rebord, de briques (...) » Ă©crit un article datant de 1932 Ă©crit Ă la suite d'une visite sur place de membres de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique du FinistĂšre[23].
Moyen-Ăge
La paroisse du TrĂ©voux (Treuuou) est mentionnĂ©e dĂšs le XIIe siĂšcle. Elle est nĂ©e d'un dĂ©membrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Bannalec. Un village de Bannalec Ă la limite du TrĂ©voux se nomme KerantrĂ©voux (le village du TrĂ©voux). La paroisse du TrĂ©voux dĂ©pendait autrefois de l'ancien Ă©vĂȘchĂ© de Cornouaille[22].
En 1161 un premier document évoque Le Trévoux. Dans un document établi de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, la localité du Trévoux est mentionnée : cet acte formalise les droits de l'abbaye sur 3 villages de la localité dont Roz Kéréon (écrite Caer Chéréon)[24].
Temps modernes
Vers 1500 la paroisse du Trévoux est créée. Le Trévoux était jusque-là une simple trÚve de Bannalec. L'église actuelle est construite ; elle fut agrandie par la suite[24].
Pendant les Guerres de la Ligue, entre 1590 et 1600, la paroisse, comme ses voisines, est dévastée par les deux partis en présence. Les habitants ont fui, les champs ne sont plus cultivés depuis 5 ans[24].
Dans son roman historique Aliénor, prieure de Lok-Maria, Pitre-Chevalier évoque les « malheureuses familles de Trévoux et de Moëlan, décimées par les loups » à l'époque des guerres de la Ligue[25].
En 1759 la paroisse du Trévoux [le nom est écrit Trevou] devait chaque année fournir 20 hommes pour servir de garde-cÎtes[26].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Le Trévoux en 1778 :
« TrĂ©voux ; Ă 7 lieues Âœ Ă l'Est-Sud-Est de Quimper, son Ă©vĂȘchĂ© b Ă 32 lieues de Rennes ; et Ă 2 lieues de QuimperlĂ©, sa subdĂ©lĂ©gation et son ressort. Cette paroisse relĂšve du Roi et compte 1 500 communiants[Note 7] ; la cure est Ă l'alternative. Le territoire est couvert d'arbres (bocage) et coupĂ© d'un grand nombre de ruisseaux qui coulent dans les vallons ; il offre Ă la vue des terres bien cultivĂ©es, des prairies, des bois et des landes[27]. »
Révolution française
En 1789 le corps politique de la paroisse, constitué de Luc PETIT, Joseph COATSALIOU, Charles LE GAL, Charles LE DEUF, Jean BERTHOU, Mathurin GUILLOU, Joseph DANIELOU, Joseph KERBIQUET, Nicolas LE GAL, Joseph COATSALIOU, Joseph KERBIQUET, Nicolas LE GALL, Joseph COATSALIOU, Maurice POSTEC et Gilles BERTHOU rédige le cahier de doléances . Les auteurs réclament dans ce document[24] :
- la liberté d'aller moudre nos blés ou on nous grÚvera moins ;
- la liberté de disposer des pieds d'arbres qui se trouvent sur nos fossés ;
- l'assurance de rester sur nos domaines en payant leurs rentes aux seigneurs sans ĂȘtre obligĂ©s de leur payer les baillĂ©es[Note 8] ;
- la soustraction des rachats en franc fiefs ;
- que la mĂȘme mesure ait lieu pour toute la province ;
- le droit d'avoir l'eau de vie à 30 sous la bouteille comme les privilégiés.
En 1791 Riec-sur-Bélon cÚde à la commune du Trévoux les villages de Laniscar, Keranmoulin, Beg-ar-Roz, Pen ar Run, Beuz-an-Dourdu, Guengaradec, Benon, Goalichot et Landreign[24].
Le XIXe siĂšcle
Un rapport du Conseil général du FinistÚre indique en août 1880 que Le Trévoux fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du FinistÚre qui n'ont encore aucune école de filles[28].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Le Trévoux en 1853 :
« Trévou (Le) ; dédiée à saint Pierre ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. Géologie : constitution granitique. On parle le breton[29]. »
Jean François Emmanuel Gadon[Note 9] fut recteur du TrĂ©voux pendant 31 ans entre 1867 et 1898 : pendant son ministĂšre l'Ă©glise et les chapelles de la paroisse furent restaurĂ©es et admirablement entretenues, un presbytĂšre bĂąti par ses soins et, douĂ© d'une splandide voix de tĂ©nor, il laissa d'unanimes regrets au cĆur de ses paroissiens. Sa tombe a Ă©tĂ© conservĂ©e dans le placĂźtre entourant l'Ă©glise paroissiale.
- Tombe de Jean François Emmanuel Gadon, recteur du Trévoux entre 1867 et 1898.
- Inscription sur la pierre tombale de Jean François Emmanuel Gadon, recteur du Trévoux entre 1867 et 1898.
La Belle Ăpoque
Les Carmélites du Trévoux durent s'exiler en Suisse en 1901 envertu de la loi sur les Congrégations[30].
Le les habitants du TrĂ©voux empĂȘchĂšrent l'inventaire des biens d'Ă©glise de la paroisse en s'opposant Ă l'entrĂ©e dans l'Ă©glise des agents du gouvernement[31].
- Le Trévoux : chaumiÚres de la route de Bannalec au début du XXe siÚcle (carte postale).
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts du Trévoux porte les noms de 83 soldats de la commune morts pour la France durant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux 3 sont morts en Belgique (dont 2, Louis Jacob et François Le Doeuff, à Maissin dÚs le et Louis Le Naour le en Flandre occidentale) ; 2 sont morts dans l'actuelle Macédoine du Nord (Jean Cochennec, mort en combat aérien en 1917, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, et Emmanuel Le Naour en 1918) ; Jean Coadou est mort à Milan (Italie) en 1918 ; la plupart des autres sont morts sur le sol français (dont Yves Carrer, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre ; Joseph Capitaine et Joseph Le Noc, décorés de la Croix de guerre; François Yaouanq est mort à son domicile au Trévoux le , donc bien aprÚs l'armistice, mais est reconnu comme mort pour la France[32].
L'Entre-deux-guerres
Le fut inauguré le monument aux morts du Trévoux ; ce monument « dû au ciseau de M.Joncourt, (...) est remonté d'une croix celtique et, face à l'escalier qui accoste la porte d'entrée du cimetiÚre, la silhouette d'un poilu au repos, dont le bas du corps s'encadre entre des plantes stylisées. Au-dessous , la dédicace votive : « Da vugale Trévoux, maro évit ar cro ». L'ensemble est trÚs satisfaisant ». Le sous-préfet de Quimperlé remis la Médaille militaire à plusieurs blessés de guerres et veuves de guerre de la commune[33].
Les fĂȘtes patronales du TrĂ©voux Ă©taient organisĂ©es chaque annĂ©e le dernier dimanche d'avril (par exemple en 1935) ou le premier dimanche de mai (par exemple en 1924). Le quartier de la Croix-Logan organisait sa propre fĂȘte[34].
Une agence postale ouvre au Trévoux en 1928[35].
Entre 1903 et 1936, sur la ligne de Quimperlé à Concarneau, la commune avait une gare ferroviaire au lieu-dit « la Halte », qu'elle partageait avec Mellac.
- Le Trévoux : la Place de l'église vers 1920 (carte postale).
- Le programme des fĂȘtes du TrĂ©voux des 4 et (journal La DĂ©pĂȘche de Brest et de l'Ouest du ).
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts du Trévoux porte les noms de 21 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Paul Pézennec, quartier-maßtre, est mort accidentellement en service le à Casablanca (Maroc) ; 5 au moins (Louis Bourhis, Pierre Conan [mort en Belgique], François GuigourÚs, François Penn et Pierre Tallec) sont des soldats morts au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; Mathurin Gilles est mort en captivité à Hohenstein en Prusse orientale allemande (désormais Olsztynek, ville polonaise) dÚs le , ainsi que Pierre Quentel, décédé en 1943 en Allemagne ; Yves Kerbiquet, matelot canonnier à bord du croiseur Dunkerque, est victime de l'attaque anglaise de Mers el-Kébir le et Emmanuel Quentel, quartier-maßtre à bord du Souffleur, alors aux ordres du gouvernement de Vichy, est mort en mer au large du Liban au cours de la Campagne de Syrie lors du naufrage de son bateau torpillé par le sous-marin HMS Parthian de la Royal Navy le ; Vincent Le Deuff est mort au Viet-Nam le lors de l'invasion japonaise de l'Indochine[32].
Les Coquelicots du Trévoux
C'est en 1934 ou 1935 qu'est créé le club de football (un club dénommé "Trévoux-Sports" existait déjà en 1922[36] et encore en 1932), dénommé à partir de 1943 "Les Coquelicots du Trévoux" car le champ utilisé pour devenir le terrain de football est jonché de coquelicots ; le club, faute d'un nombre suffisant de joueurs, fut mis en sommeil en 1954 pendant trois ans avant de reprendre son activité. André Fraval fut président du club entre 1982 et 2014 et maire de la commune entre 2008 et 2020[37].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[40].
En 2020, la commune comptait 1 608 habitants[Note 22], en augmentation de 1,13 % par rapport Ă 2014 (FinistĂšre : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Monuments
L'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul a été édifiée par l'abbé Desportes vers 1500, puis restaurée en 1753 et 1757.
L'Ă©difice actuel comprend une nef de cinq travĂ©es avec bas-cĂŽtĂ©s et un chĆur accentuĂ© accostĂ© de deux sacristies.
On distingue deux campagnes de construction : les quatre premiĂšres travĂ©es de la nef datent du XVIe siĂšcle et la derniĂšre travĂ©e date du XVIIIe siĂšcle (deux des piliers portent d'ailleurs les dates de 1748 prĂšs du chĆur, et 1753). Le chĆur et les sacristies ont Ă©tĂ© Ă©difiĂ©s en 1898. Le retable date du XVIIe siĂšcle. Dans le retable sud, on peut voir un tableau allĂ©gorique du rattachement de la Bretagne Ă la France, Ćuvre de Philippe et qui date de 1759. La chaire Ă prĂȘcher date du XVIIIe siĂšcle. Sur la porte situĂ©e au fond du porche et datĂ©e de 1678, un panneau, divisĂ© en deux parties, reprĂ©sente saint Pierre portant des clefs et le BaptĂȘme de Notre-Seigneur par saint Jean. L'Ă©glise abrite les statues de saint Pierre, saint Paul, saint Jean-Baptiste, sainte Catherine, saint SĂ©bastien, saint Christophe, un saint Ă©vĂȘque en pierre du XVIe siĂšcle et un crucifix.
La chapelle de Kerduté
Ăgalement appelĂ©e chapelle Notre-Dame-de-PitiĂ©, cette chapelle, qui date du XVIe siĂšcle (le calvaire situĂ© dans le placĂźtre porte la date de 1524), desservait les villages de KerdutĂ© et de Kervran. Il est possible qu'elle ait Ă©tĂ© construite plus tĂŽt au XVe siĂšcle, peut-ĂȘtre par des Anglais si l'on en croĂźt un habitant du TrĂ©voux, Louis Nicolas[Note 23] , qui raconte : « Je ramassais des feuilles sur le placĂźtre de la chapelle cĂŽtĂ© sud, quand j'ai dĂ©couvert trois tombes, dont deux noms et inscriptions en anglais ; c'tait des blocs de granit, ils ont disparu, sans doute cassĂ©s pour empierrer les crĂšches ». Il s'agit d'un Ă©difice en forme de croix latine. Sur le pignon ouest, se trouve un escalier d'accĂšs au beffroi. Cette chapelle Ă©tait situĂ©e sur le chemin du Tro Breiz entre Commana et QuimperlĂ©, elle fut probablement un ancien centre paroissial si l'on en croĂźt la prĂ©sence de fonts baptismaux et de vestiges d'un cimetiĂšre ; l'agrandissement en 1780 de l'Ă©glise actuelle du TrĂ©voux entraĂźna le dĂ©clin de ce site. La chapelle abrite les statues de Notre-Dame-de-PitiĂ©, sainte TrinitĂ©, saint Pierre en pape, saint Michel, saint Denis en Ă©vĂȘque et saint Alar en Ă©vĂȘque[43].
- Chapelle de Kerduté : vue générale du site.
- Chapelle de Kerduté : vue extérieure d'ensemble.
- La chapelle de Kerduté et son calvaire.
- Chapelle de Kerduté : le calvaire.
- Chapelle de Kerduté : le calvaire.
La chapelle de Lanorgard
C'est une chapelle privée intégrée au MonastÚre de Saint-François-d'Assise à Lanorgard[44]
L'ancienne chapelle Saint-Herbot
L'ancienne chapelle Saint-Herbot, aujourd'hui disparue (transportĂ©e Ă LĂ©chiagat). Il s'agissait d'un Ă©difice du XVIe siĂšcle en forme de croix avec faux transept, dont les ailes Ă©taient sĂ©parĂ©es du vaisseau par deux arcades chacune. Sur le pignon ouest, se trouvait un petit clocheton amorti par une flĂšche octogonale. Une "fĂȘte de Saint-Herbot", un pardon, y Ă©tait organisĂ©e chaque annĂ©e, du moins avant la PremiĂšre Guerre mondiale[45]. La chapelle est dĂ©crite ainsi en 1931 : « La chapelle de Saint-Herbot (...), ses bras de transept s'ouvrent sur le chĆur par deux arcades gothiques dont les piliers ont Ă leur base des bancs en anneau. Parmi les statues se remarquent saint Herbot, saint Maurice de CarnoĂ«t, saint Maudez, saint Alar, le roi saint Louis coiffĂ© d'une sorte de turban et portant la Couronne d'Ă©pines. L'Ă©difice est malheureusement en assez mauvais Ă©tat »[46].
Les trois autels de pierre ont été transférés en 1957 à la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix au Pouldu, sur la commune de Clohars-Carnoët.
Préhistoire
- Le menhir de Laniscar par arrĂȘtĂ© du 7 novembre 1974[47].
- La statue-menhir de Laniscar, conservée au musée de la Préhistoire finistérienne.
- Le dolmen de Goalichot classĂ© au titre des monuments historiques par arrĂȘtĂ© du 26 fĂ©vrier 1974[48].
- Le tumulus de Kerboulou.
- Les vestiges gallo-romains de Beuz, de Kerbonit et de Beuz-an-Dourdu.
- Le menhir de Laniscar.
- La statue-menhir féminine de Laniscar.
- Le dolmen de Goalichot.
Ă partir du XVIe siĂšcle
- Le calvaire de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié (1562).
- Les remparts de Lanorgard, édifiés aux XVIe et XVIIe siÚcles, au monastÚre Saint-François à Lanorgard.
- La croix de Kerduté (1676).
- La fontaine Saint-Herbot (XVIIe siĂšcle).
- L'ancien manoir de Lanorgard (1724), Ă©difiĂ© sur l'ancienne demeure de Jean Briant[Note 24] (en 1688). Il appartint, Ă partir de 1855, aux SĆurs de l'ImmaculĂ©e Conception d'Annecy (fondĂ©e par mĂšre Marie de MĂ©lient). Durant un sĂ©jour Ă Rome, de 1855 Ă 1860, Marie de MĂ©lient fait la connaissance du PĂšre Olivieri (1792-1864), prĂȘtre du diocĂšse de GĂȘnes et fondateur de la pieuse Ćuvre pour le rachat des fillettes noires (en italien : Pia opera per riscatto delle fanciulle more) qui lui confie des petites filles africaines qu'il a rachetĂ©es sur les marchĂ©s aux esclaves de la CĂŽte orientale. De 1869 Ă 1877, Marie de MĂ©lient accueille 27 petites filles noires Ă Lanorgard. Malheureusement, elles rĂ©sistent mal Ă lâhumide hiver breton et plusieurs meurent prĂ©cocement. Lanorgard devint un aĂ©rium avant d'ĂȘtre, aujourd'hui, partie intĂ©grante du MonastĂšre de Saint-François-d'Assise Ă Lanorgard oĂč se sont installĂ©es, en 1986, des sĆurs franciscaines.
- L'ancienne chapelle Saint-Christophe, chapelle des SĆurs de l'ImmaculĂ©e Conception, situĂ©e jadis Ă Lanorgard.
- L'ancienne chapelle Saint-SĂ©bastien. On y trouvait quelques statues anciennes : sainte VĂ©ronique, sainte Catherine, saint Yves, saint Jean, saint Christophe et Notre-Dame de Kergornet.
- La chapelle Saint-Corentin : il s'agissaitt d'un Ă©difice moderne en forme de croix latine avec chevet Ă pans coupĂ©s. Un bĂ©nitier date de 1783. La chapelle abritait les statues de saint Corentin du XVIIe siĂšcle, Notre-Dame de Quelven (Vierge-MĂšre), Notre-Dame-des-Fleurs (Vierge-MĂšre), saint Antoine en ermite, saint LĂ©ger en Ă©vĂȘque et sainte Apolline. Cette chapelle a Ă©tĂ© dĂ©truite vers 1970.
- La croix du cimetiÚre du Trévoux (XIXe siÚcle).
- Le lavoir couvert (XIXe siĂšcle).
- La Croix-de-Logan (1903).
- La croix de Pont-Trévoux (1910).
- Les moulins Ă eau du Vieux-TrĂ©voux, de TrĂ©vous-Bras, d'Enbas, dâEnhaut.
Personnalités liées à la commune
L'acteur Sylvester Stallone est lié au Trévoux par sa grand-mÚre, qui y a rencontré un soldat américain [49].
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Personnes en Ăąge de communier.
- Droit perçu par le seigneur lors du renouvellement du bail.
- Jean François Emmanbuel Gadon, né le à Concarneau, décédé le au Trévoux.
- François Le Nardou, né le à Kernicolas en Le Trévoux, décédé le à Kernicolas en Le Trévoux.
- Jean-Baptiste Claude Lemarié d'Aubigny, né le , paroisse Saint-Paul à Paris, décédé le à Quimperlé.
- Probablement Louis Le Gall, né le au Trévoux, décédé le au Trévoux.
- Nicolas Le Naour, né le à Nizon, décédé le au Trévoux.
- Louis Gourcuff, né le au Trévoux, décédé le au Trévoux.
- Christophe Le Dérout, né le à Langor en Le Trévoux, décédé le à Langor en Le Trévoux.
- Auguste Gourcuff, né le au Trévoux, décédé le au Trévoux.
- Emmanuel Tannguy, né le au Trévoux, décédé le à Kernihouarn en Le Trévoux.
- Jean Marie Herlédan, né le au Trévoux, décédé le au Trévoux.
- Bertrand Furic, né le au Trévoux, décédé le à Quimperlé.
- Emmanuel Tanguy, né le au Trévoux, décédé le au Trévoux.
- François Tanguy, né le , décédé le .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Louis Nicolas, de Loge Logan en Le Trévoux, décédé en novembre 2017 ùgé de 91 ans.
- Jean Briant, né le à Quimperlé, décédé le à Quimperlé, seigneur de Lanorgard.
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- Article de l'Ouest-France du 10 juillet 2022, p. 14 du magazine.
Voir aussi
Article connexe
Lien externe
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