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2005 en Afrique

Liste d'évÚnements de l'année 2005 en Afrique.

Chronologies
Chronologie dans le monde
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
DĂ©cennies :
1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030
SiĂšcles :
XIXe XXe XXIe XXIIe XXIIIe
Millénaires :
Ier IIe IIIe
Chronologies géographiques

Organisations internationales

Union africaine

Au cours de ce sommet, plusieurs décisions ont été prises :

  • La mise en place en Somalie d'une force de paix composĂ©e de 5 000 Ă  7 000 hommes pour aider Ă  la stabilisation du pays. Son organisation est confiĂ©e Ă  l'AutoritĂ© rĂ©gionale intergouvernementale de DĂ©veloppement (Igad), qui rassemble la Somalie et les pays limitrophes (Kenya, Éthiopie, Djibouti, Soudan). Dans un premier temps, son mandat serait limitĂ© Ă  la protection de l'installation au pays du gouvernement somalien.

Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU a souhaité un renforcement du lien entre l'ONU et l'Union africaine afin que l'Afrique atteigne en 2015 les objectifs du millénaire. Il a notamment déclaré que « l'Afrique n'est pas dans les temps pour atteindre les objectifs de développement de la Déclaration du Millénaire. Mais elle peut atteindre ces objectifs si le partenariat mondial promis depuis longtemps se mobilise totalement ».

La question de la meilleure reprĂ©sentation de l'Afrique au sein du Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU a Ă©tĂ© repoussĂ©e Ă  la suite d'un dĂ©saccord entre pays membres de l'Union africaine. Ce dossier a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  une commission composĂ©e de quinze pays qui se rĂ©unira au Swaziland du 20 au avant d'ĂȘtre abordĂ© par un conseil extraordinaire des ministres des Affaires Ă©trangĂšres de l'Union africaine Ă  Addis-Abeba dĂ©but mars.

Le mandat du président en exercice, Olusegun Obasanjo, président du Nigeria, a été prolongé de à . Les prochains sommets auront lieu en Libye en et au Soudan en .

  • Le conseil exĂ©cutif de l'Union africaine, rĂ©uni les 7 et Ă  Addis-Abeba (Éthiopie), a dĂ©cidĂ© de proposer que l'Afrique soit reprĂ©sentĂ©e par deux membres permanents au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies. Ces deux reprĂ©sentants devront avoir les mĂȘmes droits que les autres membres du conseil de sĂ©curitĂ©, notamment le droit de veto.
  • Un sommet de l’Union africaine s’est tenu Ă  Syrte (Libye) les 4 et . Les chefs d’État africains ont demandĂ© au G8 d’annuler totalement la dette de l’ensemble des pays africains et rĂ©clamer que le continent soit reprĂ©sentĂ© par deux membres permanents au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies.

CommunautĂ© Ă©conomique des États de l'Afrique de l'Ouest

  • Mamadou Tandja, prĂ©sident du Niger, a Ă©tĂ© Ă©lu le , prĂ©sident de la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l'Afrique de l'Ouest, en remplacement du ghanĂ©en John Kufuor.

Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale

Le sommet a Ă©galement abordĂ© la situation au Togo et a reçu une dĂ©lĂ©gation conduite par Kokou Tozoun, ministre des Affaires Ă©trangĂšres. Le communiquĂ© final invite « la CommunautĂ© internationale Ă  encourager les autoritĂ©s togolaises Ă  tout mettre en Ɠuvre en vue d'un retour rapide et apaisĂ© du processus dĂ©mocratique dans le pays ».

Omar Bongo Ondimba, président en exercice de la cémac a laissé sa place à Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale.

Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)

Mamadou Tandja, prĂ©sident du Niger a Ă©tĂ© reconduit Ă  la prĂ©sidence en exercice de l'UEMOA lors du sommet de cette organisation Ă  Niamey (Niger) le . DiffĂ©rents chefs d'État ont participĂ© au sommet : Abdoulaye Wade (SĂ©nĂ©gal), Mathieu KĂ©rĂ©kou (BĂ©nin), Blaise CompaorĂ© (Burkina Faso), Amadou Toumani TourĂ© (Mali), Henrique Rosa (GuinĂ©e-Bissau) et Mamadou Tandja (Niger). Le Togo Ă©tait reprĂ©sentĂ© par Koffi Sama, premier ministre et la CĂŽte d'Ivoire par ThĂ©odore Mel Eg, ministre de l'IntĂ©gration rĂ©gionale et de l'Union africaine. Dans un communiquĂ© final, l'UEMOA s'est fĂ©licitĂ©e « des rĂ©sultats obtenus en matiĂšre de stabilitĂ© des prix dans l'Union du fait d'un meilleur approvisionnement des marchĂ©s en produits alimentaires » et a « saluĂ© les actions mise en Ɠuvre pour prĂ©server la valeur de la monnaie commune », le franc CFA.

Autres organisations

  • Un forum des jeunes pour la paix et le dĂ©veloppement s'est tenu du 10 au Ă  Conakry (GuinĂ©e). OrganisĂ© par le PNUD (Programme des Nations unies pour le dĂ©veloppement) en collaboration avec la CommunautĂ© Ă©conomique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), il a rĂ©uni une cinquante de jeunes de la CĂŽte d'Ivoire, de la GuinĂ©e, du Liberia et de la Sierra Leone, reprĂ©sentants d'associations estudiantines, de responsables des organisations nationales des jeunes, ainsi que des jeunes des zones rurales et des zones frontaliĂšres de ces quatre pays. Ces jeunes se sont engagĂ©s Ă  contribuer Ă  la consolidation de la paix et au dĂ©veloppement de la sous-rĂ©gion ouest-africaine, Ă  promouvoir le rĂŽle des jeunes dans le processus de paix et de dĂ©veloppement en CĂŽte d'Ivoire, et au sein de l'Union du fleuve Mano (UFM, regroupant GuinĂ©e, Liberia et Sierra Leone).
  • Pays ACP - Union europĂ©enne : La 9e session de l'AssemblĂ©e parlementaire paritaire Union europĂ©enne – pays ACP (Afrique CaraĂŻbe Pacifique) s'est tenue du 18 au Ă  Bamako (Mali). Au cours de cette session, les « pays du sud » ont demandĂ© Ă  l'Union europĂ©enne de prendre des mesures concrĂštes contre la pauvretĂ©. Ainsi, dans une dĂ©claration intitulĂ©e DĂ©claration de Bamako sur les objectifs du millĂ©naire pour le dĂ©veloppement, ils demandent l'annulation de la dette, des mesures visant Ă  Ă©tablir des rĂšgles commerciales plus Ă©quitables, un partenariat plus rĂ©el et l'accroissement du flux financier Ă  destination des pays en dĂ©veloppement. ParallĂšlement, les pays ACP doivent lutter efficacement contre la corruption, amĂ©liorer la gestion des dĂ©penses publiques et renforcer les politiques sectorielles dans le domaine social, notamment en matiĂšre de santĂ© et d'Ă©ducation.

Élections

  • Burundi : Aux Ă©lections communales organisĂ©es le , le Conseil national pour la dĂ©fense de la dĂ©mocratie (CNDD, anciens rebelles des Forces pour la dĂ©fense de la dĂ©mocratie)les Forces pour la dĂ©fense de la dĂ©mocratie (FDD) arrive largement en tĂȘte. Le CNDD emporte Ă©galement les Ă©lections lĂ©gislatives du .
  • Djibouti : L'Ă©lection prĂ©sidentielle du a Ă©tĂ© remportĂ©e par Ismail Omar Guelleh, prĂ©sident sortant et unique candidat, l’opposition appelant Ă  boycotter ces Ă©lections, estimant que les conditions n’étaient pas rĂ©unis pour une Ă©lection « honnĂȘte, libre et transparente ».
  • Éthiopie : Aux Ă©lections lĂ©gislatives organisĂ©es le , le Front dĂ©mocratique rĂ©volutionnaire des peuples Ă©thiopiens (FDRPE), coalition de partis au pouvoir, obtient la majoritĂ© des 547 siĂšges de la Chambre des reprĂ©sentants du peuple. L’opposition dĂ©nonce des fraudes ; des manifestations ont lieu Ă  Addis-Abeba. Les dirigeants de l’opposition sont arrĂȘtĂ©s par les forces de l’ordre.
  • Gabon : Le prĂ©sident sortant Omar Bongo a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu avec 79,18 % des suffrages selon les rĂ©sultats officiels lors de l’élection prĂ©sidentielle du . L’opposition dĂ©nonce les fraudes massives constatĂ©es lors du scrutin.
  • Lesotho : PremiĂšres Ă©lections locales le .
  • Liberia : Ellen Johnson Sirleaf emporte l’élection prĂ©sidentielle au second tour face Ă  George Weah, arrivĂ© en tĂȘte au premier tour. Celui-ci a dans un premier temps dĂ©noncĂ© des fraudes avant de reconnaĂźtre la victoire de la premiĂšre femme prĂ©sidente en Afrique.
  • Maurice : L’opposition regroupĂ©e dans l’alliance sociale remporte les Ă©lections lĂ©gislatives le .
  • RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo : Une nouvelle constitution est adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, ouvrant la voie Ă  une sĂ©rie d’élections prĂ©vues jusqu’au pour mettre un terme Ă  la transition dĂ©mocratique.
  • Somaliland : Aux Ă©lections lĂ©gislatives du , l’Union des dĂ©mocrates (Udub, parti au pouvoir) obtient 33 siĂšges, le Kulmiye (solidaritĂ©) et le Parti pour la justice et le bien-ĂȘtre, deux partis d’opposition, obtiennent respectivement 28 et 21 siĂšges.
  • Tanzanie : Le , l'ancien ministre des Affaires Ă©trangĂšres tanzanien, Jakaya Kikwete, candidat du Chama Cha Mapinduzi (CCM) remporte l'Ă©lection prĂ©sidentielle en Tanzanie, avec 80,3 % des voix.

Conflits et guerres civiles

CĂŽte d'Ivoire

  • Le 11 janvier, Thabo Mbeki, prĂ©sident de l'Afrique du Sud, mandatĂ© par l'Union africaine s'est rendu Ă  Yamoussoukro, capitale politique de la CĂŽte d'Ivoire afin d'assister au conseil des ministres. Les ministres de Forces nouvelles (mouvement de la rĂ©bellion) n'ont pas assistĂ© Ă  ce conseil. Selon l'Agence France-presse (AFP), leur absence a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e comme « un signe de mĂ©contentement contre les conclusions de ce sommet, qui a reconnu au prĂ©sident Laurent Gbagbo le droit d'aller au rĂ©fĂ©rendum pour adopter la rĂ©vision de l'article 35 de la Constitution sur les conditions d'Ă©ligibilitĂ© Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique ».
  • Le 22 janvier, l'OpĂ©ration des Nations unies en CĂŽte d'Ivoire (ONUCI) a autorisĂ© le gouvernement ivoirien Ă  rĂ©parer son aviation dĂ©truite le par les militaires français de l'opĂ©ration Licorne, sans qu'il soit possible de la rĂ©armer. Guillaume Soro, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Forces nouvelles considĂšre que « c'est un acte grave par rapport au processus de paix ». Le , au cours d'une confĂ©rence de presse Ă  BouakĂ©, il a dĂ©clarĂ© : « Pour qu'il y ait dĂ©sarmement, il faut un environnement de confiance. On ne dĂ©sarme pas dans la mĂ©fiance encore moins dans la dĂ©fiance ».
  • Le conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© Ă  l'unanimitĂ© le 1er fĂ©vrier une rĂ©solution prĂ©sentĂ©e par la France renforçant l'efficacitĂ© de l'embargo sur les armes. Cette rĂ©solution 1584 autorise les casques bleus de l'OpĂ©ration des Nations unies en CĂŽte d'Ivoire (Onuci) et les soldats français de l'opĂ©ration Licorne Ă  inspecter sans prĂ©avis les cargaisons des avions et de tout vĂ©hicule de transport utilisant les ports, aĂ©roports, champs d'aviation, bases militaires et postes frontiĂšres. Pascal Affi N'Guessan, prĂ©sident du Front populaire ivoirien, le parti du prĂ©sident Laurent Gbagbo, a dĂ©clarĂ© ĂȘtre surpris et déçu par cette mesure qu'il qualifie de « provocation inutile ».
  • Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies, dans un rapport du sur la situation en CĂŽte d'Ivoire, indique qu'« en dĂ©pit des efforts mĂ©ritoires que le PrĂ©sident Mbeki a entrepris au nom de l'Union africaine et des perspectives encourageantes qu'ouvre le plan d'action de l'Union africaine, le pays reste effectivement divisĂ© ». Il s'inquiĂšte du dĂ©clin Ă©conomique du pays, de la persistance des violations des droits de l'Homme, du non dĂ©sarmement des miliciens et des combattants des Forces nouvelles. Craignant une confrontation grave dans le pays, il dĂ©clare : « Il existe un rĂ©el danger de voir la situation devenir incontrĂŽlable, cette Ă©volution pouvant entraĂźner des consĂ©quences incalculables pour la population ivoirienne et la sous-rĂ©gion dans son ensemble ».
  • Dans un rapport publiĂ© le , l'organisation de dĂ©fense des Droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) indique que plusieurs « centaines de combattants du Liberia rĂ©cemment dĂ©mobilisĂ©s, dont de nombreux enfants de moins de 18 ans » ont Ă©tĂ© recrutĂ©s par le gouvernement ivoirien depuis le dĂ©but de la guerre civile.
  • Le , l’élection prĂ©sidentielle prĂ©vue pour mettre un terme au processus de paix issu des accords de Marcoussis devait se dĂ©rouler. Elle est reportĂ©e. Le PrĂ©sident Laurent Gbagbo a dĂ©clarĂ© qu’il se maintiendra en tant que prĂ©sident alors que l’opposition rĂ©clame son dĂ©part. Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies accepte le maintien pour une durĂ©e d'un an maximum du prĂ©sident qui doit nommer un nouveau premier ministre acceptable par tous qui nommera un gouvernement d'unitĂ© chargĂ© d'organiser des Ă©lections gĂ©nĂ©rales.
  • Le , Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© une rĂ©solution prorogeant jusqu’au certaines dispositions de la rĂ©solution 1572 adoptĂ©e le , notamment l’embargo sur les ventes d’armes Ă  destination de la CĂŽte d’Ivoire et les sanctions contre les personnes entravant le processus de paix. La nouvelle rĂ©solution instaure Ă©galement un embargo contre l’importation de diamant en provenance de CĂŽte d’Ivoire.
  • Le , le Premier ministre Charles Konan Banny a formĂ© son gouvernement d'unitĂ© nationale avec 32 ministres issus du parti prĂ©sidentiel le Front populaire ivoirien, des partis de l’opposition, le Parti dĂ©mocratique de CĂŽte d'Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des rĂ©publicains ainsi que des rebelles des Forces nouvelles.

République démocratique du Congo

  • Mercredi 9 fĂ©vrier, Ituri : la Mission de l'Organisation des Nations unies en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (Monuc) a annoncĂ© que le procureur de Bunia en Ituri a entamĂ© des poursuites judiciaires aprĂšs les attaques attribuĂ©es aux miliciens du Front des nationalistes et intĂ©grationnistes dans la rĂ©gion de TchĂ© depuis le . Ces attaques ont fait 52 morts, principalement des femmes, des enfants et des vieillards. Depuis le , plus de 10 000 personnes se sont placĂ©es sous la protection de l'ONU Ă  TchĂ©. La rĂ©gion qui connaĂźt des violences interethniques qui ont fait plus de 50 000 morts (et 500 000 dĂ©placĂ©s) depuis 1999, un groupe de 4 000 miliciens des Forces armĂ©es du peuple congolais (FAPC) a dĂ©cidĂ© de dĂ©poser les armes et d'adhĂ©rer au programme national de dĂ©sarmement, de dĂ©mobilisation et de rĂ©insertion. Les miliciens qui dĂ©sarment ont le choix entre ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans l'armĂ©e rĂ©guliĂšre ou rejoindre la vie civile.
  • 7 mars : dans un rapport, l'organisation Human Rights Watch (HRW) dĂ©nonce le fait que « moins d'une douzaine d'agresseurs ont Ă©tĂ© poursuivis » alors que des dizaines de milliers de femmes et de fillettes ont Ă©tĂ© violĂ©es depuis 1998 par les soldats et les miliciens dans l'est de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo.
  • 30 mars : le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© Ă  l'unanimitĂ©, la rĂ©solution 1592 par laquelle il proroge, jusqu'au , le mandat de la Mission de l'Organisation des Nations unies en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (MONUC). Il rĂ©affirme sa prĂ©occupation quant aux « hostilitĂ©s que les groupes armĂ©s et milices continuent d'entretenir dans l'est de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, en particulier dans les provinces du Nord et du Sud Kivu et dans le district d'Ituri » et demande au gouvernement de traduire en justice les responsables des « graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire ». Il considĂšre « que le maintien de la prĂ©sence d'Ă©lĂ©ments des ex-Forces armĂ©es rwandaises et InterahamwĂ©s demeure une menace sur les populations civiles locales et un obstacle Ă  des relations de bon voisinage entre la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et le Rwanda » et invite l'Union africaine Ă  travailler en coopĂ©ration avec la MONUC.
  • 18 dĂ©cembre, rĂ©fĂ©rendum constitutionnel congolais. Le peuple congolais accepte la constitution de la IIIe RĂ©publique en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. Selon les rĂ©sultats provisoires publiĂ©s par la Commission Ă©lectorale indĂ©pendante le , le oui l’a emportĂ© avec environ 78 % des suffrages. Ce rĂ©fĂ©rendum est une premiĂšre Ă©tape dans le processus devant achever la transition dĂ©mocratique, des Ă©lections gĂ©nĂ©rales doivent se tenir d’ici .

Soudan

Sud-Soudan

Un accord de paix final au Sud-Soudan a été signé le à Nairobi entre le vice-président soudanais Ali Osmane Taha et John Garang, chef de la rébellion sudiste de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), mettant un terme au plus long conflit en Afrique (21 ans) qui a fait 1,5 million de morts.

Cet accord prĂ©voit pour une pĂ©riode de 6 ans une large autonomie pour le sud du Soudan qui aura son propre gouvernement et une armĂ©e autonome. À l'issue de cette pĂ©riode, un rĂ©fĂ©rendum d'autodĂ©termination sera organisĂ©. Les revenus issus du pĂ©trole seront partagĂ©s en part Ă©gale entre le sud et le nord. D'autre part, le gouvernement aura 70 % des postes dans l'administration centrale contre 30 % pour la rĂ©bellion du sud. Enfin, la charia (loi islamique) sera en vigueur uniquement dans le nord du pays, Ă  majoritĂ© musulmane. Elle ne sera pas appliquĂ©e dans le sud Ă  majoritĂ© chrĂ©tienne et animiste.

Le , des milliers de soudanais ont manifesté leur joie dans les rues de Khartoum. Le Conseil national de libération du Mouvement Populaire de Libération du Soudan (SPLM) a ratifié à l'unanimité le 24 janvier à Rumbek l'accord de paix.

Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© le 24 mars Ă  l'unanimitĂ© la rĂ©solution 1590 prĂ©sentĂ©e par les États-Unis qui prĂ©voit l'envoi d'une Mission des Nations unies au Soudan (Unmis) composĂ©e de 10 000 soldats et 715 policiers civils afin de « soutenir l'application de l'accord de paix » au sud-Soudan signĂ© en par le gouvernement le Mouvement/ArmĂ©e de libĂ©ration du Soudan (SPLM/A) de John Garang. Cette mission a un mandat initial de 6 mois.

À la confĂ©rence des donateurs qui s'est tenu les 11 et Ă  Oslo (NorvĂšge), les bailleurs de fond ont promis de donner 4,5 milliards de dollars en vue de la reconstruction du Soudan, dĂ©vastĂ© par 21 annĂ©es de guerre civile.

John Garang, chef des anciens rebelles du Sud-Soudan est devenu le vice-président du Soudan conformément aux accords de paix de . AprÚs la mort de John Garang le , il est remplacé par Salva Kiir le .

Darfour

L'Union africaine a dĂ©cidĂ© de dĂ©ployer une force de maintien de la paix au Darfour. La force devrait Ă  terme ĂȘtre composĂ©e de 3 320 hommes.

Le , un bombardement aérien sur un village a eu lieu au Darfour tuant une centaine de personnes. Adam Thiam, porte parole de l'Union africaine a déclaré que c'était « l'attaque la plus grave perpétrée ces derniers mois. C'est plus qu'une violation trÚs grave du cessez-le-feu car ce n'est pas un acte isolé ». Les actes de violence se multiplient ces derniÚres semaines, à quelques jours du sommet de l'Union africaine qui sera consacré notamment à la situation au Darfour.

Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, a appelé le 1er février les Nations unies à engager une action urgente pour mettre fin aux massacres dans la région du Darfour dans le sud du Soudan. Dans un rapport remis la veille, l'ONU accuse le gouvernement soudanais et les milices arabes d'avoir commis au Darfour « de sérieuses violations » de la loi internationale, équivalentes à « des crimes de guerre » ou « des crimes contre l'humanité » en faisant références aux pratiques généralisées de tortures, viols, meurtres et pillages de civils.

Le , Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies a appelé l'OTAN et l'Union européenne à « étudier sérieusement ce qu'elles peuvent entreprendre concrÚtement pour aider à faire cesser » la tragédie que représente la guerre au Darfour, responsable depuis deux ans de plusieurs dizaines de milliers de morts et de 1,6 million de personnes déplacées.

Dans un entretien Ă  l'Agence France-Presse (AFP) le , Jan Egeland, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint de l'ONU pour les affaires humanitaires que le conflit au Darfour a fait au moins 180 000 morts au cours des 18 derniers mois, soit une moyenne de 10 000 morts par mois. Ces chiffres tiennent compte des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es Ă  cause des privations et des maladies.

Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© le par 12 voix pour et trois abstentions (AlgĂ©rie, Chine et Russie) une rĂ©solution prĂ©sentĂ©e par les États-Unis prĂ©voyant des sanctions (gel des actifs et interdiction de dĂ©placement Ă  l'Ă©tranger) pour les personnes qui seraient reconnues coupables d'avoir commis des atrocitĂ©s ou menaçant le processus de paix. Une commission comprenant des reprĂ©sentants des 15 États membres du Conseil de sĂ©curitĂ© sera chargĂ©e de dĂ©signer ces personnes. La rĂ©solution Ă©tend Ă©galement l'embargo sur les armes et interdit au gouvernement les vols militaires offensifs sur le Darfour. Le ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres considĂšre que cette rĂ©solution qu'elle juge « dĂ©sĂ©quilibrĂ©e et inopportune » ne tient pas compte des « efforts du gouvernement pour traiter les questions liĂ©es Ă  la politique, Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  la situation humanitaire au Darfour ».

Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© le par 11 voix pour et 4 abstentions (AlgĂ©rie, BrĂ©sil, Chine et États-Unis) une rĂ©solution permettant de traduire les auteurs d'exactions (meurtres, viols ou pillages) au Darfour devant la Cour pĂ©nale internationale (CPI). Les États-Unis, opposĂ©s Ă  la Cour pĂ©nale internationale, ont obtenu que ces ressortissants mis en cause ne puissent y ĂȘtre jugĂ©s. Ainsi, la rĂ©solution prĂ©voit que « les citoyens, responsables actuels ou passĂ©s ou du personnel d'un État contribuant non partie au traitĂ© de Rome sur la Cour pĂ©nale internationale, seront soumis Ă  la juridiction exclusive de cet État pour tout acte prĂ©sumĂ© liĂ© Ă  des opĂ©rations au Soudan ».

Le Conseil de paix et de sĂ©curitĂ© de l’Union africaine a approuvĂ© le le renforcement de son dispositif de maintien de la paix au Darfour. Ses effectifs passeront de 2 200 Ă  7 700 hommes.

Crise politique au Togo

Le le prĂ©sident GnassingbĂ© Eyadema est dĂ©cĂ©dĂ© aprĂšs avoir dirigĂ© le Togo pendant 38 ans. Selon la constitution, c'est le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale FambarĂ© Ouattara Natchaba qui aurait dĂ» assurer l'intĂ©rim avant une nouvelle Ă©lection prĂ©sidentielle dans un dĂ©lai de 60 jours. L'armĂ©e a dĂ©cidĂ© de donner le pouvoir Ă  l'un des fils du prĂ©sident dĂ©funt, Faure GnassingbĂ©. L'assemblĂ©e nationale a modifiĂ© en urgence la constitution pour avaliser la dĂ©cision de l'armĂ©e. L'Union africaine, la CEDEAO, l'ONU, l'Union europĂ©enne ont condamnĂ© ce qu'ils nomment un « coup d'État » et demandĂ© le rĂ©tablissement de l'ordre constitutionnel. MalgrĂ© l'interdiction des manifestations publiques dĂ©crĂ©tĂ©e par le gouvernement, les principaux partis de l'opposition demandent la tenue d'Ă©lections libres et pluralistes et appellent chaque jour Ă  des manifestations pacifiques qui rassemblent de plusieurs centaines Ă  quelques milliers de personnes et qui sont dispersĂ©es par les forces de l'ordre qui utilise des gaz lacrymogĂšnes. Le 25 fĂ©vrier, Faure GnassingbĂ© EyadĂ©ma a annoncĂ© qu'il renonçait au poste de prĂ©sident de la RĂ©publique et qu'il se portait candidat Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle qui doit se dĂ©rouler le . Abbas Bonfoh, vice-prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale devient prĂ©sident par intĂ©rim.

Quatre candidats se sont prĂ©sentĂ©s Ă  l’élection du : Faure GnassingbĂ©, soutenu par le Rassemblement du peuple togolais (RPT), Emmanuel Bob Akitani, candidat de la coalition de l’opposition radicale, Harry Olympio, candidat du Rassemblement pour le soutien Ă  la dĂ©mocratie et au dĂ©veloppement (RSDD, opposition modĂ©rĂ©e) et Nicolas Lawson, homme d’affaires qui annonce le retrait de sa candidature le 22 avril. La campagne se dĂ©roule dans un climat de violence. L’opposition dĂ©nonce les conditions de prĂ©paration et demande un report de l’élection. Deux jours avant le scrutin, François Boko, ministre de l'IntĂ©rieur du gouvernement intĂ©rimaire, demande le report du scrutin. Il dĂ©nonce dans une confĂ©rence de presse, « un processus Ă©lectoral suicidaire ». Il est contraint de dĂ©missionner.

L’élection a lieu le . Elle est marquĂ©e par de nombreuses violences faisant des dizaines de morts. Les rĂ©sultats sont proclamĂ©s le 26 avril : Faure GnassingbĂ©, remporte l’élection avec 60,22 % des suffrages devant Emmanuel Bob Akitani avec 38,19 % et Harry Olympio avec 0,55 %. AussitĂŽt, des manifestations ont lieu dans plusieurs villes du pays pour dĂ©noncer les fraudes massives. Des heurts entre manifestants et force de l’ordre se produisent entraĂźnant des centaines de victimes, morts ou blessĂ©es. Des milliers de Togolais se rĂ©fugient au BĂ©nin.

La CEDEAO, l’Union europĂ©enne, la France reconnaissent la victoire de Faure GnassingbĂ© Eyadema et appellent Ă  la constitution d’un gouvernement d’union nationale, rejetĂ©e par l’opposition radicale qui rĂ©clame l’annulation des Ă©lections en raison des fraudes massives.

Le , Edem Kodjo, président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP, opposition modérée), est nommé Premier ministre.

Environnement

  • Le deuxiĂšme congrĂšs africain du pĂ©trole, a rĂ©uni Ă  Alger les 16 et les ministres de l'Ă©nergie de douze pays producteurs de pĂ©trole du continent africain et a examinĂ© les moyens nĂ©cessaires pour lutter contre la pollution des cĂŽtes mĂ©diterranĂ©ennes et africaines par les hydrocarbures.
  • Ouganda : Dr Aryamanya Mugisha, dirigeant de l'AutoritĂ© de la gestion de l'environnement national ougandais (NEMA), a annoncĂ© au mois de fĂ©vrier que la fabrication et l'importation des sacs plastiques seraient interdites en Ouganda avant la fin de l'annĂ©e.
  • L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a estimĂ© le que « le changement climatique menace d'accroĂźtre le nombre d'affamĂ©s dans le monde en rĂ©duisant la surface des terres agricoles dans les pays en dĂ©veloppement » et particuliĂšrement dans les pays d’Afrique subsaharienne en raison de « leur faible capacitĂ© Ă  s'adapter au changement climatique ou Ă  compenser la baisse de production grĂące Ă  des importations de denrĂ©es alimentaires ».
  • BĂ©nin : le 1er juin, au cours de la « JournĂ©e nationale de l’arbre » instituĂ© en 1985, Fatiou Akplogan, ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pĂȘche, a invitĂ© chaque bĂ©ninois Ă  planter un arbre afin de limiter les effets de la dĂ©sertification.

Catastrophes naturelles et humaines

  • À l'occasion du sommet de l'Union africaine (UA) Ă  Libreville le , Le prĂ©sident gabonais Omar Bongo a souhaitĂ© la crĂ©ation d'un organisme africain d'intervention humanitaire d'urgence en cas de catastrophe naturelle ou de conflit.
  • Lors de la confĂ©rence mondiale sur la prĂ©vention des catastrophes naturelles, Salvano Briceno, responsable de la stratĂ©gie internationale de l'ONU pour la prĂ©vention des dĂ©sastres a insistĂ© sur le fait qu'« il est trĂšs important de se concentrer sur l'Afrique car la vulnĂ©rabilitĂ© des pays africains est grande ». Selon une Ă©tude de l'ONU, 80 % des dĂ©sastres biologiques (principalement associĂ©s aux Ă©pidĂ©mies) ont eu lieu en Afrique pendant la dĂ©cennie 1994-2003.
  • Criquets pĂšlerins : La FAO recommande aux pays d'Afrique de l'Ouest et du Nord-Ouest (Mali, SĂ©nĂ©gal, Mauritanie, Gambie, GuinĂ©e-Bissau, Maroc, AlgĂ©rie) de poursuivre la lutte contre les criquets pĂšlerins et de rester vigilants en dĂ©pit des rĂ©centes amĂ©liorations constatĂ©es dans les actions antiacridiennes. Un sĂ©minaire international scientifique sur le criquet pĂšlerin a Ă©tĂ© organisĂ© Ă  Dakar du 11 au . Le prĂ©sident sĂ©nĂ©galais Abdoulaye Wade appelle « tous les chefs d'État aussi bien ceux des pays dĂ©veloppĂ©s que ceux en voie de l'ĂȘtre, Ă  tous les bailleurs et institutions spĂ©cialisĂ©es pour la conjugaison de nos efforts, afin de venir Ă  bout de ce flĂ©au qui remonte dans la nuit des temps ».
  • Madagascar : une tempĂȘte tropicale, baptisĂ© Ernest, a frappĂ© les 22 et 23 janvier l'Ăźle de Madagascar. Un bilan provisoire du fait Ă©tat de 7 morts et 79 disparus dans le sud de l'Ăźle. PrĂšs d'un millier de personnes sont sinistrĂ©es.
  • Nigeria : le vice-prĂ©sident Atiku Abubakar a annoncĂ© le la mise en place d'un systĂšme d'alerte avancĂ©e contre les urgences et les catastrophes qui devrait couvrir toute l'Afrique de l'Ouest.
  • Mozambique : l'Administration rĂ©gionale des eaux du ZambĂšze a annoncĂ© le que les inondations provoquĂ©es par la montĂ©e du niveau de l'immense fleuve ZambĂšze, dues Ă  de fortes pluies depuis fin janvier, ont dĂ©jĂ  affectĂ© 18.825 personnes, principalement des paysans des provinces de Tete et Sofala(centre du Mozambique). Environ 1 500 hectares de cultures (riz, maĂŻs, arachide et manioc) sont perdus.
  • Mali : Le Conseil Ă©conomique social et culturel du Mali Ă©tudie pendant deux semaines les questions relatives Ă  la prĂ©vention et Ă  la gestion des catastrophes naturelles avec comme objectif de faire des suggestions et des recommandations aux autoritĂ©s sur la prĂ©vention et la gestion des catastrophes environnementales (feux de brousse et dĂ©boisement, pollution de l'air, de l'eau, ensablement des cours d'eau et prolifĂ©ration de la jacinthe d'eau dans le lit du fleuve Niger).
  • Éthiopie : Dans la rĂ©gion de Somali, Ă  70 km Ă  l’est d’Addis-Abeba, la crue de la riviĂšre Wade Shebelle en a entraĂźnĂ© des inondations dans plus de 30 villages provoquant la mort de 134 personnes. Les secours ont du mal Ă  arriver Ă  cause de la prĂ©sence de nombreux crocodiles dans la zone sinistrĂ©e.

Eau

  • Une confĂ©rence internationale sur l'eau organisĂ©e par la Banque africaine de dĂ©veloppement s'est tenue le Ă  Paris afin de faire progresser le projet africain « Initiative pour l'alimentation en eau et l'assainissement en zone rurale ». Omar Kabbaj, prĂ©sident de la Banque africaine de dĂ©veloppement a annoncĂ© qu'« il subsiste un besoin de financement d'environ 460 millions de dollars par an jusqu’à fin 2007. Nous formons le vƓu que la communautĂ© internationale se montrera, Ă  terme, Ă  la hauteur du dĂ©fi et qu'elle rĂ©unira les financements nĂ©cessaires ».

Santé

Paludisme

  • Suivant les recommandations de l'Organisation mondiale de la santĂ©, le Nigeria a dĂ©cidĂ© de ne plus prescrire de la chloroquine, le parasite responsable du paludisme devenant rĂ©sistant Ă  cette molĂ©cule utilisĂ© jusqu’à prĂ©sent. Le Nigeria devrait utiliser l'artĂ©misinine, une mĂ©dicament plus efficace mais aussi plus cher.
  • Un festival « Africa Live » a accueilli Ă  Dakar (SĂ©nĂ©gal) les 12 et plusieurs grands noms de la musique africaine comme les Maliens Ali Farka TourĂ©, Salif KeĂŻta, Oumou SangarĂ©, Rokia TraorĂ©, Tinariwen, l'ivoirien Tiken Jah Fakoly, le Camerounais Manu Dibango, l'AlgĂ©rien Cheb Khaled, les SĂ©nĂ©galais Didier Awadi, Baaba Maal et Youssou N'Dour et le rappeur français JoeyStarr. Ces concerts sont dĂ©diĂ©s Ă  la lutte contre le paludisme en Afrique, responsable du dĂ©cĂšs d'un enfant toutes les 30 secondes sur le continent africain
  • SĂ©nĂ©gal : Le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a refusĂ© d'accorder un financement complĂ©mentaire demandĂ© par le SĂ©nĂ©gal dans le cadre de la lutte contre le paludisme, considĂ©rant que la premiĂšre phase du programme n'avait pas atteint les rĂ©sultats escomptĂ©s.
  • Une Ă©tude menĂ©e par l'Ă©quipe de Robert Snow, du Kenya medical Research Institute de Nairobi, publiĂ©e le dans la revue Nature estime qu'environ 515 millions de personnes ont Ă©tĂ© infectĂ©es par le paludisme en 2002. 70 % des cas de paludismes ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s en Afrique. Cette maladie est responsable du dĂ©cĂšs d'un million de personnes chaque annĂ©e, dont 90 % en Afrique.
  • Le 5e forum du partenariat mondial « Faire reculer le paludisme » se tient du 14 au Ă  YaoundĂ© au Cameroun. Il rĂ©unit 1500 chercheurs, mĂ©decins et politiques pour faire un Ă©tat des lieux et « lancer un appel d’action urgente pour contenir le tueur le plus dĂ©vastateur en Afrique, le paludisme ».

Sida

  • Nelson Mandela, ancien prĂ©sident de l'Afrique du Sud et figure du combat contre l'apartheid, a annoncĂ© le lors d'une confĂ©rence de presse Ă  Johannesbourg, que son fils Makghato Mandela, ĂągĂ© de 56 ans, est dĂ©cĂ©dĂ© du VIH-SIDA. « En parler est le seul moyen d'arrĂȘter de voir le sida comme une maladie extraordinaire, Ă  cause de laquelle les gens iront en enfer plutĂŽt qu'au paradis », a dĂ©clarĂ© celui qui combat depuis des annĂ©es le tabou et les discriminations liĂ©es Ă  cette maladie.
  • GuinĂ©e-Bissau : Le BrĂ©sil offrira un traitement d'antirĂ©troviraux au malade guinĂ©en du SIDA (officiellement 43 000) Ă  la suite d'un accord signĂ© par les deux pays qui comprend aussi la formation du personnel mĂ©dical et la prise en charge des sĂ©ropositifs.
  • Madagascar : le Fonds africain de dĂ©veloppement (FAD) a accordĂ© le 17 janvier un don de neuf millions de dollars dans le cadre la lutte contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles afin que Madagascar sĂ©curise les transfusions sanguines et accroĂźt l'accĂšs aux soins prĂ©ventifs et curatifs.
  • La quatriĂšme Ă©dition du concours « ScĂ©narios d'Afrique » a Ă©tĂ© lancĂ©e le 1er fĂ©vrier. Il est destinĂ© aux jeunes africains de moins de 25 ans. CoordonnĂ© par Global dialogues trust (fondation pour les dialogues mondiaux), il a comme objectif d'associer les jeunes africains Ă  la production de messages de sensibilisation au VIH/Sida.
  • La deuxiĂšme confĂ©rence des premiĂšres dames d'Afrique sur le sida se tiendra Ă  Ouagadougou le .
  • CĂŽte d'Ivoire : L'Agence de presse des Nations unies IRIN dans un article du intitulĂ© CĂŽte d'Ivoire : Une bombe Ă  retardement en marche dans le nord rebelle dĂ©clare que le conflit ivoirien qui perdure risque d'entraĂźner « une vĂ©ritable explosion de l'Ă©pidĂ©mie » du Sida, en raison notamment du non-accĂšs aux soins des populations vivant dans le nord, rĂ©gion sous contrĂŽle des Forces nouvelles[1].
  • L'agence des Nations unies pour la lutte contre le sida (ONUSIDA) a publiĂ© le un rapport intitulĂ© Le sida en Afrique : Trois scĂ©narios pour l'horizon 2025 oĂč elle indique que prĂšs de 90 millions d'Africains sont menacĂ©s par le virus du sida d'ici Ă  2025 si rien n'est fait pour enrayer le flĂ©au et financer plus gĂ©nĂ©reusement la distribution de mĂ©dicaments
  • Mali : Malick SĂšne, secrĂ©taire exĂ©cutif du Haut conseil de lutte contre le sida (HCLCS), a annoncĂ© le au cours de la cĂ©rĂ©monie officiel du lancement du Projet multisectoriel de lutte contre le sida (MAP) que la Banque mondiale financera ce projet Ă  hauteur de 25,5 millions de dollars. Si le Mali a un taux de prĂ©valence « non alarmant » de 1,7 %, Malick SĂšne a relevĂ© que les facteurs dĂ©terminants dans la propagation du sida dans notre pays sont trĂšs prĂ©occupants : mĂ©connaissance du Sida par les jeunes, grande mobilitĂ© des personnes, faiblesse de la couverture du territoire en infrastructures sanitaires et des pratiques et traits culturels fĂ©minisant le flĂ©au.
  • Zimbabwe : Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a demandĂ© le Ă  la communautĂ© internationale d'apporter une aide financiĂšre au Zimbabwe dans le cadre de la lutte contre le sida. Ce pays, qui n'a touchĂ© aucune aide depuis 2004, a l'un des taux d'infection au VIH/sida les plus Ă©levĂ©s de la rĂ©gion, avec 24,6 % de la population touchĂ©e, soit 1,8 million de personnes vivant avec le virus.
  • À Durban, en Afrique du Sud, l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) organise du 11 au une rĂ©union rĂ©unissant des spĂ©cialistes et des travailleurs sociaux de 20 pays africains, portant notamment sur les problĂšmes de nutritions des malades du Sida. En Afrique, selon Lee Jong-wook, directeur gĂ©nĂ©ral de l'OMS, « la plupart des 30 millions de personnes infectĂ©es par le VIH n'ont pas d'accĂšs sĂ»r aux nutriments fondamentaux dont tout ĂȘtre humain a besoin pour ĂȘtre en bonne santĂ© ».
  • Éthiopie : Selon une Ă©tude d'experts des Nations unies publiĂ©e Ă  Addis-Abeba le , le nombre de dĂ©cĂšs dĂ» au Sida, qui se chiffre Ă  900 000 en 2003, pourrait doubler d'ici 2008 « si la tendance actuelle continue ».
  • L’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture(FAO) indique dans un communiquĂ© que « sur les 34 millions d'orphelins que compte l'Afrique subsaharienne, plus de 11 millions sont des orphelins du sida. D'ici Ă  2010, on estime que jusqu’à 20 millions d'enfants pourraient perdre l'un de leurs parents ou les deux Ă  la fois du fait de la maladie. Ces enfants constituent une population Ă  risque qu'il convient de protĂ©ger contre la sous-alimentation, les maladies et l'exploitation sexuelle ». La FAO a amĂ©nagĂ© au Kenya, au Mozambique, en Namibie et en Zambie 34 Ă©coles afin de former un millier d’enfants orphelins aux techniques agricoles[2].

Choléra

  • une Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra sĂ©vit Ă  Bujumbura, la capitale du Burundi. Le , un responsable des Nations unies annoncĂ© que 105 personnes Ă©taient infectĂ©es et que 5 dĂ©cĂšs avaient Ă©tĂ© enregistrĂ©s.
  • SĂ©nĂ©gal : Le ministre de la santĂ© et de la prĂ©vention a confirmĂ© le que la ville de Touba (rĂ©gion de Diourbel) est touchĂ©e par le cholĂ©ra. Une Ă©pidĂ©mie est Ă  craindre dans cette ville de deux millions d'habitants qui ne possĂšde pas de rĂ©seau d'assainissement des eaux. L'Ă©pidĂ©mie s'est rĂ©pandue dans plusieurs rĂ©gions du Pays. Le ministĂšre de la santĂ© a Ă©tabli le un bilan faisant Ă©tat de 6 059 cas et de 81 morts depuis le . Macky Sall, premier ministre a annoncĂ© le la mise en place d'une cellule de crise pour lutter contre la propagation du cholĂ©ra au SĂ©nĂ©gal. Une journĂ©e de mobilisation nationale contre le cholĂ©ra a eu lieu sur la radio publique radio SĂ©nĂ©gal le mercredi afin d'« inculquer aux populations de nouveaux schĂ©mas de comportement qui les aideront Ă  mieux se protĂ©ger ».
  • GuinĂ©e Ă©quatoriale : Une Ă©pidĂ©mie de CholĂ©ra sĂ©vit depuis dĂ©but fĂ©vrier Ă  Malabo et Ă  Bata. Selon l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), Ă  la date du , 4 400 cas de cholĂ©ra ont Ă©tĂ© recensĂ©s ayant entraĂźnĂ© 30 morts. Certaines sources sanitaires Ă©voquent plus d'une centaine de dĂ©cĂšs.
  • RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo : Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra dans des camps de dĂ©placĂ©s en Ituri, principalement dans le camp de KafĂ©, Ă  l'est de Bunia. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a recensĂ© 433 cas entre le et le , faisant 20 morts.
  • Cameroun : Des Ă©pidĂ©mies de CholĂ©ra sĂ©vissent dans plusieurs rĂ©gions du Pays. Dans le dĂ©partement de Moungo, on dĂ©nombrait le quinze morts et une centaine de cas deux semaines aprĂšs le dĂ©clenchement de l'Ă©pidĂ©mie. Dans la province de Bafoussam, 40 cas de cholĂ©ra ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s Ă  la date du .
  • GuinĂ©e-Bissau : Une Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra qui a sĂ©vi entre juin et dĂ©cembre, a touchĂ© 25 111 personnes et fait 399 morts.
  • Niger : Une Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra sĂ©vit sur le Niger depuis le mois de juillet. 383 cas, dont 46 mortels, ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s Ă  la date du .

Dracunculose (Ver de Guinée)

Peste pulmonaire

  • RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo : L'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) a confirmĂ© le que 16 dĂ©cĂšs dus Ă  la peste pulmonaire (57 cas suspectĂ©s) ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s dans le nord-est du pays.

Poliomyélite

  • Les ministres de la santĂ© du Niger, du Nigeria, de l'Égypte, du Burkina Faso, de la CĂŽte d'Ivoire, de la RĂ©publique centrafricaine, du Soudan, et du Tchad se sont rĂ©unis le Ă  GenĂšve au siĂšge de l'Organisation mondiale de la santĂ©. Ils ont dĂ©cidĂ© d'organiser une sĂ©rie de campagnes de vaccination contre la poliomyĂ©lite et de renforcer la surveillance Ă©pidĂ©miologique. En 2004, le nombre d'enfants africains frappĂ©s de poliomyĂ©lite a doublĂ© pour atteindre 1 037[3].
  • Au Soudan, une campagne de vaccination contre la poliomyĂ©lite a dĂ©butĂ© dans les États soudanais du Nil SupĂ©rieur et de Bahr el-Ghazal. Un million d'enfants de moins de cinq ans devront ĂȘtre prochainement vaccinĂ©s.
  • Nigeria et BĂ©nin : Olusegun Obasanjo, prĂ©sident du Nigeria et Mathieu KĂ©rĂ©kou, prĂ©sident du BĂ©nin se sont rencontrĂ©s le Ă  la frontiĂšre entre les deux pays afin de lancer la derniĂšre Ă©tape de leur plan d'Ă©radication de la poliomyĂ©lite. Mamadou Tandja, prĂ©sident du Niger, n'a pu ĂȘtre prĂ©sent Ă  cette rencontre.
  • Lancement des deuxiĂšmes JournĂ©es de vaccination synchronisĂ©es contre la poliomyĂ©lite pour environ 80 millions d'enfants ĂągĂ©s de 0 Ă  5 ans dans les pays d'Afrique centrale et de l'Ouest le . Au Mali 3,6 millions d'enfants sont concernĂ©s, au Cameroun 4 millions d'enfants, en GuinĂ©e 2 millions, au BĂ©nin 2 millions.

FiĂšvre de Marbourg

  • Angola : Une Ă©pidĂ©mie de fiĂšvre de Marbourg sĂ©vit actuellement en Angola. 280 morts ont Ă©tĂ© recensĂ©s au ; 7 des 18 provinces sont touchĂ©es. Elle touche principalement la province de UĂ­ge, frontaliĂšre de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. L'Ă©pidĂ©mie s'est dĂ©clarĂ©e en octobre 2004 mais s'est aggravĂ©e depuis dĂ©but . Il n'existe aucun vaccin ni traitement mĂ©dical contre cette maladie extrĂȘmement contagieuse qui se manifeste d'une fiĂšvre Ă©levĂ©e suivi par des hĂ©morragies internes et externes. Le virus se transmet par contact avec les fluides corporels d'un malade. Elle a d'abord touchĂ©e des enfants de moins de cinq ans. Le personnel mĂ©dical est maintenant touchĂ©. Voir aussi : SantĂ© en Angola
  • La RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo a Ă©tĂ© mise « en Ă©tat d'alerte gĂ©nĂ©rale » le avec la mise en place d'un « cordon sanitaire » dans la province du Bas-Congo, limitrophe de l'Angola.
  • L'Organisation mondiale de la santĂ© a estimĂ© le que les pays frontaliers de l'Angola (Namibie, Congo, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et Zambie) doivent « ĂȘtre en alerte »
  • Angola : L’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) a dĂ©clarĂ© le que l’épidĂ©mie pourrait ĂȘtre dĂ©clarĂ© terminĂ©es dans trois semaines. Aucun nouveaux cas ne s’est dĂ©clarĂ© depuis 21 jours. L’épidĂ©mie a touchĂ© 374 personnes et fait 329 morts selon les autoritĂ©s sanitaires et l’OMS

FiĂšvre Ebola

  • RĂ©publique du Congo : au moins 9 personnes sont mortes entre le 4 et le d’une maladie dont les symptĂŽmes rappellent ceux de la FiĂšvre hĂ©morragique Ebola.

FiĂšvre jaune

Drépanocytose

  • Les Ă©tats gĂ©nĂ©raux mondiaux contre la drĂ©panocytose ont eu lieu du 14 au Ă  Brazzaville (RĂ©publique du Congo). La drĂ©panocytose est une maladie gĂ©nĂ©tique du sang touchant essentiellement les africains.
  • RĂ©publique du Congo : le gouvernement a annoncĂ© la construction d’un centre de rĂ©fĂ©rence de dĂ©pistage et de prise en charge des maladies drĂ©panocytaires, dans l’enceinte du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville.

MĂ©ningite

  • Soudan : Les Nations unies ont annoncĂ© que 27 cas de mĂ©ningites, ayant entraĂźnĂ© deux dĂ©cĂšs, ont Ă©tĂ© recensĂ©s au Darfour. L'ONU a demandĂ© Ă  l'Organisation mondiale de la santĂ© de fournir 160 000 doses de vaccin.
  • Éthiopie : Une Ă©pidĂ©mie sĂ©vit depuis . Tiruwork Tafesse, ministre de la SantĂ© Ă©thiopien a annoncĂ© le que 433 cas ont Ă©tĂ© recensĂ©s faisant 40 dĂ©cĂšs. Une campagne de vaccination est en cours. Voir SantĂ© en Éthiopie

Tuberculose

  • Les ministres africains de la santĂ©, rĂ©unis Ă  Maputo (Mozambique), lors de la 55e session de la commission rĂ©gionale pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), ont dĂ©cidĂ© de faire de la lutte contre la tuberculose une urgence alors que cette maladie est responsable de la mort de 540 000 Africains chaque annĂ©e.

FiĂšvre typhoĂŻde

Afrique du Sud : Une Ă©pidĂ©mie de fiĂšvre typhoĂŻde s’est dĂ©clenchĂ© en septembre dans la province de Mpumalanga. 526 cas ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s dont 4 dĂ©cĂšs selon un bilan publiĂ© le lundi . Treatment Action Campaign (TAC), la principale association de lutte contre le Sida, considĂšre que le bilan est sous-Ă©valuĂ© et fait Ă©tat de 49 dĂ©cĂšs.

Vaccination

Voir : l'interview de Mathieu Kamwa, conseiller sous-régional OMS pour l'Afrique de l'Ouest du Programme élargi de vaccination par le journal burkinabé Sidwaya[5]

mortalité maternelle et infantile

  • Planning familial : Une ConfĂ©rence sur le repositionnement du planning familial en Afrique de l'Ouest s'est tenu Ă  Accra (Ghana) du 15 au . L'Afrique de l'Ouest est la rĂ©gion qui connaĂźt les taux de mortalitĂ© maternelle et infantile les plus Ă©levĂ©s sur le continent africain et plus de 8 000 femmes meurent tous les ans en accouchant.
  • Madagascar : selon une Ă©tude dĂ©mographique reportĂ©e par l'agence de presse Xinhua, environ 100 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque annĂ©e Ă  cause du paludisme, de maladies diarrhĂ©iques et d'infections respiratoires, exacerbĂ©s par la malnutrition.
  • Lors de la journĂ©e mondiale de la santĂ© du dont le thĂšme Ă©tait « Donnons sa chance Ă  chaque mĂšre et Ă  chaque enfant », Dr LuĂ­s Gomes Sambo, directeur de OMS Afrique, rappelant qu'en Afrique « 130 nouveau-nĂ©s meurent toutes les 60 minutes pour des causes qui peuvent ĂȘtre Ă©vitĂ©es » a appelĂ© les gouvernements africains Ă  renforcer les systĂšmes de santĂ© avec un personnel qualifiĂ©.

Autres aspects

  • Maroc : mise en place d'une couverture mĂ©dicale de base pour les salariĂ©s actifs et les retraitĂ©s des secteurs public et privĂ© et leurs ayants droit, soit environ 5 millions de personnes (17 % de la population).

Droits de l'enfant

  • Enregistrement des naissances : Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) associĂ©s Ă  l'organisation non-gouvernementale Plan International ont lancĂ© le en marge du Festival panafricain du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision de Ouagadougou (Burkina Faso) une campagne pour promouvoir l'enregistrement des naissances en Afrique de l'Ouest et du Centre. Les organisations prĂ©cisent : « En Afrique subsaharienne, sept nouveau-nĂ©s sur dix ne sont pas enregistrĂ©s Ă  l'Ă©tat-civil (
) Sans certificat de naissance, les enfants ont plus de contraintes pour accĂ©der aux services sociaux de base (santĂ©, Ă©ducation, etc.). Ils sont par ailleurs sans protection juridique et vulnĂ©rables Ă  toute forme d'exploitation. »
  • Le Prix de l'Unicef « pour la promotion des droits de l'enfant » a Ă©tĂ© remis lors de la 19e Ă©dition du Festival panafricain du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision de Ouagadougou le au rĂ©alisateur sĂ©nĂ©galais Ben Diogaye BĂšye pour son film Un amour d'enfant. Le prix « Droits de l'enfant » a Ă©tĂ© remis Ă  Ntshavheni Wa Luruli (Afrique du Sud) pour la CamĂ©ra de bois
  • RĂ©publique du Congo : Le ministĂšre des affaires sociales a organisĂ© le une rĂ©union de concertation sur la prise en charge des enfants des rues, avec la participation d'organisations non gouvernementales, de l'Unicef, de l'Unesco et de l'International rescue committee (IRC). Plus d'un millier d'enfants vivent dans les rues de la capitale Brazzaville.
  • Maroc : Selon une Ă©tude du ministĂšre du Travail et du Programme international pour l’élimination du travail des enfants rendue publique en avril, environ 600 000 enfants marocain travaille, soit 11 % des enfants marocains.
  • BĂ©nin : L’ONG Plan BĂ©nin organise Ă  Cotonou du 2 au un atelier de formation Ă  la bande dessinĂ©e pour des enfants et des adolescents du BĂ©nin, du Burkina Faso, de la GuinĂ©e-Bissau, du Mali et du Togo. La bande dessinĂ©e pourra servir de support Ă  ces enfants afin de s’exprimer sur leurs droits et sur leur vision du dĂ©veloppement.
  • Une consultation rĂ©gionale sur la violence contre les enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre a eu lieu Ă  Bamako (Mali) les 24 et , organisĂ©e par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le gouvernement malien Ă  l’initiative de l’ONU et rĂ©unissant des dĂ©lĂ©guĂ©s des gouvernements et d’ONG de 24 pays et d’organisations internationales. Ils ont Ă©tabli plusieurs recommandations aux gouvernements africains concernant la protection des enfants contre les violences (adoption et application de lois interdisant les chĂątiments corporels et toutes les formes de violences au sein de la famille, sensibilisation accrue des parents Ă  assurer leurs responsabilitĂ©s dans une Ă©ducation non violente de leurs enfants, punition des abus sexuels sur les enfants commis par les enseignants, crĂ©ation des centres conseils et la formation des conseillers Ă  l’écoute des enfants victimes des violences, augmentation du nombre des tribunaux pour enfants) et pour dĂ©velopper la participation des enfants Ă  toutes les Ă©tapes du processus d’élaboration des projets, programmes et politiques en leur faveur et le soutien aux initiatives dĂ©veloppĂ©es par les enfants pour lutter contre les violences. Ils demandent l’augmentation des budgets consacrĂ©s aux programmes de protection des enfants et la gĂ©nĂ©ralisation des allocations familiales afin de lutter contre la pauvretĂ©.

DĂ©mographie

  • Un rapport scientifique Ă©laborĂ© par l'UniversitĂ© catholique de Louvain a Ă©tĂ© remis le Ă  la PANA Ă  Bruxelles.
    • La croissance dĂ©mographique en Afrique Ă©tait de 2,4 % en 2001. Le taux de fĂ©conditĂ© Ă©tait de 5,5 enfants par femme (1,8 Ă  3,5 dans le reste du monde). En Afrique de l'Ouest, il atteint 7 enfants par femme.
    • L'espĂ©rance de vie est en moyenne de 47 ans (63 ans dans le reste du monde). La pandĂ©mie de Sida est responsable de la chute de l'espĂ©rance de vie dans de nombreux pays africains (au Botswana, l'espĂ©rance de vie est passĂ© de 65 ans en 1990 Ă  35 ans actuellement, soit le niveau de 1940)
    • L'Afrique subsaharienne reprĂ©sente 10 % de la population mondiale.
    • 34 des 39 pays les plus pauvres du monde sont africains.
    • Le taux d'analphabĂ©tisme est de 38 %. (Sources : agence Panapress)

Sport

  • Conseil supĂ©rieur du sport en Afrique (CSSA) : La 20e session de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du Conseil supĂ©rieur du sport en Afrique (CSSA), s’est dĂ©roulĂ©e Ă  Alger du 19 au qui a validĂ© une nouvelle charte pour la promotion du sport africain, constituant un guide de rĂ©fĂ©rence pour l'Union africaine, conformĂ©ment Ă  la « directive de Maputo » qui prĂŽne « l'Ă©dification d'une politique commune visant Ă  mettre l'Ă©ducation physique et le sport au service du dĂ©veloppement durable en Afrique en gĂ©nĂ©ral, et de la jeunesse en particulier ». Plusieurs rĂ©solutions ont Ă©tĂ© adoptĂ©es, appelant les États africains Ă  mettre en Ɠuvre des programmes de lutte contre le dopage et Ă  adhĂ©rer Ă  la dĂ©claration de Copenhague ; Ă  mettre en place les « conditions propices Ă  une participation effective des femmes aux activitĂ©s sportives, en mettant en place des conditions matĂ©rielles favorables au dĂ©veloppement du sport fĂ©minin ».

Athlétisme

Basket-ball

Cyclisme

  • La troisiĂšme Ă©dition du grand tour cycliste international du Cameroun a eu lieu du 26 fĂ©vrier au et a accueilli des cyclistes d'une vingtaine de pays.
  • Burkina Faso : La premiĂšre Ă©dition de la Boucle du coton s'est dĂ©roulĂ© du 16 au au Burkina Faso avec un parcours de 706,2 km. Treize Ă©quipes provenant du BĂ©nin, du Burkina Faso, de la GuinĂ©e, du Mali, du Niger et du Togo y participaient. Cette course se veut un hommage aux paysans producteurs africains de coton.
  • La 8e Ă©dition du Tour cycliste du SĂ©nĂ©gal a lieu du au . Le parcours, long de 1 234 kilomĂštres, est dĂ©coupĂ© en un prologue, 8 Ă©tapes et un critĂ©rium et traverse les villes de Rufisque, Kaolack, Thiadiaye, Diourbel, Somone, ThiĂšs, Saint-Louis, Louga et Dakar. 17 Ă©quipes de 6 coureurs provenant de diffĂ©rents pays africains (SĂ©nĂ©gal, Angola, Maroc, Cameroun), d’Europe (France, Pays-Bas, Italie) et d’Asie y participent. Site officiel
  • Burkina Faso : Le 19e Tour du Faso qui s’est dĂ©roulĂ© du au a Ă©tĂ© remportĂ© par le BurkinabĂ© JĂ©rĂ©mie Ouedraogo.

Escrime

  • Abderrahmane Lamari (AlgĂ©rie) a Ă©tĂ© reconduit Ă  la tĂȘte de la ConfĂ©dĂ©ration africaine d'escrime Ă  l’issue de son assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de Dakar en .

Football

Handball

Lutte

Tennis de table

Par pays

  • Kenya : Le ministre des sports Ochilo Ayacko annonce que le Kenya souhaite dĂ©poser sa candidature pour l'organisation des Jeux olympiques de 2016.
  • SĂ©nĂ©gal : L'athlĂšte Ne Ndoye (championne d'Afrique du saut en longueur) a reçu le le lion d'or qui rĂ©compense le meilleur sportif sĂ©nĂ©galais de l'annĂ©e.

Culture

Littérature

Cinéma

Musique

  • SĂ©nĂ©gal : DĂ©cĂšs le de Ndiaga Mbaye auteur-compositeur-interprĂšte et cĂ©lĂšbre griot Ă  Dakar.
  • Musique : Lors de la cĂ©rĂ©monie des remises des Grammy Awards Ă  Los Angeles (États-Unis) le , le chanteur sĂ©nĂ©galais Youssou N'Dour a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© pour son album Égypte dans la catĂ©gorie meilleur album de musique du monde contemporaine et le groupe sud-africain Ladysmith Black Mambazo a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© pour son album Raise your spirit higher (Élevez votre esprit plus haut) dans la catĂ©gorie du meilleur album de musique du monde traditionnelle.
  • Lors des Victoires de la musique 2005 qui s'est dĂ©roulĂ© Ă  Paris le , les chanteurs maliens Amadou et Mariam ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s dans la catĂ©gorie Album reggae / ragga / world de l'annĂ©e pour leur album Dimanche Ă  Bamako.
  • Burkina Faso : Bil Aka Kora a remportĂ© le , le KundĂ© d’or. C’est la deuxiĂšme fois que l’artiste burkinabĂ© remporte cette prestigieuse rĂ©compense musicale du Burkina Faso.

Photo

  • Cameroun : 1re biennale de la Photographie et des Arts Visuels, Ă  Douala au Cameroun du 14 au . Sur le thĂšme « Traces et MĂ©moire », quatorze photographes et dix-sept artistes peintres africains, afro caribĂ©ens et europĂ©ens exposent leurs Ɠuvres.
  • Mali : les 6e Rencontres africaines de la photographie se dĂ©roule du 10 au Ă  Bamako. 37 photographes de 17 pays africains exposent leurs photos autour du thĂšme « Un autre monde ».

Festivals et autres aspects

  • Mali : 5e Ă©dition du Festival au dĂ©sert Ă  Essakane du 7 au .
  • Mali : 5e Ă©dition du festival « Tamadacht » du 18 au dans la vallĂ©e de l'Azawagh. OrganisĂ© par la commune d'AndĂ©ramboukane, pour promouvoir la culture des touaregs, ce festival rĂ©unit des maliens et des nigĂ©riens.

Voir sur le site de RFI : Andéramboukane, festival au milieu du désert

Sciences

  • Éthiopie : L'Ă©quipe de l'archĂ©ologue Sileshi Semaw annonce dans la revue Nature avoir dĂ©couvert les ossements d'hominidĂ©s Ardipithecus ramidus, datant d'environ 4,5 millions d'annĂ©es sur le site de fouille de Gona dans la rĂ©gion de l'Afar.
  • 14 janvier, Madagascar : Des zoologistes amĂ©ricains de l'Ă©quipe du gĂ©nĂ©ticien Edward Louis annonce la dĂ©couverte de deux nouvelles espĂšces de lĂ©muriens.

Économie

  • Croissance Ă©conomique : Omar Kabbaj, prĂ©sident de la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD), a annoncĂ© que la croissance Ă©conomique de l'annĂ©e 2004 pour le continent africain avait Ă©tĂ© exceptionnel avec un taux de croissance de 4,5 % (contre 4,1 % en 2003). L'Afrique centrale a connu un taux de croissance de 8,7 %, l'Afrique de l'Est de 6,5 %, l'Afrique du Nord de 4,7 % et l'Afrique de l'Ouest de 4 %. Le prĂ©sident de la BAD a cependant regrettĂ© que « le continent continue de faire face Ă  des dĂ©fis majeurs, tels les conflits, la forte incidence de la pauvretĂ© et la progression inexorable de la pandĂ©mie du Sida ».

Agriculture

  • 4 et 5 fĂ©vrier : À l'invitation du prĂ©sident sĂ©nĂ©galais Abdoulaye Wade, un forum international sur « la fracture agricole mondiale » s'est tenu Ă  Dakar (SĂ©nĂ©gal) en prĂ©sence de plusieurs chefs d'État : Amadou Toumani TourĂ© (Mali), Jacques Chirac (France), Blaise CompaorĂ© (Burkina Faso), Olusegun Obasanjo (Nigeria), Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya (Mauritanie), Mamadou Tandja (Niger). Il rĂ©unit des hommes politiques, des scientifiques, des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile et des firmes agroalimentaires autour des « perspectives pour les espaces agricoles en dĂ©veloppement ». Des organisations paysannes d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'AmĂ©rique du Nord se sont rĂ©unis Ă  l'initiative du RĂ©seau des organisations paysannes et des producteurs de l'Afrique de l'Ouest (Roppa) et du Conseil national de concertation et de coopĂ©ration des ruraux (Cncr) afin de porter leurs revendications, le droit Ă  la souverainetĂ© alimentaire pour chaque pays, la fin des dumpings et des subventions dĂ©guisĂ©es, et la prise en compte des intĂ©rĂȘts des paysans dans les nĂ©gociations de traitĂ©s internationaux comme ceux de l'Organisation mondiale du commerce.
  • 21 juin : Les paysans ouest-africains, regroupĂ©s au sein du rĂ©seau des organisations paysannes et des producteurs agricoles (ROPPA) et du RĂ©seau des chambres d’agriculture de l’Afrique de l’ouest (RECAO), rĂ©unis Ă  Bamako, se sont opposĂ©s aux Organismes gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©s (OGM).

Coton

  • 14 janvier : Rencontre Ă  Bamako des reprĂ©sentants de cinq pays d'Afrique sub-saharienne producteurs de coton (Mali, BĂ©nin, Burkina Faso, SĂ©nĂ©gal et Tchad) qui insistent sur la nĂ©cessitĂ© pour les pays dĂ©veloppĂ©s de rĂ©duire les subventions accordĂ©es Ă  leurs agriculteurs. « Pour la seule campagne 2004-2005, l'Afrique de l'Ouest et du Centre connaĂźtra un dĂ©ficit estimĂ© Ă  plus de 220 milliards de FCFA, soit plus de 400 millions de dollars, aggravant ainsi la pauvretĂ© en annihilant les efforts de dĂ©veloppement », ont-ils dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ© commun.
  • 12 mars : RĂ©unis Ă  Ouagadougou (Burkina Faso) en marge des 3e journĂ©es de l'Association cotonniĂšre africaine (ACA), les ministres de l'Agriculture du BĂ©nin, du Burkina Faso, du Mali et du Tchad ont lancĂ© un appel aux gouvernements africains et Ă  la communautĂ© internationale pour la mise en place d'un fonds de sauvetage en faveur des producteurs africains de coton. Ils souhaitent Ă©galement que soit fixĂ© un dĂ©lai aux États-Unis et Ă  l'Union europĂ©enne pour la rĂ©duction et la suppression totale des subventions accordĂ©es Ă  leurs producteurs de coton. La concurrence du coton subventionnĂ© amĂ©ricain et europĂ©en entraĂźne un « manque Ă  gagner » de 200 milliards de francs CFA (plus de 300 millions d'euros) aux producteurs africains de coton.

Dette

  • 17 janvier : Ă  l'ouverture d'une rĂ©union rĂ©unissant 18 ministre des finances africains, Gordon Brown, ministre britannique des Finances a souhaitĂ© l'annulation de la dette « impayable » de pays africains et a prĂ©sentĂ© l'Ă©bauche d'un plan de lutte contre la pauvretĂ© en Afrique qui a reçu le soutien de l'ancien prĂ©sident sud-africain Nelson Mandela.

Notes et références

Articles connexes

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