2005 en Afrique
Liste d'évÚnements de l'année 2005 en Afrique.
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Mois : Jan - FĂ©v - Mar - Avr - Mai - Juin Juil - AoĂ» - Sep - Oct - Nov - DĂ©c |
2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Décennies : 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 SiÚcles : XIXe XXe XXIe XXIIe XXIIIe Millénaires : Ier IIe IIIe |
Afrique du Sud, AlgĂ©rie, Angola, BĂ©nin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Centrafrique, Comores, RĂ©publique du Congo, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, CĂŽte d'Ivoire, Djibouti, Ăgypte, ĂrythrĂ©e, Ăthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, GuinĂ©e, GuinĂ©e-Bissau, GuinĂ©e Ă©quatoriale, Kenya, Lesotho, Liberia, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Maurice, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao TomĂ©-et-Principe, SĂ©nĂ©gal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie, BrĂ©sil, Canada (Alberta, Colombie-Britannique, Manitoba, Nouvelle-Ăcosse, Nouveau-Brunswick, Nunavut, Ontario, QuĂ©bec, Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador, Territoires du Nord-Ouest et Yukon), Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, RĂ©publique dominicaine, Dominique, Ăquateur, Ătats-Unis, Grenade, Guatemala, Guyana, HaĂŻti, Honduras, JamaĂŻque, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, PĂ©rou, Saint-Christophe-et-NiĂ©vĂšs, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Antigua-et-Barbuda, Salvador, Suriname, TrinitĂ©-et-Tobago, Uruguay et Venezuela Afghanistan, Arabie saoudite, ArmĂ©nie, AzerbaĂŻdjan, BahreĂŻn, Bangladesh, Bhoutan, Birmanie, Brunei, Cambodge, Chine, Chypre, CorĂ©e du Nord, CorĂ©e du Sud, Ămirats arabes unis, GĂ©orgie, Inde, IndonĂ©sie, Irak, Iran, IsraĂ«l, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kirghizistan, KoweĂŻt, Laos, Liban, Malaisie, Maldives, Mongolie, NĂ©pal, Oman, OuzbĂ©kistan, Pakistan, Philippines, Qatar, Russie, Singapour, Sri Lanka, Syrie, Tadjikistan, ThaĂŻlande, Timor oriental, TurkmĂ©nistan, Turquie, ViĂȘt Nam et YĂ©men Allemagne, Albanie, Andorre, ArmĂ©nie, Autriche, AzerbaĂŻdjan, Belgique, BiĂ©lorussie, Bosnie-HerzĂ©govine, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France (Bretagne et Lorraine), GĂ©orgie, GrĂšce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Kazakhstan, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, MacĂ©doine, Malte, Moldavie, Monaco, MontĂ©nĂ©gro, NorvĂšge, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni (), Russie, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie, SlovĂ©nie, SuĂšde, Suisse, RĂ©publique tchĂšque, Turquie, Ukraine et Vatican OcĂ©anie
Australie, Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de MicronĂ©sie, Fidji, Salomon, Kiribati, Ăles Marshall, IndonĂ©sie, Nauru, Nouvelle-ZĂ©lande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e, Samoa, Timor oriental, Tonga, Tuvalu et Vanuatu |
Organisations internationales
Union africaine
- Le premier sommet des chefs d'Ătat du Conseil de paix et de sĂ©curitĂ© (CPS) de l'Union africaine (UA) s'est tenu Ă Libreville (Gabon) les 10 et . Ce sommet Ă©tait consacrĂ© Ă la situation en CĂŽte d'Ivoire, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et au Darfour.
- Le sommet de l'Union africaine s'est réuni les 30 et 31 janvier à Abuja (Nigeria). L'ordre du jour portait sur la sécurité alimentaire, la lutte contre les pandémies comme le VIH-sida, le paludisme et la poliomyélite, ainsi que sur le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) et la résolution des conflits sur le continent, notamment en CÎte d'Ivoire et au Darfour.
Au cours de ce sommet, plusieurs décisions ont été prises :
- La mise en place en Somalie d'une force de paix composĂ©e de 5 000 Ă 7 000 hommes pour aider Ă la stabilisation du pays. Son organisation est confiĂ©e Ă l'AutoritĂ© rĂ©gionale intergouvernementale de DĂ©veloppement (Igad), qui rassemble la Somalie et les pays limitrophes (Kenya, Ăthiopie, Djibouti, Soudan). Dans un premier temps, son mandat serait limitĂ© Ă la protection de l'installation au pays du gouvernement somalien.
- Le dĂ©ploiement d'une force militaire pour dĂ©sarmer les rebelles rwandais accusĂ©s d'ĂȘtre impliquĂ©s dans le gĂ©nocide de 1994 au Rwanda et rĂ©fugiĂ©s depuis en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo.
Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU a souhaité un renforcement du lien entre l'ONU et l'Union africaine afin que l'Afrique atteigne en 2015 les objectifs du millénaire. Il a notamment déclaré que « l'Afrique n'est pas dans les temps pour atteindre les objectifs de développement de la Déclaration du Millénaire. Mais elle peut atteindre ces objectifs si le partenariat mondial promis depuis longtemps se mobilise totalement ».
La question de la meilleure reprĂ©sentation de l'Afrique au sein du Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU a Ă©tĂ© repoussĂ©e Ă la suite d'un dĂ©saccord entre pays membres de l'Union africaine. Ce dossier a Ă©tĂ© confiĂ© Ă une commission composĂ©e de quinze pays qui se rĂ©unira au Swaziland du 20 au avant d'ĂȘtre abordĂ© par un conseil extraordinaire des ministres des Affaires Ă©trangĂšres de l'Union africaine Ă Addis-Abeba dĂ©but mars.
Le mandat du président en exercice, Olusegun Obasanjo, président du Nigeria, a été prolongé de à . Les prochains sommets auront lieu en Libye en et au Soudan en .
- Le conseil exĂ©cutif de l'Union africaine, rĂ©uni les 7 et Ă Addis-Abeba (Ăthiopie), a dĂ©cidĂ© de proposer que l'Afrique soit reprĂ©sentĂ©e par deux membres permanents au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies. Ces deux reprĂ©sentants devront avoir les mĂȘmes droits que les autres membres du conseil de sĂ©curitĂ©, notamment le droit de veto.
- Un sommet de lâUnion africaine sâest tenu Ă Syrte (Libye) les 4 et . Les chefs dâĂtat africains ont demandĂ© au G8 dâannuler totalement la dette de lâensemble des pays africains et rĂ©clamer que le continent soit reprĂ©sentĂ© par deux membres permanents au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies.
CommunautĂ© Ă©conomique des Ătats de l'Afrique de l'Ouest
- Mamadou Tandja, prĂ©sident du Niger, a Ă©tĂ© Ă©lu le , prĂ©sident de la CommunautĂ© Ă©conomique des Ătats de l'Afrique de l'Ouest, en remplacement du ghanĂ©en John Kufuor.
- : La CEDEAO a condamné la prise de pouvoir de Faure Gnassingbé au Togo lors du décÚs de son pÚre Gnassingbé Eyadema
Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale
- Le sommet des chefs d'Ătat de la CommunautĂ© Ă©conomique et monĂ©taire de l'Afrique centrale (CEMAC) a eu lieu le Ă Libreville (Gabon) avec la prĂ©sence des prĂ©sidents de la RĂ©publique centrafricaine François BozizĂ©, du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso, de GuinĂ©e Ă©quatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, du Tchad Idriss DĂ©by, du Gabon Omar Bongo (prĂ©sident en exercice de la CĂ©mac) ainsi que de Abdou Diouf, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Organisation internationale de la francophonie. Le prĂ©sident camerounais Paul Biya est reprĂ©sentĂ© par le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale. Le sommet a portĂ© essentiellement sur des aspects Ă©conomiques, notamment la crĂ©ation de la compagnie aĂ©rienne sous-rĂ©gionale Air CEMAC en partenariat avec le groupe Royal Air Maroc.
Le sommet a Ă©galement abordĂ© la situation au Togo et a reçu une dĂ©lĂ©gation conduite par Kokou Tozoun, ministre des Affaires Ă©trangĂšres. Le communiquĂ© final invite « la CommunautĂ© internationale Ă encourager les autoritĂ©s togolaises Ă tout mettre en Ćuvre en vue d'un retour rapide et apaisĂ© du processus dĂ©mocratique dans le pays ».
Omar Bongo Ondimba, président en exercice de la cémac a laissé sa place à Teodoro Obiang Nguema, président de la Guinée équatoriale.
Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA)
Mamadou Tandja, prĂ©sident du Niger a Ă©tĂ© reconduit Ă la prĂ©sidence en exercice de l'UEMOA lors du sommet de cette organisation Ă Niamey (Niger) le . DiffĂ©rents chefs d'Ătat ont participĂ© au sommet : Abdoulaye Wade (SĂ©nĂ©gal), Mathieu KĂ©rĂ©kou (BĂ©nin), Blaise CompaorĂ© (Burkina Faso), Amadou Toumani TourĂ© (Mali), Henrique Rosa (GuinĂ©e-Bissau) et Mamadou Tandja (Niger). Le Togo Ă©tait reprĂ©sentĂ© par Koffi Sama, premier ministre et la CĂŽte d'Ivoire par ThĂ©odore Mel Eg, ministre de l'IntĂ©gration rĂ©gionale et de l'Union africaine. Dans un communiquĂ© final, l'UEMOA s'est fĂ©licitĂ©e « des rĂ©sultats obtenus en matiĂšre de stabilitĂ© des prix dans l'Union du fait d'un meilleur approvisionnement des marchĂ©s en produits alimentaires » et a « saluĂ© les actions mise en Ćuvre pour prĂ©server la valeur de la monnaie commune », le franc CFA.
Autres organisations
- Un forum des jeunes pour la paix et le dĂ©veloppement s'est tenu du 10 au Ă Conakry (GuinĂ©e). OrganisĂ© par le PNUD (Programme des Nations unies pour le dĂ©veloppement) en collaboration avec la CommunautĂ© Ă©conomique des Ătats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), il a rĂ©uni une cinquante de jeunes de la CĂŽte d'Ivoire, de la GuinĂ©e, du Liberia et de la Sierra Leone, reprĂ©sentants d'associations estudiantines, de responsables des organisations nationales des jeunes, ainsi que des jeunes des zones rurales et des zones frontaliĂšres de ces quatre pays. Ces jeunes se sont engagĂ©s Ă contribuer Ă la consolidation de la paix et au dĂ©veloppement de la sous-rĂ©gion ouest-africaine, Ă promouvoir le rĂŽle des jeunes dans le processus de paix et de dĂ©veloppement en CĂŽte d'Ivoire, et au sein de l'Union du fleuve Mano (UFM, regroupant GuinĂ©e, Liberia et Sierra Leone).
- La rencontre d'évaluation du processus de Bamako (2000), portant sur les « institutions et pratiques démocratiques dans l'espace francophone », a été organisé à Dakar (Sénégal) les 4 et , par l'Organisation internationale de la francophonie en partenariat avec le Haut commissariat aux Droits de l'homme et à la promotion de la Paix au Sénégal.
- ONU : Le Bénin, membre non permanent du conseil de sécurité depuis le en assurera la présidence durant le mois de .
- Pays ACP - Union europĂ©enne : La 9e session de l'AssemblĂ©e parlementaire paritaire Union europĂ©enne â pays ACP (Afrique CaraĂŻbe Pacifique) s'est tenue du 18 au Ă Bamako (Mali). Au cours de cette session, les « pays du sud » ont demandĂ© Ă l'Union europĂ©enne de prendre des mesures concrĂštes contre la pauvretĂ©. Ainsi, dans une dĂ©claration intitulĂ©e DĂ©claration de Bamako sur les objectifs du millĂ©naire pour le dĂ©veloppement, ils demandent l'annulation de la dette, des mesures visant Ă Ă©tablir des rĂšgles commerciales plus Ă©quitables, un partenariat plus rĂ©el et l'accroissement du flux financier Ă destination des pays en dĂ©veloppement. ParallĂšlement, les pays ACP doivent lutter efficacement contre la corruption, amĂ©liorer la gestion des dĂ©penses publiques et renforcer les politiques sectorielles dans le domaine social, notamment en matiĂšre de santĂ© et d'Ă©ducation.
Ălections
- Burkina Faso : Blaise CompaorĂ©, prĂ©sident sortant est rĂ©Ă©lu au premier tour de lâĂ©lection prĂ©sidentielle le .
- Burundi : Aux Ă©lections communales organisĂ©es le , le Conseil national pour la dĂ©fense de la dĂ©mocratie (CNDD, anciens rebelles des Forces pour la dĂ©fense de la dĂ©mocratie)les Forces pour la dĂ©fense de la dĂ©mocratie (FDD) arrive largement en tĂȘte. Le CNDD emporte Ă©galement les Ă©lections lĂ©gislatives du .
- Djibouti : L'Ă©lection prĂ©sidentielle du a Ă©tĂ© remportĂ©e par Ismail Omar Guelleh, prĂ©sident sortant et unique candidat, lâopposition appelant Ă boycotter ces Ă©lections, estimant que les conditions nâĂ©taient pas rĂ©unis pour une Ă©lection « honnĂȘte, libre et transparente ».
- Ăthiopie : Aux Ă©lections lĂ©gislatives organisĂ©es le , le Front dĂ©mocratique rĂ©volutionnaire des peuples Ă©thiopiens (FDRPE), coalition de partis au pouvoir, obtient la majoritĂ© des 547 siĂšges de la Chambre des reprĂ©sentants du peuple. Lâopposition dĂ©nonce des fraudes ; des manifestations ont lieu Ă Addis-Abeba. Les dirigeants de lâopposition sont arrĂȘtĂ©s par les forces de lâordre.
- Gabon : Le prĂ©sident sortant Omar Bongo a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu avec 79,18 % des suffrages selon les rĂ©sultats officiels lors de lâĂ©lection prĂ©sidentielle du . Lâopposition dĂ©nonce les fraudes massives constatĂ©es lors du scrutin.
- GuinĂ©e : Le Parti de l'unitĂ© et du progrĂšs (PUP) arrive largement en tĂȘte des Ă©lections des conseillers communaux et communautaires.
- GuinĂ©e-Bissau : Ă lâissue du second tour de lâĂ©lection prĂ©sidentielle, JoĂŁo Bernardo Vieira est Ă©lu avec plus de 55 % des voix.
- Lesotho : PremiĂšres Ă©lections locales le .
- Liberia : Ellen Johnson Sirleaf emporte lâĂ©lection prĂ©sidentielle au second tour face Ă George Weah, arrivĂ© en tĂȘte au premier tour. Celui-ci a dans un premier temps dĂ©noncĂ© des fraudes avant de reconnaĂźtre la victoire de la premiĂšre femme prĂ©sidente en Afrique.
- Maurice : Lâopposition regroupĂ©e dans lâalliance sociale remporte les Ă©lections lĂ©gislatives le .
- RĂ©publique centrafricaine : François BozizĂ©, prĂ©sident sortant, emporte avec 64,6 % des voix lâĂ©lection prĂ©sidentielle face Ă Martin ZiguĂ©lĂ© lors du deuxiĂšme tour le . Aux Ă©lections lĂ©gislatives, la coalition prĂ©sidentielle obtient la majoritĂ© relative.
- RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo : Une nouvelle constitution est adoptĂ©e par rĂ©fĂ©rendum, ouvrant la voie Ă une sĂ©rie dâĂ©lections prĂ©vues jusquâau pour mettre un terme Ă la transition dĂ©mocratique.
- Somaliland : Aux Ă©lections lĂ©gislatives du , lâUnion des dĂ©mocrates (Udub, parti au pouvoir) obtient 33 siĂšges, le Kulmiye (solidaritĂ©) et le Parti pour la justice et le bien-ĂȘtre, deux partis dâopposition, obtiennent respectivement 28 et 21 siĂšges.
- Tanzanie : Le , l'ancien ministre des Affaires étrangÚres tanzanien, Jakaya Kikwete, candidat du Chama Cha Mapinduzi (CCM) remporte l'élection présidentielle en Tanzanie, avec 80,3 % des voix.
- Togo : Le , Faure GnassingbĂ© est Ă©lu prĂ©sident au cours dâune Ă©lection controversĂ©e.
- Zimbabwe : Le , l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (Zanu-PF), parti du prĂ©sident Robert Mugabe, remporte les Ă©lections lĂ©gislatives. Des fraudes massives sont dĂ©noncĂ©es par lâopposition.
Conflits et guerres civiles
CĂŽte d'Ivoire
- Le 11 janvier, Thabo Mbeki, président de l'Afrique du Sud, mandaté par l'Union africaine s'est rendu à Yamoussoukro, capitale politique de la CÎte d'Ivoire afin d'assister au conseil des ministres. Les ministres de Forces nouvelles (mouvement de la rébellion) n'ont pas assisté à ce conseil. Selon l'Agence France-presse (AFP), leur absence a été interprétée comme « un signe de mécontentement contre les conclusions de ce sommet, qui a reconnu au président Laurent Gbagbo le droit d'aller au référendum pour adopter la révision de l'article 35 de la Constitution sur les conditions d'éligibilité à la présidence de la République ».
- Le 22 janvier, l'Opération des Nations unies en CÎte d'Ivoire (ONUCI) a autorisé le gouvernement ivoirien à réparer son aviation détruite le par les militaires français de l'opération Licorne, sans qu'il soit possible de la réarmer. Guillaume Soro, secrétaire général des Forces nouvelles considÚre que « c'est un acte grave par rapport au processus de paix ». Le , au cours d'une conférence de presse à Bouaké, il a déclaré : « Pour qu'il y ait désarmement, il faut un environnement de confiance. On ne désarme pas dans la méfiance encore moins dans la défiance ».
- Le prĂ©sident sud-africain Thabo Mbeki a reçu le 23 janvier Ă Pretoria des reprĂ©sentants de l'opposition ivoirienne afin de discuter du processus de paix. Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rassemblement des rĂ©publicains (RDR) et Lambert Kouassi Konan, vice-prĂ©sident du Parti dĂ©mocratique de CĂŽte d'Ivoire (PDCI) ont d'abord Ă©tĂ© reçu, avant Guillaume Soro, chef de la rĂ©bellion des Forces nouvelles. Alassane Dramane Ouattara a fait part de son souhait que lâĂ©lection prĂ©sidentielle prĂ©vue en soit organisĂ©e par les Nations unies afin qu'elles « ne soient contestĂ©es par personne ».
- Le conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© Ă l'unanimitĂ© le 1er fĂ©vrier une rĂ©solution prĂ©sentĂ©e par la France renforçant l'efficacitĂ© de l'embargo sur les armes. Cette rĂ©solution 1584 autorise les casques bleus de l'OpĂ©ration des Nations unies en CĂŽte d'Ivoire (Onuci) et les soldats français de l'opĂ©ration Licorne Ă inspecter sans prĂ©avis les cargaisons des avions et de tout vĂ©hicule de transport utilisant les ports, aĂ©roports, champs d'aviation, bases militaires et postes frontiĂšres. Pascal Affi N'Guessan, prĂ©sident du Front populaire ivoirien, le parti du prĂ©sident Laurent Gbagbo, a dĂ©clarĂ© ĂȘtre surpris et déçu par cette mesure qu'il qualifie de « provocation inutile ».
- Le secrétaire général des Nations unies, dans un rapport du sur la situation en CÎte d'Ivoire, indique qu'« en dépit des efforts méritoires que le Président Mbeki a entrepris au nom de l'Union africaine et des perspectives encourageantes qu'ouvre le plan d'action de l'Union africaine, le pays reste effectivement divisé ». Il s'inquiÚte du déclin économique du pays, de la persistance des violations des droits de l'Homme, du non désarmement des miliciens et des combattants des Forces nouvelles. Craignant une confrontation grave dans le pays, il déclare : « Il existe un réel danger de voir la situation devenir incontrÎlable, cette évolution pouvant entraßner des conséquences incalculables pour la population ivoirienne et la sous-région dans son ensemble ».
- Quatre partis politiques de l'opposition, le Parti dĂ©mocratique de CĂŽte d'Ivoire (PDCI), le Rassemblement des rĂ©publicains (RDR), l'Union pour la dĂ©mocratie et la paix en CĂŽte d'Ivoire (UDPCI) et le Mouvement des forces d'Avenir (MFA) ont, dans une dĂ©claration commune, demandĂ© « avec insistance au Conseil de sĂ©curitĂ© de l'ONU le renouvellement du mandat de la Force Licorne et son maintien en CĂŽte d'Ivoire jusquâĂ la fin du processus Ă©lectoral, en appui aux Forces de l'ONU ». Ils ont exprimĂ© leur soutien Ă la mĂ©diation entamĂ© par Thabo Mbeki, prĂ©sident de l'Afrique du Sud et demandĂ© aux Forces nouvelles de s'inscrire dans le processus de paix.
- Dans un rapport publié le , l'organisation de défense des Droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) indique que plusieurs « centaines de combattants du Liberia récemment démobilisés, dont de nombreux enfants de moins de 18 ans » ont été recrutés par le gouvernement ivoirien depuis le début de la guerre civile.
- Thabo Mbeki, prĂ©sident de l'Afrique du Sud et mĂ©diateur mandatĂ© par l'Union africaine pour la guerre civile en CĂŽte d'Ivoire a rĂ©uni les 4 et Ă Pretoria les diffĂ©rents protagonistes du conflit : le prĂ©sident Laurent Gbagbo, le premier ministre Seydou Diarra, Guillaume Soro (Forces nouvelles), Alassane Ouattara (Rassemblement des rĂ©publicains), Henri Konan BĂ©diĂ© (Parti dĂ©mocratique de CĂŽte d'Ivoire). L'accord de Pretoria a Ă©tĂ© conclu qui prĂ©voit le dĂ©sarmement des forces rebelles et des diffĂ©rentes milices progouvernementales. La question sur l'Ă©ligibilitĂ© Ă la prĂ©sidence de la RĂ©publique n'a pu ĂȘtre tranchĂ©e. Thabo Mbeki se donne une semaine pour faire des propositions, aprĂšs avoir consultĂ© Olusegun Obasanjo, prĂ©sident nigĂ©rian et prĂ©sident de l'Union africaine et Kofi Annan, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'ONU. L'Ă©lection prĂ©sidentielle reste prĂ©vue pour . Laurent Gbagbo s'est fĂ©licitĂ© de cet accord, tout comme l'Union africaine, dont le prĂ©sident de la commission Alpha Oumar KonarĂ© a fĂ©licitĂ© la mĂ©diation de Thabo Mbeki. Guillaume Soro a annoncĂ© le retour imminent au gouvernement des ministres membres des Forces nouvelles.
- Le , lâĂ©lection prĂ©sidentielle prĂ©vue pour mettre un terme au processus de paix issu des accords de Marcoussis devait se dĂ©rouler. Elle est reportĂ©e. Le PrĂ©sident Laurent Gbagbo a dĂ©clarĂ© quâil se maintiendra en tant que prĂ©sident alors que lâopposition rĂ©clame son dĂ©part. Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies accepte le maintien pour une durĂ©e d'un an maximum du prĂ©sident qui doit nommer un nouveau premier ministre acceptable par tous qui nommera un gouvernement d'unitĂ© chargĂ© d'organiser des Ă©lections gĂ©nĂ©rales.
- Le , Charles Konan Banny, gouverneur de la Banque centrale des Ătats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© Premier ministre. Cette nomination est intervenue Ă lâissue de la visite Ă Abidjan dâOlusegun Obasanjo, prĂ©sident de lâUnion africaine et de Thabo Mbeki, prĂ©sident de lâAfrique du Sud
- Le , Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© une rĂ©solution prorogeant jusquâau certaines dispositions de la rĂ©solution 1572 adoptĂ©e le , notamment lâembargo sur les ventes dâarmes Ă destination de la CĂŽte dâIvoire et les sanctions contre les personnes entravant le processus de paix. La nouvelle rĂ©solution instaure Ă©galement un embargo contre lâimportation de diamant en provenance de CĂŽte dâIvoire.
- Le , le Premier ministre Charles Konan Banny a formĂ© son gouvernement d'unitĂ© nationale avec 32 ministres issus du parti prĂ©sidentiel le Front populaire ivoirien, des partis de lâopposition, le Parti dĂ©mocratique de CĂŽte d'Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des rĂ©publicains ainsi que des rebelles des Forces nouvelles.
République démocratique du Congo
- 10 janvier : Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, réuni en sommet à Libreville (Gabon), s'était prononcé en faveur d'une aide à Kinshasa pour le désarmement des anciennes forces génocidaires (milices Interahamwe et ex-FAR (Forces armées rwandaises du régime précédent) repliées depuis 1994 en République démocratique du Congo.
- 17 janvier : le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) annonce qu'au moins 15 000 Congolais se sont réfugiés en Ouganda depuis le , fuyant l'insécurité régnant dans l'est de la République démocratique du Congo.
- 25 janvier : sortie du rapport monuc.org sur la République démocratique du Congo du groupe d'experts constitués selon la résolution 1552 (embargo sur les armes) du Conseil de sécurité des Nations unies.
- La MONUC, Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo a annoncé le 2 février que les 9 000 habitants de la région de Tché, en Ituri sont sous protection de l'ONU, aprÚs les violences qui ont fait 52 morts ces derniers jours.
- Mercredi 9 fĂ©vrier, Ituri : la Mission de l'Organisation des Nations unies en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo (Monuc) a annoncĂ© que le procureur de Bunia en Ituri a entamĂ© des poursuites judiciaires aprĂšs les attaques attribuĂ©es aux miliciens du Front des nationalistes et intĂ©grationnistes dans la rĂ©gion de TchĂ© depuis le . Ces attaques ont fait 52 morts, principalement des femmes, des enfants et des vieillards. Depuis le , plus de 10 000 personnes se sont placĂ©es sous la protection de l'ONU Ă TchĂ©. La rĂ©gion qui connaĂźt des violences interethniques qui ont fait plus de 50 000 morts (et 500 000 dĂ©placĂ©s) depuis 1999, un groupe de 4 000 miliciens des Forces armĂ©es du peuple congolais (FAPC) a dĂ©cidĂ© de dĂ©poser les armes et d'adhĂ©rer au programme national de dĂ©sarmement, de dĂ©mobilisation et de rĂ©insertion. Les miliciens qui dĂ©sarment ont le choix entre ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans l'armĂ©e rĂ©guliĂšre ou rejoindre la vie civile.
- 7 mars : dans un rapport, l'organisation Human Rights Watch (HRW) dénonce le fait que « moins d'une douzaine d'agresseurs ont été poursuivis » alors que des dizaines de milliers de femmes et de fillettes ont été violées depuis 1998 par les soldats et les miliciens dans l'est de la République démocratique du Congo.
- 30 mars : le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité, la résolution 1592 par laquelle il proroge, jusqu'au , le mandat de la Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC). Il réaffirme sa préoccupation quant aux « hostilités que les groupes armés et milices continuent d'entretenir dans l'est de la République démocratique du Congo, en particulier dans les provinces du Nord et du Sud Kivu et dans le district d'Ituri » et demande au gouvernement de traduire en justice les responsables des « graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire ». Il considÚre « que le maintien de la présence d'éléments des ex-Forces armées rwandaises et Interahamwés demeure une menace sur les populations civiles locales et un obstacle à des relations de bon voisinage entre la République démocratique du Congo et le Rwanda » et invite l'Union africaine à travailler en coopération avec la MONUC.
- 18 dĂ©cembre, rĂ©fĂ©rendum constitutionnel congolais. Le peuple congolais accepte la constitution de la IIIe RĂ©publique en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. Selon les rĂ©sultats provisoires publiĂ©s par la Commission Ă©lectorale indĂ©pendante le , le oui lâa emportĂ© avec environ 78 % des suffrages. Ce rĂ©fĂ©rendum est une premiĂšre Ă©tape dans le processus devant achever la transition dĂ©mocratique, des Ă©lections gĂ©nĂ©rales doivent se tenir dâici .
Soudan
- Sud-Soudan
Un accord de paix final au Sud-Soudan a été signé le à Nairobi entre le vice-président soudanais Ali Osmane Taha et John Garang, chef de la rébellion sudiste de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA), mettant un terme au plus long conflit en Afrique (21 ans) qui a fait 1,5 million de morts.
Cet accord prévoit pour une période de 6 ans une large autonomie pour le sud du Soudan qui aura son propre gouvernement et une armée autonome. à l'issue de cette période, un référendum d'autodétermination sera organisé. Les revenus issus du pétrole seront partagés en part égale entre le sud et le nord. D'autre part, le gouvernement aura 70 % des postes dans l'administration centrale contre 30 % pour la rébellion du sud. Enfin, la charia (loi islamique) sera en vigueur uniquement dans le nord du pays, à majorité musulmane. Elle ne sera pas appliquée dans le sud à majorité chrétienne et animiste.
Le , des milliers de soudanais ont manifesté leur joie dans les rues de Khartoum. Le Conseil national de libération du Mouvement Populaire de Libération du Soudan (SPLM) a ratifié à l'unanimité le 24 janvier à Rumbek l'accord de paix.
Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© le 24 mars Ă l'unanimitĂ© la rĂ©solution 1590 prĂ©sentĂ©e par les Ătats-Unis qui prĂ©voit l'envoi d'une Mission des Nations unies au Soudan (Unmis) composĂ©e de 10 000 soldats et 715 policiers civils afin de « soutenir l'application de l'accord de paix » au sud-Soudan signĂ© en par le gouvernement le Mouvement/ArmĂ©e de libĂ©ration du Soudan (SPLM/A) de John Garang. Cette mission a un mandat initial de 6 mois.
à la conférence des donateurs qui s'est tenu les 11 et à Oslo (NorvÚge), les bailleurs de fond ont promis de donner 4,5 milliards de dollars en vue de la reconstruction du Soudan, dévasté par 21 années de guerre civile.
John Garang, chef des anciens rebelles du Sud-Soudan est devenu le vice-président du Soudan conformément aux accords de paix de . AprÚs la mort de John Garang le , il est remplacé par Salva Kiir le .
- Darfour
L'Union africaine a dĂ©cidĂ© de dĂ©ployer une force de maintien de la paix au Darfour. La force devrait Ă terme ĂȘtre composĂ©e de 3 320 hommes.
Le , un bombardement aérien sur un village a eu lieu au Darfour tuant une centaine de personnes. Adam Thiam, porte parole de l'Union africaine a déclaré que c'était « l'attaque la plus grave perpétrée ces derniers mois. C'est plus qu'une violation trÚs grave du cessez-le-feu car ce n'est pas un acte isolé ». Les actes de violence se multiplient ces derniÚres semaines, à quelques jours du sommet de l'Union africaine qui sera consacré notamment à la situation au Darfour.
Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU, a appelé le 1er février les Nations unies à engager une action urgente pour mettre fin aux massacres dans la région du Darfour dans le sud du Soudan. Dans un rapport remis la veille, l'ONU accuse le gouvernement soudanais et les milices arabes d'avoir commis au Darfour « de sérieuses violations » de la loi internationale, équivalentes à « des crimes de guerre » ou « des crimes contre l'humanité » en faisant références aux pratiques généralisées de tortures, viols, meurtres et pillages de civils.
Le , Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies a appelé l'OTAN et l'Union européenne à « étudier sérieusement ce qu'elles peuvent entreprendre concrÚtement pour aider à faire cesser » la tragédie que représente la guerre au Darfour, responsable depuis deux ans de plusieurs dizaines de milliers de morts et de 1,6 million de personnes déplacées.
Dans un entretien à l'Agence France-Presse (AFP) le , Jan Egeland, secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires humanitaires que le conflit au Darfour a fait au moins 180 000 morts au cours des 18 derniers mois, soit une moyenne de 10 000 morts par mois. Ces chiffres tiennent compte des personnes décédées à cause des privations et des maladies.
Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© le par 12 voix pour et trois abstentions (AlgĂ©rie, Chine et Russie) une rĂ©solution prĂ©sentĂ©e par les Ătats-Unis prĂ©voyant des sanctions (gel des actifs et interdiction de dĂ©placement Ă l'Ă©tranger) pour les personnes qui seraient reconnues coupables d'avoir commis des atrocitĂ©s ou menaçant le processus de paix. Une commission comprenant des reprĂ©sentants des 15 Ătats membres du Conseil de sĂ©curitĂ© sera chargĂ©e de dĂ©signer ces personnes. La rĂ©solution Ă©tend Ă©galement l'embargo sur les armes et interdit au gouvernement les vols militaires offensifs sur le Darfour. Le ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres considĂšre que cette rĂ©solution qu'elle juge « dĂ©sĂ©quilibrĂ©e et inopportune » ne tient pas compte des « efforts du gouvernement pour traiter les questions liĂ©es Ă la politique, Ă la sĂ©curitĂ© et Ă la situation humanitaire au Darfour ».
Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a adoptĂ© le par 11 voix pour et 4 abstentions (AlgĂ©rie, BrĂ©sil, Chine et Ătats-Unis) une rĂ©solution permettant de traduire les auteurs d'exactions (meurtres, viols ou pillages) au Darfour devant la Cour pĂ©nale internationale (CPI). Les Ătats-Unis, opposĂ©s Ă la Cour pĂ©nale internationale, ont obtenu que ces ressortissants mis en cause ne puissent y ĂȘtre jugĂ©s. Ainsi, la rĂ©solution prĂ©voit que « les citoyens, responsables actuels ou passĂ©s ou du personnel d'un Ătat contribuant non partie au traitĂ© de Rome sur la Cour pĂ©nale internationale, seront soumis Ă la juridiction exclusive de cet Ătat pour tout acte prĂ©sumĂ© liĂ© Ă des opĂ©rations au Soudan ».
Le Conseil de paix et de sĂ©curitĂ© de lâUnion africaine a approuvĂ© le le renforcement de son dispositif de maintien de la paix au Darfour. Ses effectifs passeront de 2 200 Ă 7 700 hommes.
Crise politique au Togo
Le le prĂ©sident GnassingbĂ© Eyadema est dĂ©cĂ©dĂ© aprĂšs avoir dirigĂ© le Togo pendant 38 ans. Selon la constitution, c'est le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale FambarĂ© Ouattara Natchaba qui aurait dĂ» assurer l'intĂ©rim avant une nouvelle Ă©lection prĂ©sidentielle dans un dĂ©lai de 60 jours. L'armĂ©e a dĂ©cidĂ© de donner le pouvoir Ă l'un des fils du prĂ©sident dĂ©funt, Faure GnassingbĂ©. L'assemblĂ©e nationale a modifiĂ© en urgence la constitution pour avaliser la dĂ©cision de l'armĂ©e. L'Union africaine, la CEDEAO, l'ONU, l'Union europĂ©enne ont condamnĂ© ce qu'ils nomment un « coup d'Ătat » et demandĂ© le rĂ©tablissement de l'ordre constitutionnel. MalgrĂ© l'interdiction des manifestations publiques dĂ©crĂ©tĂ©e par le gouvernement, les principaux partis de l'opposition demandent la tenue d'Ă©lections libres et pluralistes et appellent chaque jour Ă des manifestations pacifiques qui rassemblent de plusieurs centaines Ă quelques milliers de personnes et qui sont dispersĂ©es par les forces de l'ordre qui utilise des gaz lacrymogĂšnes. Le 25 fĂ©vrier, Faure GnassingbĂ© EyadĂ©ma a annoncĂ© qu'il renonçait au poste de prĂ©sident de la RĂ©publique et qu'il se portait candidat Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle qui doit se dĂ©rouler le . Abbas Bonfoh, vice-prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale devient prĂ©sident par intĂ©rim.
Quatre candidats se sont prĂ©sentĂ©s Ă lâĂ©lection du : Faure GnassingbĂ©, soutenu par le Rassemblement du peuple togolais (RPT), Emmanuel Bob Akitani, candidat de la coalition de lâopposition radicale, Harry Olympio, candidat du Rassemblement pour le soutien Ă la dĂ©mocratie et au dĂ©veloppement (RSDD, opposition modĂ©rĂ©e) et Nicolas Lawson, homme dâaffaires qui annonce le retrait de sa candidature le 22 avril. La campagne se dĂ©roule dans un climat de violence. Lâopposition dĂ©nonce les conditions de prĂ©paration et demande un report de lâĂ©lection. Deux jours avant le scrutin, François Boko, ministre de l'IntĂ©rieur du gouvernement intĂ©rimaire, demande le report du scrutin. Il dĂ©nonce dans une confĂ©rence de presse, « un processus Ă©lectoral suicidaire ». Il est contraint de dĂ©missionner.
LâĂ©lection a lieu le . Elle est marquĂ©e par de nombreuses violences faisant des dizaines de morts. Les rĂ©sultats sont proclamĂ©s le 26 avril : Faure GnassingbĂ©, remporte lâĂ©lection avec 60,22 % des suffrages devant Emmanuel Bob Akitani avec 38,19 % et Harry Olympio avec 0,55 %. AussitĂŽt, des manifestations ont lieu dans plusieurs villes du pays pour dĂ©noncer les fraudes massives. Des heurts entre manifestants et force de lâordre se produisent entraĂźnant des centaines de victimes, morts ou blessĂ©es. Des milliers de Togolais se rĂ©fugient au BĂ©nin.
La CEDEAO, lâUnion europĂ©enne, la France reconnaissent la victoire de Faure GnassingbĂ© Eyadema et appellent Ă la constitution dâun gouvernement dâunion nationale, rejetĂ©e par lâopposition radicale qui rĂ©clame lâannulation des Ă©lections en raison des fraudes massives.
Le , Edem Kodjo, président de la Convergence patriotique panafricaine (CPP, opposition modérée), est nommé Premier ministre.
Environnement
- BiodiversitĂ© : Alors que le prĂ©sident français Jacques Chirac organise un sommet rĂ©unissant scientifiques et politiques sur la biodiversitĂ©, les organisations non gouvernementales Greenpeace et Les Amis de la Terre organise du 24 au un contre-sommet Ă Paris sur le thĂšme « comment enfin passer du discours aux actes pour protĂ©ger la biodiversitĂ© ? » Il portera principalement sur la sauvegarde des forĂȘts tropicales et plus particuliĂšrement sur la ForĂȘt du Bassin du Congo
- Congo : Un sommet international a eu lieu le 1er fĂ©vrier Ă Brazzaville sur la gestion durable des forĂȘts en Afrique centrale, en prĂ©sence des prĂ©sidents du Cameroun Paul Biya, du Gabon Omar Bongo, du Tchad Idriss DĂ©by, de la RĂ©publique centrafricaine François BozizĂ© et de la GuinĂ©e Ă©quatoriale Teodoro Obiang Nguema Mbasogo ainsi que du prĂ©sident français Jacques Chirac. Voir aussi : ForĂȘt du Bassin du Congo.
- Les ONG d'Afrique centrale ont dénoncé le refus des organisateurs de les inviter à cette conférence et d'entendre leur revendication. Belmond Tchoumba, du Centre camerounais pour l'environnement et le développement a déploré que « tous ces gens nous tiennent dans un mépris inacceptable ». Euloge N'Zobo, de l'Observatoire congolais des droits de l'Homme constate que « les actions de conservation ne tiennent pas compte des premiers concernés ».
- Isidore Mvouba, Premier ministre congolais a proposé la création d'un systÚme panafricain de certification des produits forestiers à l'exportation qui favoriserait la commercialisation et permettrait de lutter contre les coupes illégales.
- Grands singes : Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo, a annoncé le à Brazzaville la tenue à Kinshasa en de la premiÚre conférence mondiale intergouvernementale sur les grands singes. En Afrique centrale, quatre espÚces de grands singes sont menacées d'extinction, en raison de la déforestation et des différentes guerres qui se sont déroulées ces derniÚres années.
- République démocratique du Congo : Un rapport de l'institut congolais pour la conservation de la nature dénonce le massacre de centaines éléphants par des braconniers et des militaires dans la réserve protégée d'Epulu du nord-est du pays. Un trafic d'ivoire s'est développé en 2004 malgré le fait que l'éléphant soit protégé par la Convention sur le commerce international des espÚces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), qui interdit le commerce de l'ivoire.
- DĂ©sertification : Un atelier rĂ©gional sur la mise en Ćuvre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la dĂ©sertification (CCD) s'est tenu Ă Ouagadougou (Burkina Faso) le 11 fĂ©vrier et a rĂ©uni les « points focaux » de la CDD, des Organisations non gouvernementales et le Programme des Nations unies pour le dĂ©veloppement (PNUD). OrganisĂ© par le CILSS (ComitĂ© inter-Ătat de lutte contre la sĂ©cheresse au Sahel), il a permis au participant d'Ă©changer sur leurs expĂ©riences de lutte contre la dĂ©sertification.
- Le deuxiÚme congrÚs africain du pétrole, a réuni à Alger les 16 et les ministres de l'énergie de douze pays producteurs de pétrole du continent africain et a examiné les moyens nécessaires pour lutter contre la pollution des cÎtes méditerranéennes et africaines par les hydrocarbures.
- Somalie : Le Programme des Nations unies pour l'environnement a rendu public le un rapport qui révÚle que le séisme du 26 décembre 2004 dans l'océan Indien a fait remonter des déchets radioactifs immergés illégalement par les pays occidentaux sur les cÎtes de la Somalie dans les années 1980 et 1990.
- Ouganda : Dr Aryamanya Mugisha, dirigeant de l'Autorité de la gestion de l'environnement national ougandais (NEMA), a annoncé au mois de février que la fabrication et l'importation des sacs plastiques seraient interdites en Ouganda avant la fin de l'année.
- L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a estimĂ© le que « le changement climatique menace d'accroĂźtre le nombre d'affamĂ©s dans le monde en rĂ©duisant la surface des terres agricoles dans les pays en dĂ©veloppement » et particuliĂšrement dans les pays dâAfrique subsaharienne en raison de « leur faible capacitĂ© Ă s'adapter au changement climatique ou Ă compenser la baisse de production grĂące Ă des importations de denrĂ©es alimentaires ».
- BĂ©nin : le 1er juin, au cours de la « JournĂ©e nationale de lâarbre » instituĂ© en 1985, Fatiou Akplogan, ministre de lâagriculture, de lâĂ©levage et de la pĂȘche, a invitĂ© chaque bĂ©ninois Ă planter un arbre afin de limiter les effets de la dĂ©sertification.
- Ăducation Ă l'environnement : ouverture Ă Ouagadougou du forum PlanetâERE consacrĂ© Ă lâĂ©ducation Ă lâenvironnement. La troisiĂšme Ă©dition de ce forum francophone a Ă©tĂ© inaugurĂ©e par Blaise CompaorĂ©, prĂ©sident du Burkina Faso en prĂ©sence dâAmadou Toumani TourĂ©, prĂ©sident du Mali et Hama Amadou, premier ministre nigĂ©rien.
Catastrophes naturelles et humaines
- République démocratique du Congo : des pluies torrentielles dans la nuit de samedi 1er janvier au dimanche à Uvira ont causé un mort et emporté une centaine de maisons.
- à l'occasion du sommet de l'Union africaine (UA) à Libreville le , Le président gabonais Omar Bongo a souhaité la création d'un organisme africain d'intervention humanitaire d'urgence en cas de catastrophe naturelle ou de conflit.
- Lors de la conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles, Salvano Briceno, responsable de la stratégie internationale de l'ONU pour la prévention des désastres a insisté sur le fait qu'« il est trÚs important de se concentrer sur l'Afrique car la vulnérabilité des pays africains est grande ». Selon une étude de l'ONU, 80 % des désastres biologiques (principalement associés aux épidémies) ont eu lieu en Afrique pendant la décennie 1994-2003.
- Criquets pĂšlerins : La FAO recommande aux pays d'Afrique de l'Ouest et du Nord-Ouest (Mali, SĂ©nĂ©gal, Mauritanie, Gambie, GuinĂ©e-Bissau, Maroc, AlgĂ©rie) de poursuivre la lutte contre les criquets pĂšlerins et de rester vigilants en dĂ©pit des rĂ©centes amĂ©liorations constatĂ©es dans les actions antiacridiennes. Un sĂ©minaire international scientifique sur le criquet pĂšlerin a Ă©tĂ© organisĂ© Ă Dakar du 11 au . Le prĂ©sident sĂ©nĂ©galais Abdoulaye Wade appelle « tous les chefs d'Ătat aussi bien ceux des pays dĂ©veloppĂ©s que ceux en voie de l'ĂȘtre, Ă tous les bailleurs et institutions spĂ©cialisĂ©es pour la conjugaison de nos efforts, afin de venir Ă bout de ce flĂ©au qui remonte dans la nuit des temps ».
- Madagascar : une tempĂȘte tropicale, baptisĂ© Ernest, a frappĂ© les 22 et 23 janvier l'Ăźle de Madagascar. Un bilan provisoire du fait Ă©tat de 7 morts et 79 disparus dans le sud de l'Ăźle. PrĂšs d'un millier de personnes sont sinistrĂ©es.
- Nigeria : le vice-président Atiku Abubakar a annoncé le la mise en place d'un systÚme d'alerte avancée contre les urgences et les catastrophes qui devrait couvrir toute l'Afrique de l'Ouest.
- Mozambique : l'Administration régionale des eaux du ZambÚze a annoncé le que les inondations provoquées par la montée du niveau de l'immense fleuve ZambÚze, dues à de fortes pluies depuis fin janvier, ont déjà affecté 18.825 personnes, principalement des paysans des provinces de Tete et Sofala(centre du Mozambique). Environ 1 500 hectares de cultures (riz, maïs, arachide et manioc) sont perdus.
- Mali : Le Conseil économique social et culturel du Mali étudie pendant deux semaines les questions relatives à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles avec comme objectif de faire des suggestions et des recommandations aux autorités sur la prévention et la gestion des catastrophes environnementales (feux de brousse et déboisement, pollution de l'air, de l'eau, ensablement des cours d'eau et prolifération de la jacinthe d'eau dans le lit du fleuve Niger).
- Ăthiopie : Dans la rĂ©gion de Somali, Ă 70 km Ă lâest dâAddis-Abeba, la crue de la riviĂšre Wade Shebelle en a entraĂźnĂ© des inondations dans plus de 30 villages provoquant la mort de 134 personnes. Les secours ont du mal Ă arriver Ă cause de la prĂ©sence de nombreux crocodiles dans la zone sinistrĂ©e.
Eau
- Une confĂ©rence internationale sur l'eau organisĂ©e par la Banque africaine de dĂ©veloppement s'est tenue le Ă Paris afin de faire progresser le projet africain « Initiative pour l'alimentation en eau et l'assainissement en zone rurale ». Omar Kabbaj, prĂ©sident de la Banque africaine de dĂ©veloppement a annoncĂ© qu'« il subsiste un besoin de financement d'environ 460 millions de dollars par an jusquâĂ fin 2007. Nous formons le vĆu que la communautĂ© internationale se montrera, Ă terme, Ă la hauteur du dĂ©fi et qu'elle rĂ©unira les financements nĂ©cessaires ».
Santé
Paludisme
- Suivant les recommandations de l'Organisation mondiale de la santĂ©, le Nigeria a dĂ©cidĂ© de ne plus prescrire de la chloroquine, le parasite responsable du paludisme devenant rĂ©sistant Ă cette molĂ©cule utilisĂ© jusquâĂ prĂ©sent. Le Nigeria devrait utiliser l'artĂ©misinine, une mĂ©dicament plus efficace mais aussi plus cher.
- Un festival « Africa Live » a accueilli à Dakar (Sénégal) les 12 et plusieurs grands noms de la musique africaine comme les Maliens Ali Farka Touré, Salif Keïta, Oumou Sangaré, Rokia Traoré, Tinariwen, l'ivoirien Tiken Jah Fakoly, le Camerounais Manu Dibango, l'Algérien Cheb Khaled, les Sénégalais Didier Awadi, Baaba Maal et Youssou N'Dour et le rappeur français JoeyStarr. Ces concerts sont dédiés à la lutte contre le paludisme en Afrique, responsable du décÚs d'un enfant toutes les 30 secondes sur le continent africain
- Sénégal : Le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a refusé d'accorder un financement complémentaire demandé par le Sénégal dans le cadre de la lutte contre le paludisme, considérant que la premiÚre phase du programme n'avait pas atteint les résultats escomptés.
- Une étude menée par l'équipe de Robert Snow, du Kenya medical Research Institute de Nairobi, publiée le dans la revue Nature estime qu'environ 515 millions de personnes ont été infectées par le paludisme en 2002. 70 % des cas de paludismes ont été enregistrés en Afrique. Cette maladie est responsable du décÚs d'un million de personnes chaque année, dont 90 % en Afrique.
- Le 5e forum du partenariat mondial « Faire reculer le paludisme » se tient du 14 au Ă YaoundĂ© au Cameroun. Il rĂ©unit 1500 chercheurs, mĂ©decins et politiques pour faire un Ă©tat des lieux et « lancer un appel dâaction urgente pour contenir le tueur le plus dĂ©vastateur en Afrique, le paludisme ».
Sida
- Nelson Mandela, ancien prĂ©sident de l'Afrique du Sud et figure du combat contre l'apartheid, a annoncĂ© le lors d'une confĂ©rence de presse Ă Johannesbourg, que son fils Makghato Mandela, ĂągĂ© de 56 ans, est dĂ©cĂ©dĂ© du VIH-SIDA. « En parler est le seul moyen d'arrĂȘter de voir le sida comme une maladie extraordinaire, Ă cause de laquelle les gens iront en enfer plutĂŽt qu'au paradis », a dĂ©clarĂ© celui qui combat depuis des annĂ©es le tabou et les discriminations liĂ©es Ă cette maladie.
- Guinée-Bissau : Le Brésil offrira un traitement d'antirétroviraux au malade guinéen du SIDA (officiellement 43 000) à la suite d'un accord signé par les deux pays qui comprend aussi la formation du personnel médical et la prise en charge des séropositifs.
- Madagascar : le Fonds africain de développement (FAD) a accordé le 17 janvier un don de neuf millions de dollars dans le cadre la lutte contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles afin que Madagascar sécurise les transfusions sanguines et accroßt l'accÚs aux soins préventifs et curatifs.
- La quatriÚme édition du concours « Scénarios d'Afrique » a été lancée le 1er février. Il est destiné aux jeunes africains de moins de 25 ans. Coordonné par Global dialogues trust (fondation pour les dialogues mondiaux), il a comme objectif d'associer les jeunes africains à la production de messages de sensibilisation au VIH/Sida.
- La deuxiÚme conférence des premiÚres dames d'Afrique sur le sida se tiendra à Ouagadougou le .
- CÎte d'Ivoire : L'Agence de presse des Nations unies IRIN dans un article du intitulé CÎte d'Ivoire : Une bombe à retardement en marche dans le nord rebelle déclare que le conflit ivoirien qui perdure risque d'entraßner « une véritable explosion de l'épidémie » du Sida, en raison notamment du non-accÚs aux soins des populations vivant dans le nord, région sous contrÎle des Forces nouvelles[1].
- L'agence des Nations unies pour la lutte contre le sida (ONUSIDA) a publiĂ© le un rapport intitulĂ© Le sida en Afrique : Trois scĂ©narios pour l'horizon 2025 oĂč elle indique que prĂšs de 90 millions d'Africains sont menacĂ©s par le virus du sida d'ici Ă 2025 si rien n'est fait pour enrayer le flĂ©au et financer plus gĂ©nĂ©reusement la distribution de mĂ©dicaments
- Mali : Malick SÚne, secrétaire exécutif du Haut conseil de lutte contre le sida (HCLCS), a annoncé le au cours de la cérémonie officiel du lancement du Projet multisectoriel de lutte contre le sida (MAP) que la Banque mondiale financera ce projet à hauteur de 25,5 millions de dollars. Si le Mali a un taux de prévalence « non alarmant » de 1,7 %, Malick SÚne a relevé que les facteurs déterminants dans la propagation du sida dans notre pays sont trÚs préoccupants : méconnaissance du Sida par les jeunes, grande mobilité des personnes, faiblesse de la couverture du territoire en infrastructures sanitaires et des pratiques et traits culturels féminisant le fléau.
- Zimbabwe : Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a demandé le à la communauté internationale d'apporter une aide financiÚre au Zimbabwe dans le cadre de la lutte contre le sida. Ce pays, qui n'a touché aucune aide depuis 2004, a l'un des taux d'infection au VIH/sida les plus élevés de la région, avec 24,6 % de la population touchée, soit 1,8 million de personnes vivant avec le virus.
- Ă Durban, en Afrique du Sud, l'Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) organise du 11 au une rĂ©union rĂ©unissant des spĂ©cialistes et des travailleurs sociaux de 20 pays africains, portant notamment sur les problĂšmes de nutritions des malades du Sida. En Afrique, selon Lee Jong-wook, directeur gĂ©nĂ©ral de l'OMS, « la plupart des 30 millions de personnes infectĂ©es par le VIH n'ont pas d'accĂšs sĂ»r aux nutriments fondamentaux dont tout ĂȘtre humain a besoin pour ĂȘtre en bonne santĂ© ».
- Ăthiopie : Selon une Ă©tude d'experts des Nations unies publiĂ©e Ă Addis-Abeba le , le nombre de dĂ©cĂšs dĂ» au Sida, qui se chiffre Ă 900 000 en 2003, pourrait doubler d'ici 2008 « si la tendance actuelle continue ».
- LâOrganisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture(FAO) indique dans un communiquĂ© que « sur les 34 millions d'orphelins que compte l'Afrique subsaharienne, plus de 11 millions sont des orphelins du sida. D'ici Ă 2010, on estime que jusquâĂ 20 millions d'enfants pourraient perdre l'un de leurs parents ou les deux Ă la fois du fait de la maladie. Ces enfants constituent une population Ă risque qu'il convient de protĂ©ger contre la sous-alimentation, les maladies et l'exploitation sexuelle ». La FAO a amĂ©nagĂ© au Kenya, au Mozambique, en Namibie et en Zambie 34 Ă©coles afin de former un millier dâenfants orphelins aux techniques agricoles[2].
Choléra
- une épidémie de choléra sévit à Bujumbura, la capitale du Burundi. Le , un responsable des Nations unies annoncé que 105 personnes étaient infectées et que 5 décÚs avaient été enregistrés.
- Sénégal : Le ministre de la santé et de la prévention a confirmé le que la ville de Touba (région de Diourbel) est touchée par le choléra. Une épidémie est à craindre dans cette ville de deux millions d'habitants qui ne possÚde pas de réseau d'assainissement des eaux. L'épidémie s'est répandue dans plusieurs régions du Pays. Le ministÚre de la santé a établi le un bilan faisant état de 6 059 cas et de 81 morts depuis le . Macky Sall, premier ministre a annoncé le la mise en place d'une cellule de crise pour lutter contre la propagation du choléra au Sénégal. Une journée de mobilisation nationale contre le choléra a eu lieu sur la radio publique radio Sénégal le mercredi afin d'« inculquer aux populations de nouveaux schémas de comportement qui les aideront à mieux se protéger ».
- Guinée équatoriale : Une épidémie de Choléra sévit depuis début février à Malabo et à Bata. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à la date du , 4 400 cas de choléra ont été recensés ayant entraßné 30 morts. Certaines sources sanitaires évoquent plus d'une centaine de décÚs.
- République démocratique du Congo : épidémie de choléra dans des camps de déplacés en Ituri, principalement dans le camp de Kafé, à l'est de Bunia. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a recensé 433 cas entre le et le , faisant 20 morts.
- Cameroun : Des épidémies de Choléra sévissent dans plusieurs régions du Pays. Dans le département de Moungo, on dénombrait le quinze morts et une centaine de cas deux semaines aprÚs le déclenchement de l'épidémie. Dans la province de Bafoussam, 40 cas de choléra ont été enregistrés à la date du .
- Guinée-Bissau : Une épidémie de choléra qui a sévi entre juin et décembre, a touché 25 111 personnes et fait 399 morts.
- Niger : Une épidémie de choléra sévit sur le Niger depuis le mois de juillet. 383 cas, dont 46 mortels, ont été enregistrés à la date du .
Dracunculose (Ver de Guinée)
- Le président malien Amadou Toumani Touré a exprimé sa déception des résultats de son pays dans la lutte pour l'éradication du ver de Guinée. Le Mali a connu un taux de réduction de 58 % des cas, le Togo de 63 %, le Nigeria de 66 % et le Burkina Faso de 73 %. Le Sénégal est le premier pays africain à avoir éradiqué cette maladie selon l'Organisation mondiale de la santé.
Peste pulmonaire
- République démocratique du Congo : L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé le que 16 décÚs dus à la peste pulmonaire (57 cas suspectés) ont été enregistrés dans le nord-est du pays.
Poliomyélite
- Les ministres de la santĂ© du Niger, du Nigeria, de l'Ăgypte, du Burkina Faso, de la CĂŽte d'Ivoire, de la RĂ©publique centrafricaine, du Soudan, et du Tchad se sont rĂ©unis le Ă GenĂšve au siĂšge de l'Organisation mondiale de la santĂ©. Ils ont dĂ©cidĂ© d'organiser une sĂ©rie de campagnes de vaccination contre la poliomyĂ©lite et de renforcer la surveillance Ă©pidĂ©miologique. En 2004, le nombre d'enfants africains frappĂ©s de poliomyĂ©lite a doublĂ© pour atteindre 1 037[3].
- Au Soudan, une campagne de vaccination contre la poliomyĂ©lite a dĂ©butĂ© dans les Ătats soudanais du Nil SupĂ©rieur et de Bahr el-Ghazal. Un million d'enfants de moins de cinq ans devront ĂȘtre prochainement vaccinĂ©s.
- Nigeria et BĂ©nin : Olusegun Obasanjo, prĂ©sident du Nigeria et Mathieu KĂ©rĂ©kou, prĂ©sident du BĂ©nin se sont rencontrĂ©s le Ă la frontiĂšre entre les deux pays afin de lancer la derniĂšre Ă©tape de leur plan d'Ă©radication de la poliomyĂ©lite. Mamadou Tandja, prĂ©sident du Niger, n'a pu ĂȘtre prĂ©sent Ă cette rencontre.
- Lancement des deuxiÚmes Journées de vaccination synchronisées contre la poliomyélite pour environ 80 millions d'enfants ùgés de 0 à 5 ans dans les pays d'Afrique centrale et de l'Ouest le . Au Mali 3,6 millions d'enfants sont concernés, au Cameroun 4 millions d'enfants, en Guinée 2 millions, au Bénin 2 millions.
FiĂšvre de Marbourg
- Angola : Une Ă©pidĂ©mie de fiĂšvre de Marbourg sĂ©vit actuellement en Angola. 280 morts ont Ă©tĂ© recensĂ©s au ; 7 des 18 provinces sont touchĂ©es. Elle touche principalement la province de UĂge, frontaliĂšre de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. L'Ă©pidĂ©mie s'est dĂ©clarĂ©e en octobre 2004 mais s'est aggravĂ©e depuis dĂ©but . Il n'existe aucun vaccin ni traitement mĂ©dical contre cette maladie extrĂȘmement contagieuse qui se manifeste d'une fiĂšvre Ă©levĂ©e suivi par des hĂ©morragies internes et externes. Le virus se transmet par contact avec les fluides corporels d'un malade. Elle a d'abord touchĂ©e des enfants de moins de cinq ans. Le personnel mĂ©dical est maintenant touchĂ©. Voir aussi : SantĂ© en Angola
- La République démocratique du Congo a été mise « en état d'alerte générale » le avec la mise en place d'un « cordon sanitaire » dans la province du Bas-Congo, limitrophe de l'Angola.
- L'Organisation mondiale de la santĂ© a estimĂ© le que les pays frontaliers de l'Angola (Namibie, Congo, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et Zambie) doivent « ĂȘtre en alerte »
- Angola : LâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS) a dĂ©clarĂ© le que lâĂ©pidĂ©mie pourrait ĂȘtre dĂ©clarĂ© terminĂ©es dans trois semaines. Aucun nouveaux cas ne sâest dĂ©clarĂ© depuis 21 jours. LâĂ©pidĂ©mie a touchĂ© 374 personnes et fait 329 morts selon les autoritĂ©s sanitaires et lâOMS
FiĂšvre Ebola
- RĂ©publique du Congo : au moins 9 personnes sont mortes entre le 4 et le dâune maladie dont les symptĂŽmes rappellent ceux de la FiĂšvre hĂ©morragique Ebola.
FiĂšvre jaune
- Afrique de l'Ouest: En 2005, 206 000 cas de fiÚvre jaune ont été recensés dans douze pays africains (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, CÎte d'Ivoire, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo), provoquant 52 000 décÚs[4].
- Mali : Une Ă©pidĂ©mie de fiĂšvre jaune sĂ©vit dans la rĂ©gion de Kayes oĂč 35 cas suspect dont 14 mortels ont Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s entre le 7 et .
- GuinĂ©e : Une Ă©pidĂ©mie de fiĂšvre jaune sĂ©vit depuis novembre dans le nord-ouest de la GuinĂ©e oĂč 70 cas, dont 23 mortels ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s au .
Drépanocytose
- Les états généraux mondiaux contre la drépanocytose ont eu lieu du 14 au à Brazzaville (République du Congo). La drépanocytose est une maladie génétique du sang touchant essentiellement les africains.
- RĂ©publique du Congo : le gouvernement a annoncĂ© la construction dâun centre de rĂ©fĂ©rence de dĂ©pistage et de prise en charge des maladies drĂ©panocytaires, dans lâenceinte du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville.
MĂ©ningite
- Soudan : Les Nations unies ont annoncé que 27 cas de méningites, ayant entraßné deux décÚs, ont été recensés au Darfour. L'ONU a demandé à l'Organisation mondiale de la santé de fournir 160 000 doses de vaccin.
- Ăthiopie : Une Ă©pidĂ©mie sĂ©vit depuis . Tiruwork Tafesse, ministre de la SantĂ© Ă©thiopien a annoncĂ© le que 433 cas ont Ă©tĂ© recensĂ©s faisant 40 dĂ©cĂšs. Une campagne de vaccination est en cours. Voir SantĂ© en Ăthiopie
Tuberculose
- Les ministres africains de la santĂ©, rĂ©unis Ă Maputo (Mozambique), lors de la 55e session de la commission rĂ©gionale pour lâAfrique de lâOrganisation mondiale de la santĂ© (OMS), ont dĂ©cidĂ© de faire de la lutte contre la tuberculose une urgence alors que cette maladie est responsable de la mort de 540 000 Africains chaque annĂ©e.
FiĂšvre typhoĂŻde
Afrique du Sud : Une Ă©pidĂ©mie de fiĂšvre typhoĂŻde sâest dĂ©clenchĂ© en septembre dans la province de Mpumalanga. 526 cas ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s dont 4 dĂ©cĂšs selon un bilan publiĂ© le lundi . Treatment Action Campaign (TAC), la principale association de lutte contre le Sida, considĂšre que le bilan est sous-Ă©valuĂ© et fait Ă©tat de 49 dĂ©cĂšs.
Vaccination
- Réunion annuelle des directeurs du Programme élargi de vaccination (PEV), bloc Afrique de l'Ouest de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) du 24 au à Ouagadougou (Burkina Faso).
Voir : l'interview de Mathieu Kamwa, conseiller sous-régional OMS pour l'Afrique de l'Ouest du Programme élargi de vaccination par le journal burkinabé Sidwaya[5]
mortalité maternelle et infantile
- Planning familial : Une Conférence sur le repositionnement du planning familial en Afrique de l'Ouest s'est tenu à Accra (Ghana) du 15 au . L'Afrique de l'Ouest est la région qui connaßt les taux de mortalité maternelle et infantile les plus élevés sur le continent africain et plus de 8 000 femmes meurent tous les ans en accouchant.
- Madagascar : selon une étude démographique reportée par l'agence de presse Xinhua, environ 100 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année à cause du paludisme, de maladies diarrhéiques et d'infections respiratoires, exacerbés par la malnutrition.
- Lors de la journĂ©e mondiale de la santĂ© du dont le thĂšme Ă©tait « Donnons sa chance Ă chaque mĂšre et Ă chaque enfant », Dr LuĂs Gomes Sambo, directeur de OMS Afrique, rappelant qu'en Afrique « 130 nouveau-nĂ©s meurent toutes les 60 minutes pour des causes qui peuvent ĂȘtre Ă©vitĂ©es » a appelĂ© les gouvernements africains Ă renforcer les systĂšmes de santĂ© avec un personnel qualifiĂ©.
Autres aspects
- Maroc : mise en place d'une couverture médicale de base pour les salariés actifs et les retraités des secteurs public et privé et leurs ayants droit, soit environ 5 millions de personnes (17 % de la population).
Droits de l'enfant
- Kofi Annan, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Nations unies a prĂ©sentĂ© le au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies un plan d'action Ă©tendu pour une surveillance systĂ©matique et un signalement des sĂ©vices infligĂ©s aux enfants (recrutement d'enfants soldats, enlĂšvement, mutilation, meurtre, viol ou autres sĂ©vices sexuels commis contre des enfants, attaques d'Ă©coles ou d'hĂŽpitaux) dans les situations de conflit. Si ce rapport note l'amĂ©lioration dans plusieurs pays (Angola, Ăthiopie, ĂrythrĂ©e, Liberia, Sierra Leone), il Ă©tablit une liste de pays oĂč la situation est prĂ©occupante, notamment au Burundi, en CĂŽte d'Ivoire, en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, en Somalie, au Soudan, et en Ouganda.
- Enregistrement des naissances : Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) associĂ©s Ă l'organisation non-gouvernementale Plan International ont lancĂ© le en marge du Festival panafricain du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision de Ouagadougou (Burkina Faso) une campagne pour promouvoir l'enregistrement des naissances en Afrique de l'Ouest et du Centre. Les organisations prĂ©cisent : « En Afrique subsaharienne, sept nouveau-nĂ©s sur dix ne sont pas enregistrĂ©s Ă l'Ă©tat-civil (âŠ) Sans certificat de naissance, les enfants ont plus de contraintes pour accĂ©der aux services sociaux de base (santĂ©, Ă©ducation, etc.). Ils sont par ailleurs sans protection juridique et vulnĂ©rables Ă toute forme d'exploitation. »
- Le Prix de l'Unicef « pour la promotion des droits de l'enfant » a été remis lors de la 19e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou le au réalisateur sénégalais Ben Diogaye BÚye pour son film Un amour d'enfant. Le prix « Droits de l'enfant » a été remis à Ntshavheni Wa Luruli (Afrique du Sud) pour la Caméra de bois
- République du Congo : Le ministÚre des affaires sociales a organisé le une réunion de concertation sur la prise en charge des enfants des rues, avec la participation d'organisations non gouvernementales, de l'Unicef, de l'Unesco et de l'International rescue committee (IRC). Plus d'un millier d'enfants vivent dans les rues de la capitale Brazzaville.
- Maroc : Selon une Ă©tude du ministĂšre du Travail et du Programme international pour lâĂ©limination du travail des enfants rendue publique en avril, environ 600 000 enfants marocain travaille, soit 11 % des enfants marocains.
- BĂ©nin : LâONG Plan BĂ©nin organise Ă Cotonou du 2 au un atelier de formation Ă la bande dessinĂ©e pour des enfants et des adolescents du BĂ©nin, du Burkina Faso, de la GuinĂ©e-Bissau, du Mali et du Togo. La bande dessinĂ©e pourra servir de support Ă ces enfants afin de sâexprimer sur leurs droits et sur leur vision du dĂ©veloppement.
- Une consultation rĂ©gionale sur la violence contre les enfants en Afrique de lâOuest et du Centre a eu lieu Ă Bamako (Mali) les 24 et , organisĂ©e par le Fonds des Nations unies pour lâenfance (Unicef) et le gouvernement malien Ă lâinitiative de lâONU et rĂ©unissant des dĂ©lĂ©guĂ©s des gouvernements et dâONG de 24 pays et dâorganisations internationales. Ils ont Ă©tabli plusieurs recommandations aux gouvernements africains concernant la protection des enfants contre les violences (adoption et application de lois interdisant les chĂątiments corporels et toutes les formes de violences au sein de la famille, sensibilisation accrue des parents Ă assurer leurs responsabilitĂ©s dans une Ă©ducation non violente de leurs enfants, punition des abus sexuels sur les enfants commis par les enseignants, crĂ©ation des centres conseils et la formation des conseillers Ă lâĂ©coute des enfants victimes des violences, augmentation du nombre des tribunaux pour enfants) et pour dĂ©velopper la participation des enfants Ă toutes les Ă©tapes du processus dâĂ©laboration des projets, programmes et politiques en leur faveur et le soutien aux initiatives dĂ©veloppĂ©es par les enfants pour lutter contre les violences. Ils demandent lâaugmentation des budgets consacrĂ©s aux programmes de protection des enfants et la gĂ©nĂ©ralisation des allocations familiales afin de lutter contre la pauvretĂ©.
DĂ©mographie
- Un rapport scientifique élaboré par l'Université catholique de Louvain a été remis le à la PANA à Bruxelles.
- La croissance démographique en Afrique était de 2,4 % en 2001. Le taux de fécondité était de 5,5 enfants par femme (1,8 à 3,5 dans le reste du monde). En Afrique de l'Ouest, il atteint 7 enfants par femme.
- L'espérance de vie est en moyenne de 47 ans (63 ans dans le reste du monde). La pandémie de Sida est responsable de la chute de l'espérance de vie dans de nombreux pays africains (au Botswana, l'espérance de vie est passé de 65 ans en 1990 à 35 ans actuellement, soit le niveau de 1940)
- L'Afrique subsaharienne représente 10 % de la population mondiale.
- 34 des 39 pays les plus pauvres du monde sont africains.
- Le taux d'analphabétisme est de 38 %. (Sources : agence Panapress)
Sport
- Conseil supĂ©rieur du sport en Afrique (CSSA) : La 20e session de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du Conseil supĂ©rieur du sport en Afrique (CSSA), sâest dĂ©roulĂ©e Ă Alger du 19 au qui a validĂ© une nouvelle charte pour la promotion du sport africain, constituant un guide de rĂ©fĂ©rence pour l'Union africaine, conformĂ©ment Ă la « directive de Maputo » qui prĂŽne « l'Ă©dification d'une politique commune visant Ă mettre l'Ă©ducation physique et le sport au service du dĂ©veloppement durable en Afrique en gĂ©nĂ©ral, et de la jeunesse en particulier ». Plusieurs rĂ©solutions ont Ă©tĂ© adoptĂ©es, appelant les Ătats africains Ă mettre en Ćuvre des programmes de lutte contre le dopage et Ă adhĂ©rer Ă la dĂ©claration de Copenhague ; Ă mettre en place les « conditions propices Ă une participation effective des femmes aux activitĂ©s sportives, en mettant en place des conditions matĂ©rielles favorables au dĂ©veloppement du sport fĂ©minin ».
Athlétisme
- RĂ©publique du Congo : le meeting international dâathlĂ©tisme de Brazzaville, organisĂ© par la mairie de Brazzaville le avec lâaide de la ConfĂ©dĂ©ration africaine d'athlĂ©tisme a rassemblĂ© des athlĂštes dâune trentaine de pays africains, europĂ©ens et asiatiques.
Basket-ball
- Les 23e championnats d'Afrique des nations, qui se sont dĂ©roulĂ©s Ă Alger (AlgĂ©rie) ont Ă©tĂ© remportĂ©s par lâAngola. LâĂ©quipe angolaise a battu en finale lâĂ©quipe du SĂ©nĂ©gal le .
- La 11e Ă©dition de la Coupe dâAfrique des clubs champions fĂ©minins de basket, a eu lieu du 2 au Ă Bamako (Mali) et a Ă©tĂ© remportĂ© par lâĂ©quipe malienne du Djoliba AC.
- La 20e Ă©dition de la Coupe d'Afrique des clubs Champions masculins de basket s'est tenu du au Ă Abidjan.
- Le 19e Championnat d'Afrique de basket-ball fĂ©minin a Ă©tĂ© remportĂ© par le Nigeria qui a battu en finale le lâĂ©quipe du SĂ©nĂ©gal.
Cyclisme
- La troisiÚme édition du grand tour cycliste international du Cameroun a eu lieu du 26 février au et a accueilli des cyclistes d'une vingtaine de pays.
- Burkina Faso : La premiÚre édition de la Boucle du coton s'est déroulé du 16 au au Burkina Faso avec un parcours de 706,2 km. Treize équipes provenant du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, du Niger et du Togo y participaient. Cette course se veut un hommage aux paysans producteurs africains de coton.
- La 8e Ă©dition du Tour cycliste du SĂ©nĂ©gal a lieu du au . Le parcours, long de 1 234 kilomĂštres, est dĂ©coupĂ© en un prologue, 8 Ă©tapes et un critĂ©rium et traverse les villes de Rufisque, Kaolack, Thiadiaye, Diourbel, Somone, ThiĂšs, Saint-Louis, Louga et Dakar. 17 Ă©quipes de 6 coureurs provenant de diffĂ©rents pays africains (SĂ©nĂ©gal, Angola, Maroc, Cameroun), dâEurope (France, Pays-Bas, Italie) et dâAsie y participent. Site officiel
- Burkina Faso : Le 19e Tour du Faso qui sâest dĂ©roulĂ© du au a Ă©tĂ© remportĂ© par le BurkinabĂ© JĂ©rĂ©mie Ouedraogo.
Escrime
Football
- Coupe d'Afrique des Nations (CAN) junior Ă Cotonou (BĂ©nin). 8 pays y participent : Nigeria, CĂŽte d'Ivoire, Mali, BĂ©nin (Groupe A) Ăgypte, Angola, Maroc, Lesotho (groupe B). Le 26 janvier, le Nigeria a battu le Maroc et l'Ăgypte a battu le BĂ©nin en demi-finale. La finale a eu lieu le 29 janvier.elle a Ă©tĂ© marquĂ©e par la victoire du Nigeria contre l'Ăgypte ; le BĂ©nin gagne la 3e place en battant le Maroc. La prochaine Coupe d'Afrique des nations junior aura lieu en RĂ©publique du Congo.
- Samuel Eto'o, attaquant camerounais du FC Barcelone a été élu meilleur joueur de football africain 2004 par le magazine marocain Al-Mountakhab, à la suite d'un sondage auprÚs de 21 organes de presses africains et européens.
- Le Tournoi des quatre pays de l'Union des fédérations ouest-africaines de football (UFOA) a eu lieu du 21 au à Bamako. Cette compétition, baptisée « tournoi de l'amitié » a été remportée par Le Mali.
- La Confédération africaine de football (CAF) a décerné le prix de la meilleure joueuse africaine de football 2004 à Naïma Laouadi (Algérie).
- Ballon d'or africain : la Confédération africaine de football (CAF) a désigné le pour la deuxiÚme année consécutive le camerounais Samuel Eto'o footballeur africain de l'année 2004.
- La 6e édition de la Coupe d'Afrique des nations de football des moins de 17 ans s'est déroulé en Gambie du 6 au . Elle a été remportée par la Gambie qui a battu en finale le Ghana le .
Handball
- 19e championnat du monde de handball du 23 janvier au en Tunisie. Le président Zine el-Abidine Ben Ali lancé le coup d'envoi de la compétition à RadÚs.
Lutte
- La République démocratique du Congo organisera du 18 au le premier championnat d'Afrique centrale des luttes associées avec la participation du Cameroun, de la République centrafricaine, de la République du Congo, de la République démocratique du Congo et du Tchad.
- Le 6e championnat d'Afrique de lutte traditionnelle sâest tenu le et le 1er mai Ă Ouagadougou (Burkina Faso)
Tennis de table
- L'Ăgypte a remportĂ© le 26 janvier Ă Brazzaville la finale des championnats d'Afrique des clubs champions masculins et fĂ©minins.
Par pays
- Kenya : Le ministre des sports Ochilo Ayacko annonce que le Kenya souhaite déposer sa candidature pour l'organisation des Jeux olympiques de 2016.
- Sénégal : L'athlÚte Ne Ndoye (championne d'Afrique du saut en longueur) a reçu le le lion d'or qui récompense le meilleur sportif sénégalais de l'année.
Culture
Littérature
- Mali : la cinquiĂšme Ă©dition du festival Ătonnants voyageurs, codirigĂ© par Moussa KonatĂ© et Michel Le Bris a lieu du 7 au au Mali, dans la capitale Bamako et dans plusieurs autres villes du pays (Gao, Kidal, Koulikoro, SĂ©gou, Tombouctou, Kayes, Kita, Sikasso, Mopti). Au cours de la manifestation sont organisĂ©s des ateliers, des cafĂ©s littĂ©raires, et des rencontres autour de diffĂ©rents thĂšmes « Culture et commerce : pour dĂ©fendre la diversitĂ© culturelle » ou « LittĂ©rature et dĂ©veloppement : nouvelles perspectives ». Plusieurs Ă©crivains sont invitĂ©s comme Kangni Alem (Togo), Florent Couao-Zotti (BĂ©nin), Abdourahman A. Waberi (Djibouti), Abdelkader DjemaĂŻ (AlgĂ©rie), Alpha MandĂ© Diarra (Mali) et Abdoulaye AscofarĂ© (Mali). ParallĂšlement, la deuxiĂšme Ă©dition d'Ătonnants scĂ©narios se dĂ©roule Ă Bamako et accueille plusieurs professionnels du cinĂ©ma africain.
- SĂ©nĂ©gal : Le Goethe-Institut du SĂ©nĂ©gal a organisĂ© les 9 et un colloque sur l'Ćuvre de l'Ă©crivain sĂ©nĂ©galais Aminata Sow Fall intitulĂ© Une femme de lettres africaine de dimension internationale.
- Angola : John Bella, écrivain angolais, membre de la direction de la brigade jeune de littérature angolaise (BJLA) a souhaité le la création d'un prix pour la littérature enfantine afin d'inciter les écrivains à écrire pour les enfants et développer ainsi le goût pour la lecture de l'enfance.
- Le prix Ahmadou-Kourouma 2005 (du nom de lâĂ©crivain ivoirien dĂ©cĂ©dĂ© en 2003) a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© le Ă Tanella Boni, Ă©crivain ivoirien, pour son roman Matins de couvre-feu (Ăditions du Serpent Ă plumes).
- Le Prix Sony-Labou-Tansi 2005 pour le thĂ©Ăątre francophone, remis lors du Festival des francophonies en Limousin, a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă lâĂ©crivain malien Moussa KonatĂ©.
- Alain Mabanckou, Ă©crivain congolais, a remportĂ© le Prix des cinq continents de la francophonie, dĂ©cernĂ© par lâAgence de la francophonie, pour son roman Verre cassĂ©.
- Rwanda : Le premier roman Ă©crit par un Rwandais sur le gĂ©nocide des Tutsis, Le Feu sous la soutane (Ăditions L'Esprit Frappeur), de l'Ă©crivain Benjamin Sehene, est publiĂ© le .
Cinéma
- Tunisie : La quatriÚme édition du Festival international du film de l'environnement de Kairouan (Tunisie) s'est achevée samedi par la remise des récompenses. Le film du réalisateur libanais Mohamed Sarfi Tortues de mer, le dernier cri d'alarme a reçu le Tapis d'or.
- Mali : 3e Ă©dition des rencontres cinĂ©matographiques de Bamako les 24 et , organisĂ©e par l'Union des crĂ©ateurs et entrepreneurs du cinĂ©ma et de l'audiovisuel de l'Afrique de l'Ouest (l'UCECAO). Souleymane CissĂ©, rĂ©alisateur malien et prĂ©sident de l'UCECAO a dĂ©clarĂ© que « ces rencontres doivent ĂȘtre le lieu d'Ă©changes et de partage d'expĂ©riences sur les problĂšmes rencontrĂ©s par le cinĂ©ma africain, et l'occasion pour les acteurs de rĂ©flĂ©chir ensemble Ă la construction d'un cinĂ©ma ouest-africain Ă©conomiquement viable ». Cette Ă©dition a Ă©tĂ© placĂ©e sous le signe de la solidaritĂ© avec les enfants victimes de la guerre au Darfour.
- Burkina Faso : la 19e Ă©ditions du Festival panafricain du cinĂ©ma et de la tĂ©lĂ©vision de Ouagadougou a eu lieu du au dans la capitale burkinabĂ©. L'Ătalon d'or de Yennenga (Grand prix du long mĂ©trage) a Ă©tĂ© remportĂ© par Drum de Zola Maseko (Afrique du Sud).
- Pour le palmarÚs complet, voir l'article Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou
- La 19e éditions du Festival international de films de Fribourg (Suisse) s'est clÎturé le par la remise du « Regard d'Or » au film franco-burkinabé la Nuit de la vérité de Fanta Régina Nacro et la remise du Prix spécial du jury au film belgo-marocain l'Enfant endormi de Yasmine Kassari.
- La 9e Ă©ditions du festival « Ăcrans noirs » se dĂ©roule Ă YaoundĂ© et Douala au Cameroun du 4 au .
Musique
- Sénégal : DécÚs le de Ndiaga Mbaye auteur-compositeur-interprÚte et célÚbre griot à Dakar.
- Musique : Lors de la cĂ©rĂ©monie des remises des Grammy Awards Ă Los Angeles (Ătats-Unis) le , le chanteur sĂ©nĂ©galais Youssou N'Dour a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© pour son album Ăgypte dans la catĂ©gorie meilleur album de musique du monde contemporaine et le groupe sud-africain Ladysmith Black Mambazo a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© pour son album Raise your spirit higher (Ălevez votre esprit plus haut) dans la catĂ©gorie du meilleur album de musique du monde traditionnelle.
- Lors des Victoires de la musique 2005 qui s'est déroulé à Paris le , les chanteurs maliens Amadou et Mariam ont été récompensés dans la catégorie Album reggae / ragga / world de l'année pour leur album Dimanche à Bamako.
- Burkina Faso : Bil Aka Kora a remportĂ© le , le KundĂ© dâor. Câest la deuxiĂšme fois que lâartiste burkinabĂ© remporte cette prestigieuse rĂ©compense musicale du Burkina Faso.
Photo
- Cameroun : 1re biennale de la Photographie et des Arts Visuels, Ă Douala au Cameroun du 14 au . Sur le thĂšme « Traces et MĂ©moire », quatorze photographes et dix-sept artistes peintres africains, afro caribĂ©ens et europĂ©ens exposent leurs Ćuvres.
- Mali : les 6e Rencontres africaines de la photographie se déroule du 10 au à Bamako. 37 photographes de 17 pays africains exposent leurs photos autour du thÚme « Un autre monde ».
Festivals et autres aspects
- Mali : 5e édition du Festival au désert à Essakane du 7 au .
- Mali : 5e édition du festival « Tamadacht » du 18 au dans la vallée de l'Azawagh. Organisé par la commune d'Andéramboukane, pour promouvoir la culture des touaregs, ce festival réunit des maliens et des nigériens.
Voir sur le site de RFI : Andéramboukane, festival au milieu du désert
- Cameroun : La cinquiĂšme Ă©dition du festival de jazz et de blues « Jazz sans frontiĂšre » s'est dĂ©roulĂ© Ă YaoundĂ© du 21 au avec notamment Ătienne M'BappĂ© et le Kayou jazz and roots project.
- Maroc : La deuxiÚme édition du Festival national du théùtre des jeunes se déroulera à Rabat du 2 au avec la participation de 300 jeunes de 120 clubs de théùtre à travers le pays.
- Tunisie : La 4e Ă©dition du Festival mĂ©diterranĂ©en du thĂ©Ăątre d'enfants sera organisĂ© Ă Ben Arous du 19 au avec la participation de l'AlgĂ©rie, du Maroc, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, de la Turquie, de l'Ăgypte, et des Pays-Bas (visiteur d'honneur).
- Mali : la 9e édition du Festival des masques et marionnettes de Markala (FESMAMA) s'est déroulé du 4 au à Markala, commune rurale de la région de Ségou avec la présence de troupe des différentes régions du Mali, de l'Afrique de l'Ouest et de France.
- Mauritanie : Le deuxiÚme Festival des musiques nomades de Nouakchott s'est déroulé dans la capitale mauritanienne du 4 au avec la présence notamment de Aïcha Mint Chighaly (Mauritanie) et de Baaba Maal (Sénégal).
- République démocratique du Congo : la cinquiÚme édition du Festival panafricain de musique (Fespam) doit se tenir du 9 au prochains à Brazzaville, Pointe-Noire et Kinshasa.
- Mali : Ali Farka Touré, musicien et maire de la ville de Niafunké, a créé en une fondation portant son nom. Cette fondation compte organiser un festival biannuel de jazz à Niafunké et créer un centre de formation de jeunes artistes en instruments traditionnels locaux.
- Mali : La Coopérative culturelle « Jamana » (créée par Alpha Oumar Konaré) a lancé le un site internet d'information en langue Bamanam (bambara) en partenariat avec l'Unesco.
- Mali : Le Festival Dansa Diawoura a eu lieu à Bafoulabé du 8 au
- Mali : la deuxiĂšme Ă©dition du Festival des chasseurs dâAfrique de lâouest aura lieu du 27 au dans plusieurs villes du Mali (Bamako, SĂ©gou, Sikasso et Yanfolila) et rĂ©unira des chasseurs du Mali, Burkina Faso, du SĂ©nĂ©gal, de Gambie, de GuinĂ©e, et du Niger.
- Sénégal : 13e Festival international de Jazz de Saint-Louis du 4 au , avec notamment Florin Niculescu, Richard Bona, Philip Catherine et Alexander Monty.
- Cameroun : 4e Ă©dition du Festival international de voix de femmes (MASSAO 2005) Ă Douala du au . Werewere Liking, artiste multidisciplinaire (musique, thĂ©Ăątre, littĂ©rature, peinture, danse) camerounaise a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© par le « Massao dâhonneur ».
- Mali : La confĂ©rence sur « le multilinguisme pour la diversitĂ© culturelle et la participation de tous dans le cyberespace » sâest dĂ©roulĂ©e Ă Bamako (Mali) les 6 et en prĂ©sence de KĆichirĆ Matsuura, directeur gĂ©nĂ©ral de lâUNESCO.
- Sénégal : 3e édition du Festival international de théùtre pour la paix (Fest'art) à Dakar en .
- Maroc : Festival des musiques sacrées du monde du 3 au à FÚs.
- Maroc : Festival Gnaoua et musique du monde Ă Essaouira du 23 au .
- Congo : cinquiĂšme Ă©dition du Festival panafricain de musique (Fespam) sâest dĂ©roulĂ©e du 9 au Ă Brazzaville.
- Mali : La troisiĂšme Ă©dition du festival « Dense Bamako danse » sâest ouverte le dans la capitale malienne. Ce festival de danse contemporaine, organisĂ© par lâassociation Donko Seko, a rĂ©uni des troupes d'Afrique du Sud, du Burkina Faso, du Cameroun, de la CĂŽte d'Ivoire, du Mali, du Mozambique, du SĂ©nĂ©gal et du Tchad.
- Mali : troisiÚmes éditions des Trophées de la musique au Mali (Tamani) du au à Bamako.
Sciences
- Ăthiopie : L'Ă©quipe de l'archĂ©ologue Sileshi Semaw annonce dans la revue Nature avoir dĂ©couvert les ossements d'hominidĂ©s Ardipithecus ramidus, datant d'environ 4,5 millions d'annĂ©es sur le site de fouille de Gona dans la rĂ©gion de l'Afar.
- 14 janvier, Madagascar : Des zoologistes américains de l'équipe du généticien Edward Louis annonce la découverte de deux nouvelles espÚces de lémuriens.
Ăconomie
- Croissance économique : Omar Kabbaj, président de la Banque africaine de développement (BAD), a annoncé que la croissance économique de l'année 2004 pour le continent africain avait été exceptionnel avec un taux de croissance de 4,5 % (contre 4,1 % en 2003). L'Afrique centrale a connu un taux de croissance de 8,7 %, l'Afrique de l'Est de 6,5 %, l'Afrique du Nord de 4,7 % et l'Afrique de l'Ouest de 4 %. Le président de la BAD a cependant regretté que « le continent continue de faire face à des défis majeurs, tels les conflits, la forte incidence de la pauvreté et la progression inexorable de la pandémie du Sida ».
- 22 fĂ©vrier, Afrique de l'Ouest : La Banque centrale des Ătats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) affirme avoir rĂ©cupĂ©rĂ© 99,21 % des billets de francs CFA de la gamme de 1992, Ă l'issue d'une opĂ©ration de dĂ©monĂ©tisation qui s'est achevĂ©e le .
- 24 février, Aéronautique : La Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et la compagnie aérienne Royal Air Maroc signent un protocole d'accord pour la mise en place d'une compagnie régionale nommée Air CEMAC.
- 17 mars, Aéronautique : Pose de la premiÚre pierre de l'Institut africain des métiers de l'aérien en construction sur le site de l'Aéroport international de Bamako-Sénou (Mali). Ce nouvel institut de formation a été initié par la compagnie aérienne Air France.
Agriculture
- 28 janvier : Les pays du G8 et du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique) annonce à Dar es Salam des actions pour le développement de l'agriculture en Afrique orientale et centrale portant principalement sur les semences, les pesticides, le commerce de l'alimentation et la mise en place de mécanismes de surveillance, d'alerte et d'évaluation pour la sécurité alimentaire.
- 4 et 5 fĂ©vrier : Ă l'invitation du prĂ©sident sĂ©nĂ©galais Abdoulaye Wade, un forum international sur « la fracture agricole mondiale » s'est tenu Ă Dakar (SĂ©nĂ©gal) en prĂ©sence de plusieurs chefs d'Ătat : Amadou Toumani TourĂ© (Mali), Jacques Chirac (France), Blaise CompaorĂ© (Burkina Faso), Olusegun Obasanjo (Nigeria), Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya (Mauritanie), Mamadou Tandja (Niger). Il rĂ©unit des hommes politiques, des scientifiques, des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile et des firmes agroalimentaires autour des « perspectives pour les espaces agricoles en dĂ©veloppement ». Des organisations paysannes d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'AmĂ©rique du Nord se sont rĂ©unis Ă l'initiative du RĂ©seau des organisations paysannes et des producteurs de l'Afrique de l'Ouest (Roppa) et du Conseil national de concertation et de coopĂ©ration des ruraux (Cncr) afin de porter leurs revendications, le droit Ă la souverainetĂ© alimentaire pour chaque pays, la fin des dumpings et des subventions dĂ©guisĂ©es, et la prise en compte des intĂ©rĂȘts des paysans dans les nĂ©gociations de traitĂ©s internationaux comme ceux de l'Organisation mondiale du commerce.
- 21 juin : Les paysans ouest-africains, regroupĂ©s au sein du rĂ©seau des organisations paysannes et des producteurs agricoles (ROPPA) et du RĂ©seau des chambres dâagriculture de lâAfrique de lâouest (RECAO), rĂ©unis Ă Bamako, se sont opposĂ©s aux Organismes gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©s (OGM).
Coton
- 14 janvier : Rencontre à Bamako des représentants de cinq pays d'Afrique sub-saharienne producteurs de coton (Mali, Bénin, Burkina Faso, Sénégal et Tchad) qui insistent sur la nécessité pour les pays développés de réduire les subventions accordées à leurs agriculteurs. « Pour la seule campagne 2004-2005, l'Afrique de l'Ouest et du Centre connaßtra un déficit estimé à plus de 220 milliards de FCFA, soit plus de 400 millions de dollars, aggravant ainsi la pauvreté en annihilant les efforts de développement », ont-ils déclaré dans un communiqué commun.
- 12 mars : RĂ©unis Ă Ouagadougou (Burkina Faso) en marge des 3e journĂ©es de l'Association cotonniĂšre africaine (ACA), les ministres de l'Agriculture du BĂ©nin, du Burkina Faso, du Mali et du Tchad ont lancĂ© un appel aux gouvernements africains et Ă la communautĂ© internationale pour la mise en place d'un fonds de sauvetage en faveur des producteurs africains de coton. Ils souhaitent Ă©galement que soit fixĂ© un dĂ©lai aux Ătats-Unis et Ă l'Union europĂ©enne pour la rĂ©duction et la suppression totale des subventions accordĂ©es Ă leurs producteurs de coton. La concurrence du coton subventionnĂ© amĂ©ricain et europĂ©en entraĂźne un « manque Ă gagner » de 200 milliards de francs CFA (plus de 300 millions d'euros) aux producteurs africains de coton.
Dette
- 17 janvier : à l'ouverture d'une réunion réunissant 18 ministre des finances africains, Gordon Brown, ministre britannique des Finances a souhaité l'annulation de la dette « impayable » de pays africains et a présenté l'ébauche d'un plan de lutte contre la pauvreté en Afrique qui a reçu le soutien de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela.
Notes et références
- IRIN CĂŽte d'Ivoire : Une bombe Ă retardement en marche dans le nord rebelle
- Priorité à la formation des orphelins du sida en Afrique subsaharienne
- (fr) Poliomyélite : des ministres africains réaffirment leur volonté de l'éradiquer en 2005, Communiqué de presse de l'Organisation mondiale de la santé sur america.gov
- FiĂšvre jaune : Une menace pour l'Afrique, Les Ăchos (Mali) 6 dĂ©cembre 2006
- Interview de Matthieu Kamwa