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Moungo

Le Moungo est un département du Cameroun situé dans la région du Littoral, il a pour chef-lieu la ville de Nkongsamba.

Moungo
Moungo
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun
Préfecture Nkongsamba
DĂ©mographie
Population 452 722 hab. (2001)
DensitĂ© 122 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 4° 58′ 32″ nord, 9° 56′ 05″ est
Superficie 372 300 ha = 3 723 km2
Subdivisions
Arrondissements 13
Communes 13

    GĂ©ographie

    Plantation de palmier Ă  huile Ă  Dibombari

    Le dĂ©partement couvre une superficie de 3 723 km2 soit 18,4 % du territoire de la rĂ©gion du Littoral. SituĂ© sur la partie occidentale de la rĂ©gion, il s'Ă©tend sur la rive gauche du fleuve Moungo orientĂ© du nord vers le sud et prenant sa source au pied des Monts Rumpi. Les zones montagneuses sont localisĂ©es au nord du dĂ©partement avec les points culminants reprĂ©sentĂ©s par le Mont Manengouba (2 250 m), le Mont Nlonako (1 822 m) et le Mont KoupĂ© (2 064 m).

    Histoire

    Le marché central de Nkongsamba en 1969.

    Le Moungo est un royaume ancien qui est aujourd'hui un département de la Republique du Cameroun, créé dans les années 1960. Le roi Manga Bell et le roi Joseph Ekandjoum étaient amis et apparentés. Les deux rois s'étaient opposés à la colonisation.

    Lorsque le gouvernement allemand proposa au roi Ekandjoum de suivre une formation et lui demanda d'aller en Allemagne ainsi que d'y envoyer ses enfants, celui-ci refusa. Il ne faisait pas confiance à l'administration coloniale, qui avait déjà exécuté son parent et meilleur ami, Douala Manga Bell. Un autre chef, sympathisant de la puissance coloniale allemande, acceptera, lui, d'envoyer ses fils en Allemagne. Ceux-ci organiseront un complot avec l'administration coloniale en Allemagne pour diviser le territoire du roi Joseph Ekandjoum. Joseph Ekandjoum est reconnu comme le dernier roi du royaume Moungo avant la fondation du Cameroun et est descendant de lignée royale millénaire.

    Au cours des années 1950, les colons français soucieux de préserver leurs concessions agricoles tentent de diviser le mouvement nationaliste camerounais en attisant des réflexes xénophobes à l'égard des Bamiléké. Le peuple du Moungo est cependant resté hospitalier. La plus grande partie de la base militante de l'UPC dans la région est formée de planteurs de bananes et d'agriculteurs expulsés de leurs terres au profit des grandes concessions européennes[1]..

    Structure administrative

    Le royaume du Moungo, aujourd'hui appelé département est divisé en 13 arrondissements et/ou communes[2] - [3] :

    COG[4]ArrondissementsCommunesChef-lieuSuperficie
    (km²)
    Population
    (2015)[5]
    LT0201Nkongsamba INkongsamba IEboum I105,552 434
    LT0202MbangaMbangaMbanga54435 415
    LT0203DibombariDibombariDibombari15017 141
    LT0204ManjoManjoManjo30534 230
    LT0205MĂ©longMelongMelong49754 279
    LT0206LoumLoumLoum43039 707
    LT0207BarĂ©-BakemBarĂ©-BakemBarĂ©-Bakem20016 485
    LT0208NlonakoEbonĂ©EbonĂ©14014 261
    LT0209NjombĂ©-PenjaNjombĂ©-PenjaPenja26031 792
    LT0210Nkongsamba IINkongsamba IIEkangtĂ©-Mbeng48,5537 154
    LT0211Nkongsamba IIINkongsamba III Mbaressoumtou25,4015 795
    LT0212Abo FikoBonalĂ©aBonalĂ©a65025 018
    LT0213MomboMomboMombo2505 530

    Notes et références

    1. Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, 2018
    2. Les arrondissements du Cameroun
    3. Annuaire statistique du Cameroun. Recueil des séries d’informations statistiques sur les activités économiques, sociales, politiques et culturelles du pays jusqu’en 2013, édition 2013
    4. Code géographique, Institut national de la catographie
    5. INS, Institut National de la Statistique, Annuaire statistique de la région du Littoral 2015,

    Sources

    • DĂ©cret n°2007/115 du et dĂ©cret n°2007/117 du

    Annexes

    Bibliographie

    • Nicholas Ali, Monographie du dĂ©partement du Mungo, Institut panafricain pour le dĂ©veloppement, 1970, 179 p.
    • J.-C. Barbier, J. Champaud, et F. Gendreaud, Migrations et dĂ©veloppement. La rĂ©gion du Moungo au Cameroun, Ă©ditions de l'ORSTOM, Paris, 1983, 364 p.
    • Odile Chatap-Ekindi , Changements et ruptures dans le Mungo de 1911 Ă  1950, UniversitĂ© Aix-Marseille 1, 1992, 317 p. (thèse de Lettres)
    • Centre ORSTOM de YaoundĂ©, Dictionnaire des villages du Mungo, YaoundĂ©, Centre ORSTOM de YaoundĂ©, , 48 p. (lire en ligne)
    • David Foukou, Les villes secondaires du Moungo, UniversitĂ© de YaoundĂ©, 1986, 313 p. (thèse de 3e cycle de gĂ©ographie)
    • Dominique Martin et Gaston Sieffermann, « Le dĂ©partement du Moungo (Ouest-Cameroun). Étude des sols et leur utilisation Â», Cahiers de l'ORSTOM, SĂ©rie PĂ©dologie, 1966, 4 (2), p. 27-49
    • François Nkankeu, Les forĂŞts classĂ©es du Moungo (Cameroun) : analyse des facteurs de leur Ă©volution et consĂ©quences, UniversitĂ© Toulouse 2 Jean Jaurès, 2003, 332 p.
    • Jacques Pokam Wadja Kemajou, Pression dĂ©mographique et dĂ©gradation de l'environnement dans une rĂ©gion forestière du Sud-Cameroun : le cas du Moungo, Union pour l'Ă©tude de la population africaine, Dakar-Ponty, 1998, 105 p.
      • Tamdjo FrĂ©dĂ©ric. ContrĂ´le de la schistosomiase urinaire dans le dĂ©partement du Moungo :Impact de l'Ă©ducation sanitaire sous Directives Communautaires et sous programme prĂ©Ă©tabli A thesis submitted to the department of applied sciences, Faculty of Health sciences of the University of Buea in Fulfulment of the requirements for the awards of the Master of Science (M.Sc) Degree in Control of Infectious Diseases. November 2014. A thesis submitted to the department of applied sciences, Faculty of Health sciences of the University of Buea in Fulfulment of the requirements for the awards of the Master of Science (M.Sc) Degree in Control of Infectious Diseases. November 2014

    Liens externes

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