Moungo
Le Moungo est un département du Cameroun situé dans la région du Littoral, il a pour chef-lieu la ville de Nkongsamba.
Moungo | |
Administration | |
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Pays | Cameroun |
Préfecture | Nkongsamba |
DĂ©mographie | |
Population | 452 722 hab. (2001) |
Densité | 122 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 4° 58′ 32″ nord, 9° 56′ 05″ est |
Superficie | 372 300 ha = 3 723 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 13 |
Communes | 13 |
GĂ©ographie
Le département couvre une superficie de 3 723 km2 soit 18,4 % du territoire de la région du Littoral. Situé sur la partie occidentale de la région, il s'étend sur la rive gauche du fleuve Moungo orienté du nord vers le sud et prenant sa source au pied des Monts Rumpi. Les zones montagneuses sont localisées au nord du département avec les points culminants représentés par le Mont Manengouba (2 250 m), le Mont Nlonako (1 822 m) et le Mont Koupé (2 064 m).
Histoire
Le Moungo est un royaume ancien qui est aujourd'hui un département de la Republique du Cameroun, créé dans les années 1960. Le roi Manga Bell et le roi Joseph Ekandjoum étaient amis et apparentés. Les deux rois s'étaient opposés à la colonisation.
Lorsque le gouvernement allemand proposa au roi Ekandjoum de suivre une formation et lui demanda d'aller en Allemagne ainsi que d'y envoyer ses enfants, celui-ci refusa. Il ne faisait pas confiance à l'administration coloniale, qui avait déjà exécuté son parent et meilleur ami, Douala Manga Bell. Un autre chef, sympathisant de la puissance coloniale allemande, acceptera, lui, d'envoyer ses fils en Allemagne. Ceux-ci organiseront un complot avec l'administration coloniale en Allemagne pour diviser le territoire du roi Joseph Ekandjoum. Joseph Ekandjoum est reconnu comme le dernier roi du royaume Moungo avant la fondation du Cameroun et est descendant de lignée royale millénaire.
Au cours des années 1950, les colons français soucieux de préserver leurs concessions agricoles tentent de diviser le mouvement nationaliste camerounais en attisant des réflexes xénophobes à l'égard des Bamiléké. Le peuple du Moungo est cependant resté hospitalier. La plus grande partie de la base militante de l'UPC dans la région est formée de planteurs de bananes et d'agriculteurs expulsés de leurs terres au profit des grandes concessions européennes[1]..
Structure administrative
Le royaume du Moungo, aujourd'hui appelé département est divisé en 13 arrondissements et/ou communes[2] - [3] :
- Baré-Bakem
- Bonaléa
- Dibombari
- Loum
- Manjo
- Mbanga
- Melong
- Mombo
- Njombe-Penja (Penja)
- Nkongsamba 1er
- Nkongsamba 2e
- Nkongsamba 3e
- Eboné
COG[4] | Arrondissements | Communes | Chef-lieu | Superficie (km²) | Population (2015)[5] |
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LT0201 | Nkongsamba I | Nkongsamba I | Eboum I | 105,5 | 52 434 |
LT0202 | Mbanga | Mbanga | Mbanga | 544 | 35 415 |
LT0203 | Dibombari | Dibombari | Dibombari | 150 | 17 141 |
LT0204 | Manjo | Manjo | Manjo | 305 | 34 230 |
LT0205 | MĂ©long | Melong | Melong | 497 | 54 279 |
LT0206 | Loum | Loum | Loum | 430 | 39 707 |
LT0207 | Baré-Bakem | Baré-Bakem | Baré-Bakem | 200 | 16 485 |
LT0208 | Nlonako | Eboné | Eboné | 140 | 14 261 |
LT0209 | Njombé-Penja | Njombé-Penja | Penja | 260 | 31 792 |
LT0210 | Nkongsamba II | Nkongsamba II | Ekangté-Mbeng | 48,55 | 37 154 |
LT0211 | Nkongsamba III | Nkongsamba III | Mbaressoumtou | 25,40 | 15 795 |
LT0212 | Abo Fiko | Bonaléa | Bonaléa | 650 | 25 018 |
LT0213 | Mombo | Mombo | Mombo | 250 | 5 530 |
Notes et références
- Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, 2018
- Les arrondissements du Cameroun
- Annuaire statistique du Cameroun. Recueil des séries d’informations statistiques sur les activités économiques, sociales, politiques et culturelles du pays jusqu’en 2013, édition 2013
- Code géographique, Institut national de la catographie
- INS, Institut National de la Statistique, Annuaire statistique de la région du Littoral 2015,
Sources
- Décret n°2007/115 du et décret n°2007/117 du
Annexes
Bibliographie
- Nicholas Ali, Monographie du département du Mungo, Institut panafricain pour le développement, 1970, 179 p.
- J.-C. Barbier, J. Champaud, et F. Gendreaud, Migrations et développement. La région du Moungo au Cameroun, éditions de l'ORSTOM, Paris, 1983, 364 p.
- Odile Chatap-Ekindi , Changements et ruptures dans le Mungo de 1911 à 1950, Université Aix-Marseille 1, 1992, 317 p. (thèse de Lettres)
- Centre ORSTOM de Yaoundé, Dictionnaire des villages du Mungo, Yaoundé, Centre ORSTOM de Yaoundé, , 48 p. (lire en ligne)
- David Foukou, Les villes secondaires du Moungo, Université de Yaoundé, 1986, 313 p. (thèse de 3e cycle de géographie)
- Dominique Martin et Gaston Sieffermann, « Le département du Moungo (Ouest-Cameroun). Étude des sols et leur utilisation », Cahiers de l'ORSTOM, Série Pédologie, 1966, 4 (2), p. 27-49
- François Nkankeu, Les forêts classées du Moungo (Cameroun) : analyse des facteurs de leur évolution et conséquences, Université Toulouse 2 Jean Jaurès, 2003, 332 p.
- Jacques Pokam Wadja Kemajou, Pression démographique et dégradation de l'environnement dans une région forestière du Sud-Cameroun : le cas du Moungo, Union pour l'étude de la population africaine, Dakar-Ponty, 1998, 105 p.
- Tamdjo Frédéric. Contrôle de la schistosomiase urinaire dans le département du Moungo :Impact de l'éducation sanitaire sous Directives Communautaires et sous programme préétabli A thesis submitted to the department of applied sciences, Faculty of Health sciences of the University of Buea in Fulfulment of the requirements for the awards of the Master of Science (M.Sc) Degree in Control of Infectious Diseases. November 2014. A thesis submitted to the department of applied sciences, Faculty of Health sciences of the University of Buea in Fulfulment of the requirements for the awards of the Master of Science (M.Sc) Degree in Control of Infectious Diseases. November 2014