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Kidal

Kidal (ⴾⵉⴷⴰⵍ en tifinagh) est une commune du Mali, dans le cercle et la région de Kidal dont elle constitue la capitale.

Kidal
Kidal
Kidal vue d'hélicoptère.
Administration
Pays Drapeau du Mali Mali
RĂ©gion Kidal
Cercle Kidal
Maire Arbakane Ag Abzayack (indépendant)
DĂ©mographie
Population 25 617 hab. (2009)
DensitĂ© 2,6 hab./km2
Population prĂ©cĂ©dent recensement 11 159 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 18° 26′ 28″ nord, 1° 24′ 26″ est
Altitude 525 m
Superficie 991 300 ha = 9 913 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Mali
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Kidal
GĂ©olocalisation sur la carte : Mali
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Kidal

    GĂ©ographie

    Carte administrative de la région de Kidal.

    Elle est situĂ©e Ă  350 km au nord de Gao au cĹ“ur de l'Adrar des Ifoghas. En plus d'ĂŞtre la capitale de la rĂ©gion, Kidal est le chef-lieu du cercle du mĂŞme nom qui regroupe les localitĂ©s de Kidal, Essouk et AnĂ©fif.

    Kidal est reliée à la frontière algéro-malienne (Tin Zaouatine) par une piste qui représente un cordon vital entre le Nord du Mali et l'Algérie, appelée « piste Clauzel » (du nom de l'administrateur français Jean Clauzel qui l'inaugura dans les années 1950[1].

    Histoire

    Un premier poste militaire est établi à Kidal en 1908, par le commandant Bertix, puis, l'année suivante, le lieutenant Lanceron commence la construction du premier fort. Un fort plus important est érigé en 1917 et agrandi en 1930 ; il existe toujours.

    Pendant longtemps, cette zone était interdite, du fait de la présence d'un bagne militaire[2]. Depuis la fin de la rébellion touarègue en 1995, et la mise en place d'une décentralisation, Kidal est redevenue la capitale de la région. De ce fait, Kidal connaît un essor très rapide, ce qui entraîne des problèmes d'équipements et de disponibilité de l'eau. En , après des années de calme, une révolte s'organise, due au mécontentement causé par l'application des accords consécutifs aux rébellions des années 1990. Avec l'accord des parties concernées, une médiation est organisée par l'Algérie, qui débouche sur les accords d'Alger[3].

    Le 30 mars 2012, pendant la rébellion touarègue, la ville est prise par les rebelles du groupe salafiste Ansar Dine, mené par Iyad Ag Ghali, après 24 heures de combat contre l'Armée malienne[4]. Elle échappe alors à l'autorité du gouvernement de Bamako et constitue une étape importante dans le conflit malien.

    Le 28 janvier 2013, le Mouvement national pour la libĂ©ration de l'Azawad (MNLA), associĂ© au Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) — fraction d'Ansar Dine ayant annoncĂ© sa scission vers le —, dĂ©clare avoir repris le contrĂ´le de Kidal au moment oĂą les forces françaises, dans le cadre de l'opĂ©ration Serval, et maliennes libèrent Gao puis Tombouctou[5]. Le MNLA dĂ©clare dès lors agir en totale coopĂ©ration avec l'ArmĂ©e française[6]. Durant la nuit du 29 au , des troupes françaises aĂ©roportĂ©es prennent le contrĂ´le de l'aĂ©rodrome situĂ© au sud-est de la ville[7] - [5] et contrĂ´lent ses accès. Dans les jours qui suivent, l'ArmĂ©e de l'air française rĂ©alise de nombreuses frappes aĂ©riennes au nord de la ville et dans la rĂ©gion oĂą les groupes islamistes armĂ©s ont trouvĂ© refuge[8]. Le , environ 1 800 militaires de l'ArmĂ©e tchadienne prennent position pour sĂ©curiser Kidal[9], jouant de facto un rĂ´le de force d'interposition entre le MNLA, qui craint des reprĂ©sailles et exactions contre les Touaregs, et l'ArmĂ©e malienne[6].

    Le , un attentat suicide à la voiture piégée, faisant au moins quatre à six morts, est perpétré contre une barrière militaire tenue par les troupes du MNLA et du MIA et est revendiqué par le MUJAO[10]. Durant les mois qui suivent, des troupes béninoises et sénégalaises sont chargées par la MINUSMA, avec des éléments français, de sécuriser la ville[11].

    Administration

    Année Maire élu Parti politique
    2004 Attayoub Ag Intalla ADEMA
    2009 Arbakane Ag Abzayak[12] indépendant

    Économie

    L'artisanat local est regroupé au sein du bâtiment du marché des artisans.

    • Le fortin Ă©difiĂ© Ă  l'Ă©poque coloniale française.
      Le fortin édifié à l'époque coloniale française.
    • Signalisation bilingue Ă  l'entrĂ©e de Kidal. Sur le cĂ´tĂ© gauche du rocher, Kidal est Ă©crit en caractères tifinagh « ⴾⴸⵍ ».
      Signalisation bilingue à l'entrée de Kidal. Sur le côté gauche du rocher, Kidal est écrit en caractères tifinagh « ⴾⴸⵍ ».
    • La maison des artisans.
      La maison des artisans.

    Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Pierre Boilley, Les Touaregs Kel Adagh, dĂ©pendances et rĂ©voltes : du Soudan français au Mali contemporain, Karthala, Paris, 1999, 644 p. (ISBN 978-2-8111-0635-5) (nombreuses rĂ©fĂ©rences).
    • AndrĂ© Bourgeot, Horizons nomades en Afrique sahĂ©lienne : sociĂ©tĂ©s, dĂ©veloppement et dĂ©mocratie (actes du colloque Les sociĂ©tĂ©s pastorales en Afrique sahĂ©lienne, 3-, Niamey), Karthala, 1999, p. 168-179 (ISBN 2-86537-900-0).
    • Philippe Brix, Tamashek : journal de Kidal, Éd. Deleatur, Angers, 2000, 46 p. (ISBN 2-86807-095-7).
    • Eghleze Ag Foni, L'impact socio-Ă©conomique de la sĂ©cheresse dans le Cercle de Kidal, Ministère de l'Éducation nationale, Direction de l'enseignement supĂ©rieur et de la recherche scientifique, Bamako (?), 1979 (?), 154 p. (ISBN 9783882990362).
    • (en) Jeffrey Heath, Tamashek texts from Timbuktu and Kidal (Mali), Köppe, Köln, 2005, 164 p.
    • Passeport pour le patrimoine : biens culturels Ă  prĂ©server : Nord Mali, Tombouctou, Gao, Kidal, / Ministère de la Culture, Mali, 2012, 37 p. (ISBN 978-2-906901-72-8).

    Articles connexes

    Liens externes

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