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TotalEnergies

TotalEnergies SE, ancienne Compagnie française des pĂ©troles, puis Total, est une compagnie mondiale de production et de fourniture d’hydrocarbures et d’autres sources d’énergies : pĂ©trole et biocarburants, gaz naturel et gaz verts, Ă©nergies renouvelables et Ă©lectricitĂ©.

TotalEnergies
logo de TotalEnergies
Logo de TotalEnergies
illustration de TotalEnergies
SiĂšge social de TotalEnergies, Ă  la DĂ©fense.

Ancien nom Total
Création 1924
Dates clés 1993 : privatisation
1999 : absorbe Petrofina
2000 : absorbe Elf Aquitaine
2017 : absorbe MĂŠrsk Oil
2020 : passe de statut de société anonyme à société européenne[1]
2021 : Total devient TotalEnergies
Fondateurs Ernest Mercier
Personnages clés Thierry Desmarest
Forme juridique Société européenne ()[1]
Action Euronext : TTE
NYSE : TTE
Slogan Committed to better energy (« engagé pour une énergie meilleure »)
SiĂšge social Tour Total
2, place Jean-Millier
La DĂ©fense
92400 Courbevoie
Drapeau de la France France
Direction Patrick Pouyanné (président-directeur général)[2]
Actionnaires Actionnaires institutionnels (86,9 %)
Salariés (5,3 %)
Actionnaires individuels (7,8 %)[3]
ActivitĂ© Énergie (pĂ©trole, gaz fossile, solaire, biomasse, etc.), pĂ©trochimie, gisements et exploitations miniĂšres
Produits Pétrole, gaz naturel, produits pétrochimiques, stations-service
Filiales 903 filiales[4] début 2015

dont Argedis[5],Servauto (Total Belgique), AS24, Elan[6], Elf, Hutchinson, Sunpower, Lampiris, Saft, Total Énergie ÉlectricitĂ© et Gaz France (Total Énergie Gaz[7], Direct Énergie, Total Direct Énergie)[8]

Effectif en diminution 101 309 (2021)[9]
SIREN 542051180[10]
Site web totalenergies.com

Capitalisation en augmentation 138 milliards € ()[11]
Chiffre d'affaires en augmentation 263,3 milliards de $ (2022)[12]
+43 %
Bilan comptable 230 978 000 000 de dollars amĂ©ricains ()[13]
RĂ©sultat net en augmentation 20,5 milliards de $ (2022)[14]
+28 %
Société précédente Compagnie auxiliaire de navigation

TotalEnergies fait partie des six « supermajors » : elle est en 2007 la cinquiÚme des six plus grosses entreprises du secteur à l'échelle mondiale, derriÚre ExxonMobil, Shell, BP et Chevron, et avant ConocoPhillips[15]. C'est la premiÚre entreprise française quant au chiffre d'affaires en 2015[16], la 5e entreprise d'Europe et la 24e entreprise mondiale[16], ainsi que la 4e capitalisation boursiÚre de la zone euro en 2015. Ses activités couvrent l'ensemble de la chaßne de production, de l'extraction du pétrole brut et du gaz naturel à la création d'énergie, y compris les activités de raffinage et de distribution commerciale.

FondĂ©e en 1924 par Ernest Mercier sous le nom de « Compagnie française des pĂ©troles », son siĂšge social se situe depuis les annĂ©es 1980 dans le quartier d’affaires de la DĂ©fense.

TotalEnergies est fréquemment mise en cause pour les émissions de gaz à effet de serre de ses activités pétroliÚres et gaziÚres, responsables du réchauffement climatique. L'entreprise débourse plusieurs dizaines de millions d'euros chaque année, d'une part en lobbying pour contrer les politiques de lutte contre le réchauffement climatique, d'autre part en communication en faveur de ses investissements dans les énergies renouvelables.

Le groupe TotalEnergies est prĂ©sent dans plus de 130 pays et compte plus de 105 000 salariĂ©s[17] dont presque 25 % en France[18]. TotalEnergies est par ailleurs une entreprise importante dans le domaine de la chimie.

TotalEnergies exploite prĂšs de 16 000 stations-service dans le monde[19] - [alpha 1] dont plus de 3600 en France[18] sous les marques TotalEnergies, TotalEnergies Contact, TotalEnergies Access et ELAN[20] - [alpha 2].

Histoire

Schéma des acquisitions et fusions liées à l'histoire de Total jusqu'en 2003[alpha 3].

Époque de la Compagnie française des pĂ©troles

La gĂ©opolitique du pĂ©trole prend une autre dimension avec la PremiĂšre Guerre mondiale. La mĂ©canisation des armĂ©es fait de l’approvisionnement en pĂ©trole des belligĂ©rants un enjeu majeur. La France dĂ©pend ainsi des AmĂ©ricains et des Britanniques avec la Standard Oil et la Royal Dutch Shell. C'est dans ce contexte que le , le gouvernement français instaure un monopole des importations de pĂ©trole, les raffineurs français gardant uniquement leur autonomie au niveau de la distribution. Le prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ© veut dĂ©velopper l'indĂ©pendance Ă©nergĂ©tique française en crĂ©ant une sociĂ©tĂ© pĂ©troliĂšre nationale. Il s'appuie alors sur la confĂ©rence franco-britannique de San Remo en 1920 qui accorde un contrĂŽle britannique permanent de toutes les compagnies Ă©tablies afin de dĂ©velopper le pĂ©trole mĂ©sopotamien, mais le prĂ©sident du Conseil Georges Clemenceau rĂ©clame et obtient comme dommage de guerre les 25 % que dĂ©tient la Deutsche Bank dans la Turkish Petroleum Company (la TPC, future compagnie pĂ©troliĂšre irakienne, l'Iraq Petroleum Company). Les intĂ©rĂȘts français sont reprĂ©sentĂ©s au sein de la TPC par le Syndicat français d'Ă©tudes pĂ©troliĂšres en 1923[21].

Le , une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale constitutive donne naissance Ă  la Compagnie française des pĂ©troles. La CFP est crĂ©Ă©e le lorsqu’elle reçoit les actions de la TPC et que le « Syndicat » lui cĂšde sa place[22].

À l'origine, c'est une sociĂ©tĂ© mixte d'une cinquantaine de salariĂ©s au capital de 25 milliards de francs (de l'Ă©poque), associant des capitaux d'État (35 % du capital) et des capitaux privĂ©s (banques et distributeurs pĂ©troliers français dont le plus important est Desmarais). DirigĂ©e par Ernest Mercier, la CFP doit gĂ©rer les intĂ©rĂȘts français au Moyen-Orient, rĂ©gion fort prometteuse dĂ©jĂ  Ă  l'Ă©poque[23].

En 1929, la CFP est introduite en bourse.

Pompe des années 1960.

La CFP distribue le pétrole qu'elle raffine sous la marque « Total » lancée le , associée à un logotype qui utilise les trois couleurs nationales[24]. Le choix du nom « Total » est retenu car il est court et que l'entreprise a une ambition internationale, le nom ayant une signification et une prononciation identique dans beaucoup de langues[25].

En 1961, la compagnie fait la découverte de gisements offshore au Gabon.

« Total − Compagnie française de distribution » (« Total-CFD », filiale de la CFP) et Desmarais frĂšres fusionnent en 1965, alors que Desmarais Ă©tait dĂ©jĂ  actionnaire et songeait Ă  racheter la CFP. La CFP qui a absorbĂ© Desmarais dĂ©tient Ă  cette Ă©poque prĂšs de 30 % du marchĂ© de la distribution du pĂ©trole en France[26].

En 1982, le premier forage en eaux profondes (profondeur de 1 714 m) est rĂ©alisĂ© en mer MĂ©diterranĂ©e.

Le , la dĂ©nomination de l'entreprise est changĂ©e en Total − Compagnie française des pĂ©troles (Total CFP) puis transformĂ©e en Total six ans plus tard le [27].

En 1986, Total ouvre la premiĂšre station-service automatique en France.

À partir des annĂ©es 1990, l'entreprise devient un contributeur au dĂ©veloppement du sport automobile, et plus particuliĂšrement de la Formule 1 en France.

Une part importante des actions dĂ©tenues par l'État est vendue Ă  des investisseurs privĂ©s en 1993 sur l'initiative du gouvernement d’Édouard Balladur.

Histoire d'Elf Aquitaine

L'origine d'Elf Aquitaine remonte au , jour oĂč l'on dĂ©couvre en France, Ă  Saint-Marcet, dans le dĂ©partement de Haute-Garonne, un champ de gaz. À la suite de cette premiĂšre dĂ©couverte, la RĂ©gie autonome des pĂ©troles (RAP) est crĂ©Ă©e. EncouragĂ©es par ce premier succĂšs, les recherches continuent dans le Sud-Ouest de la France avec la crĂ©ation, en 1941, de la sociĂ©tĂ© nationale des pĂ©troles d'Aquitaine (SNPA). Enfin, en 1945, est crĂ©Ă© le Bureau de recherche de pĂ©trole (BRP) avec pour but de rechercher du pĂ©trole outre-mer.

La SNPA découvre aprÚs-guerre en 1951 le gisement de gaz de Lacq.

En , par la fusion de la RAP et du BRP, c'est la naissance de l'ERAP (Entreprise de recherches et d'activités pétroliÚres), holding pour toutes les sociétés existant à l'époque ; parmi celles-ci, se trouvent par conséquent la SNPA, qui devient la principale filiale de la nouvelle maison mÚre, et l'UGP qui rassemble quant à elle au sein de l'UGD (Union générale de distribution), les sociétés de distribution.

À partir du , le nom « Elf » est crĂ©Ă© et le groupe vend dĂ©sormais ses produits sous cette seule marque. Ce changement de nom est l'occasion d'instaurer une premiĂšre marque visuelle : dans les semaines qui prĂ©cĂ©dĂšrent la « nuit des ronds rouges » (en une soirĂ©e les diffĂ©rents rĂ©seaux de distribution de l'ERAP changent d'enseigne et adoptent la marque Elf) une campagne annonce bien mystĂ©rieusement : « Les ronds rouges arrivent »[28].

Fusion de Total avec Petrofina et Elf Aquitaine

À la suite du rapprochement avec la sociĂ©tĂ© belge Petrofina, la sociĂ©tĂ© devient TotalFina le : la Compagnie financiĂšre belge des pĂ©troles – Petrofina (acronyme qui Ă©tait l'adresse tĂ©lĂ©graphique de la sociĂ©tĂ© et qui en devint progressivement son nom) avait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le par un groupe d'investisseurs anversois. En lançant une offre publique d'Ă©change sur Petrofina en 1998-1999, Total grossit d'environ 30 % quant aux effectifs, Ă  la capacitĂ© de production et au chiffre d'affaires.

Peu aprÚs la conclusion de la fusion avec Petrofina, TotalFina lance le une offre publique d'échange sur les actions d'Elf Aquitaine, alors que cette derniÚre se remet à peine de l'échec de son OPA sur la compagnie pétroliÚre privée norvégienne Saga Petroleum (en)[29].

Le , soit moins d’un an aprĂšs l'incorporation de Petrofina, TotalFina acquiert Elf Aquitaine. Le nouveau groupe prend alors le nom de TotalFinaElf et double quasiment son effectif, ses capacitĂ©s de production ainsi que son chiffre d'affaires. Avec le rachat d'Elf, Fina ne reprĂ©sente plus que 5 Ă  10 % du nouveau groupe TotalFinaElf.

Albert FrĂšre, le seul milliardaire belge, Ă©tait le principal actionnaire de Petrofina lors de son rachat par Total en 1999 : ainsi, il possĂšde ensuite des parts minoritaires dans le capital de Total au travers de deux sociĂ©tĂ©s holdings dont il est partiellement propriĂ©taire : le Groupe Bruxelles Lambert et la Compagnie nationale Ă  portefeuille. AprĂšs 2000, contrĂŽlant indirectement 5 % du capital, il pouvait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le plus gros actionnaire individuel de Total. Le groupe d'Albert FrĂšre s'est progressivement dĂ©sengagĂ© de sa participation dans Total et en 2020, il ne dispose de quasi plus aucune action Total.

Évolution depuis 2000

Le , TotalFinaElf retrouve sa dénomination d'avant 1999 : Total.

Le , Total décide d'investir pour l'exploitation et le gisement Akpo, découvert en 2000 au Nigéria.

Lors de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du , l'apport-scission d'Arkema a Ă©tĂ© approuvĂ©. Arkema regroupait depuis 2004 les produits vinyliques, la chimie industrielle et les produits de performance. Pour chaque action Total dĂ©tenue, un droit Ă  attribution d'action Arkema Ă©tait distribuĂ©, dix droits Ă  attribution d'actions Arkema Ă©tant nĂ©cessaires pour obtenir une action d’Arkema. À compter du , Arkema est cotĂ©e Ă  Paris sur Euronext.

Total Plaza (en) Ă  Downtown Houston.

Fin 2007, le fonds souverain chinois State Administration of Foreign Exchange (Safe) investit 2,8 milliards de dollars et contrĂŽle 1,6 % du capital de Total. Le fonds Safe devient le second actionnaire derriĂšre le citoyen belge Albert FrĂšre. Le groupe rĂ©agit positivement et Christophe de Margerie reconnaĂźt avoir favorisĂ© lui-mĂȘme le processus[30], espĂ©rant dĂ©velopper sa prĂ©sence sur le marchĂ© chinois.

En , l'administration de Total ne semble pas souhaiter que les fonds souverains possÚdent à moyen terme plus de 10 % du capital[30]. En , l'entrée au capital de Total de fonds publics d'investissements des pays du Golfe est prévisible et souhaitable, selon Christophe de Margerie[30]. Le résultat de 20 milliards d'euros en 2008 est le record pour une société française[31].

En 2011, le Qatar investit 2 milliards d'euros dans le capital de Total et devient l'un des principaux actionnaires derriÚre les salariés et le milliardaire belge Albert FrÚre[32].

En , Jarden acquiert auprÚs de Total Mapa-Spontex, entreprise française spécialisée dans les éponges, les gants de cuisine et les objets de puériculture, ce pour la somme de 335 millions d'euros[33].

Le , Christophe de Margerie est nommé président-directeur général de Total.

En 2011, le groupe choisit d’investir dans le secteur de l'Ă©nergie solaire : il acquiert 60 % du capital de l'amĂ©ricain Sunpower ; en outre, il crĂ©e l'enseigne de rĂ©seau de distribution de carburants Ă  bas prix « Total Access », qu'il installe de prĂ©fĂ©rence sur des stations-service qui avaient l’enseigne « elf »[34]. En , une de ses filiales de distribution de carburants, Proseca, revend 55 % de ses stations Total françaises qui Ă©taient principalement installĂ©es en ville. Cette mĂȘme annĂ©e, Total met un pied dans le commerce en ligne en lançant sa filiale de vente en ligne de fioul domestique Fioulmarket[35].

En , Arkema annonce son souhait d'acquĂ©rir la filiale de chimie de spĂ©cialitĂ©s Bostik appartenant Ă  Total pour 2,2 milliards d'euros[36]. Le , Christophe de Margerie, directeur gĂ©nĂ©ral du groupe Total depuis 2007 puis prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral depuis 2010, meurt brutalement dans un accident aĂ©rien Ă  Moscou[37] avec les trois membres d'Ă©quipage : Yann Pican, Maxime Rassiat et Ruslana Vervelle[38]. Le prĂ©sident d'honneur du conseil d'administration Thierry Desmarest, en devenant Ă  nouveau prĂ©sident du conseil d’administration, et Patrick PouyannĂ©, en tant que nouveau directeur gĂ©nĂ©ral, sont nommĂ©s pour diriger le groupe. En 2014, Total est le cinquiĂšme groupe pĂ©trolier privĂ© du monde derriĂšre les amĂ©ricains ExxonMobil et Chevron Texaco, l'anglo-nĂ©erlandais Royal Dutch Shell et le chinois PetroChina[39]. En 2019, Total restera le cinquiĂšme, alors que le chinois passera au huitiĂšme rang[15].

Le , Total annonce le « transfert » Ă  Gazprom des 25 % qu’elle possĂšde dans le projet de dĂ©veloppement de ce champ gazier situĂ© Ă  600 kilomĂštres au large de Mourmansk[40]. Cette cession est liĂ©e Ă  l'effondrement des prix des hydrocarbures, conjuguĂ© Ă  l’explosion des coĂ»ts de dĂ©veloppement des projets ces dix derniĂšres annĂ©es. En , Total vend ses activitĂ©s de distribution de carburant en Turquie Ă  Demirören pour 325 millions d'euros[41]. Le mĂȘme mois, Total vend sa participation de 29,2 % dans le projet Fort Hills situĂ© en Alberta Ă  Suncor pour 239 millions de dollars[42]. Le , en plus de son rĂŽle de directeur gĂ©nĂ©ral de Total qu'il occupe depuis 2014, Patrick PouyannĂ© devient Ă©galement le prĂ©sident du conseil d’administration. Il combine donc les rĂŽles de prĂ©sident et directeur gĂ©nĂ©ral. Le mandat de prĂ©sident de Thierry Desmarest est arrivĂ© Ă  Ă©chĂ©ance du fait de la limite d'Ăąge prĂ©vue par le groupe. Patricia Barbizet devient Ă©galement administrateur rĂ©fĂ©rent du groupe. 2015 est une annĂ©e de crise pour le groupe, qui voit son chiffre d’affaires baisser de 30 % par rapport Ă  celui de 2014[43].

Le , le ministre iranien du PĂ©trole annonce avoir signĂ© un accord avec Total pour dĂ©velopper l'exploitation et la production dans le champ pĂ©trolifĂšre de South Azadegan[44]. Le , Patrick PouyannĂ© annonce sa stratĂ©gie Ă  l’horizon 2035. D'ici vingt ans, le groupe veut « ĂȘtre dans le « top 3 » de l'Ă©nergie solaire, se dĂ©velopper dans le trading d'Ă©lectricitĂ©, dans le stockage de l'Ă©nergie, ĂȘtre leader sur les biocarburants, notamment les biocarburants destinĂ©s Ă  l'aviation, mais aussi envisager des dĂ©veloppements possibles dans les autres Ă©nergies renouvelables[45] ». En , Total acquiert Saft, un fabricant de batteries, pour 950 millions d'euros, afin de renforcer sa branche liĂ©e aux Ă©nergies renouvelables[46] et met en vente Atotech, la derniĂšre entreprise de son secteur chimique[47]. En , aprĂšs l’avoir mise en vente en , Total rĂ©alise la vente de sa filiale Atotech, spĂ©cialisĂ©e dans la mĂ©tallisation, au fonds d'investissement Carlyle pour 3,2 milliards de dollars[48]. Total a annoncĂ© fin 2016 avoir conclu une alliance stratĂ©gique majeure avec le groupe brĂ©silien Petrobras pour un montant de 2,2 milliards de dollars. Les accords de cette alliance portent notamment sur un ensemble d’actifs et de nouveaux partenariats dans l’« amont » et l’« aval » pĂ©troliers. Selon Total, « Cette alliance permettra aux deux sociĂ©tĂ©s de conjuguer leur expertise mondialement reconnue sur l’ensemble de la chaĂźne de valeur du pĂ©trole et du gaz, au BrĂ©sil comme Ă  l’international[49]. »

En , Total a annoncĂ© avoir signĂ© un contrat de 4,8 milliards de dollars pour dĂ©velopper un important champ gazier Ă  Pars-Sud, en Iran, aprĂšs la levĂ©e des sanctions contre le pays en 2015[50]. En , Total rachĂšte la branche pĂ©trole du groupe Maersk pour un montant de 7,45 milliards de dollars, devenant la seconde plus grande compagnie pĂ©troliĂšre opĂ©rant en mer du Nord. Dans le cadre de cette acquisition, Maersk doit recevoir 4,95 milliards de dollars en actions de Total, et ce dernier doit reprendre 2,5 milliards de dettes de Maersk[51] - [52]. En , Total annonce la vente Ă  API pour 700 millions d'euros de sa participation dans TotalErg, une coentreprise qui possĂšde 2 600 stations-service en Italie, dĂ©tenue conjointement avec Erg[53]. De plus, Total revend Ă  Statoil deux gisements en mer du Nord qui venaient d’ĂȘtre acquis auprĂšs de Maersk en , ce pour 1,45 milliard de dollars[54].

En juillet 2018, Total acquiert les activités liées au gaz naturel liquéfié d'Engie pour 1,5 milliard de dollars[55].

En mai 2019, Total annonce l'acquisition des activitĂ©s d'Anadarko en Afrique, prĂ©sente en Afrique du Sud, en AlgĂ©rie, au Ghana et au Mozambique, pour 8,8 milliards de dollars. Cette acquisition se fait en parallĂšle de l'acquisition d'Anadarko par Occidental Petroleum[56] - [57]. Le mĂȘme mois, Total annonce l'acquisition des activitĂ©s de Toshiba dans le GNL aux États-Unis[58].

Fin août 2019, Total annonce l'acquisition de Vents d'Oc, une entreprise qui réalise des projets d'énergies renouvelables, principalement dans l'éolien[59] - [60]. Cette acquisition a été effectuée via la filiale d'électricité renouvelable Quadran, qui se nommera Total Quadran à partir du 1er septembre 2019[61]. En août 2019, Total annonce le transfert de certaines de ses activités au Kenya, en Guyane et en Namibie à Qatar Petroleum[62].

Fin septembre 2019, Total annonce vouloir augmenter significativement ses actionnaires à travers les dividendes qui leur sont versés[63]. L'augmentation annuelle sera de l'ordre de 5 ou 6 % contre 3 % auparavant[64].

Le 1er avril 2020, en pleine épidémie de coronavirus, le groupe verse 1,8 milliard d'euros de dividendes à ses actionnaires. Il met également à disposition pour 50 millions d'euros de bon d'essence à destination du personnel hospitalier[65].

Logo de Total de 2003 Ă  2021.

Au mois d'avril 2020, le groupe Total subit une pression de la part de certains de ses actionnaires (dont Crédit mutuel et La Banque postale Asset Management) qui détiennent 1,35 % du capital[66]. Ces actionnaires souhaitent que l'entreprise prenne un virage écologique et s'aligne sur les accords de Paris, dans un but surtout économique[67]. Ces actionnaires ont présenté un texte qui sera débattu lors de l'assemblée générale. Il prévoit une plus grande intégration des principes écologiques énoncés par les accords de Paris[68]. La résolution a peu de chances d'aboutir mais participe à créer une dynamique de défiance vis-à-vis de Total, de plus en plus pointé du doigt pour son manque de réactivité face au réchauffement climatique[69].

Le 18 mai 2020, le groupe Total annonce l'acquisition auprĂšs d'Energias de Portugal (EDP) de son portefeuille de 2,5 millions de clients rĂ©sidentiels et de deux centrales au gaz naturel (850 MW) pour 515 millions d'euros. Cette transaction s'inscrit dans la stratĂ©gie du groupe d'entrer sur le marchĂ© espagnol (12% de part de marchĂ© avec cette acquisition) et de complĂ©ter sa production d'Ă©nergie renouvelable par des installations non intermittentes.

Fin novembre 2020, un plan de départs volontaires est engagé par Total sur ses contrats français. Selon ce plan, environ 700 postes seront supprimés[70]. Malgré la crise du Covid-19 qui a affecté les cours du pétrole et la consommation d'hydrocarbures, Total annonce un bénéfice net de 4,1 milliards de dollars en 2020, contre 11,8 milliards de dollars en 2019[71].

En mai 2021, à la suite d'annonces faites dÚs février[72] - [73], l'assemblée générale des actionnaires adopte le changement de nom de Total en TotalEnergies[74]. Cette opération est dénoncée par certaines ONG comme du greenwashing 'écoblanchiment)[75].

Le , Patrick PouyannĂ© annonce une remise de 100 euros pour une partie des abonnĂ©s TotalEnergies au gaz, ainsi qu'une remise de dix centimes d'euros par litre de carburant pendant trois mois dans les 1 150 stations-services du groupe situĂ©es en zones rurales ; le coĂ»t de ces mesures Ă©tant estimĂ© Ă  50 millions d'euros[76]. Le lendemain, TotalEnergies annonce avoir rĂ©alisĂ© un bĂ©nĂ©fice net de 16 milliards de dollars en 2021, profitant de la forte hausse des cours d'hydrocarbures dans un contexte de relance post-Covid[77]. Ces bĂ©nĂ©fices serviront principalement Ă  rĂ©munĂ©rer les actionnaires sous forme de dividendes (7 milliards de dollars) et de rachats d'action (pour 2 milliards de dollars au premier semestre 2022)[78].

Le , TotalEnergies s'engage à « ne plus apporter de capital à de nouveaux projets en Russie », précisant qu'il « condamne l'agression militaire de la Russie envers l'Ukraine » et qu'il « approuve l'étendue et la force des sanctions mises en place par l'Europe »[79]. Le , TotalEnergies décide de ne plus enregistrer de réserves prouvées au titre du projet de gaz naturel liquéfié Arctic LNG 2, et fin avril, il annonce la comptabilisation d'une provision pour dépréciation de 4,1 milliards de dollars, principalement liée au projet Arctic LNG 2[80]. Malgré cela, le groupe réalise un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars au premier trimestre 2022, son bénéfice opérationnel atteignant un niveau record de 9 milliards de dollars avant dépréciation, profitant de l'envolée des prix des hydrocarbures[81].

DĂ©but avril 2022, un groupe d'investisseurs, reprĂ©sentant 0,8 % du capital de Total Énergies, dĂ©pose une rĂ©solution afin de mettre le groupe en conformitĂ© avec l'accord de Paris sur le climat[82].

Fin juillet 2022, Total Énergies est retenu pour le projet "provisoire" de terminal mĂ©thanier flottant[83] - [84] du Havre qui devrait permettre, Ă  partir de septembre 2023, de transformer du GNL livrĂ© par des navires provenant notamment des États-Unis.

En mars 2023, Alimentation Couche-Tard annonce l'acquisition de 1 600 stations services Total en Allemagne et aux Pays-Bas. De mĂȘme en Belgique et au Luxembourg, Couche-Tard et Total annoncent la crĂ©ation d'une coentreprise reprenant les 619 stations services de Total[85]. TotalEnergies s'Ă©tait dĂ©jĂ  sĂ©parĂ©, depuis 2015, de ses rĂ©seaux de distribution au Royaume-Uni, en Italie et en Suisse. À la suite de cette opĂ©ration, il demeurerait Ă  la tĂȘte de plus de 14 000 stations dans le monde, dont 3400 en France. L'opĂ©ration lui permettrait d'avancer dans ses objectifs de dĂ©carbonation : il vise une baisse de 30 % de ses ventes de produits pĂ©troliers d'ici Ă  2030, ce qui ferait baisser ses Ă©missions de CO2 dites de scope 3, celles Ă©mises lors de la consommation de ses produits[86].

Producteur et fournisseur d'électricité

Le , Total annonce l'acquisition de Lampiris, troisiĂšme fournisseur du marchĂ© rĂ©sidentiel belge de gaz naturel et d’électricitĂ© verte, pour se dĂ©velopper dans la distribution du gaz et de l’électricitĂ©[87].

En juillet 2017, Total acquiert les deux centrales Ă  cycle combinĂ© gaz que possĂ©daient le fonds d'investissement amĂ©ricain KKR dans le nord et l'est de la France soit une capacitĂ© de gĂ©nĂ©ration Ă©lectrique d'environ 825 MW[88]. En septembre 2017, Total annonce l'acquisition d'une participation de 23 % dans Eren RE, spĂ©cialisĂ©e dans la production d'Ă©nergie Ă©olienne et solaire, pour 237,5 millions d'euros et annonce acquĂ©rir GreenFlex, spĂ©cialisĂ©e dans l'optimisation Ă©nergĂ©tique, pour 350 millions €[89].

À fin 2017, Total lance en France la marque Total Spring, nouveau nom de Lampiris, fournisseur de gaz naturel et d’électricitĂ© verte sur le marchĂ© des particuliers.

En avril 2018, Total annonce l'achat de 74 % de Direct Énergie, fournisseur et producteur français privĂ© d'Ă©lectricitĂ© et de gaz, auprĂšs des principaux actionnaires, pour 1,4 milliard d'euros[90]. Il acquiert ainsi deux nouvelles centrales Ă  gaz Ă  cycle combinĂ© Ă  Marcinelle en Belgique et Ă  Bayet dans l'Allier en France et une en construction Ă  Landivisiau dans le FinistĂšre.

Fin dĂ©cembre 2018, le groupe tchĂšque EPH entre en nĂ©gociation exclusive pour le rachat d'Uniper France, qui regroupe en France les unitĂ©s de production Ă©lectrique du groupe Ă©nergĂ©ticien allemand E.ON[91]. Un accord prĂ©voit la revente par EPH des deux tranches de cycle combinĂ© de la centrale Émile-Huchet Ă  Total en 2020[91].

En mai 2020, Total annonce l'acquisition Ă  Energias de Portugal (EDP) d'un portefeuille de 2,5 millions d'abonnĂ©s gaz et Ă©lectricitĂ© rĂ©sidentiels en Espagne, soit une part de marchĂ© de 12 % dans le gaz et de 6 % dans l'Ă©lectricitĂ©, ainsi que de deux centrales Ă©lectriques fonctionnant au gaz en Navarre (850 MW), qui complĂšteront les 2 000 MWc de centrales solaires que Total compte dĂ©velopper en Espagne. Avec les acquisitions de Lampiris en Belgique (2016) et de Direct Énergie en France en 2019, la clientĂšle europĂ©enne de Total atteint 8,5 millions de clients[92]. En janvier 2021, Total annonce l'acquisition d'une participation de 20 % d'Adani Green Energy, filiale spĂ©cialisĂ©e dans les Ă©nergies renouvelables d'Adani pour 2,5 milliards de dollars[93].

En fĂ©vrier 2021, Total annonce l'acquisition de 2 200 MWc de projets solaires et 600 MW de projets de stockage par batterie, qui seront mis en service au Texas, Ă  partir de 2023. Il avait dĂ©jĂ  acquis en janvier 20 % du gĂ©ant du solaire indien Adani Green Energy pour 2,5 milliards $ ainsi que le leader de la production de gaz renouvelable en France, Fonroche Biogaz, et crĂ©Ă© une coentreprise avec le dĂ©veloppeur nord-amĂ©ricain 174 Power Global pour 1,6 GW de projets solaires et de stockage aux États-Unis[94]. Toujours en , Total annonce son intention de changer de nom lors de son assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale le , pour s'appeler dĂ©sormais TotalEnergies afin de se prĂ©senter comme un « Ă©nergĂ©ticien ». Le solaire, l'Ă©olien, les batteries et la distribution d'Ă©lectricitĂ© absorberont en 2021 plus de 20 % des dĂ©penses d'investissement. Le groupe vise 35 GW de capacitĂ©s d'Ă©nergies renouvelables en 2025 et 100 GW en 2030, en investissant 60 milliards $ dans ces Ă©nergies au cours de la prochaine dĂ©cennie[95].

En juillet 2021, TotalEnergies annonce l'acquisition du réseau de distribution pour véhicule électrique Blue Charge à Singapour appartenant au groupe Bolloré[96].

En fĂ©vrier 2022, TotalEnergies annonce l'acquisition de certaines des activitĂ©s de SunPower, qu'il dĂ©tient en majoritĂ©, pour 250 millions $[97]. En avril 2022, TotalEnergies annonce l'acquisition de Core Solar, une entreprise amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e dans les Ă©nergies renouvelables[98]. En mai 2022, TotalEnergies annonce l'acquisition de 50 % de Clearway Energy Group, le 5e producteur amĂ©ricain d'Ă©nergie renouvelable, pour 2,4 milliards $. Clearway Energy Group dispose dĂ©jĂ  de 7,7 GW de capacitĂ©s renouvelables opĂ©rationnelles dans le solaire et l'Ă©olien, et d'un portefeuille de 25 GW de projets Ă  construire dans les Ă©nergies renouvelables et dans le stockage, dont 15 GW Ă  un stade avancĂ© de dĂ©veloppement[99].

Activités

Producteur de pétrole et de gaz, raffineur, distributeur et pétrochimiste, intervenant aussi dans l'énergie solaire.

Exploration-production de pétrole et de gaz

Cette branche est chargĂ©e des activitĂ©s d’exploration et de production de pĂ©trole et de gaz naturel dans plus de 50 pays[100]. La demande mondiale d'Ă©nergie va augmenter de 30 % d'ici 2040[101], prĂ©voit l'AIE qui prĂ©cise que le pĂ©trole et le gaz continueront d’ĂȘtre des ressources indispensables pour y rĂ©pondre. Les experts estiment que la consommation de gaz dans les prochaines annĂ©es devrait croĂźtre plus rapidement que celle des autres Ă©nergies fossiles[102]. Les activitĂ©s gaziĂšres de Total incluent la production, transport, stockage, gestion de centrales Ă©lectriques et approvisionnement de la plupart des grands consommateurs industriels. En 2016, Total disposait d'une capacitĂ© de production d'hydrocarbures de 2,45 millions de barils Ă©quivalents pĂ©trole (bep) par jour en 2016, dont 48 % de gaz naturel.

Depuis l'annĂ©e 2013, Total Exploration et production opĂšre Ă  Pau le supercalculateur Pangea[103]. En , Total en a triplĂ© sa puissance pour la porter Ă  6,7 pĂ©taflops, soit l'Ă©quivalent de plus de 80 000 ordinateurs. Pangea devient ainsi le supercalculateur le plus puissant de l'industrie (en 2016) et se classe dans le top 10 mondial[104].

En 2015, Total a obtenu le renouvellement pour 40 ans de sa concession Ă  Abou Dabi, contrĂŽlĂ©e par la compagnie nationale Adnoc, qui lui apporte une production de 160 000 barils/j cette annĂ©e-lĂ [105].

Vingt-trois grands projets et gisements majeurs sont prĂ©vus d'entrer en production entre 2015 et 2020[106], dont Surmont 2 au Canada, Termokarstovoye en Russie, ou encore Gladstone LNG en Australie. Ces trois projets reprĂ©sentent prĂšs de 130 000 barils par jour pour Total. Total a Ă©galement lancĂ© plusieurs importants projets qui doivent contribuer Ă  la production Ă  compter de 2016, sur lesquels il est opĂ©rateur : Moho Nord au Congo (75 000 barils par jour, prĂ©vu pour 2016), Egina au Nigeria (48 000 barils par jour en 2018) et Kaombo en Angola (70 000 barils par jour en 2018)[107].

En 2016, Total a Ă©tĂ© choisi par la compagnie nationale Qatar Petroleum pour participer Ă  l'exploitation du champ pĂ©trolier offshore gĂ©ant Al Shaheen, situĂ© dans le golfe persique. Total dĂ©tient, pour une durĂ©e de 25 ans, 30 % de la concession du gisement, dont la production atteint 300 000 barils par jour[108].

Total exploitait les sables bitumineux mais a vendu ses parts depuis dans le projet reconnaissant son coût économique et écologique[109]

En juin 2022, TotalEnergies est sĂ©lectionnĂ© par le Qatar pour prendre 25 %[110] d'une coentreprise crĂ©Ă©e avec la compagnie nationale QatarEnergy (QE), qui dĂ©tiendra elle-mĂȘme 25 % du projet North Field East. TotalEnergies dĂ©tiendra donc 6,25 % du projet. Le projet North Field East, lancĂ© Ă  l'Ă©tĂ© 2019, doit dĂ©marrer en 2026, produisant au total 32 Mt de GNL par an, grĂące Ă  la construction de 4 unitĂ©s de liquĂ©faction de Mt chacune. TotalEnergies s'est fixĂ© pour objectif de faire passer la part du gaz naturel Ă  50 % de ses ventes en 2030 contre 45 % en 2020 et 48 % en 2021. Il est dĂ©jĂ  numĂ©ro deux mondial privĂ© du GNL, derriĂšre Shell, avec une production annuelle de 17 Mt[111]. Le 24 septembre 2022, TotalEnergies et Qatar Energy signent l'accord d'investissement portant sur la participation dans la gestion du plus grand gisement de gaz naturel au monde, que l'Ă©mirat se partage avec l'Iran[112] - [113].

Les partenaires du projet Mozambique LNG (TotalEnergies 26,5 %, trois sociĂ©tĂ©s indiennes : 30 %, le Japonais Mitsui 20 %, le ThaĂŻlandais PTTEP 8,5 % et l'État du Mozambique 15 %) se mettent d'accord en mai 2023 pour reprendre l'exploitation du site, suspendue en 2021 Ă  la suite d'attaques djihadistes, dĂšs que les mesures prĂ©conisĂ©es par le rapport commandĂ© Ă  Jean-Christophe Rufin sur la situation humanitaire dans la province de Cabo Delgado auront Ă©tĂ© mises en Ɠuvre. Ce rapport conclut que la sĂ©curitĂ© s'est amĂ©liorĂ©e et prĂ©conise une sĂ©rie d'actions Ă  mener afin d'amĂ©liorer les actions de dĂ©veloppement. Mozambique LNG constitue le plus gros investissement privĂ© jamais rĂ©alisĂ© sur le continent africain : 23 milliards de dollars. Sa capacitĂ© annuelle de 13 millions de tonnes de GNL reprĂ©sente le quart de l'objectif 2025 de TotalEnergies : 50 millions de tonnes annuelles en portefeuille[114].

Gaz, renouvelables et électricité

En avril 2016, Patrick PouyannĂ© a annoncĂ© la crĂ©ation, en septembre 2016, d'une nouvelle branche d'activitĂ© : « Gas, renewables and power » qui regroupe l’aval gaz, les Ă©nergies renouvelables ainsi que des activitĂ©s d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique[45].

Cette orientation se manifeste par l'achat de plusieurs entreprises en 2016. En effet, Total a lancĂ© le  une OPA amicale Ă  950 millions d’euros sur Saft, fabricant français de batteries de haute technologie. Le , Total annonce l'acquisition du fournisseur belge de gaz et d'Ă©lectricitĂ© Lampiris pour 180 millions d'euros. Lampiris compte 850 000 clients en Belgique et 200 000 en France.

Total se montre intĂ©ressĂ© par les secteurs liĂ©s aux Ă©nergies nouvelles : le solaire et les biotechnologies. Le solaire pourrait ĂȘtre la premiĂšre source d’électricitĂ© de la planĂšte Ă  l’horizon 2050 selon l’Agence internationale de l'Ă©nergie[115]. Total est ainsi propriĂ©taire des firmes produisant des panneaux solaires Tenesol et, depuis 2011, Sunpower, l'un des acteurs de l’énergie solaire aux États-Unis. Total dĂ©veloppe et dĂ©tient Ă©galement des participations dans des fermes solaires via Total Solar.

En 2015, Total et SunPower ont achevĂ© la construction dans le dĂ©sert californien de la plus grande centrale solaire au monde, SolarStar, d’une capacitĂ© de 747 MW (dc)[116]. En , Total et SunPower ont annoncĂ© leur intention de fournir les panneaux solaires pour Ă©quiper 5 000 stations-service d’ici 2021[117].

Total a annoncĂ© fin 2017 le lancement sur le marchĂ© français des particuliers de Total Spring[118], une offre de gaz naturel et d’électricitĂ© prĂ©sentĂ©e par l'entreprise comme « verte ». « Total Spring » est le nouveau nom en France de l'opĂ©rateur belge Lampiris rachetĂ© par Total en .

En avril 2018, Total annonce l'achat de 74 % de Direct Énergie pour 1,4 milliard d'euros[90]. Il lancera ensuite une offre de rachat du solde des actions, valorisant l'entreprise Ă  1,9 milliard d'euros et 2,5 milliards d'euros en incluant la dette de Direct Énergie. Avec les 1,5 million de clients dĂ©jĂ  dĂ©tenus en France et en Belgique grĂące Ă  l'acquisition de Lampiris, les 2,6 millions de clients de Direct Énergie portent Total au 1er rang des concurrents d'EDF en France, derriĂšre Engie (4 millions de clients) ; Total vise plus de 6 millions de clients en France, ce qui impliquerait de passer de 7 Ă  15 % de part de marchĂ©[119].

En fĂ©vrier 2020, Total annonce l'acquisition d'un portefeuille de projets solaires de GW en Espagne ; en Inde, le groupe va prendre une participation de 50 % dans la filiale d'Ă©nergie solaire du conglomĂ©rat Adani, qui dispose d'GW de capacitĂ©s plus un portefeuille de projets ; au Qatar, Total s'est associĂ© au japonais Marubeni et Ă  des Ă©nergĂ©ticiens locaux pour construire la premiĂšre centrale solaire de grande envergure de l'Ă©mirat, qui devrait alimenter 10 % de la demande d'Ă©lectricitĂ© du pays d'ici Ă  la Coupe du monde de 2022. Le groupe prĂ©voit d'atteindre 25 GW de capacitĂ©s renouvelables (essentiellement solaires) en 2025, contre GW en 2019[120].

Le 3 juin 2020, Total annonce un accord avec SSE Renewables, filiale du distributeur d’énergie Ă©cossais Scottish and Southern Energy, pour l'acquisition d'une participation de 51 % dans le projet Ă©olien Seagreen 1 situĂ© Ă  27 kilomĂštres au large des cĂŽtes Ă©cossaises, dont la puissance de 1 140 MW en fera le plus grand parc Ă©olien offshore Ă©cossais ; une extension pouvant aller jusqu’à 360 MW est incluse dans l'accord. Total est dĂ©jĂ  entrĂ© en mars 2020 sur le marchĂ© de l'Ă©olien flottant avec une prise de participation de 80 % dans le projet Erebus, situĂ© en mer Celtique au Pays de Galles[121].

En janvier 2021, Total rachĂšte Fonroche Biogaz, le leader de la production de gaz renouvelable en France avec une capacitĂ© de production de 0,5 TWh, soit 10 % de parts de marchĂ©. Total vise une production de 1,5 TWh de biomĂ©thane d'ici Ă  2025, et pour 2030, le groupe ambitionne de fournir avec du biomĂ©thane 10 % de la consommation de ses centrales Ă  gaz europĂ©ennes et ainsi de rĂ©duire leurs Ă©missions de 500 000 tonnes Ă©quivalent CO2 par an. Au niveau mondial, Total vise 4 Ă  6 TWh de biogaz en 2030[122].

En mai 2021, Total relance le développement d'un projet d'exploitation et de liquéfaction de gaz naturel en Papouasie-Nouvelle-Guinée[123]. L'étude du projet Papua LNG, retardée du fait de la pandémie, reprend début 2023. TotalEnergies détient 40,1 % des parts de Papua LNG et annonce son intention de céder 2 % à JX Nippon qui détient 4,7 % de PNG LNG[124].

En janvier 2022, TotalEnergies remporte un projet Ă©olien offshore de GW en Écosse : « West of Orkney Windfarm », qui porte Ă  GW son portefeuille Ă©olien marin en dĂ©veloppement ou en construction dans le monde, dont 60 % d'Ă©olien posĂ© et 40 % d'Ă©olien flottant[125].

En avril 2022, TotalEnergies annonce l'acquisition de la sociĂ©tĂ© Core Solar et de son portefeuille de GW de projets solaires et de stockage d'Ă©lectricitĂ© aux États-Unis[126].

En juillet 2022, TotalEnergies et compagnie pĂ©troliĂšre nationale des ÉAU, ADNOC a Ă©tĂ© signĂ© un accord Ă©nergĂ©tique «pour la coopĂ©ration dans le domaine des fournitures Ă©nergĂ©tiques»[127]. Human Rights Watch a dĂ©clarĂ© que l'accord ne devrait pas ignorer les violations des droits de l'homme aux Émirats arabes unis[128] et de nombreuses organisations des droits de l'homme ont critiquĂ© et Ă©crit une lettre[129] ouverte au prĂ©sident français Macron pour exprimer la prĂ©occupation concernant les violations des droits de l'homme en cours aux ÉAU[130].

Fin , TotalEnergies a annoncé qu'il avait conclu un accord le avec son partenaire russe Novatek pour vendre une participation de 49% dans la société Terneftegaz, qui exploite le champ gazier de Thermokarstboye en Russie[131].

Le 30 septembre 2022, TotalEnergies organise une permanence publique à Annay (NiÚvre) afin d'échanger avec les habitants au sujet d'un projet d'implantation de six éoliennes dans ce village de Bourgogne-Franche-Comté. Une partie importante de la population locale semble opposée à ce projet, notamment parce qu'elle préfÚre l'électricité produite à partir du nucléaire comme cela se fait à Belleville-sur-Loire (Cher), à proximité d'Annay[132].

Le 6 mars 2023, TotalEnergies finalise l'acquisition du premier producteur polonais de biogaz, Polska Grupa Biogazowa (PGB). Avec la capacitĂ© de production de biomĂ©thane de 700 GWh dont il disposait grĂące notamment au rachat du leader français Fonroche en 2021, les 400 GWh apportĂ©s par PGB permettent Ă  TotalEnergies d'accĂ©der au deuxiĂšme rang europĂ©en dans le biomĂ©thane, derriĂšre Shell-Nature Energy, et d'avancer vers ses objectifs fixĂ©s Ă  TWh de capacitĂ©s en 2025 et 20 TWh en 2030. La Pologne dispose du quatriĂšme plus grand potentiel en Europe en matiĂšre de biomĂ©thane[133].

Le 27 avril 2023, TotalEnergies publie les résultats en repli au titre du premier trimestre 2023, en raison de la baisse du prix des hydrocarbures et annonce un nouveau programme de rachats d'actions pouvant atteindre 2 milliards de dollars d'ici à fin juin[134].

Raffinage-chimie

Le raffinage-chimie constitue un pĂŽle industriel majeur de TotalEnergies regroupant les activitĂ©s de raffinage, de pĂ©trochimie, de chimie de spĂ©cialitĂ©s et de production de biocarburants. Il emploie plus de 50 433 personnes en 2016[135].

Raffinage-pétrochimie

La pĂ©trochimie comprend la pĂ©trochimie de base (olĂ©fines et aromatiques) et les dĂ©rivĂ©s polymĂšres (polyĂ©thylĂšne, polypropylĂšne, polystyrĂšne, rĂ©sines d’hydrocarbure).

Total dispose d’une capacitĂ© de raffinage d'environ deux millions de barils par jour en 2016[135].

Sur les dix-neuf raffineries dans lesquelles le groupe TotalEnergies détient des participations, il en exploite cinq en direct en France[136] :

Chimie de spécialités

Les activités de chimie de spécialités comprennent la transformation des élastomÚres et la chimie de métallisation :

  • procĂ©dĂ©s chimiques de spĂ©cialitĂ©s et Ă©quipements pour la fabrication de circuits imprimĂ©s, de supports de circuits intĂ©grĂ©s et de semi-conducteurs : Atotech. En , Total a finalisĂ© la cession d’Atotech pour 3,2 milliards de dollars[137] ;
  • transformation du caoutchouc : Hutchinson ;
  • CCP Composites, filiale crĂ©Ă©e le , a Ă©tĂ© cĂ©dĂ©e fin 2014 au groupe chimique italien Polyn[138] ;
  • Bostik, spĂ©cialisĂ© dans les adhĂ©sifs a Ă©tĂ© vendu au groupe Arkema en 2015[139].

Jusqu'en , date de la « spin-off » Arkema, le pÎle chimie de Total, regroupait au sein de la filiale Atofina, scindée depuis en Arkema d'une part et Total Petrochemicals d'autre part, les activités de chimie industrielle et produits de performance héritées de Total, Fina et Elf.

Bioénergies et biocarburants

Fermentation, thermochimie, micro-algues sont les trois voies de transformation de la biomasse sur lesquelles TotalEnergies est actif[140].

Dans la fermentation, l'entrée au capital de la startup américaine Amyris est une étape clé pour TotalEnergies, l'idée étant de produire des « molécules avancées » (jet fuel, lubrifiants, biodiesel) à court/moyen terme sur une base sans compétition avec l'alimentaire[141].

Dans la thermochimie, TotalEnergies est partenaire du projet Biotfuel lancĂ© en 2010 qui vise Ă  dĂ©velopper une chaĂźne de production de biocarburants de 2e gĂ©nĂ©ration de type gazole et kĂ©rosĂšne[142]. Biotfuel est un projet soutenu par l’Ademe (fonds dĂ©monstrateur de recherche) et le conseil rĂ©gional de Picardie.

En 2015, Total annonce investir 200 millions d’euros dans sa raffinerie de Provence, La MĂšde Ă  ChĂąteauneuf-les-Martigues (Bouches-du-RhĂŽne), pour la convertir en unitĂ© de production de biocarburants Ă  partir de biodiesel et crĂ©er ainsi la premiĂšre bio-raffinerie française[143].

NĂ©goce et transport

L’activitĂ© de transport permet l’approvisionnement du raffinage en pĂ©trole brut et le transport des produits raffinĂ©s vers les lieux de consommation[144].

Le négoce de pétrole brut et de produits pétroliers est confié à Totsa (Totsa Total Oil Trading SA) basée à GenÚve. Celui de gaz et d'électricité à Total Gas & Power Limited, basée à Londres.

Aviation civile

La filiale de Total SASCA (pour société d'avitaillement et de stockage de carburant) fournit 150 compagnies aériennes en carburant[145] - [146].

Marketing et services

Ancien Branding de Total Ă  Chaville.
Station TotalEnergies à LiÚge (Grivegnée).

Cette branche est chargĂ©e du dĂ©veloppement des activitĂ©s de distribution de produits pĂ©troliers (carburant, lubrifiants, fluides spĂ©ciaux, GPL, fioul, bitumes, graisses lubrifiantes, additifs et carburants spĂ©ciaux, etc.), et des services aux particuliers et aux professionnels dans les secteurs de la mobilitĂ©, de l’habitat et de l’industrie.

Total annonce un rĂ©seau mondial de 16 461 stations-service en 2016 et environ 4 millions de clients par jour[135]. En Europe de l’Ouest, Total dispose d’un rĂ©seau de plus de 8 300 stations-service (hors AS24, poids lourds), rĂ©parties entre la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Allemagne, et l’Italie[147]. En 2011, les stations services discount Elf sont remplacĂ©es par le rĂ©seau Total Access de stations Ă  bas prix[148] - [34]. Fin 2013, on compte 600 stations Total Access, ce qui reprĂ©sente prĂšs d’un tiers du rĂ©seau Total.

Le groupe est le premier distributeur sur le continent africain[149]. Fin , Total a annoncĂ© l’ouverture de stations services en Angola avec l'entreprise pĂ©troliĂšre angolaise Sonangol[150].

Total Global Services

Cette branche regroupe plusieurs fonctions support de TotalEnergies qui sont globalisées : informatique, comptabilité, formation, achats, administration des ressources humaines, services immobiliers et généraux.

Recherche et développement

TotalEnergies dispose de 18 centres de recherche internes adossĂ©s aux branches opĂ©rationnelles du groupe dans lesquels travaillent 4 900 ingĂ©nieurs et techniciens[135]. L'entreprise a crĂ©Ă© plusieurs chaires industrielles avec le CollĂšge de France (dĂ©veloppement durable-environnement, Ă©nergie et sociĂ©tĂ©)[151], l'Institut français du pĂ©trole (SĂ©dimentologie et caractĂ©risation des rĂ©servoirs)[152] et l'ESPCI ParisTech (Énergies, carbone et environnement)[153]. Elle dĂ©tient 17 % des parts d'Amyris (en), une startup de biologie de synthĂšse[154].

Les ondelettes sont inventées par Jean Morlet en 1984 alors que celui-ci est ingénieur de recherche chez Elf, racheté ensuite par Total. Il les étudie pour résoudre des problÚmes de traitement des signaux pour la prospection pétroliÚre.

En 2015, Total a investi un milliard de dollars dans la recherche et dĂ©veloppement et 7,4 milliards de dollars d’investissements en R&D sont prĂ©vus entre 2015 et 2019, dont 25 % consacrĂ©s aux cleantechs et aux problĂ©matiques environnementales[147]. En 2016, plus de deux cents demandes de brevets ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es par Total[155].

En juin 2019, Total s'équipe du onziÚme supercalculateur mondial, d'une puissance de 31,7 pétaflops, afin d'améliorer son imagerie sismique pour l'exploration de gisements[156].

En décembre 2020, le gouvernement norvégien donne son feu vert au financement du projet Northern Lights, porté par Equinor, Shell et Total, qui consiste à stocker du CO2 issu des rejets industriels sous la mer du Nord afin d'en limiter les effets de serre. Il s'agit du plus grand projet au monde de stockage de CO2, avec une capacité de 1,5 million de tonnes annuelles, soit moins de 0,004 % des émissions annuelles mondiales. Il devrait démarrer en 2024[157].

Holding

TotalEnergies a aussi annoncĂ© la crĂ©ation de deux nouveaux pĂŽles au sein de son siĂšge en plus de son pĂŽle finances qui regroupe les directions financiĂšre, assurances et systĂšmes d’information[158] :

  • le pĂŽle People & Social Responsibility qui regroupe les directions ressources humaines, hygiĂšne sĂ©curitĂ© environnement, sĂ»retĂ© et une nouvelle direction engagement sociĂ©tĂ© civile ;
  • le pĂŽle Strategy – Innovation qui regroupe les directions stratĂ©gie & climat, chargĂ©e notamment de prendre en compte dans la stratĂ©gie de TotalEnergies l’objectif de limiter le rĂ©chauffement climatique Ă  2 °C, affaires publiques, audit, recherche et dĂ©veloppement, le chief digital officer et le directeur technologie Groupe.

Présence

Une des quelque 15 500 stations-service TotalEnergies rĂ©parties dans le monde.

Présent dans 130 pays, le groupe est la cinquiÚme compagnie pétroliÚre et gaziÚre internationale[15].

TotalEnergies emploie plus de 100 000 salariĂ©s, avec plus de 150 nationalitĂ©s reprĂ©sentĂ©es, et exploite un rĂ©seau de plus de 16 400 stations-service dans le monde principalement implantĂ©es en Europe et en Afrique[147].

Environ 200 filiales sont situĂ©es en France, 45 sont situĂ©es au Royaume-Uni, 11 au Canada, et une soixantaine aux Pays-Bas, ou encore 15 aux Bermudes, trois aux Îles CaĂŻmans et trois au Luxembourg, et souvent le lieu d'immatriculation de la filiale diffĂšre de son lieu d'opĂ©rations : ainsi Angola Block 14 B.V, l'une des filiales du groupe, est immatriculĂ©e aux Pays-Bas mais exerce ses activitĂ©s en Angola alors qu'Angola LNG limited f14, une autre filiale, qui est active en Angola, est elle immatriculĂ©e aux Bermudes.

Patrick PouyannĂ©, prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral de TotalEnergies, a annoncĂ© en janvier[159] puis que le groupe « travaille au retrait effectif » de neuf de ses filiales situĂ©es dans des paradis fiscaux d’ici la fin 2016, et que depuis 2012, quatorze filiales enregistrĂ©es «  dans des pays considĂ©rĂ©s comme des paradis fiscaux » selon les critĂšres du groupe, Ă  savoir les Bermudes et les Îles CaĂŻmans, ont Ă©tĂ© retirĂ©es pour ĂȘtre transfĂ©rĂ©es en France ou aux Pays-Bas. Cependant l'entreprise estime que « pour des raisons opĂ©rationnelles ou juridiques, notamment dans les cas oĂč Total n'est pas l'actionnaire dĂ©cisionnaire dans les sociĂ©tĂ©s en question », elle ne pourra pas retirer toutes ses filiales des paradis fiscaux[160]. Selon M. PouyannĂ©, ces filiales Ă©taient dans des paradis fiscaux « non pour des raisons d'optimisation fiscale, mais pour des raisons comptables, ou juridiques » (comme la possibilitĂ© d'y tenir des comptes en dollars[160]). Le journal Le Monde note que cette dĂ©cision coĂŻncide avec l'annonce par l'OCDE de sa volontĂ© de faire une prioritĂ© de la lutte contre l'optimisation fiscale aprĂšs qu'en , plus de quatre-vingts pays ont prĂ©parĂ© un systĂšme d'Ă©change automatique d'informations financiĂšres (d'ici Ă  2017-2018) visant Ă  informer toutes les administrations fiscales des avoirs financiers placĂ©s Ă  l'Ă©tranger par les contribuables dont chacune a la charge[160].

Répartition géographique de la production et des réserves en 2016

Production en milliers de barils équivalents pétrole par jour[135] :

  • Afrique : 634 ;
  • AmĂ©riques : 279 ;
  • Asie Pacifique : 265 ;
  • Europe et Asie Centrale : 757 ;
  • Moyen-Orient et Afrique du Nord : 517.

Réserves en milliers de barils équivalents pétrole par jour[135] :

  • Afrique : 1 872 ;
  • AmĂ©riques : 1 804 ;
  • Asie Pacifique : 982 ;
  • Europe et Asie Centrale : 4 126 ;
  • Moyen-Orient et Afrique du Nord : 2 734.

Afrique

Total est présent en Algérie depuis 1952[161].

Total est trĂšs prĂ©sent en Afrique subsaharienne. L'Afrique reprĂ©sente une grande part de la production de liquides (pĂ©trole et condensats) du groupe. Le NigĂ©ria et l'Angola sont les deux pays africains les plus importants quant Ă  la production du groupe. Total est le premier opĂ©rateur au Congo-Brazzaville, et le premier distributeur de produits pĂ©troliers au SĂ©nĂ©gal. Fin , le SĂ©nĂ©galais qui occupait le poste de directeur Afrique – Moyen-Orient de la branche Marketing & Services de Total, Momar Nguer, devient le directeur gĂ©nĂ©ral de la branche Marketing & Services et membre du ComitĂ© exĂ©cutif de Total, ce qui traduit l'importance du continent dans la stratĂ©gie du groupe[162].

En 2015, plusieurs filiales africaines de Total affichent de forts reculs sur le plan financier, avec un chiffre d'affaires en baisse de 19 % pour Total Sénégal[163], et de 45 % pour Total Gabon[164].

Gabon

Au Gabon, les premiĂšres missions de reconnaissance par des gĂ©ologues français remontent Ă  1928. Le dressage de la premiĂšre carte topographique et gĂ©ologique du Gabon reprĂ©sente 20 ans de travail. Le Gabon est l'un des fiefs historiques d'Elf. Total Gabon voit le jour le sous le nom SociĂ©tĂ© des PĂ©troles d’Afrique Equatoriale Française. Le , la sociĂ©tĂ© se renomme Elf Gabon, et finalement Total Gabon le [165]. Aujourd'hui, le groupe Total possĂšde 58 % de Total Gabon, les autres parts Ă©tant rĂ©parties entre l'État gabonais (25 %) et le public (17 %)[166].

En , Total Gabon relance l'exploration à terre du bassin sédimentaire gabonais sur les sites de Mutamba-Iroru, DE7 et Nziembou.

En 2014, le Gabon rĂ©clame Ă  Total Gabon la somme de 805 millions $ reprĂ©sentant le montant des impĂŽts que la filiale française doit au pays africain sur son activitĂ© 2008-2010[167] - [168]. En 2016, Total Gabon annonce sur l'exercice 2015 un chiffre d'affaires de 842 millions $, contre 1,538 milliard $ en 2014, un recul de 45 %[164].

Cameroun

Prix des carburants Ă  Douala en avril 2020 (en francs CFA).

En 2005, TotalEnergies, associé à Pecten Cameroon Company, investit 11 millions de dollars (8,5 millions d'euros) dans l'exploration du bloc Dissoni dans le Rio del Rey.

RĂ©publique du Congo

Total a commencĂ© ses activitĂ©s en rĂ©publique du Congo en 1968 avant d'y crĂ©er la filiale Total E&P Congo en 1969. Aujourd'hui, l’entreprise française y est prĂ©sente Ă  travers deux activitĂ©s majeures : l’exploration-production, activitĂ© dans laquelle Total est leader au Congo, et le marketing-services, oĂč Total fait figure de second distributeur de produits pĂ©troliers du pays. L'entreprise emploie environ 960 employĂ©s, travaille avec 1 326 salariĂ©s, produit 60 % de la production nationale de pĂ©trole, et opĂšre six des dix sites majeurs du pays[169] - [170].

Total E&P Congo S.A., filiale congolaise destinĂ©e Ă  l'exploration et Ă  la production est nĂ©e en 1969 ; elle a depuis rĂ©alisĂ© la moitiĂ© des puits d'exploration forĂ©s en rĂ©publique du Congo, mis en production seize champs et dĂ©couvert environ 65 % des rĂ©serves. Le premier gisement en offshore profond dĂ©couvert au Congo fut Moho-Bilondo en 1998, Ă  une profondeur d'eau de 700 mĂštres[169] - [170].

DĂ©sormais, Total mise sur le projet Moho Nord, dont les attentes s'Ă©lĂšvent Ă  une production de 140 000 barils de pĂ©trole par jour par des profondeurs d'eau comprises entre 450 mĂštres et 1 200 mĂštres. Moho Nord reprĂ©sente donc un dĂ©fi technologique Ă  dix milliards de dollars dont la production dĂ©marrera en 2017, ce qui en fait le projet pĂ©trolier le plus important de l’histoire du Congo[171].

Total M&S Congo S.A. ou Total Congo S.A., filiale congolaise spécialisée dans la distribution de produits pétroliers, est née de la privatisation du secteur aval pétrolier en 2002[170].

Total Congo S.A. est le second distributeur de produits pétroliers en République du Congo et compte à ce jour environ 50 stations-essence à travers le pays[169].

Sénégal

Total dĂ©tient Ă©galement une participation de 69 % dans Total SĂ©nĂ©gal[172]. PrĂ©sent au SĂ©nĂ©gal depuis 1954, Total est le premier distributeur de produits pĂ©troliers dans le pays. En 2001, Ă  la suite de l'absorption de Elf Aquitaine par Total, Total SĂ©nĂ©gal et Elf Oil SĂ©nĂ©gal ont fusionnĂ© en prĂ©servant la dĂ©nomination Total SĂ©nĂ©gal. Depuis le , Total SĂ©nĂ©gal S.A. est cotĂ©e Ă  la Bourse rĂ©gionale des valeurs mobiliĂšres d'Abidjan (BRVM). Son capital est ouvert au grand public sur le marchĂ© financier de l’UEMOA[173].

Le groupe s'est lancĂ© dans la course du marchĂ© des stations-service. À travers son rĂ©seau de stations-service, Total souhaite devenir un acteur du service de proximitĂ©, n'hĂ©sitant pas Ă  transformer ses boutiques en Ă©piceries multi-fonctions[174]. L'enjeu de cette transformation est tellement stratĂ©gique que Total exclut de ses solutions de paiement en stations Wari qui affiche les mĂȘmes ambitions sur le marchĂ© des services de proximitĂ©[175], et que l'Association sĂ©nĂ©galaise des pĂ©troliers (ASP) accuse le gouvernement du pays de faire une faveur Ă  Total en gelant les implantations de stations-service Ă  Dakar (70 % du marchĂ© national) juste aprĂšs que le pĂ©trolier français ait fini de s'imposer dans la capitale[176].

Pour 2015, Total dĂ©clare un chiffre d’affaires de 357,211 milliards FCFA, contre 422,987 milliards FCFA en 2014, soit un recul de 19 %[163].

En décembre 2016, un accord est signé qui vise à donner à Total les droits d'exploration de pétrole offshore profond sénégalais dans la partie nord du permis de Saint-Louis aprÚs la découverte d'un des plus importants gisements d'Afrique de l'Ouest. La perspective d'y extraire le gaz naturel pour l'injecter directement dans le gazoduc de l'Afrique de l'Ouest (sous couvert que son extension jusqu'au Maroc se réalise) en direction de l'Europe est trÚs attrayante pour le groupe énergétique français[177].

Ouganda

Le projet « Tilenga » dans lequel TotalEnergies est l’opĂ©rateur principal prĂ©voit de forer, principalement dans l’aire naturelle protĂ©gĂ©e de Murchison Falls, 419 puits de pĂ©trole. L’objectif est de produire prĂšs de 200 000 barils de brut par jour. Un olĂ©oduc de plus de 1 440 kilomĂštres doit ĂȘtre construit pour faire transiter le pĂ©trole d’Ouganda jusqu’à un port de Tanzanie[178].

TotalEnergies est mis en demeure par plusieurs ONG françaises et ougandaises pour violation des droits humains. Des dizaines de milliers de personnes ont Ă©tĂ© expulsĂ©es, parfois sans compensation financiĂšre. En outre, le projet reprĂ©sente une menace pour l'environnement « pollution des sols, du lac Albert et du Nil dont ce dernier est une des sources, pollution de l’air par le torchage (brĂ»lage du gaz Ă©mis par l’extraction de pĂ©trole) et perturbation des milieux naturels pour les animaux du parc national Murchison Falls[178] - [179]. »

Barclays et le Crédit suisse ont fait savoir publiquement qu'ils ne participeraient pas au financement de ce projet, et BNP Paribas, la Société générale et le Crédit agricole ont également décidé de s'abstenir, car « le projet est trop dur à défendre »[180].

Moyen-Orient

Les Émirats arabes unis et le Qatar, oĂč Total est respectivement prĂ©sent depuis 1939 et 1936, sont les deux principaux pays du Moyen-Orient quant aux activitĂ©s de production pour le groupe[181] - [182].

Irak

Dans les années 1990, Total a exercé des pressions pour que les sanctions de l'ONU contre l'Irak soient levées. Des accords avaient en effet été conclus de longue date avec la dictature de Saddam Hussein pour l'exploitation des gisements de Nar Umr et des ßles Madjnoun (dont les réserves étaient respectivement estimées à 6 et 20 milliards de barils). En 2003, l'invasion américano-britannique de l'Irak a temporairement entraßné son éviction des gisements irakiens. L'été 2007 voyait finalement la révélation publique de l'existence d'un accord conclu entre Total et Chevron pour l'exploitation de ces deux gisements d'importance.

Total a été impliqué dans le volet français de l'affaire Pétrole contre nourriture[183]. Total était accusé d'avoir versé entre 1996 et 2001 de commissions occultes via un homme d'affaires suisse, Jean Caillet, et sa société, Telliac. Total ainsi que ses cadres, ont été relaxés le par le tribunal correctionnel de Paris[184].

Iran

Total a signĂ© un important contrat gazier en Iran entre 1996 et 2003. Conclu en 1997 avec la sociĂ©tĂ© pĂ©troliĂšre nationale iranienne NIOC, il associait aussi le russe Gazprom et le malaisien Petronas pour exploiter une partie du gigantesque champ gazier offshore de South Pars, Ă  100 km des cĂŽtes iraniennes, qui contiendrait la moitiĂ© des rĂ©serves de gaz naturel iraniennes, les deuxiĂšmes au monde.

En raison des sanctions amĂ©ricaines contre l'Iran, Total est contraint de payer 300 millions de dollars aux États-Unis aprĂšs un accord « Ă  l'amiable »[185].

Un accord passé en 2004 prévoit la production de gaz naturel liquéfié avec la société pétroliÚre malaisienne Petronas. Le groupe français a investi plus de deux milliards de dollars dans ce projet opérationnel depuis 2002.

En Iran, le groupe n'avait plus aucune production depuis 2010 mais prĂ©voit d'y relancer son activitĂ© en 2016. Total a en effet signĂ© dĂ©but 2016 un accord cadre pour l'achat de 150 000 Ă  200 000 barils de brut par jour[186].

En novembre 2016, l'Iran et Total ont annoncĂ© la signature d’un accord de principe pour le dĂ©veloppement d'un important champ gazier situĂ© dans le Golfe : le dĂ©veloppement de la phase 11 du champ gazier de Pars Sud, d'un montant de six milliards de dollars[187].

Total serait intervenu directement auprĂšs de Jacques Chirac et Dominique de Villepin pour Ă©viter des sanctions internationales contre l'Iran dans le dossier de l'enrichissement d'uranium[188].

Le parquet de Paris a ouvert en , une information judiciaire pour « abus de biens sociaux » et « corruption d'agents publics Ă©trangers ». L'enquĂȘte concerne des soupçons de versements de commissions occultes pour l'exploitation d'un champ pĂ©trolifĂšre offshore iranien, en 1997. Cette enquĂȘte fait suite Ă  la dĂ©couverte par la justice suisse, dans le cadre d'une enquĂȘte pour blanchiment, de soixante millions d'euros sur deux comptes qui pourraient avoir transitĂ© vers l'Iran via un intermĂ©diaire. Une partie serait revenue Ă  l'un des fils de l'ancien prĂ©sident iranien Hachemi Rafsandjani[189].

Christophe de Margerie a Ă©tĂ© mis en examen le et laissĂ© en libertĂ© sous contrĂŽle judiciaire[190]. Certaines perquisitions n'ont pu avoir lieu du fait de la « protection des intĂ©rĂȘts fondamentaux de la nation ».

En juillet 2017, Total signe le plus gros contrat signé en Iran depuis la levée des sanctions et l'accord sur le nucléaire, d'un montant de 4,8 milliards de dollars, pour l'exploitation du champ gazier de South Pars[191].

Le 21 dĂ©cembre 2018, le tribunal correctionnel de Paris condamne Total Ă  une amende « symbolique » de 500 000 euros pour « corruption d'agent public Ă©tranger » dans le cadre de l'affaire des pots-de-vin versĂ©s entre 2000 et 2004[192]. Les avocats du groupe ne se sont pas exprimĂ©s Ă  l'issue du verdict.

Asie

TotalEnergies est implantĂ© en Birmanie, en ThaĂŻlande, en IndonĂ©sie et en Russie. Le groupe dĂ©tient des parts de Yamal LNG, compagnie chargĂ©e de dĂ©velopper un champ gazier dans la PĂ©ninsule de Yamal, en Russie. Il annonce ĂȘtre prĂ©occupĂ© Ă  la suite du coup d'État menĂ© par l'armĂ©e birmane le 1er fĂ©vrier 2021, mais qu'il continuera d'opĂ©rer en Birmanie car liĂ© Ă  ses partenaires locaux par un contrat qu'il souhaite honorer[193].

En 2020, la Russie a reprĂ©sentĂ© 16,6% de la production annuelle de liquides et de gaz naturel de TotalEnergies avec 175 millions de barils Ă©quivalents pĂ©trole (Mteb) sur un total de 1.051 millions de barils. À l'occasion du conflit en Ukraine, TotalEnergies annonce sa dĂ©cision de ne plus investir sur de nouveaux projets en Russie, tout en restant prĂ©sente sur les projets en cours. Par ailleurs TotalEnergies est prĂ©sent au capital du gĂ©ant gazier russe Novatek Ă  hauteur de 19,4% du capital[194]

Amériques

TotalEnergies est principalement implantĂ© au Canada, aux États-Unis d'AmĂ©rique et en Argentine.

Au Canada, TotalEnergies dĂ©tenait des participations dans plusieurs projets d'exploitation de sables bitumineux dans la province de l'Alberta : 50 % (depuis 20 ans) dans le gisement de Surmont, d'une capacitĂ© brute de production de 150 000 bl/j (barils par jour) et 25 % dans celui de Fort Hills, mis en production le 29 janvier 2018, dont la production devrait atteindre 180 000 bl/j. Mi-2014, le groupe avait suspendu ses travaux d'ingĂ©nierie sur les projets de Joslyn et Northern Lights au Canada, leur coĂ»t ne passant pas les critĂšres de rentabilitĂ© du groupe[195]. Depuis, TotalEnergies s'est complĂštement dĂ©sengagĂ© des sables bitumineux.

Organisation

Liste des présidents de TotalEnergies depuis la création de la société

Présidents
PortraitIdentitéPériodeDurée
DĂ©butFin
Ernest MercierErnest Mercier
( - )
4 ans
Pas de portrait sous licence libre disponible pour Jules MĂ©ny.Jules MĂ©ny
( - )
15 ans
Pas de portrait sous licence libre disponible pour Marcel Champin.Marcel Champin (d)2 ans
Pas de portrait sous licence libre disponible pour Victor de Metz.Victor de Metz
( - )
26 ans
René Granier de LilliacRené Granier de Lilliac
( - )
13 ans
François-Xavier OrtoliFrançois-Xavier Ortoli
( - )
6 ans
Pas de portrait sous licence libre disponible pour Serge Tchuruk.Serge Tchuruk
(né le )
5 ans
Pas de portrait sous licence libre disponible pour Thierry Desmarest.Thierry Desmarest
(né le )
12 ans
Christophe de MargerieChristophe de Margerie
( - )

(mort dans l'exercice de sa profession (d))
7 ans et 8 mois
Patrick Pouyanné en 2017.Patrick Pouyanné
(né le )
En cours8 ans et 9 mois

Comité exécutif en 2017

  • Patrick PouyannĂ© (prĂ©sident directeur gĂ©nĂ©ral)[197]
  • Momar Nguer (directeur gĂ©nĂ©ral Marketing & Services)[198]
  • Arnaud Breuillac (directeur gĂ©nĂ©ral Exploration-Production)
  • Patrick de La ChevardiĂšre (directeur Financier)
  • Bernard Pinatel (directeur gĂ©nĂ©ral Raffinage-Chimie)
  • Philippe Sauquet (directeur gĂ©nĂ©ral Gas, Renewables & Power et directeur gĂ©nĂ©ral Strategy-Innovation)
  • Namita Shah (directrice gĂ©nĂ©rale People & Social Responsibility)

Données financiÚres et boursiÚres

Rémunérations des dirigeants

Patrick Pouyanné :

  • 2015 : traitement de base 1 200 000 € et part variable 1 814 400 €.
  • 2016 : traitement de base 1 400 000 €, part variable 2 339 400 €, avantages en nature 58 945 € et actions de performance 2 122 200 € soit au total 5 920 545 €[199]
  • 2017 : traitement de base 1 400 000 €, part variable 2 400 300 €, avantages en nature 67 967 € et actions de performance 2 134 200 € soit au total 6 002 476 €[135]
  • 2021: traitement de base 1 400 000 €, part variable 2 506 000 €, avantages en nature 65 329 € et actions de performance 1 972 800 € soit au total 5 944 129 €
  • 2022: traitement de base 1 550 000 €, part variable 2 731 875 €, avantages en nature 71 604 € et actions de performance 2 192 000 € soit au total 6 545 479 €

Sources : document de référence 2016, 2017 et 2022 déposés à l'Autorité des marchés financiers (article 212-13 du rÚglement général de l'AMF).

Finances

Données financiÚres en millions de dollars[200]
Année Produits des ventes Résultat net
part du groupe
Résultat net ajusté
part du groupe
2004 100 481 10 868 9 131
2005 122 618 12 273 12 003
2006 132 689 11 768 12 585
2007 136 824 13 181 12 203
2008 160 331 10 590 13 920
2009 112 153 8 447 7 784
2010 140 476 10 571 10 288
2011 166 550 12 276 11 424
2012 182 299 10 694 12 361
2013 171 655 8 440 14 292
2014 212 018 4 244 12 837
2015 143 421 5 087 10 518
2016 127 925 6 196 8 287
2017 149 099 8 631 10 578
2018 184 106 11 446 13 559
2019 176 249 11 267 11 828
2020 119 704 −7 242 4 059
2021 184 634 16 032 18 060
2022 263 310 20 526 36 197

Source : Documents de référence déposés à l'Autorité des marchés financiers (article 212-13 du rÚglement général de l'AMF)[200]

Bourse

  • Actions cotĂ©es Ă  la Bourse de Paris
  • Membre de l'indice CAC 40, Euro Stoxx 50, Stoxx Europe 50, Global Titane
  • Seconde capitalisation boursiĂšre française[201]
  • Code Valeur ISIN : FR0000120271
  • Valeur nominale : euro
  • Certification financiĂšre : MSI 20000
Données boursiÚres au 1er janvier
Année 2004 2005 2006 2007 2015 2017
Nombre d'actions cotĂ©es en millions 649 635 615 2 426 2 385 2 426
Capitalisation boursiĂšre en milliards d'euros 115 101 140
Nombre de transactions quotidiennes (en millions) 2,5

Le 18 mai 2006, le nominal de l'action a été divisé par quatre pour ramener le cours de l'action au niveau des standards du CAC 40.

Résultat net ajusté

Le résultat net ajusté (part du groupe) du bilan consolidé 2018 est de 13,6 milliards de $[135].

Imposition

Depuis 1966, Total bĂ©nĂ©ficiait du rĂ©gime fiscal du bĂ©nĂ©fice mondial consolidĂ© (BMC), abrogĂ© par l'AssemblĂ©e nationale en 2011, qui lui permettait, selon Mediapart, d'Ă©chapper en grande partie Ă  l'impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s en France[202]. Le bilan consolidĂ© pour l'exercice 2010 fait apparaĂźtre une charge d'impĂŽt de 10,228 milliards (7,751 milliards en 2009, et 14,146 milliards en 2008)[203]. Mais cet impĂŽt est en trĂšs grande majoritĂ© payĂ© hors de France, oĂč Total n'effectue que le raffinage, qui est dĂ©ficitaire[204]. De ce fait, Total n'a payĂ© aucun impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s en France en 2009, 2010, 2012, 2013 et 2014[205].

D'aprĂšs les documents de rĂ©fĂ©rence publiĂ©s annuellement par Total, consultables sur le site internet de la sociĂ©tĂ©, le taux d’imposition du groupe a Ă©tĂ© de 34,1 % pour l’annĂ©e 2019[200].

Contribution au réchauffement climatique

Émissions de gaz à effet de serre

Total est l'une des plus grandes entreprises mondiales du secteur pĂ©trolier et gazier, l'un des plus Ă©metteurs de gaz Ă  effet de serre, responsables du rĂ©chauffement climatique[206]. Ces Ă©missions peuvent ĂȘtre dĂ©composĂ©es en plusieurs parties :

  • Les Ă©missions liĂ©es Ă  la consommation d'Ă©nergie des installations industrielles du groupe : extraction des hydrocarbures, raffinage du pĂ©trole brut, liquĂ©faction de gaz, pĂ©trochimie. Elles correspondent aux scopes 1 et 2 d'un bilan des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (BEGES) et s'Ă©lĂšvent Ă  environ 40 millions de tonnes Ă©quivalent CO2 en 2019 selon Total[207].
  • Les Ă©missions dues Ă  la combustion des produits pĂ©troliers et du gaz naturel utilisĂ©s par les consommateurs, qui correspondent Ă  une partie du scope 3 d'un BEGES. Elles atteignent environ 400 millions de tonnes Ă©quivalent CO2 en 2019 pour les produits vendus par Total.
  • Les fuites de mĂ©thane qui surviennent notamment lors de l'extraction, du transport et de la distribution des hydrocarbures. Selon l'Agence internationale de l'Ă©nergie, l'ensemble du secteur pĂ©trolier et gazier a ainsi Ă©mis 70 millions de tonnes de mĂ©thane en 2020, ce qui reprĂ©sente plus de deux milliards de tonnes Ă©quivalent CO2[208].

Le 3 novembre 2022, Greenpeace accuse TotalEnergies de sous-estimer les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre dont il est responsable, qui seraient prĂšs de quatre fois supĂ©rieures aux dĂ©clarations de TotalEnergies, et de ne pas ĂȘtre suffisamment transparent sur sa mĂ©thode de calcul. Greenpeace a saisi l'AutoritĂ© des marchĂ©s financiers. TotalEnergies riposte en mettant Ă  son tour en cause la mĂ©thodologie de Greenpeace[209].

Selon The Guardian, Total serait Ă  l’origine de 0,95 % des Ă©missions industrielles mondiales de gaz Ă  effet de serre entre 1988 et 2015[210] - [211].

Émissions de GES (Mt CO2e)[212] - [213]
Année 2018 2019 2020 2021
Scope 1 & 2 42 41,5 38,4 35,7
Scope 3 400 410 350 370

Engagements de réduction des émissions de GES

En 2020, Total s'engage Ă  rĂ©duire les Ă©missions de CO2 de ses propres installations industrielles (« scopes 1 et 2 » des bilans carbone) : extraction des hydrocarbures, raffinage , liquĂ©faction de gaz, pĂ©trochimie, ainsi que l'Ă©nergie que ces actifs consomment. Ces Ă©missions totalisent aujourd'hui un peu plus de 40 millions de tonnes de CO2 par an chez Total et devront ĂȘtre rĂ©duites Ă  zĂ©ro en 2050. Total s'engage Ă©galement, comme la plupart des pĂ©troliers europĂ©ens, Ă  agir sur ses Ă©missions de « scope 3 », celles qui sont Ă©mises lors de l'utilisation de ses produits par les consommateurs finaux, qui sont dix fois plus importantes : 410 millions de tonnes de CO2 en 2019. Total vise, sur ce point Ă©galement, la neutralitĂ© carbone (Ă©missions nettes rĂ©duites Ă  zĂ©ro) en 2050, mais seulement pour l'Europe, avec une Ă©tape intermĂ©diaire, d'une rĂ©duction de 30 % en Europe d'ici Ă  2030. Pour le reste du monde, qui reprĂ©sente 40 % des Ă©missions de scope 3 de Total, Patrick PouyannĂ© explique que le groupe s'aligne avec les objectifs des marchĂ©s sur lesquels il opĂšre. L'ONG Oil Change International juge ces engagements largement insuffisants : « Il faudrait que le groupe cesse toute nouvelle mise en exploitation de gisement d'hydrocarbures dĂšs maintenant pour ĂȘtre en ligne avec le scĂ©nario de rĂ©chauffement limitĂ© Ă  1,5 degrĂ© inscrit dans l'Accord de Paris en 2015 »[214].

Plusieurs ONG parmi lesquelles Greenpeace, Reclaim Finance, The Shift Project et Oxfam France ainsi que le cabinet Carbon4 Finance estiment que le plan de Total est largement insuffisant pour respecter l'objectif d'une hausse maximale de la tempĂ©rature moyenne de 1,5 degrĂ© Cesius tel que dĂ©fini par l'accord de Paris sur le climat de 2015. Outre un effort globalement trop « marginal », sont critiquĂ©s la transition du pĂ©trole vers le gaz naturel (aux fortes Ă©missions de GES, bien que moindres que celles du pĂ©trole), le recours Ă  la sĂ©questration du carbone (plantation de forĂȘts, sĂ©questration gĂ©ologique du dioxyde de carbone) et enfin le calendrier de la transition, jugĂ© trop tardif[215] - [216] - [217] - [218]. En avril 2023, l'ONG nĂ©erlandaise Follow This annonce avoir dĂ©posĂ©, avec des investisseurs, une rĂ©solution pour soumission Ă  l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des actionnaires de TotalEnergies, intĂ©grant l'objectif de limiter encore plus les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre[219].

Le 27 avril 2023, TotalEnergies annonce la cession de ses actifs canadiens dans les sables bitumineux Ă  Suncor pour un montant de 4,1 milliards de dollars[220].

Communication

Sur l'Ă©cologie

En 1971, le magazine interne de l'entreprise publie un premier article sur le risque d'augmentation de la température terrestre du fait des combustibles fossiles[221].

À partir de la fin des annĂ©es 1980, l'entreprise participe activement Ă  des campagnes visant Ă  instiller le doute dans les travaux scientifiques sur le sujet[222].

En 2014, Total lance sa nouvelle campagne de publicitĂ© corporate dĂ©ployĂ©e simultanĂ©ment dans 21 pays. Le nouveau slogan est « Committed to Better Energy » (« EngagĂ© pour une Ă©nergie meilleure ») pour traduire la conviction de Total « qu’un avenir Ă©nergĂ©tique responsable passe avant tout par une Ă©nergie plus sĂ»re, plus propre, plus efficace, plus innovante, et accessible au plus grand nombre »[223].

Total dĂ©pense chaque annĂ©e en moyenne 29 millions de dollars en communication pour promouvoir ses activitĂ©s « vertes », relate LibĂ©ration en 2019[224]. La communication de l'entreprise, comme celle d'autres majors du secteur pĂ©trolier et gazier, est accusĂ©e par l'ONG ClientEarth d'ĂȘtre parfois « mensongĂšre »[225].

En 2021, dans une logique de communication sur la diversification des activités de l'entreprise et la hausse de la production d'énergies renouvelables , l'entreprise est rebaptisée TotalEnergies. Néanmoins, relÚve Libération, l'entreprise, qui a émis en 2019 plus de 450 millions de tonnes de gaz à effet de serre (plus que les 411 millions de tonnes émises par la France, d'aprÚs les chiffres du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique), « est loin d'abandonner les énergies fossiles »[215].

DĂ©but juillet 2021, TotalEnergies s'engage Ă  ne plus utiliser d'huile de palme dans ses raffineries Ă  compter de 2023[226].

Partenariat

En juillet 2016, Total a annoncĂ© avoir passĂ© un accord de sponsoring avec la ConfĂ©dĂ©ration africaine de football. Total sera dĂ©sormais le « sponsor titre » des compĂ©titions organisĂ©es par la CAF. L’accord vaut pour les huit prochaines annĂ©es et concernera les dix principales compĂ©titions organisĂ©es par la CAF, dont la Coupe d’Afrique des nations, qui est dĂ©sormais baptisĂ©e « Coupe d’Afrique des nations Total »[227].

Sur l'Ă©ducation et l'insertion des jeunes

TotalEnergies a de nombreux partenariats avec de grandes écoles françaises telles que Polytechnique, bien que celui-ci soit trÚs critiqué par les étudiants[228] - [229], et Sciences Po Paris[230].

Le projet de l'entreprise d'installer un centre de recherche au cƓur du campus de Polytechnique est finalement abandonnĂ©, du fait de l'opposition des Ă©tudiants de l'Ă©cole[231] - [232].

Sa fondation finance Ă  100% un centre de formation gratuit Ă  destination des 18-25 ans, L'Industreet[233].

PlanĂšte Énergies est un programme de la Fondation d’entreprise TotalEnergies crĂ©Ă© en 2005. Il fournit gratuitement des contenus Ă  destination des Ă©lĂšves et enseignants du primaire et du secondaire, et intervient dans les Ă©coles. Ces publications sont critiquĂ©es pour leur manque de neutralitĂ©. Une infographie sur la consommation d’énergies fossiles prĂ©sente par exemple seulement l'un des quatre scĂ©narios envisagĂ©s par l’Agence Internationale de l’Énergie, qui s'avĂšre ĂȘtre celui le moins ambitieux en termes de rĂ©chauffement climatique[234].

En France

TotalEnergies est inscrit comme reprĂ©sentant d'intĂ©rĂȘts auprĂšs de l'AssemblĂ©e nationale sous plusieurs entitĂ©s, qui dĂ©clarent chacune des dĂ©penses de lobbying. Pour 2021 les dĂ©penses annuelles sont comprises, pour TotalEnergies SE, entre 1 250 000 et 1 500 000 euros[235], pour TotalEnergies raffinage entre 200 000 et 300 000 euros[236], pour TotalEnergies marketing entre 100 000 et 200 000 euros[237], pour TotalEnergies Ă©lectricitĂ© et gaz France entre 200 000 et 300 000 euros[238].

Le quotidien Les Échos estime en 2014 que le groupe Total minimise volontairement les sommes engagĂ©es au titre du lobbying : « S'agissant des entreprises, les Ă©carts sont Ă©normes et amĂšnent Ă  s'interroger sur la rĂ©alitĂ© des dĂ©clarations. Certaines « ne sont pas sĂ©rieuses » », admet Christophe Sirugue. Un exemple ? Alors que Total dĂ©clare entre 2,25 et 2,5 millions € au Parlement europĂ©en, le budget dĂ©clarĂ© Ă  l'AssemblĂ©e est compris entre 0 et 10 000 €[239].

En avril 2015, le professeur Michel Aubier, auditionnĂ© par la commission d’enquĂȘte sĂ©natoriale sur le coĂ»t Ă©conomique et financier de la pollution de l’air, dĂ©clare que celle-ci n'a « aucun lien avec les acteurs Ă©conomiques ». Il est cependant prĂ©sentĂ© devant le tribunal correctionnel de Paris en juin 2017 pour « tĂ©moignage mensonger sous serment ». Il avait touchĂ© plus de 300 000 euros de Total en 2013 et 2014[240].

AuprÚs de la Commission européenne

TotalEnergies est inscrit depuis 2008 au registre de transparence des reprĂ©sentants d'intĂ©rĂȘts auprĂšs de la Commission europĂ©enne. Il dĂ©clare en 2015 pour cette activitĂ© six salariĂ©s Ă  temps plein et des dĂ©penses d'un montant compris entre 2 000 000 et 2 250 000 euros[241].

Selon une enquĂȘte publiĂ©e par Mediapart en juin 2022 confirmant des travaux d'histoire industrielle antĂ©rieurs, TotalEnergies a usĂ© de façon continue de son influence entre 1989 et la fin de la dĂ©cennie 90 pour empĂȘcher la mise en place d'une taxe carbone en Europe et sa promotion au niveau mondial[242] - [243].

Sur le réchauffement climatique

Selon un rapport de l'ONG britannique InfluenceMap paru en 2019, Total a dépensé 29 millions de dollars par an en lobbying, depuis 2015, pour contrer les politiques de lutte contre le réchauffement climatique (l'entreprise a également consacré 52 millions de dollars annuels en marketing pour vanter ses engagements en faveur de l'écologie)[244] - [245].

Accusations et procĂšs

Explosion du BĂ©telgeuse au terminal de Bantry Bay

Le 8 janvier 1979, lors du déchargement de sa cargaison de pétrole saoudien, le Bételgeuse, propriété et exploité par le groupe Total, explose au terminal portuaire de Gulf Oil de la baie de Bantry, Irlande, dans un gigantesque incendie, puis se brise en trois morceaux qui coulent, faisant 50 morts dont la totalité de l'équipage français.

Des rapports d'enquĂȘte irlandais et français n'ont pu conclure de façon certaine sur les causes de cette catastrophe. L'association des victimes continue Ă  agir pour essayer d'obtenir des Ă©lĂ©ments permettant d'Ă©tablir des responsabilitĂ©s.

Implantation en Birmanie

La collaboration des entreprises françaises comme Total avec la junte militaire birmane est dĂ©noncĂ©e depuis le milieu des annĂ©es 1990 par plusieurs ONG Ă  travers le monde, aussi bien europĂ©ennes qu'amĂ©ricaines, ainsi que l'opposition politique birmane elle-mĂȘme[246]. La prĂ©sence de Total en Birmanie date de 1992, soit trois ans aprĂšs l'ouverture de la Birmanie aux investisseurs Ă©trangers par la junte militaire. Cette collaboration a Ă©tĂ© au cƓur d'un rapport de la FĂ©dĂ©ration internationale des droits de l'homme (FIDH), dĂšs 1996[247], et par la suite, d'un rapport de l'AssemblĂ©e nationale en 1999[248]. Ce dernier y notait « l'opacitĂ© du systĂšme de prise de dĂ©cision », l'emploi du travail forcĂ© pour la construction du gazoduc de Yadana, « un soutien Ă  la dictature d'ordre politique, Ă©conomique et financier » et la « militarisation accrue de cette rĂ©gion pour garantir la sĂ©curitĂ© du gazoduc » et oĂč « toutes les ONG s'accordent pour lier militarisation du chantier, dĂ©placement de population et travail forcĂ© ».

Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, a déclaré que « les investisseurs ne devraient pas s'implanter car tout l'argent va à une élite. Je tiens à mentionner la firme française Total qui est devenue le plus fort soutien du systÚme militaire birman. Ce n'est pas le moment d'investir ici »[249].

Selon U Maung Maung, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration des syndicats de Birmanie, « Les investissements Ă©trangers en Birmanie ne profitent qu'Ă  l'armĂ©e, qui est passĂ©e de 180 000 hommes Ă  450 000 hommes. La Birmanie consacre 60 % de son budget Ă  la dĂ©fense contre 2 % Ă  l'Ă©ducation. » M. U Maung Maung a affirmĂ© que dĂšs 1993 il avait Ă©crit Ă  Total et Unocal Ă  ce sujet sans recevoir de rĂ©ponse[250].

Par ailleurs, Anne-Christine Habbard dans son rapport de 1996 indique que « le projet gazier de Yadana est critiquable pour le soutien qu'il apporte à la junte birmane à plusieurs égards : sur le plan moral et politique, sur le plan économique, sur le plan militaire et logistique, sur le plan des droits de l'Homme » et qu'à cet effet « Total et ses partenaires » doivent « geler leurs investissements en Birmanie jusqu'à formation d'un gouvernement civil ».

Durant les auditions pour le rapport de l'Assemblée nationale, Tyler Giannini, directeur de EarthRights International, a rappelé que « sur le plan économique, le gazoduc est important pour le régime birman. Il lui rapportera entre 150 et 400 millions de dollars par an. Cette somme est considérable eu égard à la taille de l'économie birmane et si on prend en compte l'état de ses réserves financiÚres. Le flou sur les chiffres s'explique car le contrat avec les autorités birmanes n'est pas public ». Et Stéphane Hessel, ambassadeur de France et porte-parole d'Info Birmanie, a déclaré que « si l'on souhaitait s'associer à des sanctions contre la Junte, l'acte le plus courageux serait d'interrompre le projet de Yadana »[248].

Pour Olivier De Schutter, secrétaire général de la FIDH, la France est également responsable car étant « le pays qui a le plus freiné le renforcement de sanctions européennes à l'égard de la junte »[251].

Chronologie

  • En 1996, des ressortissants birmans attaquent Unocal (Chevron), sociĂ©tĂ© partenaire de Total en Birmanie, devant les tribunaux amĂ©ricains pour mauvais traitements.
  • En 1997, le SĂ©nat dĂ©nonçait dĂ©jĂ  les manquements aux droits de l'homme en Birmanie dont Total aurait pu ĂȘtre tĂ©moin[252].
  • En 1999 un rapport du SĂ©nat français avait ainsi Ă©pinglĂ© la collusion de la sociĂ©tĂ© TotalFina Elf avec la junte au pouvoir.
  • En 2001, sous l'impulsion de la commission europĂ©enne qui craint une position dominante sur le marchĂ© des GPL, le groupe revend ELF Antargaz Ă  BNP Paribas Affaires industrielles sous la marque Antargaz[253]. BNPAI revendra deux ans plus tard Antargaz Ă  UGI.
  • En 2002, quatre ressortissants birmans portent plainte devant la justice belge en vertu de la loi sur la « compĂ©tence universelle » pour crimes contre l'HumanitĂ© contre Total, son dirigeant Thierry Desmarest, ainsi que HervĂ© Madeo, directeur de la filiale birmane de Total.
  • En aoĂ»t 2002, huit ressortissants birmans portent (eux aussi) plainte contre Total, en France pour sĂ©questration en Birmanie.
  • En 2003, le Parlement europĂ©en Ă©voque une « situation politique dĂ©sastreuse » en Birmanie[254].
  • En 2003, Bernard Kouchner (Ă  travers BK Conseil, crĂ©Ă© pour l'occasion) publie un rapport payĂ© par Total (aprĂšs une visite de quatre jours du 25 au ) sur les activitĂ©s de Total en Birmanie[255]. Ce rapport exonĂšre Total de toute responsabilitĂ© dans les violations des droits de l'homme dont auraient pu ĂȘtre victimes les Birmans. Aung San Suu Kyi soutient les plaidants et Bernard Kouchner est critiquĂ© pour son enquĂȘte[256].
  • En mars 2005, Total dĂ©clare l'affaire Unocal rĂ©glĂ©e par voie transactionnelle. Le montant n'est pas rĂ©vĂ©lĂ©.
  • Le , la Cour de cassation belge juge la plainte contre Total irrecevable, mettant ainsi fin aux poursuites en Belgique. Le droit belge a Ă©tĂ© changĂ© et la loi de compĂ©tence universelle abrogĂ©e en 2003, nombre de plaintes ne sont ainsi plus valides Ă  l'aune de la nouvelle lĂ©gislation.
  • En mars 2006, la justice française ayant reconnu auparavant la rĂ©alitĂ© (du travail forcĂ©) de la sĂ©questration chez Total en Birmanie, dĂ©clare nĂ©anmoins un non-lieu considĂ©rant que les Ă©lĂ©ments constitutifs de la sĂ©questration n'Ă©taient pas rĂ©unis.
  • Le , la Cour de cassation belge dessaisit dĂ©finitivement la justice belge de l'instruction dans l'affaire opposant les plaignants birmans Ă  la sociĂ©tĂ© Total, suivant ainsi le rĂ©quisitoire du MinistĂšre public[257].
  • Le , le ministĂšre belge de la Justice fait injonction au parquet fĂ©dĂ©ral de relancer la procĂ©dure[258], dans un contexte de rĂ©pression de manifestations en Birmanie. MaĂźtre Alexis Deswaef, avocat des plaignants birmans, Ă©voque pour expliquer ce retournement de situation un arrĂȘt rendu le par la Cour constitutionnelle belge qui rappelle la primautĂ© du droit international et donc de la Convention de GenĂšve dont l'article 16 accorde aux rĂ©fugiĂ©s les mĂȘmes droits que les nationaux[259].
  • En 2009, un rapport de l'ONG EarthRights International confirme le recours aux travaux forcĂ©s et l'usage massif des paradis fiscaux et notamment de Singapour par la junte au pouvoir pour dĂ©tourner l'argent du pĂ©trole[260].
  • En 2021, en rĂ©action Ă  une enquĂȘte du Monde, Total annule 50 000 euros de publicitĂ© dans ce journal[261].

Naufrage du pétrolier Erika et marée noire au large de la Bretagne en 1999

Le groupe Total a été reconnu coupable de pollution maritime par le tribunal correctionnel de Paris le pour le naufrage en 1999 du pétrolier Erika et la marée noire qui s'est ensuivie. L'armateur, le gestionnaire ainsi que l'organisme de certification du navire ont été déclarés, quant à eux, coupables de faute caractérisée.

Explosion d'AZF-Grande Paroisse

L'usine AZF de Toulouse, propriĂ©tĂ© de la sociĂ©tĂ© GPN (alors nommĂ©e Grande Paroisse, filiale d'Atofina) est dĂ©truite le par l'explosion d'un stock de nitrate d'ammonium ayant entraĂźnĂ© la mort de 30 personnes (dont 20 salariĂ©s), plus de 2 500 blessĂ©s et de trĂšs lourds dĂ©gĂąts matĂ©riels. Le montant total des dommages dĂ©passe deux milliards d'euros.

Corruption en Irak et dans d'autres pays

À partir d'aoĂ»t 2002, le juge Philippe Courroye enquĂȘte sur des comptes occultes qu'auraient utilisĂ©s de grandes entreprises françaises. Entre 1996 et 2001, Total aurait envoyĂ© plusieurs millions de dollars sur des comptes suisses au nom d'une sociĂ©tĂ© Ă©cran. Celle-ci virait les fonds sur des comptes offshore dans des paradis fiscaux. Il s'agissait de rĂ©munĂ©rer des intermĂ©diaires en vue d'obtenir des marchĂ©s en Irak[262], en Russie[178], ou au NigĂ©ria[263]. Plusieurs cadres de Total mis en examen Ă  l'automne 2004 ont reconnu devant le juge qu'il s'agissait d'un systĂšme vouĂ© Ă  « corrompre les dĂ©cideurs locaux pour obtenir les marchĂ©s. »

À partir de 2006, des dirigeants et salariĂ©s de Total sont poursuivis mais aucun Ă©lĂ©ment nouveau n'est intervenu dans le cours de l'enquĂȘte. Le juge d'instruction Serge Tournaire met en examen le groupe Total le 27 fĂ©vrier 2010[264].

Dans le cadre de ses activitĂ©s au Cameroun, Total Ă©tait visĂ© par une enquĂȘte prĂ©liminaire, ouverte le Ă  Paris, sur des faits de « corruption d'agents publics Ă©trangers » et « d'abus de biens sociaux ». La justice enquĂȘtait sur des mouvements de fonds suspects ayant transitĂ©, entre 2005 et 2006, par des banques françaises, dont LCL et BNP Paribas, au profit d'Adolphe Moudiki, directeur gĂ©nĂ©ral de la SociĂ©tĂ© nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun. Les fonds auraient Ă©tĂ© reversĂ©s via Tradex, filiale de la SNH, et de la sociĂ©tĂ© suisse de nĂ©goce de pĂ©trole Addax.

Pour les faits de corruption dans le contexte du programme « PĂ©trole contre nourriture » en Irak, le groupe est condamnĂ© en 2016 en appel Ă  l'amende la plus Ă©levĂ©e prĂ©vue par la loi, soit 750 000 euros[265].

Explosion Ă  la Raffinerie des Flandres

Le 29 janvier 2009, un atelier sur le site de la Raffinerie des Flandres Ă  Dunkerque appartenant au groupe Total explose provoquant de nombreux blessĂ©s et un mort, employĂ© de la sociĂ©tĂ© Ortec. La sociĂ©tĂ© Ortec est un sous-traitant qui assure le nettoyage industriel du site lorsque l'explosion intervient. Total est poursuivi pour homicide involontaire et infractions sur l’hygiĂšne et la sĂ©curitĂ©. AprĂšs huit ans d'enquĂȘte judiciaire et policiĂšre, le procĂšs de l'accident industriel se tient les 29 et . Il est reprochĂ© Ă  Total de n’avoir pas Ă©tabli un plan de prĂ©vention des risques spĂ©cifique pour l’utilisation du bĂątiment ainsi qu'une absence de coordination sur les mesures de sĂ©curitĂ©. Au cours du procĂšs qui se tient au Tribunal de Grande Instance de Dunkerque, le procureur de la RĂ©publique requiert contre la sociĂ©tĂ© Total une peine de 100 000 euros ainsi que 280 000 euros d'amende au titre d'infractions Ă  plusieurs lĂ©gislations[266] - [267] - [268] - [269].

Condamnation de Cray Valley

À la suite du non-respect de la lĂ©gislation environnementale (relative aux dĂ©clarations sur les rejets de poussiĂšres, la qualitĂ© de l'eau et au bilan annuel de fonctionnement), le tribunal de Saint-Avold a condamnĂ© Cray Valley (filiale de Total), le , Ă  payer une amende et des dommages et intĂ©rĂȘts[270].

Corruption en Libye

Les autoritĂ©s amĂ©ricaines et libyennes ont ouvert des enquĂȘtes visant le groupe français Total et italien ENI sur de potentiels cas de corruptions du rĂ©gime libyen[271] - [272]. AprĂšs la chute de Kadhafi, Total a Ă©tĂ© le premier groupe Ă©tranger Ă  reprendre ses activitĂ©s[273].

Consultation sénatoriale sur le gazole en France

En , le professeur Michel Aubier est accusĂ© d’avoir menti sous serment devant les sĂ©nateurs français sur ses liens d’intĂ©rĂȘts avec le groupe Total, lors de son audition, le , devant la commission d’enquĂȘte sur le coĂ»t Ă©conomique et financier de la pollution de l’air et l'implication de l'utilisation du gazole (carburant du moteur Diesel)[274] ; aprĂšs qu'il a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© qu'il Ă©tait rĂ©munĂ©rĂ© par Total Ă  hauteur de 100 000 euros par an depuis 1997, il est condamnĂ© en 2017 Ă  de la prison avec sursis et Ă  50 000 euros d'amende pour « faux tĂ©moignage »[275].

Environnement

En 2011, Total est condamnĂ© Ă  200 millions d'euros de dommages et intĂ©rĂȘts et 4 millions d'euros d'amende Ă  Djibouti alors que les faits reprochĂ©s ont Ă©tĂ© commis par l'entreprise Mobil Djibouti en 1997 et que Mobil Djiouti n'avait pas Ă©tĂ© attaquĂ©e alors. AprĂšs le rachat de Mobil Djibouti par Total, l'État djiboutien avait attaquĂ© Total[276].

En 2016, Total investit 12 milliards de dollars pour exploiter des sables bitumineux à Fort McMurray au Canada. Ce projet faisait l'objet de critiques car il émet de grandes quantités de CO2[277] et constitue donc une menace pour le climat alors que Total s'était engagé à respecter les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat. Ce projet avait été mis en production en janvier 2018, et la part de Total était de 25 %. Total a depuis revendu ses parts reconnaissant son coût écologique et économique[278].

En 2017, Total tente d'obtenir du BrĂ©sil un permis pour faire des forages prĂšs de l'embouchure de l'Amazone. Ce projet a Ă©tĂ© critiquĂ©, notamment en raison de la dĂ©couverte rĂ©cente, Ă  moins de 30 km du site de forage, d'un rĂ©cif corallien[279].

En 2019, Total est mis en demeure par les associations Les Amis de la Terre et Survie ainsi que quatre ONG ougandaises, en application de la loi française sur le devoir de vigilance des multinationales, entrĂ©e en vigueur en mars 2017, au sujet d'un projet d'exploitation du pĂ©trole en Ouganda, dans la rĂ©gion du lac Albert, ainsi que du futur olĂ©oduc qui doit acheminer ce pĂ©trole vers la Tanzanie. Ce projet se traduit par l'Ă©viction de dizaines de milliers de personnes et des menaces graves sur l'environnement dans un parc naturel ; les ONG dĂ©noncent en outre l'impact sur le climat de l'olĂ©oduc de 1 445 km, qui sera chauffĂ© Ă  l'Ă©lectricitĂ©, pour assurer l'acheminement de ce pĂ©trole visqueux jusqu'en Tanzanie[280]. Le , les associations assignent Total en rĂ©fĂ©rĂ© devant le tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour manquement Ă  la loi sur le devoir de vigilance[281].

En mars 2022, Total dĂ©boise et nivelle illĂ©galement 7 hectares dans la commune de Écaussinnes, dans la province du Hainaut en Belgique oĂč ils dĂ©siraient implanter un champ de panneaux photovoltaĂŻques.[282]. Total se dĂ©fend de cette accusation en voyant ces travaux comme un dĂ©frichement et non comme un dĂ©boisement, le dĂ©frichement ne demandant pas d'autorisation[283].

Tilenga & EACOP

Trajectoire de l'oléduc EACOP Hoima-Tanga (projet de 2016).

Fin janvier 2023, TotalEnergies est gravement mise en cause, par l'Ă©mission Cash Investigation de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision publique France 2, pour son double projet d'exploitation pĂ©troliĂšre en Afrique de l'Est, Tilenga & EACOP[284], dont l'entreprise fait elle-mĂȘme la promotion[285] - [286]. Le projet du groupe pĂ©trolier venait de faire l'objet d'une enquĂȘte collective, publiĂ©e au dĂ©but du mois sur le site de France Inter, mettant en cause une "bombe climatique"[287].

Le premier volet de ce projet, nommĂ© "Tilenga", est un projet de forage et d'extraction, qui comprend l'installation de 400 puits de pĂ©trole dans la rĂ©gion du lac Albert, au nord de l'Ouganda, dont 140 puits dans le plus grand parc naturel du pays, le parc national des chutes Murchison ; le second volet, nommĂ© "EACOP", est un projet d'acheminement, qui consiste dans la construction d'un olĂ©oduc chauffĂ© transfrontalier de 1 445 km, le plus grand au monde, au dĂ©part de la rĂ©gion de Hoima, puis Ă  travers l'Ouganda et la Tanzanie, destinĂ© Ă  acheminer le pĂ©trole jusqu'Ă  la cĂŽte tanzanienne, pour exporter celui-ci par navire pĂ©trolier depuis le port de Tanga[286] - [288]. Selon l'enquĂȘte de Cash Investigation, l'ensemble de ce projet devrait rejeter 34 000 000 de tonnes de COÂČ par an[284].

Toujours selon cette enquĂȘte et plusieurs tĂ©moignages, pour mener Ă  bien la construction de son futur olĂ©oduc, TotalEnergies exproprie des paysans africains, souvent sans contrepartie, parfois en rachetant leur terre pour des sommes dĂ©risoires (Ă©quivalant Ă  seulement 300 jours d'exploitation paysanne) : il est prĂ©vu que 100 000 personnes soient ainsi expropriĂ©es, ce qui reprĂ©sente environ 20 000 familles. L'entreprise se dĂ©fend par une communication humaniste en mettant en avant le "respect des droits des communautĂ©s concernĂ©es"[286]. Mais avec l'aide d'autoritĂ©s locales, TotalEnergies est impliquĂ©e dans l'emprisonnement arbitraire de militants Ă©cologistes, qui rĂ©clament que les paysans expropriĂ©s soient justement dĂ©dommagĂ©s[284]. Cette derniĂšre information confirme les rĂ©vĂ©lations du chercheur Thomas Bart, qui rapportait des arrestations et emprisonnements arbitraires aprĂšs avoir sĂ©journĂ© 5 ans en Ouganda[289].

La persĂ©cution et les intimidations Ă  l’encontre des associations et dĂ©fenseurs des droits humains osant critiquer le projet avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©es, en septembre 2022, par un rapport du Parlement europĂ©en intitulĂ© : Violations des droits de l’homme en Ouganda et en Tanzanie en lien avec les investissements dans des projets fondĂ©s sur les Ă©nergies fossiles[290] - [291]. Ce rapport parlementaire faisait suite Ă  un rapport d'Oxfam, datant de septembre 2020, intitulĂ© : EMPTY PROMISES DOWN THE LINE? A Human Rights Impact Assessment of the East African Crude Oil Pipeline, qui dĂ©nonçait notamment "un nouveau risque significatif pour les populations qui dĂ©pendent actuellement du territoire pour le fermage, le pĂąturage, la sylviculture ou la pĂȘche"[292]. Total a rĂ©agi en regrettant des "amalgames dans les descriptions de diffĂ©rents projets opĂ©rĂ©s par diffĂ©rentes parties", mais Oxfam a rĂ©torquĂ© que "ces allĂ©gations ne sont pas justifiĂ©es"[293].

Pour approfondir sa stratĂ©gie de communication de greenwashing, pour laquelle TotalEnergies est dĂ©jĂ  visĂ©e par une enquĂȘte dans un autre domaine[294] - [295] - [296], le groupe pĂ©trolier a crĂ©Ă© une page internet oĂč il tente de rĂ©futer "10 idĂ©es reçues sur les projets Tilenga & EACOP"[297]. L'entreprise avait Ă©tĂ© mise en cause, en mars 2022 dans une tribune du journal Le Monde, par dix-huit dĂ©putĂ©s issus de sept groupes parlementaires, dont l'ex-dĂ©putĂ© Ă©cologiste Matthieu Orphelin, au motif "qu'en Afrique, TotalEnergies continue comme en Russie, Ă  favoriser l’exploitation des Ă©nergies fossiles au dĂ©triment des droits humains et de l’environnement"[298]. En octobre 2022, le projet EACOP fut Ă©galement dĂ©noncĂ© par l'association Les Amis de la Terre, en collaboration avec l’association Survie, par la publication du rapport EACOP, La voie du dĂ©sastre, qui en critiquait les impacts humains et environnementaux[299]. Outre le dĂ©sastre Ă©cologique d'Ă©missions d'environ 380 millions de tonnes de CO₂ liĂ©es au transport maritime, au raffinage et Ă  l’utilisation du pĂ©trole libĂ©rĂ©, la prĂ©sentation de ce rapport d'enquĂȘte dĂ©nonçait le caractĂšre nĂ©o-colonialiste des pratiques d'expropriations de TotalEnergies en Tanzanie[300]. Dans les colonnes numĂ©riques du Nouvel Obs, les deux ONG alertaient dĂ©jĂ  sur l'atteinte aux droits humains inscrite au cƓur de ce projet au moins depuis le mois de juin 2019[301].

À la suite du reportage de France 2, TotalEnergies a contre-attaquĂ© en mi-fĂ©vrier 2023, en mettant en ligne deux vidĂ©os, l'une en français, l'autre en anglais, pour faire la promotion de ses deux projets en Ouganda et en Tanzanie[302] - [303].

L'entreprise est actuellement en procÚs contre six ONG devant le Tribunal judiciaire de Paris pour non-respect du devoir de vigilance, le premier procÚs de cette espÚce[304] : le verdict est attendu le 28 février 2023[305].

Le 28 février 2023, le tribunal s'est prononcé sur la forme du dossier seulement, sans juger le fond, les demandes des associations ayant été jugées "irrecevables"[306] - [307] - [308] - [309].

Filiales dans un paradis fiscal

En 2017, le Consortium international des journalistes d'investigation, Ă  l'aide des documents des Paradise Papers, indique que l'entreprise a comptĂ© de nombreuses filiales aux Bermudes, un paradis fiscal, jusqu'en 2015 ; y ont transitĂ© plusieurs milliards de dollars issus d'activitĂ©s industrielles de Total au Qatar et aux Émirats arabes unis[310]. L'entreprise affirme toutefois n'en retirer aucun avantage fiscal et ne pas utiliser de stratĂ©gie d'optimisation fiscale[311].

Selon les Paradise Papers exploitĂ©s par le journal Le Monde, Total aurait aidĂ© Ă  la crĂ©ation d'un montage juridique et financier permettant Ă  l'État congolais de contourner les rĂšgles Ă©tablies par le FMI, en s'endettant auprĂšs de la BNP Paribas. La compagnie pĂ©troliĂšre a dĂ©menti ces Ă©lĂ©ments[312].

Plateforme de la MĂšde

La plateforme de la MÚde et sa raffinerie sont reconverties dans les années 2010 pour la production en biodiesel du groupe Total. Toutefois, selon plusieurs ONG, la production du groupe implique l'importation d'huile de palme, issue de la culture de palmiers à huile génératrice de changement d'affectation des sols (notamment, déforestation) en Asie du Sud-Est, contribuant aux émissions de gaz à effet de serre, tandis que la traçabilité des produits utilisés ne serait pas totalement transparente et vérifiée[313] - [314].

Nouveaux forages et explorations

EN 2021, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) s’est prononcĂ©e pour l’arrĂȘt immĂ©diat de tout nouvel investissement dans les Ă©nergies fossiles afin d’atteindre la neutralitĂ© carbone d’ici Ă  2050. Or, TotalEnergies poursuit plusieurs mĂ©gaprojets en particulier en Ouganda et en Afrique du Sud.

Tanzanie - Ouganda

En Ouganda et Tanzanie, le projet d’olĂ©oduc d'Afrique de l'Est (EACOP ou UTCOP) de TotalEnergies entre le lac Albert et le port de Tanga est mis en cause par des ONG pour violations des droits humains[315].

En juin 2023, Une action en justice a Ă©tĂ© lancĂ©e en France contre le groupe Total Energies. vingt-six Ougandais et cinq associations françaises et ougandaises ont demandĂ© rĂ©paration Ă  l’entreprise pour les "prĂ©judices" causĂ©s selon eux par son mĂ©gaprojet pĂ©trolier controversĂ© en Ouganda[316].

Afrique du Sud

TotalEnergies veut exploiter deux gisements offshore en eaux profondes au large de l'Afrique du Sud dans une zone maritime cruciale pour la biodiversitĂ© marine et la pĂȘcherie artisanale. Selon les ONG Bloom et The Green Connection, TotalEnergies a dĂ©posĂ© le 5 septembre 2022 une demande de licence de production pour exploiter deux importants gisements gaziers pouvant contenir jusqu’à un milliard de barils d’équivalent pĂ©trole dans la zone d’exploration de Brulpadda, Ă  175 km des cĂŽtes sus-africaines. Il s'agit de forages de grande profondeur (plus de 1 000 mĂštres sous la surface) dans une zone de forts courants ocĂ©aniques[317].

Maintien de son activité en Russie

En 2021, TotalEnergies a réalisé en Russie 31,5 % de sa production de gaz, laquelle représente 11 % de son résultat. Dans le cadre des sanctions contre la Russie, les groupes pétroliers Shell, BP, Exxon, Equinor ou encore Eni ont annoncé en mars 2022 la cession de leurs actifs russes, aux prix de pertes colossales. En maintenant ses activités en Russie, TotalEnergies s'est assuré des profits trÚs importants[318].

Ravitaillement des bombardiers russes

TotalEnergies dĂ©tient 19,4 % du capital de Novatek, deuxiĂšme producteur russe de gaz naturel. Novatek possĂšde une usine de transformation de condensat de gaz approvisionnant la raffinerie d’Omsk, laquelle vend le kĂ©rosĂšne aux bases aĂ©riennes militaires russes. En septembre 2022, Novatek a recommandĂ© le versement de 2,27 milliards d’euros de dividendes Ă  ses actionnaires grĂące aux bĂ©nĂ©fices du premier semestre 2022, soit 440 millions d’euros pour TotalEnergies. L'actionnaire principal (23% )de Novatek est Gennady Timchenko, proche de Vladimir Poutine, chevalier de la LĂ©gion d'honneur, visĂ© par des sanctions amĂ©ricaines depuis 2014 et placĂ© sur la liste des sanctions europĂ©ennes et britanniques en 2022[319].

Jusqu'en , TotalEnergies fut actionnaire Ă  49 % du gisement de gaz de TermokarstovoĂŻe, en SibĂ©rie. Ce gisement produit du condensat de gaz stabilisĂ© dans une usine de transformation et ravitaille une raffinerie approvisionnant en kĂ©rosĂšne on deux bases militaires, MorozovskaĂŻa et Malchevo. Ces 2 bases abritent chacune un escadron d’avions de combat multirĂŽle de l'armĂ©e de l'air russe. Poursuivant son activitĂ© en Russie avec son partenaire local Novatek malgrĂ© l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, TotalEnergies perçoit ainsi des revenus sur le ravitaillement d'avions russes bombardant l’Ukraine, selon Le Monde et l’ONG Global Witness[318]. Ces bombardements, en particulier sur Marioupol, auraient causĂ© la mort de 600 personnes. L'entreprise conteste ces informations[320].

Fin août 2022, TotalEnergies a annoncé la cession de ses parts dans le gisement de gaz de Termokarstovoïe[319].

Pour ces faits, une plainte pour « complicité de crimes de guerre » en Ukraine a été déposée contre TotalEnergies le auprÚs du Parquet national antiterroriste, par les associations Razom We Stand et Darwin Climax Coalitions[319].

Cette plainte est finalement classée sans suite par le tribunal de Paris le [321].

Yemen

TotalEnergies est poursuivi par le groupe de droits MENA au nom de deux personnes qui ont été secrÚtement détenues et torturées par les forces émiraties de l'usine de liquéfaction au gaz du yéménite Balhaf en 2018 et 2019. Le procÚs a été déposé le 23 février 2023, devant la Cour de justice de Paris. Selon le conseiller juridique du groupe des droits MENA, Alexis Thiry, «Total doit prendre des mesures pour les violations commises par les forces émiriennes à Balhaf»[322] - [323].

Notes et références

Notes

  1. RĂ©seaux AS24 inclus.
  2. Non comptées les stations automatiques AS24 réservées aux poids lourds abonnés.
  3. Le schĂ©ma contient une erreur Ă  propos de l’absorption de la sociĂ©tĂ© Antar dans les annĂ©es 1970 puisque celle-ci n'a pas Ă©tĂ© absorbĂ©e par Total mais par Elf en 1976 ; les actifs d’Antar ont donc Ă©tĂ© incorporĂ©s dans Total uniquement aprĂšs l’absorption de Elf dans les annĂ©es 2000.
  4. Abréviation de président-directeur général.
  5. En raison de la mort accidentelle de son successeur Christophe de Margerie[196].

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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