Raffinerie de Grandpuits
La raffinerie de Grandpuits était une raffinerie de pétrole française située à Grandpuits, en Seine-et-Marne, à 57 kilomètres de Paris, qui appartenait à la compagnie pétrolière Total. Le site sera reconverti en une usine de production de biocarburants et de matières plastiques.
Raffinerie de Grandpuits | |||
Présentation | |||
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Coordonnées | 48° 35′ 20″ nord, 2° 56′ 51″ est | ||
Pays | France | ||
RĂ©gion | ĂŽle-de-France | ||
Ville | Grandpuits | ||
Compagnie | TotalEnergies | ||
Fondation | 1966 | ||
Site internet | grandpuits.totalenergies.fr/ | ||
Caractéristiques techniques | |||
Capacité | 96 000 barils par jour | ||
Produits | Bitumes | ||
Localisation | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
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Historique
La découverte de pétrole sur la commune de Coulommes en 1958 marque l'ouverture d'une petite région pétrolifère à l'est de Paris[1]. L'ERAP, entreprise publique pétrolière, décide de construire une raffinerie en Seine-et-Marne, afin de profiter de cette production nationale. Elle est installée à Grandpuits, le long de la voie ferrée Paris-Mulhouse, ce qui lui permet de bénéficier d'un embranchement particulier. Mise en service en 1966, elle est inaugurée par le Premier ministre Georges Pompidou en 1967. Sa capacité nominale est alors de 3,6 Mt/an[2].
Elle traite environ 4,8 Mt de brut par an, la production locale représente 756 000 t, soit une part significative de son approvisionnement, le reste arrivant par l'oléoduc d'Île-de-France en provenance du Havre. La raffinerie occupe 200 ha le long de la D 619. Elle emploie 470 personnes.
Diminution et arrĂŞt du raffinage
En 2019, une fuite est détectée sur l'oléoduc d'Île-de-France, nécessitant un arrêt de la raffinerie durant cinq mois. À l’issue des réparations d’urgence, la raffinerie ne fonctionne plus qu'à 70 % de sa capacité, avant que TotalEnergies n'annonce l’arrêt du raffinage début 2021 à Grandpuits[3].
Le stockage de carburant sur le site continuera jusqu'en 2023[4].
Reconversion du site
L'arrêt du raffinage pétrolier à Grandpuits ne signifie pas la fermeture du site, TotalEnergies ayant décidé de sa reconversion, mais en ne maintenant que 250 des 400 emplois. Les nouvelles activités industrielles nécessiteront un investissement de 500 M€[4].
Biocarburants
La production de biocarburant sera réalisée à partir de matières grasses : l'approvisionnement sera constitué principalement d'huiles de cuisson usagées. Ce sera le troisième site de TotalEnergies pour cette activité, après la plateforme de la Mède et Oudalle. Une production annuelle de 170 000 t de carburant aviation durable, 120 000 t de carburant routier et 50 000 t de naphta est attendue en 2024[5].
Recyclage de plastique
Une activité de recyclage chimique de déchets plastiques doit traiter 15 000 t/an à partir de la fin 2023. Ce sera le premier site en France à appliquer cette méthode, qui consiste à dégrader les polymères par pyrolyse[6].
Bioplastique
Une usine d'acide polylactique, un bioplastique produit Ă partir de sucre[7].
Énergie solaire
Deux petites centrales photovoltaĂŻques apparaitront sur le site.
Références
- « Le jaillissement de pétrole de Coulommes va stimuler la prospection du Bassin parisien », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « 1967, inauguration de la raffinerie de Grandpuits », sur Ina.fr (consulté le ).
- « Total transforme sa raffinerie de Grandpuits », sur total.com.
- « Total va reconvertir sa raffinerie de Grandpuits, des suppressions de postes à la clé », sur Investir (consulté le ).
- « Total entame la production en France de carburant d'aviation à partir d'huiles de cuisson », sur lefigaro.fr (consulté le ).
- Sébastien Blondé, « Grandpuits : lancement de la concertation publique sur la transformation de la raffinerie », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Raffinerie de Grandpuits : Total mise sur les bioplastiques et les biocarburants », sur novethic.fr (consulté le ).