AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Pollution marine

La pollution marine consiste en la prĂ©sence de dĂ©chets dans les ocĂ©ans, ou bien rĂ©sulte du rejet dans l'environnement par les activitĂ©s humaines de quantitĂ©s excessives de produits physiques ou chimiques toxiques, ou de dĂ©chets abandonnĂ©s par l'homme sur les sols (pollution maritime, l'adjectif maritime Ă©tant relatif Ă  l’activitĂ© humaine en mer)[1], qui viennent polluer les fleuves et se retrouvent finalement dans les mers.

Cette pollution arrive dans le milieu marin via le ruissellement et les cours d'eau, ou est apportée par les vents et les pluies, ou provient de produits et objets volontairement ou accidentellement rejetés à la mer. La pollution entraßne la disparition de certaines espÚces.

Concernant uniquement la pollution marine issue des dĂ©versements de dĂ©chets en plastique, d'aprĂšs le National Geographic, en 2019, il y aurait plus de 5,25 mille milliards de dĂ©bris en plastique dans les ocĂ©ans du globe, dont 269 000 tonnes flottant en surface[2]. La Chine, l'IndonĂ©sie, les Philippines, la ThaĂŻlande et le ViĂȘt Nam rejettent plus de dĂ©chets plastiques dans la mer que tous les autres pays du monde rĂ©unis[3].

Goéland mazouté. Les marées noires ont été la cause la plus visible de pollution marine dans les années 1970-1990. Elles sont moins fréquentes depuis la législation sur les double-coques et une surveillance accrue des dégazages en mer
Timbre issu d'une série émis en 1986 par les ßles Féroé sur le thÚme de l'immersion en mer de produits toxiques et écotoxiques.

ÉlĂ©ments plus prĂ©cis de dĂ©finition

La notion de « pollution marine » englobe celle de pollution de l'eau, mais aussi celle des sédiments marins, et plus généralement toutes les atteintes aux écosystÚmes marins causées par des rejets de substances nuisibles par leur impacts, quelles que soient leur nature ou quantité.

En France, Ă  la suite du Grenelle de la mer, la loi Grenelle II a en 2010 donnĂ© sa dĂ©finition de la pollution du milieu marin ; C'est : « l'introduction directe ou indirecte, par suite de l’activitĂ© humaine, de dĂ©chets, de substances, ou d’énergie, y compris de sources sonores sous-marines d’origine anthropique, qui entraĂźne ou est susceptible d’entraĂźner des effets nuisibles pour les ressources vivantes et les Ă©cosystĂšmes marins, et notamment un appauvrissement de la biodiversitĂ©, des risques pour la santĂ© humaine, des obstacles pour les activitĂ©s maritimes, et notamment la pĂȘche, le tourisme et les loisirs ainsi que les autres utilisations de la mer, une altĂ©ration de la qualitĂ© des eaux du point de vue de leur utilisation, et une rĂ©duction de la valeur d’agrĂ©ment du milieu marin »[4]


Évaluation de l'Ă©tat de l'environnement marin

L'ONU avec un panel d'experts[5] a lancé un processus d'évaluation mondiale de l'état des océans (Global Assessment of the Marine Environment) ainsi qu'un programme mondial d'évaluation des eaux (Global International Waters Assessment), avec des sous-programmes régionaux tels que :

  • l'AMAP (Arctic Monitoring and Assessment Programme) ;
  • Environmental Monitoring and Assessment Programme of the US ;
  • Caspian Environment Programme ;
  • Mediterranean Action Plan ;
  • ROPME Sea Area (Regional Organization for the Protection of the Marine Environment of the sea area surrounded by Bahrain, I.R. Iran, Irak, KoweĂŻt, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Émirats arabes unis).

Ces programmes sont soutenus par anciennement le GMES (Global Monitoring Environmental System) et le conseil international pour l'exploration des mers (International Council for Exploration of the Seas), et alimentent en données un Programme mondial d'action pour la protection de l'environnement marin (Global Programme ove Action for the Protection of the Marine Environment).

En Europe, les commissions HELCOM et OSPAR sont associées à ces actions, et l'Union européenne s'est dotée d'une stratégie.

Origines de la pollution des eaux

Causes principales

La majeure partie de la pollution marine est issue des pollutions urbaines, industrielles et agricoles.

La pollution urbaine vient des agglomĂ©rations cĂŽtiĂšres ou fluviales qui n’ont pas de systĂšmes de collecte et de retraitement des dĂ©chets et des eaux usĂ©es efficaces. Les coĂ»ts liĂ©s Ă  ce genre d’installation nĂ©cessitent un certain niveau de richesse ce qui implique que seuls les pays avancĂ©s sont capables de se doter de ces infrastructures, alors que dans les pays en dĂ©veloppement, le processus d’équipement est toujours en cours. Entre 4.8 et 12.7 millions de tonnes de dĂ©chets entrent dans les ocĂ©ans chaque annĂ©e Ă  cause de la prise en charge et du traitement inadĂ©quat des dĂ©chets[6].

Le phĂ©nomĂšne est similaire pour les pollutions industrielles, oĂč du fait de la trĂšs forte croissance urbaine et Ă©conomique, les pays en dĂ©veloppement se retrouvent avec des infrastructures totalement insuffisantes pour traiter les quantitĂ©s de rejets industriels.

Enfin, la pollution agricole s’accroĂźt. En effet, l’intensification de la production s’accompagne d’un usage grandissant d’engrais et de pesticides. Ils peuvent ensuite ĂȘtre lessivĂ©s par les pluies et s’infiltrent dans les nappes phrĂ©atiques ou gagnent les rivages par les cours d’eau[7].

Pollution terrigĂšne, via les cours d'eau

Cours d'eau chargé de fer.

Selon le PNUE, 80 % environ des pollutions marines sont d'origine terrestre et anthropique (produites par les activités humaines)[8].

Une grande part des substances toxiques émises ou présentes dans un bassin versant finissent par rejoindre le milieu marin, via les fleuves, riviÚres, canaux ou lagunes.

Les toxiques sont d'origine industrielle (hydrocarbures, métaux lourds, substances chimiques, radionucléides, etc.), agricole (nutriments, engrais, pesticides, etc.), ou tout simplement produits par les habitants ou usagers du bassin versant (déchets solides ou liquides, résidus d'installations de traitement des eaux usées, polluants contenus dans les eaux de ruissellement, etc.).

Des substances a priori non-nocives peuvent constituer des pollutions, dÚs lors que les quantités introduites dans le milieu marin dépassent la capacité d'absorption de ce milieu.

Ces trois phénomÚnes se combinent souvent.

L'ONG Ocean Conservancy organise tous les ans, pendant une journĂ©e, une action de ramassage de dĂ©chĂȘts sur les plages d'une centaine de pays.

Apports atmosphériques de polluants

Il existe des Ă©changes permanents entre l'air et la mer. L'air peut cĂ©der Ă  la mer certains polluants (particules en suspension, vapeurs et autres substances gazeuses, aĂ©rosols
), essentiellement du fait des prĂ©cipitations atmosphĂ©riques (sĂšches ou humides) et inversement, le « biofilm » Ă©pais de quelques microns qui se forme sur la surface de l'eau quand elle n'est pas agitĂ©e peut concentrer certains polluants (liposolubles notamment, hydrophobes ou plus lĂ©ger que l'eau). Sous l'effet combinĂ© des vagues, du vent ou de la chaleur du soleil, ces polluants peuvent ĂȘtre rĂ©Ă©mis dans l'air sous forme de vapeur ou via les aĂ©rosols produits par les embruns marins.

Une grande partie des substances polluantes introduites dans compartiment aĂ©rien du milieu marin provient de l'activitĂ© humaine terrestres (gaz d'Ă©chappement, ammoniac, hydrocarbures imbrĂ»lĂ©s, Ă©missions des incinĂ©rateurs, industries, etc.). Il existe aussi des sources naturelles de pollution (volcans, feux de forĂȘt
). Une part longtemps sous-estimĂ©e a Ă©tĂ© celle des sources motorisĂ©es circulant sur l'ocĂ©an. Les bateaux-incinĂ©rateurs n'existent plus, mais la flotte marchande et militaire, ainsi que certains paquebots et les remorqueurs (plus de 90 000 navires de plus de 101 tonneaux de jauge brute en activitĂ© en 2004) Ă©mettent une part non nĂ©gligeable de la pollution de l'air circulant au-dessus des mers[9] ; « En 2004, ces navires ont consommĂ© environ 217 millions de tonnes de fioul, dont 5 % dans les ports »[9]. BrĂ»lant essentiellement du fioul lourd (non dĂ©soufrĂ©), ils sont notamment responsables de pollution acide et particulaire, notamment et sur les grands axes de dĂ©placement de la flotte marchande et aux abords des ports (les moteurs sont plus sollicitĂ©s au dĂ©marrage et au dĂ©part), ainsi que dans les dĂ©troits ou lĂ  oĂč ils doivent naviguer Ă  contre-courant. 70 % de la navigation se faisant Ă  moins de 400 km du trait de cĂŽte, cette pollution de l'air peut aussi dĂ©river vers les terres[9]. Une Ă©tude rĂ©cente a confirmĂ© que les fumĂ©es et gaz Ă©mis par les navires augmentent l'aciditĂ© des pluies sur les littoraux et pourraient mĂȘme ĂȘtre Ă  l'origine de la formation de plus d'un quart de l'ozone troposphĂ©rique de plusieurs rĂ©gions cĂŽtiĂšres (plus exposĂ©es aux ultraviolets solaires dont une partie sont rĂ©verbĂ©rĂ©s par l'eau de mer (5 Ă  15 % de l'ozone troposphĂ©rique dans certaines parties de l'Europe de l'Ouest Ă©tudiĂ©es par B. DalsĂžren Les moteurs diesel ont Ă©tĂ© en 2004 responsables du rejet dans l'air marin d'environ 16 millions de tonnes de dioxyde de soufre, gaz qui acidifie l'air, et qui sous forme d'aĂ©rosol augmente aussi la pluviomĂ©trie ou la nĂ©bulositĂ©. Avec le CO2 et les diffĂ©rents oxydes d'azote (NOx) Ă©galement Ă©mis par les moteurs, il contribue Ă  la fois Ă  l'acidification des ocĂ©ans et aux pluies acides.

Les NOx Ă©mis par les navires Ă  moteurs seraient ainsi responsables de plus de 10 % des pluies acides dues aux NOx, alors que le soufre libĂ©rĂ© dans l'air avec les gaz d'Ă©chappement causerait 5 % environ du total des pluies acides dues au dioxyde de soufre sur terre[9]. À titre d'exemple, le dioxyde de soufre prĂ©sent dans l'air de Singapour provient pour environ 15 % des navires[9]. Contrairement Ă  ce que l'on avait d'abord pensĂ©, en Scandinavie et le long d'autres littoraux longĂ©s par un trafic maritime important, ce ne sont plus les industries, mais le trafic maritime Ă  faible distance, qui serait responsable de jusqu'Ă  la moitiĂ© des pluies acides[9]. C'est une source de pollution que l'Organisation maritime internationale (OMI), l'Europe[10] et les « Ecoports » veulent rĂ©duire notamment par des motorisations Ă©nergĂ©tiquement plus efficientes et propres, par des navires plus « Ă©cologiques »[11] et par l'arrĂȘt des moteurs au port (ce qui nĂ©cessite la fourniture d'Ă©lectricitĂ© par le port). Les bateaux peuvent aussi ĂȘtre assistĂ©s par ordinateur pour mieux profiter des courants et des vents et ainsi moins solliciter leurs moteurs.

L'annexe VI de la convention MARPOL rÚglemente la pollution de l'air par les navires[12], le taux de soufre dans les fiouls est progressivement diminué. Partout, le CO2 en augmentation constante dans l'air est responsable d'une acidification des océans.

Pollution maritime

Barrage flottant de récupération des macrodéchets flottants, placé en travers d'un cours d'eau pour éviter que ces déchets n'entrent dans le port de Baltimore. Ce systÚme n'est pas infaillible, notamment lors de crues ou fortes pluies, mais est efficace la plupart du temps, s'il est réguliÚrement nettoyé
Barrage flottant ; solutions de confinement de certains polluants flottants (exemple : hydrocarbures). Ils nécessitent une mer calme et que l'on agisse dÚs le début des rejets. Il faut ensuite disposer du matériel capable de récupérer le polluant.

En , lorsque des recherches ont révélé qu'une grande partie de la pollution plastique des océans provenait des cargos chinois[13], un porte-parole de Ocean Cleanup a déclaré : « Tout le monde parle de sauver les océans en cessant d'utiliser des sacs en plastique, des pailles et des emballages à usage unique. C'est important, mais lorsque nous nous dirigeons vers l'océan, ce n'est pas nécessairement ce que nous trouvons »[14].

Toutes les activités humaines littorales et en mer (activités maritimes) sont susceptibles de provoquer des pollutions, chroniques ou aiguës, involontaires et accidentelles ou volontaires[15] ; en mer, les navires, mais aussi les plates-formes de recherche ou d'exploitation pétroliÚre offshore, les graviÚres sous-marines, ou les dragages ou encore les installations aquacoles sont sources de rejets polluants.

  • Épaves de navires (accidents ou sabordages).
  • Peinture antifouling de coque.
  • Rejets directs de dĂ©chets alimentaires, hospitaliers, industriels ou mĂ©nagers, effluents (eaux usĂ©es) urbains ou industriels et rejets de l'aquaculture (excrĂ©ments des poissons, reste de nourriture et rĂ©sidus antibiotiques), rĂ©sidus de cargaison rejetĂ©s en mer, etc.
  • Perte de cargaison emportĂ©e dans le mauvais temps, ou lors de naufrages.
  • Hydrocarbures : rejets illicites, de boues de fioul et d'huiles usĂ©es, connus sous le terme impropre de dĂ©gazage.
  • PĂ©trole, fuites au pompage, marĂ©es noires (pollutions accidentelles majeures lors du naufrage de navires de transports d'hydrocarbures, ou lors d'accidents de stations terrestres).
  • Produits chimiques divers apportĂ©s par les fleuves et l'air, ou issus de dĂ©charges sous-marines.
  • DĂ©pĂŽts ou rejets de boues de dragages.
  • FrĂ©quentes remise en suspension de sĂ©diments (Ă©ventuellement polluĂ©s) par le chalutage.
  • DĂ©pĂŽts immergĂ©s de munitions ou d'explosifs (Ă  la suite de conflits armĂ©s, d'accidents ou pour « Ă©liminer » des munitions pĂ©rimĂ©es..).
  • Immersion de dĂ©chets radioactifs (exemple : fosse des Casquets) ou perte accidentelle de sous-marin nuclĂ©aire. Le cas de l'accident nuclĂ©aire de Fukushima, oĂč des dĂ©chets radioactifs ont Ă©tĂ© relarguĂ©s dans la mer, est Ă©galement prĂ©occupant.
  • PĂȘche non conforme Ă  la rĂšglementation et rejetĂ©e morte en trĂšs grande quantitĂ©. (officiellement non polluant, mais localement source possible de botulisme de type E ou F, et de dystrophisation).
  • Engins de pĂȘche Ă©garĂ©s, ou usĂ©s et rejetĂ©s volontairement Ă  la mer.
  • DĂ©chets de l'homme; exemples: mĂ©gots de cigarette, sacs plastiques, emballages


Ces rejets ou dĂ©chets Ă  l'origine de la pollution peuvent ĂȘtre :

  • solides ou liquides, ou sous forme de gaz dissous (ou aĂ©rien et solubles dans l'eau) ;
  • visibles (exemple : macrodĂ©chets) ou non (exemple : microparticules de plastique trouvĂ©es sur presque tous les fonds ocĂ©aniques) ;
  • en surface, entre deux eaux ou se dĂ©posant sur le fond. Dans les deux premiers cas, les courants marins peuvent concentrer ces dĂ©chets en mer dans de vastes zones comme la plaque de dĂ©chets du Pacifique nord. Dans le cas des dĂ©chets se dĂ©posant sur le fond, des objets ou substances toxiques peuvent parfois s'enfouir dans des sĂ©diments meubles, tout en restant biodisponibles pour les animaux fouisseurs.

Une Ă©tude de WWF parue en 2019 indique que la quantitĂ© de dĂ©chets plastiques accumulĂ©e dans l’ocĂ©an pourrait doubler d’ici 2030 et atteindre 300 millions de tonnes[16].

Depuis les années 1960, la proportion de zones de haute mer dépourvues de tout oxygÚne a plus que quadruplé et les sites à faible teneur en oxygÚne situés prÚs des cÎtes ont été multipliés par 10 depuis 1950. Les scientifiques estiment que la teneur en oxygÚne va continuer à chuter dans ces deux types de zones au fur et à mesure que la Terre se réchauffera ; pour mettre un terme à ce déclin, il est nécessaire de limiter le changement climatique et la pollution par les nutriments, en particulier les engrais et les eaux usées[17].

Bateau de lutte contre la pollution marine.

L'introduction d'espÚces exotiques, éventuellement invasives ou pathogÚnes, à la suite du creusement de canaux reliant des mers (exemple : canal de Suez, canal de Panama, ou à la suite du transport d'organismes aquatiques d'une zone biogéographique à un autre par la pratique du ballastage et déballastage, ou via les coques de navire, ou encore à partir d'élevages en mer est une source de pollution génétique ou de disparition d'espÚces et de perturbation des écosystÚmes. C'est un problÚme en forte croissance devenu préoccupant.

Les coquillages, filtrant l'eau de mer, retiennent les toxiques, et constituent donc un indicateur particuliÚrement précieux de la pollution marine. Trois types de contaminants s'y accumulent : les résidus chimiques, les pollutions microbiologiques (liés aux dysfonctionnements des stations d'épuration et aux activités agricoles) et, depuis une vingtaine d'années, les substances toxiques produites par certaines espÚces de microalgues[18]. Ce dernier phénomÚne a été clairement caractérisé pour la premiÚre fois dans les années 1970, les pollutions augmentant de maniÚre importante dans les années 1990, avant de se stabiliser dans les années 2000. En cause : les eaux de ballast des navires, qui ont propagé les algues toxiques sur tout le globe. Le rejet de ces eaux de ballast est aujourd'hui rÚglementé, le capitaine devant tenir à jour un registre des eaux de ballasts[19]. Toutefois, les systÚmes proposés ne sont pas efficaces à 100 % (échange de l'eau en haute mer par grande profondeur et de jour uniquement - traitement chimique -
)

Pollution de l'eau des riviĂšres

La pollution des riviĂšres et fleuves est due Ă  divers Ă©lĂ©ments tels que, la prĂ©sence d'usines industrielles Ă  proximitĂ©, la prĂ©sence des hommes
 Les usines industrielles rejettent des produits chimiques et radioactifs ce qui contribue Ă  la pollution de l'eau et cela cause un changement de couleur de l'eau, la mort d'ĂȘtres vivants tels que les poissons et autres animaux vivant dans les riviĂšres et les fleuves. Les hommes habitant Ă  proximitĂ© de ces courants d'eau, jettent leurs dĂ©chets sur le sol et par la suite, avec le vent ces dĂ©chets se retrouvent dans l'eau et la polluent. Les inondations sont aussi une des causes de la pollution de l'eau. Quand il y a une inondation, tous les dĂ©bris se retrouvent dans les ocĂ©ans quand l'inondation est finie et cela provoque la mort de plusieurs ĂȘtres vivants et c'est mauvais pour la biodiversitĂ©. Il y a des associations comme l’ANPER-TOS (l'Association Nationale pour la Protection des Eaux et RiviĂšres) qui s'engage Ă  protĂ©ger les riviĂšres de France comme une riviĂšre de Poitou-Charentes qui est polluĂ©e Ă  cause de rejets industriels[20].

Pollutions radioactives

Un fond radioactif naturel existe en mer (10 Bq/l environ[21]). Il est plus ou moins important selon les rĂ©gions du monde, notamment Ă  proximitĂ© des zones de volcanisme souterrain.

Selon l'IRSN, une partie des radionucléides est soluble, l'autre non. Cette derniÚre se fixe sur les particules solides en suspension dans l'eau selon leur affinité, et tend ensuite à sédimenter[22].

Le césium se fixe sur les sédiments vaseux plutÎt que sableux. Il reste ainsi facilement remobilisable et contaminant pour la matiÚre organique[23]). Une fois au fond le césium se fixe le mieux dans les vases marines ou d'eau douce, et sur les particules riches en aluminium. Les microbes peuvent alors interférer avec lui[23], dont les cyanophycées et les tapis de microalgues, qui contribuent alors à son « cyclage » (remobilisation dans l'environnement marin ou plus encore dulcaquicole[23]). Ils se comportent comme ion soluble dans le cytosol du homard, de l'huitre et de l'anguille, et il s'associe plutÎt aux protéines de poids moléculaire élevé ou moyen. Il se montre de plusieurs ordres de grandeur plus bioassimilable dans l'eau douce qu'en eau salée, mais pour des algues d'eau douce, la présence d'ions sodium (en estuaire, chez Chlorella salina par exemple) augmente fortement l'absorption de césium avec la salinité (il est absorbé via la pompe à potassium)[23]. Sa bioaccumulation par les mollusques et crustacés est inversement proportionnelle à la salinité du milieu[23].

Depuis le milieu du XXe siÚcle, plusieurs sources artificielles (directes et indirectes) s'ajoutent au fond radiogéchimique naturel :

  • retombĂ©es des essais nuclĂ©aires atmosphĂ©riques ou faits sur ou dans des atolls coralliens ;
  • rejets d'industries (exemple : certains engrais Ă  base de phosphate sont significativement radioactifs) ;
  • rejets de centrales nuclĂ©aires et des usines de retraitement nuclĂ©aire ;
  • rejets de plate-formes pĂ©troliĂšres ou gaziĂšres offshore. Parmi les rĂ©sidus des eaux remontĂ©es lors des forages ou produits lors du nettoyage du gaz (rejetĂ©s en mer dans la quasi-totalitĂ© des cas), on trouve principalement du plomb 210 (activitĂ© ß), du radium 226 (activitĂ© alfa et bĂȘta), du radium 228 (activitĂ© ß) et du thorium 228 (activitĂ© alfa)[24] ; Une petite quantitĂ© de radiotraceur peut aussi ĂȘtre rejetĂ©e en mer (il s'agit souvent de tritium[24]). Selon la Commission OSPAR, « la surveillance des rejets liĂ©s aux activitĂ©s pĂ©troliĂšre et gaziĂšre offshore a dĂ©butĂ© trop rĂ©cemment pour pouvoir Ă©valuer les tendances. Les volumes d’eau de production sont cependant trĂšs importants et les rejets de radionuclĂ©ides sont donc substantiels » ;
  • fuites Ă  partir de dĂ©chets nuclĂ©aires immergĂ©es dans des fosses (exemple : dĂ©chets anglais faiblement radioactifs dĂ©versĂ©s dans la fosse des Casquets entre la France et l'Angleterre) ;
  • rejets terrigĂšnes de radionuclĂ©ides provenant d'activitĂ©s mĂ©dicales (exemples : radiothĂ©rapie, traçage par radioisotopes) ou autre (radiomarquage, exploitation miniĂšre
) ;
  • fuites Ă  partir de sous-marins nuclĂ©aire coulĂ©s ;
  • retombĂ©es ou apport par fleuve (en mer noire notamment) de Tchernobyl en 1986 ; il a Ă©tĂ© montrĂ© Ă  cette occasion que le cĂ©sium dĂ©posĂ© en mer par le panache de pollution perdurait longtemps dans la colonne d'eau. Ainsi en 1986 un mois aprĂšs le passage du « nuage », la quasi-totalitĂ© (99,8 %) des retombĂ©es de cĂ©sium Ă©tait encore situĂ©e dans les 200 premiers mĂštres de la mer[23]. Le cĂ©sium gagne le fond avec la pluie de phytoplancton mort (Neige marine) et les pelotes fĂ©cales sĂ©crĂ©tĂ©es par le zooplancton[23], mais peut aussi ĂȘtre localement remontĂ©e par le zooplancton ou par des courants de type upwelling (oĂč l'on trouve gĂ©nĂ©ralement le plus de poissons) ou circuler via le rĂ©seau trophique. L'absorption du cĂ©sium par le plancton peut considĂ©rablement allonger son temps de suspension avant la sĂ©dimentation[23] ;
  • retombĂ©es, rejets et fuites[25] de la catastrophe de Fukushima ; c'est le plus gros rejet de radionuclĂ©ides jamais rĂ©alisĂ© en mer (27 000 tĂ©rabecquerels rien que pour le cĂ©sium 137, et de mars Ă  [26]). Une importante quantitĂ© de XĂ©non radioactif, d'iode 131 et de cĂ©sium 134 et 137 a ainsi abouti dans le Pacifique[27] - [28], et pourrait affecter la vie sous-marine[29] - [30]. À titre d'exemple, le , le taux d'iode 131 Ă©tait Ă  l'« Ă©missaire sud » de l'usine de 50 000 Bq/litre, soit 1 250 fois la norme lĂ©gale en mer (40 Bq/litre)[31] - [32]. Le , la radioactivitĂ© de l'eau de mer Ă  300 mĂštres au large dĂ©passait la normale de 1 850 fois[33], le , l'ASN relĂšve une eau chargĂ©e en iode 131 Ă  un niveau 1 150 fois supĂ©rieur Ă  la norme lĂ©gale, Ă  30 mĂštres des rĂ©acteurs 5 et 6, situĂ©s au nord du complexe Fukushima Daiichi[34] et le , la radioactivitĂ© s'accroĂźt encore ; 4 385 fois supĂ©rieur Ă  la norme lĂ©gale[35]Ă  300 mĂštres au sud de la centrale nuclĂ©aire Daiichi rien que pour l'iode radioactif, ce qui est confirmĂ© deux jours aprĂšs () par le ministĂšre de la Science qui dĂ©tecte Ă  proximitĂ© immĂ©diate de la centrale, une radioactivitĂ© de 300 GBq m−3 pour l'iode-131, soit 7,5 millions de fois la norme maximale[36]. En 2013[37], des produits de la mer sont contrĂŽlĂ©s jusqu'Ă  plusieurs dizaines[37] voire centaines de milliers de Bq/kg (740 000 becquerels/kg pour le radiocĂ©sium d'un poisson, soit 7 400 fois la norme japonaise[38] qui est depuis le de 100 Bq/kg pour la somme du Cs-134 et du Cs-137[37] - [39]). De premiĂšres modĂ©lisations montrent que tout le littoral oriental (des latitudes 35°30'N Ă  38°30'N) est concernĂ© par la dispersion des radionuclĂ©ides, davantage contenus au Nord par le courant Kuroshio. À long terme, les radionuclĂ©ides Ă  pĂ©riode plus longue sont appelĂ©s Ă  gagner le centre du Pacifique et mĂȘme l'Ouest du Pacifique Sud, oĂč ils peuvent subsister pendant 10 Ă  20 ans maximum en prenant en compte le temps de transport ; le Sud de l'Atlantique serait Ă©pargnĂ©[40]. Le bilan n'est pas complet[41] ; En , l'Agence japonaise de l'Ă©nergie atomique a reconnu avoir sous-estimĂ©e d'un facteur 3 les rejets ; Ce sont 15 tĂ©rabecquerels de cĂ©sium 137 et d'iode 131 qui auraient polluĂ© le Pacifique du au [42] avec une dilution dans le Pacifique qui devrait ĂȘtre terminĂ©e vers 2018 selon une modĂ©lisation[43].
    Les donnĂ©es disponibles montrent une pointe de rejets directs en mer dĂ©but avril (un mois aprĂšs le sĂ©isme) puis une diminution d'un facteur 1000 le mois suivant[41], mais les concentrations sont restĂ©es jusque fin juillet plus Ă©levĂ©s qu'attendues[41] (en raison de fuites probablement)[41]. En juillet, les niveaux de cĂ©sium 137 dĂ©passaient encore de 10 000 fois ceux mesurĂ©s avant l'accident (en 2010) au large du Japon[41]. Des lottes pĂȘchĂ©es le 1er aoĂ»t au large de la centrale (20 km) rĂ©vĂšlent un taux de 25 800 becquerels de cĂ©sium par kilogramme, soit 258 fois plus que la limite fixĂ©e par le gouvernement[44]. De 2011 Ă  2013, la contamination de la plupart des poissons et crustacĂ©s pĂȘchĂ©s aux alentours de Fukushima ne diminue pas (40 % restent impropres Ă  la consommation, selon les normes japonaises)[45].

Une part des radionuclĂ©ides apportĂ©s par les fleuves ou par l'air peut s'accumuler dans les sĂ©diments estuariens et ĂȘtre bioaccumulĂ©e par la chaine alimentaire puis remonter vers les terres Ă©mergĂ©es et dispersĂ©s via les poissons migrateurs remontant vers les sources, ou via les oiseaux migrateurs. Les radioĂ©lĂ©ments Ă  longue demi-vie radioactive sont susceptibles de persister longtemps dans le sĂ©diment, bien aprĂšs que les rejets en ont cessĂ©.

En Atlantique Nord-Est, le bilan de santĂ© 2010 OSPAR ainsi qu'un rapport de mise en Ɠuvre par la France de la recommandation PARCOM 91/4 sur les rejets radioactifs incitent les États-parties contractantes de la convention OSPAR Ă  rĂ©duire leurs apports en mer et les niveaux de radioactivitĂ© de leurs rejets, afin de mieux protĂ©ger le milieu marin, ses usagers et les consommateurs d'animaux ou vĂ©gĂ©taux prĂ©levĂ©s en mer.

Retours de polluants de la mer Ă  la terre

Les embruns peuvent ĂȘtre emportĂ©s Ă  grande distance par le vent, avec les Ă©ventuels polluants ou radionuclĂ©ides qu'ils peuvent contenir[46]

Un premier retour, « actif », se fait par certains animaux (oiseaux et poissons migrateurs) qui se chargent de polluant en mer et qui les remontent dans leurs organismes vers les sources (saumons, truites de mer) ou vers la terre (laridĂ©s tels que goelands, mouettes
) ; c'est l'une des formes de la bioturbation horizontale. Les polluants sont ensuite libĂ©rĂ©s dans l'environnement via leurs excrĂ©ments et/ou via leur consommation par des prĂ©dateurs (ex : ours, lynx ou humain consommant un saumon polluĂ©) ou si l'animal meurt d'une mort naturelle via son cadavre quand il sera mangĂ© par des nĂ©crophages ; La consommation par l'Homme de crustacĂ©s, poissons et mammifĂšres marins procĂšde du mĂȘme schĂ©ma, avec des risques sanitaires d'autant plus Ă©levĂ©s que l'animal est en tĂȘte de chaine alimentaire ou qu'il est gras (certains polluants comme les PCB, Dioxines, furanes et de nombreux pesticides sont particuliĂšrement soluble dans les graisses). Certains poissons comme les diffĂ©rentes espĂšces de saumons et d'anguilles sont Ă  la fois gras et migrateurs amphihalins ; ils peuvent Ă  la fois participer Ă  la bioconcentration des polluants qu'ils portent dans la chaine alimentaire, et les transporter vers le haut des bassins-versants terrestres.

Une seconde forme de transfert de polluants de la mer vers la terre est l'envol d'embruns marins Ă  partir de la crĂȘte des vagues vers l'atmosphĂšre et la terre.

Certains polluants comme le mercure (seul mĂ©tal Ă  pouvoir prendre une forme vapeur Ă  tempĂ©rature et pression ambiante) peuvent ĂȘtre Ă©vaporĂ©s sous forme de molĂ©cule dans l'air et retomber loin de leurs points d'Ă©mission en dĂ©pĂŽts secs ou humides.

Acteurs et enjeux de la limitation des dĂ©chets dans l’ocĂ©an

Une législation internationale

DiffĂ©rents acteurs interviennent dans la lĂ©gislation de la limitation des dĂ©chets Ă  l’échelle internationale. OMI (Organisation Maritime Internationale) crĂ©Ă© en 1948 en est un exemple ; c’est une institution internationale spĂ©cialisĂ©e dans la question maritime.

C’est elle qui adopte la premiĂšre convention internationale pour la prĂ©vention de la pollution des eaux de mer par les hydrocarbures signĂ©e Ă  Londres le et l’amende en 1962 et 1969. Cependant cette convention ne suffit pas. Des naufrages successifs ont poussĂ© la communautĂ© internationale Ă  rĂ©agir. De lĂ  est nĂ©e la Convention internationale pour la prĂ©vention de la pollution traitant toutes les formes de pollution (hydrocarbures et toutes autres substances comme nocives 
) par les navires le complĂ©tĂ©e par le protocole de 1978, dite MARPOL. Elle est souvent amendĂ©e et devient le cadre de rĂ©fĂ©rence. MARPOL est une convention internationale s'appliquant aux navires (et aux plates-formes pĂ©troliĂšres) qui rĂ©glemente les rejets en mer. Elle dĂ©finit entre autres les diffĂ©rentes possibilitĂ©s de rejets Ă  la mer en relation avec la zone de navigation. Pour diminuer les rejets en mer, les navires et les plates-formes sont tenus de conserver Ă  bord certains de leurs dĂ©chets et les ports doivent fournir des services de rĂ©cupĂ©ration des dĂ©chets durant les escales. Ces services ne sont malheureusement pas toujours partout disponibles.

L’OMI dĂ©veloppe aussi son arsenal juridique au fur et Ă  mesure de l’affirmation de nouvelles menaces pour l’environnement. Elle oblige les gouvernements Ă  prendre des mesures par la convention des Nations unies sur le droit de la mer (UNCLOS) adoptĂ©e par l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'ONU le contre les sources terrestres. En 1995, 109 gouvernements et la Commission europĂ©enne se sont engagĂ©s Ă  protĂ©ger et prĂ©server l'environnement marin contre les effets environnementaux nĂ©gatifs des activitĂ©s terrestres en adoptant le Programme mondial d'action pour la protection du milieu marin contre les activitĂ©s terrestres et la DĂ©claration de Washington43.

À partir des annĂ©es 2000, elle tente de gĂ©nĂ©raliser la lutte contre les espĂšces invasives avec en 2001, une convention sur le contrĂŽle des nuisibles fixĂ©s aux coques des navires puis en 2004, une rĂ©glementation sur les eaux de ballast et sĂ©diments. Enfin, en 2009, le recyclage des navires est contrĂŽlĂ©.

Enfin en 2010, lors de la confĂ©rence de Nagoya, les États s’engagent Ă  rĂ©duire la rĂ©duire la pollution et Ă  lutter contre les espĂšces exotiques envahissantes et Ă  mettre en Ɠuvre dĂšs 2015 des plans d’action nationaux participatifs.

OMI permet finalement d’imposer aux États et instituer des conventions internationales pour la protection des ocĂ©ans. Ainsi au niveau international dĂ©sormais, aucune matiĂšre plastique ne peut ĂȘtre rejetĂ©e dans la mer[7].

La régionalisation de la législation

La difficultĂ© d’établir des protocoles mondiaux de lutte contre la pollution pousse la multiplication de convention rĂ©gionale : Atlantique du Nord-Est (Oslo 1972, Paris 1974, devenue OSPAR en 1992), mer Baltique (Helsinki 1974), MĂ©diterranĂ©e (Plan d’action pour la MĂ©diterranĂ©e en 1975 puis Barcelone 1976), Antarctique (1980), Mer Rouge et Golfe d’Aden (Djeddah 1982), CaraĂŻbes (CarthagĂšne 1983), Afrique de l’Est (Nairobi 1985). Aujourd’hui ces conventions sont intĂ©grĂ©s dans le Programme des mers rĂ©gionales sous le patronage du PNUE crĂ©Ă© en 1972. Le programme des Nations Unis pour l’environnement cherche Ă  assister les pays dans la mise en Ɠuvre de politiques environnementales.

Cependant les nĂ©gociations et mesures se font majoritairement entre territoire frontalier. Les rapports de force rĂ©gionaux permettent aux Ă©tats les plus puissants d’imposer une lĂ©gislation aux Ă©tats les plus faibles.

À l’échelle europĂ©enne, les Ă©tats europĂ©ens, dans le cadre d’un processus de construction d’une union europĂ©enne sont particuliĂšrement actifs :

Le cadre européen est maintenant la Directive cadre Stratégie pour le milieu marin visant le « bon état écologique » des milieux (notamment via la constitution d'aires marines protégées et de réseaux de corridors biologiques sous-marins.
Cette directive concerne a priori toutes les activités terrestres susceptibles - en amont - de polluer la mer, et elle s'appuie sur :

  • le , une dĂ©cision du Parlement europĂ©en et du Conseil instaure un premier « cadre communautaire de coopĂ©ration dans le domaine de la pollution marine accidentelle ou intentionnelle »[47] (qui expire en 2007). Il dĂ©cline aussi la convention OSPAR, la convention de Barcelone et la convention d'Helsinki (HELCOM), inclut la question des munitions immergĂ©es comme source de risque et de pollution nĂ©cessitant des Ă©changes d'information entre États (« ConformĂ©ment Ă  la rĂ©partition interne des compĂ©tences au sein des États membres, ces derniers Ă©changeront des informations sur les munitions stockĂ©es en mer en vue de faciliter l'identification des risques et la prise de mesures d'intervention en cas d'urgence »[48]) et vise notamment « contribution Ă  une meilleure information du public afin d'aider Ă  prĂ©ciser les risques et Ă  transmettre des informations sur les accidents » ;
  • en octobre 2005, une communication de la Commission europĂ©enne a proposĂ©[49] au Conseil et Ă  l'Europarlement un projet de directive qui fixerait un cadre d'action communautaire pour une « StratĂ©gie thĂ©matique pour la protection et la conservation du milieu marin » (cadre et objectifs communs pour les États-membres, invitĂ©s Ă  Ă©valuer leurs besoins dans les zones marines dont ils ont la charge, avant Ă©laboration et mise en Ɠuvre de plans de gestion rĂ©gionaux cohĂ©rents dont ils devront assurer le suivi ;
  • fin 2006, l'Union europĂ©enne a dĂ©cidĂ© de poursuivre son travail sur ce thĂšme ; Il met en place une CoopĂ©ration dans le domaine de la pollution marine accidentelle ou intentionnelle aprĂšs 2007[50] ;
  • en 2007 un « mĂ©canisme communautaire de protection civile » est insituĂ©[51] ;
  • le , en remplacement de la dĂ©cision cadre 2005/667/JAI « visant Ă  renforcer le cadre pĂ©nal pour la rĂ©pression de la pollution causĂ©e par les navires », le Parlement europĂ©en et le Conseil de l'Europe ont annoncĂ©[52] adopter une nouvelle directive criminalisant les cas sĂ©rieux de pollution et imposant aux États-membres de mettre en Ɠuvre des sanctions pĂ©nales effectives, proportionnĂ©es et dissuasives.
    Les cas mineurs seront des infractions pĂ©nales dĂšs qu'ils endommageront la qualitĂ© de l'eau et s’ils sont rĂ©pĂ©tĂ©s, dĂ©libĂ©rĂ©s ou commis Ă  la suite d'une nĂ©gligence grave. Sans dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© des eaux, les États membres classeront les rejets illicites des polluants de moindre importance comme « infractions administratives ». L'État-membre dĂ©termine subsidiairement le type ou le niveau de sanctions et les propriĂ©taires d'une cargaison et les sociĂ©tĂ©s de classification pourront Ă©galement ĂȘtre poursuivis, Ă  la demande du Parlement

Ainsi les prises de dĂ©cisions sont plus faciles Ă  prendre Ă  l’échelle rĂ©gionale et permet une amĂ©lioration de cette pollution Ă  plus petite Ă©chelle.

Les dommages économiques et conflits juridiques lors de dégùts écologiques

Les marĂ©es noires ne sont pas les seules amenant la pollution marine par les hydrocarbures, mais ce sont les plus mĂ©diatisĂ©s car elles se voient brutalement sur les cĂŽtes. Pourtant ces derniĂšres ne reprĂ©sentent que 8 % de la pollution marine par dĂ©versement d’hydrocarbure. L’essentiel de la pollution est produit par des sources plus diffuses comme les fuites naturelles (47 %), le dĂ©gazage des navires (21,6 %), et des sources terrestres (11 %).

L’importance donnĂ©e Ă  ces catastrophes vient de la complexitĂ© juridique des dossiers. La prise en charge des frais de nettoyage pose la question de la responsabilitĂ© et a donnĂ© lieu Ă  de longs dĂ©bat amenant Ă  une modification des lĂ©gislations nationales et internationales.

Nous allons donc traiter les diffĂ©rentes catastrophes qui ont conduit Ă  l’avancĂ©e du droit international[7].

Torrey Canyon, 1967

Le naufrage du Torrey Canyon au sud de la Cornouaille conduit au dĂ©pĂŽt 110 000 tonnes de pĂ©trole brut sur les cĂŽtes anglaise et française. Alors que les prĂ©cĂ©dentes marĂ©es noires impliquaient des acteurs nationaux, celle-ci rĂ©vĂšle le processus d’internationalisation du transport maritime (le navire est une filiale de l’Union Oil California basĂ©e aux Bermudes, le navire est enregistrĂ© au Liberia et il est affrĂ©tĂ© par British Petroleum).

Les gouvernements des États touchĂ©s, la France et le Royaume-Uni exigent une rĂ©glementation et la dĂ©signation de coupable. En 1969, ils obtiennent l’adoption de deux conventions Ă  Bruxelles.

  • La premiĂšre porte sur l’intervention en haute mer. Les États doivent prendre les mesures nĂ©cessaires pour attĂ©nuer les dangers que prĂ©sentent les cĂŽtes Ă  la menace de pollution des hydrocarbures Ă  la suite d'un accident.
  • La deuxiĂšme prĂ©cise la responsabilitĂ© civile pour les dommages.

En mĂȘme temps s’accompagne de la crĂ©ation du FIPOL en 1971. C’est un fonds d’indemnisation pour les dommages dus Ă  la pollution par les hydrocarbures. Il est placĂ© sous l’égide de l’OMI. Il regroupe actuellement 113 États membres, cependant tous les États ne sont pas signataires comme les États-Unis ou la ThaĂŻlande qui prĂ©fĂšrent une autonomie juridique. ParallĂšlement naĂźt la Convention internationale pour la prĂ©vention de la pollution par les navires dite MARPOL en 1973. (rĂ©f 5.1) Ces normes internationales de plus en plus strictes ont entraĂźnĂ© une diminution des accidents.

Amoco Cadiz, en 1978

Le naufrage de l’Amoco Cadiz qui fait naufrage en 1978 sur les cĂŽtes bretonnes amĂšnent les pouvoirs publics français Ă  proposer une nouvelle gestion du risque par la crĂ©ation du plan POLMAR. Son principe est d’assurer la mobilisation coordonnĂ©e de toutes les ressources publiques et privĂ©es pour contenir la pollution.

Le plan POLMAR comprend un volet marin et un volet terrestre : - Le plan POLMAR Mer est dĂ©clenchĂ© par les PrĂ©fets maritimes lorsqu'une intervention en mer est nĂ©cessaire. - Le plan POLMAR Terre est dĂ©clenchĂ© par les prĂ©fets des dĂ©partements concernĂ©s par la pollution, sous l’autoritĂ© du Ministre de l’IntĂ©rieur, lorsque la pollution atteint les cĂŽtes. Lorsqu'une coordination est nĂ©cessaire, elle est pilotĂ©e par les prĂ©fets de zone de dĂ©fense

Cependant, cette mobilisation laisse en ouverte la question du remboursement des frais de dĂ©pollution. Pour le naufrage de l’Amoco Cadiz il faudra attendre quatorze annĂ©es de procĂšs pour que la cour fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine reconnaisse la responsabilitĂ© de ce transport.

Exxon Valdez en 1989

La catastrophe de l'Exxon Valdez conduit les États-Unis Ă  adopter une lĂ©gislation spĂ©cifique. Le congrĂšs proclame l’Oil Pollution Act en 1990 qui est amendĂ© en 1992 pour imposer une structure de double coque Ă  tous les pĂ©troliers circulant dans les eaux territoriales amĂ©ricaines.

ParallĂšlement Exxon est poursuivie en justice pour savoir ce qu’elle doit verser. L’amende est posĂ©e Ă  5 milliards de dollars mais grĂące Ă  l’aide de lobby pĂ©trolier, Exxon obtient une annulation de cette sanction en 2008 et doit verser seulement 507 millions de dollars. Elle obtient gain de cause en plaidant l’absence de volontĂ© de nuire et surtout son implication dans la prise en charge des frais de dĂ©pollution.

Deepwater horizon, 2010

En 2010, ce sont les cĂŽtes de Floride et ses stations balnĂ©aires qui sont touchĂ©es par le flux de pĂ©trole. Outre les dommages Ă©cologiques, ce sont l’ampleur des dommages Ă©conomiques qui vont alimenter le dĂ©bat.

Le procÚs Deepwater Horizon confronte donc le lobby pétrolier et le lobby des hÎteliers et des propriétaires de parcs à thÚme de Floride. Ils estimÚrent les pertes annuelles potentielles, dû à la susceptibilité de la dérive des hydrocarbures le long des cÎtes de la Floride à cause des méandres des courants marins, en milliards de dollars. Ils se mobilisÚrent pour faire basculer le rapport de force qui venait de permettre à Exxon de sortir à moindre coût des poursuites judiciaires. La confrontation de ces deux secteurs finit pour aboutir à une législation plus stricte et à des amendes record. On assiste donc ici à un glissement progressif des rapports de force. Ainsi, les professionnels de la mer sont progressivement dépassés par ceux du tourisme qui constituent le lobby de plus en plus puissant[7].

Conséquences

La pollution marine a de multiples conséquences sur la santé humaine, sur les écosystÚmes et sur les services écosystémiques.

DiffĂ©rents polluants s’accumulent dans les organismes marins, pouvant poser des problĂšmes de santĂ© aux populations qui en dĂ©pendent pour leur alimentation. De plus, les dĂ©chets marins peuvent servir d’habitat pour des communautĂ©s microbiennes et agir comme vecteur de maladies.

Les dĂ©chets marins peuvent provoquer des dommages physiques par contact physique ou par ingestion chez les organismes marins. L’ingestion de micro plastiques chez les poissons provoque un stress physiologique, diffĂ©rents cancers et des problĂšmes de fertilitĂ© et de reproduction. L'ingestion de dĂ©chets plastiques chez les oiseaux marins provoque la plasticose, une pathologie affectant leurs organes digestifs.

La pollution d’origine organique engendre l’eutrophisation et l’hypoxie, impactant les organismes vivants. Les Ă©vĂ©nements de prolifĂ©ration des algues qui y sont associĂ©s peuvent ĂȘtre source d’empoisonnement et de cancer chez l’humain. Les impacts sur le tourisme dans les rĂ©gions touchĂ©es par ces phĂ©nomĂšnes sont trĂšs nĂ©gatifs[7] - [53].

Quelles sont les solutions aux déchets de plastiques dans les océans

Malheureusement, l’extension des dĂ©chets plastiques dans la plupart des Ă©cosystĂšmes marins est devenue une prĂ©occupation mondiale qui n’a pas encore trouvĂ© de rĂ©ponse satisfaisante.

Le concept de navire Ă©quipĂ© de barrages flottants (OceanCleanUp de Boyan Slat) qui pourrait filtrer les dĂ©chets dans l’ocĂ©an, mais reste limitĂ© au macrodĂ©chets qui entrent dans les ocĂ©ans, avant qu’ils n’atteignent les gyres.

Une solution pour lutter contre les pollutions marines flottantes est le chalut THOMSEA ou chalut de surface, imaginĂ© par un ancien patron pĂȘcheur vendĂ©en lors du naufrage de l'Erika puis utilisĂ© avec succĂšs lors du naufrage du Prestige.

Devenu un outil de la Marine Nationale dans la lutte contre les marĂ©es noires, il a de nouveau Ă©tĂ© employĂ© en mars 2019 lors du naufrage du Grande America. À la demande de la prĂ©fecture maritime, les chaluts THOMSEA ont Ă©tĂ© employĂ©s dĂšs le dĂ©but des opĂ©rations et grĂące Ă  cette initiative, un nouveau dĂ©sastre environnemental a pu ĂȘtre Ă©vitĂ©. À la suite du naufrage du Prestige, une formidable coopĂ©ration entre la Marine Nationale et les pĂȘcheurs professionnels est nĂ©e. Les uns et les autres ont Ă©tĂ© formĂ©s Ă  l'utilisation des chaluts THOMSEA et par une rĂ©partition stratĂ©gique ingĂ©nieuse des stocks de chaluts sur toutes les cĂŽtes françaises, la France est devenue le pays le mieux protĂ©gĂ© au monde contre les marĂ©es noires.

Aujourd'hui, disponible Ă  la vente (Ou Ă  la location grĂące Ă  la sociĂ©tĂ© C TO SEA), en plus des hydrocarbures et fioul lourd, cet outil est Ă©galement capable de collecter dĂ©chets plastiques, macro dĂ©chets, algues pĂ©lagiques, dĂ©bris flottants
 jusqu'Ă  70cm en dessous de la surface de l'eau. Il est aujourd'hui employĂ© dans 17 pays par des ONG, organismes publics et privĂ©s. THOMSEA et son partenaire C TO SEA ont formĂ© des centaines de pĂȘcheurs dans le monde.

Dans la recherche, trouver des microorganismes ou des communautés de microorganismes capables de dégrader les plastiques ou une partie pour créer une chaine de dégradation[54].

L’engagement citoyen, de nombreuses associations Ɠuvrent pour alerter ou agir, le bon sens dans la consommation (gestes Eco citoyens, achats rĂ©flĂ©chis, tri et recyclage)

Procéder au suivi de l'utilisation du plastique et publier les résultats dans des rapports annuels

S’engager Ă  rĂ©duire l’impact environnemental du plastique Ă  travers des objectifs et des dĂ©lais clairs et innover pour accroitre l’efficacitĂ© des ressources et le recyclage

Littérature

Jules Verne fait dĂ©jĂ  mention d'une pollution des ocĂ©ans en 1901 dans son roman Les histoires de Jean-Marie Cabidoulin (1901), de façon dĂ©tournĂ©e et lĂ©gĂšrement comique. À la suite de l'attaque par un squale du matelot du bord Gastinet, tombĂ© Ă  la mer, l'animal est tuĂ© et ramenĂ© par-dessus bord avant d'ĂȘtre dĂ©pecĂ© :

« Voici ce qui fut retirĂ© du ventre de ce squale, oĂč il y aurait eu de la place pour le pauvre Gastinet : quantitĂ© d'objets tombĂ©s Ă  la mer, une bouteille vide, trois boĂźtes de conserves, vides Ă©galement, plusieurs brasses de bitord, un morceau de faubert, des dĂ©bris d'os, un surouĂ«t de toile cirĂ©e, une vieille botte de pĂȘcheur, et un montant de cage Ă  poules. On le comprend, cet inventaire intĂ©ressa particuliĂšrement le docteur Filhiol.

« C'est la boĂźte Ă  ordures de la mer !
 » s'Ă©cria-t-il. »

Notes et références

  1. Sophie BahĂ©, Les pollutions maritimes accidentelles en France : risques, planification, gestion de crise, École pratique des hautes Ă©tudes, p. 11, 2008.
  2. (en) National Geographic Society, « Ocean Trash: 5.25 Trillion Pieces and Counting, but Big Questions Remain », sur National Geographic Society, (consulté le )
  3. (en) Hannah Leung, « Five Asian Countries Dump More Plastic Into Oceans Than Anyone Else Combined: How You Can Help », Forbes,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ) :
    « China, Indonesia, Philippines, Thailand, and Vietnam are dumping more plastic into oceans than the rest of the world combined, according to a 2017 report by Ocean Conservancy »
  4. « Section 2 (Protection et préservation du milieu marin) ; « Sous-section 1 (Principes et dispositions générales) de la Loi Grenelle II (voir p. 189/308)
  5. Joint Group of Experts on the Scientific Aspects of Marine Environmental Protection ; rassemblant des experts de grandes structures ou agences de l'ONU IMO/FAO/UNESCO-IOC/WMO/OMS/AIEA/UN/PNUE)
  6. (en) Jennifer A. Brandon, William Jones & Mark D. Ohman, « Multidecadal increase in plastic particles in coastal ocean sediments », Science Advances, vol. 5, no 9,‎ (DOI 10.1126/sciadv.aax0587)
  7. Woessner Raymond, Mers et océans, Paris, Clefs concours, (lire en ligne)
  8. The Global Programme of Action for the Protection of the Marine Environment from Land-Based Activities (Consulté 2010 01 24)
  9. Travaux de l'équipe du Pr Stig B. DalsÞren, du Centre for International Climate and Environmental Research de l'université d'Oslo (NorvÚge) : DalsÞren, SB et al. (2009) Update on emissions and environmental impacts from the international fleet of ships: the contribution from major ship types and ports. Atmos. Chem. Phys., 9, 2171-2194. Atmospheric Chemistry and Physics
  10. Communiqué Cordis « L'UE s'intéresse à une navigation plus « verte » » daté 2008-02-29
  11. Communiqué européen CORDIS du 2008-03-03 intitulé Un projet européen conçoit le navire le plus écologique au monde dans le cadre d'un projet CREATING (« Concepts to reduce environmental impact and attain optimal transport performance by inland navigation »)
  12. Actualités environnement
  13. (en) Peter G. Ryan, Ben J. Dilley, Robert A. Ronconi et MaĂ«lle Connan, « Rapid increase in Asian bottles in the South Atlantic Ocean indicates major debris inputs from ships », Proceedings of the National Academy of Sciences,‎ , p. 201909816 (PMID 31570571, DOI 10.1073/pnas.1909816116, lire en ligne)
  14. (en) « Ocean plastic waste probably comes from ships, report says », sur AFP.com
  15. L'union européenne précise : « La pollution accidentelle ou intentionnelle en mer comprend la pollution en provenance d'installations offshore et des rejets opérationnels illicites des navires » (considérant 13 de Décision no 2850/2000/CE du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2000 établissant un cadre communautaire de coopération dans le domaine de la pollution marine accidentelle ou intentionnelle ; 32000D2850 ; Journal officiel no L 332 du 28/12/2000 p. 0001-0006]
  16. « La terre et la mer étouffent sous les déchets plastiques », sur Reporterre (consulté le )
  17. DĂ©soxygĂ©nation de l’ocĂ©an : une grande Ă©tude en rĂ©vĂšle les dangers et les solutions, CNRS, 4 janvier 2018.
  18. La pollution des mers manifestée par les coquillages article d'Infos eau
  19. Convention sur les eaux de ballast
  20. « ANPER-TOS », sur peche-et-riviere.org
  21. Université virtuelle de médecine du travail ou UVMT (2001), chap. I.4. ; Unités de mesureFormation Médecine du Travail
  22. IRSN (2011), IRSN, Accident nuclĂ©aire de Fukushima-Daiichi : l’IRSN publie une note d’information sur l’impact sur le milieu marin des rejets radioactifs consĂ©cutifs Ă  l’accident ; IRSN, 4 avril 2011
  23. Daniel Robeau, Henri Métivier, François aburon, Le césium, voir p. 128, chap. 1, Comportement du césium dans le milieu marin, et 1.2,
  24. Évaluation initiale des eaux marines (dĂ©jĂ  citĂ© ; voir chap. 1 : Les principales sources de rejets de radionuclĂ©ides dans le milieu marin (p. 162 et suivantes)
  25. Boursier.com, 21 mars : l'OMS s'inquiĂšte - Eau radioactive
  26. IRSN (2013), Gestion des conséquences radiologiques au Japon ; Surveillance générale de l'environnement « Copie archivée » (version du 2 mai 2013 sur Internet Archive), mis à jour 2012-01-30, consulté 2013-03-16
  27. 24 heures.ch
  28. Le Nouvel Obs, temps réel, 22 mars 2011: Fukushima, la radioactivité s'étend encore
  29. À Fukushima, la radioactivitĂ© s’étend- Le Soir, 22 mars 2011
  30. Fukushima : tous les rĂ©acteurs en passe d'ĂȘtre reliĂ©s au rĂ©seau Ă©lectrique - Les Échos, 22 mars 2011
  31. De l'iode radioactif dans l'océan à Fukushima - Le Point, 26 mars 2011
  32. (en) Tableau d'analyse produit par la NISA (Agence japonaise de sûreté nucléaire) sur la base des prélÚvements faits la veille par TEPCO en aval de l'« émissaire sud » [PDF]
  33. Un taux 1 850 fois supĂ©rieur Ă  la normale au large de Fukushima -nRomandie.com 27 mars 2011
  34. Iode radioactif 1.150 fois au-dessus de la norme au large de Fukushima - Charente libre, 28 mars 2011
  35. Le Soir (2011), Le taux d’iode radioactif en mer en hausse à Fukushima, le 31 mars 2011
  36. (en) NHK
  37. TEPCO (2013), Nuclide Analysis Results of Fish and Shellfish (The Ocean Area Within 20 km Radius of Fukushima Daiichi NPS) < 1/13 > 2013-02-28, consultĂ© 2013-03-19
  38. Libération, Fukushima, irradiation à flot continu 18 mars 2013, consulté 19 mars 2013
  39. ASN (2013), Surveillance et gestion des denrées alimentaires « Copie archivée » (version du 2 mai 2013 sur Internet Archive), mis à jour 2013-01-30, consulté 2013-03-17
  40. Document IRSN, dispersion à moyen et à long terme : § 2.3 et 2.4 [PDF]
  41. Ken Buesseler, Michio Aoyama, and Masao Fukasawa (2011), Impacts of the Fukushima Nuclear Power Plants on Marine Radioactivity ; 305-0052, Japan Japan Agency for Marine-Earth Science and Technology, Yokosuka, 237-0061, Japan Environ. Sci. Technol., 2011, 45 (23), p. 9931–9935 DOI: 10.1021/es202816c, En ligne 2011-10-20, consultĂ© 2013-03-11
  42. ValĂ©ry LaramĂ©e de Tannenberg, Fukushima: trois fois plus de radioactivitĂ© qu’annoncĂ© rejetĂ©e dans le Pacifique ; Le journal de l'environnement, Article du 2011/11/12, 18 h 04
  43. animation prospective présentant la dispersion du césium dans l'océan Pacifique de 2011 à 2018 et explication sur la méthode
  44. Niveau de radioactivité record sur des poissons au large de Fukushima, Le Monde, le 21 août 2012
  45. le Monde (2012), Radioactivité élevée pour les poissons de Fukushima, 2012/10/26
  46. Fraizier, A., & Baron, Y. (1982). RadioactivitĂ© d’un secteur littoral de la manche. DonnĂ©es nouvelles sur les sources et transferts au continent par aĂ©rosols et embruns marins. Rapport Commissariat Ă  l'Énergie Atomique CEA
  47. Er-lex, DĂ©cision no 2850/2000/CE ([html]), ou en PDF
  48. Point b) de l'article 1er de la Décision no 2850/2000/CE du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2000 établissant un cadre communautaire de coopération dans le domaine de la pollution marine accidentelle ou intentionnelle déjà cité (Journal officiel no L 332 du 28/12/2000)
  49. Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen, du 24 octobre 2005, « Stratégie thématique pour la protection et la conservation du milieu marin » [COM(2005) 504- Non publié au Journal officiel]
  50. Communication de la Commission, du 22 décembre 2006, intitulée: « Modalités de coopération dans le domaine de la pollution marine accidentelle ou intentionnelle aprÚs 2007 » ; [COM(2006) 863 final - Non publié au Journal officiel.
  51. Décision 2007/779/CE, Euratom du Conseil, du 8 novembre 2007, instituant un mécanisme communautaire de protection civile (refonte) [Journal officiel L 314 du 1.12.2007]
  52. Communiqué de presse : Pollution maritime : les infractions passibles bientÎt de sanctions pénales. 05-05-2009
  53. «United Nations Environment Programme (2017) Towards a Pollution-Free Planet Background Report». United Nations Environment Programme, Nairobi, Kenya http://wedocs.unep.org/bitstream/handle/20.500.11822/21800/UNEA_towardspollution_long%20version_Web.pdf?sequence=1&isAllowed=y
  54. (en) « Ocean pollution from priority chemicals, micro plastic and priority s
 », sur slideshare.net, (consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.