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Biologie marine

La biologie marine est l'Ă©tude scientifique des organismes et Ă©cosystĂšmes marins, littoraux et estuariens ou d’organismes indirectement liĂ©s Ă  l'eau de mer (oiseaux marins par exemple). La biologie marine diffĂšre de l'Ă©cologie marine. En Ă©cologie marine, les chercheurs se concentrent sur la façon dont les organismes interagissent les uns avec les autres et l'environnement, tandis qu’en biologie marine, les chercheurs Ă©tudient l’organisme lui-mĂȘme. Contrairement Ă  d'autres branches de la biologie dĂ©finies par rapport Ă  un taxon, c'est un biotope qui sert de dĂ©finition au cadre de cette discipline. La biologie marine couvre un large champ de domaines : de l'Ă©chelle nanomĂ©trique (virus marins) Ă  l'Ă©chelle microscopique (zooplancton, phytoplancton et autres groupes planctoniques) aux Ă©chelles des poissons, crustacĂ©s et plus grands cĂ©tacĂ©s (baleines) qui atteignent jusqu'Ă  30 m de longueur.

Les écosystÚmes marins comptent parmi les plus complexes, les plus répandus et les moins bien connus de notre planÚte.

Domaines et enjeux

Ils sont notamment de :

  • connaissance : pour des raisons pratiques les biologistes ont d'abord Ă©tudiĂ© les espĂšces du littoral et des espĂšces d’intĂ©rĂȘt commercial, emblĂ©matiques, ubiquistes ou faciles Ă  Ă©tudier, mais une vaste partie de l'ocĂ©an est encore inexplorĂ©e ou mal explorĂ©e, et la taxonomie marine doit relever le dĂ©fi de dĂ©crire des millions d'espĂšces, plus vite qu'elles ne disparaissent pour certaines. Le nombre Ă©levĂ© de phylums, familles, genres et surtout des espĂšces (millions) fait que la biologie marine classe plutĂŽt les espĂšces en groupes fonctionnels ou en fonction de leur environnement qu'uniquement taxonomiquement. Une grande proportion de toute vie sur Terre est exclusivement ocĂ©anique, et les mers ont moins de barriĂšres Ă  la dispersion des espĂšces que sur terre (y compris pour les espĂšces introduites devenues invasives). La proportion et mĂȘme la biomasse de la biodiversitĂ© marine sont encore inconnues (et les espĂšces ocĂ©aniques inconnues sont encore trĂšs nombreuses). Les ocĂ©ans constituent environ 71 % de la surface de la Terre, et en raison de leur profondeur ils s'Ă©tendent sur environ trois cents fois le volume habitable des habitats terrestres sur Terre. La connaissance humaine des relations entre la vie dans la mer et les cycles biogĂ©ochimiques et climatiques se dĂ©veloppe rapidement, avec de dĂ©couvertes presque quotidiennes. Ces cycles comprennent ceux de la matiĂšre (tels que le cycle du carbone) et de l'air (comme la respiration de la Terre et le mouvement de l'Ă©nergie Ă  travers les Ă©cosystĂšmes, y compris l'ocĂ©an) ; Les progrĂšs des ROV et de la mĂ©tagĂ©nomique devraient faciliter l'inventaire de la biodiversitĂ© marine ;
  • Ă©cologie ; les habitats Ă©tudiĂ©s par la biologie marine vont des fines couches d'eau de surface oĂč les organismes et les Ă©lĂ©ments abiotiques peuvent ĂȘtre pris au piĂšge par la tension superficielle entre l'ocĂ©an et l'atmosphĂšre, jusqu’aux profondeurs des fosses ocĂ©aniques, parfois mĂȘme 10 000 mĂštres ou plus sous la surface de l'ocĂ©an. Elle Ă©tudie aussi les habitats tels que les mangroves, les rĂ©cifs coralliens, les forĂȘts de kelp, les mares rĂ©siduelles, les fonds boueux, sablonneux et rocailleux et l'ocĂ©an ouvert (pĂ©lagiques) (la zone oĂč les objets solides sont rares et oĂč la surface de l'eau est la seule frontiĂšre visible) ;
  • ressources naturelles (halieutiques notamment) ; La vie marine et ses habitats sont une vaste ressource fournissant une grande partie de l'air respirable (oxygĂšne), de la nourriture, des mĂ©dicaments et des matiĂšres premiĂšres, en plus d'aider Ă  soutenir les loisirs et le tourisme dans le monde entier. La vie marine est l'un des dĂ©terminants fondamentaux de la nature mĂȘme de notre planĂšte. Les organismes marins y contribuent de maniĂšre majeure et vitale au cycle de l'eau, du CO2, du mĂ©thane, de nombreux minĂ©raux et au cycle de l'oxygĂšne et sont impliquĂ©s dans la rĂ©gulation du climat de la Terre. Les rivages et les cĂŽtes sont en partie façonnĂ©s et protĂ©gĂ©s par la vie marine et certains organismes marins aident mĂȘme Ă  crĂ©er de nouvelles terres. Un enjeu de la biologie marine est de contribuer Ă  l'Ă©valuation des seuils de surexploitation des ressources Ă©tudiĂ©s par l'Ă©cologie marine ;
  • Ă©conomie ; de trĂšs nombreuses espĂšces marines dont sources de biomolĂ©cules marines d'intĂ©rĂȘt Ă©conomiquement, voire vitales, pour les humains, incluant les poissons algues et fruits de mer alimentaires. Le bien-ĂȘtre des organismes marins et d'autres organismes est donc fondamentalement liĂ© Ă  la vie humaine ;
  • biologie de la conservation (voir ci-dessous) ;
  • modĂ©lisation ; la mer est trop grande pour ĂȘtre aujourd'hui dĂ©crite holistiquement avec prĂ©cision. On passe donc par la modĂ©lisation.

Sous-domaines

L'écosystÚme marin étant immense, la biologie marine se décline en nombreux sous-domaines. La plupart impliquent l'étude des spécialisations de groupes taxonomiques particuliers (ex : phycologie, zoologie des invertébrés ou ichtyologie
).

D’autres sous-domaines Ă©tudient les effets biophysiologiques de l'immersion continue (ou non) dans l'eau de mer et l'ocĂ©an en gĂ©nĂ©ral, l'adaptation Ă  un environnement salin, Ă  la pression, et aux effets de l'Ă©volution de diverses propriĂ©tĂ©s ocĂ©aniques sur la vie marine ; un sous-domaine de la biologie marine Ă©tudie les relations entre la vie marine et le rĂ©chauffement climatique et les questions environnementales (telles que la pollution des mers, la fonte des glaces, le rĂ©chauffement de l'eau et la (re)montĂ©e du niveau marin, le dĂ©placement et les variations de taux du dioxyde de carbone et l'acidification des ocĂ©ans qu'il engendre.

Les biotechnologies marines récentes ont surtout porté sur les biomolécules marines, en particulier les protéines, qui peuvent avoir des utilisations en médecine ou en ingénierie. Les environnements marins sont le siÚge de nombreux matériaux exotiques biologiques qui peuvent inspirer les matériaux biomimétiques.

La biologie marine est une branche de l'ocĂ©anographie et de l'Ă©cologie marine, Ă©troitement liĂ©e Ă  la biologie. La science halieutique et la conservation marine peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des ramifications partielles de la biologie marine (ainsi que les Ă©tudes environnementales).

À la fin du XXe siĂšcle, dans le contexte d'une maritimisation croissante des Ă©conomies, l'approche Ă©cosystĂ©mique prend plus d'importance, les chercheurs (avec notamment les Ă©tudes de l'UICN[1]) se penchant sur la dĂ©finition et l'Ă©valuation des services Ă©cosystĂ©miques fournis par les Ă©cosystĂšmes marins et cĂŽtiers. Selon Costanza, 63 % de la valeur mondiale totale des services d’écosystĂšme est apportĂ©e par les Ă©cosystĂšmes marins (20,9 milliards de dollars/an)[2].

Histoire

Planche de Haeckel, extraite des de Formes artistiques de la nature, 1904.

Les premiÚres spéculations sur l'origine de la vie se sont faites des années 1840 à 1870. La période de 1870 à 1900 voit l'inauguration de plusieurs laboratoires de biologie marine tant en France, au Canada, en Belgique, en Suisse qu'à l'étranger. Des campagnes océanographiques de grandes ampleurs sont menées en parallÚle. La découverte de nouvelles formes de vie marine stimule les recherches phylogénétiques mais aussi d'anatomie comparée et d'embryologie.

Les biologistes sont mis Ă  contribution pour rĂ©soudre de nouveaux dĂ©fis dont ceux de la protection des milieux et des ressources halieutiques face Ă  la surpĂȘche et ceux posĂ©s par la pollution, les impacts Ă  long terme des immersions de dĂ©chets et de munitions, ou encore par l'Ă©tude de la complexitĂ© de la biodiversitĂ© marine, des trĂšs petits organismes (nano-plancton, picoplancton) et des Ă©cosystĂšmes chimiosynthĂ©tiques de l’ocĂ©an profond (via par exemple le programme DEEP OASES dĂ©marrĂ© en 2006 en France, suivi par Daniel DesbruyĂšres).

Quelques grands noms liés à la biologie marine

Modélisations

Les biologistes manquent de moyens humains, techniques et financiers nĂ©cessaires qui seraient nĂ©cessaires pour inventorier et comprendre toutes les composantes de la vie marine, alors que les espĂšces rĂ©gressent et que les Ă©cosystĂšmes marins se modifient ou se dĂ©gradent rapidement en raison de la pollution marine, de la surpĂȘche, du rĂ©chauffement des ocĂ©ans, et localement du phĂ©nomĂšne de vague de chaleur ocĂ©anique[3]. Or la biodiversitĂ© est un gage de rĂ©silience Ă©cologique, d’adaptation au changement climatique et elle nous est la ressource naturelle la plus vitale. Les biologistes et Ă©cologues se basent donc sur des modĂšles[3].

Dans la mer, le facteur le plus prĂ©dictif de prĂ©sence/absence d’une espĂšce s'avĂšre ĂȘtre la tempĂ©rature de l’eau. Elle dĂ©termine aussi la capacitĂ© de l’eau Ă  dissoudre et/ou retenir l’oxygĂšne et de CO2, et elle est le paramĂštre aujourd’hui le mieux documentĂ© Ă  grande Ă©chelle. La modĂ©lisation des variations de tempĂ©rature des eaux est donc cruciale, dont pour anticiper, dans la mesure du possible les effets du changement climatique et s'y adapter au mieux[3].

L’ocĂ©an mondial a des zones de tempĂ©rature et de courant variĂ©es, saisonniĂšrement changeantes, mais il est physiquement peu fragmentĂ©. Les espĂšces peuvent donc — plus facilement que sur terre — s’y dĂ©placer pour tenter de retrouver leur optimum de tempĂ©rature (vers le nord en gĂ©nĂ©ral dans l’hĂ©misphĂšre nord) quand la tempĂ©rature moyenne de l’eau monte. Un simple rĂ©chauffement rĂ©gional lĂ©ger se traduit par une reconfiguration parfois importante des communautĂ©s d’espĂšces marines et ce, Ă  une Ă©chelle qui dĂ©passe celle de la rĂ©gion considĂ©rĂ©e[3].

En utilisant les donnĂ©es de traits de vie disponibles sur l’amplitude thermique de survie des espĂšces, et sur leur capacitĂ© Ă  migrer ou Ă  s’adapter Ă  des modifications importantes de tempĂ©ratures, le bioclimatologue français GrĂ©gory Beaugrand (directeur de recherche au Laboratoire d'OcĂ©anologie et de GĂ©osciences (LOG) et chercheur CNRS/Palaiseau) et ses collĂšgues d’instituts europĂ©ens, amĂ©ricains et japonais ont donc crĂ©Ă© une simulation de la Terre incluant un modĂšle mathĂ©matique de prĂ©diction des espĂšces marines en fonction de la tempĂ©rature, modĂšle utilisable pour toute partie de l’ocĂ©an mondial[3]). Ce modĂšle repose sur la thĂ©orie METAL[4]. L’expĂ©rimentateur peut modifier la tempĂ©rature dans la modĂ©lisation, de −1,8 °C (tempĂ©rature Ă  laquelle l’eau de mer commence Ă  geler) jusqu'Ă  44 °C (tempĂ©rature interdisant la survie des espĂšces Ă©voluĂ©es). Dans le modĂšle, les espĂšces se regroupent alors lĂ  oĂč la tempĂ©rature de l’ocĂ©an leur convient le mieux ; Les bioclimatologues peuvent simuler des changements de tempĂ©ratures sur des pĂ©riodes plus ou moins longues et observer ce qui – selon le modĂšle - se passe. Ils notent que certaines variations sont graduelles et d'autres rapides voire abruptes (« surprises climatiques »)[3]. Dans tous les cas, les remaniements de la composition des communautĂ©s en espĂšces sont bien plus rapides et bien plus importants que sur terre[3].

Les cartes[5] et rĂ©sultats de simulations peuvent ĂȘtre comparĂ©s avec des donnĂ©es rĂ©elles de l’histoire rĂ©cente (1960 Ă  2015) et contemporaine de la biodiversitĂ© marine. Selon GrĂ©gory Beaugrand les prĂ©dictions du modĂšle : « Ă©taient trĂšs fiables et expliquaient trĂšs correctement les changements Ă  longs termes des communautĂ©s biologiques et les surprises climatiques » (par exemple pour la mer de Barents oĂč les biologistes ont observĂ© dans le rĂ©el qu’environ 60 % de la communautĂ© biologique a changĂ© en 10 ans ; de mĂȘme pour le Pacifique Nord-Est, oĂč les Ă©cologues dĂ©tectent les prĂ©mices d’un bouleversement majeur depuis les annĂ©es 2010 avec notamment un blanchiment des coraux Ă  HawaĂŻ (2014) et d’importantes altĂ©rations de populations migratrices (salmonidĂ©s). Le modĂšle ne peut rien prĂ©dire Ă  long terme (prĂ©diction bien trop complexe), mais comme les tendances rĂ©elles, il montre[3] :

  • une accĂ©lĂ©ration des crises pour la biodiversitĂ© marine (sans doute en lien avec El Nino pour l'Arctique) ;
  • une aggravation des consĂ©quences Ă©cologiques, mais aussi socio-Ă©conomiques car selon GrĂ©gory Beaugrand elles affectent aussi le « fonctionnement des Ă©cosystĂšmes et les services Ă©cosystĂ©miques d'approvisionnement, comme la pĂȘche et l'aquaculture, et des services de rĂ©gulation, comme le cycle du carbone » ;
  • qu’il existe des zones oĂč la biodiversitĂ© est plus menacĂ©e ou vulnĂ©rable ;
  • des changements brutaux et surprenants en antarctique (qui devraient se multiplier et grandir en intensitĂ©, mais qui ne peuvent ĂȘtre anticipĂ©es par la modĂ©lisation en se basant sur le seul critĂšre de la tempĂ©rature 
 ou seulement quelques mois avant l’effondrement ou le bouleversement d’espĂšces)[3].

Ce travail confirme que les effets du changement climatique sur la biodiversitĂ© seront les plus manifestes, rapides et importants aux latitudes moyennes, avec des glissements d’espĂšces vers le nord (dans l’hĂ©misphĂšre nord) mais qui ne compenseront pas l'extinction gĂ©nĂ©rale des espĂšces Ă  l'Ă©chelle planĂ©taire[3].

Animaux marins

MammifĂšres

Il y a cinq principaux types de mammifĂšres marins.

Oiseaux

Les oiseaux qui se sont adaptĂ©s Ă  la vie dans le milieu marin sont souvent appelĂ©s les oiseaux de mer. Cet ensemble inclut entre autres les albatros, les pingouins, les fous de Bassan et les manchots. Bien qu'ils passent le plus clair de leur vie dans l'ocĂ©an, certaines espĂšces comme les goĂ©lands peuvent souvent ĂȘtre trouvĂ© des milliers de miles dans les terres.

Reptiles

Bébé caouanne.

Les reptiles qui habitent ou frĂ©quentent la mer comprennent les tortues de mer, les hydrophiinae(serpents marins), les tortues, l'iguane marin et le crocodile marin. La plupart des reptiles marins existants, Ă  l'exception de certains serpents de mer, sont ovipares et ont besoin de retourner Ă  la terre pour pondre leurs Ɠufs. Ainsi, la plupart des espĂšces, Ă  l'exception des tortues de mer, passent le plus clair de leur vie sur ou Ă  proximitĂ© des terres plutĂŽt que dans l'ocĂ©an. En dĂ©pit de leurs adaptations marines, la plupart des serpents de mer prĂ©fĂšrent les eaux peu profondes Ă  proximitĂ© des terres, autour des Ăźles, en particulier les eaux qui sont un peu Ă  l'abri, ainsi que les estuaires proches. Certains reptiles marins disparus, comme le ichtyosaure, avaient Ă©voluĂ© pour devenir vivipare et n'avait pas l'obligation de retourner sur la terre ferme.

Poissons

L'anatomie des poissons est composĂ© d'un cƓur Ă  deux chambres, d'une opercule, d'une vessie natatoire, d'Ă©cailles, de nageoires, de lĂšvres, d' yeux et de cellules sĂ©crĂ©trices. Les poissons respirent en extrayant l'oxygĂšne de l'eau Ă  travers leurs branchies. Les nageoires les propulsent et aident Ă  stabiliser les poissons dans l'eau. Les espĂšces biens connues des humains comprennent : la sardines, l'anchois, la morue, le poisson-clown, le saumon, etc.

Échinodermes

Les Ă©chinodermes constituent un groupe exclusivement marin, regroupant de trĂšs nombreuses espĂšces depuis au moins le Cambrien. On y compte notamment les Ă©toiles de mer, les oursins, les concombres de mer (« holothuries Â»), les crinoĂŻdes ou encore les ophiures. De nombreuses espĂšces sont extrĂȘmement abondantes sur les fonds marins Ă  toutes les gammes de profondeurs, et constituent ainsi des maillons essentiels des processus biologiques marins de notre planĂšte.

« CrustacĂ©s Â»

Le terme vernaculaire « crustacĂ© Â» dĂ©signe les arthropodes marins : en tant que tel il est donc paraphylĂ©tique, car il regroupe des animaux trĂšs diffĂ©rents en excluant les embranchements terrestres (comme les insectes) qui en font gĂ©nĂ©tiquement partie. Les arthropodes constituent un des groupes les plus abondants de toute la biomasse marine, notamment Ă  travers les petites crevettes planctoniques telles que le krill. Les dizaines de milliers (peut-ĂȘtre mĂȘme millions) d'espĂšces d'arthropodes marins ont colonisĂ© toutes les niches Ă©cologiques, aussi bien sur le fond qu'en pleine eau ou dans le sĂ©diment, et se sont adaptĂ©s par une variĂ©tĂ© extraordinaire de forme et de tailles, certains crabes des profondeurs mesurant plusieurs mĂštres de diamĂštre.

Certains arthropodes marins ne sont cependant pas inclus dans le terme « Crustacés », comme les Chélicérates.

Cnidaires

Les cnidaires constituent un groupe presque exclusivement marin (le genre Hydra exceptĂ©), regroupant de trĂšs nombreuses espĂšces d'animaux simplistes Ă  symĂ©trie radiaire. Il regroupe notamment les polypes (corail, anĂ©mone de mer) et les formes libres (mĂ©duses). Il y a plus de 10 000 espĂšces reconnues. Par le corail, le groupe est un maillon essentiel de certains Ă©cosystĂšmes extrĂȘmement riches et fragiles.

Mollusques

Les mollusques constituent un embranchement majeur et ancien du rÚgne animal, caractérisés par un corps mou et dans certains cas une coquille, qui peut comporter une ou deux valves, parfois plus.

Sur le continent, ils sont principalement représentés par les limaces et les escargots.

En milieu marin, ils sont reprĂ©sentĂ©s par huit classes : les solĂ©nogastres, les caudofovĂ©ates, les polyplacophores (ou chitons, 900 espĂšces connues vivant entre 0 et −3 000 m), les monoplacophores, les gastĂ©ropodes (dont les limaces de mer et les escargots de mer, ou « coquillages Â» : 103 000 espĂšces connues ayant une rĂ©partition mondiale), les cĂ©phalopodes (poulpes, calmars et seiches, rĂ©partis en 786 espĂšces connues, toutes marines et vivant dans toutes les mers sauf la Mer Noire), les bivalves (« coquillages » Ă  coquille double, 12 000 espĂšces vivant en eau douce et dans toutes les mers du monde), et les scaphopodes.

Autres invertébrés

Comme sur la terre, les invertébrés constituent une énorme partie de la vie marine. Les invertébrés marins comprennent les Cténophores ; les vers de mer incluant les Némertiens, les Annélides, les Sipuncula, les Echiura, les Chaetognatha, et les Phoronida ; les Porifera (éponges) ; les Bryozoaires


Animaux unicellulaires

De trÚs nombreux protistes (animaux unicellulaires) habitent les eaux marines, et constituent une biomasse colossale. On y compte notamment des Rhizaria (foraminifÚres, radiolaires) et des Alveolata (Dinoflagellés, Ciliophores, Dinophytes...).

« Champignons Â» marins

Plus de 1500 espĂšces de fungi (champignons au sens large, dont les levures) habitant les milieux marins sont connus. Ceux-ci parasitent des algues marines ou des animaux, ou sont saprobes sur les algues, les coraux, les kystes de protozoaires, les prairies sous-marines, le bois et autres substrats et peut Ă©galement ĂȘtre trouvĂ©e dans la mousse de mer. Les spores de nombreuses espĂšces ont des appendices spĂ©ciaux qui facilitent l'attachement au substrat. Une gamme trĂšs variĂ©e de mĂ©tabolites secondaires inhabituels est produite par des champignons marins.

Perception de l'environnement marin par le public

La perception de l'environnement marin par le public Ă©volue dans l'espace et dans le temps.

Perception par les Français

La perception des Français sur l'Ă©tat des milieux marins et sur l'exploitation des ressources marines fait l'objet d'une enquĂȘte annuelle dont les rĂ©sultats confirment en 2014 l’inquiĂ©tude des Français concernant la « santĂ© des mers et des ocĂ©ans du globe ». La plupart des sondĂ©s de mĂ©tropole et d'outre-mer pensent que la mer est en mauvaise santĂ©, avec deux menaces mondiales principales (dĂ©gazages et marĂ©es noires).

Selon leur rĂ©gion, les sondĂ©s expriment des diffĂ©rences d'avis. La MĂ©diterranĂ©e est perçue comme plus atteinte pour les Français de mĂ©tropole et d’outre-mer. Une minoritĂ© non nĂ©gligeable des Français (en mĂ©tropole principalement) estime que « la France surexploite ses ressources marines, en ce qui concerne le tourisme, le transport maritime et la pĂȘche. À l’inverse, la grande majoritĂ© des Français de mĂ©tropole ainsi que d’outre-mer estiment que leurs autoritĂ©s n’exploitent pas suffisamment les possibilitĂ©s qu’offre le domaine maritime en matiĂšre d’énergies renouvelables et de biotechnologies »[6].

Notes et références

  1. [PDF] UICN, Panorama des services Ă©cologiques fournis par les milieux naturels en France - volume 2.2 : ÉcosystĂšmes marins et cĂŽtiers, 2014.
  2. (en) Costanza et al., « The value of the world's ecosystem services and natural capital », Nature, vol. 387, no 6630,‎ , p. 253–260 (DOI 10.1038/387253a0).
  3. modĂšle publiĂ© dans Nature Climate Change le 25 fĂ©vrier 2019 ; in Beaugrand, G., Conversi, A., Atkinson, A., Cloern, J., Chiba, S., Fonda-Umani, S., 
 & Reid, P. C. (2019). « Prediction of unprecedented biological shifts in the global ocean ». Nature Climate Change, 9(3), 237.
  4. METAL est l'acronyme de Macro Ecological Theory on the Arrangement of Life ; lire aussi : Beaugrand, G (2015). Marine biodiversity, climatic variability and global change, Ed :Routledge (résumé)
  5. Voir Carte de changements exécutée par ce modÚle pour 2010-2014 par Grégory Beaugrand, in Beaugrand G & al. (2019) « Prediction of unprecedented biological shifts in the global ocean ». Nature Climate Change, 9(3), 237.
  6. Observatoire du littoral (2014) Les Français et la mer : perceptions sur l’état du milieu marin et sur l’exploitation des ressources marines

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Scaps (2005). Histoire de la biologie marine. Ellipses Ă©dition marketing S.A. (Paris) : 112 p. (ISBN 2-7298-2691-2).
  • Michel GlĂ©marec, Qu'est-ce que la biologie marine ?, Vuibert, coll. « inflexions », , 187 p. (ISBN 978-2-909680-74-3)
  • Roff J.-C., Taylor M.E., Laughren J., 2003. GĂ©ophysical approaches to the classification, delineation and monitoring of marine habitats and their communities. Aquatic Conservation: Marine and Freshwater Ecosystems, 13, p. 77-90. 5 Landscape Ecology, 2008.
  • Elizabeth K. Hinchey, Matthew C. Nion, Roman N. Zajac and Elizabeth A. Irlandi « Marine and coastal applications in landscape ecology ». Landscape Ecology Volume 23, SupplĂ©ment 1, 1-5, DOI: 10.1007/s10980-007-9141-3 ; PrĂ©face d'un numĂ©ro intitulĂ© "Marine and coastal applications in landscape ecology"
  • Mary Refoy, Toute la nature, Librairie Hachette, coll. « Hachette »,
  • Robin Kerrod (trad. de l'anglais), Les dauphins et les baleines, Paris, ML Éditions, coll. « Pleine nature », , 60 p. (ISBN 2-7434-1536-3)
  • VĂ©ronique Meyers, GeneviĂšve de Becker, L'encyclo des ados, Éditions scholastic, (ISBN 0-439-94868-1)
  • Norman J. Boudreau et Madeleine Choquette-Delvaux, Les MammifĂšres du Canada, Les presses de l'universitĂ© Laval, (ISBN 0-7746-6699-4)
  • C.R.G., Merveille et mystĂšres du monde sous-marin, SĂ©lection du Reader's Digest,
  • (en) George Karleskint, Richard Turner et James Small, Introduction to marine biology, Cengage Learning, , 592 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopĂ©dies gĂ©nĂ©ralistes :
  • Ressource relative Ă  la santĂ© :
  • Zesea Site internet et blog sur la biologie marine, en MĂ©diterranĂ©e et dans le monde (Photos, vidĂ©os, articles, report de voyages, etc.)
  • Marevita illustration de la faune et de la flore des cĂŽtes françaises de l'Atlantique et de la Manche.
  • Mer et littoral PrĂ©sentation de la biologie des animaux marins. Site rĂ©fĂ©rence proposant des fiches illustrĂ©es dĂ©crivant les principales espĂšces marines de l'Europe de l'Ouest.
  • Jean-Louis Fischer, « CrĂ©ations et fonctions des stations maritimes françaises », La Revue pour l’histoire du CNRS, vol. 7,‎ (lire en ligne)
    mis en ligne le 17 octobre 2006
  • (fr) « Cours d'initiation Ă  la biologie marine »
  • IUEM Site de l'Institut Universitaire EuropĂ©en de la Mer : Masters et Doctorats, Observatoire et Centre de recherche
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