Opercule (poisson)
Les opercules sont des plaques osseuses qui ferment les ouĂŻes des poissons.
Ces os sont souvent finis par une à trois épines dirigées vers l'arrière chez les poissons dont le caractère est le plus évolué.
Anatomie
1 = opercule ; 2 = ligne latérale ; 3 = nageoire dorsale ; 4 = nageoire adipeuse ; 5 = pédoncule caudal ; 6 = nageoire caudale ; 7 = nageoire anale ; 8 = photophores ; 9 = nageoires pelviennes et 10 = nageoires pectorales
Pour l'ichtyologue le « système operculaire » comprend une série operculaire (série d'os associés à l'arc hyoïde (qui protège les arcs branchiaux, en arrière de l'arc mandibulaire qui articule les mâchoires inférieures et supérieurs). Cette série operculaire comprend 4 os dénommés :
- préoperculaire ;
- operculaire ;
- sous-perculaire ;
- interoperculaires.
Fonctions
Les opercules participent au processus de respiration du poisson. Elles prennent généralement part à une mécanique de pompe en deux temps. La cavité buccale se remplit lorsque la valve buccale (ouverture de la bouche) est ouverte et que les os crâniens font un appel d'eau. Cette eau s'accumule momentanément car la valve operculaire est fermée. En phase de poussée, les os crâniens comprime cette eau qui sort par la zone operculaire (la valve buccale restant close). L'eau, plus ou moins riche en dioxygène, passe ensuite au niveau des filaments branchiaux qui captent une partie de ce gaz dissout, et est relâché dans l'environnement. Les organes respiratoires du poisson sont ainsi situés entre la bouche et les opercules.
Usages par l'homme
- L'étude de l'« os operculaire » peut permettre d'évaluer l'âge d'un poisson. Chez les espèces marines on utilise plus souvent l'otolithe.
- Cet os est aussi l'un de ceux qui absorbent le mieux le plomb et il est facile à extraire (d'un poisson mort). Son analyse chimique permet donc d'évaluer la santé d'un poisson ou d'une population de poissons au regard du plomb (saturnisme animal, qui peut être chez certains poissons tels que la truite parfois associé à des anomalies de développement (dès 22 μg/L chez la truite[1]) et à divers indices de neurotoxicité[2], ainsi que des anomalies du métabolisme dès 13 µg/L[3]).
Notes et références
- P.V. Hodson, B.R. Blunt, D. Jensen, S. Morgan, Effect of Fish Age on Predicted and Observed Chronic Toxicity of Lead to Rainbow Trout in Lake Ontario Water ; Journal of Great Lakes Research Volume 5, Issue 1, 1979, Pages 84-89 doi:10.1016/S0380-1330(79)72132-0 (Résumé)
- Davies & al. (1976), Acute and chronic toxicity of lead to rainbow trout Salmo gairdneri, in hard and soft water. Water Researc h 10:199-206
- Peter V. Hodson, Beverley R. Blunt, Douglas J. Spry, Chronic toxicity of water-borne and dietary lead to rainbow trout (Salmo Gairdneri) in lake Ontario water, Water Research Volume 12, Issue 10, 1978, Pages 869-878 doi:10.1016/0043-1354(78)90039-8 (Résumé)