Accueil🇫🇷Chercher

Expédition 7e continent

Les expéditions « 7e continent » sont destinées à explorer les cinq gyres et à étudier la présence du plastique (objets flottants, particules) dans les océans. Initiées par le navigateur et chef de mission guyanais Patrick Deixonne, et soutenues par plusieurs organisations, dont le Centre national d'études spatiales (CNES) et l'Agence spatiale européenne (ESA), leur dimension est à la fois informative et scientifique.

L’expédition 7e continent Pacifique nord 2013 est la première mission d'exploration française du vortex de déchets du Pacifique nord (appelé aussi le « 7e continent »). Elle est organisée par l'association Expédition 7e Continent fondée et dirigée par Patrick Deixonne. Elle a eu lieu en .

L’expédition 7e continent Atlantique nord 2014, plus importante en termes d'effectif et de moyens, s'est déroulée en , pour une mission en mer de trois semaines.

Une expĂ©dition s'est dĂ©roulĂ©e du au en Atlantique nord Ă  bord du Guyavoile (un catamaran de 18 mètres).

En , l'expédition prendra la mer à bord du Marama pour explorer le Golfe de Gascogne.

À l'automne 2019, l'expédition prendra la mer à bord de son propre bateau, le 7e continent, goélette de 35 m, pour un mois d'études et de prélèvements dans le gyre de l'Atlantique sud.

Exploration du vortex du Pacifique nord ()

En 2009, au cours d'une traversée en solitaire de l'océan Atlantique à la rame[1] (course transatlantique Rames Guyane 2009, de Saint-Louis, Sénégal, à Cayenne, Guyane), Patrick Deixonne constate la présence de nombreux déchets flottants, ce qui l'interroge et l'incite à lancer une mission pour mieux connaître les courants marins.

L'« expĂ©dition 7e continent Â» (nommĂ©e ainsi par Patrick Deixonne, le fondateur et prĂ©sident de OSL, pour « marquer les esprits »[2]) est prĂ©vue en , entre la Californie et HawaĂŻ, avec l’Élan, une goĂ©lette Ă  deux-mâts de 1938, mais est annulĂ©e en raison d'avaries.

Carte des principaux courants marins impliqués dans le gyre subtropical du Pacifique nord.

Les organismes scientifiques Mercator Océan, LEGOS, CLS, IRD et NOAA, ainsi que des lycéens et des étudiants, s'associent à ce programme. Notamment, des élèves ingénieurs de l'ICAM à Toulouse ont conçu une bouée expérimentale nommée Gyroplastic, équipée de capteurs, et mettent au point un capteur spécifique d'une bouée dérivante, capable de différencier le microplastique du plancton[3].

Patrick Deixonne est membre de la SociĂ©tĂ© des explorateurs français[1]. L'Ă©quipage de l'expĂ©dition comprend le capitaine amĂ©ricain Les George, Patrick Deixonne (le chef de mission) et deux membres du CNES : Claire Pusineri, coordonnatrice scientifique et biologiste marine, et Soizic Lardeux, chargĂ©e des prises de vue photo et vidĂ©o. Ă€ bord d’Obsession, un voilier de croisière de haute mer de 39 pieds (~12 mètres)[4], l'Ă©quipage prend le large depuis Oceanside (au sud de la Californie) le , en direction du Pacifique nord, vers une zone oĂą se concentre une partie des dĂ©chets plastiques flottants issus de l'activitĂ© humaine : le vortex de dĂ©chets du Pacifique nord. Ă€ cause d'une mer agitĂ©e, les mesures ne commencent que le . Cinq bouĂ©es dĂ©rivantes Ă©quipĂ©es de capteurs sont dĂ©ployĂ©es et des satellites d'observation du CNES, qui rĂ©alisent des images radar, sont utilisĂ©s pour cartographier et suivre ce gyre nord-pacifique. Des poissons sont pĂ©chĂ©s pour faire une mesure de polluants organiques, tels les polychlorobiphĂ©nyles (PCB) et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)[2], dans la chair ; pour cela, un nouveau type de capteur de polluants est utilisĂ©[5] - [6] - [7]. L'Ă©quipage atteint le centre de la zone Est de plus forte concentration de dĂ©chets, Ă  environ un millier de milles nautiques de la cĂ´te amĂ©ricaine[8].

L'Ă©quipage rejoint Oceanside, le port d'attache, le .

Les échantillons prélevés (particules de plastique…) sont confiés à plusieurs laboratoires d'analyse partenaires (CNES, LEGOS, Mercator Océan[8], etc.).

Depuis 1997, date de la découverte de cette zone de déchets[9], plusieurs expéditions étrangères d'études, telles Algalita, Project Kaisei ou Tara, ont été lancées[3].

Exploration du vortex de l'Atlantique nord (mai 2014)

L'expédition 7e continent Atlantique nord 2014, comprenant des chimistes et des biologistes du CNRS parmi les neuf membres, part, depuis le port du Marin (Martinique), dans l'Atlantique nord à bord du Guyavoile afin d'étudier le système et de localiser, avec l'appui du CNES/ESA et Mercator Océan, les résidus plastiques de ce vortex[10]. Début 2015, l'expédition 7e continent met en ligne le reportage réalisé par Vinci Sato, intitulé Expédition 7e continent - Atlantique nord - , retraçant notamment le périple de Patrick Deixonne et son équipe[11] - [12].

Notes et références

  1. Delphine Bossy, « L'expédition 7e continent prend le large vers l'île de plastique », sur futura-sciences.com, Futura-Sciences, (consulté le ).
  2. « Expédition 7e continent - Atlantique nord - mai 2014 », Vimeo (consulté le ).
  3. « Le CNES embarque pour le 7ème continent », sur cnes.fr, CNES, (consulté le ).
  4. (en) « Pacific Coast Sail Charters - Oceanside Harbor, California Â», sur Pacific coast sail (consultĂ© le ).
  5. « « Mission 7e Continent 2013 » - Journal de bord de l'équipage », sur societe-explorateurs.org, SEF (consulté le ).
  6. Alexandra Ter-Halle, Émile Perez, « Les Bobis, comment ça marche ? », sur septiemecontinent.wordpress.com, Laboratoire IMRCP, université Paul Sabatier, Toulouse, (consulté le ).
  7. Sorte de petite éponge à base d'organogel poreux, d'où le nom de « Bobis » donné à ce petit capteur.
  8. Delphine Bossy, « L'expédition 7e continent confirme : l'océan est une soupe de plastique », sur futura-sciences.com, Futura-Sciences, (consulté le ).
  9. D'après une estimation américaine, la superficie de cette zone équivaut à environ six fois celle de la France.
  10. « Expédition 7e continent », sur septiemecontinent.com (consulté le ).
  11. « Expédition 7e continent » [vidéo], sur septiemecontinent.com (consulté le ).
  12. [vidéo] Disponible sur Vimeo.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.