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National Air and Space Museum

Le National Air and Space Museum (ou NASM, en français : « Musée national de l'air et de l'espace ») de la Smithsonian Institution à Washington, aux États-Unis, possède la plus grande collection d'avions et de véhicules spatiaux du monde. C'est également un centre de recherches sur l'histoire, les sciences et techniques de l'aviation et du vol spatial, ainsi qu'en sciences planétaires.

National Air and Space Museum
Vue extĂ©rieure du site principal du National Air and Space Museum Ă  Washington. Au premier plan, Ad Astra, une sculpture en acier inoxydable d'une hauteur de 30 m.
Informations générales
Nom local
Smithonian Air and Space Museum
Type
Musée aéronautique (en)
Ouverture
Visiteurs par an
6 900 000 ()
Site web
Bâtiment
Architecte
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Coordonnées
38° 53′ 18″ N, 77° 01′ 12″ O
Carte

Histoire

Le musée a été créé le par le Congrès des États-Unis sous le nom de National Air Museum. La course à l'espace des années 1950 et 1960 a permis au musée d'adopter son nom actuel.

Dans sa configuration actuelle, le musée a été inauguré le , lors des célébrations du bicentenaire de la Déclaration d'indépendance des États-Unis, par le président Gerald Ford, Michael Collins, directeur du musée et ancien membre de la prestigieuse mission Apollo 11 et Sidney Dillon Ripley, secrétaire de la Smithsonian Institution[1].

En raison du développement considérable en aéronautique et en astronautique, une annexe a été ouverte le , supérieure en taille au site principal : le Centre Steven F. Udvar-Hazy, situé à Chantilly, près de l'aéroport Dulles.

Collections

Sur l'ensemble de ses deux sites, le musĂ©e rassemble plus de 60 000 objets[2] parmi lesquels plusieurs centaines d'engins (avions, hĂ©licoptères, fusĂ©es, missiles, drones et vaisseaux spatiaux) essentiellement amĂ©ricains. Certains sont exposĂ©s Ă  mĂŞme le sol, d'autres sont suspendus Ă  des câbles d'acier, ce qui rend la prĂ©sentation particulièrement attrayante. Des milliers d'autres objets sont visibles : des maquettes, des tenues vestimentaires de pionniers de l'aviation ou d'astronautes ainsi que des ustensiles qu'ils ont manipulĂ©s mais aussi des environnements reconstituĂ©s tels que la section d'un porte-avions avec diffĂ©rents appareils Ă  l'intĂ©rieur.

Site principal

List of aircraft in the Smithsonian Institution (en)

Le site principal se trouve au cœur de la capitale Washington D.C., sur le National Mall, entre le National Museum of the American Indian et le Hirshhorn Museum and Sculpture Garden. Comptant parmi les destinations touristiques les plus visitées de la ville, sa visite est gratuite, comme pour tous les musées situés sur le Mall.

Toutes les époques et tous les types de matériel sont représentés. Les plus importants sont ici recensés.

Les premiers avions

Le Flyer des frères Wright.

Si l'on doit à l'Allemand Otto Lilienthal d'avoir effectué deux mille vols planés de 1891 à 1896 (l'un de ses planeurs est exposé au musée) et si l'on estime que le Français Clément Ader a réalisé en 1897 le premier décollage motorisé, ce sont les Américains Orville et Wilbur Wright qui ont réalisé les premiers vols contrôlés. Le musée leur consacre toute une salle. On peut notamment y découvrir.

  • Une rĂ©plique du Wright Glider, qui est en 1902 la première machine volante vĂ©ritablement "pilotable" : un planeur sur lequel un humain est installĂ© et peut effectuer des mouvements de tangage et de roulis[3]. La plus grande distance parcourue est de 190 m en 26 secondes.
  • Une rĂ©plique du Flyer, le tout premier avion jamais construit dans le monde, sur lequel, le Ă  Kitty Hawk en Caroline du Nord, les deux frères ont effectuĂ© les premiers vols contrĂ´lĂ©s avec moteur. Lors du quatrième, 284 mètres sont parcourus en 59 secondes[4].
  • Une rĂ©plique du Wright Model A, qui a rĂ©vĂ©lĂ© l'aviation au grand public en France, en 1908.

Parmi les autres premiers avions du monde, on peut découvrir :

  • Un BlĂ©riot XI, dont plusieurs centaines d'exemplaires ont Ă©tĂ© produits entre 1909 et 1931, après que son concepteur, le français Louis BlĂ©riot, s'en soit servi pour traverser la Manche.
  • Une rĂ©plique du Curtiss Model D, 1911, baptisĂ© Headless Pusher ("pousseur sans tĂŞte") car il Ă©tait propulsĂ© par une hĂ©lice situĂ©e Ă  l'arrière.
  • Le Vin Fiz Flyer (en), Ă  bord duquel le pilote Calbraith Perry Rodgers effectua la première traversĂ©e des États-Unis d'est en ouest, du au .
  • Une rĂ©plique de l'Ecker Flying Boat (en), 1912, un des tout premiers hydravions du monde.

La Première Guerre mondiale

En raison des tensions internationales apparues au début des années 1910, les gouvernements européens se sont intéressés à l'aviation en tant qu'arme de guerre. Les avions ont alors été produits en série et confiés à des pilotes professionnels, d'abord pour des missions de reconnaissance puis de combat (avions de chasse et d'assaut). D'importantes avancées ont été faites en matière de vitesse, de capacité d'emport et de fiabilité.

Huit modèles (tous des biplans) sont exposés au musée :

  • Le De Havilland DH-4 (Grande-Bretagne, 1916), tout premier bombardier, fabriquĂ© en sĂ©rie en 1917 aux États-Unis[5] ;
  • Le Voisin VIII (France, 1916), reconnaissable Ă  son rĂ©servoir de carburant sous l'aile supĂ©rieure [6];
  • L'Airco DH.4 (Grande-Bretagne / États-Unis, 1916), bombardier biplace, Ă©galement utilisĂ© comme avion de reconnaissance ;
  • Le Curtiss JN-4 (États-Unis, 1916), produit Ă  6 800 exemplaires ;
  • L'Albatros D.V (Allemagne, 1917), devenu impopulaire aux yeux des militaires allemands car jugĂ© peu performant[7] ;
  • Le Spad XIII (France, 1917), chasseur rĂ©putĂ© Ă  l'Ă©poque pour sa rapiditĂ© (350 km/h)[8] ;
  • Le Sopwith Snipe (Grande-Bretagne, 1918), dont la cabine Ă©tait Ă©quipĂ©e en oxygène et en chauffage pour Ă©voluer plus haut[9] ;
  • Le Fokker D.VII (Allemagne, 1918), rĂ©putĂ© pour sa maniabilitĂ©, mĂŞme Ă  haute altitude[10].

L'entre-deux-guerres

En matière d'aéronautique, et jusqu'au début des années 1930, les biplans à haubans et le cockpit ouvert sont restés la norme. Des progrès techniques ont toutefois été menés qui ont donné lieu à un grand nombre de records (vitesse, altitude, durée du trajet...) dès la fin de la guerre, en premier lieu la traversée de l'Atlantique[11].

Sont entre autres exposés au musée :

Au premier plan, dans l'un des trois halls du musée, le Ford Trimotor.
  • Le Fokker F.IV (ou T-2), baptisĂ© Non stop coast to coast, Ă  bord duquel fut accomplie en 1923 la première traversĂ©e des États-Unis sans escale en 27 heures ;
  • Le Douglas World Cruiser, baptisĂ© « Chicago », Ă  bord duquel une Ă©quipe de pilotes effectua en 1924 le premier vol autour du monde (en six mois)[12].
  • L'hydravion[13] Curtiss R3C qui permit au pilote Jimmy Doolittle de franchir en 1925 la vitesse de 395 km/h.
  • Un Ford Trimotor, dont 200 exemplaires ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s de 1926 Ă  1933 et achetĂ©s par quasiment toutes les compagnies aĂ©riennes amĂ©ricaines[14]. Il emportait entre onze et quinze passagers, capacitĂ© très infĂ©rieure Ă  celle du Dornier Do X (non exposĂ© ici), un hydravion allemand nĂ© en 1929, qui pouvait emporter 160 passagers mais qui n'a Ă©tĂ© fabriquĂ© qu'en trois exemplaires. L'avion prĂ©sente en revanche de fortes similitudes avec le Fokker F.VII (Ă©galement non exposĂ©), nĂ© l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente et de conception nĂ©erlandaise. L'un autant que l'autre ont contribuĂ© Ă  la naissance de l'aviation commerciale aux États-Unis durant la seconde moitiĂ© des annĂ©es 1920.
  • Le Spirit of St. Louis, le plus cĂ©lèbre des Ryan M-1, dans lequel Charles Lindbergh a effectuĂ© la première traversĂ©e (en solo et sans escale) de l'ocĂ©an Atlantique, les 20 et , en 33 heures. Son arrivĂ©e Ă  Paris fut largement mĂ©diatisĂ©e[15].
  • Le Lockheed Model 8 Sirius, transformĂ© en hydravion, Ă  bord duquel Lindbergh et Anne Morrow, son Ă©pouse, effectuèrent deux très longs vols Ă  travers le monde, en 1931 puis en 1933.
  • Le Lockheed Vega (appareil construit Ă  partir de 1927 pour transporter six passagers sur des longues distances) Ă  bord duquel, en 1932, Amelia Earhart devint la première femme Ă  traverser l'Atlantique en solitaire et sans escale.
  • Le Curtiss Robin Old Miss, (un monoplan construit en 769 exemplaires Ă  partir de 1928) Ă  bord duquel, en , les frères Fred et Algene Key ont battu le record d'endurance en avion (27 jours), rĂ©gulièrement ravitaillĂ©s en vivres et en carburant par un avion similaire.
  • Le Northrop Gamma Polar Star Ă  bord duquel le pilote Herbert Hollick-Kenyon et l'explorateur Lincoln Ellsworth effectuèrent en la première traversĂ©e trans-antarctique.

Est également exposé l'un des premiers avions de tourisme de grand renom :

Ainsi qu'un avion de guerre :

  • Un Boeing F4B : expĂ©rimentĂ© en 1928, les forces armĂ©es amĂ©ricaines en commencèrent 586 exemplaires l'annĂ©e suivante, Ă©tablissant ainsi un record de production pour un seul type d'appareil et ses dĂ©rivĂ©s, qui demeurera inĂ©galĂ© jusqu'en 1940. Il servit dans l'armĂ©e amĂ©ricaine de 1932 Ă  1937.

L'époque a été par ailleurs marquée par la réalisation des toutes premières fusées à propulsion liquide, prélude à l'astronautique. On peut ainsi découvrir au musée :

  • les rĂ©pliques des fusĂ©es conçues par l'ingĂ©nieur Robert Goddard : Nell qui dĂ©colla (en 1926 Ă  Auburn, Massachusetts) Ă  une vitesse proche de 100 km/h et atteint une altitude de 14 mètres. Et celle qui, en 1932, fut la première fusĂ©e stabilisĂ©e par gyroscope.

Au début des années 1930, différents appareils marquent une véritable révolution dans le transport aérien de passagers. Sont ici exposés :

  • Un Douglas DC-3, dont la vitesse de croisière dĂ©passait les 300 km/h, comme le Boeing 247, mais dont le rayon d'action (3 400 km) et la capacitĂ© de transport (32 passagers) Ă©taient beaucoup plus importants. 16 000 exemplaires Ă©tant construits de 1936 Ă  1945, parmi lesquels 5000 en Russie, sous licence[17] (contre seulement 75 exemplaires pour le Boeing 247), il inaugura vĂ©ritablement l'ère des avions de ligne, l'air remplaçant le rail comme moyen de traverser les États-Unis. Et grâce Ă  cet appareil, Douglas pris la tĂŞte des constructeurs d'avion de ligne jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1960[18].

En 1935, deux records sont atteints par deux appareils fort différents :

  • Le Hughes H-1, sur lequel a Ă©tĂ© Ă©tabli le record du monde de vitesse : 567 km/h (et sur lequel sera battu le record de vitesse transcontinental : Los Angeles - New York en 7 h 28 en 1937[19].
  • La nacelle Explorer II (en), qui permit Ă  deux officiers amĂ©ricains de s'Ă©lever jusqu'Ă  22 km d'altitude[20].

La Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale a accéléré considérablement la recherche d'augmentation des performances aériennes dans tous les pays industrialisés. En Europe, la suprématie de l'Allemagne (notamment par rapport à la France) explique en partie qu'elle ait pu dominer durablement le conflit.

Un Macchi C.202 Folgore (Italie) et un P-51D Mustang (États-Unis).

Un très grand nombre d'avions militaires furent construits ; huit chasseurs sont ici exposés :

Également un bombardier célèbre :

  • Le Martin B-26 Marauder Flak Bait. s'apercevant de sa grande avance technologique, l'armĂ©e amĂ©ricaine commanda 200 exemplaires de cet appareil en 1939, un an avant qu'il n'effectue son premier vol. S'Ă©tant illustrĂ© sur le front europĂ©en et dans la guerre du Pacifique, plus de 5 000 exemplaires ont Ă©tĂ© construits.

Le conflit a surtout été l'occasion d'une nouvelle révolution : l'avion à réaction [21]. Le principe de base du moteur à réaction repose sur la projection d'un fluide (gaz ou liquide) vers l'arrière ; par réaction, il transmet au véhicule qui en est équipé une poussée de force égale et de direction opposée, vers l'avant. Bien plus efficace que le moteur à piston et l'hélice, il va accroître considérablement les performances.

Un missile V2.

Le musée présente notamment :

  • Un Messerschmitt Me 262 (1941, allemand), le tout premier avion de chasse Ă  rĂ©action opĂ©rationnel de l'histoire construit en 1 400 exemplaires ;
  • Un Bell P-59 Airacomet (1944, amĂ©ricain), le premier avion Ă  rĂ©action de construction amĂ©ricaine ;
  • Un prototype du Lockheed P-80 (1944, amĂ©ricain), capable de dĂ©passer les 800 km/h ;
  • Un McDonnell FH-1 Phantom (1945, amĂ©ricain), le premier avion Ă  rĂ©action Ă  dĂ©coller d'un porte-avions et Ă  s'y poser, en 1946.

La fin du conflit est enfin marquée, en Allemagne, par l'utilisation des tout premiers missiles balistiques :

  • Le V1 et le V2, qui firent d'importants dĂ©gâts Ă  Londres (1944) et dont le principal concepteur, Werner von Braun, fait prisonnier Ă  la fin de la guerre par les AmĂ©ricains, concevra pour eux 25 ans plus tard la fusĂ©e Saturn V, qui expĂ©diera les premiers hommes sur la Lune.

L'après-guerre

La guerre est pour les constructeurs américains l'occasion d'améliorer considérablement leurs performances, notamment en matière de vitesse. Ainsi, en 1947, se joue le record de dépassement de la vitesse du son entre trois avions américains. Le Lockheed P-80 Shooting Star (en juin) et le Douglas Skystreak (en août) s'en approchent sans l'atteindre. Le musée expose l'avion ayant remporté le challenge :

On trouve Ă©galement :

Depuis l'exploit de Yeager, presque tous les records de vitesse sont détenus par les Américains.

Ceux-ci pulvĂ©risent Ă©galement les records d'altitude. Au dĂ©but des annĂ©es 1950, la limite des 20 km est franchie. Le but recherchĂ© par l'armĂ©e amĂ©ricaine est de disposer d'appareils pouvant Ă©voluer hors de portĂ©e des dĂ©fenses anti-aĂ©riennes. Est ainsi prĂ©sentĂ© au musĂ©e :

Est également présenté dans la reconstitution d'une soute de porte-avions :

Les avancĂ©es techniques rĂ©alisĂ©es au titre de l'effort de guerre sont rĂ©investies dans le domaine de l'aviation commerciale. ExpĂ©rimentĂ© en 1947 et commercialisĂ© en 1949, le Boeing 377 Stratocruiser (non exposĂ© au musĂ©e) emporte plus de cent passagers Ă  550 km/h sur plus de 6 700 km. Plus rĂ©volutionnaire, trois ans plus tard, le quadrirĂ©acteur anglais De Havilland Comet (non exposĂ© au musĂ©e) est le premier avion de ligne Ă  rĂ©action Ă  entrer en production[22]. On peut visiter

  • Toute la partie avant (cockpit et partie voyageurs) d'un DC-7 de la compagnie American Airlines. Construit entre 1953 et 1958 et capable de transporter une centaine de passagers, cet appareil a Ă©tĂ© l'un des tout premiers avions de ligne Ă  traverser l'Atlantique nord sans escale.
Le tronçon avant d'un Boeing 747.

Les avions transportent de plus en plus de passagers et sont produits en très grand nombre. Ainsi le Boeing 737 (non exposĂ©), commercialisĂ© en 1968 pour transporter entre 100 et 200 voyageurs, reste l'avion le plus vendu au monde. Ces appareils Ă©tant volumineux, on en trouve quelques-uns dans l'annexe du musĂ©e. Mais dans le site du Mall, on peut visiter :

  • La partie avant d'un Boeing 747, avion qui, de 1970 Ă  2007, dĂ©tient le record de la capacitĂ© de passagers : jusqu'Ă  600[23].

En marge de l'aviation commerciale, des appareils surprenants font leur apparition, notamment, en 1966, le Harrier GR-Mk, l'un des tout premiers avions à décollage et atterrissage vertical et, en 1989, le Boeing-Bell Osprey, appareil mi-avion, mi-hélicoptère. Ces engins ne sont pas visibles au musée mais, parmi les principales curiosités, on peut découvrir :

  • Une rĂ©plique du Grumman X-29, avion expĂ©rimental conçu en vue d'Ă©tudier les performances des appareils Ă  voilure en flèche inversĂ©e et dont l’ordinateur de bord effectuait en moyenne quarante corrections par seconde afin d'assurer sa stabilitĂ© (premier vol en 1984).
  • L'avion Voyager, Ă  bord duquel son concepteur, Burt Rutan et la pilote Jeana Yeager ont rĂ©alisĂ© le premier vol autour du monde sans escale ni ravitaillement en neuf jours, du 14 au .

La conquĂŞte spatiale

Le , l'URSS devint la première puissance spatiale en expédiant le tout premier satellite artificiel : Spoutnik 1. Et le , pour la première fois également, elle envoya sur orbite un homme, Youri Gagarine. À deux reprises, donc, et en plein climat de Guerre froide, les États-Unis se voyaient doublés par le régime communiste. Le , soit trois semaines après le vol de Gagarine, le président Kennedy prononçait un discours dans lequel il s'engageait à ce qu'un Américain foule le sol lunaire et en revienne vivant avant la fin de la décennie. Débuta alors une véritable compétition et ce furent les Américains qui la gagnèrent, déposant quatre d'entre eux sur la Lune avant la date fatidique du .

La plupart des objets exposés au musée, pratiquement tous américains, sont les témoins de cet affrontement ; les autres sont des répliques des premiers engins partis à la conquête de l'espace interplanétaire et dont certains ont quitté le système solaire.

  • La fusĂ©e Juno I qui, le , expĂ©dia le tout premier satellite amĂ©ricain, Explorer 1, quatre mois après le Spoutnik soviĂ©tique.
  • Le premier des trois exemplaires du X-15, avion fusĂ©e construit en 1959, qui - larguĂ© depuis un Boeing B-52 - pulvĂ©risa tous les records (altitude et vitesse). Neil Armstrong le pilota Ă  sept reprises avant de devenir astronaute, en 1962.
  • CĂ´te Ă  cĂ´te : les combinaisons portĂ©es par les premiers hommes mis en orbite autour de la Terre : le Russe Gagarine (1961) et l'AmĂ©ricain Glenn (1962).
  • Une rĂ©plique de l'atterrisseur Surveyor, dont le premier exemplaire se posa sur la Lune le (trois mois après l'engin soviĂ©tique Luna-9) ainsi que la camĂ©ra de Surveyor 3, posĂ© sur la Lune en 1967, et que - deux ans plus tard - les astronautes de la mission Apollo 12 ont rĂ©cupĂ©rĂ© afin que soient Ă©tudiĂ©es les conditions de vieillissement de matĂ©riels sur le sol sĂ©lène.
  • Quatre capsules spatiales amĂ©ricaines : Mercury MA-6 (Glenn, premier AmĂ©ricain en orbite, 1962, un an après Gagarine) ; Gemini 4 (White, premier AmĂ©ricain Ă  effectuer une sortie dans l'espace, deux mois et demi après Leonov, 1965) ; Apollo 11 (Armstrong et Aldrin, premiers hommes sur la Lune, 1969)[24] ; Skylab 4, le plus long vol jamais effectuĂ© par les AmĂ©ricains en 1973-1974 : 84 jours[25].
L'un des deux LEM non utilisés par la NASA, identique à celui d'Apollo 11, constitue l'une des pièces les plus spectaculaires du musée.
  • Un exemplaire du module lunaire (construit en 1968) et les mannequins de deux astronautes Ă©voluant près de lui. L'engin, qui pèse environ quinze tonnes, se dĂ©compose en deux parties : le module de descente (qui reste sur la lune) et le module de remontĂ©e (qui permet Ă  deux astronautes de sĂ©journer au maximum trois jours sur la Lune et de revenir vers le module de commande et de service restĂ© en orbite[26]).
  • Les combinaisons portĂ©es par trois des douze hommes ayant marchĂ© sur la Lune : Aldrin (1969), Scott (1971) et Cernan (1972) et les rĂ©pliques de nombreux instruments scientifiques qu'ils y ont dĂ©posĂ©s ainsi que du LRV, la « jeep » sur laquelle six astronautes s'y sont dĂ©placĂ©s, lors des trois derniers vols Apollo.
  • Un Ă©chantillon de roche lunaire ramenĂ© par les astronautes d'Apollo, un des rares que le public peut toucher.
  • Un des avions d'essai amĂ©ricains dits « corps portant », construit pour la NASA : le Northrop M2-F3 (1970). Ce genre d'engin Ă©tait conçu dans le cadre de l'Ă©laboration de la navette spatiale, dont on attendait qu'elle ramène les astronautes en vol planĂ© sur une piste d'atterrissage pour ĂŞtre rĂ©utilisĂ©e ensuite plusieurs fois[27].
  • La rĂ©plique des sondes interplanĂ©taires Pioneer 10 et 11 qui, envoyĂ©es dans l'espace en 1972 et 1973, furent les premières Ă  s'approcher des planètes Jupiter et Saturne et qui, depuis, ont quittĂ© le système solaire[28].
  • Une rĂ©plique de la sonde Mariner 10, lancĂ©e en 1973 pour Ă©tudier les planètes VĂ©nus et Mercure. Elle est le premier engin Ă  avoir utilisĂ© l'assistance gravitationnelle d'une planète pour modifier sa trajectoire.
  • Skylab B, le modèle de rechange de Skylab, première station spatiale amĂ©ricaine. Trois Ă©quipages de trois astronautes y effectuèrent successivement des longs sĂ©jours, en 1973-1974, acheminĂ©s par des vaisseaux Apollo. Le public peut traverser l'un de ses Ă©tages.
Le complexe Apollo-Soyouz.
  • Une rĂ©plique du complexe Apollo-Soyouz, qui marqua officiellement en 1975 la fin de la rivalitĂ© qui opposait les Russes et les AmĂ©ricains dans l'espace[29].
  • Une rĂ©plique des deux atterrisseurs Viking, les premiers Ă  se poser en douceur sur Mars et Ă  en renvoyer des images (1976).

Missiles

Un SS-20 (URSS) et un Pershing II (États-Unis).

Les premiers missiles intercontinentaux furent, en 1957, le soviétique R-7 Semiorka[31] puis l'Américain SM-65 Atlas. En 1962 éclata la crise des missiles à la suite du déploiement de missiles nucléaires soviétiques à Cuba. Du début des années 1970, on peut découvrir :

L'Ă©quilibre gĂ©opolitique international a alors Ă©tĂ© liĂ© aux nĂ©gociations passĂ©es entre les deux superpuissances (SALT 1, 1972). En 1977, dĂ©buta la Crise des euromissiles : les SoviĂ©tiques ont installĂ© sur leur territoire des missiles SS-20, missiles Ă  charge nuclĂ©aire de moyenne portĂ©e (de 500 Ă  5 000 km), capables, donc, d'atteindre l'Europe de l'Ouest, le Moyen-Orient, la Chine et le Japon. Du fait de la dĂ©gradation des relations est-ouest après l'invasion soviĂ©tique en Afghanistan, en 1979, les États-Unis n'ont pas ratifiĂ© les accords SALT 2. En 1983, ils mirent en place (essentiellement en RFA) des missiles Pershing II. Chacun des blocs pointait vers l'autre une armada d'une puissance jusque-lĂ  inĂ©galĂ©e sur une si faible surface de la terre. Dans la pratique, les accords ont cependant Ă©tĂ© respectĂ©s.

On peut aujourd'hui découvrir au musée ces deux engins, côte à côte :

Drones

Les drones sont des aéronefs sans pilotes, le plus souvent télécommandés, à usages civil et militaire et dont la masse peut aller de quelques grammes à plusieurs tonnes. Inventés dès la première Guerre mondiale, c'est au début de la Guerre froide, donc durant les années 1950 (Guerre de Corée) et 1960 (Guerre du Viêt Nam), qu'ils ont commencé à se développer, produits essentiellement par les États-Unis à des fins de surveillance et d’intervention militaire sans encourir les risques de pertes humaines. Mais c'est l'État d'Israël, dans les années 1980, qui a assuré au drone militaire la réputation qu'il a aujourd'hui.

Le Boeing X-45, l'un des plus récents drones militaires américains.

Durant les annĂ©es 1990, la doctrine « zĂ©ro mort » contribue Ă  leur essor Ă  travers le monde et, au cours des annĂ©es 2000, ils sont de tous les conflits. Le marchĂ© du drone est actuellement en pleine expansion, le chiffre d'affaires Ă©tant passĂ© de 62 millions d'euros en 2012 Ă  environ 288 millions d'euros en 2015.

Plusieurs drones de combat américains sont exposés au musée, dont :

  • Un RQ-2 Pioneer (1986), premier drone tactique entrĂ© en service dans l'armĂ©e amĂ©ricaine ;
  • Un MQ-1 Predator (1995), a servi pour la première fois durant les Guerres de Yougoslavie puis la Guerre du Kosovo; très souvent utilisĂ© ensuite (après les Attentats du 11-septembre) en Afghanistan ;
  • Un Lockheed Martin RQ-3 DarkStar (en) (1996), dont la forme atypique lui permet d'ĂŞtre furtif et de voler Ă  haute altitude afin de survoler des espaces aĂ©riens fortement dĂ©fendus ;
  • Un RQ-14 Dragon Eye (2001), d'Ă  peine un mètre d'envergure et de 2,5 kg, a Ă©tĂ© conçu pour la surveillance des zones urbaines ;
  • Un Boeing X-45 (2002), construit pour prĂ©parer la mise au point d'une prochaine gĂ©nĂ©ration de drones de combat.
Une maquette de la série Star Trek.

Autres

Le public peut également découvrir différents objets symbolisant le mythe de la conquête de l'espace, dont la maquette de tournage originale de l'USS Enterprise (NCC-1701) de la série télévisée Star Trek (1966-1969).

Il peut aussi avoir accès à une bibliothèque et profiter de différentes attractions : une salle de cinéma IMAX, des simulateurs de vol et le planétarium Albert Einstein.

Le musée accueille enfin un centre de recherche, le Center for Earth and Planetary Studies (en) (centre d'études terrestres et planétaires).

Galerie

Annexe du musée

L'annexe du musĂ©e, Ă  Chantilly, situĂ©e près de l'aĂ©roport Dulles, Ă  40 km du centre de Washington.

Située en Virginie à l'écart de Washington, et de dimensions plus importantes que le site principal, l'annexe du musée présente quelques engins ayant fait date dans l'histoire mais a surtout vocation à accueillir des appareils particulièrement volumineux. Comme sur le site du Mall, différentes périodes sont représentées.

L'entre-deux-guerres

La décennie 1930 voit le développement exponentiel de l'avion biplace privé aux États-Unis. Les pièces les plus renommées de cette époque sont :

  • Le Lockheed Vega type 5C, baptisĂ© « Winnie Mae », Ă  bord duquel Wiley Post effectua deux tours du monde en huit jours (record) : le premier en 1931 en duo ; le second en 1933 en solo, utilisant le pilote automatique et la boussole en lieu et place du navigateur, devenant ainsi le premier homme Ă  accomplir cet exploit.
  • Un Piper J-3 Cub, appareil fabriquĂ© de 1938 Ă  1947 en plus de 20 000 exemplaires, chiffre record, et considĂ©rĂ© comme une icĂ´ne de l'aviation amĂ©ricaine.

On peut également découvrir :

La Seconde Guerre mondiale

Le B-29 Enola Gay.

L'une des spĂ©cificitĂ©s de l'aviation militaire amĂ©ricaine Ă©tait de disposer, dès 1938, d'un bombardier aux capacitĂ©s surdimensionnĂ©es, le B-17, la cĂ©lèbre « forteresse volante » construite par Boeing en près de 13 000 exemplaires et capable chacune de larguer une tonne de bombes.

Le modèle suivant Ă©tait le B-29, construit en près de 4 000 exemplaires Ă  partir de 1940 et qui fut utilisĂ© pendant vingt ans. L'exemplaire le plus cĂ©lèbre de ce nouveau modèle est celui qui, le , pour la première fois, largua une bombe atomique sur une ville, celle d'Hiroshima au Japon, causant ainsi environ 250 000 morts :

Deux chasseurs ayant connu une grande renommée aux États-Unis, tous deux mis en service en 1942 :

La suprématie américaine a tenu essentiellement aux innovations technologiques. Particulièrement caractéristiques de l'époque :

  • Le Lockheed P-38 Lightning (1939), conçu Ă  partir de 1935, quand la menace que faisait peser l'Allemagne nazie sur l'Europe se faisait plus pressante et cĂ©lèbre pour sa morphologie bipoutre ;
  • Le Northrop P-61 Black Widow (1944), Ă©galement un bipoutre, premier chasseur de nuit Ă©quipĂ© d'un radar.

Le musée présente également quelques avions étrangers :

Un Dornier Do 335.
  • deux avions allemands ayant Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s en 1945 lors de l'Operation Lusty (« Lusty » pour « LUftwaffe Secret TechnologY ») :
  • deux chasseurs soviĂ©tiques :
    • Un Mig-15 (premier vol en 1947) ;
    • Un Mig-21 (premier vol en 1955), l'avion de combat supersonique le plus produit au monde (près de 14 000 exemplaires).

Sont également exposées les toutes premières ailes volantes :

  • Le Horten H.IV (en) (Allemagne), expĂ©rimentĂ© entre et ;
  • Le Northrop N-1M (États-Unis), qui a effectuĂ© son premier vol en 1941 mais a Ă©tĂ© retirĂ© quatre ans plus tard.

L'aviation commerciale

Pendant la Guerre, les constructeurs américains ont recyclé dans le domaine de l'aviation commerciale les avancées techniques opérées au titre de l'effort de guerre. Boeing et Lockheed, notamment, ont repris les chaînes de production de leurs bombardiers pour lancer des appareils commerciaux aux dimensions et aux performances alors inédites. En premier lieu :

  • Le Boeing 307 Stratoliner, conçu pour 33 passagers, qui a effectuĂ© son premier vol dès 1938 et qui est devenu en 1940 le premier avion commercial pressurisĂ© du monde; bien que dix exemplaires seulement ont Ă©tĂ© construits, le dernier a Ă©tĂ© utilisĂ© jusqu'en 1975 ;
  • Le Lockheed Constellation, conçu pour 40 passagers, et très reconnaissable Ă  sa triple dĂ©rive ; utilisĂ© en 1943, il fut construit en 856 exemplaires jusqu'en 1958. Mais, bien que très populaire, il fut frappĂ© d'obsolescence par les avions Ă  rĂ©action.

L'après-guerre

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, Américains et Soviétiques s'engagent dans un bras de fer idéologique ("Guerre froide") qui les conduit à s'affronter par pays interposés, notamment en Corée. De nouveaux appareils naissent, dont :

  • Un North American F-86 Sabre, premier avion de chasse Ă  rĂ©action et ailes en flèches construit aux États-Unis; mis en service en 1949, il est devenu cĂ©lèbre du fait qu'il Ă©tait le seul Ă  pouvoir affronter le MiG-15 soviĂ©tique ;
  • Un Grumman A-6 Intruder, appareil mis en service en 1963 et largement utilisĂ© durant la Guerre du Viet-Nam.

Le renouveau économique qui marque la période dite des Trente glorieuses se traduit entre autres par la création et la remise en fonctionnement de nombreuses lignes aériennes et d'avions de lignes sans cesse plus performants.

En 1952, et de fabrication anglaise, le De Havilland Comet (non exposé ici) est le tout premier avion de ligne à réaction. Le coût de la place au kilomètre a chuté de 30 %, ce qui permet de démocratiser le voyage aérien, tandis que les vitesses de vol s'élèvent de 450 à 800 km/h. Le Douglas DC-8 (commercialisé en 1959) connait également un grand succès.

De cette importante période de mutation est simplement exposé au musée :

  • Un Boeing 367-80, prototype du Boeing 707, avion qui a Ă©tĂ© construit Ă  plus de mille exemplaires entre 1958 et 1979 et qui, selon les versions, offrait une capacitĂ© de 140 Ă  189 passagers et une autonomie entre 4 630 et 10 650 km. Le modèle exposĂ© a volĂ© en 1954.

Par ailleurs, alors que les premiers hélicoptères ont été expérimentés au début des années 1920 et que leur usage s'est développé à la fin des années 1930, la collection du musée en rassemble assez peu. On recense cependant :

  • Un Sikorsky H-34, utilisĂ© de 1954 Ă  1973, rĂ©putĂ© pour sa robustesse et capable de transporter seize soldats ;
  • Un Sikorsky HH-52A Seaguard (ou S-62) mis en service en 1961 et connu pour avoir rĂ©cupĂ©rĂ© les astronautes des premières missions spatiales amĂ©ricaines dans l'ocĂ©an ;
Le Spirit of Texas.
  • Le Spirit of Texas (en), un Bell 206 LongRanger I Ă  bord duquel deux pilotes Ă©tablirent en 1982 le premier vol d'un hĂ©licoptère autour du monde (en 29 jours).

Les supersoniques militaires

Après que Chuck Yeager ait franchi pour la première fois le mur du son à bord du X-1, en 1947, et alors que se développait le climat de rivalité entre les États-Unis et l'URSS, ces deux pays (puis ceux qui leur étaient alignés) se sont équipés en avions supersoniques. Construit en 1955, l'U-2 américain (présenté dans le site principal du musée) est l'un des plus célèbres.

Plusieurs bombardiers sont ici exposés dont :

qui font partie de la première génération de chasseurs supersoniques américains, connue sous le nom de « Century Series Fighters

Tous trois ont été employés lors de la guerre du Viêt Nam.

Le SR-71 Blackbird.

On peut également découvrir un exemplaire d'un avion aux capacités longtemps inégalées :

  • Le SR-71 Blackbird, appareil de reconnaissance en haute altitude (ou « avion-espion ») qui effectua son premier vol en 1964 et fut utilisĂ© entre 1968 et 1990. Pouvant voler jusqu'Ă  26 000 mètres (comme le U-2, pour Ă©chapper aux missiles anti-aĂ©riens russes), sa voilure le rendait indĂ©tectable par les radars. Le , il Ă©tablit un record simultanĂ© d'altitude et de vitesse en atteignant 3 529,56 km/h Ă  25 929 mètres[32]. Le dĂ©veloppement des satellites d'observation militaires, aux images de plus en plus prĂ©cises, l'a toutefois rendu obsolète.

Parmi les avions plus récents :

Les supersoniques commerciaux

Pour des raisons de coûts, les avions supersoniques militaires n'ont connu que deux équivalents dans le secteur de l'aviation civile : le soviétique Tupolev Tu-144 (premier vol en 1968 ; commercialisé jusqu'en 1978) et le franco-britannique Concorde (premier vol en 1969, commercialisé jusqu'en 2003). Est ici exposé :

  • Un exemplaire du Concorde : le F-BVFA (205) d'Air France, qui a volĂ© entre 1976 et 2003.

À la suite d'un tragique accident survenu à Paris lors de la phase de décollage, il fut mis un terme à son exploitation commerciale.

Le secteur spatial

Deux pièces des années 1960 sont exposées :

  • Une cabine Mercury, qui aurait Ă©tĂ© mise sur orbite fin 1963, pilotĂ©e par Shepard et baptisĂ©e Freedom 7-II. Elle n'a jamais Ă©tĂ© utilisĂ©e car, après le vol MA-9 (rĂ©alisĂ© au mois de mai par Cooper), les AmĂ©ricains ont jugĂ© prĂ©fĂ©rable de clore le programme Mercury, tous ses objectifs ayant Ă©tĂ© atteints.
  • La cabine Gemini 7, Ă  bord de laquelle les AmĂ©ricains Borman et Lovell Ă©tablirent en le record de durĂ©e d'un vol spatial (14 jours), en vue de prĂ©parer aux vols lunaires.

La pièce majeure exposée au musée est la navette spatiale. Pour faire suite aux cabines spatiales, coûteuses car non réutilisables, les Américains décidèrent en 1972 de construire un engin combinant les qualités de vaisseau spatial et de planeur : la navette. Cinq exemplaires fut construits et volèrent de 1981 à 2011. Les deux premiers, Columbia et Challenger, ayant été accidentellement détruits en missions, c'est la troisième navette qui est ici exposée :

La navette Discovery.

On doit entre autres Ă  Discovery d'avoir mis sur orbite le tĂ©lescope Hubble (vol STS-31, en 1990); d'avoir opĂ©rĂ© un rendez-vous avec la station Mir, ce qui marquait la reprise de la collaboration entre AmĂ©ricains et SoviĂ©tiques, vingt ans après le vol Apollo-Soyouz (vol STS-63, 1995); d'avoir envoyĂ© John Glenn pour la deuxième fois dans l'espace, 37 ans après son vol Mercury et alors âgĂ© de 77 ans (STS-95, 1998) et d'avoir Ă©tĂ© le premier vaisseau spatial commandĂ© par une femme (Eileen Collins, STS-114, 2005). Ă€ douze reprises (de 1999 Ă  2011), elle s'est arrimĂ©e Ă  la station spatiale internationale, pour contribuer Ă  sa construction, l'approvisionner en vivres et renouveler ses Ă©quipages.

Autres

Les grandes premières ne sont pas exclusivement l'œuvre des grandes nations et des grands constructeurs. Profitant des avancées technologiques, notamment la réalisation de matériaux composites ultra-légers, des petites entreprises s'enhardissent et remportent différents challenges, dont le prix Kremer.

Différents engins insolites voient ainsi le jour, parmi lesquels on peut découvrir :

En marge des collections, on peut visiter la Tour Donald D. Engen, qui offre un panorama Ă  360 degrĂ©s sur l'aĂ©roport Dulles.

Galerie

Annexes non accessibles au public

Restauration d'un moteur F-1 ayant équipé le premier étage de la fusée Saturn V.

L'atelier de restauration

Un certain nombre d'objets nĂ©cessitant des travaux de restauration, ceux-ci sont effectuĂ©s au site de prĂ©servation, de restauration et de stockage Paul E. Garber[34], situĂ© Ă  Suitland, dans le Maryland. Acquis par la Smithsonian Institution en 1952, et tenant son nom d'un ancien conservateur du musĂ©e, ce site est composĂ© de 32 bâtiments.

Y sont restaurés non seulement des avions et engins spatiaux mais de nombreux objets tels que les combinaisons spatiales d'astronautes.

Les archives

Situées en partie dans le bâtiment principal, sur le Mall, en partie à Suitland, les archives du musée ne sont ouvertes qu'aux historiens et aux personnes mandatées.

Notes et références

  1. Newsdesk, Newsroom of the Smithsonian, 27 juin 2016
  2. Le musĂ©e donne ce chiffre, prĂ©cisant que 20 000 de ces objets sont consignĂ©s sur son site Web.
  3. Durant les trois années précédentes, les ailes avaient été essayées sur des cerfs-volants.
  4. Avec le Flyer II (1904) et surtout le Flyer III (1905), les frères Wright maîtriseront leurs déplacements.
  5. Jean-Noël Passieux, Voisin 8
  6. Jean-Noël Passieux, Airco de Havilland D.H.4
  7. Avions légendaires, Albatros D.V
  8. Avions légendaires, Spad S.XIII
  9. Avions légendaires, Sopwith 7F1 Snipe
  10. Avions légendaires, Fokker D.VII
  11. En 1919, l'Américain Albert Cushing Read effectue le premier vol transatlantique en plusieurs étapes (du 8 au 31 mai) à bord d'un hydravion Curtiss NC-4, exploit effacé le mois suivant (14-15 juin) par les Anglais Alcock et Brown, qui traversent l'océan en une seule étape de 16h28m sur un Vickers Vimy.
  12. Jean-Noël Passieux, Douglas DWC World Cruiser
  13. Le premier hydravion fut piloté en 1910 par l'ingénieur français Henri Fabre.
  14. Jean-Noël Passieux, Ford Tri-Motor
  15. INA, L'arrivée de Lindbergh au Bourget sur Spirit of Saint-Louis
  16. Jean-Noël Passieux, Beechcraft 17 Staggerwing
  17. Historique du DC-3
  18. R. G. Grant, Aviation. Un siècle de conquêtes, Sélection Reader digest, 2006, p. 147
  19. Jean-Noël Passieux, Hughes H-1
  20. En 1931, le suisse Auguste Piccard avait atteint 17 kilomètres d'altitude. Le dernier record d'une nacelle habitĂ©e date de 2014, quand l'AmĂ©ricain Alan Eustace dĂ©passe les 41 km.
  21. En 1930, l'anglais Frank Whittle a déposé le premier le brevet du réacteur mais c'est en 1939 et en Allemagne que le premier avion à réaction, le Heinkel He 178, a pris son envol.
  22. Sa vitesse de croisière avoisinait les 800 km/h et sa cabine pressurisĂ©e offrait Ă  une quarantaine de voyageurs des vols relativement silencieux sur une distance de 2 400 kilomètres.
  23. En mai 1991, dans le cadre de l'OpĂ©ration Salomon, un modèle de la compagnie israĂ©lienne El Al transporta 1 222 passagers.
  24. Lors de la mission , le module lunaire Eagle dĂ©posa Armstrong et Aldrin sur la Lune pendant que le module de commande et de service, pilotĂ© par Collins et baptisĂ© Columbia, restait en orbite. Ce qui est exposĂ© au Museum est le module de commande, l'unique partie du matĂ©riel qui revenait sur Terre, alors que la fusĂ©e Saturn V qui l'avait expĂ©diĂ© dans l'espace mesurait 110 mètres de hauteur.
  25. Record maintes fois battu ensuite par les Soviétiques.
  26. Douze exemplaires ont été fabriqués par l'entreprise Grumman : trois sont allés dans l'espace pour des essais ; six se sont posés sur la Lune ; un autre ne s'y est pas posé à la suite de l'échec de la mission (Apollo 13) ; les deux derniers (LM-2 et LM-9) n'ont jamais été utilisés et c'est le no 2 qui est exposé ici
  27. De fait, le projet de navette spatiale sera amorcé deux ans plus tard, en 1972.
  28. Le dernier contact avec Pioneer 10 a été établi le 23 janvier 2003
  29. Mais il faudra attendre l'effondrement du bloc soviétique, au début des années 1990; pour que s'amorce une véritable collaboration entre les deux pays.
  30. Où sont les sondes « Voyager » lancées il y a quarante ans dans l’espace ? Le Monde, 5 septembre 2017
  31. C'est à partir de ce missile qu'ont été fabriquées les fusées qui lancèrent par la suite Spoutnik 1, premier satellite artificiel, puis tous les cosmonautes soviétiques, jusqu'aux actuels Soyouz.
  32. Le 16 novembre 2004, un X-43A Scramjet a battu le record mondial de vitesse en atteignant 11 236,68 km/h (Mach 9.1).
  33. Navette spatiale : le dernier voyage d'Endeavour - Olivier Lascar, Sciences et Avenir, 19 septembre 2012
  34. (en) Paul E. Garber Facility - Site officiel du musée

Annexes

Bibliographie

  • (en) Official Guide to the National Air and Space Museum, Smithsonian books, Washington D.C. Troisième Ă©dition, 2009

Articles connexes

Liens externes

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