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Louis Blériot

Louis Blériot, né le à Cambrai et mort le à Paris, est un constructeur de lanternes d'automobiles, d'avions, de motocyclettes et de chars à voile, et un pilote précurseur et pionnier de l'aviation française.

Louis Blériot
Louis Blériot vers 1906-1916.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louis Charles Joseph Blériot
Nationalité
Formation
Activités
Famille
épouse Alice Védère (1883-1963)
signature de Louis Blériot
Signature

Ingénieur de l'École centrale Paris (promotion 1895), il a déposé plus de cent brevets d'inventions[1], dont celui du manche à balai ou « cloche Blériot » en 1907, dont la paternité est revenue finalement à Robert Esnault-Pelterie en 1919[2].

Il vole pour la première fois en 1907 dans un avion de sa conception. En 1909, il obtient le brevet de pilote no 1 délivré en France. Entre 1905 et 1909, il a produit onze prototypes dont le fameux Blériot XI avec lequel il est le premier à traverser la Manche en avion le .

Biographie

Louis Blériot naît le du mariage de Louis Charles Blériot et Clémence Marie Eugénie Candeliez[3] - [4], tous deux Cambrésiens, au 13 bis, rue de l'Arbre-à-Poires[5] à Cambrai.

Il commence ses études à l'Institution Notre-Dame en 1882. En 1887, il quitte Cambrai pour le lycée d'Amiens, le collège Sainte-Barbe à Paris puis l’École centrale des arts et manufactures, où il est admis en 1892.

Ingénieur diplômé de l’École centrale (promotion 1895), il entre chez Baguès puis effectue son service militaire dans l'artillerie à Tarbes au 24e régiment d'artillerie comme sous-lieutenant puis lieutenant de réserve au 36e régiment d'artillerie[6].

Au terme de sa carrière industrielle, Louis Blériot passe la main avant de mourir précocement le , à son domicile au 288, boulevard Saint-Germain, emporté par une crise cardiaque[7] - [8]. Il est enterré au cimetière des Gonards à Versailles[9].

Activité industrielle et découverte de l'aviation

Action des Établissements L. Blériot en date du 27 septembre 1905.
Peinture d'époque du Blériot IV.

Les Établissements L. Blériot qu'il a créés connaissent un succès certain dans la fabrication de phares à acétylène pour l’industrie automobile alors en pleine expansion.

Découvrant l'Éole de Clément Ader, il se lance dans la fabrication d’un premier modèle d'aéroplane :

Blériot No I à ailes battantes, image de L'aviation triomphante, Gallica.
  • le BlĂ©riot I est un oiseau mĂ©canique Ă  ailes battantes, d'1,50 mètre d'envergure, pesant 10 kg et mĂ» par un moteur lĂ©ger Ă  acide carbonique de son invention fournissant environ deux chevaux (image ci-dessous). En , ce modèle s'envole. Cette annĂ©e 1901 est Ă©galement marquĂ©e par sa rencontre avec Ferdinand Ferber, Ă  qui il voue une sincère admiration.

En 1903, il travaille avec le mécanicien et futur aviateur Julien Mamet, avec qui il préparera la traversée de la Manche, en 1909[10]. L'écrasement au sol de plusieurs prototypes lui vaudra les surnoms peu flatteurs de « Roi des paquerettes » ou de « Blériot la casse » par la presse de l'époque. Il réalise les appareils suivants :

  • BlĂ©riot II. En 1905, dĂ©couvrant les travaux de Gabriel Voisin par l'entremise de Ferdinand Ferber, BlĂ©riot demande Ă  Voisin de lui construire un planeur ;
  • BlĂ©riot III (BlĂ©riot-Voisin I). Ils fondent en ce mois de le premier atelier d'aviation français « BlĂ©riot & Voisin » dans lequel BlĂ©riot se donne le rĂ´le de concepteur et Voisin joue celui de mĂ©canicien. Le BlĂ©riot III est dĂ©pourvu de moteur. RemorquĂ© sur la Seine par le canot Antoinette, il capote après s'ĂŞtre brièvement dĂ©tachĂ© de l'eau Ă  la suite d'un coup de vent ;
  • BlĂ©riot IV (BlĂ©riot-Voisin II). Ayant besoin d'un moteur et grâce Ă  Ferber, il rencontre LĂ©on Levavasseur qui est soutenu financièrement par Gastambile et Mengin. Il le dĂ©cide Ă  crĂ©er une sociĂ©tĂ© anonyme de construction de moteurs Antoinette dans laquelle il s'investit financièrement et place son frère Maurice BlĂ©riot comme administrateur. Après avoir Ă©quipĂ© le prĂ©cĂ©dent modèle d'un moteur Antoinette et ayant cĂ©dĂ© Ă  Voisin qui est contre les ailes en ellipses, il construit le BlĂ©riot IV, un hydravion qui ne connaĂ®t pas le succès. Ayant failli se noyer lors des essais prĂ©cĂ©dents, Gabriel Voisin refuse de nouveaux essais sur la Seine ;
  • BlĂ©riot IV bis. C'est un BlĂ©riot IV modifiĂ©, avec des roues Ă  la place des flotteurs[11]. Le concepteur essaye sa crĂ©ation le au parc de Bagatelle. Il brisa son appareil contre une pierre et un caniveau alors que son concurrent brĂ©silien Santos-Dumont rĂ©ussit un vol de 220 m ce mĂŞme jour au mĂŞme endroit. C'en est fini de l'association BlĂ©riot-Voisin.

Prototypes

Blériot V.
Blériot VI.
Blériot VII.
Blériot VIII.
Blériot IX.
Blériot X.
Blériot XI.
Blériot XII.
Louis Blériot remportant le prix de Mme Edmond Archdeacon en 1909.

En 1907, Blériot installe un atelier d'avionnerie boulevard Victor-Hugo à Neuilly, engage du personnel et fait fabriquer à ses frais de nombreux modèles d'avions dont :

  • BlĂ©riot V : construit en 1907, monoplan Ă  configuration canard[12]. Le , BlĂ©riot essaie son monoplan dĂ©nommĂ© « le Canard », no 5 de la nomenclature BlĂ©riot. Les ailes, gauchissables et incurvĂ©es, rappellent par leur profil l'aile de certains oiseaux planeurs. L'hĂ©lice du moteur Antoinette de 24 ch est placĂ©e Ă  l'arrière de l'appareil, tandis que la gouverne de profondeur est placĂ©e Ă  l'avant.

Tandis que les appareils précédents avaient été pilotés par le contremaître Peyret (chef d'atelier de Louis Blériot dont l’atelier était situé boulevard Victor-Hugo à Neuilly), c'est désormais le constructeur qui pilote lui-même ses œuvres. Le Canard, doté d'une grande vitesse pour l'époque, parvient à quitter le sol avant qu'une fausse manœuvre ne lui fasse piquer du nez et n'entraîne son écrasement le .

  • BlĂ©riot VI : , avion Ă  ailes en tandem, surnommĂ© « la Libellule ». C'est un biplan inspirĂ© du type de Langley, avec deux ailes en tandem, pour une surface totale de seulement 16 m2. Le fuselage est entièrement recouvert de papier verni. Les bouts d'ailes sont pivotants pour le contrĂ´le latĂ©ral ; le gouvernail de direction est Ă  l’arrière, mais il n'y a pas de gouverne de profondeur, le contrĂ´le en tangage devant s'effectuer par dĂ©placement du corps du pilote (le siège est coulissant). Les roues principales peu Ă©cartĂ©es du no 5 sont remplacĂ©es par deux roues plus Ă©cartĂ©es. La partie arrière du fuselage est soutenue par une troisième roue axiale. Le moteur Antoinette de 24 ch est placĂ© Ă  l'avant. BlĂ©riot effectue en un premier vol de 80 m, ce qui l'encourage Ă  doter l'appareil d'un moteur plus puissant de 50 ch. Au cours d'un essai le , l'appareil parcourt 200 m et atteint une hauteur de 25 m lorsque le moteur s'arrĂŞte brusquement. L'appareil descend alors avec une forte pente, « Me voyant perdu, l'idĂ©e me vint de quitter mon siège pour me prĂ©cipiter vers la queue de l'appareil… il revint Ă  plat, perdit sa vitesse et relativement lentement s'Ă©crasa sur le sol. J'Ă©tais indemne. »[13]. Les ailes et le fuselage de l'appareil sont brisĂ©s.
  • BlĂ©riot VII : , monoplan entraĂ®nĂ© par un moteur Antoinette de 50 ch, hĂ©lice Ă  quatre pales. Le no 7 est dĂ©rivĂ© du prĂ©cĂ©dent ; c'est plus exactement un monoplan Ă  grand empennage, Ă  ceci près que les ailes arrière sont maintenant mobiles et servent pour le contrĂ´le en tangage et en roulis. Cet avion qui semble bien avoir Ă©tĂ© une conception personnelle de BlĂ©riot « est le prototype de toute l'aviation moderne »[14] : il comportait en effet un fuselage totalement recouvert, des ailes basses, une hĂ©lice tractrice montĂ©e sur un moteur intĂ©grĂ© au fuselage, un atterrisseur classique et des gouvernes arrière. Avec un moteur de 50 ch, il rĂ©alise quelques vols dont un de 184 m le , Ă  une vitesse Ă©levĂ©e de 80 Ă  90 km/h. Une fois de plus, l’appareil est accidentĂ© Ă  l’atterrissage en raison de l’exiguĂŻtĂ© du terrain d’Issy-les-Moulineaux[15].
  • BlĂ©riot VIII : construit Ă  partir du BlĂ©riot VII entre fĂ©vrier et , il possède un corps fuselĂ© quadrangulaire de dix mètres de long, deux ailes de 11,80 m d’envergure, rĂ©duite progressivement Ă  8,50 m. Les ailerons de bord de fuite du BlĂ©riot XI sont remplacĂ©s par des parties pivotantes autour d’un axe horizontal montĂ©es Ă  l’extrĂ©mitĂ© des ailes. Les gouvernails de direction et de profondeur sont placĂ©s Ă  l’arrière. Le moteur Antoinette de 50 ch est placĂ© Ă  l’avant. Les deux roues du train principal placĂ©es en avant du centre de gravitĂ© sont montĂ©es sur un châssis Ă©lastique orientable. Ce modèle dispose du système de commande (la cloche BlĂ©riot) par manche Ă  balai et palonnier qui s'est imposĂ© par la suite. Les essais de cette version dĂ©butent Ă  la mi- pour ĂŞtre interrompus Ă  la suite d’incidents Ă  l’atterrissage. Le , l'appareil est dĂ©truit au cours d'un accident de roulage.
  • Le modèle IX, , diffère du prĂ©cĂ©dent par le dispositif de gauchissement de l’extrĂ©mitĂ© arrière des ailes Ă  la place des ailerons et par l’augmentation de la puissance du moteur. C'est un 16 cylindres Antoinette de 65 ch refroidi par eau. EssayĂ© sans succès, il est abandonnĂ©. Ă€ cette Ă©poque (fin 1908), les autres pionniers (Voisin, Farman, Wright) volent sur biplan[16].
  • Le BlĂ©riot X est diffĂ©rent des modèles prĂ©cĂ©dents de BlĂ©riot[17]. InspirĂ© des avions Farman et Wright, c'est un biplan de 60 m2 de surface portante avec gouvernail de profondeur Ă  l'avant, stabilisateur et gouvernail de direction Ă  l'arrière, surfaces verticales latĂ©rales placĂ©es entre les ailes (inspirĂ©es des avions de Ferber), châssis renforcĂ© Ă  roues analogue Ă  celui des monoplans, moteur Antoinette de 50 ch avec dĂ©multiplicateur 30/12. Il prĂ©sente un volant inclinable combinant les contrĂ´les de profondeur et les surfaces mobiles latĂ©rales. Cet appareil, prĂ©sentĂ© au Salon de l'aĂ©ronautique de 1908, n’a pas Ă©tĂ© terminĂ©.
  • Le BlĂ©riot XI de 1909 conçu par Raymond Saulnier est un appareil monoplan Ă  fuselage partiellement entoilĂ©, les ailes recouvertes de papier parcheminĂ©. Il est animĂ© d'abord par un moteur R.E.P, puis par un Anzani plus lĂ©ger, tricylindre en Ă©toile Ă  soupapes automatiques dĂ©veloppant 25 ch. Ce petit appareil, d’une envergure de 7,20 m, effectue son premier vol le 23 janvier 1909 Ă  Issy. L'envergure est augmentĂ©e, d'abord Ă  7,80 m puis Ă  8,40 m[18] ; ce modèle devient alors le cĂ©lèbre BlĂ©riot XI de la traversĂ©e de la Manche. L'appareil a volĂ© 50 min Ă  Juvisy avant de couvrir 46 km en 56 min entre Étampes et OrlĂ©ans, puis traverser la Manche. BlĂ©riot pensait que ce serait son dernier avion, car il Ă©tait ruinĂ© par ses inventions[19].
  • Le BlĂ©riot XII est un monoplan Ă  aile haute plus grand que le prĂ©cĂ©dent. Avec cet appareil, BlĂ©riot rĂ©alise le premier vol avec deux passagers[20] (le BrĂ©silien Santos-Dumont et le Français A. Fournier) le Ă  Issy. Le , il bat le record du monde de vitesse sur un parcours de 10 km pendant la Grande Semaine d'aviation de la Champagne[21] Ă  Reims, Ă  la vitesse de 77 km/h. Le lendemain, l'avion est dĂ©truit Ă  la suite d'une perte de contrĂ´le.

Moteurs et premiers vols

Louis Blériot entre en conflit avec Hubert Latham, le président de la société Antoinette, et Léon Levavasseur car leurs moteurs, malgré une conception prometteuse, sont impropres au vol. Blériot abandonne Antoinette et s'adresse au motoriste Robert Esnault-Pelterie de Billancourt pour équiper ses types X et XI et à la société Motors E.N.V limited de Courbevoie pour motoriser son type XII. Mais le mauvais fonctionnement des moteurs REP le contraint, sur le conseil de son mécanicien Ferdinand Collin, à s’adresser à Alessandro Anzani, qui copie les moteurs tricylindres de 25 ch refroidis par air, brevetés par Joseph-Ambroise Farcot, décédé.

Le , Louis BlĂ©riot effectue son premier vĂ©ritable voyage touristique aĂ©rien, entre Toury en Eure-et-Loir et Artenay dans le Loiret, et retour[22] - [23]. Pour rĂ©aliser ce vol historique d'environ 26 km (c'est le premier vol aller-retour de ville Ă  ville) avec un BlĂ©riot VIII, il lui aura fallu deux heures environ, marquĂ©s de deux pannes moteur[24].

Le , Louis Blériot participe au premier meeting aérien mondial au Champ d'aviation de la Brayelle avec son monoplan. Louis Paulhan y participe également sur biplan Voisin.

Le , Louis BlĂ©riot gagne le prix du voyage de l'AĂ©ro-Club de France en volant avec son monoplan no 11 de MondĂ©sir Ă  Chevilly, soit 41,5 km parcourus en 56 min[25] - [26].

Louis Blériot s'installe à Buc, tout près de Versailles le sur 200 hectares, où il implante son aérodrome privé (l'aéroparc de Buc), puis, en 1913, une école de pilotage.

Première traversée de la Manche en 1909

L'appareil de la traversée.

La course pour ĂŞtre le premier Ă  atteindre la Grande-Bretagne par la voie des airs fait rage en ce mois de . Cependant, BlĂ©riot laisse la prioritĂ© Ă  Hubert Latham dans la mesure oĂą ce dernier s'est engagĂ© dès le . Au lieu d'envoyer son no XI Ă  Calais, il l'envoie Ă  la ferme de MondĂ©sir situĂ©e Ă  km au sud d'Étampes. Comme Henri Farman, il y installe une Ă©cole de pilotage, qui deviendra militaire. L'aĂ©rodrome d'Étampes - MondĂ©sir existe toujours. BlĂ©riot y reste du 6 au 8 juillet avant de se rendre Ă  Douai du 9 au avec son no XII. Il revient le 12 Ă  la ferme de MondĂ©sir d'oĂą il gagne le Prix du voyage de l'AĂ©ro-Club de France, dotĂ© de 4 500 FF, en volant jusqu'Ă  Chevilly près d'OrlĂ©ans sur un parcours de 41,2 km effectuĂ© en 44 min 30 s Ă  bord du type XI. Son prix sera d'ailleurs redistribuĂ© Ă  raison de 1 500 FF pour Anzani (moteur) et 1 000 FF pour Chauvière (constructeur de l'hĂ©lice). Poursuivant sur sa lancĂ©e, il remporte le prix Mahieu et le prix de vitesse Ă  Douai le .

Le 19 juillet dans l'après-midi, Louis Blériot s’inscrit dans la course à la Manche puis s'installe à Calais le .

BlĂ©riot apprend que son concurrent Hubert Latham s'est Ă©crasĂ© dans l'eau après 13 km Ă  cause de problèmes de moteur de son Antoinette IV — un Ă©chec qui le laisse sur la touche pour plusieurs jours[27]. BlĂ©riot se voit contraint de tenter sa chance pour Ă©viter que le comte de Lambert — de nationalitĂ© russe mĂŞme s'il est originaire d'une famille française Ă©migrĂ©e Ă  la RĂ©volution — ne rĂ©alise l'exploit avant lui.

Le , Louis BlĂ©riot monte Ă  bord de son BlĂ©riot XI, conçu en collaboration avec Raymond Saulnier, et Ă©quipĂ© d'un moteur Anzani. EscortĂ© par le torpilleur Escopette, il dĂ©colle au lever du Soleil. Cette dernière condition est exigĂ©e par le Daily Mail (journal britannique) qui est Ă  l'origine du dĂ©fi et met en jeu la somme de 25 000 francs-or. MalgrĂ© une blessure au pied[28], BlĂ©riot met 37 min Ă  parcourir les 35 km du hameau Les Baraques, près de Calais Ă  Douvres, ce qui donne une vitesse moyenne d'environ 57 km/h Ă  une altitude moyenne de vol de 100 m. Louis BlĂ©riot est ainsi le premier Ă  traverser la Manche par la voie aĂ©rienne.

Blériot au-dessus de la Manche.

RĂ©percussions directes

Le hameau Les Baraques, faisant partie de la commune de Sangatte, sera plus tard rebaptisé Blériot-Plage en son honneur.

La traversĂ©e de la Manche rĂ©ussie, le fidèle Alfred Leblanc lui avance les fonds pour lancer rapidement la fabrication en sĂ©rie du modèle de cette traversĂ©e. BlĂ©riot crĂ©e une Ă©cole de pilotage Ă  Pau, ville qu'il a connue lors de son service militaire Ă  Tarbes et oĂą il s'est mariĂ©. Le terrain qu'il choisit est situĂ© dans la lande de Pont-Long Ă  10 km au nord de Pau. C'est un terrain vague Ă  peu près rectangulaire, long de 1 800 m et large de 500 m environ, couvert d'ajoncs, d'oĂą les eaux s'Ă©coulent vers le nord-ouest. Il y avait jalonnĂ© une ligne mĂ©diane via deux pylĂ´nes espacĂ©s de 1 250 m, et dĂ©gagĂ©, entre cette mĂ©diane et les limites du terrain, une piste large de 100 m devant les hangars, rĂ©duite Ă  25 m vers les extrĂ©mitĂ©s et se refermant sur elle-mĂŞme en contournant les pylĂ´nes.

Après l'exploit qui le rend célèbre dans le monde entier, Blériot participe à la Grande Semaine d'aviation de la Champagne fin . Par la suite, il cesse le pilotage pour se concentrer sur le développement et l’industrialisation de ses machines. La compagnie Blériot sait très vite tirer parti de la publicité, notamment avec son premier pilote de démonstration, Adolphe Pégoud.

Le , l'Aéro-Club de France décide de décerner un brevet de pilote à seize pionniers de l'aviation. Personne n’osant faire passer un examen à ces pionniers, on prit la liste des pilotes et on les classa… par ordre alphabétique. Son nom commençant par un B, Louis Blériot se voit attribuer le brevet de pilote numéro 1[29] - [30] - [31]. L’instauration du brevet de pilote intervient le [32].

DĂ©veloppement industriel

Monument Louis Blériot à Blériot-Plage.
Le mémorial Blériot sur le site de son atterrissage près des falaises de Douvres à l'arrière du château (les poignées de bicyclette ne font pas partie du mémorial).

Blériot Aéronautique

De 1910 à l'automne 1913, Blériot retire d'importants bénéfices de sa firme. Les commandes affluent et il doit agrandir ses ateliers. Il adopte un mode de vie aristocratique et s'établit dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement avec ses sept enfants. À la veille du premier conflit mondial, Alfred Leblanc, son vieux compagnon de route, assure la gestion courante de Blériot-Aéronautique dont le pionnier est l’actionnaire quasi unique et le banquier. Sa renommée outre-Manche lui permet de développer ses ventes au Royaume-Uni ; il met en service à Brooklands une base de montage et de réglage d'avions destinés à l'armée britannique.

En 1910, il construit l'Aérobus qui inaugure l'ère du transport de passagers. Son pilote d'essai Léon Lemartin bat le record du monde avec sept passagers. Au début de l'année 1911, il est invité à participer au Circuit d'Angleterre, au cours duquel ses aéroplanes récoltent près de cent mille francs.

SPAD

En août 1914, un groupe d'industriels conduit par Louis Blériot monte une nouvelle société pour acquérir les actifs de l'entreprise SPAD Deperdussin qui vient de faire faillite. Le nom de SPAD est conservé avec pour nouvelle signification : Société pour l'aviation et ses dérivés. Les avions de cette société, notamment les chasseurs biplans étudiés sous la direction de Louis Béchereau équiperont un grand nombre d'escadrilles françaises.

Le général Hirschauer, inspecteur permanent de l'aéronautique militaire, lance en 1913 un effort important de renouvellement du matériel en commandant 400 avions, dont des Blériot[33]. Mais il avait été supplanté par un artilleur, le général Bernard, qui avait décidé que tous les avions, hormis les avions d'instruction, seraient blindés. Blériot fit partie des trois constructeurs qui proposèrent des prototypes forcément lourds et lents. Bernard, ayant déclaré que le conflit ne durerait pas plus de six mois, considérait comme inutile de commander de nouveaux avions[34]. Les faits lui donnant tort, il est remplacé, le , au poste de directeur de l'aéronautique militaire par Hirschauer[33], qui relance les commandes et rouvre les écoles d'aviation. L'armée limite en outre le nombre de modèles, ce qui conduit en particulier Blériot à se voir assigner la production de Caudron G.3. La fabrication ne débute qu'en , Caudron n'ayant pas fourni les plans. En , le programme a deux bons mois de retard. Afin de satisfaire la demande, Blériot fabrique finalement 126 avions de sa marque au lieu des trois initialement prévus.

En 1917, les Ă©tablissements BlĂ©riot aĂ©ronautique et SPAD assurent 10 % de la production d’avions en France. BlĂ©riot achète des sites industriels hors de Paris. En 1915-1917, il fait, par exemple, construire une usine Ă  Suresnes, sur un quai de la Seine (ce qui favorise le transport des appareils), oĂą pendant la guerre travaillent 2 500 ouvriers dans 28 000 m2 d'ateliers, produisant 23 unitĂ©s par jour[35] - [36] - [37]. Il devient le banquier de ses sociĂ©tĂ©s et fait des placements considĂ©rables dans l’industrie des loisirs, en particulier Ă  Monte-Carlo.

Au total, BlĂ©riot produisit beaucoup d'avions (environ 10 000) pendant la Première Guerre mondiale, essentiellement dotĂ©s de moteurs Gnome et RhĂ´ne.

Blériot absorbe la SPAD

En 1921, Louis BlĂ©riot dĂ©cide la fusion de BlĂ©riot AĂ©ronautique et de la SociĂ©tĂ© pour l'aviation et ses dĂ©rivĂ©s (SPAD), la nouvelle entitĂ© s'appelant « BlĂ©riot-S.P.A.D. ». Ă€ cette date, les actifs de BlĂ©riot-S.P.A.D. comprennent l’usine de Suresnes (28 000 m2), l’école de pilotage de Pau, les ateliers et l’école de Buc ainsi que les installations annexes de Bègles.

En 1923, Blériot reprend Blanchard, une firme qui avait déjà construit plusieurs centaines d'hydravions à coque. Le chasseur S.P.A.D.-Herbemont, type 83, fait son apparition dans le but de procéder au recyclage des surplus de stocks de moteurs Hispano-Suiza. Quatre-vingts commandes sont reçues pour cet appareil entre 1924 et 1926.

De 1925 à 1926, le type 61 constitue le meilleur chasseur. Il se présente comme un sesquiplan à structure dural et coque en bois, mû par un moteur Hispano de 500 ch. Il ne voit le jour que grâce à quelques commandes polonaises en 1926 et 1927.

L'année suivante, une commande du Service technique de l'aéronautique pour le modèle 127 permet à la firme de survivre. Il s'agit d'un lourd monoplan dont l’aile haute est montée sur pylône, avec deux moteurs de 500 ch en nacelle et baptisé « multiplace de combat ».

Jusqu’en 1932, la firme du pionnier de la traversée de la Manche devient peu à peu un marchand de prototypes et un réparateur. L'usine de Suresnes travaille en discontinu et aucune série d'avions ne dépasse les cent unités. En 1933, Blériot, à court d'argent, doit négocier un rapprochement avec Farman-Frères. Suresnes ne ferait plus que de petits avions Farman tandis que le reste de l'activité serait décentralisé à Bègles.

À la mort du grand pionnier en 1936, ses affaires passent entre les mains de Farman-Frères et des A.N.F.-Mureaux, associés depuis dans une Union corporative aéronautique (U.C.A.)

  • Portraits
  • Caricature de Louis BlĂ©riot par Sem (1910).
    Caricature de Louis Blériot par Sem (1910).
  • BlĂ©riot Ă  Hardelot, Ă©tĂ© 1911.
    Blériot à Hardelot, été 1911.
  • Louis BlĂ©riot, lieutenant de territoriale en 1910.
    Louis Blériot, lieutenant de territoriale en 1910.
  • Louis BlĂ©riot en 1914.
    Louis Blériot en 1914.
  • Louis BlĂ©riot en 1920.
    Louis Blériot en 1920.

Nationalisation

En novembre 1936, le gouvernement français décide la nationalisation de toutes les entreprises françaises travaillant pour la Défense nationale.

La société Blériot-Aéronautique est absorbée par la Société nationale des constructions aéronautiques du sud-ouest (SNCASO), qui fusionne en 1957 avec la Société nationale des constructions aéronautiques du sud-est (SNCASE) pour former Sud-Aviation, qui fusionne elle-même en 1970 avec Nord-Aviation et la Société pour l'étude et la réalisation d'engins balistiques (SEREB) pour former la Société nationale industrielle aérospatiale. Celle-ci fusionne en 2000 avec Matra, puis en 2001 avec Daimler Chrysler Aerospace (DASA) et Construcciones Aeronáuticas Sociedad Anónima (CASA) pour former European Aeronautic Defence and Space company (EADS), devenue Airbus Group en 2014.

L'aéroparc de Buc est occupé par les Allemands en 1940, puis utilisé conjointement par l'Armée française, avec des hélicoptères, et des aéroclubs civils, avant de subir la fermeture administrative, en 1970[38].

AĂ©roplage et char Ă  voile

Louis Blériot s'intéresse dès 1909 au développement du char à voile, qu'il baptise plaisamment aéroplage, un nom qu'il fera déposer comme marque commerciale pour les chars à voile fabriqués dans ses usines, sur des brevets pris par un de ses employés, l'ingénieur Cazin.

Blériot utilise ses « aéroplages » sur le terrain de Buc, lorsque le vent est trop fort pour se risquer en l'air en aéroplane, puis sur les plages de la Manche et de la mer du Nord, en particulier à Hardelot sur la côte du Pas-de-Calais, où il possède une villa baptisée L'Escopette, du nom du torpilleur qui l'accompagna lors de la traversée de la Manche[39].

La plage d'Hardelot est encore aujourd'hui un des hauts lieux de ce sport qui se structurera rapidement et connaîtra ses premières compétitions internationales dès avant la guerre de 1914–1918.

Motos Blériot

Les succès de Blériot en aéronautique lui assurent des commandes militaires pour la Première Guerre mondiale, ce qui l'amène à s'agrandir pour produire davantage, mais l'Armistice en 1918 fait annuler de nombreuses commandes, ce qui le conduit à développer son activité moto, avec un succès très mitigé.

Il produit de 1920 à 1923 une motocyclette dont les principales caractéristiques sont :

  • Moteur : bicylindre vertical, 4T, Ă  soupapes latĂ©rales, de 497 cm3
  • Puissance : 12 ch Ă  3 000 tr/min
  • Vitesses : 3
  • Transmission : secondaire par courroie
  • Roues : pleines
  • Suspensions avant : fourche oscillante Ă  roue tirĂ©e
  • Suspensions arrière : en option
  • Frein avant : sans
  • Frein arrière : tambour et patin
  • Cadre double arceau ininterrompu attelable Ă  un side-car
  • Vitesse maxi : environ 65 km/h.

Galerie

  • Phare avant droit BlĂ©riot sur une De Dion-Bouton « Landaulet » de 1908.
    Phare avant droit Blériot sur une De Dion-Bouton « Landaulet » de 1908.
  • Photo d'Ă©poque d'une moto BlĂ©riot de 1920.
    Photo d'époque d'une moto Blériot de 1920.
  • Exemplaire restaurĂ© d'une moto BlĂ©riot de 1922.
    Exemplaire restauré d'une moto Blériot de 1922.

Politique

Le , Louis BlĂ©riot est candidat du Parti radical Ă  une Ă©lection partielle dans le canton de Versailles-Sud, oĂą il rĂ©side. Il obtient 1 852 voix, contre 2 072 Ă  Jean PĂ©rinard, avocat, candidat de la droite URD, qui est Ă©lu[40].

Hommages et commémorations

Hommages

Tombe de Louis Blériot au cimetière des Gonards.

En mai 1927, Blériot est la première personne que Charles Lindbergh demande à voir à l'issue de sa traversée de l'Atlantique.

En 1936 est créée la médaille Louis Blériot, destinée à distinguer un aviateur particulièrement méritant dans le domaine de l'aviation légère.

Il est choisi en 2015 comme parrain de la Promotion 2017 (P2017) de l'École centrale Paris, promotion qui porte désormais son nom.

Numismatique

L'aviateur est l'effigie d'une pièce de 10 € en argent éditée en 2012 par la Monnaie de Paris, pour la collection « Les Euros des Régions » afin de représenter le Nord-Pas-de-Calais, sa région natale.

Philatélie

En 1934, à l'occasion du 25e anniversaire de la traversée de la Manche par Louis Blériot, la Poste française émet un timbre[46]. D'autres timbres français ont été émis : en 1972 (centenaire de sa naissance) et 2009 (centenaire de sa traversée de la Manche). En 1927, le Blériot XI, avion du vol historique, est en surcharge avec la mention Poste Aérienne sur les timbres Merson 2 FF et 5 FF, ainsi que de nombreux timbres étrangers. En 2009, La Poste émet un timbre honorant l'Aérobus.

Botanique

Le rosier grimpant 'Aviateur Blériot'[47] est obtenu par Fauque en 1910.

Le rosier 'Louis Blériot' est obtenu par Meilland en 1996.

Vols commémoratifs

En 1934, un Blériot XI commémoratif est construit par les ouvriers des usines Blériot. Cet appareil est conservé et plusieurs pilotes lui font traverser la Manche à diverses occasions, notamment lors des anniversaires de la traversée initiale, en particulier pour le cinquantième et le centième anniversaire. Cet avion vole également lors de certaines manifestations aériennes[48].

Noms de rue

Astronomie

Un astéroïde de la ceinture principale, découvert le , porte le nom de (11248) Blériot.

Musique

Le pianiste et compositeur Giuseppe Sanalitro a rendu hommage à Louis Blériot avec le concept-album pour piano seul Au-delà (2021)[49].

Notes et références

  1. « Blériot louis », sur worldwide.espacenet.com.
  2. Icare, no 89, Blériot.
  3. « Extraits des registres aux actes de l'état-civil : naissances pour l'année 1872 », sur Léonore.
  4. « Acte de naissance ».
  5. En 2017, la rue de l'Arbre-Ă -Poires a pour nom rue Sadi-Carnot.
  6. Ministère des Travaux publics, des postes et des télégraphes, « Renseignements produits à l'appui du projet de décret tendant à nommer chevalier de la Légion d'honneur un candidat n'ayant pas le temps de services exigé par l'article 11 du décret du 16 mars 1852 », sur base Léonore (consulté le ).
  7. Stéphanie Meyniel, « Le 1er août 1936 dans le ciel : Louis Blériot, victime d’une crise cardiaque », sur Air-journal.fr (consulté le ).
  8. « Nécrologie : mort de M. Louis Blériot », Le Temps, no 27360,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  9. « Tombe Louis Blériot », sur aerosteles (consulté le ).
  10. Roland Narboux, « Julien Mamet aviateur », sur encyclopedie-bourges.com (consulté le ).
  11. « Blériot IV », sur aviafrance.com.
  12. Plan 3 vues du Blériot V dans la revue L'Aérophile en 1907 lire en ligne sur Gallica.
  13. Revue Icare Blériot, no 89, p. 28.
  14. C. Dollfus, H. Beaubois et C. Rougeron, L'Homme, l'Air et l'Espace, Naissance de l'aviation, Louis Blériot, p. 122.
  15. La Vie au Grand Air, no 493, 29 février 1908.
  16. Icare Blériot, no 89.
  17. Blériot, Revue Icare, no 89, 1979.
  18. L'envol du XXe siècle, Louis Blériot, Maeght éditeur, page 109.
  19. « J'ai construit le numéro XI, le dernier vraisemblablement », Icare, no 89, « Blériot, La dernière chance d'un homme ruiné par ses inventions », Michel Lhospice.
  20. L'AĂ©rophile, 1er juillet 1909, p. 290.
  21. Gérard Hartmann, « La Grande Semaine d'aviation de la Champagne, Reims du 22 au 29 août 1909 » [PDF], sur hydroretro.net.
  22. « Le premier voyage circulaire », La Vie au Grand Air, no 529, sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  23. F.-A. Wheel, « La semaine des aviateurs », La Vie au Grand Air, no 530, sur gallica.bnf.fr, (consulté le ), p. 331-332.
  24. « Le 31 octobre 1908 dans le ciel : Blériot réalise un vol aller-retour de ville à ville, une première dans l’histoire de l’aviation ! », sur air-journal.fr, (consulté le ).
  25. « Le 13 juillet 1909 dans le ciel : Blériot remporte le Prix du Voyage », sur air-journal.fr, (consulté le ).
  26. « Carte du trajet suivi », sur gallica.bnf.fr, Le Petit Parisien, Paris, (ISSN 0999-2707, consulté le ).
  27. Barbara Walsh, The History Press, 2007 (ISBN 978-0-7524-4318-8), p. 93 et s.
  28. Dégardin Alain et Feldzer Gérard, « La traversée de la Manche en avion », sur FranceArchives (consulté le )
  29. « Les cent premiers aviateurs brevetés au monde : Louis Blériot - brevet no 1 », sur aviatechno.free.fr (consulté le ).
  30. « Les cent premiers brevets », sur aviatechno.net (consulté le )
  31. Aeroclub de France, « Historique », sur aeroclub.com
  32. « Le 8 mars 1910 dans le ciel : 1er brevet de pilote accordé à une femme | Air Journal » (consulté le )
  33. Jean Castex, Louis Laspalles et José Barès, Le général Barès : créateur et inspirateur de l'aviation, Nouvelles éditions latines (présentation en ligne).
  34. Mickaël Aubout, « L’émergence des premiers terrains d’aviation de l’aéronautique militaire française, 1909-1914 », Revue historique des armées, no 264,‎ , p. 98 (lire en ligne, consulté le ).
  35. « Bleriot Aéronautique », sur aerosteles.net, 23 juin 2010.
  36. Matthieu Frachon (avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes), « L’épopée Blériot a décollé à Suresnes », Suresnes Mag, no 319,‎ , p. 34-35 (lire en ligne).
  37. « Blériot Aéronautique », sur aerosteles.net (consulté le ).
  38. « Buc », sur anciens-aerodromes.com, 30 novembre 2013.
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  40. « Le Temps », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
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  42. Sa fiche, sur la base LĂ©onore.
  43. Lire en ligne, sur culture.gouv.fr.
  44. Lire en ligne, sur la base LĂ©onore.
  45. Lire en ligne, sur flightglobal.com.
  46. Photo du timbre, sur wikitimbres.fr.
  47. Aviateur Blériot, sur 4.bp.blogspot.com.
  48. L'Écharpe Blanche, page consacrée à l'aviation historique.
  49. « Au-delà », sur newsroom.notiziabile.it (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Émile Arnaud, Buc Ă  travers l'aviation : l'aĂ©roparc BlĂ©riot, Montigny-le-Bretonneux, YvelinĂ©dition, , 159 p. (ISBN 978-2-84668-214-5).
  • Emmanuel Chadeau, De BlĂ©riot Ă  Dassault : histoire de l'industrie aĂ©ronautique en France : 1900-1950, Paris, A. Fayard, , 552 p. (ISBN 978-2-213-02001-3).
  • Henri Charpentier, Il y a 100 ans, Louis BlĂ©riot : 25 juillet 1909-25 juillet 2009, Biarritz, Atlantica, , 187 p. (ISBN 978-2-7588-0215-0).
  • Sandrine Chartier, Louis BlĂ©riot, Paris, J-C. Lattès, , 218 p. (ISBN 978-2-7096-1087-2).
  • Alain Decaux, « Chapitre 4 : Sarajevo ou la fatalitĂ© », C'Ă©tait le XXe siècle - 1. De la Belle Époque aux AnnĂ©es folles, Perrin, 1996, rĂ©Ă©ditĂ© en livre de poche chez Pocket en 1999 (ISBN 978-2-266-08911-1).
  • AlbĂ©ric de Palmaert, La grande Ă©popĂ©e de la traversĂ©e de la Manche, Éditions du Rocher, 2009 (ISBN 978-2-268-06823-7).

Articles connexes

Liens externes

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