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LĂ©on Lemartin

Théodore, Clovis, Edmond Le Martin, dit Léon Lemartin, né à Dunes (Tarn-et-Garonne) le - [1] est un ingénieur des Arts et Métiers, gadzart notoire, metteur au point et pilote-aviateur, pionnier de l’aviation. Brevet Aéro-club de France no 249. Inscrit au 59e rang du martyrologe mondial de l'aviation.

LĂ©on Lemartin
Léon Lemartin, premier contrat connu de pilote d'essais au monde, ingénieur des Arts et Métiers, chef-pilote de la Maison Blériot, pionnier de l'aviation.

Premier contrat connu de pilote d'essais au monde[2]. Il bat le record du monde de vol avec passagers en fĂ©vrier 1910, avec 7, 8 puis 11 personnes. Il bat le record du monde de vitesse, non homologuĂ©, sur BlĂ©riot XX Ă  moteur GnĂ´me 50HP (« son Â» moteur), le entre Étampes et Toury : 128,418 km/h. (Record officiel Ă  125 km/h le par Leblanc, Ă©liminatoires de la Coupe Bennett avec un 100HP). Il meurt Ă  l'âge de 27 ans, victime d'un accident durant une compĂ©tition aĂ©rienne.

Biographie

Ingénieur des Arts et Métiers (Aix-en-Provence, 1902), il est attiré par l’aérostation. Il s’initie auprès de Santos-Dumont et construit un ballon dirigeable en collaboration avec l'aristocrate espagnol Ricardo Soriano (es), Sholtz von Hermensdorff, Marquis de Ivanrey (Financier-aventurier-inventeur-ingénieur) et le Comte de Lambert[3], pilote privé sur Wright, premier aviateur à survoler Paris[3]. Après l’échec du projet (incendie au sol), il prépare Centrale à l’École Duvignau, mais ne passe pas le concours. Il entre d’abord chez Charron (automobiles), puis chez E.N.V et enfin chez Gnome (Société des Frères Seguin).

Les années Gnome

Chez Gnome, il rencontre un autre jeune technicien, Jules Védrines, qui devient son ami. Il se consacre au moteur rotatif en étoile 50 HP qu’il perfectionne. Il est détaché comme metteur au point auprès des constructeurs d’avions et plus spécialement auprès de Louis Blériot. Après le succès de la traversée de la Manche[4], Lemartin participe à tous les grands meetings : Reims, Nice, Bordeaux... Il est l’accompagnateur d'Alfred Leblanc et le préparateur de Morane-Saulnier firme fondée par les frères Morane et Raymond Saunier, un ancien de chez Blériot. Il participe comme mécanicien aux grandes courses comme Paris-Madrid et à la seconde traversée de la Manche, le , où il prend en charge l’avion de Jacques de Lesseps, qui devient le 1er vainqueur du prix Ruinart[5] - [6], et par la suite, premier aviateur à survoler, Montréal et Toronto.

Les années Blériot

Le , Louis Blériot lui fait signer le premier contrat connu de pilote d'essai. Léon Lemartin obtient son brevet de pilote le sous le numéro 249. Il est affecté aux écoles d’Étampes et de Pau. C’est là, le [7], qu’il bat le record du monde avec passagers sur l’Aérobus (monoplan Blériot à moteur Gnome de 100 chevaux), ancêtre de l’Airbus, d’abord avec 7 passagers, soit une charge d'un poids total de 473,500 kg (record précédemment détenu par Roger Sommer avec 5 passagers) puis porté au mois de mars à 8, puis 11, puis 13 passagers à bord dont l'aviatrice Jane Herveu[8], fondatrice de la première école d'aviation pour femmes et le pilote suisse Paul Wyss[9]. Le , il signe avec Louis Blériot un nouveau contrat : il entre dans l’équipe de course, constitué pour les grandes épreuves qui deviennent une attraction mondiale.

Lemartin en 1911

Le Circuit europĂ©en est sa première compĂ©tition. Une partie de la nuit avant le dĂ©part, il met au point les appareils de ses coĂ©quipiers Roland Garros, Beaumont (pseudonyme du lieutenant de vaisseau Jean Louis Conneau) qui gagnera le Circuit europĂ©en et Paris-Rome) et Le Lasseur de Ranzay. Le matin du , Ă  Vincennes, Lemartin est fatiguĂ©. Les conditions mĂ©tĂ©o ne sont pas bonnes, et Garros auteur d'un premier dĂ©part avortĂ©, lui dĂ©conseille de partir : « les ailes souples ne vont pas tenir ! ». Mais, il tient Ă  accomplir ce rĂŞve ultime : prendre le dĂ©part en tant que pilote de course devant un million de spectateurs. Très vite, son avion s’écrase. Mme BlĂ©riot arrive sur les lieux, le prĂ©sident du Conseil, Ernest Monis, dĂ©tache son mĂ©decin… Lemartin est grièvement blessĂ© et meurt durant son transport Ă  l’hĂ´pital Saint-Antoine.

Malgré sa brève carrière, il s’inscrit parmi les pionniers. no 59 au martyrologe mondial de l’aviation, il repose à Dunes (Tarn-et-Garonne), son village natal, où une rue et l'aérodrome portent son nom.

Sa veuve Madeleine Lemartin, née Baas, élèvera ses trois enfants Louise, Simone et Léone (journaliste à Paris sous le nom de Tonnie Davy). Jeanne, la fille naturelle du comte de Lambert de Boisjean grandira aussi dans la famille. Madeleine se remariera avec Albert, le frère de Léon Lemartin, avec qui elle aura deux enfants, Maurice et Roger.

Citation

« MalgrĂ© le poids, mon monoplan tient l'air Ă  merveille. J'ai la vision très nette et très prochaine de rangĂ©es de voyageurs installĂ©s sous les ailes, comme sur les impĂ©riales des omnibus parisiens, regardant dĂ©filer les collines... et je serai heureux d'ĂŞtre leur pilote. Â» LĂ©on Lemartin in l'IndĂ©pendant, .

Sources

Références

  1. « Théodore Lemartin (1883-1911) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. Léon Lemartin (Ai. 1899), sur le site patrimoine.gadz.org, consulté le 7 janvier 2013
  3. (nl) Comte de Lambert, sur le site charlesgraafdelambert.nl
  4. Non trouvé le 7 janvier 2013
  5. Jacques de Lesseps, sur le site aerosteles.hydroretro.net, consulté le 7 janvier 2013
  6. L'Aviateur de Lesseps au-dessus de St-Martin, sur le site corpusetampois.com, consulté le 7 janvier 2013.
  7. Le 2 février 1911 dans le ciel : Lemartin promène 7 passagers dans les airs
  8. « Jeanne Herveux », sur earlyaviators (consulté le )
  9. « Paul Wyss (1885-1958) : pilote indépendant des premiers meetings aériens genevois », sur pionnair-ge.com (consulté le )
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