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Morane-Saulnier

Morane-Saulnier était un constructeur aéronautique français fondé en 1910 par les frères Léon et Robert Morane.

Morane-Saulnier
logo de Morane-Saulnier

Création
Disparition
Siège social Paris
Actionnaires Sud-Aviation
Activité Industrie aéronautique
Société mère Sud-Aviation (depuis ) et Potez (-)
Société précédente Kellner-Béchereau

Historique

Morane-Saulnier Type N
Morane-Saulnier MS.185
Morane-Saulnier MS.317
Moteur en Ă©toile d'un Morane 317
Morane-Saulnier MS.341

Le , à Issy-les-Moulineaux, les frères Morane (Léon et Robert) furent les premiers pilotes au monde à dépasser les 100 km/h, avec une pointe à 106,508 km/h.

La société fut créée sous le nom de « Société Anonyme des Aéroplanes Morane-Saulnier » le au no 3 rue Volta à Puteaux par les pionniers de l'aviation Léon Morane, Robert Morane et leur ami d'enfance Raymond Saulnier (ancien collaborateur de Louis Blériot).

En , Georges Legagneux avec un Morane-Saulnier Type H arrache Ă  Roland Garros le record d’altitude que celui-ci vient d’obtenir Ă  Houlgate sur un BlĂ©riot XI. ApprochĂ© par Morane et Saulnier, Garros dĂ©cide de passer au service de la jeune firme du boulevard PĂ©reire : il achète de ses propres deniers l’appareil de Legagneux et part Ă  Tunis reconquĂ©rir son record (5 610 m homologuĂ©s par l’AĂ©ro-Club de France en dĂ©cembre) avant d’effectuer un raid Tunis-Rome en , qui lui permet d’être le premier aviateur Ă  avoir reliĂ© d’un seul coup d’aile deux continents (l’Afrique et l’Europe).

En 1913, Marcel Brindejonc des Moulinais effectue un tour d'Europe sur un Morane du même type. Cet exploit est suivi quelques mois plus tard par la traversée de la Méditerranée par Roland Garros sur le même appareil équipé d’un moteur de 60 cv en 7 h 53 min.

En , Raymond Saulnier dépose le brevet d'un dispositif de synchronisation du tir à travers le champ de l'hélice. Mais ce n’est pas ce brevet qui est mis en œuvre sur les Morane, c’est une idée de Saulnier qui consiste à blinder l’hélice avec des « déflecteurs » d’acier destinés à dévier les balles qui viendraient à frapper l’hélice en bois. C’est ce système que Roland Garros se chargera de mettre au point avant de l’adapter sur un Morane « Parasol » type L, avec lequel il obtiendra en avril 1915 trois victoires en quinze jours (les 4e, 5e et 6e victoires de toutes les armées alliées). Curieusement, un système qui avait donné des résultats aussi probants ne parvint pas à séduire les autorités militaires françaises. Il ne fut adapté que sur quelques Morane de type N, surtout utilisés par les Britanniques (qui baptisèrent l’appareil « Bullet » en raison de la forme de sa casserole d’hélice) et les Russes, qui s’en montrèrent très satisfaits. En France, le Morane N fut notamment utilisé par Eugène Gilbert (qui avait baptisé son Morane « Le Vengeur ») et par le commandant Brocard. Le Morane L avec lequel Georges Guynemer obtint sa première victoire n’était pas équipé de ce système, mais était un biplace dont l’observateur jouait le rôle de tireur à la carabine.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la société dut travailler pour l'occupant allemand en produisant notamment des avions, dont le Fieseler Fi 156. Après la Libération, la fabrication de ces appareils très agiles se poursuivit, cette fois au bénéfice de l'armée française, sous la dénomination de Morane-Saulnier MS.500 « Criquet », avec un moteur différent (moteur en étoile Samlson à la place du moteur en ligne Argus). Ces appareils aux excellentes performances (décollage court, maniabilité, bon champ de vision) rendirent énormément de services durant la guerre d'Indochine puis la guerre d'Algérie.

La société développe le MS.880 Rallye dont le prototype original effectue son premier vol le .

Durant les années 1950, elle met au point le biréacteur quadriplace MS.760 Paris, sous la direction de l'ingénieur Paul-René Gauthier, également créateur du chasseur MS.406[1].

Après un dépôt de bilan en novembre 1962, la société est reprise par Henry Potez sous le nom Société d'exploitation des établissements Morane-Saulnier (SEEMS)[2] avant d'être revendue en 1965 à Sud-Aviation sous le nom de Socata, la Société de Construction d'Avions de Tourisme et d'Affaires[3].

Cinq avions Morane-Saulnier basés sur l'aérodrome de La Ferté-Alais sont classés au titre des monuments historiques depuis , après une annonce faite en [4] - [5].

Liste des appareils

Notes et références

  1. Arts&Métiers Mag - Dossier sur Paul-René Gauthier - Octobre 2011
  2. « Morane-Saulnier devient une filiale de Sud-Aviation », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant)
  3. Pierre Gaillard, Les Avions français de 1965-1990, Paris, éditions EPA, 1991
  4. « Cinq avions Morane-Saulnier classés au titre des monuments historiques », ministère de la Culture et de Communication, communiqué de presse du 16 décembre 2011. Consulté le 23 mars 2014.
  5. Notices dans la base Palissy du ministère français de la Culture.
  6. Morane-Saulnier Type "185" sur le site de l'association Les Casques de cuir.
  7. Notice no PM91000777, base Palissy, ministère français de la Culture

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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