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HĂ´pital Saint-Antoine

L'hôpital Saint-Antoine est un hôpital universitaire de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) situé dans le 12e arrondissement de Paris au 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine. Il relève du groupe hospitalo-universitaire AP-HP�a href="Sorbonne_Universit%C3%A9.html" title="Sorbonne Université">Sorbonne Université[1].

HĂ´pital Saint-Antoine
Image illustrative de l’article Hôpital Saint-Antoine
Entrée de l'hôpital par la place du Docteur-Antoine-Béclère.
Présentation
CoordonnĂ©es 48° 50â€?nbsp;56â€?nbsp;nord, 2° 22â€?nbsp;57â€?nbsp;est
Pays Drapeau de la France France
Ville Paris
Adresse 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine
Site web saintantoine.aphp.fr
Organisation
Type Centre hospitalier universitaire
Affiliation AP-HP
Services
Nombre de lits 780

Historique

Par dĂ©cret du , lâ€?a href="Abbaye_Saint-Antoine-des-Champs.html" title="Abbaye Saint-Antoine-des-Champs">abbaye Saint-Antoine est dĂ©clarĂ©e bien national. ÉvacuĂ©e par les religieuses, elle devient sous la Convention l’hospice de l’Est, d’une part pour pallier le manque d’hĂ´pitaux dans cette partie de la capitale, d’autre part pour remercier les habitants du quartier pour leur rĂ´le actif dans les Ă©vĂ©nements rĂ©volutionnaires. L’église Saint-Antoine est dĂ©truite en 1796. C’est l’architecte Nicolas-Marie Clavareau qui est chargĂ© de l’amĂ©nagement de l’hospice. Il lance la crĂ©ation de deux ailes supplĂ©mentaires mais est vite arrĂŞtĂ© par le manque d'argent. L’hĂ´pital, comportant deux salles de 72 lits (une pour les femmes, une pour les hommes), n’a pour Ă©quipe mĂ©dicale qu’un seul mĂ©decin, un pharmacien et une quinzaine d’infirmières. L’établissement change de nom en 1802 et devient l’hĂ´pital Saint-Antoine.

C'est en 1811 que les Hospitalières de Sainte-Marthe de Beaune, auxquelles est confiĂ© l’hĂ´pital jusqu’en 1881, organisent la distribution des soins et des mĂ©dicaments. L’agrandissement des locaux se poursuit et les conditions d’hygiène s’amĂ©liorent. En 1842, l’hĂ´pital comporte 320 lits. En 1872, le joaillier diamantaire Emmanuel MoĂŻana (1799-1876) fait un legs testamentaire d'un million de francs Ă  l'Assistance publique ; en 1879, il est dĂ©cidĂ© que cette somme sera employĂ©e Ă  crĂ©er Ă  l'hĂ´pital Saint-Antoine une annexe de 500 lits[2].

De grands noms de la médecine en feront à la fin du XIXe siècle un des hôpitaux les plus renommés : Georges Hayem, Marcel Lermoyez (en), Édouard Brissaud et Gilbert Ballet, Antoine Béclère.

Durant la Première Guerre mondiale, l'hôpital Saint-Antoine est touché par les bombardements du 30 janvier 1918 lors d'un raid aérien effectué par des avions allemands[3].

L'hôpital Saint-Antoine, pour ses façades et toitures, son passage central du rez-de-chaussée et l'escalier de son corps central, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [4].

En 1965 le médecin Étienne Lévy et le chirurgien Jean Loygue y inventent la nutripompe[5] - [6] - [7] et participent à faire du service de gastro-entérologie l'un des plus renommés de France.

Le Professeur en médecine Georges Offenstadt y fut Chef du Service de réanimation de 1997 à 2010 (Il a fondé l'encyclopédie de référence de réanimation française, éditée chez Elsevier Masson). Le service de réanimation se nomme aujourd'hui "Service Georges Offenstadt".

  • EntrĂ©e.
    Entrée.
  • Jardin.
    Jardin.
  • Bâtiment ancien.
    Bâtiment ancien.
  • Bâtiment moderne.
    Bâtiment moderne.

Activités

L'hĂ´pital Saint-Antoine compte 780 lits dont 22 en urgences, 96 places en hĂ´pital de jour. Il a assurĂ© 270 000 consultations, 53 000 admissions et 2 400 naissances (chiffres 2007)[8]. Il emploie 3 700 personnes dont 900 pour le personnel mĂ©dical (en Ă©quivalent temps-plein). Il est centre de prĂ©lèvement d'organes et de tissus, des autogreffes et spĂ©cialisĂ© dans les maladies rares notamment. Au sein de son Institut de soins infirmiers (IFSI), il assure la formation professionnelle des futurs infirmiers et infirmières.

Un médecin urgentiste de cet hôpital, Patrick Pelloux, a souvent alerté l'opinion publique sur le manque de moyens dont disposaient les hôpitaux publics, notamment au moment de la canicule de 2003 lorsqu'il fut l'un des premiers à alerter les pouvoirs publics face à la situation de crise qu'il constatait aux urgences de cet hôpital.

Il a fait l'objet d'une panne d'électricité rarissime dans la nuit du 25 au avec une coupure d'une des alimentations EDF suivie d'une défaillance d'un des trois groupes électrogènes, ayant conduit à l'évacuation de certains patients en pleine nuit vers d'autres hôpitaux[9] - [10].

L'hôpital a accueilli le tournage de quelques scènes de la série Urgences dans l'épisode 21 de la saison 11[11] ainsi que du film Les Petits Mouchoirs (2010).

En 2020, l’hôpital devrait voir la construction d'un nouveau bâtiment afin d’accueillir début 2022 le siège de l'AP-HP qui est situé actuellement avenue Victoria et rue Saint-Martin[12].

Pendant la pandémie de Covid-19, l'hôpital Saint-Antoine participe à la recherche thérapeutique, notamment l'essai clinique Corimuno-plasm (plasmathérapie), avec l'équipe de Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses et tropicales et chercheuse à l'Institut Pierre-Louis d'épidémiologie et de santé publique[13].

Directeurs

Paul Bru a été directeur de cet hôpital de 1902 à 1904[14].

Jérôme Hubin est l'actuel directeur de l’hôpital Saint-Antoine depuis 2019[15].

Hommages

Plaque commémorative aux Morts pour la France.

Une plaque apposée à l'intérieur du bâtiment central rend hommage aux personnels de l'hôpital morts pour la France durant la Première et la Seconde Guerre mondiale, notamment Corentin Celton.

Accès

L'hôpital possède deux entrées, une entrée principale réservée aux piétons et aux cyclistes au 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine qui est accessible par la ligne 8 à la station Faidherbe - Chaligny ainsi que par les lignes de bus RATP 46 et 86, une entrée véhicule au 34, rue Crozatier.

Notes et références

  1. « Groupes hospitalo-universitaires de l'AP-HP », sur www.aphp.fr (consulté le )
  2. Assistance publique HĂ´pitaux de Paris, Inventaire d'archives de l'AP-HP, FRAPHP075-Saint-Antoine, 326W/17, dossier du legs MoĂŻana 1876-1877.
  3. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  4. Notice no PA00086571, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. « La nutripompe pour alimenter les malades vingt-quatre heures sur vingt-quatre », Le Monde.fr,�/span> (lire en ligne, consulté le )
  6. J. Loygue, E. Levy, J. Cosnes et P. Herbiere, « [Nutritional problems in surgical patients in a grave condition. Enteral hypernutrition by nutripump and autoregulated reinstillation of chyme (author's transl)]. », Chirurgie -Paris-, vol. 105, no (8),�/span> , p. 694� (lire en ligne, consulté le )
  7. « Jean Loygue », Le Monde.fr,�/span> (lire en ligne, consulté le )
  8. Données officielles de l'AP-HP pour Saint-Antoine Groupement hospitalier universitaire Est
  9. « Panne rarissime à l'hôpital Saint-Antoine », Le Figaro, 26 juin 2008.
  10. « Confusion à l'hôpital Saint-Antoine victime d'une panne de courant "rarissime" », Le Monde, 26 juin 2008.
  11. « Tournage à Paris - Urgences » (consulté le )
  12. « Nouveau siège de l'AP-HP », sur www.aphp.fr (consulté le )
  13. « Regard de Karine Lacombe sur la crise sanitaire », sur CPU - Conférence des présidents d'université (consulté le )
  14. « Paul Bru », sur Bibliothèque nationale de France
  15. « Hôpital Saint-Antoine », sur www.aphp.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Garsonnin, Histoire de l'hĂ´pital Saint-Antoine et de ses origines. Étude topographique, Paris, FacultĂ© de mĂ©decine, (BNF 32147193, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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