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Corentin Celton

Corentin Celton, né le à Ploaré, est un syndicaliste et résistant communiste, fusillé par les nazis à Suresnes, le .

Corentin Celton
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie

Corentin Celton naît le 18 juillet 1901, à Ploaré, dans le Finistère. Il est marin-pêcheur, avant de venir travailler à Paris où il est embauché par l’Assistance publique comme garçon de salle[1], dans un service de chirurgie de l'hôpital Saint-Antoine[2].

En 1925, il adhère à la SFIC (Section française de l'Internationale communiste — ancien nom du Parti communiste français). Il milite activement au Secours rouge international et aux Amis de l’URSS[1].

En 1926, il obtient son diplôme professionnel de préposé[2].

En novembre 1934, il est affecté à l’hospice des Petits-Ménages, à Issy-les-Moulineaux (actuel hôpital Corentin-Celton). Il est chargé de travail de bureau, au service de la consultation[1].

En mars 1935, à sa demande, il est placé en congé syndical[2]. Il se consacre alors à sa mission de dirigeant :

  • aux congrès confĂ©dĂ©raux de 1936 et 1938, il est dĂ©lĂ©guĂ© des Services publics de la rĂ©gion parisienne ;
  • en 1937 et 1938, il est secrĂ©taire supplĂ©ant de la fĂ©dĂ©ration CGT des Services publics ;
  • de 1937 Ă  1939, il est secrĂ©taire du syndicat des Municipaux de Paris ;
  • en 1939, il est secrĂ©taire de la FĂ©dĂ©ration des Services publics[1] ;
  • de 1937 Ă  1939, il est membre de la Commission administrative de la Bourse du travail de Paris.

En 1939, il est mobilisé en tant qu’infirmier. Son congé syndical prend donc fin. Il réintègre l’hospice des Petits-Ménages. Mais, très vite, il est appelé comme infirmier dans la 7e Armée. Son courage, pendant la campagne de mai-juin 1940, lui vaut la Croix de guerre[3].

Le , il est dĂ©mobilisĂ©. Il retrouve son emploi Ă  la maison de retraite des Petits-MĂ©nages. Mais, le 3 septembre, la direction gĂ©nĂ©rale de l’Assistance publique le relève de ses fonctions pour appartenance au Parti communiste-SFIC, alors interdit[4]. Corentin Celton passe alors dans la clandestinitĂ©. Il organise les ComitĂ©s populaires dans les Services publics[2]. Il assure la liaison entre le syndicat lĂ©gal de la SantĂ© et les syndicalistes hospitaliers entrĂ©s, comme lui, en RĂ©sistance[3]. La police l’arrĂŞte le , alors qu'il est porteur d'une fausse carte d'identitĂ© au nom de Pierre Le Meur[1].

En 1943, il est condamnĂ© Ă  trois ans de prison et incarcĂ©rĂ© Ă  Clairvaux. En septembre, la Gestapo le transfère Ă  Fresnes[2]. Le 20 dĂ©cembre, il est jugĂ© une seconde fois, et condamnĂ© Ă  mort. Il est fusillĂ© au Mont-ValĂ©rien, le [3].

La mention « Mort pour la France » lui est attribuée par le Secrétariat général aux Anciens Combattants le [5].

Souvenir

Par dĂ©cret du 9 fĂ©vrier 1945, son nom est donnĂ© Ă  la maison de retraite des Petits-MĂ©nages oĂą il travaillait, ainsi qu’à la station de mĂ©tro sur la ligne (M) (12) qui la dessert.

Reconstruit, rouvert en juin 2004, l’établissement est devenu l’hĂ´pital Corentin-Celton. Le 20 avril 2005, une nouvelle stèle Ă  la mĂ©moire du rĂ©sistant est inaugurĂ©e, devant la crèche, dans les jardins de cet hĂ´pital[3].

Son nom figure parmi les personnels morts pour la France sur la plaque commémorative apposée à l'intérieur de l'Hôpital Saint-Antoine.

Notes et références

  1. Christian Chevandier, « CELTON Corentin », sur Le Maitron.
  2. Mairie de Paris, Hommage Ă  Corentin Celton, 20 avril 2005, www.paris.fr, repris sur www.edubourse.com.
  3. « Corentin Celton, fusillé en 1943 », www.humanite.fr, 21 avril 2005 (consulté le 30 novembre 2018).
  4. Le rĂ©gime de Vichy n’a pas libĂ©rĂ© les communistes victimes de la rĂ©pression Daladier, puis de la rĂ©pression SĂ©rol. Sa loi du 3 septembre 1940 reprend les termes du dĂ©cret-loi Daladier du 18 novembre 1939, en supprimant simplement quelques clauses de sauvegarde (Denis Peschanski, « La rĂ©pression anticommuniste dans le dĂ©partement de la Seine », in Angelo Tasca, Vichy, 1940-1944, Quaderni e documenti inediti, Feltrinelli, 1986, p. 114-115.
  5. Corentin Marie CELTON, Memoire des hommes.

Lien externe

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