Accueil🇫🇷Chercher

Simulateur de vol

Un simulateur de vol est une application au domaine de l'aéronautique, du pilotage des aéronefs en particulier, des techniques de simulation de phénomènes physiques.

Poste de pilotage expérimental d'un simulateur NASA
Simulateur dynamique monoplace.

Les simulateurs de vol du XXIe siècle sont numériques : les données en provenance de l'interface pilote-aéronef (les commandes de vol) sont transmises à un ordinateur qui calcule les sorties (indications des instruments de bord, environnement visuel, etc.). Les simulateurs de vol étaient analogiques jusqu'à la fin des années 1970-1980.

Un simulateur de vol peut être utilisé pour :

  • le dĂ©veloppement d'aĂ©ronefs nouveaux ;
  • l'entraĂ®nement des Ă©quipages aux fonctions de bord : pilotage, navigation ;
  • l'enquĂŞte suivant un accident ;
  • ĂŞtre intĂ©grĂ© dans un simulateur plus complexe tel qu'un simulateur de combat aĂ©rien, etc.

Les simulateurs de vol sont aussi devenus des jeux vidéo très prisés, surtout les jeux de simulation de combat aérien.

Un simulateur de vol est composé de trois parties principales : les dispositifs d'entrée des données, le modèle de vol et les dispositifs de restitution de l'environnement. Le modèle de vol représente les équations aérodynamiques et les paramètres de l'aéronef : les simulateurs professionnels utilisent des données réelles qui sont souvent protégées par le secret de défense ou le secret industriel et indisponibles pour les jeux vidéo. L'entrée des données est réalisée à partir des commandes réelles dans un simulateur professionnel ; les commandes sont remplacées par un joystick et le clavier dans les jeux. Enfin, les simulateurs professionnels restituent l'environnement grâce à une planche de bord réelle et des écrans multiples alors que les jeux n'utilisent, le plus souvent, qu'un écran unique.

Histoire

Le tonneau Antoinette

Les pionniers

La difficulté et les risques du pilotage suscitent très tôt l'usage des « entraîneurs » : des simulateurs très simplifiés. Avec ces derniers, l'apprenti pilote répétait par des commandes fictives sans effet, les manœuvres de base. Dès les débuts de l'aviation des machines tentent de restituer les effets aérodynamiques des commandes, au moyen d'un avion simplifié fixé au sol et placé dans le lit du vent. L'un des premiers entraîneurs connu est le « tonneau Antoinette » construit en France en plusieurs exemplaires par la société de Léon Levavasseur dès 1910. Il comportait un poste de pilotage monté sur rotule et actionné manuellement en lacet, en roulis et en tangage.

Le brevet d'Edwin Link.

Le premier simulateur de vol est vraisemblablement le système mis au point aux États-Unis par le fabricant d'orgues Edwin Link (en) en 1929, connu sous le nom de « Link Trainer » ou « Blue Box ». Link (-) est un pionnier en aviation, en archéologie sous-marine et en submersibles. Il a déposé plus de vingt-sept brevets, surtout dans l'aéronautique. Le Link Trainer comportait une cabine posée sur un mouvement électro-pneumatique dont les positions répondaient aux commandes du pilote. Un chariot équipé d'un stylet reproduisait sur table traçante le trajet virtuel de l'avion et l'instructeur pouvait donner des ordres à l'élève à l'aide d'un microphone. Ce simulateur, très utilisé lors de la Seconde Guerre mondiale essentiellement pour l'apprentissage du vol aux instruments, connut diverses évolutions jusque dans les années 1960.

L'approche scientifique

La mise en œuvre de modèles de vol sur calculateurs, analogiques d'abord dès les années 1950 puis numériques, a donné aux simulateurs la possibilité de représenter plus fidèlement le comportement d'un aéronef en vol.

Le grand projet Whirlwind du Massachusetts Institute of Technology en 1946 fut de concevoir et mettre au point un calculateur numérique en temps réel nécessaire à un simulateur de vol militaire.

Outre la puissance de calcul souvent insuffisante, la restitution visuelle des premiers simulateurs, limitée aux phases de décollage et d'atterrissage, n'était rendue que par le déplacement d'une caméra vidéo survolant mécaniquement une maquette réelle de terrain de grande dimension. Plus tard, au milieu des années 1970, apparaissent des images de synthèse encore très schématiques (avec des moniteurs dits à « balayage cavalier ») qui permettaient le rendu ponctuel précis des feux de piste, de nuit. Au début des années 1980, la représentation en trois dimensions de surfaces avec ombrage de Gouraud offre une allure plus réaliste. Il faut attendre les années 1990 pour voir dans les simulateurs des graphismes en images de synthèse 3D texturées.

Avec les années, les simulateurs de vol ont nettement évolué grâce à l’électronique et à la visualisation en trois dimensions.

Constitution d'un simulateur de vol

Un simulateur de vol comporte deux éléments essentiels : un calculateur numérique et un « ensemble matériel » permettant au pilote d'interagir avec l’aéronef simulé :

  • PĂ©riphĂ©riques d'entrĂ©e : manche Ă  balai, palonnier, manette des gaz, et les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments du tableau de bord. Ă€ dĂ©faut de ces Ă©lĂ©ments, le clavier et la souris peuvent ĂŞtre utilisĂ©s. Un microphone est souvent prĂ©fĂ©rable pour simuler les interactions avec la tour de contrĂ´le, avec les coĂ©quipiers et avec d'autres aĂ©ronefs.
  • PĂ©riphĂ©riques de sortie : affichage du paysage et des Ă©lĂ©ments du tableau de bord, production du son de l'appareil et de l'environnement extĂ©rieur, casque audio discuter avec la tour de contrĂ´le, avec les coĂ©quipiers et avec autres aĂ©ronefs. Le retour de force des diffĂ©rentes commandes et rotation du siège et de la cabine procure des sensations physiques liĂ©es au vol.

Le simulateur de vol est un système qui permet de recréer le plus fidèlement possible le fonctionnement d’un avion ainsi que les difficultés et les sensations éprouvées lors d’un vol. La réalisation d'un simulateur intègre tous les comportements physiques et techniques d’un avion par rapport à son environnement.

Commandes

Les commandes mises à la disposition du pilote sont aussi similaires que possibles à celles de l'aéronef réel, voire : identiques. Certains simulateurs sont même construits en utilisant des éléments réels, comme une cabine découpée dans un prototype ou une maquette.

Les instructeurs disposent de commandes supplémentaires permettant de faire varier les paramètres du vol.

Modèle

L'aéronef est représenté par un modèle numérique, utilisant les équations de l'aérodynamique. À partir d'un état donné, l'ordinateur calcule :

  • la position dans l'espace : coordonnĂ©es par rapport au sol et altitude approximative par rapport au niveau de la mer ;
  • la direction : orientation de l'avion, dĂ©placement de l'avion (pouvant ĂŞtre en « dĂ©rapage Â» ou « dĂ©rive Â») ;
  • l'orientation de l'avion, le vecteur spatial de dĂ©placement : orientation de l'avion et dĂ©placement par rapport au sol, taux de montĂ©e, etc. ;
  • d'autres Ă©lĂ©ments liĂ©s Ă  l'avion : paramètres des moteurs, voilure, caractĂ©ristiques des Ă©lĂ©ments de gouverne, masse de l'avion Ă  vide et en fonction de ce qu'il transporte, etc.

Ces variables sont calculées avec une période typiquement de l'ordre du dixième de seconde pour des avions à évolutions ordinaires. Il peut être nécessaire de raccourcir cette période pour les avions tels que les chasseurs ou des intercepteurs qui effectuent des manœuvres brutales. Le calculateur doit être capable d'effectuer tous ces calculs dans un temps inférieur à celui de la période de référence : il travaille en « temps réel ».

Les calculateurs capables de réaliser les fonctions ci-dessus existent depuis les années 1970.

Restitution de l'environnement

C'est la partie la plus difficile à réaliser. Elle est la plus gourmande en capacité mémoire et en puissance de calcul. Il s'agit de reconstituer le plus fidèlement possible tout ou partie de ce que ressent le pilote :

  • Visuel : affichage des instruments de bord (indispensable), vue du sol (indispensable pour les phases de dĂ©collage et d'atterrissage, moins utile pour le vol aux instruments), environnement (jour, nuit, intempĂ©ries), ainsi que les pertes des facultĂ©s visuelles dues aux influx de sang gĂ©nĂ©rĂ©s par la pression lors des phases de rotation, ou encore l'Ă©blouissement par le soleil.
  • ProcĂ©dĂ©s de restitution visuelle
    • projection : un Ă©cran est placĂ© en face du cockpit et une vue de l’extĂ©rieur de l'aĂ©ronef y est projetĂ©e. Ce système est aussi utilisĂ© pour les simulateurs de combat aĂ©rien et nĂ©cessite un Ă©cran sphĂ©rique Ă  360°.
    • système collimatĂ© : la restitution visuelle de l'environnement est faite en utilisant des moniteurs dont l'image est vue par l'intermĂ©diaire d'un miroir sphĂ©rique. L'image de la scène nĂ©cessite alors une accommodation proche de celle nĂ©cessaire en rĂ©alitĂ©.
    • casque.
  • Physique : les impressions physiques ressenties par le pilote sont liĂ©s Ă  l'assiette de l'aĂ©ronef, aux accĂ©lĂ©rations (centripète en particulier), aux efforts sur les commandes.
Simulateur civil avec plateforme mobile à 6 degrés de liberté
  • ProcĂ©dĂ©s de restitution physique
    • Contrairement Ă  une idĂ©e reçue, la plateforme mobile ne sert pas Ă  simuler l'attitude de l'aĂ©ronef ; elle crĂ©e artificiellement des composantes de la pesanteur pour induire diffĂ©rentes directions d'accĂ©lĂ©rations ressenties par le pilote durant le pilotage : d'oĂą la notion de facteur d'Ă©chelle car l'accĂ©lĂ©ration restituĂ©e n'est qu'un pourcentage de l'accĂ©lĂ©ration effective en situation rĂ©elle.
    • Compte tenu des limites (course et vitesse) que prĂ©sentent les actionneurs d'une plate-forme mobile (par exemple hexapode Ă  6 degrĂ©s de libertĂ©), les caractĂ©ristiques du système vestibulaire humain sont exploitĂ©es pour donner au pilote l’illusion de se mouvoir dans un espace infini. D'autres systèmes comme des combinaisons ou des coussins gonflables simulent les sensations d'Ă©crasement.
    • Les efforts aux commandes (manche et palonnier) sont restituĂ©s grâce Ă  des moteurs et Ă  des freins.
  • Audition : restitution des bruits d'environnement.

Les calculateurs capables de réaliser ces fonctions doivent disposer :

  • d'une quantitĂ© de mĂ©moire de stockage importante pour conserver les donnĂ©es relatives au terrain survolĂ©. La quantitĂ© de donnĂ©es est directement proportionnelle Ă  la surface numĂ©risĂ©e. Le facteur principal est liĂ© Ă  l'altitude : le niveau de dĂ©tail nĂ©cessaire est bien plus important en vol Ă  très basse altitude ou autour d'un aĂ©roport que pour la partie en vol de croisière Ă  haute altitude.
  • d'une capacitĂ© de calcul très Ă©levĂ©e pour pouvoir Ă©laborer une vue du sol Ă  partir de la base de donnĂ©es de terrain. Le rĂ©alisme nĂ©cessite de nombreux calculs : vue du sol, vue des infrastructures, Ă©clairages (soleil, lune, artificielles, ombres, ombres portĂ©es), nuages, brume, pluie.

Les différents simulateurs de vol

Simulateurs de vol professionnels

Ils sont utilisés soit pour les études, soit pour l'entraînement. Leur constitution dépend de leur utilisation.

Simulateurs d'Ă©tudes

Ils servent d'outil de prototypage aux différents stades du développement d'un nouvel avion.

Pour un même avion, il est souvent nécessaire de développer plusieurs simulateurs. Par exemple :

  • pour l'Ă©valuation du concept et pour le dimensionnement : le simulateur sera rĂ©duit Ă  un cockpit Ă  base fixe et oĂą certains sous-systèmes seront non fonctionnels ;
  • pour la mise au point des calculateurs de bord : simulateur frĂ©quemment Ă  base fixe sans visuel extĂ©rieur Ă©laborĂ© ;
  • pour la prĂ©paration au premier vol : simulateur d'intĂ©gration avec mouvement et visuel extĂ©rieur oĂą tous les systèmes sont reprĂ©sentĂ©s. C'est ce simulateur qui, une fois calibrĂ© selon l'avion rĂ©el, sert de rĂ©fĂ©rence pour les simulateurs d'entraĂ®nement Ă  ce modèle d'avion.

Le simulateur sert également d'outil d'études des comportements des pilotes, de l'ergonomie ou plus généralement pour l'étude des facteurs humains.

Simulateurs de d'entraînement

Le simulateur n'est pas seulement utilisé pour l'apprentissage du pilotage. Il permet des entraînements spécifiques destinés à des pilotes :

  • l'objectif principal est pour l'Ă©lève d'acquĂ©rir la connaissance d'un nouvel avion, des procĂ©dures strictes Ă  suivre dans telle ou telle phase du vol et de vĂ©rifier la connaissance des consignes en cas de difficultĂ©s. Derrière le simulateur, l'instructeur assure une fonction cruciale.
  • ces simulateurs sont classĂ©s en diverses catĂ©gories selon le type de formations qu'ils visent (Phase I, II ou III). Pour que la formation suivie en simulateur soit validĂ©e, le simulateur doit ĂŞtre « certifiĂ© », par exemple par la DGAC en France ou par la FAA aux États-Unis.
  • ces simulateurs sont gĂ©nĂ©ralement implantĂ©s dans des centres de formation ou dans les compagnies aĂ©riennes pour les avions civils.
  • il existe des simulateurs d'entraĂ®nement destinĂ©s Ă  des pilotes militaires dĂ©jĂ  confirmĂ©s. Par exemple, des pilotes de l'ArmĂ©e de l'air française expĂ©rimentĂ©s en Mirage 2000 ou pour d'autres appareils de première ligne de combat, se forment au cours des annĂ©es 2000 Ă  piloter de nouveaux appareils, tels que le Rafale. Pour cela fut mis au point un simulateur propre au Rafale. Ce type de dispositif de simulation est proprement nommĂ© un simulateur de vol de combat, diffĂ©rent des jeux vidĂ©o de mĂŞme nom.
  • Dans certains simulateurs, les instructeurs peuvent:
    • savoir ce que fait l'Ă©lève via l'affichage de leurs ordinateurs. Ce dernier reproduit l'Ă©tat des boutons, du manche Ă  balai. Par exemple, ils peuvent mesurer le temps de rĂ©action Ă  un Ă©vĂ©nement.
    • prĂ©parer des leçons automatisĂ©es ; permettant de constater ce que l'Ă©lève assimile correctement, ou pas.
    • avoir une "camĂ©ra" qui permet de voir la situation gĂ©nĂ©rale depuis n'importe quel endroit.
    • enregistrer et analyser (Ă©ventuellement en accĂ©lĂ©rĂ©) ce qui s'est passĂ© pendant l'exercice.
    • dĂ©clencher des pannes, majeures ou mineures
    • dans certains simulateurs, une camĂ©ra filme l'Ă©lève.
    • Ă©couter ce que disent les Ă©lèves.
    • parler aux Ă©lèves Ă  tout moment.

Enquête liée à un accident

Les enquêteurs cherchent à reconstituer l'enchaînement des faits ayant conduit à un accident grâce aux enregistrements des boîtes noires. Le simulateur permet l'approche qualitative de la situation à laquelle l'équipage s'est trouvé confronté pour en tirer des enseignements pour l'amélioration éventuelle des interfaces ou des procédures.

Simulateurs de vols amateurs

FlightGear, simulant l'intérieur d'un cockpit d'un C-172.

Les simulateurs de vol ont été parmi les premiers types de logiciels de simulation développés pour les ordinateurs individuels. Le simulateur de SubLogic imaginé par Bruce Artwick est connu pour les fonctionnalités qu'il obtenait de machines à 8 bits.

Le type populaire de simulateur de vol pour ordinateur personnel est le simulateur de vol de combat (à ne pas confondre avec les simulateurs d'entraînement militaires mentionnés plus haut), comprenant des séries telles que Falcon 4.0 (1998), IL-2 Sturmovik (2001), Lock On (2003), ou Digital Combat Simulator (2008).

Au début des années 2000, les simulateurs de vol grand public, conçus principalement pour se divertir, deviennent si réalistes qu'après les attentats du 11 septembre 2001, quelques journalistes et experts ont spéculé sur le fait qu’il était possible pour les pirates de l'air d’avoir acquis assez de connaissance dans le maniement d’un avion de ligne en utilisant Microsoft Flight Simulator. Réfutant de telles critiques, Microsoft retarda la sortie de la version 2002 de son simulateur pour supprimer le World Trade Center dans la carte de New York et pour rectifier les anciennes versions de la simulation en fournissant un patch.

Lorsque ces simulateurs sont « ouverts » pour permettre d'ajouter ses propres créations, beaucoup d'utilisateurs deviennent « créateur d'avion » en réalisant, à l'aide de logiciels de modélisation 3D, des modèles d'avions militaires ou d'avions de ligne. D'autres créent des versions personnelles et virtuelles reproduisant des avions de ligne, ou même des décorations virtuelles de compagnies fictives comme « Virtual Delta », « Mexicana de Aviacion Virtual », « Virtual Aeroflot », « Viasa Virtual », et d’autres, accessibles en ligne.

Hors du pilotage virtuel, des utilisateurs découvrent le « trafic aérien en ligne », lorsque les pilotes et des contrôleurs du trafic aérien virtuels jouent ensemble en temps réel pour simuler la circulation aérienne. Il existe plusieurs réseaux, dont les plus populaires sont IVAO et VATSIM.

Simulateurs pour ordinateurs personnels

Simulateurs récents (ou en activité) :

  • Microsoft Flight Simulator 2020, le simulateur de vol le plus connu du grand public, dĂ©veloppĂ© par Microsoft depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980. Pour les versions les plus anciennes, voir Flight Simulator.
  • Aerofly FS, un simulateur de vol rĂ©aliste avec un moteur graphique extrĂŞmement performant et un support natif des casques de rĂ©alitĂ© virtuelles
  • X-Plane, un simulateur de vol civil rĂ©aliste pouvant ĂŞtre utilisĂ© pour la formation et le seul Ă  ĂŞtre certifiĂ© par la FAA
  • Prepar3D, le successeur de MS Flight Simulator dĂ©veloppĂ© et commercialisĂ© par Lockheed Martin Ă  la suite du rachat du code source en 2010
  • FlightGear, un simulateur de vol sous licence libre sous GPL, donc entièrement gratuit et collaboratif, avec la reprĂ©sentation du relief de toute la planète, la majoritĂ© des aĂ©roports du monde, de très nombreux modèles d’aĂ©ronefs et beaucoup de ressources en gĂ©nĂ©ral.
  • Digital Combat Simulator (DCS), un simulateur rĂ©aliste et orientĂ© combat en rĂ©seau.
  • Take On Helicopters, un simulateur d'hĂ©licoptère dĂ©veloppĂ© et Ă©ditĂ© par Bohemia Interactive, sorti le sur Windows.
  • IL-2 Sturmovik: Cliffs of Dover, un simulateur de type hardcore (simulation dure), portant sur les avions de la Seconde Guerre mondiale.
  • IL-2 Sturmovik: Great Battles, un simulateur portant la mĂŞme marque commerciale que le prĂ©cĂ©dent, ne portant pas sur les mĂŞmes théâtres d'opĂ©rations.

Simulateurs plus anciens:

  • Flight Simulator, le plus connu du grand public, commercialisĂ© depuis 1982. Pour sa version la plus rĂ©cente, voir plus haut.
  • Pro Pilot, une sĂ©rie de simulateurs de vol sur PC Ă©ditĂ© par Sierra.
  • Lock On, est un simulateur de vol de combat moderne sorti en 2003.
  • Flight Unlimited, une sĂ©rie de simulateurs de vol sur PC
  • Falcon 4.0, un simulateur de vol militaire du F-16 Fighting Falcon, dont certaines sous-versions prĂ©sentent un rĂ©alisme poussĂ©.
  • Fly!, un simulateur de vol sorti en 1999 et fonctionne avec Mac OS et Windows
  • Flanker 2.0, un simulateur de combat aĂ©rien dĂ©veloppĂ© par Eagle Dynamics et publiĂ© par SSI en 1999 sur PC
  • IL-2 Sturmovik, l'un des principaux simulateurs de vol portant sur la pĂ©riode de la Seconde Guerre mondiale (voir plus haut ses deux successeurs plus rĂ©cents).
  • Tom Clancy's H.A.W.X, un jeu vidĂ©o de combat aĂ©rien Ă©ditĂ© et dĂ©veloppĂ© par Ubisoft, utilisant le cĂ´tĂ© arcade des avions de chasse.
  • CRRC Sim, simulateur ouvert (accès aux fichiers avions) tournĂ© vers l'aĂ©romodĂ©lisme. Il permet de piloter au moyen d'une radiocommande pour s'entraĂ®ner au pilotage radio-commandĂ©.
  • Search and Rescue, simulateur de recherche et sauvetage en hĂ©licoptère, logiciel libre. Diverses missions de secours en mer, ou Ă  terre.

Si ces simulateurs se focalisent sur le vol motorisé, d'autres tels Condor Soaring, Silent Wings[1] ou CRRC Sim s'adressent au vol à voile en planeurs et mettent l'accent sur les modèles aérologiques. Le simulateur de vol de montgolfière JFlightSim abordé ce mode de vol.

Simulateurs pour consoles de jeu

Beaucoup plus rares sont les simulateurs de vol disponibles pour les différentes consoles de jeu. Le plus connu est Pilotwings disponible pour Super Nintendo et sa suite Pilotwings 64 pour la console Nintendo 64. En raison de la difficulté à représenter un environnement complexe et des limitations de traitement d'un tel système informatique, les simulateurs de vol pour consoles tendent à être simplistes et à restituer des sensations de pilotage de type « arcade. » Ils visent à recréer le plus fidèlement possible un vol.

Centres de simulation

En France, il existe plusieurs sociétés qui exploitent commercialement des simulateurs de vols pour le grand public. Le cockpit d’un avion de ligne est reproduit à l’échelle 1/1 et la majeure partie des commandes sont fonctionnelles.

En 2019, il existe plusieurs centres de simulation :

  • AviaSim, le principal, avec treize centres de simulation et trente-cinq simulateurs en France, exploite des simulateurs de vol reproduisant un Airbus A320 (ainsi que des avions de chasse et des hĂ©licoptères),
  • FlightAdventures avec un cockpit de Boeing 777 Ă  Strasbourg,
  • Skyway Simulation avec Ă©galement un cockpit de Boeing 777 Ă  Nantes,
  • Flight Experience utilisant un cockpit de Boeing 737 Ă  Paris,
  • Flight Sensations Ă  l'aĂ©rodrome de Pontoise-Cormeilles avec un Boeing 737 NG sur plateforme de mouvement.

Simulateurs de vol spatial

L'astronaute Naoko Yamazaki utilisant un simulateur de la NASA.

L'espace étant l'un des prolongements de l'espace aérien, les simulateurs de vol spatial peuvent être considérés comme un prolongement du genre. Ces simulateurs se rejoignent parfois, car quelques simulateurs de vol comme X-Plane comportent des extensions pour utiliser des vaisseaux spatiaux. Les simulateurs de vol spatial mettent davantage l’accent sur le réalisme du rendu de la haute atmosphère et des voyages interplanétaires.

Simulateurs de vol spatial pour ordinateurs personnels :

  • Microsoft Space Simulator
  • Orbiter, un gratuiciel
  • Kerbal Space Program, un jeu indĂ©pendant ayant pour cadre le système planĂ©taire fictif de Kerbol, qui est largement inspirĂ© du système solaire. Bien qu'il s'agisse d'un simulateur de vol spatial, les proportions et les distances y sont rĂ©duites par rapport Ă  ce dernier afin de faciliter l'expĂ©rience des joueurs. La densitĂ© des corps cĂ©lestes et la force des divers champs gravitationnels y est cependant semblables : ainsi, la planète Kerbin, soit l'analogue de la Terre (et oĂą se trouve d'ailleurs le centre de lancement utilisĂ© par le joueur), bien que d'un rayon de 600 km (par rapport aux quelque 6 378 km de rayon Ă©quatorial terrestre) ne possède une gravitĂ© de surface supĂ©rieure que de 0,003 35 m/s2 Ă  celle de la Terre, pour une valeur totale de 9,81 m/s2 (lĂ©gèrement supĂ©rieure Ă  1 g) contre 9,806 65 m/s2 (1 g) dans le cas de la Terre. L'image suivante, qui prĂ©sente cĂ´te-Ă -cĂ´te le couple Terre-Lune et les diffĂ©rents astres prĂ©sents dans Kerbal Space Program, illustre bien les diffĂ©rences de proportions mentionnĂ©es plus haut.

« Poste de pilotage pour simulateur »

Pour une mise en situation plus proche du réel, certains amateurs n'hésitent pas à construire eux-mêmes un poste de pilotage similaire à celui d'un avion réel. Pour cela on trouve dans le commerce des panneaux complets d'instruments fonctionnels ayant l'aspect des instruments réels. L'auteur de l'un de ces projets, visant à reconstruire un Boeing 747 a mis en place un site Internet pour expliquer les étapes de la réalisation. De tels simulateurs utilisent généralement un des logiciels présenté précédemment. Ces simulateurs « privés » permettent à leur développeur d'approcher et de toucher de plus près le pilotage de simulateurs professionnels. Par exemple : le simulateur A320 de Renaud Emont[2], ou le simulateur VFR de Bruno Léger[3]. Un site très didactique, SimuCockpit.fr[4], créé en 2003 par Claude Kieffer, expose à la fois la technique et la pratique de la construction d'un cockpit pour Flight Simulator.

Les attractions de parcs à thèmes

Les parcs à thèmes et de loisirs ainsi que les fêtes foraines recourent pour certaines de leurs attractions à des systèmes dynamiques appelés à tort « simulateurs de vol » car fréquemment conçus avec des technologies identiques : il s'agit plutôt de cinéma dynamique.

Notes et références

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.