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Voyager 1

Voyager 1 est l'une des deux sondes spatiales jumelles du programme spatial Voyager de la NASA destinées à l'étude des planètes externes du Système solaire qui n'avaient jusque-là été observées qu'au moyen de télescopes situés sur Terre, notamment les systèmes de Jupiter et de Saturne. Son lancement a eu lieu le .

Voyager 1
Description de cette image, également commentée ci-après
Maquette de Voyager 1.
Données générales
Organisation Drapeau des États-Unis NASA
Constructeur Drapeau des États-Unis JPL
Programme Programme Voyager
Domaine Étude de Jupiter, Saturne, de leurs lunes et du milieu interstellaire
Type de mission Survols
Statut En activité
Lancement
(45 ans, 9 mois et 25 jours)
Lanceur Titan IIIE/Centaur
Identifiant COSPAR 1977-084A
Protection planétaire Catégorie II[1]
Site http://voyager.jpl.nasa.gov/
Principaux jalons
Lancement
Survol de Jupiter
Survol de Saturne
Passage du Choc terminal
Sortie de l'Héliosphère
Distance par rapport au Soleil 23 291 672 209 km au Ă  19 h 15
Distance par rapport Ă  la Terre 23 296 728 922 km au Ă  19 h 15
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 721,9 kg
Masse instruments 105 kg
Masse ergols 90 kg
Δv 143 m/s
Contrôle d'attitude Stabilisé 3 axes
Source d'énergie 3 x Générateurs thermoélectriques à radioisotope
Puissance Ă©lectrique 470 watts (au lancement)
Principaux instruments
ISS Caméras
IRIS Spectromètre infrarouge
UVS Spectromètre ultraviolet
CRS Analyse rayons cosmiques
LECP Particules Ă  faible Ă©nergie
PPS Photopolarimètre
PRA RĂ©cepteur ondes de plasma
PLS DĂ©tecteur de plasma
PWS RĂ©cepteur ondes de plasma
RSS Radio science
MAG Magnétomètre

Voyager 1 est, avec sa sonde jumelle Voyager 2, Ă  l'origine d'un grand nombre de dĂ©couvertes sur le Système solaire remettant parfois en cause ou affinant les modèles thĂ©oriques existants et, Ă  ce titre, une des missions spatiales les plus fructueuses de l'agence spatiale amĂ©ricaine. Parmi les rĂ©sultats les plus remarquables figurent le fonctionnement complexe de la Grande Tache rouge de Jupiter, la première observation des anneaux de Jupiter, la dĂ©couverte du volcanisme d'Io, la structure Ă©trange de la surface d'Europe, la composition de l'atmosphère de Titan, la structure inattendue des anneaux de Saturne ainsi que la dĂ©couverte de plusieurs petites lunes de Jupiter et de Saturne. La sonde est aussi Ă  l'origine de la cĂ©lèbre photographie Un point bleu pâle (Pale Blue Dot en anglais) de la planète Terre prise en 1990 Ă  une distance de 6,4 milliards de kilomètres, ce qui en a fait la photographie la plus lointaine jamais prise pendant 27 ans.

La sonde spatiale fait preuve d'une grande longĂ©vitĂ© et dispose toujours en 2015 d'instruments opĂ©rationnels qui collectent des donnĂ©es scientifiques sur le milieu traversĂ©. Elle a quittĂ© en l'hĂ©liosphère et progresse dĂ©sormais dans le milieu interstellaire, mĂŞme si Ă  compter de 2020, les instruments devront nĂ©anmoins ĂŞtre progressivement arrĂŞtĂ©s pour faire face Ă  l'affaiblissement de sa source d'Ă©nergie Ă©lectrique. Voyager 1 ne sera plus capable de transmettre de donnĂ©es au-delĂ  de 2025[2]. Au , la sonde est Ă  environ 23 562 919 160 kilomètres (157,476 unitĂ©s astronomiques) du Soleil et Ă  environ 23 558 175 505 kilomètres (157,508 unitĂ©s astronomiques) de la Terre, ce qui en fait l'objet d'origine humaine le plus Ă©loignĂ© de la Terre.

Programme Voyager

Voyager 1 est, avec Voyager 2, l'une des deux sondes composant le programme Voyager. Ce programme spatial est mis en place par l'agence spatiale américaine (NASA), pour explorer les planètes externes (Jupiter, Saturne et au-delà) qui n'ont jusque-là pas été étudiées du fait de la complexité technique d'un tel projet. L'agence spatiale souhaite profiter d'une conjonction exceptionnelle des planètes extérieures qui ne se reproduit que tous les 176 ans et qui doit permettre aux sondes de survoler plusieurs des planètes pratiquement sans dépenser de carburant, en utilisant l'assistance gravitationnelle des objets précédemment visités. Après avoir renoncé pour des raisons budgétaires à un projet très ambitieux, la NASA parvient à construire deux engins parfaitement adaptés à ce programme complexe, comme vont le prouver la longévité et la qualité du matériel scientifique récolté par les deux sondes. Le projet est lancé officiellement le et la fabrication des sondes spatiales démarre en avec l'achèvement de la phase de conception. Les sondes Pioneer 10 (lancée en 1972) et 11 (1973), chargées de reconnaître le parcours, apportent des informations vitales sur la forme et l'intensité du rayonnement autour de la planète Jupiter qui sont prises en compte dans la conception des Voyager.

Objectifs

L'objectif du programme Voyager est de collecter des données scientifiques sur les planètes externes (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) qui à l'époque sont pratiquement inexplorées : seules Pioneer 10 et 11, des sondes légères développées pour servir d'éclaireurs aux sondes Voyager mais disposant de peu d'instruments, se sont jusqu'à présent approchées de Jupiter et Saturne. L'objectif principal assigné aux deux sondes est de recueillir des données permettant de mieux connaître les deux planètes géantes, leur magnétosphère et leurs satellites naturels. Ces derniers, qui sont pour certains de la taille d'une planète, sont très mal connus. L'étude de la lune Titan, dont on sait déjà à l'époque qu'elle possède une atmosphère évoluée, est jugée aussi importante que l'exploration de Saturne, sa planète mère. Enfin, le recueil des données sur les deux autres planètes géantes du Système solaire, Uranus et Neptune, sur lesquelles très peu d'informations sont acquises du fait de leur éloignement, constitue un objectif majeur dans la mesure où l'étude de Jupiter et Saturne a pu être menée à bien[3].

Voyager 1, qui précède sa sonde jumelle, a pour objectif initial d'explorer Jupiter et Saturne. Elle doit achever sa mission d'exploration par le survol à faible distance de Titan, la principale lune de Saturne. Mais elle doit, pour y parvenir, effectuer une manœuvre qui lui fait quitter le plan de l'écliptique, excluant toute possibilité d'explorer une autre planète extérieure. Le survol et l'étude d'Uranus et Neptune sont donc confiés à Voyager 2[4]. Pour passer de Jupiter à Saturne, la sonde utilise l'assistance gravitationnelle de la première planète qui lui fournit une accélération importante tout en la plaçant dans la direction de la seconde.

Compte tenu de leur bon état de fonctionnement à l'issue de leur mission primaire en 1989, de nouveaux objectifs ont été fixés aux sondes spatiales après leur survol des planètes externes. La mission VIM (Voyager Interstellar Mission) a pour objectif l'étude des régions très mal connues situées aux limites de la zone d'influence du Soleil. Sont distingués le choc terminal et l'héliopause avant de, une fois l'héliogaine traversée, déboucher dans le milieu interstellaire dont les caractéristiques ne dépendent plus de notre étoile[5].

Caractéristiques techniques

Voyager 1 est une sonde de 825,5 kilogrammes (ergols compris) dont la partie centrale est constituĂ©e par un cylindre aplati en aluminium Ă  dix facettes latĂ©rales d'un diamètre de 188 centimètres et d'une hauteur de 47 centimètres. Cette structure contient l'essentiel de l'Ă©lectronique protĂ©gĂ©e par un blindage ainsi qu'un rĂ©servoir dans lequel est stockĂ© l'hydrazine utilisĂ©e pour la propulsion. Une antenne parabolique Ă  grand gain fixe de 3,66 mètres de diamètre est attachĂ©e sur le sommet du cylindre. Sa grande taille permet un dĂ©bit exceptionnel de 7,2 kilobits par seconde[6] en bande X au niveau de l'orbite de Jupiter et compense en partie l'affaiblissement du signal au niveau de l'orbite de Saturne. Voyager 1 dispose de seize petits propulseurs redondants brĂ»lant de l'hydrazine et utilisĂ©s Ă  la fois pour les modifications de trajectoire et pour les changements ou corrections d'orientation. La quantitĂ© d'ergols embarquĂ©e permet un changement de vitesse cumulĂ© très modeste de 190 mètres par seconde sur l'ensemble de la mission. Trois perches fixĂ©es sur le corps de la sonde et dĂ©ployĂ©es en orbite servent de support Ă  diffĂ©rents Ă©quipements et instruments scientifiques. Sur l'une d'elles sont fixĂ©s les trois gĂ©nĂ©rateurs thermoĂ©lectriques Ă  radioisotope (RTG) qui fournissent l'Ă©nergie (470 watts au dĂ©part de la Terre) Ă  la sonde spatiale. En effet l'Ă©nergie solaire disponible au niveau des planètes externes ne permet pas d'utiliser des panneaux solaires photovoltaĂŻques. Les instruments scientifiques sont fixĂ©s sur une perche longue de 2,3 mètres situĂ©e Ă  l'opposĂ© des RTG pour limiter l'incidence du rayonnement Ă©mis par la dĂ©sintĂ©gration radioactive du plutonium 238 sur les mesures. Les instruments de tĂ©lĂ©dĂ©tection (camĂ©ras ISS, spectromètres IRIS et UVS et photopolarimètre PPS) sont installĂ©s sur une plateforme orientable avec deux degrĂ©s de libertĂ©. D'autres instruments de mesure in situ (CRS, PLS, LECP) sont fixĂ©s directement sur la perche. Les magnĂ©tomètres sont installĂ©s sur la troisième perche de 13 mètres de long pour rĂ©duire l'influence magnĂ©tique du corps de la sonde spatiale. Enfin deux antennes de 10 mètres de long en bĂ©ryllium et cuivre faisant un angle de 90 degrĂ©s entre elles servent de capteurs pour la mesure des ondes de plasma.

La sonde Voyager 1 est stabilisée sur ses trois axes, ce qui reflète la priorité donnée aux instruments de télédétection, c'est-à-dire à l'étude des planètes et des lunes[Note 1]. L'orientation de la sonde est contrôlée à l'aide de deux capteurs : un viseur d'étoiles et un capteur solaire installé sur l'antenne parabolique. Lorsque l'étoile visée s'écarte du champ de vision du senseur de plus de 0,05°, les moteurs-fusées effectuent automatiquement une correction. Pour de courtes périodes (quelques jours) le contrôle de l'orientation est confié à un ensemble de gyroscopes, par exemple lorsque le Soleil est masqué ou durant les corrections de trajectoire.

Instrumentation scientifique

La sonde spatiale emporte onze instruments scientifiques reprĂ©sentant une masse totale de 104,8 kilogrammes rĂ©partis entre instruments de tĂ©lĂ©dĂ©tection utilisĂ©s pour l'observation des planètes et des lunes et instruments de mesure in situ chargĂ©s de caractĂ©riser le milieu traversĂ©.

Les quatre instruments de télédétection sont :

Les instruments d'observation du milieu traversé – rayons cosmiques, vent solaire et magnétosphères de Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune – sont :

  • le dĂ©tecteur de rayons cosmiques CRS ;
  • le dĂ©tecteur de plasmas PLS ;
  • le dĂ©tecteur de particules Ă  faible Ă©nergie LECP ;
  • le magnĂ©tomètre MAG destinĂ© Ă  mesurer les variations du champ magnĂ©tique solaire.

Le récepteur d'ondes émises par les plasmas (PWS) et le récepteur radio astronomique de planète (PRA) sont destinés à l'écoute des signaux radio émis par le Soleil, les planètes, les magnétosphères.

Comme Voyager 2, Voyager 1, qui doit approcher dans environ 42 000 ans[7] un système planĂ©taire voisin, emporte de manière symbolique un enregistrement de diffĂ©rentes manifestations de l'humanitĂ©.

DĂ©roulement de la mission

Lancement

Le lancement de Voyager 1 par une fusée Titan 3E.

La sonde Voyager 1 est lancĂ©e le par une fusĂ©e Titan 3E, trois semaines après sa sonde jumelle. Des petites manĹ“uvres de correction de trajectoire sont effectuĂ©es avec les moteurs-fusĂ©es 150 jours après le lancement et douze jours avant l'arrivĂ©e dans le système jovien. Grâce Ă  une trajectoire plus tendue et une vitesse plus Ă©levĂ©e (15,517 km/s) elle atteint Jupiter quatre mois avant Voyager 2. Cette configuration permet aux scientifiques de disposer d'observations par les instruments des deux sondes de l'Ă©volution de l'atmosphère de Jupiter sur une pĂ©riode continue de six mois[8].

Survol de Jupiter et de ses lunes (1979)

Animation de la trajectoire de Voyager 1 de septembre 1977 au 31 décembre 1981.
  • Voyager 1
  • Soleil
  • Terre
  • Jupiter
  • Saturne
  • Voyager 1 commence ses observations de Jupiter 80 jours avant le survol le et les premières photographies sont prises en janvier 1979 lorsque la distance permet d'obtenir des images des bandes de nuages qui encerclent la planète gĂ©ante avec une dĂ©finition meilleure que celle fournie par les tĂ©lescopes basĂ©s sur la Terre. La sonde spatiale commence Ă  bĂ©nĂ©ficier d'une couverture permanente du rĂ©seau d'antennes de tĂ©lĂ©communications de la NASA 30 jours avant son survol de Jupiter. Voyager 1 passe au plus près de la planète gĂ©ante le Ă  une distance de 349 000 km de son centre (ou 278 000 km de sa surface). La phase principale des observations scientifiques, qui regroupe l'Ă©tude de Jupiter, des lunes galilĂ©ennes, des anneaux de Jupiter et de son champ magnĂ©tique dĂ©bute le et dure seulement deux jours : le Voyager 1 survole Ă  très faible distance (18 460 km) la lune Io puis Ganymède (Ă  112 030 km) et Europe (Ă  732 270 km). Le lendemain la sonde spatiale passe Ă  123 950 km de Callisto. La phase d'observation de Jupiter s'achève fin avril. Ă€ l'issue de ce survol la sonde spatiale a pris 19 000 photos de Jupiter et de ses cinq lunes principales. En passant Ă  proximitĂ© de Jupiter, la vitesse de la sonde augmente Ă  16 km/s. Environ 5 kilogrammes d'hydrazine sont utilisĂ©s pour effectuer une ultime correction de trajectoire avant que Voyager 1 se dirige vers Saturne[9] - [8].

    La principale dĂ©couverte est celle du volcanisme de la lune Io. C'est la première fois qu'un phĂ©nomène volcanique Ă©tait observĂ© sur un autre corps cĂ©leste que la Terre. Les donnĂ©es collectĂ©es permirent de se rendre compte que ce phĂ©nomène a une grande influence sur tout le système jovien : les matĂ©riaux Ă©jectĂ©s par les volcans sont dispersĂ©s par le champ magnĂ©tique très puissant de Jupiter et constituent l'essentiel de la matière prĂ©sente dans la magnĂ©tosphère de la planète gĂ©ante. Voyager 1 rĂ©alise les premières photographies Ă  faible distance des nuages de Jupiter qui permettent de mettre en Ă©vidence la complexitĂ© des processus Ă  l’œuvre. La Grande Tache rouge se rĂ©vèle ĂŞtre une tempĂŞte aux dimensions gigantesques se dĂ©plaçant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre tandis que d'autres tempĂŞtes sont dĂ©couvertes. Voyager 1 dĂ©couvre et photographie les anneaux de Jupiter beaucoup plus tĂ©nus que ceux de Saturne. Au sein de ces anneaux, la sonde dĂ©couvre deux petites lunes : ThĂ©bĂ©, d'environ 100 kilomètres de diamètre, est la plus Ă©loignĂ©e du groupe des satellites internes de Jupiter ; tandis que MĂ©tis environ deux fois plus petite et la plus interne de ce groupe. Les images d´Europe prises par les camĂ©ras de la sonde spatiale montrent un rĂ©seau de lignes Ă  la surface de cette lune qui semblent d'origine tectonique. Leur rĂ©solution est faible car la sonde spatiale est passĂ©e assez loin mais les photographies prises par la suite par Voyager 2 permettront d'exclure cette origine et seront Ă  l'origine de la thĂ©orie de l'ocĂ©an gelĂ© recouvrant l'ensemble de ce corps cĂ©leste[9] - [10].

    • Approche de Jupiter (durĂ©e : 25 jours, 27 millions de kilomètres parcourus).
      Approche de Jupiter (durée : 25 jours, 27 millions de kilomètres parcourus).
    • Vue de Jupiter en vraies couleurs.
      Vue de Jupiter en vraies couleurs.
    • La Grande Tache rouge de Jupiter en fausses couleurs.
      La Grande Tache rouge de Jupiter en fausses couleurs.
    • Éruption volcanique sur Io.
      Éruption volcanique sur Io.
    • Gros plan sur un volcan actif de Io (on distingue les coulĂ©es de lave).
      Gros plan sur un volcan actif de Io (on distingue les coulées de lave).
    • Callisto et le cratère Valhalla.
      Callisto et le cratère Valhalla.
    • Le satellite Ganymède.
      Le satellite Ganymède.
    • Io et Europe devant Jupiter.
      Io et Europe devant Jupiter.

    Survol de Saturne et de ses lunes (1980)

    Le , Voyager 1 pĂ©nètre au cĹ“ur du système planĂ©taire de Saturne. Le jour suivant, la sonde effectue un survol très rapprochĂ© (6 940 km) de la lune Titan, un des corps cĂ©lestes les plus intĂ©ressants du Système solaire. Les scientifiques savaient avant ce survol que Titan possède une atmosphère comportant du mĂ©thane et certains d'entre eux avaient Ă©mis l'hypothèse que des formes de vie avaient pu se dĂ©velopper dans cet environnement crĂ©Ă© par l'effet de serre. Mais bien avant le rendez-vous avec la lune, les photos prises permettent de constater que Titan est entourĂ© d'une couche de nuages continue, opaque en lumière visible qui ne permet pas de distinguer la surface. Les instruments IRIS et UVS sont utilisĂ©s pour dĂ©terminer les caractĂ©ristiques de l'atmosphère. Des traces d'Ă©thylène et d'autres hydrocarbures sont dĂ©tectĂ©es tandis qu'une tempĂ©rature sans doute trop basse pour la vie est mesurĂ©e. Après ces observations Voyager 1 survole le pĂ´le sud de Saturne en passant Ă  124 000 km de son centre le . Les anneaux et les autres satellites dont l'observation est programmĂ©e (DionĂ©, Mimas et RhĂ©a) sont tous très proches de la planète gĂ©ante puisque le survol doit durer, en tout, Ă  peine dix heures : la plateforme orientable porteuse des principaux instruments scientifiques utilisĂ©s pour le recueil des donnĂ©es planĂ©taires est programmĂ©e pour de rapides changements d'orientation Ă  la limite de ses capacitĂ©s mais parvient Ă  exĂ©cuter les instructions prĂ©-programmĂ©es[11].

    • Saturne Ă  5,3 millions de kilomètres.
      Saturne à 5,3 millions de kilomètres.
    • Saturne en fausses couleurs.
      Saturne en fausses couleurs.
    • L'anneau F de Saturne.
      L'anneau F de Saturne.
    • Le satellite Mimas avec le cratère Herschel.
      Le satellite Mimas avec le cratère Herschel.
    • Le satellite DionĂ©.
      Le satellite Dioné.
    • L'atmosphère de Titan en fausses couleurs.
      L'atmosphère de Titan en fausses couleurs.
    • Trajectoire de Voyager 1 et 2 Ă  proximitĂ© de Saturne.
      Trajectoire de Voyager 1 et 2 à proximité de Saturne.

    Choix sur survol de Titan

    Les ingénieurs de la NASA ont dû faire un choix :

    • Voyager 1 peut explorer Titan Ă  20 000 km et conserver suffisamment d'ergol pour se diriger ensuite vers Pluton[12] ;
    • Voyager 1 fait une approche Ă  quelque 6 000 km de Titan et l'Ă©tude de Pluton est sacrifiĂ©e. La NASA a fait ce choix en espĂ©rant percer l'Ă©paisse couche de nuages.

    Mission interstellaire (depuis 1989)

    Le « portrait de famille » du système solaire pris par Voyager 1 à une distance de six milliards de kilomètres.

    Depuis 1989, la sonde spatiale a entamé une nouvelle mission, baptisée VIM (Voyager Interstellar Mission), consistant à étudier les régions situées aux confins du Système solaire et, après avoir franchi les limites de la zone d'influence du Soleil, à étudier les caractéristiques du milieu interstellaire. Le , les caméras ISS sont utilisées une dernière fois pour réaliser une mosaïque de 60 photos comprenant six des planètes du Système solaire vues sous un angle inédit. Cette mosaïque, appelée « Portrait de famille », est notamment connue pour l'image qu'elle donne de la Terre qui apparaît, compte tenu de la distance (40,11 au), comme un point bleu pâle à peine visible, qui sera une source d'inspiration pour un livre de Carl Sagan[13] - [14].

    Position de Voyager 1 et 2 le .

    Au cours des annĂ©es suivantes, des instruments et des Ă©quipements sont progressivement Ă©teints pour faire face Ă  la dĂ©sintĂ©gration progressive du plutonium des RTG qui se traduit par une baisse continue de la puissance de 4,2 watts par an (soit 3,7 kWh en moins chaque annĂ©e). Ainsi Ă  ce jour la puissance rĂ©siduelle est de 260 W, soit 55 % par rapport Ă  la puissance initiale de 470 W. Les instruments de tĂ©lĂ©dĂ©tection utilisĂ©s essentiellement pour observer planètes et lunes ont Ă©tĂ© les premiers Ă  ĂŞtre mis hors service : les camĂ©ras ISS en 1990 et le spectromètre infrarouge IRIS en 1998[15].

    Aux confins de l'héliosphère (2010)

    Dans sa progression Voyager 1 quitte le plan de l'Ă©cliptique en prenant de l'avance sur Voyager 2 ; elle poursuit sa route vers les confins du Système solaire. Le , Voyager 1 se trouve Ă  112,38 au (16,857 milliards de kilomètres ou 15 h 38 min 32 s heures-lumière) de la Terre. Artefact humain le plus Ă©loignĂ© de la Terre, elle dĂ©passe le « choc terminal », c’est-Ă -dire quitte la sphère d’influence du vent solaire, pĂ©nĂ©trant dans l’hĂ©liogaine[Note 2]. Son objectif est Ă  prĂ©sent d'atteindre l’hĂ©liopause, rĂ©gion situĂ©e Ă  la frontière entre la zone d'influence du Soleil et le milieu interstellaire, et d’en Ă©tudier les caractĂ©ristiques physiques. En , la sonde envoie des donnĂ©es sur la nature du bouclier magnĂ©tique du Soleil, aux limites de l'hĂ©liosphère, indiquant qu'Ă  17,4 milliards de kilomètres celle-ci est une « sorte de bulle hĂ©tĂ©rogène de grande dimension » composĂ©e d'autres bulles d'environ une unitĂ© astronomique, soit un peu moins de 150 millions de km[16] - [17].

    Structure de la zone de l'espace influencée par le Soleil.

    En , la NASA annonce que la sonde est désormais proche de l'héliopause. En utilisant au printemps et au cours de l'été 2011 les instruments de Voyager 1 qui fonctionnent encore, la sonde a mesuré la vitesse du vent solaire, le flux des particules énergétiques ainsi que le champ magnétique générés par notre Soleil. D'après ces mesures Voyager 1 est entré dans une zone dite de stagnation dans laquelle l'influence du Soleil est contrebalancée par celle de l'espace interstellaire : le champ magnétique du Soleil se renforce, car les lignes du champ se resserrent sous la pression extérieure, le vent solaire est quasi nul tandis que les particules énergétiques émises par le Soleil se raréfient et celles issues du milieu interstellaire augmentent[18].

    Dans le milieu interstellaire (depuis août 2012)

    Fin , les instruments de Voyager 1 détectent une chute du nombre de particules énergétiques issues du vent solaire (schéma de gauche) et une élévation du nombre de particules du rayonnement cosmique (à droite) indices de la sortie de la zone d'influence magnétique du Soleil.

    Après plusieurs Ă©changes polĂ©miques entre spĂ©cialistes, la NASA annonce finalement le que Voyager 1 a quittĂ© un peu plus d'un an auparavant, autour du [19] - [20], 34 ans après son lancement, la rĂ©gion de l'espace placĂ©e sous l'influence directe du Soleil, l'hĂ©liosphère, qui se dĂ©finit comme le champ d'action du vent solaire crĂ©Ă© par notre astre. Cet Ă©vĂ©nement est survenu alors que la sonde spatiale se trouvait Ă  une distance de 121 unitĂ©s astronomiques (environ 18 milliards de kilomètres) du Soleil. En quittant l'hĂ©liopause, cette rĂ©gion frontière aux contours mal dĂ©finis, la sonde spatiale pĂ©nètre dans le milieu interstellaire dont le contenu (particules, rayonnement) n'est plus influencĂ© par le Soleil. Cette nouvelle phase de la mission de la sonde va permettre d'obtenir des informations prĂ©cieuses sur cette rĂ©gion de l'espace dans laquelle l'homme n'avait jusqu'Ă  prĂ©sent jamais envoyĂ© d'engin. La sonde spatiale va effectuer les premières mesures directes des conditions physiques prĂ©valant dans le milieu interstellaire, lesquelles devraient donner des indices cruciaux sur l’origine et la nature de l’Univers Ă  grande Ă©chelle. Voyager 1 va pouvoir mesurer en particulier les caractĂ©ristiques des rayons cosmiques bloquĂ©s en grande partie par l'hĂ©liosphère. C'est en se basant notamment sur l'augmentation de ce rayonnement mesurĂ©e par l'instrument PWS (Plasma Wave Science), recoupĂ©e par les mesures du champ magnĂ©tique que les responsables scientifiques de la mission ont abouti Ă  la conclusion que la sonde spatiale avait quittĂ© la zone d'influence magnĂ©tique du Soleil. Voyager 1 se trouve toutefois toujours sous l'influence gravitationnelle du Soleil[Note 3] et ne pourra s'en Ă©chapper que dans quelques dizaines de milliers d'annĂ©es. Ă€ ce titre, la sonde spatiale se trouve toujours dans le Système solaire[21] - [22].

    En mai 2021, la sonde spatiale détecte un signal faible, décrit comme le « bourdonnement persistant du gaz interstellaire ». Des chercheurs de l'université Cornell rendent publique cette découverte dans la revue Nature Astronomy[23] - [24].

    Fin de mission

    Distance des Ă©toiles les plus proches depuis 20 000 ans jusque dans 80 000 ans..

    Voyager 1 s'Ă©loigne du Soleil Ă  une vitesse de 3,5 au (environ 500 millions de kilomètres) par an, soit 16,6 km/s. Sa trajectoire fait un angle de 35° par rapport au plan de l'Ă©cliptique, au nord de celui-ci. Elle se dirige vers l'apex solaire, c'est-Ă -dire le groupe d'Ă©toiles vers lequel se dirige le Système solaire lui-mĂŞme. Dans quarante-deux mille ans, la sonde doit passer Ă  1,7 al d'une Ă©toile mineure, AC+79 3888, situĂ©e dans la constellation de la Girafe et plus connue sous le nom de Gliese 445[4] - [Note 4] et en l'an 40272 Ă  1,7 annĂ©e-lumière d'une Ă©toile obscure dans la constellation de la Petite Ourse. D'ici 2020, les instruments doivent ĂŞtre progressivement arrĂŞtĂ©s pour faire face Ă  l'affaiblissement de la source d'Ă©nergie Ă©lectrique fournie par les trois gĂ©nĂ©rateurs thermoĂ©lectriques Ă  radioisotope. Il est prĂ©vu que soit Ă©teint en 2013 le dernier instrument de tĂ©lĂ©dĂ©tection, le spectromètre ultraviolet UVS, qui effectuait des observations de diffĂ©rentes sources d'ultraviolets (Ă©toiles…). En 2015, l'utilisation des gyroscopes, qui consomment 14,4 watts, ne sera plus possible. Enfin, Ă  compter de 2020, les instruments scientifiques in situ devront soit ĂŞtre Ă©teints progressivement, soit fonctionner de manière alternĂ©e[15]. Voyager 1 ne sera plus capable de collecter et transmettre des donnĂ©es au-delĂ  de 2025[2].

    Le , la NASA rallume quatre propulseurs de la sonde après 37 ans d'inactivitĂ©. Cela permet, d'après les calculs de l'agence, de gagner deux Ă  trois annĂ©es de longĂ©vitĂ© en rĂ©orientant les antennes de transmission vers la Terre[25].

    Trajectoire de Voyager 1, actuellement dans Ophiuchus.

    Statut actuel

    Sonde

    Mis Ă  jour le Ă  17 h 25[26]

    Kilomètres Unités astronomiques Années-lumière
    Distance de la Terre23 847 300 726 Km159,409 ua0,002 52 al
    Distance du Soleil23 775 523 370 Km158,929 ua0,002 51 al
    Vitesse
    par rapport au Soleil
    17 km/s3,58 au/an0,000 057 al/an

    La vitesse de la sonde étant élevée, la Nasa affiche sur Internet la progression en direct de son déplacement[27] :

    • table des positions actuelles[28] et jusqu'en 2030[29] ;
    • temps de transit d'une communication aller : 21 h 32 min 20 s[26] ;
    • carburant restant : 20,15 kg (environ 78 % utilisĂ©) ;
    • puissance du RTG : 260,1 W (environ 55 % de la puissance d'origine). Marge[Note 5] : 26 watts ;
    • dĂ©bit moyen des communications : 160 bit/s descendant, 16 bit/s montant (avec une antenne de 34 m du Deep Space Network)[30] ;
    • dĂ©bit maximal des communications : 1,4 kbit/s (avec une antenne de 70 m du DSN).
    Trajectoire de la sonde spatiale Voyager 1 : vitesse et distance au Soleil (légendes en français).
    Le Futur (Distance de la Terre) Kilomètres Unités astronomiques Années-lumière
    2025 (fin de la mission) environ 24 931 703 618 km 166,65 ua 0,002 al
    2030 environ 27 616 985 383 km 184,60 ua 0,002 al
    2040 environ 32 987 548 913 km 220,50 ua 0,003 al
    2050 environ 38 358 112 443 km 256,40 ua 0,004 al
    2100 environ 65 210 930 093 km 435,90 ua 0,006 al
    2500 environ 280 033 471 293 km 1871,90 ua 0,029 al
    3000 environ 548 561 647 793 km 3666,90 ua 0,057 al
    5000 environ 1 622 674 253 793 km 10 846,90 ua 0,171 al
    10 000 environ 4 307 929 018 793 km 28 796,72 ua 0,455 al
    25 000 (sortie du nuage de Oort) environ 12 363 774 313 793 km 82 646,71 ua 1,306 al
    50 000 environ 25 790 183 138 793 km 172 396,70 ua 2,726 al
    100 000 environ 52 643 000 788 793 km 351 896,68 ua 5,564 al
    200 000 environ 106 348 636 088 793 km 710 896,64 ua 11,241 al
    500 000 environ 267 465 541 988 793 km 1 787 896,52 ua 28,271 al
    1 000 000 environ 535 993 718 488 793 km 3 582 896,31 ua 56,654 al
    5 000 000 environ 2 684 219 130 488 793 km 17 942 894,67 ua 283,722 al
    10 000 000 environ 5 369 500 895 488 793 km 35 892 892,62 ua 567,556 al
    460 000 000 (centre galaxie) environ 247 044 859 771 370 000 km 1 651 392 896,90 ua 26 081 al

    Instruments

    En jaune et vert, les instruments utilisables et utilisés, sauf mention contraire. Mis à jour le [26].

    Instrument Statut DĂ©sactivation (partielle ou totale)
    Date Cause
    CRS (Cosmic Ray System)Opérationnel
    LECP (Low Energy Charged Particles instrument)Opérationnel
    MAG (Triaxial fluxgate MAGnetometer)Opérationnel
    PWS (Plasma Wave System)Actif mais endommagéSensibilité réduite dans la partie haute des 8 canaux de réception, récepteur en bande large endommagé
    PLS (Plasma Spectrometer)DésactivéPerformance dégradée
    ISS (Imaging Science System)DésactivéÉconomie d'énergie
    IRIS (InfraRed Interferometer Spectrometer)DésactivéÉconomie d'énergie
    PPS (PhotoPolarimeter System)DésactivéPerformance dégradée
    PRA (Planetary Radio Astronomy investigation)DésactivéÉconomie d'énergie
    RSS (Radio Science System)Désactivé
    UVS (UltraViolet Spectrometer)DésactivéÉconomie d'énergie

    Investigations scientifiques en cours

    En , les objectifs scientifiques de Voyager 1 portent sur l'Ă©tude du milieu interstellaire[31] :

    • mesurer la force et la direction du champ magnĂ©tique ;
    • dĂ©terminer les caractĂ©ristiques des particules Ă©lectriquement chargĂ©es de faible Ă©nergie ;
    • dĂ©terminer les caractĂ©ristiques du rayonnement cosmique ;
    • mesurer les caractĂ©ristiques des ondes du plasma.

    La collecte des données s'appuie sur les instruments encore opérationnels hormis le spectromètre ultraviolet.

    En 2019, une étude tirant parti de la présence de la sonde Voyager 1 en dehors de l'héliopause permet d'invalider l'hypothèse selon laquelle les trous noirs primordiaux seraient à l'origine de la matière noire de la Voie Lactée[32].

    Notes et références

    Notes

    1. Pour les mesures in situ il est préférable de disposer d'un engin spinné (tournant sur lui-même) qui permet d'observer les particules et rayonnements arrivant de toutes les directions.
    2. En quittant l'héliosphère, région uniquement influencée par le Soleil, se trouvent successivement l'héliogaine dans laquelle les lignes du champ magnétique du Soleil se resserrent sous l'influence du milieu interstellaire, puis l'héliopause, région à la frontière où les actions respectives du vent solaire et du milieu interstellaire s'équilibrent plus ou moins.
    3. Un objet dénué de vitesse (par rapport au Soleil) placé dans cette région est attiré par le Soleil et non par les étoiles avoisinantes.
    4. L'article de la NASA indique qu'il lui faudra 40 000 ans, ce qui peut sembler a priori ĂŞtre une erreur car il faut dĂ©jĂ  au moins 75 000 ans pour franchir la distance nous sĂ©parant de l'Ă©toile actuellement la plus proche, comme l'expose (en) cet article-ci « Incredible journey: Can we reach the stars without breaking the bank? », Boing Boing, 11 fĂ©vrier 2011. L'explication de cette durĂ©e rĂ©duite est que Gliese 445 se rapproche du Soleil Ă  la vitesse de 120 kilomètres par seconde et qu'elle passera donc Ă  trois annĂ©es-lumière de notre Ă©toile dans environ 40 000 ans. Voir aussi le graphique prĂ©sent Ă  droite du texte.
    5. Énergie supplémentaire disponible par rapport à la consommation normale des instruments et des équipements de la sonde. Lorsque la marge devient négative, un instrument ou un équipement doit être désactivé (en pratique effectué avant).

    Références

    1. https://planetaryprotection.arc.nasa.gov/missions
    2. Prévisions de mission du JPL
    3. (en) NASA - Planetary Date System, « Voyager mission. », sur Planetary Rings Node,
    4. (en) « Voyager : frequently asked questions », sur JPL NASA, .
    5. (en) (en) JPL NASA, « Voyager : Interstellar Mission » (consulté le )
    6. (en) High gain antenna
    7. (en) Will Fox, « Future Timeline of the Universe | Timeline | Technology | Singularity | 2020 | 2050 | 2100 | 2150 | 2200 | 21st century | 22nd century | Far Future | Humanity | Predictions | Events », sur www.futuretimeline.net (consulté le )
    8. (de) Bernd Leitenberger, « Voyagers Mission: Jupiter und Saturn » (consulté le )
    9. (en) « Voyager : Jupiter », sur NASA/JPL (consulté le )
    10. (en) Paolo Ulivi et David M Harland, Robotic Exploration of the Solar System Part 1 The Golden Age 1957-1982, Chichester, Springer Praxis, , 534 p. (ISBN 978-0-387-49326-8), p. 323-346
    11. (en) Paolo Ulivi et David M Harland, Robotic Exploration of the Solar System Part 1 The Golden Age 1957-1982, Chichester, Springer Praxis, , 534 p. (ISBN 978-0-387-49326-8), p. 363-382
    12. Selon Albert Ducrocq en 1980.
    13. (en) « A Pale Blue Dot », Big Sky Astronomy Club (consulté le 2 avril 2006).
    14. (en) « Pale Blue Dot », The Planetary Society (consulté le 27 juillet 2006).
    15. (en) JPL/NASA, « Voyager : operations plan to end mission » (consulté le ).
    16. Sylvestre Huet, « Les Voyager découvrent la forme du bouclier magnétique du Soleil », blog, Libération, 11 juin 2011.
    17. (en) « A Big Surprise from the Edge of the Solar System », NASA, le 9 juin 2011.
    18. (en) « NASA's Voyager hits new region at solar system edge », NASA, 5 décembre 2011.
    19. (en) Tia Ghose, « Voyager 1 Really Is In Interstellar Space: How NASA Knows », sur Space.com, (consulté le )
    20. (en) Tony Greicius, « NASA Spacecraft Embarks on Historic Journey Into Interstellar Space », sur NASA, (consulté le )
    21. (en) Jonathan Amos, « Voyager probe 'leaves Solar System' », .
    22. (en) Jonathan Amos, « Voyager-1 departs to interstellar space », .
    23. « À 22 milliards de km, la sonde spatiale Voyager 1... », sur Le Dauphiné libéré, (consulté le ).
    24. (en) « As NASA’s Voyager 1 Surveys Interstellar Space, Its Density Measurements Are Making Waves », sur NASA, (consulté le ).
    25. (en) « Voyager - Voyager 1 Fires Up Thrusters After 37 Years », sur voyager.jpl.nasa.gov (consulté le ).
    26. (en) « Voyager - Mission Status », sur NASA (consulté le )
    27. Mission Status
    28. Selon la NASA, Voyager 1 est toujours dans notre système solaire (consulté le 22 avril 2013).
    29. Table des positions jusqu'en 2030 [PDF], voyager.jpl.nasa.gov
    30. (en) NASA - Spacecraft Overview (consulté le 13 septembre 2013).
    31. (en) « Voyager fast facts », sur NASA/JPL.
    32. (en) Mathieu Boudaud et Marco Cirelli, « Voyager 1 e± Further Constrain Primordial Black Holes as Dark Matter », Physical Review Letters, vol. 122, no 4,‎ (lire en ligne).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    NASA

    • (en) NASA, Voyagers 1 & 2 press kit, (lire en ligne)
      Dossier de presse fourni par la NASA pour le lancement des sondes Voyager

    Autre

    (en) Paolo Ulivi et David M Harland, Robotic Exploration of the Solar System Part 1 The Golden Age 1957-1982, Chichester, Springer Praxis, , 534 p. (ISBN 978-0-387-49326-8)

    Liens externes

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