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Monoxyde d'azote

Le monoxyde d'azote, oxyde azotique, oxyde nitrique ou NO est un composé chimique formé d'un atome d'oxygÚne et d'un atome d'azote. C'est un gaz dans les conditions normales de température et de pression. C'est un important neurotransmetteur chez les mammifÚres ; dissous, il franchit facilement les membranes biologiques et passe d'une cellule à l'autre, constituant un « messager paracrine idéal »[12].

Monoxyde d'azote

Molécule de monoxyde d'azote.
Identification
Nom UICPA Monoxyde d'azote
No CAS 10102-43-9
No ECHA 100.030.233
No CE 233-271-0
Code ATC R07AX01
PubChem 145068
SMILES
InChI
Apparence gaz comprime incolore[1].
Propriétés chimiques
Formule NO [IsomĂšres]
Masse molaire[2] 30,006 1 ± 0,000 5 g/mol
N 46,68 %, O 53,32 %,
Moment dipolaire 0,158 72 D[3]
Propriétés physiques
T° fusion −163,6 °C[1]
T° Ă©bullition −151,8 °C[1]
SolubilitĂ© dans l'eau Ă  0 °C : 7,4 ml/100 ml[1]
Masse volumique 1,3 kg l−1 (liquide)
Pression de vapeur saturante
Point critique 65,8 bar, −93,35 °C[5]
Vitesse du son 325 m s−1 (10 °C,1 atm)[6]
Thermochimie
S0gaz, 1 bar 211 J mol−1 K−1
ΔfH0gaz 90,29 kJ·mol-1[7]
ΔfH0liquide 87,7 kJ/mol
ΔvapH° 13,83 kJ mol−1 (1 atm, −151,74 °C)[8]
Cp
Propriétés électroniques
1re Ă©nergie d'ionisation 9,264 38 ± 0,000 05 eV (gaz)[9]
Précautions
SIMDUT[10]
A : Gaz compriméC : MatiÚre comburanteD1A : MatiÚre trÚs toxique ayant des effets immédiats gravesE : MatiÚre corrosive
A, C, D1A, E,
Directive 67/548/EEC
TrĂšs toxique
T+
Corrosif
C
Comburant
O


Transport
Inhalation Dangereuse, peut conduire Ă  la mort
Peau Irritant
Yeux Peut causer des irritations
Ingestion Utilisé à des fins thérapeutiques, mais présente des effets indésirables et est dangereux en surdosage
Écotoxicologie
Seuil de l’odorat bas : 0,29 ppm
haut : 0,97 ppm[11]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le monoxyde d'azote (NO) ne doit pas ĂȘtre confondu avec d'autres oxydes d'azote, tels le protoxyde d'azote N2O, que l'on appelle « gaz hilarant », et qui est un anesthĂ©sique gĂ©nĂ©ral, ou le dioxyde d'azote NO2, gaz rouge-brun extrĂȘmement irritant et nocif, qui se forme par oxydation rapide de NO par l'oxygĂšne de l'air.

Sa grande rĂ©activitĂ© (en phase soluble notamment) vis-Ă -vis des composĂ©s radicalaires comme l'oxygĂšne molĂ©culaire — qui est un biradical — ou l'anion superoxyde est due au fait qu'il est lui-mĂȘme un composĂ© radicalaire — son spin Ă©lectronique total vaut 1/2. En milieu biologique, sa demi-vie est estimĂ©e entre une et cinq secondes[13], voire trente secondes[14]. Les peroxynitrites obtenus sont de puissants agents oxydants et nitrants[15]. Ceci explique des effets ubiquitaires encore mal compris, allant de la rĂ©ponse immunitaire aux agressions microbiennes et des processus inflammatoires au choc septique et Ă  la mort neuronale en phase d'ischĂ©mie. Il est aussi impliquĂ© dans les mĂ©canismes cellulaires de l'apprentissage mĂ©moriel, ou encore dans le phĂ©nomĂšne de l'Ă©rection.

Équation chimique de synthùse du peroxynitrite.

Production et effets environnementaux

Ce gaz peut ĂȘtre synthĂ©tisĂ© en faibles quantitĂ©s par de nombreux organismes, dont le corps humain[16].

Dans la nature, à haute température, le diazote et le dioxygÚne réagissent pour donner le monoxyde d'azote, par exemple sous l'effet de la foudre.

L'activité humaine a radicalement modifié la production de monoxyde d'azote dans la biosphÚre, en raison de la formation de grande quantité de ce gaz dans la chambre de combustion des moteurs à explosion, dans certaines chaudiÚres et moteurs industriels et lors de certains processus de l'industrie chimique[17]. Un des buts des pots d'échappement catalytiques est d'inverser cette réaction et diminuer les émissions de ce gaz.

Propriétés

Source[18].
Les propriétés chimiques du monoxyde d'azote sont trÚs nombreuses. Ce qui suit est une bref survol de ses méthodes de préparation et de sa réactivité.

Préparation

Le monoxyde d'azote est formé à partir des éléments à haute température, comme indiqué plus haut.

Il peut ĂȘtre synthĂ©tisĂ© au laboratoire selon les rĂ©actions d'oxydorĂ©duction suivantes, oĂč un dĂ©rivĂ© azotĂ© de degrĂ© d'oxydation supĂ©rieur Ă  +II (acide nitrique : +V ; acide nitreux : +III) est traitĂ© par le rĂ©ducteur adĂ©quat. Toutes ces rĂ©actions doivent ĂȘtre mises en Ɠuvre en l'absence d'oxygĂšne, car celui-ci oxyde rapidement NO en dioxyde d'azote :

Ainsi la réduction de l'acide nitrique dilué par le cuivre

8 HNO3 + 3 Cu → 3 Cu(NO3)2 + 4 H2O + 2 NO

ou celle de l'acide nitreux (formé in situ) par les ions iodure ou ferreux

2 NaNO2 + 2 NaI + 2 H2SO4 → I2 + 4 NaHSO4 + 2 NO
2 NaNO2 + 2 FeSO4 + 3 H2SO4 → Fe2(SO4)3 + 2 NaHSO4 + 2 H2O + 2 NO

La réaction précédente est une méthode simple permettant d'obtenir NO au laboratoire.

Le monoxyde d'azote peut Ă©galement ĂȘtre obtenu en milieu anhydre grĂące Ă  la rĂ©duction de nitrates et de nitrites par le chrome(III) :

3 KNO2 (l) + KNO3 (l) + Cr2O3 (s) → 2 K2CrO4 (s) + 4 NO

La synthÚse industrielle de NO consiste en l'oxydation de l'ammoniac par l'oxygÚne de l'air en présence de mousse de platine vers 750 à 900 °C.

Oxydoréduction

Le diagramme de Frost à pH nul de l'azote montre que le monoxyde d'azote est instable et qu'il devrait se dismuter en diazote N2 et acide nitrique HNO3. Il est en fait trÚs facilement oxydé en dioxyde d'azote NO2, plus stable, par l'oxygÚne de l'air. C'est pourquoi on observe les vapeurs rousses de ce dernier gaz lorsqu'on oxyde le cuivre par l'acide nitrique concentré.

Une hypothĂšse plausible est que le biradical O2 se lie Ă  deux radicaux NO pour donner ON-OO-NO, qui subit ensuite une rupture homolytique conduisant Ă  NO2.

Cependant, en l'absence d'oxygĂšne, il se dismute vers 50 °C en protoxyde d'azote N2O (gaz hilarant) et dioxyde d'azote NO2 (vapeurs rousses). À 25 °C, la vitesse de la rĂ©action est pratiquement nulle, et NO y est mĂ©tastable.

En solution aqueuse, NO se dissout pour donner de l'acide nitreux HNO2, selon le schéma réactionnel possible suivant :

4 NO + O2 + 2 H2O → 4 HNO2

NO réagit avec le fluor, le chlore et le brome pour donner des composés du type X-NO, connus sous le nom d'halogénures de nitrosyle. L'iode est trop peu oxydant pour donner lieu à la formation d'iodure de nitrosyle.

L'iodotrifluorométhane réagit avec NO pour donner un des rares gaz bleus connus, le nitrosotrifluorométhane :

NO + CF3I → I2 + CF3NO

La vitesse de formation de l'ion peroxynitrite Ă  partir du monoxyde d'azote et de l'ion superoxyde est de 1,9 Ă— 1010 mol−1 s−1, ce qui implique la prĂ©sence de peroxynitrite in vitro et in vivo au moindre excĂšs de ses deux prĂ©curseurs[19].

Dimérisation

Structure du dimĂšre N2O2.

Contrairement au dioxyde d'azote, le monoxyde d'azote n'a pas tendance Ă  se dimĂ©riser[20]. Ce comportement est attribuĂ© Ă  la rĂ©partition de l'Ă©lectron cĂ©libataire sur l'ensemble de la molĂ©cule, ainsi que sur le fait que la structure la plus probable O=N-N=O laisserait inchangĂ©e le nombre total de liaisons (2 × 2,5).

En phase liquide, une dimérisation partielle intervient. La forme C2v (cis) est plus stable que son homologue trans, et la forme C2h (molécule rectangulaire avec la liaison d'un atome d'azote d'une molécule avec un atome d'oxygÚne de l'autre, et réciproquement) n'est pas observée.

Des calculs ab inito SCF ont montrĂ© que la forme cis du dimĂšre (NO)2 prĂ©senterait les distances d(N-N) = 174 pm et d(O-O) = 116 pm et un angle O-N-N de 107°[21]. Ces valeurs sont sensiblement diffĂ©rentes de celles dĂ©duites de donnĂ©es de diffraction de rayons X en phase solide dĂ©sordonnĂ©e (voir figure ci-contre)[22]. Cette disparitĂ© des valeurs confirme la difficultĂ© d'Ă©tudier un dimĂšre dont la formation est fugace.

Le monoxyde d'azote comme ligand

Source[23]
La molĂ©cule de monoxyde d'azote est apparentĂ©e Ă  celle du monoxyde de carbone CO, avec la diffĂ©rence qu'il comporte un Ă©lectron supplĂ©mentaire, qui occupe une orbitale antiliante. C'est ainsi que NO forme des complexes du mĂȘme type que ceux formĂ©s avec CO, l'angle de la liaison M-N=O Ă©tant pratiquement Ă©gal Ă  180° — en rĂ©alitĂ© cet angle varie entre 160° et 180°.

Ces complexes sont donc considérés comme linéaires. Dans ce cas, l'azote engage formellement son doublet libre dans la liaison de coordination. Cependant, l'azote est oxydé car il donne son électron célibataire au métal qu'il coordonne et qui est donc réduit. Ainsi les complexes tétracarbonylonickel, nitrosylotricarbonylocobalt et dicarbonylodinitrosylofer sont-ils isostructuraux (tétraédriques) car isoélectroniques.

NO peut former des complexes en ne donnant qu'un seul Ă©lectron au mĂ©tal. Cela conduit Ă  un groupe M-N-O oĂč l'angle de liaison est compris entre 120° et 140°.

Il peut également jouer le rÎle de pont entre deux centres métalliques par le biais de l'azote.

RĂ©actions des complexes nitrosyle

La chimie des composés de coordination de NO est vaste et ne sera abordée que briÚvement. Par exemple NO s'insÚre entre le niobium et un ligand méthyle dans la réaction suivante :

Caractérisation du NO coordiné

Les NO terminaux peuvent ĂȘtre reconnus par leur absorption infrarouge intense Ă  1 610 cm−1. Les nombres d'onde d'absorption IR des dĂ©rivĂ©s angulaires sont infĂ©rieurs.

Analyse quantitative

Monoxyde d'azote (en blanc) rendu visible dans des cellules de conifÚres, par l'utilisation de DAF-2 DA (diacétate de diaminofluorescéine).

L'analyse quantitative la plus classique du monoxyde d'azote met en Ɠuvre une simple rĂ©action chimiluminescente avec l'ozone[24]. Voir Mesure des oxydes d'azote.

Un échantillon contenant NO est mélangé avec une quantité d'ozone en excÚs. Le monoxyde d'azote réagit en formant du dioxygÚne et du dioxyde d'azote. La réaction libÚre aussi de l'énergie sous forme d'ondes électromagnétiques dans le visible : c'est la chimiluminescence. L'intensité de la lumiÚre produite, mesurée grùce à un photodétecteur, est proportionnelle à la quantité de monoxyde d'azote. Un exemple d'application thérapeutique du NO est sa mesure dans l'air expiré des patients (asthmatiques pour la plupart). Le principe consiste à souffler dans un appareil de chimiluminescence et ainsi mesurer le NO exhalé et donc mesurer l'inflammation des voies respiratoires.

On peut également doser par diverses méthodes électrochimiques (potentiométrie avec le permanganate de potassium[25], polarographie).

Fonctions biologiques

Source[26]

Schéma de synthÚse du monoxyde d'azote.

NO est une molécule endogÚne libérée par les cellules endothéliales, les macrophages, les cellules du foie et les neurones.

Dans l'organisme le monoxyde d'azote remplit plusieurs fonctions.

Il est synthétisé naturellement par le corps à partir de la L-arginine et de l'oxygÚne par plusieurs enzymes dites NO synthases (NOS), qui sont des hémoprotéines[27] proches du cytochrome P450. Le catalyseur de l'oxydation par l'oxygÚne du groupe iminourée de l'arginine est donc le fer de l'hÚme qui passe du degré d'oxydation +II aux degrés +III et +IV et vice-versa.

La liaison du NO aux thiols de bas poids molĂ©culaire — tels que le glutathion — conduit Ă  la formation de S-nitrosothiols qui constitueraient un dĂ©terminant important pour l’activitĂ© et le transport du NO. Ces composĂ©s peuvent subsĂ©quemment agir comme donneurs de NO et ainsi augmenter substantiellement sa demi-vie[28].

L'activité cellulaire du monoxyde d'azote passe par deux voies essentielles, celle qui consiste en la production de guanosine monophosphate cyclique intracellulaire (GMPc) à partir de la guanosine triphosphate (GTP), et la formation de peroxynitrites cytotoxiques[29]. L'augmentation de la concentration de GMP cyclique passe par l'activation d'une guanylate cyclase cytoplasmique (non membranaire).

Vasodilatateur

L'endothĂ©lium des vaisseaux sanguins se sert du NO pour dĂ©clencher le relĂąchement de sa tunique de muscle lisse, provoquant ainsi une vasodilatation et un accroissement du dĂ©bit sanguin et une diminution de l'agrĂ©gation des plaquettes sanguines (thrombocytes). C'est le plus important des neuromĂ©diateurs « non adrĂ©nergiques non cholinergiques »[30] ; il est Ă  l’Ɠuvre dans l'Ă©rection (pĂ©nis, clitoris, tĂ©tons) et semble Ă©galement jouer un rĂŽle important pour la prĂ©servation de l'endothĂ©lium. Chez une grande proportion d'humains, cette synthĂšse de NO se rĂ©vĂšle insuffisante, augmentant par lĂ  mĂȘme leur risque de prĂ©senter une maladie cardiovasculaire. Ce mĂ©canisme explique l'utilisation des dĂ©rivĂ©s nitrĂ©s comme la trinitrine dans le traitement de ces mĂȘmes maladies cardiaques : Ces mĂ©dicaments sont transformĂ©s en NO, d'une maniĂšre non encore totalement Ă©lucidĂ©e, qui Ă  son tour dilate les artĂšres coronaires, vaisseaux sanguins irriguant le cƓur, augmentant son apport sanguin.

L'EDRF (endothelium-derived relaxing factor) est le nom ancien du NO. D'anciens médecins avaient remarqué son rÎle vasodilatateur mais ne l'avaient pas encore identifié chimiquement.

Microbicide

Les macrophages, cellules du systĂšme immunitaire, produisent du NO dans le but d'Ă©liminer des bactĂ©ries pathogĂšnes, NO qui peut, dans certaines circonstances, provoquer des effets secondaires nuisibles : c'est le cas dans les infections fulminantes dites septicĂ©mies, oĂč la production excessive de NO par les macrophages conduit Ă  une vasodilatation massive, cause principale de l'hypotension artĂ©rielle rencontrĂ©e dans le choc septique.

Neurotransmetteur

Le NO joue le rĂŽle d'un neurotransmetteur entre cellules nerveuses. À la diffĂ©rence de la majoritĂ© des autres neurotransmetteurs, dont l'action dans la fente synaptique a pour cible unique le neurone post-synaptique, la petite molĂ©cule de NO diffuse largement et peut atteindre plusieurs neurones environnants, y compris des neurones non interconnectĂ©s par des synapses. On pense que ce processus est impliquĂ© dans la mĂ©morisation en assurant la mĂ©morisation Ă  long terme. Les endocannabinoĂŻdes, neurotransmetteurs lipidiques, ont des propriĂ©tĂ©s de diffusion similaires.

Relaxant des muscles lisses

Le NO est présent dans plusieurs organes du tube digestif comme neurotransmetteur non adrénergique, non cholinergique. Il est responsable de la relaxation des muscles lisses de l'appareil gastro-intestinal. En particulier il accroßt la capacité de l'estomac à stocker des liquides alimentaires.

RĂ©gulateur de l'apoptose

Le monoxyde d'azote est un régulateur essentiel de l'apoptose cellulaire. Il peut avoir un effet antiapoptotique, ou, inversement, un effet apoptotique[31]. Cette bascule est intimement liée à la présence ou non de réducteurs cellulaires tels que le glutathion.

En prĂ©sence d'un taux Ă©levĂ© d'ion superoxyde O2−, le monoxyde d'azote permet la formation d'ion peroxynitrite[19], probablement responsable de la modification du potentiel de membrane mitochondrial ainsi que de nombreux phĂ©nomĂšnes d'apoptose cellulaire, en particulier celle des cellules du systĂšme immunitaire[32] - [33].

Donneurs exogĂšnes de NO

Ce sont des substances comportant une ou plusieurs liaisons azote-oxygÚne, azote-azote ou inhibant la destruction de NO (viagra). On y retrouve par exemple les nitrates, nitrites, dérivés nitrés, azotures[34] - [35].

Utilisations thérapeutiques

Utilisations thérapeutiques[36] :

  • il est utilisĂ© en mĂ©decine comme vasodilatateur inhalĂ©. L'utilisation de vasodilatateurs inhalĂ©s permet de vasodilater de façon sĂ©lective les capillaires des zones pulmonaires bien ventilĂ©es. Ceci permet de rĂ©duire l'hypertension artĂ©rielle pulmonaire liĂ©e Ă  la vasoconstriction hypoxique et d'augmenter l'oxygĂ©nation du sang ;
  • un composĂ© nommĂ© « dimĂ©thylarginine asymĂ©trique » (ADMA) est un inhibiteur connu de la synthĂšse de NO, et est donc considĂ©rĂ© comme un marqueur biologique de dysfonction cardio-vasculaire ;
  • la production de NO joue Ă©galement un rĂŽle important dans l'obtention et la conservation d'une Ă©rection durable. Des concentrations accrues de GMPc conduisent Ă  une vasodilatation et une Ă©rection de meilleure qualitĂ©. On pense que l'effet des « poppers » est obtenu Ă©galement par l'intermĂ©diaire du NO, provoquant une relaxation des fibres musculaires lisses qui entourent les artĂ©rioles irriguant les corps caverneux du pĂ©nis et augmentent l'afflux sanguin. Le sildĂ©nafil (Viagra) et le tadalafil (Cialis), sont des inhibiteurs compĂ©titifs de l'enzyme phosphodiestĂ©rase type 5 (PDE5) responsable de l'inactivation du GMP cyclique en GMP.

La découverte des propriétés biologiques du NO dans les années 1980 fut complÚtement inattendue et provoqua une certaine agitation. Le journal Science nomma le NO « Molécule de l'année » en 1992, une société savante du NO fut créée et une revue scientifique entiÚrement consacrée au NO parut. Le prix Nobel de médecine et de physiologie[37] fut remis en 1998 à Ferid Murad, Robert F. Furchgott et Louis J. Ignarro pour leurs travaux sur les fonctions de neurotransmission du NO. Ces travaux sont à l'origine de la fondation de la société pharmaceutique française Nicox. On estime à trois mille par an la parution d'articles scientifiques sur le rÎle en biologie du monoxyde d'azote.

Sécurité

Référence ONU pour le transport de matiÚres dangereuses :

  • nom (français) : monoxyde d'azote comprimĂ© ;
  • classe : 2 ;
  • numĂ©ro : 1660.

Aux Etats-Unis, l'administration a fixé la limite d'exposition au monoxyde d'azote à 25 ppm (30 mg/m3) sur une journée de travail de 8 heures [38].

En France, le décret n° 2002-213 du 15 février 2002, portant transposition de la directive européenne 1999/30/CE, fixe la limite niveau maximale de pollution atmosphérique annuelle à 30 ”g/m3, dans le but de protéger la végétation [39]. Le monoxyde d'azote est surtout surveillé en tant que précurseur du dioxyde d'azote.

Bibliographie

  • Nathan S. Bryan, Janet Zand et Bill Gottlieb, La solution : l’oxyde nitrique (NO), Institut Scientifique et Technique de l’Environnement et de la SantĂ© (ISTES), 2014, 188 p.[40].

Notes et références

  1. MONOXYDE D'AZOTE, Fiches internationales de sécurité chimique .
  2. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
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  9. (en) David R. Lide, Handbook of Chemistry and Physics, CRC, , 89e Ă©d., 2736 p. (ISBN 978-1-4200-6679-1), p. 10-205.
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  38. « Nitric oxide », sur National Institute for Occupational Safety and Health (consulté le )
  39. « Légifrance - Décret n°2002-213 » (consulté le )
  40. La solution : l’oxyde nitrique (NO), Note de lecture de Louis-Marie Houdebine, sur pseudo-sciences.org, 31 dĂ©cembre 2014.

Voir aussi

Liens externes

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