Poppers
Les poppers (parfois dénommés « pop », « pops » ou « poppy », « poppy poper ») sont des substances vasodilatatrices (c'est-à -dire qui dilatent les vaisseaux sanguins) lorsqu'elles sont inhalées.
D'abord utilisés pour traiter des maladies cardiaques telles que l'angine de poitrine, ils ont été à partir des années 1970 détournés pour des usages dits récréatifs et psychosexuels ; le médicament avait pour effets secondaires de susciter un léger sentiment d'euphorie ou de relaxation et était réputé pouvoir exacerber ou retrouver ou prolonger le désir sexuel et la sensualité. Selon Lowry (1982) les poppers sont présents dans la culture gay depuis les années 1970[1] ; mais leur commerce et leur usage comme drogues récréatives à usage sexuel a profité du développement de l'Internet. Cet usage s'est principalement développé chez les homosexuels, et autres. Le popper ayant alors vocation, lors de rapports sexuels, à « faciliter les relations sexuelles anales réceptives » (26 à 46 % des hommes homosexuels l'utilisent ou l'ont essayé dans ce but selon les chercheurs Brown et al. (2019)[2], car pouvant « soulager la douleur, améliorer le plaisir et faciliter la pénétration lors des rapports sexuels. »[2].
Ils sont parfois aussi utilisés récréativement et en groupe (comme le protoxyde d'azote) mais pas en premier choix[2].
Ce sont des liquides volatils riches en nitrites d'alkyle (dont des nitrites de butyle, le nitrite d'isopropyle ou de pentyle), généralement contenus dans un flacon de 8 à 40 ml[3], trÚs inflammable. Ils sont hautement toxiques si avalés, et un contact direct cause des lésions à la peau ou aux muqueuses.
Leur nom vient du fait qu'ils Ă©taient autrefois conservĂ©s dans des ampoules qui produisaient Ă lâouverture un bruit (pop). On les classe aussi parmi les dĂ©presseurs, Ă cause des effets de relĂąchement des muscles lisses quâils provoquent.
Leur composition chimique a changĂ© (ex : en 2006 au Royaume-Uni) ; le nitrite d'isobutyle a Ă©tĂ© remplacĂ© par le nitrite d'isopropyle (541-42-4 (CH3)2CHONO) comme composĂ© actif, car le premier a Ă©tĂ© classĂ© cancĂ©rogĂšne du groupe 2[4], mais depuis les annĂ©es 2010 des Ă©tudes laissent penser que son remplaçant pourrait ĂȘtre au moins aussi nocif ou cancĂ©rigĂšne que son prĂ©dĂ©cesseur[5], et les mĂ©decins constatent un nombre croissant de lĂ©sions internes de l'Ćil (maculopathie, se traduisant par une perte de vision centrale, parfois aprĂšs la premiĂšre utilisation[4], sans que l'on sache si cela est dĂ» Ă un usage plus frĂ©quent, Ă une meilleure dĂ©tection ou Ă des synergies entre poppers ou avec d'autres produits de notre environnement. En 2017, « Ă l'exception de l'arrĂȘt de l'utilisation, il n'y a pas de traitement pour les lĂ©sions rĂ©tiniennes liĂ©es au popper »[4].
Histoire
En 1844, le chimiste français Antoine-JérÎme Balard synthétise le nitrite d'amyle[6].
En 1867, lâĂcossais Thomas Lauder Brunton dĂ©couvre lâintĂ©rĂȘt cardiologique du nitrite dâamyle : levĂ©e des spasmes coronariens chez lâangineux. Il sera par la suite remplacĂ© par dâautres dĂ©rivĂ©s nitrĂ©s, dont la trinitrine[6]. DĂšs les annĂ©es 1970, les poppers circulent dans les milieux homosexuels masculins pour leurs effets sur la sexualitĂ© : augmentation de la durĂ©e de lâĂ©rection, amplification des contractions orgasmiques, retard de lâĂ©jaculation[6], dĂ©tente des muscles lisses involontaires des sphincter dont ceux de la gorge, de l'anus, et du vagin[7] ce qui facilite momentanĂ©ment la pĂ©nĂ©tration anale[8] - [9].
Il est d'abord associé à la culture gay. Selon le Dr Lucy Robinson, de l'université du Sussex : « Si on suit la bouteille d'amyl (un type de nitrite d'alkyle) à travers l'histoire de la fin du XXe siÚcle, on retrace l'héritage de la culture gay dans la culture populaire du XXe siÚcle »[10]. Leur utilisation se répand ensuite dans une population plus jeune, qui recherche davantage les effets euphorisants que les effets sur la sexualité[6].
Les poppers ont aussi fait partie de la culture disco du milieu de la scĂšne disco du milieu des annĂ©es 1970, puis ont trouvĂ© une nouvelle popularitĂ© dans la scĂšne rave des annĂ©es 1980 et 1990[11]. C'est l'un des ingrĂ©dients du Slam, un ensemble de pratiques sexuelles extrĂȘmes, sans rapport â autre que le nom â avec la dĂ©clamation de poĂ©sie sur fond musical). Ce slam est pratiquĂ© en soirĂ©es ou le week-end durant des heures, voire dizaines d'heures, avec consommation de drogues dĂ©shinhibitrices, devenant sources de nouvelles dĂ©pendances, prises de risque (dont les relations Ă risques sans prĂ©servatif ou le partage de seringues), infections (MST dont hĂ©patites et Sida), overdoses[12].
En France, en 2010, parmi les personnes ĂągĂ©es de 15 Ă 64 ans, 5,2 % dĂ©clarent avoir dĂ©jĂ consommĂ© du poppers au cours de leur vie, mais seulement 0,7 % lâa fait au cours de lâannĂ©e (usage actuel). Les hommes sont plus nombreux Ă avoir expĂ©rimentĂ© les poppers (7 % contre 3,5 % des femmes)[13].
Parce que ce sont à la fois des nitrites et des vasodilatateurs, ils sont parfois vendus en ampoules munies d'un « diffuseur » en coton comme antidote contre les intoxications au cyanure.
Depuis des dĂ©cennies, les poppers sont la source d'un commerce en partie illĂ©gal. Dans divers pays, pour se soustraire aux lĂ©gislations sanitaires (certains poppers sont cancĂ©rigĂšnes) ou antidrogue, des poppers sont trompeusement Ă©tiquetĂ©s ou conditionnĂ©s comme dĂ©sodorisants d'intĂ©rieur, vernis Ă cuir ou nettoyants. De faux poppers, Ă©ventuellement plus dangereux, peuvent aussi ĂȘtre trouvĂ©s sur le marchĂ©, dont sous forme de chlorure d'Ă©thyle (parfois qualifiĂ© de « Maximum Impact ») vendu en aĂ©rosol, alors qu'il n'a pas de lien historique avec les poppers et ne contient pas d'alkylnitrites, au risque de faire croire Ă des usagers inexpĂ©rimentĂ©s que des poppers peuvent ĂȘtre inhalĂ©s sous forme d'aĂ©rosol, ce qui serait hautement dangereux[14].
Avec le dĂ©veloppement de l'Internet, de la publicitĂ© en ligne et de l'industrie de la pornographie, le marchĂ© des poppers semble s'ĂȘtre rĂ©cemment Ă©tendu Ă toute l'Asie, alors que dans le monde l'abus de nouvelles substances psychoactives synthĂ©tiques a augmentĂ© Ă un rythme sans prĂ©cĂ©dent. En particulier en Asie oĂč les cannabinoĂŻdes synthĂ©tiques (SC), le kratom ou les poppers Ă©taient autrefois rarement utilisĂ©s, mais aussi de la Turquie au Japon et Ă la CorĂ©e en passant par la Chine, la Malaisie ou la ThaĂŻlande[15]. Le dĂ©veloppement de pratiques de « chemsex »[12], les surdosages, usages chroniques, associations entre produits ou avec de l'alcool, d'autres drogues ou des mĂ©dicaments psychoactifs prĂ©occupent le monde mĂ©dical[15] - [16].
Chimie/biochimie
Les poppers appartiennent Ă la famille des nitrites dâalkyle aliphatiques ou cycliques.
Ils se prĂ©sentaient autrefois surtout sous forme de nitrites dâamyle, et ensuite sous forme de nitrites de butyle, et en Europe sous forme de nitrites d'isopropyle, une molĂ©cule non-interdite. Les fabricants adaptent leurs utilisations de diffĂ©rents nitrites organiques pour contourner les lĂ©gislations/interdictions nationales ou internationales, en proposant des poppers destinĂ©s Ă la vente sur le territoire et d'autres destinĂ©s Ă l'exportation uniquement, au grĂ© de l'Ă©volution de la lĂ©gislation.
SynthĂšse: elle se fait par rĂ©action entre l'acide nitreux produit in situ et l'alcool correspondant. Elle est simple mais dangereuse car hautement exothermique, potentiellement explosive et source de gaz nocifs comme le NOx. Le nitrite de sodium est dissout dans de l'eau. L'alcool d'intĂ©rĂȘt est ensuite ajoutĂ© (butanol, isobutanol, isopropanol, etc.). Un acide est enfin trĂšs lentement incorporĂ©, Ă â12 °C (cette phase est potentiellement dangereuse car trĂšs exothermique). Le nitrite se forme rapidement dans la phase supĂ©rieure du mĂ©lange.
- R-OH + HNO2 âș R-ONO + H2O. Les produits se dĂ©composent lentement au repos en oxydes d'azote, eau, alcool et produits de polymĂ©risation de l'aldĂ©hyde.
Typologie
Nitrite d'alkyle | NumĂ©ro CAS | Formule | Masse molaire (g/mol) | Ătat physique | Point d'Ă©bullition | DensitĂ© |
---|---|---|---|---|---|---|
Nitrite de cyclohexyle (en) | C6H11ONO | 129,16 | Liquide huileux | 138,7 °C | ||
Nitrite de pentyle (en)
(nitrite de n-pentyle) |
CH3(CH2)4ONO | 117,15 | Liquide jaune | 96 à 99 °C | 0,872 | |
Nitrite d'amyle
(nitrite de 3-méthylbutyle) |
(CH3)2CH(CH2)2ONO | 117,15 | Liquide transparent | 97 à 99 °C | 0,872 | |
Nitrite de butyle | CH3(CH2)3ONO | 103,12 | Liquide huileux | 78,2 °C | 0,9144 (0 °C) | |
Nitrite d'isobutyle (en)
(nitrite de 2-méthylpropyle) |
(CH3)2CHCH2ONO | 103,12 | Liquide incolore | 67 °C | 0,8702 (20 °C) | |
Nitrite d'isopropyle
(nitrite de 1-méthyléthyle) |
(CH3)2CHONO | 89,09 | Huile claire jaune pùle | 39 °C à 760 mmHg |
Usage détourné et récréatif
L'utilisation prĂ©conisĂ©e et considĂ©rĂ©e comme sans risque par l'Ă©tiquette ou le fabricant est de laisser ouvert le flacon dans une piĂšce propre, bien aĂ©rĂ©e et sĂšche, afin que les vapeurs s'y diffusent et soient inhalĂ©es via lâair ambiant. Cependant lâusage rĂ©crĂ©atif consiste gĂ©nĂ©ralement Ă inhaler directement les vapeurs narine aprĂšs narine au-dessus de la fiole. L'effet est rapide (quelques secondes) mais ne dure pas longtemps ; au mieux quelques minutes.
Effets recherchés
Ils sont brefs et fugaces :
- euphorie ;
- sensualité exacerbée ;
- désinhibition ;
- bouffée vertigineuse et stimulante ;
- parfois effet psychédélique suivant le contexte (stimulation des sens) ;
- détente des muscles lisses.
Risques pour la santé
Généralités :
- pour un usage conforme à l'étiquette, c'est-à -dire inhalation de faibles doses de nitrites d'alkyle émis dans l'air d'une piÚce propre à partir d'un flacon ouvert, le Manuel de diagnostic et de traitement de Merck signale un risque insignifiant associé à l'inhalation[17]. Et en 2007, les recommandations du gouvernement britannique sur la nocivité des alkyl nitrites les placent, s'il n'y a pas mésusage du produit, parmi les moins nocifs des drogues dites « récréatives »[18]. Cependant le produit est rarement consommé conformément à ces recommandations ;
- lâassociation de poppers, source de nitrite permettant la formation de monoxyde d'azote[19], et de Viagra, inhibiteur de la phosphodiestĂ©rase de type 5, est contre-indiquĂ©e. Les deux produits sont hypotenseurs et peuvent entraĂźner une chute rapide de tension, un collapsus circulatoire, et des risques cardiaques parfois fatals[6] - [20] ;
- chez la femme enceinte, le popper franchit la barriÚre placentaire ; il a été identifié comme facteur de causalité pour certains syndromes du bébé bleu (méthémoglobinémie)[21] ;
- le produit, trĂšs volatil, est inflammable et potentiellement explosif (au contact du feu).
On distingue des effets de court et long termes :
Toxicité aigue, effets indésirables à court terme
- Avaler des poppers (plutÎt que d'inhaler les vapeurs) peut provoquer une cyanose/méthémoglobinémie, une perte de conscience, un coma et des complications entraßnant la mort[7] - [22] - [23] - [24] - [25]. L'aspiration accidentelle de nitrites d'amyle ou de butyle peut provoquer une pneumonie lipoïde[26] (au moins 12 cas de morts dues à l'ingestion de poppers ont été signalées par la littérature médicale entre 1997 et 2017, tous attribuées aux nitrites d'alkyle)[4]). D'autres effets adverses possibles sont :
- vertiges voire malaises[6] ;
- perte de mémoire à court terme ;
- maux de tĂȘte et nausĂ©es[6] ;
- irritations des muqueuses, dont les muqueuses nasales ;
- brûlures des muqueuses et de la peau autour des narines et de la bouche en cas de contact direct avec le produit ;
- hyperthermie ;
- vasodilatation[6] ;
- augmentation du rythme cardiaque[6] ;
- baisse de la pression artérielle ;
- augmentation de la pression interne de lâĆil (glaucome)[6] ;
- lÚvres bleues, teint pùle et ongles violet foncé ;
- méthémoglobinémie, parfois mortelle ;
- une intoxication peut survenir en synergie avec certains médicaments (Bupropion par exemple[27]).
Toxicité chronique
Lâutilisation rĂ©pĂ©tĂ©e du poppers peut engendrer Ă long terme :
- asthme, bronchite (et mĂȘme Ă court terme, voire au 1er usage pour les personnes dĂ©jĂ asthmatiques) ;
- une dépression respiratoire ;
- un endommagement des cloisons nasales avec irritation souvent suppurante des muqueuses : dermatose faciale avec formation de croûtes jaunùtres (poppers dermatitis)[6] ;
- hémolyse[6] ;
- une corrĂ©lation a Ă©tĂ© souvent Ă©voquĂ©e avec le sarcome de Kaposi, sujette Ă caution, ainsi : « Parce que le dĂ©veloppement de sarcome de Kaposi est largement liĂ© au facteur de croissance endothĂ©lial vasculaire et ses rĂ©cepteurs, le prĂ©tendu lien entre lâinhalation de nitrites et Sarcome de Kaposi peut sâexpliquer mĂ©caniquement par le biais de la stimulation de lâexpression du facteur de croissance endothĂ©lial vasculaire par ces substances. »[28] - [29] ; câest-Ă -dire que le dĂ©veloppement de sarcomes est liĂ© au facteur de croissance endothĂ©lial vasculaire, et ce dernier est effectivement stimulĂ© par lâusage de poppers, cependant cela ne semble pas suffire Ă dĂ©montrer un vĂ©ritable lien causal (sous rĂ©serve) ;
- dans les Ă©tudes sur les animaux, les poppers se sont rĂ©vĂ©lĂ©s ĂȘtre mutagĂšnes et cancĂ©rogĂšnes[30] ;
- des troubles ophtalmologiques (cas de maculopathies), de plus en plus frĂ©quents, sont relatĂ©s par la littĂ©rature mĂ©dicale[31], avec pertes visuelles dues Ă une dĂ©gradation des cellules photorĂ©ceptrices de la rĂ©tine[32], rĂ©versible[33] - [34]. Et des poppers dans lesquels des analyses chimiques poussĂ©es n'ont pas trouvĂ© de contaminants externes semblent nĂ©anmoins prĂ©senter une toxicitĂ© pour l'Ćil et en particulier pour la fovea[4] ;
- dĂ©pression passagĂšre de l'immunitĂ© par le nitrite d'amyle, notamment en dĂ©truisant des lymphocytes T[35], ce qui l'a fait soupçonner d'ĂȘtre un des facteurs du SIDA[36].
Un travail (non revu par des pairs) d'analyse d'une partie de la littĂ©rature scientifique sur les poppers par Cameron Schwarz[37] suggĂšre que cette littĂ©rature pourrait avoir surestimĂ© les risques induits par les poppers sur la santĂ©, Ă cause d'un biais d'interprĂ©tation, venant du fait que les universitaires peuvent ĂȘtre inconsciemment soumis Ă des stĂ©rĂ©otypes Ă la fois sur les hommes homosexuels et sur les consommateurs de drogues, Ă des Ă©motions[38], une difficultĂ© Ă prendre en compte le sujet du plaisir ou de certains bĂ©nĂ©fices[39] liĂ© aux drogues[40] ou leurs prĂ©jugĂ©s, ce qui aurait entraĂźnĂ©, selon Schwartz une exagĂ©ration des risques liĂ©s aux poppers au fil du temps[37].
LĂ©gislation
Législation française
Les poppers contenant des nitrites de butyle ou de pentyle ont été interdits à la vente en France le [6] - [41]. Les marques françaises utilisent depuis le nitrite d'isopropyle, à la suite du décret européen de 2007 (Directive 2005/90/EC) interdisant le nitrite de butyle[42].
Par dĂ©cret en Conseil d'Ătat du [43], le Premier ministre François Fillon a interdit la fabrication, lâimportation, lâexportation, lâoffre, la dĂ©tention en vue de la vente ou de la distribution Ă titre gratuit, la mise en vente, la vente et la distribution Ă titre gratuit des produits de type poppers ne bĂ©nĂ©ficiant pas dâune autorisation de mise sur le marchĂ©. Toutefois, ce dĂ©cret a Ă©tĂ© annulĂ© par le Conseil dâĂtat[44] au motif que « le Premier ministre, en lâĂ©tat des Ă©lĂ©ments versĂ©s au dossier, a adoptĂ© une mesure excessive et disproportionnĂ©e au regard des risques que reprĂ©sente la commercialisation de ce produit pour la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des consommateurs ».
Ătienne Apaire, prĂ©sident de la Mission interministĂ©rielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie, annonce, le , que les poppers seront prochainement totalement interdits Ă la vente en France[45].
Depuis le , les nitrites d'alkyle Ă©taient interdits Ă l'offre et Ă la cession en France, par l'article 1er de l'arrĂȘtĂ© du [46] « portant application d'une partie de la rĂ©glementation des stupĂ©fiants aux produits contenant des nitrites d'alkyle aliphatiques, cycliques ou hĂ©tĂ©rocycliques et leurs isomĂšres ». Cependant, le le Conseil dâĂtat a annulĂ© le dĂ©cret en question[47].
En 2018, alors que les poppers autorisĂ©s sont suspectĂ©s, eux aussi, d'ĂȘtre toxiques pour l'Ćil ou cancĂ©rigĂšnes, aucune mesure n'est prise en France.
LĂ©gislation belge
L'utilisation et la vente de poppers en Belgique sont illégales.
LĂ©gislation canadienne
Produit interdit depuis le [48].
LĂ©gislation suisse
Produit légal mais uniquement sur ordonnance et limité à une consommation de 10 ml par mois.
LĂ©gislation anglaise
Un projet de loi sur les substances psychoactives devait interdire la production et la vente de poppers au Royaume-Uni à partir d'[49], mais les poppers ont finalement été exemptés de l'interdiction au motif qu'ils ne stimulent ni ne dépriment directement le systÚme nerveux central[50] - [4].
Visibilité
- En , la série Plus belle la vie sur France 3 et France à met en scÚne un plan à trois avec consommation de poppers, ce qui ne manque pas de choquer certains téléspectateurs[51].
- Dans Hannibal (2001), Hannibal Lecter propose du poppers Ă Mason Verger[52].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Poppers » (voir la liste des auteurs).
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Liens externes
- Ressource relative à la santé :
- (no + nn + nb) Store medisinske leksikon
- Décret français no 90-274 du 26 mars 1990 relatif aux produits dits « poppers » contenant des nitrites de butyle et de pentyle, abrogé le 16 mai 2013.
- DĂ©cret français no 2007-1636 du 20 novembre 2007 relatif aux produits contenant des nitrites dâalkyle aliphatiques, cycliques, hĂ©tĂ©rocycliques ou leurs isomĂšres destinĂ©s au consommateur et ne bĂ©nĂ©ficiant pas dâune autorisation de mise sur le marchĂ©, annulĂ© le 15 mai 2009.