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Guiorgui Gakharia

Guiorgui Gakharia (en gĂ©orgien : გიორგი გაჼარია), nĂ© le Ă  Tbilissi, est un homme d'État gĂ©orgien. Membre de RĂȘve gĂ©orgien (RG), il a servi comme DĂ©fenseur public des droits des entreprises, secrĂ©taire du Conseil Ă©conomique du Premier ministre, membre du Parlement de GĂ©orgie, ministre de l'Économie et du DĂ©veloppement durable et ministre des Affaires intĂ©rieures, avant de devenir Premier ministre, un poste qu'il occupe entre le et le . NĂ© dans une famille mingrĂ©lienne, Gakharia grandit en GĂ©orgie mais finit ses Ă©tudes Ă  Moscou, oĂč il travaille dans le secteur privĂ© jusqu'Ă  sa transition dans une carriĂšre politique et son retour dans son pays natal. En 2013, aprĂšs un changement de gouvernement, le nouveau parti au pouvoir, RĂȘve gĂ©orgien, le nomme DĂ©fenseur public des droits des entreprises, puis secrĂ©taire du Conseil Ă©conomique du Premier ministre en 2014.

Guiorgui Gakharia
გიორგი გაჼარია
Illustration.
Guiorgui Gakharia en 2018.
Fonctions
Premier ministre de GĂ©orgie
–
(1 an, 5 mois et 10 jours)
Président Salomé Zourabichvili
Gouvernement Gakharia I et II
Prédécesseur Mamouka Bakhtadzé
Successeur Maïa Tskitichvili (intérim)
Irakli Garibachvili
Secrétaire du Conseil de Sécurité nationale de Géorgie
–
(4 mois et 2 jours)
Premier ministre Mamouka Bakhtadze
Prédécesseur David Rakviachvili
Successeur Levan Izoria
Vice-Premier ministre
Ministre des Affaires intérieures
–
(1 an, 9 mois et 26 jours)
Premier ministre Guiorgui Kvirikachvili
Mamouka Bakhtadzé
Gouvernement Kvirikachvili II
Bakhtadzé I et II
Prédécesseur Aleksandre Jejelava (VPM)
Guiorgui Mguebrichvili (Affaires intérieures)
Successeur Tea Tsouloukiani (VPM)
Vakhtang Gomelaouri (Affaires intérieures)
Ministre de l'Économie et du DĂ©veloppement durable
–
(11 mois et 22 jours)
Premier ministre Guiorgui Kvirikachvili
Gouvernement Kvirikachvili II
Prédécesseur Dimitri Koumsichvili
Successeur Dimitri Koumsichvili
Membre du Parlement de GĂ©orgie
–
(12 jours)
Élection 8 octobre 2016
Groupe politique RĂȘve gĂ©orgien
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tbilissi (RSS de GĂ©orgie, URSS)
Nationalité Géorgien
Russe (jusqu'en 2016)
Parti politique RĂȘve gĂ©orgien (2012-2021)
Pour la GĂ©orgie (depuis 2021)
DiplĂŽmĂ© de UniversitĂ© d'État de Tbilissi
UniversitĂ© d'État de Moscou
Profession Homme d'affaires
Religion Église orthodoxe gĂ©orgienne

Guiorgui Gakharia
Premiers ministres de GĂ©orgie

Devenu une « Ă©toile montante » de la politique gĂ©orgienne, il rejoint le Parlement Ă©phĂ©mĂšrement Ă  la suite des Ă©lections parlementaires de 2016, avant de devenir ministre de l'Économie et du DĂ©veloppement durable (2016-2017). En tant que ministre, il devient un champion du marchĂ© libre, signe un accord historique de libre-Ă©change avec la Chine et lance des nĂ©gociations pour un accord similaire avec l'Inde. Sous sa tenure, le tourisme devient l'une des principales artĂšres Ă©conomiques du pays et il nĂ©gocie avec des dizaines de compagnies aĂ©riennes pour augmenter le nombre de vols directs vers la GĂ©orgie, tout en sĂ©curisant l'Ă©lection de Zourab Pololikachvili comme secrĂ©taire-gĂ©nĂ©ral de l'Organisation mondiale du tourisme. Produce in Georgia, une entreprise d'État crĂ©Ă©e par Gakharia, devient l'une des principales sources d'investissements du pays.

Au ministĂšre des Affaires intĂ©rieures (2017-2019), Gakharia devient d'abord symbole de rĂ©formes importantes pour augmenter l'efficacitĂ© de la police et promouvoir les droits de l'homme, puis aussi d'une lutte contre le crime organisĂ©. Toutefois, un nombre de controverses, tel que les manifestations anti-policiĂšres de 2018, les meurtres de la rue Khorava, la crise politique de 2019-2020, qui se focalise sur des demandes pour sa dĂ©mission, endommage la popularitĂ© du gouvernement RG. Il est nĂ©anmoins nommĂ© Premier ministre, cinquiĂšme du gouvernement RG, Ă  la suite de la dĂ©mission de son prĂ©dĂ©cesseur, et prend en charge le gouvernement d'une rĂ©publique parlementaire. Son gouvernement continue la politique pro-occidentale de son prĂ©decesseur et annonce un programme pour la candidature de la GĂ©orgie dans l'Union europĂ©enne en 2024, tandis que son mandat coĂŻcide avec une crise diplomatique avec l'Ukraine en 2020, l'annulation du contrat pour la construction du port profond gĂ©opolitiquement stratĂ©gique d'Anaklia, des tensions avec la compagnie pĂ©troliĂšre Frontera Resources, une guerre au Nagorno-Karabakh et la pandĂ©mie du Covid-19, dont il est lui-mĂȘme infectĂ©.

Le RG remporte les éléctions législatives de 2020 mais est accusé de fraude électorale par l'opposition, menant à un boycott parlementaire de plusieurs partis politiques. En décembre 2020, il forme un second cabinet et assiste à des bouleversements au sein du parti au pouvoir avec le départ de son dirigeant Bidzina Ivanichvili. Avec une nouvelle crise politique liée à la condamnation du chef d'opposition Nika Melia, Gakharia annonce sa démission le .

Situation personnelle

Origines familiales et vie privée

La famille Gakharia tire ses origines de la rĂ©gion de MingrĂ©lie, en GĂ©orgie occidentale. Éthniquement mingrĂ©liens, les Gakharia viennent de la province de Tchkhorotsqou, adjacente de l'Abkhazie[1]. Le pĂšre de Guiorgui, Zaour Gakharia, vient lui-mĂȘme de la ville de Senaki et a longtemps travaillĂ© comme professeur dans les derniĂšres annĂ©es de l'Union soviĂ©tique[2], avant de devenir un entrepreneur, propriĂ©taire de nombreuses terres agricoles en KakhĂ©tie[3]. Sa mĂšre, Mzia Lejava, a travaillĂ© de nombreuses annĂ©es dans les Archives nationales de GĂ©orgie[4]. Ses deux parents sont connus en MingrĂ©lie comme des nationalistes gĂ©orgiens qui soutiennent durant les annĂ©es 1980 l'indĂ©pendance de la GĂ©orgie puis, dans les annĂ©es 1990, comme des partisans du prĂ©sident dĂ©chu Zviad Gamsakhourdia[4]. Zaour est ainsi coordinateur du mouvement populaire Samegrelo[2].

Guiorgui Gakharia est nĂ© le Ă  Tbilissi[5]. Sa jeunesse est marquĂ©e par le mouvement nationaliste gĂ©orgien des annĂ©es 1980. Il a une sƓur, Tamar Gakharia, qui vit aujourd'hui Ă  Tbilissi avec son fils, Alexandre, depuis la mort de son Ă©poux[4]. La presse gĂ©orgienne a dĂ©crit le Premier ministre gĂ©orgien comme protecteur envers son neveu. Guiorgui est mariĂ© Ă  Marika PantsoulaĂŻa (nĂ©e le ), elle-mĂȘme native de Senaki[6], directrice de bactĂ©riologie de la Clinique Aversi Ă  Tbilissi[7]. Le couple a une fille, Anna, nĂ©e Ă  Moscou en 2010[6].

Gakharia parle le géorgien, l'anglais et le russe[5]. Il est connu pour maintenir sa vie privée trÚs discrÚte, contrairement aux autres membres du gouvernement géorgien[8]. Le journal géorgien Kviris Palitra a noté que la seule photographe hors du cercle politique de Gakharia depuis son arrivée au gouvernement géorgien est une du Premier ministre avec son chien[8].

Formation et secteur privé

En 1992, Gakharia commence ses Ă©tudes supĂ©rieures Ă  l'UniversitĂ© d'État de Tbilissi, en tant qu'Ă©tudiant d'histoire[5]. Ses Ă©tudes coĂŻncident avec la guerre civile gĂ©orgienne et en 1994, il part vivre en Russie, oĂč il reçoit un diplĂŽme de maĂźtrise en sciences politiques de l'UniversitĂ© d'État de Moscou en 1999[9]. En 2004, il reçoit une maĂźtrise en administration des affaires de l'École supĂ©rieure de commerce de la mĂȘme universitĂ©[9]. Il reste Ă  Moscou par la suite et continue sa carriĂšre auprĂšs de l'UniversitĂ© d'État de Moscou, oĂč il sert comme Professeur invitĂ© en biotechnologie appliquĂ©e de septembre 2006 Ă  mai 2009[9].

Gakharia travaille pour Lufthansa Service Holding AG de 2008 Ă  2013.

En novembre 2008, il devient Directeur du développement des affaires et des relations gouvernementales pour l'Europe, la Russie et la CEI de Lufthansa Service Holding AG[9], la société de restauration pour les compagnies aériennes, une position qu'il préserve jusqu'à sa nomination au gouvernement géorgien et qui le fait vivre entre la Russie et l'Allemagne[10]. En Russie, il obtient la citoyenneté russe et réside à Moscou jusqu'à son départ pour la Géorgie en février[5] 2013[9].

Sa possession d'une maison dans la capitale russe, ainsi que le fait que Gakharia prĂ©serve sa citoyennetĂ© russe jusqu'en 2016[11], est une source de critique par l'opposition anti-gouvernementale gĂ©orgienne, qui l'accuse d'ĂȘtre un « homme de Moscou », une version toutefois critiquĂ©e par le professeur d'affaires internationales TornikĂ© CharachenidzĂ©, pourtant un critique rĂ©gulier du futur Premier ministre[12]. Certains membres de l'opposition allĂ©guent de mĂȘme que la relation entre Gakharia et Bidzina Ivanichvili date de sa carriĂšre en Russie, une prĂ©tention niĂ©e par Gakharia[10]. En 2017, il est le quatriĂšme ministre le plus riche du gouvernement gĂ©orgien, avec une fortune de plus de 5 millions de laris[13].

Ascension politique

Nouveau gouvernement

Bidzina Ivanichvili

En octobre 2012, aprĂšs prĂšs de neuf ans au pouvoir, le parti Mouvement national uni (MNU), menĂ© par le prĂ©sident MikheĂŻl Saakachvili, est vaincu dans des Ă©lections parlementaires qui amĂšnent Ă  la tĂȘte du pays Bidzina Ivanichvili, l'homme le plus riche de GĂ©orgie et dirigeant du parti RĂȘve gĂ©orgien (RG). Ivanichvili devient Premier ministre dans un nouveau systĂšme semi-parlementaire et change la composition du gouvernement. En mars 2013, un mois aprĂšs son retour en GĂ©orgie, Guiorgui Gakharia est nommĂ© DĂ©fenseur des droits du contribuable, une position qui devient DĂ©fenseur des droits des entreprises en juin 2015. Dans sa nouvelle position, Gakharia est chargĂ© des relations entre le gouvernement et le secteur privĂ© et de reprĂ©senter les intĂ©rĂȘts du marchĂ© privĂ© devant les autoritĂ©s[14].

Durant ce mandat, Gakharia est connu pour avoir Ă©tĂ© un grand partisan du marchĂ© libre contre les rĂ©glementations Ă©conomiques imposĂ©es par son propre gouvernement. En juillet 2013, il est ainsi le seul membre du RG Ă  s'opposer Ă  un projet de loi suspendant les saisies immobiliĂšres jusqu'en 2014, mettant en garde contre ses consĂ©quences nĂ©gatives sur le climat d'investessiment[15]. Quand prĂšs de 500 mineurs de charbon Ă  Tkibouli entrent en grĂšve pour demander de la compagnie Sakhnakhchiri GIG une augmentation de salaire de 40 % en fĂ©vrier 2015, il est envoyĂ© comme nĂ©gociateur du gouvernement et parvient Ă  mettre un terme aux manifestations avec une promesse d'augmentation de 5 %[16]. En 2014, il intervient pour mettre un terme aux enquĂȘtes huissiĂšres sur M.R. Shavit, un groupe de bijouterie israĂ©lien au centre d'un problĂšme entre le gouvernement et la Chambre de commerce israĂ©lo-gĂ©orgienne[17]. Durant ses trois ans de mandat, Gakharia rĂ©clame rĂ©guliĂšrement l'implication des industries lors de dĂ©bats parlementaires sur des rĂ©formes rĂ©gulatoires[18].

Selon Gakharia lui-mĂȘme, il ne rencontre Bidzina Ivanichvili qu'une fois durant son mandat en tant que DĂ©fenseur des droits des entreprises, lors de sa nomination[10]. Toutefois, il admet au moins une autre rencontre, qui eut lieu en 2016, lors de l'Affaire Okouachvili : dans ce scandale, Zaza Okouachvili, un homme politique de l'opposition pro-russe et un large entrepreneur dans l'industrie du tabac, accuse Ivanichvili et Gakharia de l'avoir menacĂ© dans le but de recevoir des pots-de-vin en Ă©change d'un rĂšglement de sa dette envers les autoritĂ©s ; ce scandale devient un large thĂšme pendant la campagne de l’élection prĂ©sidentielle de 2018 et est niĂ© par Gakharia[19], mais aussi par Levan Kipiani, le lobbyiste d'Okouachvili, qui admet avoir participĂ© Ă  la fabrication de preuves contre le RG[20].

Guiorgui Gakharia devient rapidement prĂ©sent de plus en plus au sein de la politique Ă©conomique du gouvernement RG. Il est ainsi nommĂ© pour reprĂ©senter le gouvernement au sein du Conseil des investisseurs, une alliance entre les autoritĂ©s et la Banque europĂ©enne pour la reconstruction et le dĂ©veloppement[21]. Le , le Premier ministre Irakli Gharibachvili le nomme SecrĂ©taire du Conseil Ă©conomique[Notes 1] pour remplacer le controversiel Roman Tchkhenkeli[22]. Sous sa direction, le Conseil Ă©conomique, qui est nĂ©anmoins critiquĂ© par le prĂ©sident Guiorgui Margvelachvili[23], entreprend une sĂ©rie de rĂ©formes dĂ©rĂ©glementaires[24], tout en approuvant une obligation d'assurance automobile pour les vĂ©hicules importĂ©s[25]. En mars 2015, le Conseil Ă©conomique organise le remplacement de 100 000 de lampadaires Ă  travers Tbilissi par des lumiĂšres LED[26]. L'influence de Gakharia est soulignĂ© quand la presse locale le considĂšre comme future Ministre de l'Économie lors de la dĂ©mission du gouvernement en 2015[27].

Guiorgui Kvirikachvili

Lors des élections parlementaires de 2016, le Premier ministre Guiorgui Kvirikachvili annonce la formation d'une « nouvelle équipe politique » au sein du RG et Gakharia est présenté le 13 juillet[28] comme cinquiÚme dans la liste éléctorale du RG[29]. L'un des 30 nouveaux venus au sein de la direction du parti[29], il est élu le député à la 9e Séance du Parlement de Géorgie. Son seul acte au sein de la législature est sa participation à la session inaugurale du 16 novembre, durant laquelle il vote pour Irakli Kobakhidzé comme Président du Parlement[30].

Confirmation

Le , Guiorgui Gakharia est nommĂ© Ministre de l'Économie et du DĂ©veloppement durable dans le gouvernement Kvirikachvili II, devenant l'un des trois nouveaux membres du cabinet de 18 ministres[31] et remplaçant Dimitri Koumsichvili, qui devient Ministre des Finances[32]. Sa nomination vient durant une demande croissante de changements dans la politique Ă©conomique du RG aprĂšs une baisse de la prĂ©diction du taux de croissance en GĂ©orgie pour 2017 de 3 Ă  2,7 %[33], l'un des plus bas taux depuis la DeuxiĂšme guerre d'OssĂ©tie du Sud. Durant le processus de sa confirmation, il cite comme prioritĂ©s : une rĂ©duction de la diffĂ©rence dans la balance commerciale, l'institutionalisation de l'implication du secteur privĂ© dans les rĂ©formes lĂ©gislatives (une pratique que Gakharia pousse en tant que DĂ©fenseur des droits des entreprises) et la nĂ©gociation d'accords de libre-Ă©change[33].

Guiorgui Gakharia est confirmĂ© en tant que ministre le 26 novembre avec le reste du cabinet dans un vote de 110 en faveur et 19 contre[34]. Son siĂšge au Parlement est repris par l'avocat Guiorgui KhatidzĂ©[35]. Tandis que Gakharia se doit de continuer la mise en Ɠuvre le Plan de rĂ©formes en quatre Ă©tapes de son prĂ©dĂ©cesseur[36], il doit rapidement faire face Ă  une large critique du MNU lors de la chute du lari en dĂ©cembre 2016[37].

Énergie

Selon l'Accord d'association avec l'Union europĂ©enne de 2014, le gouvernement gĂ©orgien RG observe une politique d'investissement et de transition vers une Ă©nergie verte. Guiorgui Gakharia et son collĂšgue Kakha KaladzĂ©, le ministre de l'Énergie, travaillent ensemble avec l'UE, la Deutsche Gesellschaft fĂŒr Internationale Zusammenarbeit et le Programme des Nations unies pour l'environnement pour encourager le dĂ©veloppement Ă©conomique durable et Ă©cologique[38]. Ainsi, en mars 2017, Ă  la suite de nĂ©gociations menĂ©es par Gakharia et KaladzĂ©, le gouvernement signe un Protocole d'adhĂ©sion Ă  la CommunautĂ© europĂ©enne pour l'adoption de normes europĂ©ennes d'efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique pour mettre Ă  jour les normes d'efficacitĂ© des bĂątiments publics d'ici 2022[39]. Avec la BERD, Gakharia est derriĂšre la rĂ©daction du Plan d'action national pour l'efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique (le PANEE), un programme de mesures pour augmenter l'efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique du pays en 2016-2019[40].

Toujours avec Kaladzé, Gakharia est largement impliqué dans la derniÚre étape des longues négociations entre Tbilissi et Gazprom, l'entreprise publique de gaz russe, pour fournir une compensation à la Géorgie pour l'utilisation de pipelines géorgiens pour exporter du gaz russe vers l'Arménie[41] - [42]. En janvier 2017, deux mois aprÚs son arrivée au ministÚre, la Géorgie s'accorde de recevoir un financement de des revenus de Gazprom en Arménie, au lieu de toucher 10 % du produit brut[43].

Libre-Ă©change

Sous la gouvernance du RG, le gouvernement gĂ©orgien tente de promouvoir la GĂ©orgie comme un centre Ă©conomique de commerce international entre est et ouest et depuis la signature de l'Accord de libre-Ă©change complet et approfondi avec l'Union europĂ©enne en 2014, Tbilissi se tourne vers l'Asie afin de participer Ă  la crĂ©ation de la nouvelle Route de la soie, une voie commerciale entre la Chine et l'Europe occidentale. La politique de Gakharia est ainsi largement ciblĂ©e sur un approfondissement des relations entre la GĂ©orgie et la Chine[44], dans le contexte de la montĂ©e du pouvoir Ă©conomique chinois dans les annĂ©es 2010. Ainsi, dĂšs le dĂ©but de son ministĂšre, Guiorgui Gakharia signe un Protocole d'entente sur le « Renforcement des nouvelles initiatives de la route de la soie » avec la compagnie CEFC China Energy, qui envisage l'achat de 75 % des actions de la Zone industrielle libre de Poti[45]. AprĂšs des nĂ©gociations qui durent depuis 2015, Guiorgui Gakharia signe finalement un accord de libre-Ă©change avec la Chine le lors d'une visite Ă  Beijing[46]. Cet accord n'est que le 14e tel accord signĂ© par le gouvernement de la rĂ©publique populaire de Chine[47]. Gakharia commence de mĂȘme des nĂ©gociations pour un accord similaire avec Hong Kong[48], qui sera finalement signĂ© en 2018.

Dans la mĂȘme politique, il lance des nĂ©gociations de libre-Ă©change avec l'Inde en avril 2017[49], puis envers un couloir commercial avec l'Iran lors de la visite de Mohammad Javad Zarif Ă  Tbilissi[50]. Durant les huit premiers mois de 2017, les Ă©changes commerciaux entre la GĂ©orgie et l'Iran augmentent par prĂšs de 50 %[51]. Gakharia tente Ă©galement d'impliquer, en vain, les ports de Batoumi et de Poti dans le Corridor de transport international Nord-Sud, liant l'Inde Ă  Moscou[52].

Au sein de l'ancien monde soviĂ©tique, Gakharia entreprend un rapprochement Ă©conomique avec la BiĂ©lorussie, inaugurant une Discussion de coopĂ©ration inter-agence entre les deux pays[53], puis signant un accord pour promouvoir les investissements bilatĂ©raux[54], en nĂ©gociations depuis de nombreuses annĂ©es. Le ministre lance de mĂȘme une Commission bilatĂ©rale Ă©conomique avec la Moldavie[55] et parvient Ă  nĂ©gocier l'implication de compagnies gĂ©orgiennes dans le dĂ©veloppement de la Zone Ă©conomique libre de Meghri en ArmĂ©nie[56].

Tandis que Tbilissi vise un accord de libre-Ă©change avec les États-Unis[57], la prĂ©sidence protectionniste de Donald J. Trump fait ralentir les nĂ©gociations entre Tbilissi et Washington sur ce sujet, mais Gakharia cherche nĂ©anmoins Ă  approfondir ses relations avec Bruxelles durant son ministĂšre, notamment en obtenant 85 millions d'euros d'investissements de la Banque nationale hongroise[58], puis en mettant en force l'Accord de libre-Ă©change entre la GĂ©orgie et l'AELE en septembre 2017[59]. Dans le cadre de Brexit, il lance des nĂ©gociations pour prĂ©server un marchĂ© libre entre la Grande-Bretagne et la GĂ©orgie aprĂšs le dĂ©part de Londres de l'Union europĂ©enne. Toutefois, l'un des plus proches partenaires Ă©conomiques de Gakharia est la Turquie, avec qui il entretient de nombreuses nĂ©gociations pour augmenter le commerce bilatĂ©ral, crĂ©er un ComitĂ© Ă©conomique turco-gĂ©orgien[60], et inaugurer la Ligne Bakou-Tbilissi-Kars, l'un des projets commerciaux les plus stratĂ©giques de l'histoire modernes de la GĂ©orgie.

MalgrĂ© son court mandat en tant que ministre de l'Économie, Guiorgui Gakharia parvient Ă  superviser non seulement une augmentation des investissements directs internationaux, mais aussi une croissance de 28,5 % des exports gĂ©orgiens. Une de ses manƓuvres clĂ©s dans la promotion des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques du pays Ă  l'Ă©tranger a Ă©tĂ© sa crĂ©ation d'attachĂ©s Ă©conomiques dans les ambassades gĂ©orgiennes[61].

Tourisme

Gakharia signe un accord d'aviation libre avec l'Inde.

En tant que ministre de l'Économie, Guiorgui Gakharia est nommĂ© responsable de la politique touristique du pays, qui devient l'une des plus importantes resources du pays sous la gouvernance du RG et est largement impliquĂ©, avec l'Administration nationale du Tourisme, dans l'augmentation des vols vers la GĂ©orgie et le dĂ©veloppement du tourisme montagnard. Sous son mandat, le tourisme international augmente par plus de 20 %, avec prĂšs de 6,5 millions de touristes visitant le pays en 2017, la plus grande statistique touristique depuis l'indĂ©pendance du pays en 1991.

Pour le dĂ©veloppement des rĂ©gions montagnardes de SvanĂ©tie et de Kazbegui, Gakharia lance une coopĂ©ration avec la France, notamment en signant en avril 2017 un Protocole d'entente avec Cluster Montagne, une compagnie publique française, pour attirer des investissements français dans ces rĂ©gions[62]. Il arrange de mĂȘme l'arrivĂ©e de la compagnie Des Alpes pour investir dans des stations touristiques dans les montagnes du Caucase[63]. Le ministĂšre inaugure en 2017 une « École de tourisme d'aventure » pour entraĂźner les guides touristiques dans le tourisme extrĂȘme[64]. En avril 2017, Gakharia propose un projet de loi sur la privation de propriĂ©tĂ© pour la nĂ©cessitĂ© des besoins publics, autorisant le gouvernement Ă  utiliser des propriĂ©tĂ©s privĂ©es pour le dĂ©veloppement du tourisme montagnard, une proposition adoptĂ©e par le Parlement mais largement critiquĂ©e par l'Association des jeunes avocats gĂ©orgiens (AJAG), qui accuse le MinistĂšre de vouloir utiliser cette loi pour aider le projet controversĂ© Panorama Tbilisi, un complexe commercial et rĂ©sidentiel dĂ©veloppĂ© par Bidzina Ivanichvili[65].

Dans le but d'augmenter les arrivées internationales, Gakharia signe des accords de libéralisation du trafic aérien avec l'Inde en janvier[66] et avril[67] et la Biélorussie en mars 2017[68]. ParallÚlement, il négocie, avec l'aide de l'Agence géorgienne de l'aviation civile (AGAC), avec de nombreuses compagnies étrangÚres pour augmenter le nombre de vols vers la Géorgie. Sous son ministÚre, Flydubai[69], Ukrainian Bravo Airways[70], Air Cairo[71], Ukrainian International Airlines[72], TABAN Airlines[73] et SCAT Airlines[74] augmentent la fréquence de leurs vols ou augmentent leurs lignes géorgiennes, tandis qu'Air Arabia Jordan entre pour la premiÚre fois sur le marché géorgien[75]. La libéralisation des visas entre la Géorgie et l'Espace Schengen en mars 2017 augmente considérablement le nombre de touristes géorgiens en Europe, menant à l'augmentation des services de WizzAir depuis l'Aéroport international de Koutaïssi[76] - [77]. Afin d'encourager l'industrie aérienne nationale, Gakharia pousse une série d'aides financiÚres : le transport aérien intérieur et les travaux de l'aviation intérieure sont exonérés de la TVA, tandis que le carburant et les matériaux lubrifiants utilisés dans l'industrie sont exonérés de la taxe à l'importation, de la taxe d'accise et de la TVA[78]. Cette politique active mÚne à une augmentation par 48 % du trafic de passagers dans les aéroports géorgiens sous le mandat de Gakharia[79].

En mai 2017, Zourab Pololikachvili, l'ambassadeur géorgien en Espagne, est élu Secrétaire général de l'Organisation mondiale du tourisme dans une campagne largement soutenue par le gouvernement géorgien. Gakharia utilise sa position pour faire campagne en faveur de Polikachvili, notamment en Inde[80] et au Japon[81].

Zourab Pololikachvili

En été 2017, GEM Festival, un festival de musique sur la mer Noire et source de tourisme intérieur et international, se déroule avec une série de scandales liés à des problÚmes syndicaux et narcotiques[82], financé par Check in Georgia, une agence du ministÚre[83]. En réponse, Gakharia met un terme au financement public du festival annuel, menant à son annulation en 2018[82]. Le scandale est suivi par la démission de Guiorgui Tchogovadzé comme directeur de l'Administration nationale du Tourisme[84].

Croissance interne

Le gouvernement libĂ©ral du RG mĂšne une politique de marchĂ© libre, une politique qui est accentuĂ©e sous le mandat de Gakharia, qui implique le secteur privĂ© dans la rĂ©daction de la nouvelle Constitution nationale de 2017[85]. L'Indice de la facilitĂ© de faire des affaires publiĂ© par la Banque mondiale en octobre 2017 donne Ă  la GĂ©orgie la 9e place sur 190 Ă©conomies nationales, un progrĂšs de sept places sur l'indice de 2016[Notes 2] - [86]. Toutefois, il met en place une sĂ©rie de rĂ©formes pour rĂ©glementer le secteur privĂ©. Dans ce but, il travaille avec la Ville de Tbilissi pour renforcer les rĂšgles de sĂ©curitĂ© au sein de l'industrie de la construction[87], puis lance la premiĂšre inspection des conditions de travail[88] des mines de Tkibouli et Tchiatoura[89]. Gakharia lance de mĂȘme un programme des centres de reconversions de travail dans les rĂ©gions en juin 2017[90].

Le , Gakharia annonce la crĂ©ation de Produce in Georgia, un programme public avec le but de soutenir le dĂ©veloppement du secteur privĂ© en GĂ©orgie. L'agence est alors divisĂ©e en trois branches: PIG Business (pour assister les PME avec l'aide de prĂȘts et subventions), PIG Investment (pour encourager les investissements Ă©trangers en GĂ©orgie) et PIG Export (pour servir d'arbitre entre les entreprises gĂ©orgiennes et les clients internationaux)[91]. L'agence Ă©volue par la suite en Enterprise Georgia et reste jusque aujourd'hui la principale agence gouvernementale qui s'occupe du dĂ©veloppement de l'Ă©conomie gĂ©orgienne.

Responsable de la police

Nouveau portefeuille

Guiorgui Gakharia devient de plus en plus influent au sein du gouvernement géorgien. Le journaliste français Régis Genté le nomme ainsi la « star montante de la politique géorgienne »[10]. Le , le Premier ministre Guiorgui Kvirikachvili limoge son cabinet et institue une vague de réformes dans la structure du gouvernement, abolissant quatre ministÚres, et Gakharia est nommé Ministre des Affaires intérieures[92], faisant de lui l'une des personnalités les plus puissantes des autorités géorgiennes. Il est confirmé par le Parlement le 22 décembre dans un vote de 103 en faveur et 17 contre[93], remplaçant Guiorgui Mguebrichvili, tandis que sa nomination est critiquée par le MNU : la députée Salomé Samadchvili du MNU qualifie sa nomination comme étant « absolument pas clair »[94].

ArrivĂ© responsable de la police nationale, Gakharia promet immĂ©diatement une enquĂȘte sur la disparition d'Afgan Mukhtarli, un journaliste dissident d'AzerbaĂŻdjan qui se retrouve dans une prison azerie Ă  la suite de son enlĂšvement[10]. Une telle enquĂȘte ne se dĂ©roulera toutefois jamais et Ă  la suite de la libĂ©ration de Mukhtarli en 2020, celui-ci accuse la police gĂ©orgienne d'avoir Ă©tĂ© impliquĂ©e dans sa disparition.

Il nomme Nino DjavakhadzĂ©, son adjoint au ministĂšre de l'Économie, chargĂ© des relations internationales, des relations publiques, de la communication stratĂ©gique et des rĂ©formes, tandis que Kakhaber SabanadzĂ©, un officiel du Service d'intelligence, devient son premier adjoint[95].

RĂ©formes

L'Académie du MAI

Gakharia entreprend dÚs son arrivée une série de réformes pour améliorer les services d'un des ministÚres les plus controversés. En janvier 2018, il inaugure un Département des droits de l'Homme au sein du ministÚre et nomme Londa Toloraïa comme directrice[96]. Ce département est chargé de promouvoir les droits de l'Homme dans le pays, une priorité qu'il cite lors de sa nomination comme ministre. Il inverse la politique de son prédécesseur et fait publier les statistiques criminelles[97].

La police devient la cible de ses rĂ©formes et Gakharia annonce dĂšs le dĂ©but de son mandat une continuation des rĂ©formes anti-corruption entreprises par le gouvernement de MikheĂŻl Saakachvili, tout en appuyant une sĂ©rieuse numĂ©risation du ministĂšre[10]. Il recentre plus de financement sur l'acadĂ©mie policiĂšre afin d'amĂ©liorer l'entraĂźnement des officiers[10]. En septembre 2018, il annonce une rĂ©forme de la police criminelle, la premiĂšre de cette envergure depuis 15 ans, qui inclut la division du dĂ©partement en trois (enquĂȘteur, communautaire et opĂ©ratoire), l'augmentation des exigences pour les nevelles recrues, une croissance professionnelle assurĂ©e au sein du dĂ©partement, l'indĂ©pendance de l'unitĂ© d'enquĂȘte vis-Ă -vis du parquet et la crĂ©ation d'une unitĂ© distincte pour la dĂ©linquance juvĂ©nile[98]. Quelques mois plus tard, un pilote de la police communautaire est introduite dans certains districts de Tbilissi[99]. Un an plus tard, quand Gakharia sert dĂ©jĂ  comme Premier ministre, un dĂ©partement spĂ©cial de mĂ©decine lĂ©gal est inaugurĂ©, le rĂ©sultat de son intervention[100].

Adoptant des standards de technologie internationaux, il fait porter des camĂ©ras corporelles aux officiers de police Ă  travers le pays[101] et fait installĂ© plus de 5 000 camĂ©ras pour surveiller le trafic sur prĂšs de 700 kilomĂštres de route[102]. Il augmente de mĂȘme les voitures de police banalisĂ©es, ainsi que les systĂšmes de reconnaissance automatique des plaques d'immatriculation[102]. Il lance la campagne Pour plus de vie, qui fait placer des voitures dĂ©truites lors d'accidents au centres des voies principales de Tbilissi[103]. Un groupe spĂ©cial est chargĂ© d'analyser les accidents routiers et d'identifiers les zones les plus dangereuses du pays[102]. Pour coopĂ©rer avec le secteur privĂ©, il inaugure une force policiĂšre pour dĂ©fendre les touristes[104] et ordonne l'installation de camĂ©ras de sĂ©curitĂ© par certaines boutiques[105].

D'un autre cÎté, Gakharia ordonne une augmentation des salaires des officiers de police par 250 laris et commence un programme de bénéfices, dont médicaux et de logement[101], pour les officiers de Tbilissi, Batoumi, Koutaïssi, Zougdidi et Roustavi[106].

Politique anti-drogues

Le 1er dĂ©cembre 2017, la Cour constitutionnelle juge inconstitutionnelles toutes les lois interdisant la possession et l'utilisation de cannabis, menant Ă  un large dĂ©bat sur la politique anti-narcotique du gouvernement gĂ©orgien, qui doit faire face Ă  une Église orthodoxe puissante et conservatrice contre une influente sociĂ©tĂ© civile qui pousse la libĂ©ralisation des drogues. À la suite du verdict de la Cour, Gakharia annonce son soutien pour des rĂ©formes libĂ©rales, dĂ©clarant les lois gĂ©orgiennes actuelles comme Ă©tant trop rĂ©pressives[107].

Toutefois, la condamnation à huit ans de prison de l'acteur Guiorgui Guiorganachvili en janvier 2018 pour trafic de drogues mÚne à de nombreuses manifestations organisées par le Mouvement du bruit blanc (MBB), un groupe d'ONG soutenant la libéralisation des lois anti-narcotiques[108]. Gakharia annonce son soutien pour un projet de loi rédigé par le MBB et introduit au Parlement par le RG, déclarant qu'une « une politique antidrogue humaine et complexe est la seule solution », tout en voulant renforcer les lois contre le trafic et la distribution des drogues[108]. Il s'oppose à la légalisation ou décriminalisation directe des drogues sans un systÚme de réhabilitation robuste dans le pays[Notes 3] et s'engage à la formation d'un tel systÚme avant 2020[10].

La condamnation d'un caméraman du Georgian Public Broadcaster à huit ans de prison pour possession de drogues en mars 2018, l'accusation contre le gouvernement de Kvirikachvili d'avoir brisé sa promesse sur la réforme narcotique par le MBB et la publication d'un rapport du Conseil de l'Europe montrant que la Géorgie a l'un des plus hauts taux d'incarcération de l'Europe pour les utilisateurs de drogues augmentent les tensions au sein de la société géorgienne au début de 2018[109], tandis qu'une série d'overdoses dans des boßtes de nuit à travers le pays au printemps pousse les conservateurs de gauche et de droite à accuser Gakharia d'avoir autorisé la création d'un refuge sûr pour le trafic de drogues[110]. Depuis l'ouverture de Bassiani, la plus grande boßte de nuit géorgienne, en 2014, la scÚne nocturne devient un aspect important de la culture de Tbilissi, menant à une rupture entre la jeunesse libérale et la génération orthodoxe du pays[110].

Le 12 mai 2018 at 01:00[111], sous les ordres de Gakharia, la police organise des raids sur deux boĂźtes de nuit de Tbilissi lors d'une soirĂ©e qui reste controversĂ©e jusqu'aujourd’hui et qui est qualifiĂ©e comme un « vendredi noir sanglant » par le MBB, qui assure que les arrestations de huit trafiquants auraient pu avoir lieu au-dehors des Ă©tablissements nocturnes[112] - [113]. De nombreuses ONG considĂšrent les raids du 12 mai comme une attaque non pas sur le trafic narcotique, mais sur la vie nocturne de Tbilissi. Lors de l'enquĂȘte parlementaire organisĂ©e par le parti d'opposition GĂ©orgie europĂ©enne (GE) dans les mois qui suivent l'incident, Gakharia refuse les allĂ©gations que la police a abusĂ© de son pouvoir et rĂ©vĂšle des liens systĂ©matiques entre les boĂźtes de nuit et le trafic de drogues[111]. Un rapport publiĂ© par la suite par l'AJAG et Human Rights Monitoring Center (HRMC) souligne nĂ©anmoins les pratiques violentes de la police la nuit du 12 mai[114].

Dans la soirĂ©e du 13 mai, des milliers de protestataires, largement rassemblĂ©es par des groupes libertariens et le MBB, se rassemblent devant le bĂątiment du Parlement sur l'Avenue Roustaveli de Tbilissi, rĂ©clamant la dĂ©mission de Kvirikachvili et de Gakharia[115]. Tandis que la manifestation commence pacifiquement, les tensions augmentent quand des groupes conservateurs tentent de disperser les manifestants libĂ©raux[115]. MalgrĂ© le refus initial des ONG, Gakharia dĂ©barque au lieu des manifestations et obtient un accord avec le MBB dans la nuit du 13 au 14 mai : une enquĂȘte unie entre le ministĂšre et le MBB sur les Ă©vĂšnements du 12 mai et un vrai dĂ©bat sur la politique narcotique de l'État, en Ă©change du dĂ©part des manifestants pour empĂȘcher un conflit violent avec les conservateurs[115]. Dans un discours qui devient le sujet de discussion internationale, Gakharia adresse la foule[116] :

« Désolé. Je m'excuse non seulement personnellement. Je m'excuse si l'un d'entre vous a été menacé par un employé du ministÚre des Affaires intérieures. Je veux également demander que si quelqu'un a offensé un agent de sécurité qui a assuré votre sécurité, vous lui présentiez également des excuses. Je vous promets que demain, à partir de 10:00, avec vos représentants, nous examinerons en détail ce qui s'est passé [le 12 mai]. Je promets également que nous obtiendrons des résultats concrets dans la politique du pays en matiÚre de stupéfiants. »

Le discours met un terme aux manifestations et la police organise le départ organisé des protestataires via des autobus stationnés dans le jardin du Parlement. Dans la matinée du 14 mai, Gakharia rencontre les dirigeants du MBB et s'accorde à donner les séquences vidéo de la police au Bureau du Défenseur public de Géorgie[117]. Le 11 septembre, Gakharia introduit un projet de loi pour la légalisation de la cultivation et production du cannabis médical pour l'exportation et pour utilisation limitée en Géorgie[118].

Plusieurs semaines de protestations s'ensuivent de la part de l'Église orthodoxe gĂ©orgienne et le 9 octobre, le RG change sa position et retire le projet de loi de considĂ©ration, tandis que Gakharia dit vouloir lancer un dĂ©bat national sur la politique narcotique[119]. Le 2 novembre, Guiorgui Gakharia rencontre Élie II, catholicos-patriarche de toute la GĂ©orgie, Ă  la suite de quoi le gouvernement annonce la fin de son soutien de toute rĂ©forme libĂ©rale[120], tout en cherchant des moyens de rĂ©duire les effets du verdict de la Cour constitutionnelle de 2017[121]. Le 12 mai 2019, un an aprĂšs les raids, des protestataires installent un buste d'un Gakharia apologĂ©tique, critiquant la victoire lĂ©gislative de l'influence religieuse[122].

Questions sociales

La question LGBT reste un sujet difficile dans la sociĂ©tĂ© orthodoxe gĂ©orgienne et de nombreuses protestations pro- ou anti-homosexuelle se sont dĂ©roulĂ©es au fil des annĂ©es. Le 17 mai 2018, lors de la JournĂ©e mondiale contre l'homophobie et la transphobie (cĂ©lĂ©brĂ©e parallĂšlement Ă  la JournĂ©e nationale pour la puretĂ© de la famille), une dĂ©monstration pro-LGBT se dĂ©roule sous une supervision policiĂšre massive et avec la prĂ©sence de Londa ToloraĂŻa, dans le but de protĂ©ger le droit de libertĂ© d'expression des partisans libĂ©raux[123]. Toutefois, cela n'empĂȘche pas certaines violences Ă  se dĂ©rouler entre activistes LGBT et contre-manifestants conservateurs[123], Ă  la suite de quoi un groupe d'activistes manifestent devant le ministĂšre des Affaires intĂ©rieures, un acte critiquĂ© par Gakharia[111].

Drapeau du Tbilisi Pride

En 2019, la premiĂšre Tbilissi Pride est annulĂ©e par le ministre pour des raisons de sĂ©curitĂ© publique, une dĂ©cision largement critiquĂ©e par les ONG et le Bureau du dĂ©fenseur public[124]. En rĂ©ponse, les organisateurs de la manifestation organisent une manifestation le 14 juin devant l'Administration du Gouvernement dans un Ă©vĂšnement qui mĂšne Ă  neuf arrestations Ă  la suite d'une attaque par un groupe ultra-conservateur de Levan VassadzĂ©[125]. Le 8 juillet, une plus petite version de la Tbilissi Pride se dĂ©roule avec 40 manifestants demandant la dĂ©mission de Gakharia devant le ministĂšre[126], l'accusant d'avoir laissĂ© la communautĂ© LGBT Ă  la mercie des groupes violents de l'extrĂȘme-droite[127]. Une campagne du RG dĂ©fend alors Gakharia[128].

En rĂ©ponse Ă  la montĂ©e des dĂ©clarations homophobiques par des groupes fascistes, Gakharia reconnaĂźt que la radicalisation de la sociĂ©tĂ© gĂ©orgienne est problĂ©matique et souligne le rĂ©gime de libertĂ© d'expression qui empĂȘche les autoritĂ©s de punir ces groupes[129]. Il promet en septembre 2018, Ă  la suite de l'assassinat de l'activiste Vitali Safarov, de proposer des changements Ă  la loi gĂ©orgienne pour protĂ©ger les minoritĂ©s contre les discours de haine, mais ces changements ne sont jamais introduits[130].

Sur le front international, Gakharia doit faire face aux soucis des capitales europĂ©ennes au sujet de l'augmentation du nombre de demandeurs d'asyle gĂ©orgiens, notamment en France, Ă  la suite de la libĂ©ralisation du rĂ©gime des visas entre la GĂ©orgie et l'Union europĂ©enne en 2017. En 2019, il signe avec son homologue français Christophe Castaner un accord donnant aux agents d'immigration français accĂšs aux aĂ©roports gĂ©orgiens afin de contrĂŽler l'immigration illĂ©gale[131]. À la suite de nombreuses mesures de coopĂ©ration, le nombre de demandeurs d'asyle gĂ©orgiens en France dimine par 50 % dans la seconde moitiĂ© de 2019[132].

Contre le monde criminel

Guiorgui Gakharia entreprend une série de mesures pour combattre le monde du crime organisé. En février 2018, il rédige un projet de loi qui augmente la condamnation des membres de groupes criminels de 5-8 ans à 7-10 ans de prison[133]. Il criminalise de plus l'utilisation des voleurs dans la loi pour régler des comptes personnels, mais créé un systÚme d'immunité pour certains criminels qui coopÚrent avec les autorités[133]. Ces réformes de la loi de 2005 criminalisant les voleurs dans la loi mÚne à l'arrestation de plus de 200 personnes rien qu'en 2018[134].

La libĂ©ralisation des visas entre la GĂ©orgie et l'Espace Schengen mĂšne Ă  des craintes par les pays europĂ©ens de la montĂ©e en puissance du crime organisĂ© gĂ©orgien en Europe[135], particuliĂšrement en France et en Italie, oĂč la mafia gĂ©orgienne est dĂ©jĂ  puissante. Gakharia se lance alors dans une campagne de bonne volontĂ© et voyage Ă  travers les capitales europĂ©ennes pour instituer des coopĂ©rations bilatĂ©rales afin d'Ă©viter l'inversion de la libĂ©ralisation des visas[135]. Il nomme des attachĂ©s de police dans de nombreuses ambassades gĂ©orgiennes, Ă©tablit une unitĂ© dĂ©diĂ©e Ă  la coopĂ©ration avec Europol au sein du ministĂšre[136] et soutient un projet de loi pour durcir le processus de changer un nom de famille en GĂ©orgie quand il s'avĂšre que des immigrants illĂ©gaux gĂ©orgiens dĂ©portĂ©s d'Europe retournent sur le continent aprĂšs un simple changement de nom.

En SuĂšde, Gakharia s'accorde sur la rĂ©patriation de prisonniers gĂ©orgiens des prisons suĂ©doises[137]. En France, il forme avec GĂ©rard Collomb un groupe de travail conjoint pour combattre le crime organisĂ©[138], un accord renforcĂ© par Christophe Castaner en mai 2019[139]. Un groupe similaire est formĂ© entre la GĂ©orgie, l'Ukraine, la Turquie et l'AzerbaĂŻdjan en septembre 2018[140]. Durant son mandat, 166 criminels gĂ©orgiens sont arrĂȘtĂ©s en Europe[141].

Continuant sa politique de coopĂ©ration internationale, il travaille avec l'AzerbaĂŻdjan pour lutter contre les trafiquants de drogues iraniens[142]. À la suite d'une rencontre avec Christopher Wray, directeur du FBI, il lance un programme d'entraĂźnement d'officiers de police gĂ©orgiens Ă  l'AcadĂ©mie du FBI[143].

Aux frontiĂšres

Au dĂ©but de son mandat, Gakharia cite une de ses prioritĂ©s l'assurance d'une plus grande aide occidentale pour la police frontaliĂšre gĂ©orgienne[10]. En 2018, la Garde cĂŽtiĂšre gĂ©orgienne reçoit deux bateaux de patrouille Classe Island de la part des États-Unis, le Dioskuria et l'Ochamchire[144]. À partir de 2019, la Garde cĂŽtiĂšre commence Ă  participer rĂ©guliĂšrement aux exercises militaires de l'OTAN sur la Mer Noire[145]. Depuis novembre 2017, les officiers de la Garde cĂŽtiĂšre s'entraĂźnent aux États-Unis, aux frais du gouvernement amĂ©ricain, tandis que l'Agence de rĂ©duction des menaces pour la dĂ©fense (ARMD) du Pentagone a financĂ© une nouvelle station de la police frontaliĂšre Ă  Khriani (frontiĂšre turco-gĂ©orgienne)[146].

La coopération entre Gakharia, qui devient champion d'un rapprochement entre Tbilissi et Ankara durant sa tenure comme Premier ministre, et le gouvernement turc est approfondi sous son ministÚre. L'un de ses premiers actes en tant que ministre des Affaires intérieures a été de négocier un délai dans la mise en force de nouvelles rÚglementations frontaliÚres par la Turquie qui s'étaient prouvées controversées auprÚs de la population de Samtskhé-Djavakheti, une région frontaliÚre, qui voyage réguliÚrement en Turquie pour travailler dans l'agriculture[147]. Le 16 mars 2018, Gakharia et son homologue turc signent un accord pour renforcer la coopération bilatérale sur la frontiÚre[148].

En avril 2019, la visite de la prĂ©sidente SalomĂ© Zourabichvili au monastĂšre de David Garedja mĂšne Ă  des tensions entre la GĂ©orgie et l'AzerbaĂŻdjan au sujet de la dĂ©limitation des frontiĂšres entre les deux pays[149]. À la suite d'un accord entre Zourabichvili et le prĂ©sident azĂ©ri Ilham Aliyev, Gakharia participe Ă  la formation d'une commission bilatĂ©rale spĂ©ciale pour la dĂ©limitation de cette frontiĂšre contentieuse[150].

Élection prĂ©sidentielle de 2018

Gakharia et Zourabichvili

L’élection prĂ©sidentielle de 2018 oppose la diplomate franco-gĂ©orgienne SalomĂ© Zourabichvili, sans Ă©tiquette mais soutenue par le RG, Ă  plusieurs candidats de l'opposition, dont Grigol VachadzĂ© du MNU. Avec les yeux de la communautĂ© internationale tournĂ©e sur l'environnement Ă©lectoral, le gouvernement prend des mesures pour assurer un processus dĂ©mocratique et Guiorgui Gakharia signe en septembre un accord de coopĂ©ration avec la Commission centrale des Ă©lections dans le but d'utiliser les ressources du MinistĂšre des Affaires intĂ©rieures pour garantir la stabilitĂ© Ă©lĂ©ctorale[151]. AprĂšs avoir accusĂ© l'opposition de vouloir dĂ©stabiliser le pays Ă  la suite des allĂ©gations de Zaza Okouachvili, il annonce une coopĂ©ration avec le Service de sĂ©curitĂ© d'État pour empĂȘcher ce qu'il dĂ©crit comme des actes de dĂ©stabilisation[152].

Gakharia est accusĂ© Ă  de nombreuses reprises d'avoir utilisĂ© sa position pour faciliter la campagne de Zourabichvili, notamment par le banquier Mamouka KhazaradzĂ© Ă  la suite des charges contre ce dernier pour fraude bancaire. En mars 2019, quatre mois aprĂšs les Ă©lections, KhazaradzĂ© accuse Gakharia de lui avoir envoyĂ© une lettre menaçante avant le second tour du 28 novembre, rĂ©clamant soi-disant des dĂ©clarations de KhazaradzĂ© contre le MNU et la neutralitĂ© de TV Pirveli et Altera, deux chaĂźnes tĂ©lĂ©visĂ©es sous contrĂŽle de sa banque[153], sous risque d'une campagne nationale et internationale contre la rĂ©putation de TBC Bank[154]. La lettre, qui aurait Ă©tĂ© signĂ©e par Gakharia personnellement, est toutefois niĂ©e par le ministre et KhazaradzĂ© ne s'accorde Ă  prĂ©senter la lettre au public qu'en octobre 2019. Selon KhazaradzĂ©, une enquĂȘte indĂ©pendante se dĂ©roule en Grande-Bretagne, mais cette prĂ©tention n'est jamais confirmĂ©e et les rĂ©sultats de l'enquĂȘte ne sont jamais publiĂ©s[155]. Quant Ă  Gakharia, il accuse KhazaradzĂ© de tenter d'Ă©viter ses charges criminelles liĂ©es Ă  un cas de blanchiment d'argent en inventant un cas de persĂ©cution politique contre sa personne[153].

L'ISFED, une ONG locale, publie un rapport Ă  la suite des Ă©lections qui prĂ©sente au moins un cas de pression appliquĂ© sur des employĂ©s publics pour soutenir la candidature de Zourabichvili lors d'une visite par Gakharia dans une rĂ©gion, sans pour autant prĂ©senter plus de preuve[156]. SalomĂ© Zourabichvili remporte le second tour des Ă©lections avec prĂšs de 60 % des votes. Lors de son inauguration du 16 dĂ©cembre, des activistes de l'opposition tentent de bloquer la route vers Telavi, lieu de l'inauguration, et un ancien dĂ©putĂ© MNU, Davit KirkitadzĂ©, est arrĂȘtĂ© pour assaut sur un officier de police[101]. Gakharia, qui critique Nino Lomdjaria, la DĂ©fenseur public, pour avoir rĂ©clamĂ© le droit des protestataires de bloquer la route du cortĂšge prĂ©sidentiel[157], dĂ©clare fameusement : « quand quelqu'un veut mener une rĂ©volution, il doit ĂȘtre prĂȘt Ă  passer du temps en prison »[101].

L'affaire Saralidzé

Le 1er dĂ©cembre 2017, une confrontation entre une quinzaine d'adolescents mĂšne au meurtre de deux jeunes de 16 ans en plein centre de Tbilissi. DĂšs le dĂ©but de l'enquĂȘte, Guiorgui Gakharia exprime son inquiĂ©tude dans le manque de coopĂ©ration par les tĂ©moins, un symbole de la « mentalitĂ© criminelle des annĂ©es 1990 »[158]. La TragĂ©die de la Rue Khorava devient un scandale national quand l'enquĂȘte rĂ©vĂšle l'implication d'un procureur, Mirza Soubeliani (oncle d'un des meurtriers), dans la dissimulation de preuves dans l'affaire. Le 31 mai 2018, Irakli ChotadzĂ©, procureur en chef, dĂ©missionne et le lendemain, la Cour municipale de Tbilissi condamne deux suspects Ă  neuf et diz ans de prisons. Toutefois, Zaza SaralidzĂ©, pĂšre d'une des victimes, exprime son mĂ©contentement sur le gouvernement, accusant Gakharia de refuser de le rencontrer, et le 1er juin, des milliers de protestataires se rĂ©unissent sur l'Avenue Roustaveli de Tbilissi pour rĂ©clamer la dĂ©mission du gouvernement[159].

Le Premier ministre Guiorgui Kvirikachvili et Gakharia rencontrent SaralidzĂ©, ainsi que Tamerlan Matchalikachvili, dont le fils est tuĂ© lors d'une opĂ©ration anti-terroriste en dĂ©cembre 2017, le 4 juin, mais cela n'est pas suffisant pour calmer la situation. SaralidzĂ© refuse l'offre gouvernementale de remplacer le Bureau du Procureur par Gakharia chargĂ© de l'enquĂȘte sur le meurtre de son fils et de larges manifestations reprennent le 10 juin avec pour demande les dĂ©missions de Gakharia et de Tea Tsouloukiani, ministre de la Justice[160]. Le 11 juin, de nombreux protestataires sont arrĂȘtĂ©s, dont le dĂ©putĂ© MNU Nika Melia, et la police impose un cordon policier devant le bĂątiment du Parlement[161]. Le 12 juin, SarlidzĂ© met un terme aux manifestations aprĂšs l'arrestation de 19 activistes, tout en prĂ©servant sa demande de la dĂ©mission de Gakharia[162]. Le lendemain, Kvirikachvili dĂ©missionne du poste de Premier ministre, mais Gakharia prĂ©serve son mandat dans le cabinet de Mamouka BakhtadzĂ©.

Une commission parlementaire est menĂ©e par la GE pour enquĂȘter l'affaire SaralidzĂ© et interroge Gakharia[163]. Le 21 septembre, le rapport de la commission demande la dĂ©mission de Gakharia pour avoir dĂ©clarĂ© le cas clos juste trois jours aprĂšs les meurtres, mais ce rapport est refusĂ© par la majoritĂ© RG du Parlement[164]. Irakli ChotadzĂ© est rĂ©Ă©lu Procureur d'État en fĂ©vrier 2020 dans une Ă©lection soutenue par Gakharia lui-mĂȘme[165].

En octobre 2010, dans le contexte de l’élection prĂ©sidentielle, des enregistrements audio rĂ©vĂšlent une ligne de communication secrĂšte entre Soubeliani, en prison, et Gakharia, via le dĂ©putĂ© RG Victor DjaparidzĂ©[166]. Soubeliani confirme par la suite que son arrestation a Ă©tĂ© part d'un accord confidentiel avec Gakharia pour calmer les manifestations et qu'il aurait Ă©tĂ© libĂ©rĂ© en quelque temps[166]. Dans l'un des enregistrements, Soubeliani se pleint devant Gakharia de la lenteur de son procĂšs. Victor DjaparidzĂ© confirme la vĂ©racitĂ© des enregistrements mais le gouvernement ne rĂ©pond pas aux allĂ©gations[166].

Accusations par l'ArchevĂȘque Jacob

Le 26 octobre 2019, l'archevĂȘque Jacob Iakobachvili de BodbĂ© publie une sĂ©rieuse accusation contre Gakharia datant de sa tenure au ministĂšre des Affaires intĂ©rieures. Selon Iakobachvili, le ministre aurait conspirĂ© dans une tentative de meurtre sur Élie II, le catholicos-patriarche de l'Église orthodoxe gĂ©orgienne et l'une des figures les plus puissantes du pays, et son remplacement par Chio Moudjiri, le locum tenens du patriarche[167]. L'archevĂȘque rajoute par la suite que Gakharia aurait collectĂ© des informations sur le clergĂ© gĂ©orgien via des moyens de renseignement illĂ©gaux, une prĂ©tention soutenue par certains journalistes[168]. Par la suite, Jacob accuse Gakharia et Kvirikachvili de l'avoir convoquĂ© pour demander son soutien pour une retraite forcĂ©e du patriarche[169].

Ces accusations sont niĂ©es par Gakharia et un conseil du Saint Synode se rĂ©unit le 31 octobre[170] pour limoger l'archevĂȘque de sa position de ChorĂ©vĂȘque de l'Église[171]. À la suite de cette assemblĂ©e, Gakharia rencontre Élie II et annonce son soutien public envers l'Église orthodoxe gĂ©orgienne en tant que Premier ministre[172], tout en nommant les accusations une « attaque directe contre l'État et l'Église »[173].

Gorge de Pankissi

Le 21 avril 2019, le commencement de la construction d'une station hydroélectrique dans la Gorge de Pankissi, une région montagnarde de Géorgie peuplée par une large communauté de Kistes musulmans, mÚne à une manifestation des habitants locaux, qui s'inquiÚtent des effets environnementaux de la station[174]. La manifestation prend une tournure violente lors d'affrontements avec les forces spéciales du ministÚre des Affaires intérieures, qui utilisent du gaz lacrymogÚne et des balles en caoutchouc sur les protestataires, causant 38 policiers et 17 locaux blessés, ainsi que l'incendie de plusieurs voitures de police[174].

Gakharia débarque immédiatement dans la région pour tenter de calmer la situation et la manifestation s'attenue quand des négociations commencent entre les chefs de clan de Pankissi et les représentants du gouvernement géorgien dans le village de Birkiani[175]. Gakharia promet alors que le gouvernement n'entreprendra pas la construction de la station sans le soutien de « 90 % de la population locale »[175]. AprÚs des mois de négociations, la construction de la station hydroéléctrique recommence en novembre 2019, quand Gakharia sert comme Premier ministre[176].

Malgré sa promesse de punir les attaquants kistes, Gakharia ne poursuit aucune charge criminelle sur les résidents de Pankissi[175]. Son successeur en tant que ministre des Affaires intérieures Vakhtang Gomelaouri annonce plus tard qu'il aurait été partisan d'utiliser plus de force contre les protestataires[177].

Manifestations de 2019

Le 20 juin 2019, l'Assemblée interparlementaire sur l'orthodoxie, une organisation internationale représentant certains pays avec une large communauté chrétienne orthodoxe, inaugure sa conférence annuelle en Géorgie, sous les auspices du Parlement géorgien et de son président, Irakli Kobakhidzé. Toutefois, la prise symbolique du siÚge du Président du Parlement par Sergueï Gavrilov, un député communiste de la Douma russe qui a longtemps soutenu l'indépendance des régions séparatistes pro-russes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, cause un malaise national au sein d'une population largement opposée à l'occupation par l'armée russe de ces deux régions. En quelques heures, la session interparlementaire est interrompue par le parti d'opposition GE, Gavrilov est expulsé du pays par des protestataires et des milliers de manifestants anti-russes se rassemblent sur l'Avenue Roustaveli afin de réclamer la démission du gouvernement, responsable d'avoir invité Gavrilov.

21 juin 2019 sur l'Avenue Roustaveli

Dans la soirĂ©e, prĂšs de 10 000 activistes anti-gouvernementaux rĂ©clament en particulier le dĂ©part de Gakharia[178], qui a encerclĂ© le Parlement par un cordon policier pour empĂȘcher un assaut par les dirigeants de l'opposition[179]. Quand ceux-ci tentent nĂ©anmoins de briser le cordon policier pour pĂ©nĂ©trer au sein du bĂątiment, Gakharia, qui est accompagnĂ© de l'ambassadeur d'Allemagne en GĂ©orgie au sein du Parlement[180], accuse les manifestants d'organiser une tentative de coup d'État[178] et un affrontement violent entre policiers et protestataires devient un sujet international de prĂ©occupations. 240 individus, dont 80 policiers et 12 journalistes, sont blessĂ©s dans la nuit du 20 au 21 juin, qui est restĂ© connu sous le nom de « Nuit de Gavrilov »[181]. La police finit par disperser la manifestation aprĂšs l'utilisation de canons Ă  eau et l'arrestation de 305 manifestants[182].

Les Ă©vĂ©nements du 20 juin dĂ©finissent la situation politique de la GĂ©orgie pour des mois Ă  venir. 39 ONG accusent la police d'avoir utilisĂ© une force disproportionnĂ©e contre les manifestants, notamment en ciblant des balles en caoutchouc sur les visages de certains[183], causant deux victimes Ă  perdre un Ɠil. Amnesty International appelle alors Ă  une enquĂȘte sĂ©rieuse sur l'utilisation de force par la police, tandis qu'Human Rights Watch dĂ©clare que la police n'aurait pas dĂ» avoir carte blanche dans l'utilisation de sa force sur les manifestants[183]. La Russie rĂ©pond aux Ă©vĂšnements du 20 juin en interrompant les vols directs entre la Russie et la GĂ©orgie[184] et en considĂ©rant des sanctions Ă©conomiques sur la GĂ©orgie. Quant Ă  Gakharia, il ne fait aucune apparition publique jusqu'Ă  une interview auprĂšs de TV Pirveli, une chaĂźne d'information de l'opposition anti-gouvernementale, le 27 juin, durant laquelle il assume toute responsabilitĂ© pour les Ă©vĂšnements du 20 juin mais refuse de dĂ©missionner avant une enquĂȘte officielle[185]. Un rapport publiĂ© en 2020 par le Bureau du DĂ©fenseur public dĂ©clare que tandis que Gakharia a Ă©chouĂ© de mettre un terme aux violences du 20 juin, il n'est pas responsable de la dispersion violente par la police[186], malgrĂ© avoir reconnu avoir donnĂ© tous les ordres du 20 juin[187].

Le 21 juin, Irakli Kobakhidzé démissionne de la présidence du Parlement[188] - [189] mais les manifestations continuent, les protestataires tournant désormais leurs efforts envers la démission de Gakharia[190]. Le 22 juin, les protestations deviennent politiques quand la GE, le MNU et le Parti républicain (PR) prennent en charge la direction des manifestations[191]. En quelques jours, celles-ci se répandent à travers le pays, notamment devant les bureaux du RG et la maison de Bidzina Ivanichvili, président milliardaire du RG[192]. Ivanichvili apporte néanmoins son soutien public envers Gakharia puis annonce, le 24 juin, un projet de loi pour introduire un systÚme entiÚrement proportionnel sans quorum d'entrée au parlement pour les élections législatives de 2020, accordant une des principales demandes des manifestants[193] - [194]. L'opposition le considÚre comme étant « l'homme de Moscou ». Le soutien du RG envers son ministre est pratiquement unanime[195], sauf le député Bidzina Guegidzé (RG-Tbilissi), qui est plus tard accusé de corruption par les autorités[196]. Cette déclaration n'est toutefois pas suffisante pour calmer les demandes de démission de Gakharia par l'opposition géorgienne et l'ancien président en exil Mikheïl Saakachvili[197].

Le 8 juillet, les tensions continuent Ă  augmenter quand un large groupe d'activistes pro-russes et d'extrĂȘme-droite s'unissent pour organiser une contre-manifestation sur l'Avenue Roustaveli. Le ministĂšre des Affaires intĂ©rieures parvient toutefois Ă  prĂ©server une distance entre les deux groupes, mais refuse de restreindre la libertĂ© d'expression de n'importe quel groupe[198]. Les manifestations s'attenuent durant l'Ă©tĂ© mais une enquĂȘte du parquet fait convoquĂ© Gakharia le 18 juillet[199]. Le ministre annonce par la suite que les autoritĂ©s gĂ©orgiennes refuseraient d'accepter le retour de SergueĂŻ Gavrilov en GĂ©orgie[200].

Un ministre puissant

Guiorgui Gakharia est l'une des figures les plus constantes du gouvernement RG, Ă©tant l'une des rares personnes Ă  avoir servi sous chaque Premier ministre depuis l'arrivĂ©e au pouvoir du parti en 2012. Sa prĂ©sence continue et croissante au sein de la politique gĂ©orgienne fait de lui le centre de nombreuses rumeurs sur les divisions du RĂȘve gĂ©orgien. DĂšs mars 2017, alors qu'il est toujours ministre de l'Économie, certains experts prĂ©disent une dĂ©mission du Premier ministre Guiorgui Kvirikachvili en faveur de Gakharia[201], une thĂ©orie qui s'accentue en dĂ©cembre de la mĂȘme annĂ©e lors du scandale de CitroĂ«n qui mĂšne Ă  des accusations de corruption contre Kvirikachvili[202].

Au sein du gouvernement, une division devient Ă©vidente en 2017 entre la faction de Kvirikachvili, ses alliĂ©s MikheĂŻl DjanelidzĂ© (ministre des Affaires Ă©trangĂšres) et Dimitri Koumsichvili (ministre des Finances) et le groupe de Gakharia, Tea Tsouloukiani (ministre de la Justice) et Vakhtang Gomelaouri (directeur du Service de SĂ©curitĂ© d'État)[201]. Selon la presse gĂ©orgienne, cette derniĂšre faction est soutenue par Bidzina Ivanichvili, ce qui peut se voir dans le dĂ©mission de Kvirikachvili et de ses alliĂ©s en juin 2018. L'ascension de Gakharia comme ministre des Affaires intĂ©rieures est assez mener l'agence de presse Civil Georgia l'un des trois hommes les plus puissants du pays, derriĂšre Ivanichvili et le maire de Tbilissi, Kakha KaladzĂ©[203].

Il préserve ainsi sa position dans le cabinet de Mamouka Bakhtadzé et est à nouveau confirmé par le Parlement le 20 juin 2018 dans un vote de 99 en faveur et 6 contre[204]. Le 17 juillet, dans un cabinet réduit de 14 à 11 ministÚres, il est nommé Premier adjoint au Premier ministre[205]. Lors de la création d'un nouveau Conseil de sécurité nationale en 2019, critiquée par la présidente Zourabichvili pour l'exclusion de la présidence des décisions du Conseil, il devient son secrétaire[206]. Le think tank Georgian Strategic Analysis Center (GSAC) analyse alors que la nouvelle configuration gouvernementale a donné une puissance démesurée à Gakharia[206].

Sous le mandat de Bakhtadzé, Gakharia devient un dauphin non-officiel[10] et lors des manifestations de juin-juillet 2019, les activistes demandent non pas la démission du Premier ministre, mais celle de Gakharia. En juillet 2019, Bidzina Ivanichvili apporte son soutien vocal envers le ministre, déclarant que sa démission « équivaudrait à une trahison »[207].

Premier ministre

Nomination

Le 2 septembre 2019, Mamouka BakhtadzĂ© dĂ©missionne[208]. Le lendemeain, Bidzina Ivanichvili nomine Gakharia comme candidat pour la position de Premier ministre, une candidature soutenue unanimement par le conseil politique du RG[209]. Cette nomination est rapidement critiquĂ©e par l'opposition : le dĂ©putĂ© MNU Zaal Oudoumachvili la dĂ©crit comme la « pire dĂ©cision d'Ivanichvili », tandis que Davit BakradzĂ© (GE) la qualifie comme une « guerre ouverte sur le peuple gĂ©orgien »[210]. Roman GotsiridzĂ© du MNU accuse le parti au pouvoir de vouloir accommoder la Russie[211], tandis que le journal allemand Deutsche Welle nomme Gakharia un « homme de Moscou », avant de rĂ©tracter la dĂ©nomination[212]. Des manifestations reprennent devant le bĂątiment du Parlement, les protestataires formant un « couloir de honte »[213] et les parlementaires de l'opposition forcent la session du 3 septembre Ă  s'arrĂȘter temporairement[214].

La nomination de Gakharia est décrite ainsi par Civil Georgia[215] :

« Le signal est clair, les premiers hommes au visage de bébé, comme le Premier ministre sortant Mamouka Bakhtadzé, partent, et le cabinet de guerre est mis en place. Les nouvelles nominations annoncent que le RG a lancé sa campagne électorale parlementaire de 2020 avant ses adversaires, et qu'elle sera source de division, amÚre et sale. »

Durant son audience parlementaire, il échange des mots tendus avec le MNU. Les députées Tina Bokoutchava et Salomé Samadachvili prédisent que Gakharia se retrouverait en prison dans le cas du retour du MNU au pouvoir, tandis que Bokoutchava lui recommende de « marcher avec plus de gardes du corps » si choisi comme Premier ministre[216]. Gakharia annonce quant à lui qu'il utiliserait son mandat pour « mettre fin au MNU »[217].

Il est confirmé Premier ministre, avec son cabinet, dans un vote boycotté par l'opposition, le 8 septembre, avec 98 votes en faveur[218] - [219].. Son élection est immédiatement applaudi par les dirigeants occidentaux, dont Donald Tusk, Jean-Claude Juncker[220], Mike Pompeo[221] et Boris Johnson[222].

Nouvelle diplomatie

Tandis que la politique du gouvernement RG, comme celle de son prédécesseur, est une diplomatie fortement pro-occidentale, Gakharia supporte une rhétorique moins agressive que celle du MNU envers la Russie, ainsi que l'ouverture de négociations diplomatiques avec Moscou sur le conflit russo-géorgien. Le 26 septembre 2019, les ministres des Affaires étrangÚres de Géorgie (David Zalkaliani) et de Russie (Sergueï Lavrov) se rencontrent à New York pour la premiÚre fois depuis la guerre de 2008. La rencontre, organisée sous les auspices de la médiation suisse, est soutenue par Gakharia[223], ce qui pousse l'activiste d'opposition Chalva Natelachvili à le nommer un « satellite du Kremlin »[224].

La premiĂšre visite internationale de Gakharia est en AzerbaĂŻdjan.

Une fois arrivĂ©e au pouvoir, Guiorgui Gakharia entreprend une sĂ©rie de visites auprĂšs des voisins de la GĂ©orgie pour renforcer les liens de Tbilissi avec ses partenaires rĂ©gionaux. Sa tenure Ă  la tĂȘte du gouvernement contribue Ă  un rapprochement considĂ©rable avec la Turquie, notamment lors de sa visite du 31 octobre 2019, durant laquelle il rencontre Recep Tayyip Erdoğan et s'accorde avec ce dernier de doubler les Ă©changes commerciaux entre les deux pays dans les annĂ©es Ă  venir. Le 19 novembre, la premiĂšre session du Conseil Ă©conomique turco-gĂ©orgien se dĂ©roule depuis 2005[225] et Tbilissi et Ankara dĂ©cident de simplifier leurs procĂ©dures douaniĂšres[226]. Gakharia considĂšre une forte alliance tripartite entre Ankara, Tbilissi et Bakou comme une assurance contre l'influence russe dans la rĂ©gion[227] et supporte une plus grande coopĂ©ration militaire avec la Turquie sur la Mer Noire[228]. Le 30 novembre, il visite une seconde fois la Turquie pour inaugurer le Gazoduc transanatolien[227] - [Notes 4]. En 2020, Ankara critique les capitales occidentales pour ne pas avoir encore acceptĂ© l'accession de la GĂ©orgie au sein de l'OTAN[229].

Gakharia considĂšre comme une de ses prioritĂ©s la transformation de la GĂ©orgie en un centre de transport et de logistique internationale, facilitant le commerce entre Europe et Asie, et reçoit le soutien de la Banque mondiale dans ce projet[230]. Ainsi, il dĂ©cide de visiter les Pays-Bas peu de temps aprĂšs son arrivĂ©e au pouvoir, un symbole de l'importance Ă©conomique hollandaise en GĂ©orgie, avant mĂȘme de visiter Bruxelles, une tradition protocolaire pour les nouveaux dirigeants gĂ©orgiens[231]. En dĂ©cembre 2019, il signe un accord multilatĂ©ral avec les États de GUAM sur l'utilisation des technologies blockchain pour vĂ©rifier les certificats d'origine des marchandises transportĂ©es Ă  travers les frontiĂšres des États membres de GUAM, ainsi que sur la reconnaissance mutuelle des opĂ©rateurs Ă©conomiques agrĂ©Ă©s entre les administrations douaniĂšres[232]. Le , la GĂ©orgie et le Japon signent un accord pour Ă©viter la double imposition des compagnies[233]. Gakharia a soutenu durant sa tenure l'ouverture d'une ambassade indienne en GĂ©orgie ainsi que la continuation des nĂ©gociations pour un accord de marchĂ© libre avec l'Inde[234].

Voisinage transcaucasien

Le Premier ministre tente également de régler les tensions frontaliÚres entre la Géorgie et l'Azerbaïdjan, au sujet du contrÎle du monastÚre de David Garedja[235]. Tandis que le 9 octobre 2019, une école et une église géorgienne ouvrent leurs portes pour la premiÚre fois en 120 ans dans le Qax[236], Gakharia et le président Ilham Aliyev obtiennent un accord bilatéral deux jours plus tard pour rendre accÚs au monastÚre au clergé orthodoxe géorgien[237]. Toutefois, de nouvelles tensions embrouillent les deux nations en juillet 2020 quand le gouvernement géorgien tente de bloquer l'acquisition de Caucasus Online, l'un des plus grands fournisseurs de services Internet de Géorgie, par une firme azerbaïdjanaise[238].

Le , lors de la visite du ministre des Affaires Ă©trangĂšres azerbaĂŻdjanais Djeyhoun BaĂŻramov Ă  Tbilissi, le gouvernement gĂ©orgien annonce la dĂ©couverte de cartes soviĂ©tiques favorisant la GĂ©orgie dans le processus de dĂ©limitation de la frontiĂšre bilatĂ©rale[239]. La dĂ©couverte de ces cartes par un homme d'affaires gĂ©orgien vivant en Russie mĂšne Ă  l'arrestation de deux anciens membres de la Commission de dĂ©limitation et de dĂ©marcation de la frontiĂšre gĂ©orgienno-azerbaĂŻdjanaise qui auraient dissimulĂ© ces cartes sous le gouvernement de MikheĂŻl Saakachvili pour favoriser l'AzerbaĂŻdjan. L'« affaire des cartographes » devient un sujet scandaleux en GĂ©orgie lors des Ă©lĂ©ctions parlementaires de 2020, l'opposition accusant le gouvernement de fabriquer un cas criminel contre deux innocents pour accuser l'ancien gouvernement gĂ©orgien de trahison[240]. En octobre, tandis que Bakou dĂ©clare ne pas vouloir considĂ©rer ces nouvelles cartes dans les nĂ©gociations bilatĂ©rales[241], Ilham Aliyev nomme les relations entre Tbilissi et Bakou « excellentes »[242] et celui-ci est le premier chef d'État Ă  fĂ©liciter Gakharia Ă  la suite du premier tour des Ă©lections parlementaires, suivi par le premier ministre armĂ©nien Nikol Pachinian[243].

Gakharia visite également l'Arménie, pays avec des relations plus complexes et tendues, le 15 octobre 2019 pour tenter d'établir une relation proche avec son homologue Nikol Pachinian et d'attenuer les tensions culturelles existant entre les deux pays[244]. Pachinian visite à son tour la Géorgie en mars 2020, une visite durant laquelle Gakharia demande publiquement plus de compréhension entre les peuples arméniens et géorgiens[245]. Le Premier ministre géorgien offre fameusement un berger du Caucase à son homologue durant cette visite[246]. Depuis, les deux pays ont supprimé l'obligation de passeport lors du franchissement de leurs frontiÚres respectives[247]. Une tension se renouvelle lors de la pandémie du COVID-19 quand le ministre de la Santé d'Arménie accuse la Géorgie de falsifier ses nombres d'infection, mais Gakharia ordonne néanmoins l'envoi de docteurs géorgiens pour venir en aide lors de l'expansion de la pandémie dans le pays en juin 2020[248].

Durant la guerre du Haut-Karabakh de 2020, la Géorgie maintient sa neutralité.

Durant les affrontements armés arméno-azerbaïdjanais de 2020, Haqqin, une agence de presse liée aux services de sécurité de Bakou, accuse la Géorgie d'avoir offert un corridor pour le transport d'armement venant de Serbie vers l'Arménie, une allégation niée par le gouvernement de Gakharia[249], ainsi que par le président Aliyev[250] (qui rappelle néanmoins son amnassadeur en Géorgie durant le scandale). Pendant la guerre du Haut-Karabakh de 2020, qui débute le 27 septembre, la Géorgie assure sa neutralité entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et la présidente Zourabichvili et Gakharia offre aux deux cÎtés une plateforme de négociations pour la paix à Tbilissi[251], une offre soutenue par l'Allemagne. Le 3 octobre, le Conseil de sécurité nationale géorgien interdit tout transit militaire en direction de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan[252] et bloque certaines livraisons suspicieuses en route vers l'Arménie[253].

AprĂšs la fin des hostilitĂ©s du Karabakh, Gakharia entretient des conversations tĂ©lĂ©phoniques avec Aliyev et Pachinian pour lancer des discussions sur le rĂŽle de la GĂ©orgie dans les nĂ©gociations entre les deux pays[254]. Ce processus continue en 2021, lors de la visite du ministre armĂ©nien des Affaires Ă©trangĂšres Ara AĂŻvazian en KakhĂ©tie le 23 janvier[255], une visite prĂ©cĂ©dĂ©e par un appel entre David Zalkaliani et son homologue azerbaĂŻdjanais[256]. Quelques jours plus tard, le ministre iranian des Affaires Ă©trangĂšres Mohammad Djavad Zarif se rend Ă  Tbilissi et rencontre Gakharia aprĂšs une tournĂ©e du Caucase et en Russie, une visite largement interprĂ©tĂ©e comme Ă©tant une tentative par TĂ©hĂ©ran de vouloir ĂȘtre impliquĂ© dans les dĂ©cisions stratĂ©giques de la rĂ©gion[257].

GĂ©orgie et Europe

Guiorgui Gakharia soutient l'intĂ©gration de la GĂ©orgie au sein de l'Union europĂ©enne, une continuation de la politique pro-occidentale de ses prĂ©dĂ©cesseurs. À de nombreuses reprises, il a fait appel aux capitales europĂ©ennes d'apporter plus de soutien Ă  la GĂ©orgie et d'avancer le niveau de coopĂ©ration entre Bruxelles et Tbilissi, particuliĂšrement dans les domaines de cybersĂ©curitĂ©, de sĂ©curitĂ© sur la Mer Noire[258] et protĂ©ger la GĂ©orgie contre la guerre hybride et la dĂ©sinformation mĂ©diatique. La GĂ©orgie faisant partie du Partenariat oriental de l'UE depuis 2009, il soutient la tenue d'un Sommet du Partenariat avant la fin de 2020 afin de dĂ©velopper des « objectifs ambitieux » pour la GĂ©orgie. Gakharia a signĂ© avec l'Ukraine et la Moldavie un appel commun pour former un format UE + 3 sur l'intĂ©gration sectorale des trois pays au sein de l'Union[259].

Il a toutefois dû faire face à certaines critiques, notamment lors de la visite de Johannes Hahn, commissaire à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage, en septembre 2019, qui souligne l'importance de protéger l'indépendance du systÚme judiciaire en Géorgie[260], lors d'une crise politique durant laquelle l'opposition anti-gouvernementale accuse le RG de prendre contrÎle sur les cours géorgiennes. Le 5 mars, un groupe de 26 membres du Parlement européen lui envoient une lettre exprimant leurs préoccupations concernant le recul de la démocratie en Géorgie[261]. Afin de répondre aux critiques européennes sur le haut taux d'immigration illégale en provenance de Géorgie, il fait introduire une série de mesures à la frontiÚre géorgienne pour contrÎler le flux des départs vers l'Europe[262].

Gakharia a nĂ©anmoins qualifiĂ© les relations entre l'UE et la GĂ©orgie comme « plus fortes que jamais »[263]. Le 16 septembre 2019, il inaugure avec Hahn la premiĂšre École europĂ©enne hors des frontiĂšres de l'UE, une Ă©cole secondaire qui peut accepter des Ă©tudiants d'Ă  travers le Partenariat oriental[264]. Durant la pandĂ©mie de COVID-19, l'Union europĂ©enne est derriĂšre l'une des plus importantes aides financiĂšres de l'histoire du pays et la premiĂšre visite internationale de Gakhari aprĂšs le dĂ©but de la pandĂ©mie se dĂ©roule Ă  Bruxelles en septembre, une visite durant laquelle Gakharia sĂ©curise un prĂȘt de 129 millions d'euros pour la GĂ©orgie.

La GĂ©orgie devient prĂ©sidente du ComitĂ© des ministres du Conseil de l'Europe de novembre 2019 Ă  mai 2020, une pĂ©riode durant laquelle la GĂ©orgie devient membre du Groupe Pompidou pour combattre le trafic de drogues europĂ©en[265]. Cette tenure devient controversĂ©e dans le pays quand le gouvernement doit considĂ©rer la responsabilitĂ© d'accueillir une session du Conseil de l'Europe Ă  Tbilissi en avril 2020 avec la participation de chaque État membre du CE, y compris la Russie. La perspective d'accueillir une dĂ©lĂ©gation russe de haut niveau moins d'un an aprĂšs les Ă©vĂ©nements du 20 juin 2019 est vivement critiquĂ©e par l'opposition[266]. Gakharia finit par nĂ©gocier la tenue de la session Ă  Strasbourg, une dĂ©cision Ă  laquelle son ministre des Affaires Ă©trangĂšres, David Zalkaliani, s'est opposĂ©[267]. La session n'a toutefois jamais lieu Ă  cause de la pandĂ©mie de COVID-19[268].

Lors d'un rassemblement public de milliers de Géorgiens pour célébrer la présidence géorgienne du CE à Tbilissi, Gakharia déclare[269] :

« L’Europe est le passĂ© de la GĂ©orgie, l’Europe est le prĂ©sent de la GĂ©orgie et l’Europe sera la GĂ©orgie de demain. »

Au niveau bilatĂ©ral, Gakharia poursuit des relations approfondis avec les diffĂ©rents États du continent europĂ©en. Son gouvernement signe un accord de migration circulaire avec la Bulgarie en septembre 2019[270], puis un accord de partenariat stratĂ©gique avec la Grande-Bretagne en octobre pour continuer les relations bilatĂ©rales au-delĂ  de Brexit[271]. Il signe Ă©galement un dĂ©cret autorisant les citoyens suisses Ă  vister la GĂ©orgie sans passeport[272]. Durant la pandĂ©mie de COVID-19, PĂ©ter SzijjĂĄrtĂł, ministre des Affaires Ă©trangĂšres de Hongrie, est le premier officiel Ă©tranger Ă  visiter GĂ©orgie, ouvrant une ligne de crĂ©dit de 155 millions d'euros pour des investissements hongrois en GĂ©orgie[273]. Un accord de coopĂ©ration militaire est Ă©galement signĂ© avec la Hongrie le 25 septembre[274].

Avec l'inauguration de son second cabinet suivant les éléctions parlementaires de 2020, il fait de l'intégration géorgienne au sein de l'UE la principale priorité internationale du gouvernement géorgien[275] et soutientla proposition du Parlement d'annoncer la candidature officielle de la Géorgie en 2024[276].

Relations avec les États-Unis

Gakharia rencontre Mark Esper en février 2020.

Gakharia a qualifiĂ© l'approfondissement des relations entre la GĂ©orgie et les États-Unis comme « crucial pour la survie » du pays[277], continuant la politique pro-amĂ©ricaine gĂ©orgienne depuis la RĂ©volution des roses. Le Premier ministre s'est prĂ©sentĂ© comme un partisan d'un accord de libre-Ă©change avec les États-Unis[278], malgrĂ© la politique protectionniste de Donald Trump, et le lancement de vols directs entre les deux pays[Notes 5]. Sous sa tenure, Gakharia a sĂ©curisĂ© des accords de coopĂ©ration entre le ministĂšre de la Justice gĂ©orgien et le DĂ©partement de la Justice[279], puis entre le ministĂšre gĂ©orgien de la DĂ©fense et le Pentagone[280], Ă  la suite duquel les États-Unis manufacturent des lance-missiles FGM-148 Javelin pour la GĂ©orgie[281]. La Defense Threat Reduction Agency du gouvernement amĂ©ricain a Ă©quipĂ© la garde-cĂŽte[282] et les forces frontaliĂšres gĂ©orgiennes en juillet 2020[283].

Lors de la crise amĂ©ricano-iranienne de 2019-2020, la GĂ©orgie est le seul pays dans la rĂ©gion Ă  prendre une position ouvertement pro-amĂ©ricaine[Notes 6] - [284]. De son cĂŽtĂ©, le CongrĂšs amĂ©ricain passe le Georgia Support Act, un projet de loi garantissant le partenariat stratĂ©gique entre les deux pays et imposant des sanctions sur les pays ayant des relations diplomatiques avec l'Abkhazie et l'OssĂ©tie du Sud, en octobre 2019[285], tandis que le budget du gouvernement des États-Unis de 2020 offre 132 millions de dollars en aides Ă  la GĂ©orgie, la plus grande somme de l'histoire des relations bilatĂ©rales[286].

La premiĂšre[287] rencontre diplomatique de Guiorgui Gakharia est avec Philip Reeker, sous-secrĂ©taire d'État aux Affaires europĂ©ennes et eurasiennes, une rencontre durant laquelle Gakharia dĂ©clare comme sa prioritĂ© internationale principale l'approfondissement du partenariat stratĂ©gique avec les États-Unis[288]. Il rencontre Ă©galement Mark Esper, secrĂ©taire de la DĂ©fense des États-Unis, lors de la ConfĂ©rence de sĂ©curitĂ© de Munich en fĂ©vrier 2020[289]. Gakharia aurait dĂ» visiter les États-Unis au printemps 2020[290], mais la visite a Ă©tĂ© reportĂ©e Ă  la suite de la pandĂ©mie de COVID-19. Les premiers mois au pouvoir de Gakharia coĂŻncident avec la nomination de Kelly Degnan comme ambassadrice des États-Unis en GĂ©orgie aprĂšs des annĂ©es d'absence diplomatique amĂ©ricaine dans le pays[291].

MalgrĂ© les proches relations entre Tbilissi et Washington, certains membres du CongrĂšs des États-Unis ont critiquĂ© Gakharia Ă  la suite des manƓuvres de son gouvernement contre Frontera Resources, une compagnie pĂ©troliĂšre au centre de nombreux scandales en GĂ©orgie. Frontera a accusĂ© le gouvernement gĂ©orgien d'une politique anti-amĂ©ricaine, soulignant la vente de 75 % des actions de la Zone industrielle libre de Poti durant la tenure de Gakharia comme ministre de l'Économie et du DĂ©veloppement durable[292]. Commençant en dĂ©cembre 2019, une sĂ©rie de lettres sont envoyĂ©s par des membres rĂ©publicains du CongrĂšs Ă  Gakharia, accusant son gouvernement de poser des risques aux investissements amĂ©ricains et au capitalisme. Le 23 janvier, Brian Babin (R-Texas) est le premier a mentionner directement Frontera au centre de ses critiques, suivis par Randy Weber (R-Texas), qui soutient des sanctions sur la GĂ©orgie[293]. Une tentative de nĂ©gociations entre David Zalkaliani et des sĂ©nateurs en fĂ©vrier[294], une rencontre entre Gakharia et Chris Socha (Directeur du personnel de la commission des relations Ă©trangĂšres du SĂ©nat amĂ©ricain)[295] puis la dĂ©faite de Frontera Resources lors d'un arbitrage international[296] ne suffisent pas Ă  calmer les membres du Parti rĂ©publicain : en juin 2020, le Republican Study Committee publie un rapport demandant des sanctions contre Bidzina Ivanichvili[297]. Le gouvernement gĂ©orgien a accusĂ© ces membres du CongrĂšs de se baser sur « informations subjectives » prĂ©sentĂ©es par Frontera, tandis que Gakharia a offert des nĂ©gociations avec les auteurs de ces lettres[298], avant d'accuser directement les lobbyistes de la compagnie pĂ©troliĂšre[299].

Mike Pompeo visite Tbilissi en novembre 2020.

En juillet 2020, un sous-comitĂ© de la Chambre des ReprĂ©sentants des États-Unis propose une initiative donnant au DĂ©partement d'État amĂ©ricain le pouvoir de retenir 15 % des 132 millions de dollars d'aide financiĂšre annuelle offerte au gouvernement gĂ©orgien dans le cas oĂč Tbilissi n'adresse pas ce que Washington considĂšre ĂȘtre une attitude hostile envers Frontera[300]. Le 23 juillet, le gouvernement de Gakharia annonce un retrait de sa position et rĂ©tablit son contrat avec la compagnie pĂ©troliĂšre dans 1 % de ses territoires[301]. Cette dĂ©cision est rapidement applaudie par l'ambassade amĂ©ricaine en GĂ©orgie[302], tandis qu'Adam Kinzinger adopte une position plus conciliante envers la GĂ©orgie, dĂ©clarant que Washington n'appliquerait pas de sanctions[303] et que la GĂ©orgie est prĂȘte Ă  rejoindre l'OTAN. Toutefois, quand Frontera rĂ©clame un nouveau compromis[304], sept membres du CongrĂšs, principalement venant du Texas, rĂ©digent une lettre accusant le gouvernement de Gakharia d'avoir adoptĂ© une politique pro-russe[305]. En aoĂ»t, le gouvernement gĂ©orgien offre une aide financiĂšre de 1 200 laris pour les employĂ©s limogĂ©s par la compagnie pĂ©troliĂšre[306].

Mike Pompeo, secrĂ©taire d'État des États-Unis, visite la GĂ©orgie le . Cette visite se dĂ©roule quelques jours aprĂšs l'inauguration d'un nouveau Parlement boycottĂ© par l'opposition anti-gouvernementale qui accuse le parti au pouvoir de fraude Ă©lectorale. Durant la visite, Pompeo rencontre Gakharia et pousse le gouvernement gĂ©orgien vers des rĂ©formes Ă©lectorales et judiciaires[307], mais refuse une audience auprĂšs des dirigeants de l'opposition, insinuant le soutien de Washington envers le gouvernement de Gakharia[308]. ParallĂšlement, le CongrĂšs amĂ©ricain approuve le budget final des 132 millions de dollars en aide financiĂšre Ă  la GĂ©orgie sans condition, tout en instruisant le DĂ©partement d'État de publier un rapport sur le dĂ©veloppement dĂ©mocratique dans le pays[309]. Le 20 novembre, les États-Unis financent l'achat par la GĂ©orgie de 600 M249 light machine gun[310].

La Géorgie rejoint en janvier 2021 la Clean Networks Alliance, un accord alignant le pays à Washington pour soutenir le déploiement d'infrastructure 5G américaine[311], un accord largement considéré comme une alliance contre la Chine[312].

GĂ©orgie et OTAN

Les exercises militaires Noble Partner 2020 se déroulent en septembre 2020.

Guiorgui Gakharia soutient l'intégration de la Géorgie au sein de l'OTAN[313]. Dans ce cadre, les relations entre l'Alliance transatlantique et la Géorgie s'approfondissent sous son mandat : la garde-cÎte géorgienne participe pour la premiÚre fois à des entraßnements de l'OTAN sur la Mer Noire en octobre 2019[314], la Géorgie rejoint la platforme d'échanges d'information sur la cybersécurité de l'Organisation en mars 2020[315], la police militaire du ministÚre géorgien de la Défense rejoint le Bataillon de police militaire multinational de l'OTAN en décembre 2020[316] et l'OTAN adopte un ensemble de mesures visant à renforcer son partenariat, notamment en prenant des mesures pour sécuriser la mer Noire[317].

La Géorgie aurait dû participer à Defender Europe 2020, le plus grand exercise militaire en Europe depuis la fin de la guerre froide[318], avant l'annulation des exercises en raison de la pandémie de COVID-19. Ces exercises sont toutefois remplacés par la participation de la Géorgie dans les exercises Sea Breaze 2020 organisés par l'OTAN dans la Mer Noire en juillet 2020[319], ainsi que l'accueil de l'action militaire Noble Partner 2020 en septembre[320].

En octobre 2019, il préside avec Rose Gottemoeller la Commission OTAN-Géorgie à Batoumi[321], durant laquelle les ambassadeurs occidentaux approuve la préparation d'un nouveau Paquet substantiel OTAN-Géorgie (PSOG)[322]. Un an plus tard, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg annonce un PSOG renforcé[323].

Conflit russo-géorgien

Depuis la crise du 20 juin 2019, le conflit russo-géorgien atteint un nouveau sommet à la suite de la décision russe d'interrompre les vols directs entre les deux pays. Gakharia se prononce en faveur du retour des vols russes sur le marché géorgien[324], tandis que le ministre russe des Affaires étrangÚres Sergueï Lavrov a déclaré considérer la restoration des vols[325], une décision qui n'a toutefois toujours pas été prise par Moscou. La Russie a proposé l'ouverture d'une représentation commerciale à Tbilissi[326], ce que le gouvernement géorgien a refusé[327]. Gakharia soutient la continuation du Format Abachidzé-Karassine, la seule plateforme de négociations bilatérales entre Moscou et Tbilissi, et a gardé le diplomate Zourab Abachidzé dans sa capacité de représentant spécial du Premier ministre pour les relations avec la Russie (une fonction que celui-ci occupe depuis 2012)[328].

Le 28 octobre, une cyberattaque paralyse plus de 15 000 sites Internet gĂ©orgiens, dont celui de la PrĂ©sidence[329]. Le 20 fĂ©vrier 2020, le gouvernement gĂ©orgien, les États-Unis et la Grande-Bretagne accusent la GRU russe d'avoir organisĂ© l'attaque[330], que Gakharia a qualifĂ© comme une attaque sur la souverainetĂ© gĂ©orgienne[331] et le 19 octobre, le dĂ©partement de la Justice des États-Unis dĂ©pose des accusations criminelles contre six agents de la GRU pour leur implication dans une attaque cyber sur la GĂ©orgie[332]. Durant la pandĂ©mie de COVID-19, la Russie accuse le Richard Lugar Research Center de Tbilissi, un centre mĂ©dical amĂ©ricano-gĂ©orgien derriĂšre une large partie des efforts gouvernementaux contre le SARS-CoV-2, de guerre biologique (certains dignitaires russes impliquent la GĂ©orgien dans l'empoisonnement du dissident russe AlexeĂŻ Navalny) et rĂ©clame le droit d'inspection du centre, une demande acceptĂ©e par le gouvernement de Gakharia dans le cadre d'une inspection internationale ; la Russie refuse toutefois de faire partie d'une inspection internationale[333] et Moscou est suspectĂ© dans une attaque cyber contre le centre mĂ©dical en septembre[334]. En juin 2020, les Services de sĂ©curitĂ© d'État gĂ©orgiens ont arrĂȘtĂ© un citoyen russe, l'accusant d'avoir Ă©tĂ© envoyĂ© par le chef tchĂ©tchĂšne Ramzan Kadyrov pour assassiner un journaliste gĂ©orgien[335]. Le 7 aoĂ»t 2020, 12 ans aprĂšs la guerre russo-gĂ©orgienne, Gakharia fait appel publiquement Ă  la Russie de mettre fin Ă  sa « campagne de dĂ©stabilisation » contre la GĂ©orgie[336].

La GĂ©orgie a accusĂ© la Russie de violation du TraitĂ© Ciel ouvert en empĂȘchant le survol de l'Abkhazie et de l'OssĂ©tie du Sud[337]. Cette accusation a contribuĂ© au retrait des États-Unis du traitĂ© en mai 2020. Gakharia soutient une plus grande implication de l'Union europĂ©enne dans le conflit russo-gĂ©orgien[338]. La GĂ©orgie boycotte la cĂ©rĂ©monie d'ouverture de la session d'automne 2019 de l'AssemblĂ©e parlementaire du Conseil de l'Europe pour protester le retour de la Russie au sein du CE[339]. Le , la GĂ©orgie a rejoint l'extension des sanctions sur la Russie imposĂ©e par le Conseil de l'Europe pour l'annexion de la CrimĂ©e[340]. Lors de l'inauguration de son second cabinet en novembre 2020, Gakharia a citĂ© comme la prioritĂ© diplomatique d'assurer plus de pressions internationales sur la Russie avec l'aide des partenaires occidentaux de la GĂ©orgie[328].

Tensions avec l'Ukraine

La Géorgie et l'Ukraine entretiennent de proches relations bilatérales depuis la révolution orange de 2005, des relations qui se sont approfondies à la suite du conflit russo-ukrainien. En décembre 2019, Guiorgui Gakharia et le président ukrainien Volodymyr Zelensky établissent un conseil stratégique de haut-niveau pour des discussions directes sur la défense, le commerce bilatéral et les relations humanitaires entre les deux pays[341]. Toujours sous Gakharia, la Géorgie, l'Ukraine, la Moldavie et l'Azerbaïdjan forment une zone économique intégrée avec un régime de marché libre commun[342].

En avril 2020, le président Zelensky annonce la nomination de Mikheïl Saakachvili, ancien président géorgien en exil et condamné in absentia par la justice géorgienne pour abus de pouvoir, au poste d'Adjoint au Premier ministre pour les réformes nationales. Gakharia qualifie Zelensky comme un homme politique « irresponsable »[343] et sa décision comme « absolument inacceptable »[344]. Le 8 mai, le gouvernement géorgien rappelle son ambassadeur en Ukraine[345], refusant de le renvoyer depuis. Saakachvili n'obtient pas le soutien du parti au pouvoir dans la législature ukrainienne pour sa nomination et est par la suite nommé comme président du Conseil national pour les réformes[346]. Malgré ce développement, Gakharia refuse de mettre fin au partenariat stratégique entre les deux pays[347], tandis que Zelensky déclare que la nomination de Saakachvili est une issue interne[348].

MikheĂŻl Saakachvili

En Ukraine, Saakachvili nomme Zourab AdeĂŻchvili, un ancien ministre de la Justice gĂ©orgien aussi condamnĂ© in absentia par la justice gĂ©orgienne, comme son conseiller[349]. L'ancien prĂ©sident du gouvernement de la rĂ©publique autonome d'Adjarie Levan VarchalomidzĂ© est annoncĂ© comme chef du futur Bureau uni des investissements[350]. En juin, Saakachvili dĂ©clare vouloir travailler pour vaincre le RG aux Ă©lections parlementaires gĂ©orgiennes de 2020, Ă  la suite de quoi l'ambassadeur ukrainien en GĂ©orgie est convoquĂ© par le gouvernement[351]. MalgrĂ© ces dĂ©marches diplomatiques, Saakachvili continue ses dĂ©clarations contre le RG[352] et dit ĂȘtre impliquĂ© dans la sĂ©lection de candidats anti-gouvernementaux pour les Ă©lections parlementaires gĂ©orgiennes de 2020[353], puis fait appel Ă  l'opposition gĂ©orgienne de protester les rĂ©sultats de celles-ci en violation au couvre-feu liĂ© Ă  la pandĂ©mie[354].

La Géorgie condamne néanmoins la déportation des Tatars de Crimée lors de la Seconde Guerre mondiale par l'URSS en mai 2020[355]. La visite d'Andri Taran, ministre ukrainian de la Défense, en Géorgie en août 2020, ainsi que sa signature avec son homologue Irakli Gharibachvili d'un protocole de coopération militaire indique un réchauffement dans les relations entre Kiev et Tbilissi[356]. L'ambassadeur géorgien n'a néanmoins pas été retourné en Ukraine durant le reste de la tenure de Gakharia.

Suivant des déclarations par Saakachvili faisant appel à la désobéisance civile contre les restrictions publiques liées au Covid-19 en Géorgie en février 2021, le ministÚre ukrainien des Affaires étrangÚres a demandé aux dignitaires du gouvernement ukrainien de ne pas faire de commentaires sur la politique interne géorgienne. En réponse, Saakachvili a accusé Igor Dolhov, ambassadeur d'Ukraine à Tbilissi, de corruption[357].

Conflits séparatistes

Depuis 2008, les régions d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud sont hors du contrÎle de Tbilissi et reconnues par la Russie, Nauru, le Venezuela, le Nicaragua et la Syrie comme des républiques indépendantes. Gakharia a nommé les conflits séparatistes les « plus grandes menaces à la sécurité nationale » de la Géorgie et a ainsi instruit son Conseil de sécurité nationale de rédiger une stratégie pour adresser le problÚme[358]. Il a fait appel aux forces militaires russes, qui occupent les régions séparatistes, de laisser la Mission d'observation de l'Union européenne (EUMM) patrouiller les républiques séparatistes[359], à la suite de quoi le gouvernement de facto de Tskhinvali accuse l'EUMM de mettre en scÚne des provocations et détient temporairement une équipe de la mission[360]. La résolution géorgienne à l'ONU appelant au retour des déplacés géorgiens en Abkhazie et en Ossétie du Sud, adoptée chaque année à l'Assemblée générale, a reçu 84 votes de soutien en 2020, le nombre le plus élevé jamais enregistré depuis 2008[361].

Gakharia établit une commission spéciale pour retrouver les corps des 2 300 personnes manquantes depuis les guerres séparatistes de 1992-1993 et 2008[362]. Le 27 septembre 2019, 27 ans aprÚs la chute sanglante de Sokhoumi, Gakharia déclare[363] :

« Nous avons beaucoup appris depuis lors, nous et les Abkhazes avons grandi depuis lors, beaucoup nous unit. Nous sommes unis par le sentiment que la guerre a été notre plus grande tragédie. Chacun de nous devrait réaliser que la guerre n'est pas une solution; un travail 24h / 24, la construction du pays, les institutions démocratiques, une Géorgie forte et unie : c'est ce que nous devons construire ensemble. »

Fils barbelés à Khourvaleti.

Sous le mandat de Gakharia, les forces russes accélÚrent le processus de « frontiÚrisation », installant des fils barbelés sur les lignes d'occupation, coupant l'accÚs aux régions séparatistes à des milliers de villageois. En octobre 2019, des barricades sont installées prÚs du village d'Atotsi[364], suivies par des fils barbelés à Tchortchana[365] et Gougoutiantkari (janvier 2020)[366], Takhtisdziri (avril et août 2020 [367])[368], Khourtcha (mai 2020)[369] et Khourvaleti[370], Karapila[371], Nikozi[372] (septembre 2020) et Pakhoulani (décembre 2020)[373]. Durant la pandémie de COVID-19, le gouvernement géorgien rapporte un doublement du processus[374], dont l'encerclement de 12 villages dans les deux derniÚres semaines de mai 2020[375]. En septembre 2019, la Russie organise des exercises militaires en Abkhazie et en Ossétie du Sud[376]. Le docteur Vaja Gaprindachvili est enlevé par les forces séparatistes sud-ossÚtes en novembre, causant une condamnation internationale[377] avant sa libération en décembre. Les tensions entre Tbilissi et Tskhinvali augmentent de plus quand un Géorgien, Zaza Gakheladzé, est capturé par les séparatistes en juillet 2020[378], ainsi qu'à la suite du meurtre d'un OssÚte, accusé de tentative de meurtre contre le ministre de facto des Affaires intérieures de Tskhinvali, dans une prison sud-ossÚte en août[379].

Les séparatistes sud-ossÚtes ferment deux points de passage liant la région au reste de la Géorgie le 10 septembre. Le point de passage de Perevi est fermé le 18 septembre[380]. Depuis le début de 2020, chaque point de passage est fermé, causant une crise humanitaire dans la région isolée d'Akhalgori et la mort d'au moins 15 personnes[381]. Les points de passage d'Abkhazie sont fermés depuis le début de la pandémie de COVID-19[382]. En novembre 2020, un rapport par la Democracy Research Institute révÚle des programmes financiers de l'Ossétie du Sud pour encourager les Géorgiens locaux à quitter la région[383].

Le gouvernement de Gakharia soutient des négociations avec Moscou, Tskhinvali et Sokhoumi dans le but de rouvrir ces points de passage et d'adresser la crise humanitaire. Trois rencontres du Mécanisme de réponse à la prévention des incidents (IPRM) à Ergneti n'aboutissent à rien[384] - [385] - [386], Tskhinvali réclamant le départ des forces policiÚres de Tchortchana avant la réouverture d'Akhalgori[387]. Les rencontres IPRM d'Ergneti sont suspendues quand les autorités de Tskhinvali imposent un ultimatum sur le retrait de la police géorgienne de la zone de conflit, mais sont restaurées le 30 juillet 2020 aprÚs de longues négociations par le gouvernement de Gakharia[388]. La rencontre du 24 septembre aboutit par la libération de Khvitcha Mghebrichvili, un Géorgie détenu pendant 80 jours par les séparatistes[389].

Les tours des Discussions internationales de GenĂšve en octobre[390] et dĂ©cembre 2019[391] et d'octobre 2020[392] et en dĂ©cembre 2020[393] se dĂ©roulent sans rĂ©sultat. À la suite du renversement du chef sĂ©paratiste Raoul Khadjimba d'Abkhazie en janvier 2020, son successeur Aslan Bjania annonce ĂȘtre prĂȘt Ă  ouvrir des nĂ©gociations directes avec Tbilissi[394], une proposition positivement accueillie par Gakharia[395].

Lors de la pandĂ©mie de COVID-19, Gakharia offre aux rĂ©gions sĂ©paratistes d'utiliser le systĂšme de santĂ© de la GĂ©orgie[396] et inaugure l'hĂŽpital de Roukhi prĂšs de la frontiĂšre administrative d'Abkhazie[397], oĂč des dizaines de patients abkhazes sont soignĂ©s. Tbilissi confirme plus tard avoir envoyĂ© de l'aide humanitaire en Abkhazie[398], pour un total de 4 millions de laris[399], ainsi que 10 000 dose de vaccins contre la grippe[400]. Durant des incendies qui ravagent l'Abkhazie en janvier 2021, le gouvernement gĂ©orgie offre son aide aux sĂ©paratistes, une offre toutefois refusĂ©e par Sokhoumi[401]. L'OssĂ©tie du Sud prĂ©fĂšre aussi s'isoler : au dĂ©but de la pandĂ©mie, Tskhinvali confisque tout mĂ©dicaments d'origine gĂ©orgienne[402] puis interdit le transfert de patients en GĂ©orgie.

Crise politique de 2019-2020

Le 20 septembre 2019, trois mois aprÚs la « nuit de Gavrilov », des centaines d'activistes anti-gouvernementaux se réunissent devant le bùtiment du Parlement et Chota Dighmelachvili, directeur du mouvement Honte derriÚre les manifestations, lit devant la foule un manifeste demandant la démission immédiate de Gakharia[403]. Bidzina Ivanichvili, président du RG, promet en juin le passage d'un amendement constitutionnel pour organiser des élections entiÚrement proportionnelles en 2020, un projet soutenu par le Premier ministre, qui fait appel aux députés RG de soutenir l'amendement le jour du vote[404].

Le 14 novembre, le Parlement n'adopte pas l'amendement constitutionnel, Ă©chouant par juste 12 votes[405]. Cela mĂšne Ă  une nouvelle vague de manifestations Ă  travers la nation[406] et le dĂ©part de 14 dĂ©putĂ©s RG qui soutiennent la rĂ©forme Ă©lĂ©ctorale, dont la vice-prĂ©sidente parlementaire Tamar Tchougochvili[407]. L'Ă©chec du passage est largement critiquĂ© par l'Union europĂ©enne et les États-Unis[408]. Les manifestants demandent la dĂ©mission du gouvernement, un appel rĂ©itĂ©rĂ© par SalomĂ© Samadachvili du MNU[409]. Gakharia regrette de mĂȘme l'Ă©chec du passage de l'amendement[410], mais les manifestations s'intensifient quand les protestataires bloquent accĂšs au Parlement le 18 novembre[411]. En rĂ©ponse, la police disperse la foule en utilisant des canons Ă  eau[412] et arrĂȘtant 37 activistes dans une Ă©meute qui voit deux manifestants et deux policiers blessĂ©s[413]. 28 autres sont arrĂȘtĂ©s le 25 novembre[414]. Quand les manifestants sont renforcĂ©s par des groupes d'Ă©xtrĂȘme-droite[415] pour demander des Ă©lections anticipĂ©es[416], Gakharia condamne les protestataires et la police met en place un mur temporaire pour laisser les dĂ©putĂ©s rentrer au Parlement[417].

Sous les auspices du Conseil de l'Europe, l'Allemagne, la France et l'Union europĂ©enne, des nĂ©gociations sont lancĂ©es entre le RG et l'opposition le 1er dĂ©cembre[418], mais les manifestations continuent pendant plusieurs mois. Ces nĂ©gociations sont temporairement mises en pause quand Guigui Ougoulava, un dirigeant de la GE, est arrĂȘtĂ© en fĂ©vrier 2020[419]. Les cĂŽtĂ©s atteignent nĂ©anmoins un accord crucial le 8 mars applaudit par Gakharia[420] et la communautĂ© internationale[421]. L'accord prĂ©voit que les Ă©lections lĂ©gislatives de 2020 se tiendront dans un systĂšme mixte, avec 120 dĂ©putĂ©s Ă©lus proportionnellement et 30 dĂ©putĂ©s majoritaires, mais l'opposition demande par la suite la libĂ©ration d'Ougoulava et de l'opposant Irakli Okrouachvili.

Le 15 mai, la présidente Zourabichvili pardonne Okrouachvili et Ougoulava[422], un acte applaudit par Bruxelles mais condamné par Gakharia[423], qui nie la présence de prisonniers politiques en Géorgie[424]. Dans une interview, la présidente confirme toutefois avoir prévenu le Premier ministre avant sa décision[425]. Le 29 juin, le Parlement approuve et la présidente Zourabichvili signe les amendements à la Constitution géorgienne[426].

Politique fiscale

Le budget de 2020 proposĂ© par le gouvernement Gakharia inclut 14,21 milliards de laris de dĂ©penses, une croissance par 1,12 milliards vis-Ă -vis celui de 2019[427] et le plus cher budget depuis l'indĂ©pendance du pays. Ce budget contient notamment des augmentations des salaires des policiers, agents du Service de SĂ©curitĂ© d'État, professeurs, soldats et docteurs[427]. Guiorgui Gakharia accorde de plus une augmentation de 100 millions de laris pour le budget de la Ville de Tbilissi en 2020[428]. Au sein du ministĂšre de la DĂ©fense, Gakharia a promis d'investir 20 % du budget ministĂ©riel dans l'infrastructure militaire du pays lors d'un accord avec les États-Unis[429]. En 2020, l'International Budget Partnership classifie la GĂ©orgie en 5e position dans la transparence fiscale internationale et en janvier, le gouvernement introduit une plateforme pour donner aux citoyens le droit de donner des suggestions budgĂ©taires[430]. Le budget national de 2021 atteint 18,4 milliards de laris[431] et inclut de nombreux stimuli pour les secteurs Ă©conomiques les plus frappĂ©s par la pandĂ©mie[432], 5,6 milliards de lari pour le secteur de la santĂ©[433] et une augmentation de 30 % des dĂ©penses pour l'infrastructure[434]. Le budget contient Ă©galement 5,3 milliards de laris en dettes externes[433], dĂ©passant le plafond lĂ©gal de la dette nationale. À la suite de nĂ©gociations avec Citigroup, la banque a manifestĂ© son intĂ©rĂȘt pour le refinancement des titres du gouvernement gĂ©orgien libellĂ©s en euros (500 millions d'euros en euro-obligations) qui devraient ĂȘtre Ă©mis en 2021[435].

ArrivĂ© en tĂȘte du gouvernement, Gakharia critique ouvertement le Service des revenus et des douanes, annonçant qu'il n'accepterait aucune erreur de l'agence aprĂšs des annĂ©es de scandales liĂ©s aux inspections fiscales. Le 21 novembre, il limoge la direction de l'agence et nomme Levan Kakava, son ancien adjoint au ministĂšre des Affaires intĂ©rieures[436]. Son gouvernement propose le premier impĂŽt sur le tabac brut, augmentant le prix des cigarettes[437]. En 2020, il propose une large rĂ©forme de l'imposition pour adopter les standards europĂ©ens sur la TVA[438]. Il propose Ă©galement une exonĂ©ration de l'impĂŽt foncier pour les rĂ©fugiĂ©s des guerres de 1993-1994 et de 2008[439] et une exonĂ©ration de la TVA pour les projets de construction ayant souffert de la Grande RĂ©cession de 2008[440]. À la suite des nombreux allĂ©gements fiscaux adoptĂ©s durant la pandĂ©mie du Covid-19, Gakharia se dit ĂȘtre contre les rĂ©gimes d'imposition favorisant certaines industries, ces mesures faussant le marchĂ© libre[441].

Gakharia est un partisan de la privatisation des propriĂ©tĂ©s publics pour encourager la croissance Ă©conomique. En novembre 2019, son gouvernement annonce la privatisation de 100 Ă©lĂ©ments d'infrastructure publique[442], dont la fameuse Salle de concert de RikĂ© de Tbilissi[443]. En janvier 2020, il place sur le marchĂ© une sĂ©rie de ressources naturelles pour la privatisation[444] - [445]. Son ministĂšre de l'Économie annonce une accĂ©lĂ©ration du taux de privatisations en 2020[446], obtenant 130 millions de laris de revenus via ce programme[447]. Gakharia soutient ainsi la privatisation des compagnies publiques[448] et forme en janvier 2021 un groupe spĂ©cial sous la direction du ministre des Finances IvanĂ© Matchavariani pour commencer la rĂ©forme de ces compagnies, en commençant par la Georgian State Electrosystem JSC[449].

Sous son mandat, les pensions des retraités augmentent progressivement de 220 à 275 laris par mois et de 270 à 330 laris pour les retraités des régions montagnardes[450], tandis que son gouvernement annonce l'indexage automatique de la croissance des pensions aux taux d'inflation et de croissance économique[451]. Les personnes handicapées reçoivent une augmentation dans leurs aides sociales de 20 laris par mois[452]. Les salaires des employés médicaux et sociaux dans les villages sont également augmentés le [453]. PrÚs de 14 000 familles vivant dans la zone de conflit russo-géorgienne reçoivent un bénéfice social de 200 laris[454], tandis que 1 600 étudiants de ces régions reçoivent une éducation secondaire gratuitement[455]. Quand la compagnie Tbilisi Energy annonce une augmentation controversée des taux d'éléctricité en hiver 2020-2021, Gakharia annonce une subvention publique pour couvrir cette augmentation[456].

Économie

Guiorgui Gakharia est un partisan du marché libre et de l'économie libérale[457]. Sous son mandat, le FMI place la Géorgie en seconde position internationale en ratio dépenses bureaucratiques / PIB[458]. Depuis l'arrivée au pouvoir de Gakharia, la Géorgie tombe de quinze places dans la Global Innovation Index, mais est positionnée en 8e place globale dans le Economic Freedom of the World Report. Tout en soutenant un climat favorable aux entreprises, il a cité comme priorité la création d'une classe moyenne robuste dans le pays[459]. Lors d'une conférence économique internationale en Géorgie, il a predit que l'économie géorgienne sera orientée sur les services[460]. Durant la pandémie de COVID-19, Gakharia soutient une reconfiguration de la globalisation, via une relocalisation de manufacture en Géorgie[461], un processus entamé avec la relocalisation d'une usine de recyclage chinoise à Khobi en juillet 2020[462].

Le gouvernement de Gakharia travaille sur des accords de libre-Ă©change avec l'Inde et IsraĂ«l[463] et a proposĂ© la crĂ©ation de Fonds d'investissement souverains[464]. Pour stimuler le secteur de la construction, il a lancĂ© un programme de subvention de 4 % des taux des prĂȘts hypothĂ©caires[465]. Il a Ă©galement instruit son ministĂšre des Finances de rĂ©duire le seuil de prĂȘt en devises de 200 000 Ă  100 000 laris[466]. En janvier 2020, son gouvernement adopte les premiers rĂšglements de sĂ©curitĂ© des jouets[467]. La Loi sur les entrepreneurs du 14 aoĂ»t 2020, rĂ©digĂ©e par le gouvernement Gakharia, est le premier projet de loi en GĂ©orgie rĂ©glementant les conflits d'intĂ©rĂȘts des chefs d'entreprise, l'obligation de bonne foi, le respect des obligations de la communautĂ© entrepreneuriale, la rĂ©organisation et la liquidation de l'entreprise[468]. Les amendements au Code du travail du 29 septembre 2020 autorisent pour la premiĂšre fois des inspections imprĂ©vues des chantiers. Des changements Ă  la Loi sur la compĂ©tition proposĂ©s par le gouvernement gĂ©orgien et approuvĂ© par le Parlement le 4 novembre 2020 offrent le premier mĂ©canisme pour autoriser l'État Ă  rĂ©glementer le marchĂ© pour empĂȘcher la monopolisation[469].

Quand des mineurs de charbon Ă  Tkibouli entrent en grĂšve en septembre 2019 aprĂšs des annĂ©es de problĂšmes financiers, Gakharia envoie la ministre de l'Économie Natia Tournava pour nĂ©gocier entre les travailleurs et la compagnie. Les nĂ©gociations ont conduit Ă  la promesse de mettre en place un environnement de travail sĂ»r et de payer les arriĂ©rĂ©s des manifestants[470].

Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le gouvernement de Gakharia tente d'attirer des travailleurs indépendants via un nouveau visa autorisant les resortissants de certains pays de travailler depuis la Géorgie[471]. Le , Gakharia signe un accord-cadre de développement durable de cinq ans avec l'ONU[472].

Anaklia

Mamouka Khazaradzé

Le projet du port en eau profonde d'Anaklia date de 2016 et envisage la construction du plus large port de la Mer Noire avec des investissements occidentaux. Le port est sujet d'un débat géopolitique international, Washington soutenant la construction du port sans interférence sino-russe, tandis que Gakharia a publiquement soutenu le projet[473], malgré des accusations par certains qu'il tente de le faire couler[474]. Depuis 2016, Anaklia Development Consortium (ADC), une compagnie du magnat banquier Mamouka Khazaradzé (fondateur du parti d'opposition Lelo en 2019) tient le contrat pour la construction du port.

AprĂšs des mois de problĂšmes financiers, ADC publie trois demandes pour le gouvernement en octobre 2019 : une garantie de remboursement des prĂȘts aux banques internationales, aucun investissement gouvernemental dans les ports concurrents de Poti et de Batoumi et le lobbying du gouvernement pour les investisseurs internationaux[475]. Le 15 octobre, le contrat d'ADC expire sans un financement suffisant, mais le gouvernement dĂ©cide de le prolonger jusqu'au 31 dĂ©cembre[476].

À la fin de l'annĂ©e, ADC n'a collectĂ© que 120 millions de dollars sur les 520 millions requis pour le projet[477] et le gouvernement annule le contrat quelques semaines plus tard, tout en pardonnant une amende de 10 millions de dollars[478]. KhazaradzĂ© accuse alors le gouvernement gĂ©orgien de changer sa politique internationale et de s'allier avec Moscou[479] et menace de porter plainte contre le gouvernement Ă  la cour internationale[480]. Au mois de mai 2020, le membre rĂ©publicain de la Chambre des ReprĂ©sentants des États-Unis fait appel au gouvernement d'« autoriser les investissements amĂ©ricains » Ă  Anaklia[481]. Deux mois plus tard, ADC porte plainte contre le gouvernement gĂ©orgien devant un tribunal international d'arbitration commerciale[482]. Durant les Ă©lĂ©ctions parlementaires de 2020, Mamouka KhazaradzĂ©, qui est candidat au poste de premier ministre, menace Gakharia de « responsabilitĂ© lĂ©gale » au sujet d'Anaklia si son parti politique remporte le scrutin[243].

Politique régionale et agricole

Dans le but d'attirer des investissements étrangers dans les régions géorgiennes, Gakharia a proposé la vente de 117 entités publiques pour 150 millions de laris[483], y compris le bùtiment vidé du Parlement à Koutaïssi[484]. Durant la conférence économique de Davos de 2020, il a sécurisé un investissement de la compagnie suisse chocolatiÚre Camille Bloch pour couvrir 561 hectares de fermes de noisetiers dans la municipalité de Lagodekhi en Géorgie orientale[229]. Le Premier ministre a sécurisé durant la pandémie de COVID-19 la continuation de la construction de la Passe de Rikoti pour lier plus rapidement la Géorgie occidentale au reste du pays[485], sous la chaßne de Likhi, avec l'aide d'investissements chinois[486]. 140 kilomÚtres d'autoroutes sont actuellement en construction par le gouvernement géorgien afin d'améliorer la connectivité entre régions[487]. En septembre 2020, le Fonds vert pour le climat offre 33 millions d'euros pour financer le programme de reforestation du gouvernement géorgien[488].

4 000 hectares de terrains sont ajoutés au Parc national de Bordjomi-Kharagaouli sous Gakharia.

Gakharia s'est présenté comme un partisan des réserves naturelles. Il a lancé un projet pour faire don aux parcs nationaux plus de 100 000 hectares de terrains, dont 4 000 pour le Parc de Bordjomi-Kharagaouli[489] et 5 000 hectares pour la Réserve de Mariamdjvari[490]. Deux nouveaux parcs naturels (Ratcha et Chovi en Géorgie montagnarde) sont en création[491]. Il a également alloué 16 millions de laris dans la construction de routes pour atteindre plus facilement certains parcs nationaux[492]. Gakharia a ajouté 123 villages (dont 77 dans les zones de conflit) aux régions spéciales montagnardes[493] - [494] - [495], qui bénéficient d'un statut financier protégé, tout en donnaut aux PME basées dans les montagnes un statut fiscal préférentiel[496].

En tant que Premier ministre, Gakharia a annoncé vouloir accélérer le processus d'enregistrement foncier, un projet qui consiste à officialiser les droits de propriété à des milliers de fermiers qui occupent leurs terrains depuis la chute de l'Union soviétique[497]. Le 10 mai 2020, il lance un programme d'enregistrement de 1,2 million d'hectares de terres jusqu'en 2023[498]. Son gouvernement a aussi approuvé 40 millions de laris pour financer de nombreux projets ruraux[499], un programme d'accÚs Internet pour 49 villages en Gourie[500] et l'installation de panneaux solaires dans des régions montagneuses[501]. Gakharia a fait appel au gouvernement de la république autonome d'Adjarie de créer un plan de développement général pour la ville portuaire de Batoumi[502].

Une initiative inaugurĂ©e en aoĂ»t 2020 par le Premier ministre prĂ©voit le remplacement par le gouvernement des cultures dĂ©truites par des Ă©vĂ©nements naturels avec des semis de meilleure qualitĂ©[503]. Le gouvernement Gakharia annonce de mĂȘme un programme d'aides financiĂšres pour les producteurs de raisins, de noisettes et de thĂ©, doublant les crĂ©dits agricoles financĂ©s par l'État de 5 millions Ă  10 millions de laris par an[504].

Le , le premier ministre déclare un programme de gestion de la qualité d'air pour la villa de Roustavi quand un rapport révÚle un niveau toxique de pollution aérienne[505].

Énergie

Gakharia a tenté d'attirer des investissements européens pour aider à la croissance du secteur de l'énergie en Géorgie. Dans ce but, il a entretenu des négociations avec les entreprises Enel d'Italie[258] et Siemens Energy Sector d'Allemagne[506], ainsi qu'Acciona d'Espagne pour le développement de parcs solaires et éoliens[229]. En septembre 2019, son gouvernement a signé un accord pour l'établissement d'un marché unifié d'énergie avec les nations d'Asie centrale[507]. Son administration a signé un accord avec l'Agence internationale de l'énergie atomique pour offrir à la Géorgie 10 millions d'euros pour promouvoir l'utilisation des énergies renouvelables dans le pays[508].

MalgrĂ© le scandale pĂ©trolier liĂ© Ă  la compagnie amĂ©ricaine Frontera, le gouvernement de Gakharia annonce une offre concurrentielle pour la recherche de gaz naturel et de pĂ©trole dans la Mer Noire en janvier 2020[509], tout en rĂ©duisant par 90 % les garanties gouvernementales de remboursement pour les investissements faites sur les stations hydroĂ©lectriques[510]. En novembre 2019, son ministĂšre de l'Économie annonce la construction d'un parc Ă©olien Ă  Gori[511]. Tandis que les activistes Ă©cologiques critiquent les effets environnementaux des nombreuses stations hydroĂ©lectriques Ă  travers le pays, le Barrage de Namakhvani, actuellement en construction dans la municipalitĂ© de Tskaltoubo par une construction turque, envisage la production de 12 % des besoins Ă©lectriques nationaux[512].

Le , le gouvernement géorgien signe avec la compagnie publique azerbaïdjanaise SOCAR un accord confidentiel pour importer 200 millions de cubes métriques de gaz naturel azerbaïdjanais pour un prix réduit, ouvrant un nouveau marché à la Géorgie[513].

Contre la violence domestique

Guiorgui Gakharia nomme Lela Akiachvili, une officielle travaillant aux Nations Unies, comme sa conseillĂšre aux droits de l'Homme. Akiachvili devient une vocale activiste contre la violence domestique et pour la paritĂ© entre femmes et hommes[514]. Quand huit femmes sont assassinĂ©es dans des cas de violence domestique dans les premiers mois de 2020, menant Ă  une manifestation organisĂ©e par des ONG pour demander une action gouvernementale, Gakharia et Akiachvili annoncent une campagne nationale pour combattre la violence contre les femmes avec la coopĂ©ration des ministĂšres des Affaires intĂ©rieures, de la Justice, du DĂ©veloppement rĂ©gional, de la SantĂ© et de l'Économie, le parquet et l'Administration du Premier ministre[515]. Durant la pandĂ©mie de COVID-19 et une crainte que la quarantaine nationale risque de mener Ă  une augmentation dans les cas de violence domestique, le gouvernement installe des documents pour offrir de l'aide aux victimes dans les pharmacies[516].

Le suicide de Louka SiradzĂ©, un adolescent de 15 ans qui prend sa vie aprĂšs une interrogation policiĂšre au sujet d'un graffiti sur les murs de son Ă©cole, mĂšne Ă  un outrage national en dĂ©cembre 2019. En rĂ©ponse, Gakharia commence la rĂ©daction d'un projet de loi sur des garanties supplĂ©mentaires pour les mineurs qui doivent maintenir contact avec les institutions publiques[517] et oblige la coopĂ©tion de son gouvernement avec le Bureau de l'Inspecteur d'État dans une enquĂȘte[518], qui rĂ©sulte en la condamnation pour trois ans de prison Ă  l'officer de police impliquĂ© dans son interrogration[519]. Il annonce Ă©galement l'ouverture d'une division spĂ©ciale pour la dĂ©linquance juvĂ©nile[520] et l'installation de camĂ©ras de surveillance dans toutes les Ă©coles publiques de GĂ©orgie[521]. Le 15 juin 2020, l'Inspecteur d'État accuse officiellement la police d'avoir Ă©tĂ© responsable du suicide de SiradzĂ©[522].

Santé et affaires sociales

Le gouvernement RG soutient la socialisation du systĂšme de santĂ© national, instituant une assurance santĂ© universelle et gratuite en 2013. Gakharia continue cette politique et finance un programme pour fournir l'oseltamivir aux femmes enceintes et personnes socialement vulnĂ©rables[523]. Faisant face Ă  des coĂ»ts croissants Ă  l'État, il retire 56 petites cliniques du rĂ©seau de santĂ© publique[524] et propose une rĂ©forme pour fixer les prix des soins financĂ©s par le contribuable, afin d'Ă©viter une inflation mĂ©dicale[525], une proposition largement critiquĂ©e par le secteur privĂ©[526]. En aoĂ»t 2020, il approuve une extension du programme de santĂ© universelle pour les patients oncologiques[527] et le Programme de SantĂ© universelle rajoute 8 000 laris de subventions par individu pour les mĂ©dicaments oncologiques[528]. Les nouvelles rĂšgles sur la gestation pour autrui, qui interdisent les couples qui sont ensemble depuis moins d'un an, mises en Ɠuvre par son gouvernement, ont fait l'objet de critiques sĂ©vĂšres de la part des groupes de dĂ©fense des droits civils, tandis que son ministĂšre de la Justice a soutenu que les rĂšgles sont nĂ©cessaires pour lutter contre la traite des enfants[529]. Gakharia a proposĂ© la crĂ©ation d'une agence gouvernementale pour rĂ©glementer les prix des mĂ©dicaments[530].

Le gouvernement de Gakharia est Ă  l'origine de la Loi sur les droits des personnes handicapĂ©es, approuvĂ©e en juillet 2020 par le Parlement gĂ©orgien, qui Ă©tablit des mĂ©canismes pour la rĂ©alisation des droits des personnes handicapĂ©es et dĂ©finit les responsabilitĂ©s des institutions pour mettre en Ɠuvre ces mesures[531].

La GĂ©orgie est considĂ©rĂ©e comme un pays libre par les classements internationaux de la libertĂ© sur Internet, comme le classement Freedom on the Net qui classe la GĂ©orgie aux cĂŽtĂ©s de l'Australie et des États-Unis en 2020[532]. Cependant, le Parlement a approuvĂ© en juillet 2020 un projet de loi proposĂ© par le gouvernement de Gakharia pour permettre aux autoritĂ©s de nommer des gestionnaires spĂ©ciaux pour les sociĂ©tĂ©s de radiodiffusion qui n'appliquent pas les rĂ©glementations mises en Ɠuvre par la Commission nationale gĂ©orgienne des communications. Ce projet de loi a Ă©tĂ© largement critiquĂ© par les ONG qui ont analysĂ© un risque Ă©levĂ© de suppression de la libertĂ© d'expression[533]. Depuis l'adoption de la loi, elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e une fois pour empĂȘcher la vente du fournisseur d'accĂšs Internet Caucasus Online Ă  une sociĂ©tĂ© azerbaĂŻdjanaise.

Mesures restrictives
Docteurs géorgiens durant la pandémie.

Avec la nouvelle du début de la propagation globale du SARS-CoV-2, le gouvernement géorgien impose un contrÎle thermique pour tous les passagers venant de Chine le 26 janvier 2020[534], puis commence à inspecter les lieux de travail chinois en Géorgie le lendemain[535]. Le 28 janvier, la Géorgie interdit l'importation d'animaux vivants depuis la Chine[536] et suspend les vols directs chinois. Le 23 février, aprÚs la nouvelle de la propagation de l'épidémie de COVID-19 en Iran, les vols directs iraniens sont également suspendus[537]. Le premier cas de COVID-19 n'est toutefois détecté en Géorgie que le 26 février chez un Géorgien de retour d'Iran, forçant le Premier ministre à créer un Conseil de coordination entre les différentes agences gouvernementales qui décide immédiatement de bloquer accÚs aux citoyens iraniens[538]. Le ministÚre des Affaires intérieures et le ministÚre de la Santé, qui reçoit un budget préliminaire d'1 million de laris[539] (une somme qui augmente jusqu'à 90 millions en mai[540]), sont nommés responsables de la réponse gouvernementale face à la pandémie[541].

Gakharia met en place une réponse rapide suivant le premier cas géorgien de COVID-19. Les citoyens turcs ayant visité des pays avec une éruption d'infections sont interdits d'entrer dans le pays[542], le gouvernement suspend les voyages de fret vers l'Italie et l'Iran[543], puis les écoles sont fermées le 29 février[544]. Les vols directs avec l'Italie sont suspendus le 6 mars[545]. Quand l'OMS déclare une pandémie, le gouvernement entre en mode d'urgence, envoyant le personnel non essentiel à travailler en distance et gardant les autres 24 / 24[546]. Les évÚnements sportifs sont suspendus le 12 mars[547] et les frontiÚres terrestres avec l'Arménie, l'Azerbaïdjan[548] et la Russie sont fermées dans les jours qui suivent[549]. Finalement, le pays s'isole complÚtement avec l'interdiction d'entrée pour tout citoyen étranger le 16 mars[550], puis la fermeture de son espace aérien le 21 mars[551]. Le gouvernement organise depuis le retour des Géorgiens à l'étranger et co-finance les coûts de voyage[552], tandis que Gakharia menace la compagnie aérienne Georgian Airways de nationalisation quand celle-ci refuse d'imposer une limite de 200 laris pour les prix des billets de vols[553]. Les Géorgiens rapatriés dans le pays sont obligés de passer deux semaines en quarantaine[554].

Le 19 mars, toutes les boutiques non essentielles du pays sont fermées[555] et quand la présidente Salomé Zourabichvili déclare un état d'urgence national le 21 mars, Gakharia signe un décret interdisant les rassemblements de plus de 10 personnes à la fois[556]. Le gouvernement encourage la production nationale de masques faciaux en achetant des centaines de milliers de masques dans une premiÚre phase pour les distribuer gratuitement aux travailleurs essentiels[557]. Quand le gouvernement annonce le début de transmission interne, les transports publics intermunicipaux sont suspendus[558] et les municipalités de Bolnissi et de Marneouli sont placées en quarantaine[559]. Le 31 mars, un couvre-feu national est imposé de 21:00 à 06:00, les transports en commun sont suspendus et les rassemblements publics de plus de trois personnes sont interdits[560].

La premiÚre mort liée au COVID-19 est reporté le 4 avril, à la suite de quoi les mesures gouvernementales s'intensifient. Le 11 avril, la municipalité de Lentekhi est placée en quarantaine[561], suivie par quatre villages de Kobouleti le 12 avril[562] et le village de Khidiskouri en Chida Kartli le 13 avril[563]. Les quatre plus grandes villes géorgiennes (Tbilissi, Roustavi, Koutaïssi et Batoumi) sont également placées en isolement le 15 avril[564], tandis que le transport en voiture est interdit à partir du 16 avril[565]. Le 26 avril, la ville de Tetritsqaro est également mise en quarantaine[566].

Ces mesures restrictives continuent jusqu'à la fin de l'état d'urgence le 22 mai, date à laquelle le Parlement donne au Gouvernement des pouvoirs augmentés pour répondre à la pandémie[567]. AprÚs plusieurs semaines de réductions dans les cas de COVID-19, une croissance de la pandémie en Géorgie vers la fin de l'été a poussé les autorités à imposer une quarantaine sur le village de Karadjalari (Municipalité de Gardabani)[568] et la Municipalité de Mestia[569].

Vers la réouverture

Avec le pic de la pandémie atteint au début du mois de mai, le gouvernement annonce un programme de réouverture économique de la Géorgie en six étapes[570], commençant le 27 avril avec le recommencement de la circulation en voiture[571] et la réouverture des marchés à ciel ouvert. Progressivement, les différentes communautés en quarantaine rouvrent leurs portes, dont Batoumi et Koutaïssi le 5 mai[572], Tbilissi le 11 mai[573] et Roustavi et Gardabani le 13 mai[574]. Le 5 mai, les centres de services publics[575] et le secteur de construction[576] reprennent leurs opérations. Progressivement, les autorités diminuent la durée de quarantaine obligatoire, de 14 à 8 jours[577].

Les salons de beautĂ© rouvrent le 18 mai[578], tandis que le reste des boutiques, centres commerciaux et restaurants Ă  ciel ouvert rouvrent le 1er juin[579]. Les restaurants fermĂ©s et les bars rouvrent quant Ă  eux le 8 juin[579]. Les restrictions sur les rassemblements publics sont abolies le 18 mai[580] et l'Ă©tat d'urgence et son couvre-feu sont retirĂ©s le 22 mai[581]. Les transports en commun rĂ©sument leurs opĂ©rations avec des nouvelles rĂšgles de santĂ© le 29 mai[579]. Le 15 juin, le retour du tourisme intĂ©rieur est inaugurĂ© par Gakharia en KakhĂ©tie et les trains recommencent leurs routes le mĂȘme jour[582]. Enfin, les musĂ©es rouvrent leurs portes le 20 juin[583], tandis que les vols intĂ©rieurs recommencent le 24 juillet[584].

Les gymnases[585], piscines et saunas rouvrent le 8 juillet[586]. Les évÚnements culturels en plein air sont autorisés dans le cadre d'une réglementation stricte depuis le 13 juillet[587], suivis des mariages publics et des funérailles le 20 juillet[588]. Les écoles et les universités rouvrent le 19 octobre.

Le pays reste fermĂ© Ă  la majoritĂ© des visiteurs internationaux. Le gouvernement avait annoncĂ© une rĂ©ouverture des frontiĂšres du pays pour le 1er juillet et avait entamĂ© une sĂ©rie de nĂ©gociations avec certains pays pour ouvrir des corridors sĂ©curisĂ©s[589]. Un tel accord avec IsraĂ«l est toutefois annulĂ© quand celle-ci souffre d'une nouvelle vague de COVID-19[590], puis Gakharia annonce que les frontiĂšres gĂ©orgiennes ne se rouvriront pas avant le 1er octobre[591]. Toutefois, le gouvernement a ouvert ses frontiĂšres pour les vols venant de France, Allemagne, Lituanie, Lettonie et Estonie[592]. Au 1er novembre, des vols gĂ©orgiens recommencent vers le Qatar, l'Allemagne, la GrĂšce, la Lettonie, la France, la Pologne, les Pays-Bas, l'Autriche, l'Italie et la Lituanie[593]. À partir du 15 septembre, les Ă©trangers arrivant en GĂ©orgie sont obligĂ©s de prĂ©senter les rĂ©sultats d'un test diagnostique pour le Covid-19 Ă  l'arrivĂ©e[594].

Seconde vague

Malgré des mois de contrÎle de la pandémie, le nombre de nouveaux patients monte à 158 le 12 septembre, dépassant pour la premiÚre fois une centaine d'infections par jour, à la suite de la découverte d'un groupe d'infections dans la ville touristique de Batoumi. Au , la moyenne hebdomadaire d'infections quotidiennes atteint 363, 1 012 au 18 octobre, 2 030 au 4 novembre et 3 001 au 12 novembre, 4 351 au 28 novembre et pique le 5 décembre avec 5 450 cas. Guiorgui Gakharia et les autorités médicales parlent d'une « seconde vague » et d'un pic durant l'hiver. Afin de rationner les services médicaux, les patients asymptomatiques sont transférés dans leur zones de quarantaine et une équipe médicale spéciale s'occupant uniquement des patients les plus en danger est mise en place par le ministÚre de la Santé[593]. Les opérations chirurgiques planifiées sont reportées jusqu'en mars 2021 le 23 novembre[595]. Gakharia a déclaré attendre que le taux de transmission national tombe sous 4 % avant de retirer les mesures restrictives du pays[596].

Le 9 septembre, la réouverture des cinémas est reportée au 1er novembre, puis indéfiniment, tandis que les larges évÚnements sociaux (dont les mariages, funérailles, anniversaires et autres) sont interdits, ainsi que les évÚnements culturels et sportifs avec plus de 200 participants[593]. Le 25 septembre, le gouvernement ordonne la fermeture des restaurants à Batoumi à partir de 22:00, une rÚgle étendue le 15 octobre à Tbilissi et en Iméréthie, puis à Mtskheta le 19 octobre. Le 23 octobre, la Géorgie est déclarée « zone rouge » et est retirée de la liste des pays sûrs de l'Union européenne[597]. Le port du masque est fait obligatoire le 3 novembre[593]. Un couvre-feu national de 22:00 à 05:00 est proclamé le 9 novembre[598] (ralongé à 21:00 au 28 novembre) et un quasi-confinement est déclaré le 28 novembre, affectant les huit plus grandes villes du pays et fermant les restaurants, les cafés, les salles de gym et les piscines et les magazins non-nécessaires[599], un confinement prolongé jusqu'au [600]. Les sites touristiques historiques sont fermés le 8 décembre[601].

Au (date de sa damission) GĂ©orgie a un nombre total de 267 313 cas du Covid-19, dont 3 399 dĂ©cĂšs. De nombreux membres du Parlement ont Ă©tĂ© atteints du Covid-19, mais le gouvernement a refusĂ© de repousser les Ă©lĂ©ctions parlementaires du 31 octobre[243]. La Commission Ă©lĂ©ctorale centrale a mis en place une sĂ©rie de rĂ©glementations pour protĂ©ger les votants, dont les « boĂźtes mobiles » qui permettent aux patients infĂ©ctĂ©s de voter[593]. Gakharia a dĂ©clarĂ© durant la seconde vague que « les citoyens doivent apprendre Ă  coexister avec le virus »[593]. Guiorgui Gakharia lui-mĂȘme, la cheffe de son administration Natia Mezvriachvili et plusieurs membres du cabinet sont affectĂ©s du Covid-19 le 2 novembre 2020[593].

Les vols internationaux reprennent le 1er fĂ©vrier 2021[602], mais les arrivants de Grande-Bretagne sont forcĂ©s de passer une quarantaine de 12 jours Ă  la suite de la propagation du VOC-202012/01[603]. Le mĂȘme jour, plusieurs restrictions sont abolies Ă  Zougdidi, Batoumi, Gori, Poti et Telavi, dont l'opĂ©ration du transport en commun, des Ă©coles publiques et des centres commerciaux durant les jours de travail[604]. Ces ouvertures sont Ă©tendues Ă  Tbilissi, KoutaĂŻssi et Roustavi le 15 fĂ©vrier[605].

Recherche du vaccin

MalgrĂ© certaines nĂ©gociations entre le gouvernement gĂ©orgien et les fabricants de vaccins contre le Covid-19[606], les autoritĂ©s mĂ©dicales ont annoncĂ© le que la GĂ©orgie recevera 1,4 million de doses pour vacciner 700 000 individus via la plateforme COVAX de l'OMS, un achat revenant Ă  17 millions de dollars, dont 4 millions ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© payĂ©s[607]. Un groupe spĂ©cial pour superviser la distribution de ces vaccins est formĂ© par le premier ministre le 2 dĂ©cembre, avec l'aide de l'OMS et de la Banque asiatique de dĂ©veloppement[608]. Le 28 dĂ©cembre, le Centre national pour le contrĂŽle et la prĂ©vention des maladies (CNCPM) annonce prioriser la vaccination des personnes ĂągĂ©es et du personnel mĂ©dical[609]. Le Plan national de vaccination (PNV) est approuvĂ© le et envisage la vaccination de 60 % de la population gĂ©nĂ©rale en 2021[610], tandis que la vaccination des groupes Ă  faible risque n'est pas prĂ©vue avant la fin de l'Ă©tĂ© de la mĂȘme annĂ©e[611].

La question de quels vaccins seront utilisĂ©s en GĂ©orgie reste ouverte mais le gouvernement de Gakharia a exclu les Ad5-nCoV, CoronaVac et BBIBP-CorV chinois et prĂ©voit le dĂ©ploiement des vaccins de Pfizer et AstraZeneca[612]. Le gouvernement est actuellement en phase de dĂ©veloppement d'un plan pour adresser le problĂšme de l'entreposage des doses de vaccins : le pays ne peut stocker que 200 000 doses[613] entre Tbilissi, KoutaĂŻssi et Batoumi[612]. Le , Gakharia a annoncĂ© la livraison avant la fin du mois de fĂ©vrier des premiĂšres doses du TozinamĂ©ran de Pfizer–BioNTech pour protĂ©ger le personnel mĂ©dical, avec l'intermĂ©diation de l'OMS[614], un annoncement qui se matĂ©rialise avec dĂ©lai suivant sa dĂ©mission (les premiers vaccins dĂ©barquent en GĂ©orgie le 13 mars).

RĂ©ponse Ă©conomique

Propagation du SARS-CoV-2 en GĂ©orgie.

La crise Ă©conomique du COVID-19 affecte sĂ©vĂšrement la GĂ©orgie, dont le PIB risque, selon la Banque mondiale, de chuter par 4,8 % en 2020. Selon Gakharia, l'Ă©conomie gĂ©orgienne va perdre jusqu'Ă  350 000 emplois Ă  cause de la pandĂ©mie, avec une grande partie de ces pertes venant du secteur du tourisme, qui contribue Ă  prĂšs d'un quart de l'Ă©conomie gĂ©orgienne[615]. En rĂ©ponse, le gouvernement annonce un premier plan d'aide Ă©conomique le 13 mars, qui inclut la suspension d'impĂŽts fonciers ou sur le salaire dans le secteur touristique, un investissement public de 300 millions de laris en infrastructures touristiques et une coopĂ©ration avec les banques privĂ©es pour restructurer les prĂȘts aux compagnies touristiques pendant trois mois, un programme d'1 milliard de laris[616]. Le 7 mai, un second plan de sauvetage de l'Ă©conomie touristique est annoncĂ©, contenant une subvention par 80 % de l'intĂ©rĂȘt sur les prĂȘts aux petits hĂŽtels pendant un an et la suspension des impĂŽts fonciers et sur le salaire pour les hĂŽtels et agences touristiques[617], un programme Ă©tendu pour les restaurants, les compagnies sportives et les jardins d'enfants privĂ©s en fĂ©vrier 2021[605].

Gakharia Ă©tablit Ă©galement un groupe avec la rĂ©publique autonome d'Adjarie pour promouvoir le tourisme sur la mer Noire dans les « zones vertes » d'Adjarie et de Gourie[618]. Le secteur touristique bĂ©nĂ©ficie toutefois d'une dĂ©pense de 32,5 millions de laris par l'État dans la location de lieux de quarantaine[619]. Le 8 octobre, le gouvernement facilite le processus d'enregistrement comme compagnie internationale, rĂ©duisant ainsi le fardeau fiscal de certaines entreprises Ă  5 %, dont les industries informatiques et maritimes[593].

Le 1er avril, 2 milliards de laris sont annoncés pour venir en aide aux travailleurs durant la crise. Cette somme couvre notamment les frais de services publics pendant trois mois pour toutes les familles du pays[620]. Un plan anti-crise de 3,5 milliards de laris[621] est lancé le 24 avril, donnant une aide de 200 laris par mois pendant six mois pour ceux qui ont perdu leur emploi durant la crise et de 300 laris pour les travailleurs indépendants[622]. Ce plan touche 72 000 personnes[623] au chÎmage et 132 000 travailleurs indépendants[624], mais est critiqué par la gauche et la droite : Guigui Bokeria de la GE déplore le manque de baisses d'impÎts et Nino Bourdjanadzé du MD-GU critique le plan pour ne pas offrir une plus grande assistance[625]. Le 6 août, Gakharia annonce un troisiÚme plan social anti-crise pour 410 millions de laris[626] aprÚs avoir annoncé que la Géorgie entre dans une « crise économique longue et profonde »[627]. Le 29 octobre, Gakharia annonce que le gouvernement couvrira les frais de services publics pour certaines familles durant l'hiver 2020-2021[593].

Quand Bokeria rĂ©clame une suspension de la cotisation de retraite, Gakharia refuse, nommant le fonds de pension une « vache sacrĂ©e » du budget national. Les PME qui louent des propriĂ©tĂ©s municipales sont exemptĂ©es de payer un loyer de mars Ă  juin[628]. Un budget anti-crise est prĂ©sentĂ© le 9 juin, augmentant les dĂ©penses totales pour 2020 par 1,5 milliard de laris, mais coupant une grande partie des dĂ©penses non essentielles[629]. Les mesures Ă©conomiques du gouvernement gĂ©orgien ont reçu de nombreux Ă©loges de la part de la communautĂ© internationale, menant Ă  plusieurs aides Ă©conomiques de la Banque mondiale, de l'Union europĂ©enne, de la Banque de dĂ©veloppement asiatique, du FMI et d'autres organisations internationales, pour une somme totale de plus de 3 milliards de dollars.

Afin de protĂ©ger les rĂ©serves alimentaires du pays, le gouvernement dĂ©pense 16 millions de laris dans l'achat de sucre, huile et pĂątes[630], tandis que Gakharia ordonne une fixation des prix de neuf produits alimentaires essentiels[631]. Au dĂ©but de la crise, Gakharia signe un accord de coopĂ©ration avec les banques commerciales le 11 mars[632] et deux jours plus tard, Bank of Georgia, TBC Bank et Liberty Bank, les trois plus grandes banques privĂ©es du pays, reculent le paiement de prĂȘts personnels pour trois mois[633].

Pour venir en aide au secteur agricole, Gakharia annonce un plan d'aide financiÚre de 300 millions de laris[634]. Ce plan inclut une suspension des paiements d'impÎts sur l'irrigation pour 42 000 fermiers et un cofinancement public pour l'achat d'équipements spéciaux[635]. Le gouvernement offre aussi 200 laris par hectare pour chaque ferme[636] et subventionne le diesel pour les agriculteurs[637]. En juillet 2020, Gakharia annonce un programme de subventions pour la saison de vendanges[638] et pour la culture de pommes[639]. Des subventions pour la farine de blé commencent le 27 novembre pour éviter une augmentation du prix du pain[640].

Avec la montĂ©e d'une seconde vague d'infections en hiver 2020-2021 et un nouveau confinement proclamĂ© fin novembre, Gakharia annonce une nouvelle sĂ©rie d'aides Ă©conomiques, dont des bĂ©nĂ©fices de chĂŽmage de 200 laris par mois pour une pĂ©riode de six mois, une restructuration des dettes pour les industries affectĂ©es par le confinement, une nouvelle subvention pour les frais des services publics, une assistance monĂ©taire de 100 laris par mois pour les familles vulnĂ©rables pendant six mois, ainsi que l'abolition de l'impĂŽt foncier pour l'annĂ©e fiscale 2021 et l'omission des paiements d'impĂŽts diffĂ©rĂ©s par le gouvernement en 2020[599]. Le 19 novembre, il annonce un remboursement de la TVA pour 150 000 compagnies, coĂ»tant Ă  l'État 1 milliard de laris[593]. En janvier 2021, il annonce une subvention des intĂ©rĂȘts sur les prĂȘts pour l'industrie du fitness[641].

Éloges et critiques

La gestion de la crise lors des premiers mois de la pandĂ©mie par le gouvernement gĂ©orgien a Ă©tĂ© applaudi par de nombreux chefs d'État, dont Emmanuel Macron, Charles Michel, Frank-Walter Steinmeier, Antonio Guterreƛ et d'autres et la presse internationale a rĂ©digĂ© de nombreux articles sur le « succĂšs gĂ©orgien ». En effet, le bas taux d'infection et de mortalitĂ© et le contrĂŽle de la situation sans imposer de quarantaine nationale a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  une rĂ©ponse rapide du Premier ministre, tandis que certains dans la presse gĂ©orgienne ont attribuĂ©s l'activisme efficace de Gakharia au fait que son Ă©pouse et sa sƓur travaillent toutes les deux dans le secteur mĂ©dical. Foreign Policy, The Washington Post, The Telegraph, Fox News et d'autres ont qualifiĂ© le cas de la GĂ©orgie comme exemplaire, ainsi que l'OMS, la Banque mondiale, l'OTAN et d'autres organisations internationales.

Certains opposants anti-gouvernementaux ont également applaudi le Premier ministre pour sa gestion de la pandémie[642]. Torniké Charachenidzé, un professeur géorgien traditionnellement affilié à l'opposition, l'a nommé « le Premier ministre le plus capable du RG pour la gestion de crise »[643]. Certaines critiques sont néanmoins apparues durant la pandémie, tel que le manque de tests de COVID-19 à travers la nation dans les premiers mois de la propagation du virus[642].

Une grande critique est l'activitĂ© de l'Église orthodoxe gĂ©orgienne. Les dirigeants de l'Église ont refusĂ© au dĂ©but de la crise d'agir et d'imposer des rĂšgles de distance sociale. Avant la fĂȘte de PĂącques orthodoxe du 19 avril et malgrĂ© l'Ă©tat d'urgence et le couvre-feu, le gouvernement a tentĂ© de nĂ©gocier avec le Patriarcat pour la fermeture des Ă©glises durant la pandĂ©mie, mais un porte-parole de l'Église a par la suite dĂ©clarĂ© que Gakharia aurait promis au catholicos Élie II qu'il n'obligerait pas les Ă©glises Ă  fermer leurs portes[644]. Gakharia confirme parallĂšlement que l'interdiction des rassemblements publics est aussi valable pour les Ă©glises[645]. Le 13 avril, Gakharia et les directeurs du Centre de contrĂŽle des maladies rencontrent le Catholicos, Ă  la suite de quoi Gakharia annonce que les Ă©glises resteraient ouvertes durant la nuit du 18 au 19 avril[646], sous contrĂŽle de la police pour assurer une distance sociale, citant l'« histoire orthodoxe du pays »[647]. Cette dĂ©cision a menĂ© Ă  un dĂ©bat national sur les pouvoirs de l'Église orthodoxe de GĂ©orgie[648] et Ă  des accusations contre Gakharia comme Ă©tant trop dĂ©pendant de l'Église[642].

La fĂȘte de PĂącques n'a nĂ©anmoins pas causĂ© d'augmentation dans les cas de COVID-19 dans le pays. Mais cette dĂ©cision a Ă©tĂ© nĂ©gativement acceptĂ©e par certains membres d'autres religions. Mirtagui Assadov, prĂ©sident de l'Administration religieuse suprĂȘme de tous les musulmans de GĂ©orgie, est convoquĂ© par le Service de SĂ©curitĂ© d'État quand il critique l'Église et menace de laisser les mosquĂ©es ouvrir pour le ramadan[649]. À Marneouli, une communautĂ© avec une large population musulmane, des mĂ©contentements au sujet d'une quarantaine prolongĂ©e, d'un arrĂȘt des activitĂ©s agricoles, de la crise Ă©conomique et du comportement de l'Église ont causĂ© des manifestations[650]. Une autre controverse Ă©rupte quand le Service de SĂ©curitĂ© d'État interroge certains activistes et journalistes de l'opposition anti-gouvernementale quand ceux-ci allĂšguent que le gouvernement aurait payer des familles dans la rĂ©gion de Marneouli pour affirmer que leurs proches Ă©taient dĂ©cĂ©dĂ©s du COVID-19[651].

Le Défenseur public Nino Lomdjaria a condamné le second couvre-feu qui commence en novembre 2020 comme discriminatoire et comme favorisant les membres du clergé[593]. En raison du manque de déclaration d'un état d'urgence, l'AJAG a porté pleinte sur le couvre-feu auprÚs de la Cour constitutionnelle de Géorgie[593].

Le second confinement a mené à une vague de critiques par le secteur privé. Le , cinq centres commerciaux de Tbilissi ont issu une déclaration jointe condamnant les effets du confinement sur l'économie[593]. Des manifestations de vendeurs de rue se déroulent à Roustavi trois jours plus tard[593]. Le 2 décembre, un groupe de propriétaires de restaurants adressent le premier ministre avec une liste de cinq demandes d'aide financiÚre[652]. L'Association des restaurateurs de Géorgie prévoit la fermeture de centaines de restaurants dans le cas d'une prolongation du confinement[653], tandis qu'HOREKA, l'association des entreprises de tourisme géorgienne[654], l'Association commerciale de Géorgie et 15 autres associations commerciales ont critiqué le confinement et ont demandé plus de subventions gouvernementales[655]. Le , des chefs d'entreprises et des activistes civils ont organisé une manifestation devant la Chancellerie[614]. Quand prÚs de 200 restaurateurs annoncent un défis du couvre-feu national le 6 février, le premier ministre menace le retrait des aides financiÚres aux compagnies qui violent les rÚgles de quarantaine[605].

Un sondage par l'organisation américaine NDI de janvier 2021 révÚle que 60 % de la population évolue positivement les mesures du gouvernement, tandis que 33 % s'oppose au confinement[656].

Élections de 2020

Des Ă©lections parlementaires se dĂ©rouleront en GĂ©orgie le pour dĂ©cider la composition du prochain gouvernement. Tandis que les sondages montrent que le RG reste en tĂȘte de son opposition (33 % selon IRI et 52 % selon la compagnie britannique Survation en aoĂ»t[657]), les rĂ©formes Ă©lectorales adoptĂ©es en juin rĂ©duisent le nombre de dĂ©putĂ©s majoritaires et augmentent le nombre de dĂ©putĂ©s Ă©lus par un systĂšme proportionnel, un changement vu comme favorisant l'opposition.

Le 20 juillet, Gakharia annonce le dĂ©but de la campagne du RG quand le parti politique prĂ©sente ses candidats pour les 30 circonscriptions du pays[658]. La saison Ă©lectorale commence officiellement le 31 aoĂ»t par un dĂ©cret de la prĂ©sidente Zourabichvili[659]. Gakharia est depuis vu comme le leader de la campagne Ă©lectorale du parti au pouvoir, voyageant Ă  travers le pays avec les candidats RG. Le RG le nomme en tĂȘte de liste Ă©lectorale et annonce un renouvellement de son gouvernement en cas de rĂ©Ă©lection le 10 septembre[660]. Les Ă©lections du 31 octobre incluent 52 partis[661], dont le bloc « La force est dans l'unitĂ© », comprenant le Mouvement national uni et le Parti rĂ©publicain et qui nomme MikheĂŻl Saakachvili comme candidat au poste de premier ministre, une nomination condamnĂ©e par Gakharia, qui appelle Saakachvili « une menace au processus Ă©lectoral pacifique »[662].

En aoĂ»t, l'ONG International Society for Fair Elections and Democracy a publiĂ© un rapport accusant le gouvernement d'utiliser des ressources administratives dans la rĂ©gion de SatchkherĂ© pour faire campagne, tout en notant la position de l'Église orthodoxe gĂ©orgienne contre le parti au pouvoir dans le sud du pays[663]. Durant la saison Ă©lectorale, de nombreux affrontements sont rapportĂ©s entre partisans de l'opposition et du parti au pouvoir, menant Ă  de nombreuses arrestations.

Au premier tour du 31 octobre, le RG remporte 48,2 % des suffrages exprimĂ©s, soit 74 siĂšges au Parlement (ou deux moins d'une majoritĂ©), tandis que neuf partis dĂ©passent la barriĂšre de 1 % d'entrĂ©e au Parlement. Un second tour, boycottĂ© par l'opposition, voit la victoire unanime du RG dans 17 circonscriptions, faisant de celui-ci le premier parti politique Ă  ĂȘtre Ă©lu pour trois mandats depuis l'indĂ©pendance de la GĂ©orgie. Les partis d'opposition ont accusĂ© le parti au pouvoir de fraude Ă©lectorale. L'ONG ISFED a annoncĂ© le lendemain des Ă©lections avoir dĂ©couvert des Ă©carts de 4,1 % avec son compte parallĂšle, une allĂ©gation par la suite abandonnĂ©e, menant Ă  la dĂ©mission de la direction de l'organisation. Transparency International Georgia, l'AJAG et d'autres organisations non-gouvernementales ont Ă©galement identifiĂ© plusieurs accusations de fraude Ă©lectorale, tandis que l'OSCE, qui mĂšne la mission des observateurs internationaux, proclame que les Ă©lections ont respectĂ© les « libertĂ©s fondamentales » des voteurs. Le 7 novembre, le Service de SĂ©curitĂ© d'État lance une enquĂȘte sur une tentative de coup d'État par l'opposition.

Le 1er novembre, le parti Lelo pour la GĂ©orgie refuse de reconnaitre les rĂ©sultats des Ă©lections et annonce un boycott du Parlement. Progressivement, il sera suivi des sept autres partis d'opposition, qui refusent leurs mandats. Le 8 novembre, une large manifestation devant la Commission Ă©lectorale centrale (CEC) demande la dĂ©mission de sa prĂ©sidente Tamar Jvania et des nouvelles Ă©lections parlementaires. Quand certains protestataires tentent de pĂ©nĂ©trer dans le bĂątiment de la Commission, la police rĂ©pond en utilisant des canons Ă  eau, une mesure condamnĂ©e comme dĂ©mesurĂ©e par les ONG et le DĂ©fenseur public de GĂ©orgie. 19 protestataires sont dĂ©tenus et 27 sont blessĂ©s, dont trois journalistes[598]. Le lendemain, Gakharia fait appel au parti au pouvoir et Ă  l'opposition d'accepter des nĂ©gociations sous l'Ă©gide des ambassades occidentales, une demande initialement refusĂ©e par l'opposition, avant le dĂ©but de ces nĂ©gociations le 12 novembre. Le mĂȘme jour, il adresse la nation, dĂ©clarant :

« Nos citoyens sont venus aux urnes au milieu de la pandĂ©mie et ont permis Ă  neuf partis politiques de prendre des dĂ©cisions au Parlement, ce qui est une grande responsabilitĂ©. Toutes les forces politiques du pays doivent comprendre que notre peuple nous a donnĂ© le mandat de prendre ensemble soin du pays pour faire face Ă  la pandĂ©mie, Ă  la crise Ă©conomique et assurer l’intĂ©gration euro-atlantique du pays. Notre peuple nous a dit que le parlement est le lieu oĂč le sort du pays doit ĂȘtre dĂ©cidĂ© et non la rue. »

Tandis que plusieurs pays de l'Union europĂ©enne ont fĂ©licitĂ© la victoire du RG, la Pologne et l'AssemblĂ©e parlementaire de l'OTAN ont demandĂ© une enquĂȘte sur les allĂ©gations de fraude Ă©lectorale. Les nĂ©gociations entre le RG et l'opposition s'effondrent le 10 dĂ©cembre, la veille de l'inauguration de la 10e convocation du Parlement de GĂ©orgie. Depuis, seuls deux partis d'opposition (l'ADP et les Citoyens) ont acceptĂ© de rentrer dans la lĂ©gislature. Un sondage de janvier 2021 montre que 76 % de la population gĂ©orgienne s'oppose au boycott de l'opposition[656].

Formation

Gakharia est dĂ©signĂ© candidat Ă  un nouveau mandat au Premier ministĂšre par le RG le 14 dĂ©cembre[664]. Son cabinet, annoncĂ© le 18 dĂ©cembre, ne change que le ministre de la Justice, remplaçant Tea Tsouloukiani (qui sert depuis 2012) par son adjoint Gotcha LordkipanidzĂ©[665]. Ce dernier est Ă©lu le mĂȘme jour comme juge Ă  la Cour pĂ©nale internationale pour un mandat de 10 ans, l'obligeant Ă  quitter sa position au sein du gouvernement gĂ©orgien avant la fin de fĂ©vrier 2021[666]. En annonçant son second gouvernement, Gakharia cite comme prioritĂ©s des rĂ©formes institutionnelles, Ă©conomiques et sociales pour se prĂ©parer Ă  la candidature gĂ©orgienne au sein de l'UE en 2024, nommant le programme du gouvernement Gakharia II « Vers la construction d'un État europĂ©en ». Il renomme MaĂŻa Tskitichvili, ministre de l'Infrastructure et du DĂ©veloppement rĂ©gional, comme premiĂšre vice-Premier ministre, et nomme David Zalkaliani, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, comme second vice-Premier ministre, un choix symbolisant l'importance de la politique pro-europĂ©enne pour son gouvernement[667]. Gakharia garde Eka TikaradzĂ© comme ministre des PDI des territoires occupĂ©s, de la SantĂ©, du Travail et des Affaires sociales, malgrĂ© des allĂ©gations de conflit entre les deux, rumeurs qui augmentent quand celle-ci dĂ©clare dans une entrevue que des « intĂ©rĂȘts riches » tentent de se dĂ©barrasser d'elle[276]. Il a annoncĂ© vouloir sĂ©parer les ministĂšres de l'Éducation et de la Culture[668].

Le gouvernement Gakharia II est confirmĂ© le 24 dĂ©cembre avec un vote unanime de 85 dĂ©putĂ©s, un vote boycottĂ© par l'opposition[669]. Il est fĂ©licitĂ© par le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal, le Premier ministre slovaque Igor Matovič, la chancelliĂšre allemande Angela Merkel, le Premier ministre estonien JĂŒri Ratas, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres italien Luigi Di Maio[670], le Conseil de sĂ©curitĂ© nationale des États-Unis et le secrĂ©taire d'État adjoint aux affaires europĂ©ennes et eurasiennes Philip T. Reeker[671]. Dans une lettre, le Premier ministre britannique Boris Johnson applaudit son « courage face Ă  la pression russe »[672].

À la suite de la formation de son gouvernement, Bidzina Ivanichvili, prĂ©sident du RG et longuement considĂ©rĂ© comme la force derriĂšre le gouvernement actuel, annonce son dĂ©part de la politique le [673]. Gakharia applaudit ce geste comme « exemplaire ». Il est lui-mĂȘme Ă©lu comme l'un des 21 membres du conseil politique du nouveau RG lors d'un congrĂšs du parti le 16 janvier[674]. Le , Natia Mezvriachvili, cheffe de son administration, dĂ©missionne[675] et est remplacĂ©e deux mois plus tard par Kakhaber KemoklidzĂ©, secrĂ©taire du Conseil national de sĂ©curitĂ© et un proche alliĂ© politique de Gakharia depuis 2018[676].

DĂ©mission

À partir de fĂ©vrier 2021, des manƓuvres au sein du gouvernement gĂ©orgien donnent naissance Ă  des rumeurs vers une dĂ©mission potentielle de Guiorgui Gakharia, notamment le limogeage par le ministĂšres Affaires intĂ©rieures de plusieurs dirigeants rĂ©gionaux de la police gĂ©orgienne, considĂ©rĂ© comme une tentative de purger le secteur public des loyalistes Ă  Gakharia par certains cadres au sein de la structure gouvernementale[677]. Le 9 fĂ©vrier, il nomme quatre nouveaux gouverneurs en Gourie, Mtskheta-Mtianeti, Karthli intĂ©rieure et Ratcha-Letchkoumi-et-Basse-SvanĂ©tie, augmentant ainsi ces rumeurs[678].

Le 17 fĂ©vrier, la Cour municipale de Tbilissi autorise l'arrĂȘt de Nika Melia, prĂ©sident du MNU, pour violations des termes de son assignation Ă  domicile, une dĂ©cision condamnĂ©e par de nombreuses figures de la communautĂ© internationale, dont les dĂ©putĂ©s europĂ©ens Andrius Kubilius (Lituanie) et Anna Fotyga (Pologne)[679], le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e parlementaire de l'OTAN Gerald Connelly, le PPE et le DĂ©partement d'État amĂ©ricain. Dans la matinĂ©e du 18 fĂ©vrier, tandis que les forces de l'ordre se positionnent devant le QG du MNU oĂș Melia est prĂ©sent, Guiorgui Gakharia annonce sa dĂ©mission dans une confĂ©rence de presse[680] :

« Malheureusement, je n'ai pas pu parvenir Ă  une entente commune Ă  ce sujet avec mon Ă©quipe et j'ai dĂ©cidĂ© de dĂ©missionner. Je souhaite que cette mesure contribuera Ă  rĂ©duire la polarisation de notre espace politique, car je crois que la polarisation et l’affrontement posent les plus grands risques pour l’avenir et le dĂ©veloppement Ă©conomique de notre pays. »

La dĂ©mission du Premier ministre force une discussion Ă  travers le monde politique gĂ©orgien sur le pouvoir du RG et l'opposition rĂ©itĂšre son appel Ă  de nouvelles Ă©lections parlementaires[681]. Le ministĂšre des Affaires intĂ©rieures reporte son ordre sur l'arrĂȘt de Melia[682]. Irakli KobakhidzĂ©, prĂ©sident du RG depuis la dĂ©mission de Bidzina Ivanichvili, confirme un dĂ©saccord entre Gakharia et le parti au pouvoir au sujet de l'exĂ©cution du verdict de la cour municipale de Tbilissi[683] et annonce la mĂȘme journĂ©e la nomination d'Irakli Gharibachvili comme nouveau premier ministre[684]. Gharibachvili, ministre de la DĂ©fense dans les gouvernements Gakharia I et II, est confirmĂ© par le Parlement gĂ©orgien le 23 fĂ©vrier et ordonne l'arrĂȘt de Nika Melia quelques heures plus tard[685].

Gakharia annonce aprĂšs sa dĂ©mission ĂȘtre concernĂ© par « la confrontation et la rivalitĂ© au sein du pays ». Hans van Baalen, prĂ©sident de l'ALDE, dĂ©clare que le dĂ©part de Gakharia dĂ©montre le besoin urgent de rĂ©soudre la crise politique gĂ©orgienne[686]. Sa dĂ©mission est largement vue comme une dĂ©cision politique qui fait de lui l'une des figures publiques les plus populaires du pays, dĂ©montrĂ© par une photographe de son dĂ©part avec son Ă©quipe qui reçoit l'une des plus larges rĂ©actions de l'histoire des rĂ©seaux sociaux gĂ©orgiens[687]. Depuis son dĂ©part, de nombreuses figures au sein du gouvernement gĂ©orgien associĂ©es Ă  Gakharia ont aussi annoncĂ© leur dĂ©mission, dont Kakha KemkolidzĂ© et MaĂŻa Tskitichvili[688].

Dans l'opposition

Il annonce le la formation d'un nouveau parti politique appelĂ© "Pour la GĂ©orgie" (gĂ©orgien : áƒĄáƒáƒ„áƒáƒ áƒ—áƒ•áƒ”áƒšáƒáƒĄáƒ—áƒ•áƒ˜áƒĄ) dont il est le leader[689].

Popularité

Les sondages sont rares en Géorgie et la presque totalité des sondages politiques sont organisés par deux agences politiques américaines, la National Democratic Institute (NDI) et l'International Republican Institute (IRI). En mai 2019, un sondage de NDI place la popularité de Gakharia (qui est alors ministre des Affaires intérieures) à 27%, contre 26% pour le Premier ministre Mamouka Bakhtadzé[690].

À la suite des Ă©vĂšnements du 20 juin, un sondage de NDI en septembre 2019 montre que 9 % de la population gĂ©orgienne met le blĂąme pour la crise politique sur Gakharia, tandis que 55 % de la population accuse le gouvernement en gĂ©nĂ©ral d'ĂȘtre derriĂšre la crise[691]. Le mĂȘme sondage a montrĂ© 46 % en faveur de la dĂ©mission du Premier ministre, contre 33 % contre. En novembre 2019, sa cote d'approbation est de 39 % selon l'IRI[692], une cote qui tombe Ă  27 % en janvier dans une enquĂȘte du NDI[693].

Les sondages de ces organisations américaines ont été le sujet de débats sur la nature politique et biaisée des recherches. Certains groupes ont accusé les deux organisations de propagande anti-gouvernementale. En février 2020, Gakharia rencontre Derek Mitchell, président de NDI international, et lui demande d'assurer la neutralité des sondages faits par l'Institut[694].

Depuis la pandĂ©mie de COVID-19, la popularitĂ© de Gakharia a considĂ©rablement augmentĂ©. Un sondage de NDI de juillet 2020 montre que 85 % de la population gĂ©orgienne a confiance envers le gouvernement de Gakharia dans la gĂ©rance de la crise[695]. Un sondage d'IRI d'aoĂ»t donne Ă  Guiorgui Gakharia un taux de favorabilitĂ© de 63 % (soit une augmentation de 24 points en huit mois)[696]. NDI publie le premier sondage national suivant les Ă©lĂ©ctions lĂ©gislatives de 2020 en janvier 2021 : le sondage montre une popularitĂ© de 47 % pour le premier ministre (et 17 % dĂ©sapprouvant son travail), faisant de Gakharia le plus populaire premier ministre depuis 2012 ; le mĂȘme sondage montre que 50 % de la population Ă©value comme « bonne » la performance du gouvernement (une augmentation des 30 % pour la mĂȘme question quand Gakharia entre au pouvoir)[656].

Annexe

Notes et références

Notes

  1. En tant que Défenseur des droits des entreprises, Gakharia est déjà membre du Conseil économique du Premier ministre depuis sa création en décembre 2013.
  2. L'indice de 2017 classifie la Géorgie en seconde place dans la protection des entrepreneurs minoritaires, quatriÚme dans la facilité d'ouvrir une entreprise et septiÚme dans la protection des contrats.
  3. Une estimation du MinistÚre de la Santé de Géorgie de l'époque considÚre que le systÚme de réhabilitation n'est alors capable de prendre en soin que 10-15 % des utilisateurs de drogues.
  4. Le 30 décembre 2020, du gaz naturel azerbaïdjanais atteint pour la premiÚre fois l'Europe via la Géorgie avec la mise en fonction du gazoduc trans-adriatique.
  5. Le 10 septembre 2019, le gouvernement géorgien a commencé des négociations avec Delta et United Airlines pour lancer des vols directs.
  6. En plus de déclarations publiques, l'Agence géorgienne de l'aviation civile recommende aux compagnies aériennes d'éviter les espaces aériens iranien et iraqien.

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