Gourie
La Gourie (en gĂ©orgien ááŁá áá, gouria phonĂ©tiquement) est une rĂ©gion administrative de la GĂ©orgie moderne[Note 1]. Elle a Ă©tĂ© une province historique du royaume gĂ©orgien et une rĂ©publique autoproclamĂ©e contre l'autoritĂ© du tsar Nicolas II en 1905. Son code ISO 3166-2 est GE-GU. Elle se situe dans le sud-ouest du pays, sur la mer Noire. Sa capitale est OzourguĂ©ti.
Gourie (ka) ááŁá áá | |
Drapeau de la Principauté de Gourie. | |
Carte de localisation de la Gourie | |
Administration | |
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Pays | GĂ©orgie |
Type | RĂ©gion de GĂ©orgie |
Capitale | Ozourguéti |
Gouverneur | Zourab Nasaraya |
ISO 3166-2 | GE-GU |
DĂ©mographie | |
Population | 113 000 hab. (2016) |
Densité | 56 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Superficie | 2 033 km2 |
GĂ©ographie
La Gourie est entourée au nord par la région de Mingrélie, au nord-est par celle d'Iméréthie, au sud-est par celle de Samtskhé-Djavakhétie, au sud par l'Adjarie et à l'ouest par la mer Noire.
Histoire
Le reliquaire émaillé du MonastÚre de Shemokmedi, réalisé au Xe siÚcle, est conservé aujourd'hui au Musée des Beaux-Arts de Tbilissi[1].
DÚs le XIVe siÚcle, le duché de Gourie est sous le commandement d'un Gouriel ou Guriéli nom donné aux souverains de Gourie.
Au XVe siÚcle, la Gourie devient une principauté. Mais au cours de différents conflits avec l'Empire ottoman, sa puissance est grandement diminuée et elle devient un protectorat russe le , puis est annexée par la Russie en 1829.
Entre les soulÚvements contre la domination russe en 1819 et 1841, la Gourie devient un comté en 1840, et est renommée en Ozourguéti, du nom de la ville principale de la région. Un mouvement d'opposition naßt en 1902 et crée son propre gouvernement qui met en place la République de Gourie. Ce régime est défait en 1906 par une expédition punitive des Cosaques.
AprĂšs le retour Ă l'indĂ©pendance de la GĂ©orgie, l'Ătat crĂ©e en 1995 le mkhare (rĂ©gion) de Gourie, redonnant au territoire son nom original.
Langue
Les Gouriens parle le géorgien.
DĂ©mographie
Ăvolution de la population (2011 Ă 2016)
Du au , la population a diminué de 27 000 personnes. Si les surestimations administratives en sont une cause, la sous-estimation du phénomÚne de migration en est une autre : les mouvements de population des campagnes vers les villes (essentiellement Batoumi et Tbilissi) et des villes vers l'étranger se poursuivent[Note 2].
RĂ©partition des principaux groupes ethniques (2014)
Groupe ethnique[3] | Population | |
---|---|---|
GĂ©orgiens | 111 168 | 98,07 % |
Arméniens | 1 228 | 1,08 % |
Russes | 564 | 0,50 % |
Ukrainiens | 141 | 0,12 % |
Azéris | 34 | 0,03 % |
OssĂštes | 30 | 0,03 % |
Grecs | 28 | 0,02 % |
Autres | 157 | 0,14 % |
Total | 113 350 | 100 % |
Subdivisions administratives
Elle est composée des districts de
Tourisme
Elle propose diffĂ©rents centres d'intĂ©rĂȘts comme
- les chants polyphoniques gouriens caractérisés par une partie "yodlée", le krimatchouli, particuliÚrement complexes, laissant une large part à l'improvisation[4],
- les stations balnéaires de montagne, mont Gomi culminant à 2 700 mÚtres[5] ou Bakhmaro à 2 000 mÚtres[6],
- les stations balnéaires du bord de mer comme Grigoleti[7].
- Tchokhataouri, musée-maison de Nodar Doumbadzé, vallée de la Soupsa,
- Nabeghlavi, sources d'eau thermale,
- Baghmaro, station de montagne,
- Ozourguéti,
- Lantchkhouti...
Personnalités liées à la région
- Noé Ramichvili, Président du 1er gouvernement de la République démocratique de Géorgie en 1918.
- Noé Jordania, Président des 2e et 3e gouvernements de la République démocratique de Géorgie de 1918 à 1921.
- Edouard Chevardnadze, Président de la République de Géorgie de 1995 à 2003.
Notes
- Lâorthographe des lieux gĂ©ographiques utilisĂ©e est celle dĂ©finie dans lâ« Atlas gĂ©opolitique du Caucase » de Jean Radvanyi, gĂ©ographe, professeur des universitĂ©s Ă lâINALCO, Ăditions Autrement Collection Atlas/monde, 2009, (ISBN 978-2-7467-1296-6), orthographe alignĂ©e sur celle des voyageurs francophones des XIX et XXe siĂšcles dans le Caucase
- Le nombre dâhabitants au 1er janvier de chaque annĂ©e est une estimation, Ă lâexception du 1er janvier 2015 qui correspond au recensement de la fin dâannĂ©e prĂ©cĂ©dente.
- Le recensement de fin 2014 donne une population de 113 350 habitants pour la Gourie
Références
- François Boespflug, La Crucifixion dans lâart : Un sujet planĂ©taire, Bayard Editions, , 559 p. (ISBN 978-2-227-49502-9), p. 81
- (en) (ka) National Statistics Office of Georgia : « Number of population by municipalities » (consulté le 10 janvier 2016)
- (en) georgia-ethnic-2014
- Cahiers d'ethnomusicologie : « Une perspective historique sur la polyphonie géorgienne, 1993 »
- (en) Major tourism development ahead for Georgiaâs western Guria region, 12 mai 2015
- (en) Bakhmaro â Meet sunset and sunrise in the Mountains of Guria, 11 aoĂ»t 2013
- (ka) áá ááááááá
Sources
L'Office national des statistiques de GĂ©orgie publie rĂ©guliĂšrement des documents concernant la population et la dĂ©mographie ; ils contiennent parfois des chiffres lĂ©gĂšrement diffĂ©rents pour les mĂȘmes rubriques :
- (en) GeoStats : « Number of Population as of January 1 », 30 avril 2015,
- (en) Geostats : « 2014 General Population Census», 24 avril 2016,
- (en) (ka) GeoStats : « Demographic situation in Georgia », 2016, rapport proposant l'évolution de différents paramÚtres démographique,
- (en) GeoStats : « Population », 17 janvier 2017, réactualisé en ligne.
Annexes
Liens internes
Liens externes
- Ressource relative Ă la musique :