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Frank-Walter Steinmeier

Frank-Walter Steinmeier (/ˈfʁaƋkˌvaltɐ ˈʃtaÉȘÌŻnˌmaÉȘÌŻÉ/[alpha 1]), nĂ© le Ă  Detmold (RhĂ©nanie-du-Nord-Westphalie), est un homme d'État allemand, membre du Parti social-dĂ©mocrate d'Allemagne (SPD) et prĂ©sident de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne depuis .

Frank-Walter Steinmeier
Illustration.
Frank-Walter Steinmeier en 2022.
Fonctions
Président fédéral d'Allemagne
En fonction depuis le
(6 ans, 3 mois et 11 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
Chancelier Angela Merkel
Olaf Scholz
Prédécesseur Joachim Gauck
Ministre fédéral des Affaires étrangÚres
–
(3 ans, 1 mois et 10 jours)
Chancelier Angela Merkel
Gouvernement Merkel III
Prédécesseur Guido Westerwelle
Successeur Sigmar Gabriel
–
(3 ans, 11 mois et 5 jours)
Chancelier Angela Merkel
Gouvernement Merkel I
Prédécesseur Joschka Fischer
Successeur Guido Westerwelle
Président du groupe SPD au Bundestag
–
(3 ans, 1 mois et 21 jours)
LĂ©gislature 17e et 18e
PrĂ©dĂ©cesseur Joachim Poß
Successeur Thomas Oppermann
–
(9 mois et 28 jours)
LĂ©gislature 17e
Prédécesseur Peter Struck
Successeur Joachim Poß
Vice-chancelier d'Allemagne
–
(1 an, 11 mois et 6 jours)
Chancelier Angela Merkel
Gouvernement Merkel I
PrĂ©dĂ©cesseur Franz MĂŒntefering
Successeur Guido Westerwelle
Président fédéral du Parti social-démocrate d'Allemagne
(intérim)
–
(1 mois et 11 jours)
Prédécesseur Kurt Beck
Successeur Franz MĂŒntefering
Directeur de la chancellerie fédérale
–
(6 ans, 4 mois et 15 jours)
Chancelier Gerhard Schröder
Prédécesseur Bodo Hombach
Successeur Thomas de MaiziĂšre
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Detmold (RFA)
Nationalité allemande
Parti politique SPD
Conjoint Elke BĂŒdenbender
DiplĂŽmĂ© de UniversitĂ© de Gießen
Profession Fonctionnaire
Religion Protestantisme
RĂ©sidence ChĂąteau de Bellevue
(Berlin)

Signature de Frank-Walter Steinmeier

Frank-Walter Steinmeier
Présidents de la République fédérale d'Allemagne
Vice-chanceliers fédéraux
Ministres fédéraux des Affaires étrangÚres
Directeurs de la chancellerie fédérale

Titulaire d'un doctorat en droit et fonctionnaire de carriÚre, il entre à la chancellerie régionale de Basse-Saxe en 1991 et devient assez rapidement un proche collaborateur du ministre-président de l'époque, Gerhard Schröder. Lorsque celui-ci est désigné chancelier fédéral en 1998, il le suit à Berlin en tant que délégué du gouvernement fédéral aux services de renseignements.

En 1999, il prend la succession de Bodo Hombach Ă  la direction de la chancellerie fĂ©dĂ©rale, une fonction qu'il occupera jusqu'au dĂ©part de Schröder, en 2005. Durant ces six annĂ©es, il participe Ă  la conception et Ă  la mise en Ɠuvre de politiques Ă©conomiques libĂ©rales contestĂ©es, plus connues sous le nom d'Agenda 2010, gagnant une rĂ©putation de travailleur pragmatique.

À la suite de la formation d'une grande coalition entre la CDU/CSU et le SPD sous la direction d'Angela Merkel, il est nommĂ© ministre fĂ©dĂ©ral des Affaires Ă©trangĂšres en 2005, puis obtient en 2007 le titre de vice-chancelier, se profilant comme le nouvel interlocuteur privilĂ©giĂ© de Merkel. DĂ©signĂ© candidat Ă  la chancellerie pour les Ă©lections fĂ©dĂ©rales de 2009, il est sĂ©vĂšrement battu par la chanceliĂšre sortante, tandis que le SPD obtient le pire score de son histoire. Il est ensuite portĂ© Ă  la prĂ©sidence du groupe parlementaire social-dĂ©mocrate, devenant ainsi chef de l'opposition Ă  la nouvelle coalition noire-jaune.

Reconduit à la présidence du groupe social-démocrate aprÚs les élections fédérales de 2013, il est choisi peu aprÚs pour redevenir le chef de la diplomatie, dans le cadre d'une grande coalition de nouveau dirigée par Angela Merkel. Il prÎne alors une politique diplomatique plus active et appelle à un rÎle accru de l'Allemagne au sein de la communauté internationale.

Au mois de , Frank-Walter Steinmeier est désigné candidat à la présidence de la République fédérale d'Allemagne par le SPD et obtient l'appui de la CDU/CSU ; la grande coalition détenant la majorité absolue des siÚges à l'Assemblée fédérale, il est logiquement élu dÚs le premier tour de l'élection présidentielle organisée le . Il est largement réélu en 2022.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

NĂ© Ă  Detmold et ayant grandi Ă  Schieder-Schwalenberg, en RhĂ©nanie-du-Nord-Westphalie, Frank-Walter Steinmeier est le fils de Walter Steinmeier, ouvrier, et d'Ursula Steinmeier nĂ©e Broy ; sa branche familiale paternelle est affiliĂ©e Ă  l'Église de Lippe, l'une des rares congrĂ©gations religieuses calvinistes d'Allemagne tandis que sa mĂšre, originaire de Breslau (WrocƂaw), est issue d'une famille de rĂ©fugiĂ©s d'obĂ©dience luthĂ©rienne expulsĂ©e de SilĂ©sie aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. AprĂšs avoir passĂ© son Abitur en 1974 Ă  Blomberg, il accomplit pendant deux ans son service militaire.

En 1976, il entre Ă  l'universitĂ© de Gießen pour y entamer des Ă©tudes supĂ©rieures de droit, auquel il ajoute les sciences politiques quatre ans plus tard. Il obtient son premier examen juridique d'État en 1982, puis dĂ©croche le second en 1986[1]. Il commence aussitĂŽt Ă  travailler comme associĂ© de recherche au dĂ©partement de droit public de la facultĂ© de droit, avant de se voir dĂ©cerner un doctorat en 1991.

Mariage et descendance

En 1995, Frank-Walter Steinmeier Ă©pouse la juge administrative Elke BĂŒdenbender, rencontrĂ©e durant ses Ă©tudes de droit Ă  l'universitĂ© de Gießen. De ce mariage naĂźt une fille, prĂ©nommĂ©e Merit, en 1996. Au mois d', Steinmeier s'est provisoirement dĂ©mis de ses fonctions politiques pour donner un rein Ă  son Ă©pouse, gravement malade, afin de la sauver[2] ; ce geste a suscitĂ© la sympathie de l'opinion publique allemande.

Le couple vit à Zehlendorf, un quartier situé dans l'arrondissement de Steglitz-Zehlendorf, à Berlin.

CarriĂšre politique

PremiÚres années

Juste aprĂšs avoir obtenu son doctorat, Frank-Walter Steinmeier est recrutĂ© comme conseiller pour le droit et la politique des mĂ©dias de la chancellerie rĂ©gionale de Basse-Saxe. Deux ans plus tard, en 1993, il est dĂ©signĂ© chef du cabinet de Gerhard Schröder, Ă  l'Ă©poque ministre-prĂ©sident du Land. avant d'ĂȘtre nommĂ©, l'annĂ©e suivante, Ă  la direction du dĂ©partement d'orientation politique de coordinations et de planification gouvernementale pour une pĂ©riode de deux ans[3].

À l'issue de ce mandat, il est nommĂ© secrĂ©taire d'État et directeur de la chancellerie de Basse-Saxe ; il gagne la confiance de Schröder qui l'invite Ă  le suivre aprĂšs la victoire du SPD aux Ă©lections fĂ©dĂ©rales du .

Directeur de la chancellerie fédérale

DĂ©signĂ© secrĂ©taire d'État auprĂšs de Gerhard Schröder, devenu chancelier fĂ©dĂ©ral au mois de , il remplace Bodo Hombach comme directeur de la chancellerie fĂ©dĂ©rale, sans obtenir toutefois le poste honorifique de ministre fĂ©dĂ©ral avec attributions spĂ©ciales contrairement Ă  son prĂ©dĂ©cesseur qui cumulait ces deux fonctions.

Durant les six annĂ©es de son mandat, il devient un proche confident politique du chancelier Schröder[4], Ă©tant mĂȘme considĂ©rĂ© comme son bras droit[5]. Gestionnaire et pragmatique, il participe Ă  l'Ă©laboration et Ă  la mise en Ɠuvre de la rĂ©forme des retraites et du systĂšme de santĂ© au mois de ; il contribue, surtout, Ă  la prĂ©paration d'un grand programme de rĂ©formes d'inspiration social-libĂ©rales, connu sous le nom d'Agenda 2010 et destinĂ© Ă  rĂ©duire les dĂ©ficits publics et accroĂźtre la compĂ©titivitĂ© Ă©conomique du pays. Dans cette optique, il siĂšge au comitĂ© de pilotage pour la mise en Ɠuvre de la rĂ©forme Hartz IV, qui assouplit les indemnitĂ©s chĂŽmage.

En sa qualitĂ© de dĂ©lĂ©guĂ© pour le renseignement puis de directeur de la chancellerie, il se spĂ©cialise en politique Ă©trangĂšre et gĂ©opolitique. Il participe ainsi Ă  la rĂ©union de crise suivant les attentats du 11 septembre 2001 aux cĂŽtĂ©s du chancelier et des ministres fĂ©dĂ©raux des Affaires Ă©trangĂšres, de l'IntĂ©rieur et de la DĂ©fense. Il prĂ©side Ă©galement les rĂ©unions des secrĂ©taires d'État et les rĂ©unions des secrĂ©taires d'État chargĂ©s des questions europĂ©ennes ; son arbitrage s'y est rĂ©vĂ©lĂ© plusieurs fois dĂ©cisif.

Ministre des Affaires Ă©trangĂšres

Frank-Walter Steinmeier et Condoleezza Rice, Ă  Washington D.C., en 2007.

À la suite des Ă©lections fĂ©dĂ©rales anticipĂ©es du 18 septembre 2005, la CDU/CSU et le SPD, incapables de constituer une coalition avec leur alliĂ© traditionnel, dĂ©cident de former une grande coalition sous la direction d'Angela Merkel, prĂ©sidente de la CDU et candidate chrĂ©tienne-dĂ©mocrate Ă  la chancellerie. Celle-ci, finalement dĂ©signĂ©e chanceliĂšre, prĂ©sente son gouvernement fĂ©dĂ©ral de coalition le 22 novembre suivant ; dans ce cabinet, Frank-Walter Steinmeier se voit confier le poste de ministre fĂ©dĂ©ral des Affaires Ă©trangĂšres. Premier social-dĂ©mocrate nommĂ© Ă  ce poste depuis l'intĂ©rim d'Helmut Schmidt en 1982, il est le premier nommĂ© Ă  le dĂ©tenir de façon permanente depuis Willy Brandt, en 1966. Cette nomination prestigieuse est vue comme une surprise, puisque cet inconnu du grand public est alors considĂ©rĂ© comme proche de Gerhard Schröder, mais elle suscite toutefois des rĂ©actions positives, y compris du respectĂ© Hans-Dietrich Genscher, titulaire du poste de 1974 Ă  1992. À la diffĂ©rence de nombre de ses prĂ©dĂ©cesseurs, il n'est toutefois pas nommĂ© vice-chancelier.

En prenant ses fonctions, il doit se charger des prĂ©rogatives de la prĂ©sidence du Conseil de l'Union europĂ©enne, que l'Allemagne doit assumer Ă  partir du premier semestre de l'an 2007. À ce titre, il est considĂ©rĂ© comme l'un des architectes du traitĂ© de Lisbonne.

Le , Ă  la faveur d'un remaniement ministĂ©riel provoquĂ© par la dĂ©mission de Franz MĂŒntefering, il rĂ©cupĂšre la fonction de vice-chancelier, ce qui fait de lui le « numĂ©ro deux » du gouvernement fĂ©dĂ©ral et, surtout, l'interlocuteur principal de Merkel au sein du cabinet.

DÚs sa nomination, Frank-Walter Steinmeier entretient de bonnes relations avec la chanceliÚre Merkel, malgré des désaccords les opposant parfois en matiÚre de politique étrangÚre mais si plusieurs questions sensibles, comme le programme nucléaire iranien ou la lutte contre le réchauffement climatique, suscitent leurs convergences.

S'agissant de la politique Ă©trangĂšre, il considĂšre que les principaux alliĂ©s de l'Allemagne sont la France et les États-Unis ; en outre, il insiste beaucoup sur le rĂŽle de l'OTAN. NĂ©anmoins, Steinmeier fait Ă©galement valoir ses sympathies pour la Russie, considĂ©rant qu'une ouverture Ă  l'Ă©gard de ce pays vaudrait mieux qu'un isolement ; en cela, il explique ĂȘtre favorable Ă  ce qu'il nomme une « Ostpolitik », une politique Ă©trangĂšre tournĂ©e vers l'est inspirĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1970 par le chancelier fĂ©dĂ©ral social-dĂ©mocrate Willy Brandt. Cette prise de position lui a Ă©tĂ© reprochĂ©e, y compris au sein de son propre camp. Au mois de , il est le premier dignitaire Ă©tranger reçu par le nouveau prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration de Russie, Dmitri Medvedev, successeur de Vladimir Poutine, devenu pour sa part prĂ©sident du gouvernement.

Candidat social-démocrate à la chancellerie

Frank-Walter Steinmeier en campagne Ă  Kiel, en .

Le , Ă  un an des prochaines Ă©lections lĂ©gislatives, prĂ©vues en 2009, le prĂ©sident fĂ©dĂ©ral du Parti social-dĂ©mocrate, Kurt Beck, annonce sa dĂ©mission. Steinmeier prend sa succession Ă  titre provisoire et devient le candidat du SPD Ă  la chancellerie fĂ©dĂ©rale ; ce remaniement Ă  la tĂȘte du parti est trĂšs largement ratifiĂ© par les dĂ©lĂ©guĂ©s au congrĂšs extraordinaire du parti qui l'approuvent avec 95 % des voix lors du vote du 18 octobre suivant[6].

Lors de campagne, placé sous le slogan « Notre pays peut faire plus »[7], il promet, grùce à un programme baptisé « plan pour l'Allemagne », d'atteindre le plein emploi en 2020 en créant quatre millions d'emplois, dont deux millions dans l'industrie, un million dans la santé, cinq cent mille dans l'innovation et cinq cent mille dans d'autres secteurs tels les services. Il veut en outre encourager le développement des énergies renouvelables ou de la voiture électrique et promouvoir un plan pour les petites et moyennes entreprises en associant le gouvernement fédéral, l'industrie, les syndicats et les PME[8].

Il affiche également comme objectif que la moitié des jeunes obtiennent leur Abitur, et annonce son intention de faire adopter une loi sur l'égalité des sexes, afin que les femmes soient mieux représentées dans les conseils d'administration et aussi bien rémunérées que les hommes.

Si le candidat social-dĂ©mocrate jouit personnellement d'une cote de popularitĂ© satisfaisante, son parti, Ă  l'issue des Ă©lections du ne recueille que 23 % des suffrages derriĂšre les Unions chrĂ©tiennes emmenĂ©es par la chanceliĂšre Angela Merkel, favorite pour ĂȘtre reconduite Ă  la tĂȘte du gouvernement fĂ©dĂ©ral ; avec une chute de onze points par rapport aux prĂ©cĂ©dentes Ă©lections, c'est le plus mauvais rĂ©sultat recueilli par les sociaux-dĂ©mocrates depuis l'instauration de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale en 1949. « C'est un jour amer pour la social-dĂ©mocratie allemande, il n'y a aucun moyen de prĂ©senter favorablement ce rĂ©sultat » reconnaĂźt Steinmeier le soir-mĂȘme du scrutin. Un mois plus tard, le 28 octobre suivant, Angela Merkel prĂ©sente son deuxiĂšme gouvernement, formĂ© avec les libĂ©raux-dĂ©mocrates, mettant un terme Ă  la grande coalition rassemblant d'une part les conservateurs et d'autre part les sociaux-dĂ©mocrates.

Chef de l'opposition parlementaire

MalgrĂ© la cuisante dĂ©faite du parti qu'il a conduit, Frank-Walter Steinmeier, Ă©lu dĂ©putĂ© dans la circonscription 61, situĂ©e dans le Land de Brandebourg, avec 32,8 % des voix, est largement dĂ©signĂ©, le , prĂ©sident du groupe SPD au Bundestag, par 126 dĂ©putĂ©s sur 146, soit 86 % des voix. Il devient de facto le chef de l'opposition parlementaire Ă  la coalition noire-jaune emmenĂ©e par Angela Merkel, partageant toutefois la tĂȘte de cette opposition avec le nouveau prĂ©sident fĂ©dĂ©ral du SPD, Sigmar Gabriel.

Il annonce le son retrait temporaire de la vie politique afin de pouvoir donner un rein Ă  son Ă©pouse, gravement malade[9]. Il demande alors Ă  Joachim Poß, vice-prĂ©sident du groupe depuis 1999, de le remplacer provisoirement, et Ă  Thomas Oppermann de rester secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral parlementaire[10]. Il fait cependant son retour le 25 octobre.

Pressenti, comme Sigmar Gabriel et l'ancien ministre fĂ©dĂ©ral des Finances Peer SteinbrĂŒck, pour reprĂ©senter son parti Ă  l'occasion des Ă©lections fĂ©dĂ©rales du mois de septembre 2013, Steinmeier annonce, le , se dĂ©sister au profit de SteinbrĂŒck, jugĂ© plus populaire que lui, pour mener la campagne du SPD contre Angela Merkel.

Retour au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres

Frank-Walter Steinmeier Ă  la Wehrkunde de Munich, le .

À l'occasion des Ă©lections fĂ©dĂ©rales du 22 septembre 2013, au cours desquelles le SPD stagne Ă  25 % tandis que la CDU/CSU rate de peu la majoritĂ© absolue avec 41,5 % et que le Parti libĂ©ral-dĂ©mocrate est exclu du Bundestag, il est rĂ©Ă©lu dans sa circonscription avec 33,1 % des suffrages, soit 0,3 points de plus que le candidat de la CDU. À l'ouverture de la lĂ©gislature, le 18 octobre, il est reconduit Ă  la prĂ©sidence du groupe parlementaire.

Les sociaux-dĂ©mocrates acceptent de s'allier Ă  la chanceliĂšre sortante pour former une grande coalition dans laquelle Frank-Walter Steinmeier retrouve, le 17 dĂ©cembre suivant, le poste de ministre fĂ©dĂ©ral des Affaires Ă©trangĂšres ; il remplace, Ă  cette fonction, le libĂ©ral-dĂ©mocrate Guido Westerwelle, dont le parti s'est effondrĂ© Ă  l'issue du scrutin au point de ne plus ĂȘtre reprĂ©sentĂ© au Bundestag. Il est alors remplacĂ© Ă  la prĂ©sidence du groupe, le 16 dĂ©cembre, par le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des dĂ©putĂ©s sociaux-dĂ©mocrates, Thomas Oppermann.

En 2014, Frank-Walter Steinmeier devient l'une des personnalités politiques préférées des Allemands, derriÚre le président Joachim Gauck, la chanceliÚre Angela Merkel et le ministre des Finances Wolfgang SchÀuble.

Russophile, considérant les relations avec la Russie comme stratégiques pour l'Allemagne, il est particuliÚrement investi dans les négociations internationales visant à apaiser la crise ukrainienne de 2013-2014[11].

Élection prĂ©sidentielle de 2017

L'hĂ©micycle du Bundestag, oĂč se tient l'AssemblĂ©e fĂ©dĂ©rale.

Alors que le prĂ©sident de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale Joachim Gauck a annoncĂ©, le , qu'il renonçait Ă  briguer un second mandat de cinq ans, Frank-Walter Steinmeier fait partie des plus sĂ©rieux prĂ©tendants Ă  la fonction prĂ©sidentielle. La presse allemande estime, en effet, qu'il est sĂ©rieusement pressenti pour ĂȘtre le candidat des sociaux-dĂ©mocrates Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle du [12], d'autant qu'une large partie de l'opinion publique semble ĂȘtre favorable Ă  l'Ă©ventuelle Ă©lection de Steinmeier Ă  la prĂ©sidence fĂ©dĂ©rale, bien que l'idĂ©e d'une candidature de Steinmeier ait Ă©tĂ© ouvertement Ă©voquĂ©e plusieurs mois avant le renoncement du chef de l'État sortant[13].

Désigné candidat par le SPD sur la proposition de son président Sigmar Gabriel, il reçoit quelques jours plus tard, le , le soutien de la CDU/CSU dirigée par la chanceliÚre Angela Merkel, ce qui rend son élection à la présidence fédérale inéluctable puisque les trois formations bénéficient de la majorité absolue à l'Assemblée fédérale[14] Dans les semaines qui suivent sa désignation, il promet, dans la lignée des précédents présidents fédéraux, de maintenir le pays uni autour de ses valeurs fédérales et dit sa détermination à ne pas succomber « sans limite à la simplification », qui favoriserait selon lui la montée des populismes en Allemagne comme en Europe[15].

Le , Steinmeier est largement élu président fédéral en recueillant 931 voix face à quatre autres concurrents ; il accepte immédiatement le vote, comme le veut la tradition, avant de prononcer une brÚve allocution durant laquelle, aprÚs avoir rendu un vibrant hommage à son prédécesseur Joachim Gauck, présent dans les tribunes du public, il incite ses concitoyens à « défendre ce qui [a été] acquis : la liberté et la démocratie dans une Europe unie », les enjoignant également à « faire la différence entre les faits et les mensonges »[16]. La presse allemande, qui salue un discours consensuel, note que le président fédéral élu faisait indirectement référence au président américain Donald Trump et l'exercice controversé du pouvoir par celui-ci ; le quotidien Berliner Morgenpost va jusqu'à le surnommer « le président anti-Trump »[17].

Premier mandat

ÂgĂ© de 61 ans, Frank-Walter Steinmeier est appelĂ© Ă  devenir le douziĂšme prĂ©sident fĂ©dĂ©ral d'Allemagne (BundesprĂ€sident) Ă  compter du , c'est-Ă -dire l'Ă©chĂ©ance du mandat prĂ©sidentiel de Joachim Gauck. Son Ă©lection constitue un Ă©vĂ©nement particulier, prĂšs de sept mois avant les prochaines Ă©lections fĂ©dĂ©rales, puisqu'il est le premier social-dĂ©mocrate depuis Johannes Rau Ă  accĂ©der Ă  la magistrature suprĂȘme ; en outre, il est le premier prĂ©sident fĂ©dĂ©ral ayant siĂ©gĂ© au sein du gouvernement fĂ©dĂ©ral depuis Walter Scheel, qui fut lui-mĂȘme numĂ©ro deux de l'exĂ©cutif et chef de la diplomatie avant son Ă©lection.

S'il prend effectivement ses fonctions le , il doit cependant attendre le 22 mars suivant pour prĂȘter serment devant l'AssemblĂ©e fĂ©dĂ©rale.

Premier chef d'État allemand Ă  venir Ă  Yad Vashem, il s'exprime lors du 5e Forum mondial de l'Holocauste le Ă  JĂ©rusalem. Il commence et termine son discours en hĂ©breu par la bĂ©nĂ©diction Schehechejanu : « Louez le Seigneur [
] de m'avoir laissĂ© vivre jusqu'ici aujourd'hui. » Il reconnaĂźt la culpabilitĂ© allemande pour l'Holocauste et assure : « Nous combattons l'antisĂ©mitisme ! Nous bravons le poison du nationalisme ! Nous protĂ©geons la vie juive! Nous sommes du cĂŽtĂ© d'IsraĂ«l ! Je renouvelle cette promesse ici Ă  Yad Vashem aux yeux du monde ».

Le , Ă  la suite des Ă©lections fĂ©dĂ©rales, Frank-Walter Steinmeier nomme le social-dĂ©mocrate Olaf Scholz nouveau chancelier fĂ©dĂ©ral aprĂšs que celui-ci a Ă©tĂ© Ă©lu par le Bundestag avec le soutien d'une coalition « en feu tricolore » rassemblant le SPD, les GrĂŒnen et le FDP, et qui prĂȘte serment devant les dĂ©putĂ©s quelques heures plus tard, succĂ©dant ainsi Ă  Angela Merkel[18].

RĂ©Ă©lection et second mandat

BĂ©nĂ©ficiant du soutien des principaux partis reprĂ©sentĂ©s Ă  l'AssemblĂ©e fĂ©dĂ©rale, il est le candidat favori Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle allemande de 2022[19] - [20] - [21]. Il est ainsi largement rĂ©Ă©lu le par 78,04 % des suffrages exprimĂ©s, soit 1 045 voix contre 140 voix (10,45 %) Ă  Max Otte, candidat de l'AfD[22] - [23].

Ancien ministre des Affaires étrangÚres avant son premier mandat, il met à profit son discours post électoral pour s'exprimer sur la crise alors en cours entre l'Ukraine et la Russie, accusant directement cette derniÚre d'en porter la responsabilité et appelant l'ensemble des responsables politiques allemands à faire preuve de fermeté à son égard pour préserver la paix. Le discours présidentiel est remarqué pour sa prise de position ferme et sans ambiguïté, à l'opposé de celle du chancelier Olaf Scholz, dont le flou sur le sujet fait alors l'objet de critiques[24] - [25].

Le second mandat de Steinmeier débute le 19 mars 2022[26].

Au cours de l'invasion de l'Ukraine par la Russie débutée le 24 février 2022, il est déclaré persona non grata par Kiev et doit annuler sa visite dans la capitale ukrainienne en raison de sa politique envers la Russie lorsqu'il était ministre des affaires étrangÚres, notamment son opposition à l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN en 2008 et son soutien passé à la construction du gazoduc Nord Stream 2[27] - [28].

Positions politiques

Dans le passĂ©, l'association Human Rights Watch a reprochĂ© Ă  Frank-Walter Steinmeier d'ĂȘtre un « avocat de la Realpolitik », sous-entendant par-lĂ  que dans les relations avec les pays que sont la Chine et la Russie, les droits de l'Homme ne seraient Ă  ses yeux que « secondaires »[29].

Farouchement opposĂ© Ă  la peine de mort, qui « va Ă  l'encontre de [l']Ă©thique et [des] principes moraux » de l'Allemagne[30], il s'est prononcĂ© pour l'abolition de la peine capitale dans les pays qui maintiendraient dans leur code pĂ©nal la peine capitale. AprĂšs l'Ă©vocation, par le prĂ©sident turc Recep Tayyip Erdoğan, d'un possible rĂ©tablissement de la peine de mort pour punir les auteurs de la tentative de coup d'État menĂ©e au mois de juillet 2016 en Turquie, Steinmeier a averti qu'une telle initiative rĂ©duirait Ă  nĂ©ant les chances d'intĂ©gration du pays dans l'Union europĂ©enne[31].

Au mois d', il a publiquement qualifiĂ© Donald Trump, alors candidat rĂ©publicain Ă  la prĂ©sidence des États-Unis, de « prĂ©dicateur de haine », s'insurgeant contre l'outrance et les insultes profĂ©rĂ©es par le candidat durant sa campagne prĂ©sidentielle[32].

Controverses

Murat Kurnaz

Il a Ă©tĂ© reprochĂ© Ă  Steinmeier d’avoir rejetĂ© la proposition du ministĂšre de la dĂ©fense des États-Unis et de la CIA de transfĂ©rer de Guantanamo vers l’Allemagne le dĂ©tenu Murat Kurnaz. Ce dĂ©tenu a passĂ© cinq ans dans la prison de Guantanamo de janvier 2002 Ă  octobre 2006. La proposition de transfert ayant Ă©tĂ© formulĂ©e dĂšs , le refus de Steinmeier en tant que responsable politique aurait donc forcĂ© directement la prolongation de la dĂ©tention de Murat Kurnaz[33] - [34]. Une commission d'enquĂȘte parlementaire (BND-Untersuchungsausschuss) s’est saisie de l’affaire[35] et a conclu qu’une telle proposition venant des États-Unis d’AmĂ©rique n’avait pas Ă©tĂ© formulĂ©e[36].

Guerre d’Irak

En 2003, malgrĂ© le refus du gouvernement Schröder de participer Ă  la guerre d’Irak, le Service fĂ©dĂ©ral de renseignement (Bundesnachrichtendienst – BND) aurait apportĂ© son soutien aux forces armĂ©es amĂ©ricaines. Le chef des services de renseignements Ă  ce moment Ă©tait Steinmeier. Une commission d'enquĂȘte parlementaire est alors saisie pour clarifier cette affaire. Dans le cadre de ses investigations, Steinmeier est plusieurs fois entendu par la commission en tant que tĂ©moin. En , plusieurs gĂ©nĂ©raux amĂ©ricains dĂ©clarent publiquement que l’aide du Service fĂ©dĂ©ral de renseignement allemand a Ă©tĂ© dĂ©cisive dans le dĂ©roulement des opĂ©rations en Irak. Les membres de partis politiques d’opposition mais aussi des personnalitĂ©s politiques de l’union CSU/CDU virent ces dĂ©clarations comme une confirmation des soupçons. À l’inverse, Steinmeier dĂ©clara que les dĂ©clarations des gĂ©nĂ©raux Ă©taient de fausses informations[37].

Chant pour l’intĂ©gration avec Muhabbet

Le , Steinmeier accompagnĂ© par son collĂšgue Bernard Kouchner prend part Ă  un chant avec le chanteur turc Muhabbet. Le chant Ă©tait destinĂ© Ă  faire la promotion de l’intĂ©gration et de la lutte contre la violence. Cependant, un jour aprĂšs cet Ă©vĂšnement, la journaliste de tĂ©lĂ©vision Esther Schapira fait une dĂ©claration radicale en rapportant que le chanteur Muhabbet faisait la promotion de la violence et de la criminalitĂ© dans ses chansons mais Ă©galement qu’il Ă©tait un islamiste et qu’il avait justifiĂ© l’assassinat de Theo van Gogh[38] - [39]. À la suite de quoi le chanteur a rejetĂ© ces accusations et pris ses distances avec ces supposĂ©es accusations[40].

Accusations de plagiat par Uwe Kamenz et VroniPlag Wiki

Le , le magazine Focus rapporte que le professeur d’économie de la Haute Ă©cole de Dortmund soupçonne Steinmeier de plagiat pour son doctorat[41] - [42]. Steinmeier rĂ©agit en qualifiant ces soupçons d’absurdes et invite le jour suivant le prĂ©sident de l’universitĂ© Justus-Liebig de Gießen, Joybrato Mukherjee, Ă  rĂ©aliser un examen formel. À la suite de ces dĂ©clarations, le , un quart du doctorat de Steinmeier se voit catĂ©gorisĂ© comme plagiat (95 pages sur 395) par VroniPlag Wiki (de) (Wiki dĂ©diĂ© au contrĂŽle des travaux acadĂ©miques allemands vis-Ă -vis du plagiat). Il s'agit le plus souvent de citations mot pour mot d'autres travaux sans que cela soit clairement indiquĂ© (par exemple : absence de guillemets pour encadrer une citation)[43]. La vĂ©rification par l'universitĂ© prend fin de son propre grĂ© le . Les conclusions pointent alors des « faiblesses par rapport aux citations d'autres travaux » mais ne relĂšvent pas de volontĂ© de tromper. La vĂ©rification conclut qu'il ne peut pas ĂȘtre reprochĂ© Ă  l'auteur d'avoir voulu frauder pour l'essentiel de son doctorat et que pour cette raison son titre ne peut pas lui ĂȘtre retirĂ© pour plagiat[44]. Le directeur de la commission pour une bonne pratique scientifique de l'universitĂ© est par la suite citĂ© par le Tagesspiegel. Selon lui Steinmeier avait pensĂ© que l'utilisation des guillemets servait avant tout Ă  « mettre en valeur une citation »[45].

Divulgation d’information à la NSA

En , au dĂ©but du scandale des Ă©coutes de la NSA, Steinmeier, alors coordinateur des services secrets allemand, se voit reprocher d’avoir approuvĂ© un travail de coopĂ©ration avec les services secrets amĂ©ricains pour la surveillance de certaines tĂ©lĂ©communications[46] - [47] - [48]. Steinmeier se dĂ©fend alors en dĂ©clarant que cette affaire n’a rien Ă  voir avec la surveillance ciblĂ©e de donnĂ©es en Allemagne[49], surveillance qui avait dĂ©butĂ© en 2005. Cependant, Steinmeier Ă©tait en coordinateur des services secrets allemand jusqu’à l’élection du gouvernement de Angela Merkel. La transmission de donnĂ©es effectuĂ©e par les services secrets allemands qui avaient mis sous Ă©coute un nƓud de donnĂ©es Ă  Francfort puis transfĂ©raient aux services amĂ©ricains les donnĂ©es ainsi rĂ©coltĂ©es, avait commencĂ© en 2004 pour se poursuivre jusqu’en 2007[50]. Il Ă©tait alors techniquement impossible pour les services allemands de filtrer les donnĂ©es de citoyens allemands non ciblĂ©s. Ce qui revient Ă  dire que Steinmeier avait bel et bien approuvĂ© la surveillance de citoyens allemands par les services secrets amĂ©ricains[51].

Refus de la reconnaissance du génocide arménien

Lors des dĂ©bats en Allemagne pour la reconnaissance du gĂ©nocide armĂ©nien dans le cadre du centenaire des massacres, Steinmeier s’est illustrĂ© comme l'opposant le plus actif Ă  cette reconnaissance. La raison invoquĂ©e Ă©tant la possible relativisation de l'Holocauste si le gĂ©nocide Ă©tait Ă©galement reconnu. Cette prise de position lui a attirĂ© de nombreuses critiques[52] - [53] - [54] notamment en raison du soutien alors exprimĂ© Ă  Steinmeier par le prĂ©sident israĂ©lien Reuven Rivlin[55].

Refus de rencontrer le DalaĂŻ-Lama

Il a ouvertement attaquĂ© Angela Merkel au cours de sa rĂ©union de 2007 avec le DalaĂŻ-lama, l'accusant de « jouer avec l'opinion publique » sans tenir compte de l'efficacitĂ© de la rĂ©union pour amĂ©liorer les droits politiques ou religieux sur le terrain en Chine[56]. En , il a Ă©galement refusĂ© de rencontrer le DalaĂŻ-lama lors de sa visite de cinq jours en Europe, arguant qu'une telle rĂ©union pourrait miner les efforts internationaux visant Ă  promouvoir des contacts soutenus entre la Chine et le Tibet[57]. Steinmeier a notamment publiĂ© la dĂ©claration suivante « il faut beaucoup de courage pour ne pas rencontrer le DalaĂŻ-lama aujourd'hui ». The New York Times a dĂ©crit cette prise de position comme « extraordinairement cynique » et a accusĂ© Steinmeier de donner la prioritĂ© aux intĂ©rĂȘts des entreprises sur les droits de l'homme[58].

Liens avec la Russie

Russophile, Frank-Walter Steinmeier a défendu de nombreuses années le projet de gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie à l'Allemagne. Il a reconnu publiquement cette erreur[59]. Le 12 avril 2022, le gouvernement ukrainien a refusé que le président allemand se rende en Ukraine[60].

Distinctions

DĂ©corations

Notes et références

Notes

Références

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Annexes

Articles connexes

Liens externes


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