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Cabinet Merkel I

Le cabinet Merkel I (en allemand : Kabinett Merkel I) est le gouvernement fédéral de la République fédérale d'Allemagne entre le et le , durant la seizième législature du Bundestag.

Cabinet Merkel I
(de) Kabinett Merkel I

République fédérale d'Allemagne

Description de cette image, également commentée ci-après
Angela Merkel en .
Président fédéral Horst Köhler
Chancelière fédérale Angela Merkel
Élection
LĂ©gislature 16e
Formation
Fin
DurĂ©e 3 ans, 11 mois et 6 jours
Composition initiale
Coalition CDU/CSU-SPD
Ministres 15
Femmes 5
Hommes 10
Moyenne d'âge 51 ans et 2 mois
Représentation
Bundestag
448 / 614
Drapeau de l'Allemagne

Historique du mandat

DirigĂ© par la nouvelle chancelière fĂ©dĂ©rale chrĂ©tienne-dĂ©mocrate Angela Merkel, anciennement ministre fĂ©dĂ©rale de l'Environnement, ce gouvernement est constituĂ© et soutenu par une « grande coalition » entre le Parti social-dĂ©mocrate d'Allemagne (SPD), l'Union chrĂ©tienne-dĂ©mocrate d'Allemagne (CDU) et l'Union chrĂ©tienne-sociale en Bavière (CSU). Ensemble, ils disposent de 448 dĂ©putĂ©s sur 614, soit 73 % des sièges du Bundestag.

Il est formé à la suite des élections législatives fédérales anticipées du .

Il succède donc au second cabinet du social-démocrate Gerhard Schröder, au pouvoir depuis , constitué et soutenu par une « coalition rouge-verte » entre le SPD et l'Alliance 90 / Les Verts (Grünen).

Formation

Au cours du scrutin parlementaire, la CDU/CSU redevient la première force politique d'Allemagne mais enregistre un recul de l'ordre de trois points. Elle devance ainsi les sociaux-dĂ©mocrates, qui perdent quatre points. Cette contre-performance des chrĂ©tiens-dĂ©mocrates les empĂŞche de s'associer avec le Parti libĂ©ral-dĂ©mocrate (FDP), auteur d'un bon rĂ©sultat. De mĂŞme, la stagnation des Ă©cologistes bloquent la reconduction de l'alliance au pouvoir depuis sept ans. Les diffĂ©rentes coalitions Ă  trois partis Ă©tant exclues, la CDU/CSU et le SPD entreprennent de nĂ©gocier la constitution d'une majoritĂ©, une première depuis .

Avant mĂŞme l'officialisation de la coalition, les deux forces politiques dĂ©signent leurs huit ministres fĂ©dĂ©raux respectifs. Le cependant, le ministre-prĂ©sident de Bavière et prĂ©sident de la CSU Edmund Stoiber renonce Ă  devenir ministre fĂ©dĂ©ral de l'Économie Ă  la suite d'un conflit sur l'Ă©tendue de ses compĂ©tences. L'accord de majoritĂ© est finalement signĂ© le .

Le , le prĂ©sident fĂ©dĂ©ral Horst Köhler propose la candidature d'Angela Merkel Ă  l'investiture du Bundestag. Elle l'emporte par 397 voix pour et 217 voix contre. C'est Ă  l'Ă©poque le plus grand nombre de voix jamais reçu pour un candidat Ă  la chancellerie, faisant ainsi tomber le record Ă©tabli en par Kurt Georg Kiesinger. Elle forme son cabinet fĂ©dĂ©ral le jour mĂŞme, qui compte 15 ministres fĂ©dĂ©raux, soit deux de plus que le prĂ©cĂ©dent. Outre le poste de ministre fĂ©dĂ©ral avec attributions spĂ©ciales confiĂ© au directeur de la chancellerie, le ministère fĂ©dĂ©ral du Travail est recrĂ©Ă©. Il revient au social-dĂ©mocrate Franz MĂĽntefering, Ă©galement vice-chancelier. C'est la première et unique fois que ces deux fonctions sont rĂ©unies.

Succession

Lors de l'élection présidentielle du , la grande coalition n'a pas de candidat unique et le scrutin constitue une répétition de celui de . Le sortant Horst Köhler, appuyé par la CDU, la CSU et le FDP, est réélu dès le premier tour avec 50,1 % des voix de l'Assemblée fédérale face à Gesine Schwan, soutenue par le SPD et les Grünen.

Au cours des élections législatives fédérales du , le Parti social-démocrate s'effondre à son plus bas historique tandis que le Parti libéral-démocrate réalise le meilleur résultat de son histoire. Les Unions chrétiennes en profitent alors pour changer de partenaire et constituent une « coalition noire-jaune » qui permet la formation du cabinet Merkel II.

Composition

Fonction Nom Parti
Chancelière fédérale Angela Merkel CDU
Vice-chancelier Franz MĂĽntefering (jusqu'au 21/11/2007)
Frank-Walter Steinmeier
SPD
Ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier SPD
Ministre fédéral de l'Intérieur Wolfgang Schäuble CDU
Ministre fédérale de la Justice Brigitte Zypries SPD
Ministre fédéral des Finances Peer Steinbrück SPD
Ministre fédéral de l'Économie et de la Technologie Michael Glos (jusqu'au 10/02/2009)
Karl-Theodor zu Guttenberg
CSU
Ministre fédéral du Travail et des Affaires sociales Franz Müntefering (jusqu'au 21/11/2007)
Olaf Scholz
SPD
Ministre fédéral de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Protection du consommateur Horst Seehofer (jusqu’au 27/10/2008)
Ilse Aigner (Ă  partir du 31/10/2008)
CSU
Ministre fédéral de la Défense Franz Josef Jung CDU
Ministre fédérale de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse Ursula von der Leyen CDU
Ministre fédérale de la Santé Ulla Schmidt SPD
Ministre fédéral des Transports, des Travaux publics et du Développement urbain Wolfgang Tiefensee SPD
Ministre fédéral de l'Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sécurité nucléaire Sigmar Gabriel SPD
Ministre fédéral de l'Éducation et de la Recherche Annette Schavan CDU
Ministre fédérale de la Coopération économique et du Développement Heidemarie Wieczorek-Zeul SPD
Ministre fédéral avec attributions spéciales
Directeur de la chancellerie fédérale
Thomas de Maizière CDU

Points d’accord

  • Sur la candidature de la Turquie Ă  l'entrĂ©e dans l'Union europĂ©enne, un compromis est trouvĂ© : les discussions avec la Turquie sont acceptĂ©es, en posant pour but son entrĂ©e, mais en prĂ©cisant bien que ce rĂ©sultat n'est pas acquis. Si la Turquie ne remplit pas les conditions fixĂ©es ou que l'Union n'est pas capable de l'accueillir, elle doit ĂŞtre arrimĂ©e le plus fortement possible Ă  l'UE.
  • En matière de politique Ă©trangère, l'accord prĂ©voit de redonner des impulsions Ă  la constitution europĂ©enne en 2007, et de plaider pour un siège de l'Union europĂ©enne au Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies.
  • RĂ©forme en profondeur du fĂ©dĂ©ralisme ; les Länder reçoivent presque toutes les compĂ©tences en matière d'Ă©ducation, mais ont en contrepartie un pouvoir de blocage bien moindre sur de très nombreuses lois fĂ©dĂ©rales.
  • Soutien Ă  Berlin en tant que capitale culturelle.
  • Le programme de reconstruction de l'ex-RDA est reconduit dans ses grandes lignes.
  • L'âge de la retraite est Ă©levĂ© de soixante-cinq Ă  soixante-sept ans ou quarante-cinq annĂ©es pleines ; les retraites sont gelĂ©es.
  • Augmentation de la TVA de 16 Ă  19 % ; les recettes servent Ă  boucher les trous dans le budget de l'État fĂ©dĂ©ral et dans une moindre mesure Ă  baisser les cotisations de chĂ´mages de 6,5 Ă  4,5 %. Les « Ich-AG » (entreprises individuelles) sont supprimĂ©es.
  • Introduction, Ă  la demande du SPD, d'un impĂ´t pour les riches ; le taux d'imposition atteint 45 % dans la tranche au-delĂ  d'250 000 euros (le double pour une famille).
  • La pĂ©riode d'essai pour qui change d'emploi peut ĂŞtre Ă©tendue Ă  vingt-quatre mois, contre six auparavant.
  • Étude des lois destinĂ©es Ă  combattre le terrorisme et Ă  rĂ©guler l'immigration.
  • AcquĂ©rir la nationalitĂ© allemande devrait dĂ©sormais nĂ©cessiter une dĂ©claration de soutien aux principes dĂ©mocratiques.
  • Investissements dans la recherche et l'Ă©ducation.
  • Renforcement des critères de santĂ© alimentaire et plus grande protection des consommateurs.
  • VolontĂ© de mettre un terme Ă  la flambĂ©e des remboursements de mĂ©dicaments en favorisant les gĂ©nĂ©riques, en baissant leur prix, et en baissant les honoraires des pharmaciens.

Questions non résolues

  • Gel ou non des prix des mĂ©dicaments pendant deux ans.
  • En matière de sĂ©curitĂ© sociale, le SPD et la CDU/CSU avancent pendant la campagne deux concepts incompatibles, respectivement la BĂĽrgerversicherung et la Gesundheitspämie.
  • DĂ©saccord sur la sortie de l'Ă©nergie nuclĂ©aire.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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