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Ursula von der Leyen

Ursula von der Leyen (/ˈʔʊʁzula fɔn dɐ ˈlaÉȘən/[1] ), nĂ©e Albrecht le Ă  Ixelles (Belgique), est une femme d'État allemande. Membre de l’Union chrĂ©tienne-dĂ©mocrate (CDU), elle est ministre fĂ©dĂ©rale entre 2005 et 2019 et prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne depuis 2019.

Ursula von der Leyen
Illustration.
Portrait officiel de Ursula von der Leyen en 2020.
Fonctions
Présidente de la Commission européenne
En fonction depuis le
(3 ans, 7 mois et 1 jour)
Élection
LĂ©gislature 9e
Coalition PSE-PPE-ALDE-CRE
Commission von der Leyen
Prédécesseur Jean-Claude Juncker
Ministre fédérale allemande de la Défense
–
(5 ans et 7 mois)
Chancelier Angela Merkel
Gouvernement Merkel III et IV
Prédécesseur Thomas de MaiziÚre
Successeur Annegret Kramp-Karrenbauer
Ministre fédérale du Travail
et des Affaires sociales
–
(4 ans et 17 jours)
Chancelier Angela Merkel
Gouvernement Merkel II
Prédécesseur Franz Josef Jung
Successeur Andrea Nahles
Ministre fédérale de la Famille, des Personnes ùgées, des Femmes et de la Jeunesse
–
(4 ans et 5 jours)
Chancelier Angela Merkel
Gouvernement Merkel I et II
Prédécesseur Renate Schmidt
Successeur Kristina Köhler
Ministre des Affaires sociales, des Femmes, de la Famille et de la Santé de Basse-Saxe
–
(2 ans, 8 mois et 18 jours)
Ministre-président Christian Wulff
Gouvernement Wulff I
Prédécesseur Gitta Trauernicht
Successeur Mechthild Ross-Luttmann
Biographie
Nom de naissance Ursula Gertrud Albrecht
Date de naissance
Lieu de naissance Ixelles (Belgique)
Nationalité Allemande
Parti politique CDU
PĂšre Ernst Albrecht
Conjoint Heiko von der Leyen
DiplÎmée de Université Gottfried Wilhelm Leibniz de Hanovre
London School of Economics and Political Science
Profession MĂ©decin

Signature de Ursula von der Leyen

Ursula von der Leyen Ursula von der Leyen
Ministres fédéraux de la Défense d'Allemagne
Ministres fédéraux du Travail d'Allemagne
Ministres fédéraux de la Famille d'Allemagne
Présidents de la Commission européenne

À la suite de la victoire de Christian Wulff aux Ă©lections rĂ©gionales de 2003 en Basse-Saxe, elle devient ministre de la Famille du Land. Elle est choisie deux ans plus tard par Angela Merkel pour occuper le ministĂšre fĂ©dĂ©ral de la Famille dans sa premiĂšre grande coalition. Proche de la chanceliĂšre, elle mĂšne une politique familiale jugĂ©e aux antipodes des positions de son parti en favorisant notamment le dĂ©veloppement des crĂšches et en instituant un salaire parental.

Reconduite en , elle est nommĂ©e ministre fĂ©dĂ©rale du Travail un mois plus tard, du fait de la dĂ©mission de Franz Josef Jung. À la suite de la dĂ©mission du prĂ©sident fĂ©dĂ©ral Horst Köhler le , elle est perçue comme favorite pour lui succĂ©der, mais c'est finalement Wulff qui est choisi par la coalition au pouvoir.

Elle devient ministre fédérale de la Défense en , étant la premiÚre femme à occuper ce poste. Sa désignation à ce poste régalien puis sa reconduction en en font alors l'une des potentielles successeures de la chanceliÚre Merkel.

En , elle est élue présidente de la Commission européenne par le Parlement européen avec une majorité réduite de neuf voix. Elle démissionne alors du gouvernement allemand, et rejoint la commission le 1er décembre suivant, premiÚre femme à en exercer la représentation et la direction.

Situation personnelle

Origines

Ursula Gertrud von der Leyen, née Albrecht, descend d'une famille de la bourgeoisie hanséatique, la famille Albrecht (en), avec des connexions aristocratiques, et dont l'origine remonte au XVIIe siÚcle[2].

La plupart de ses ancĂȘtres sont originaires des États autrefois indĂ©pendants de Hanovre et de BrĂȘme, dans le nord de l’actuelle Allemagne. Elle a par ailleurs une arriĂšre-grand-mĂšre amĂ©ricaine d’ascendance principalement britannique, des ancĂȘtres français et italiens plus Ă©loignĂ©s, et quelques ascendances dans ce qui est aujourd’hui les États baltes, rattachĂ©s alors Ă  l’Empire russe. La famille Albrecht figurait parmi les familles dites hĂŒbsche (« patriciennes », de la haute bourgeoisie) de l’électorat de Hanovre, et les ancĂȘtres d'Ursula von der Leyen Ă©taient mĂ©decins, juristes, universitaires ou fonctionnaires depuis le XVIIe siĂšcle. Son trisaĂŻeul (arriĂšre-arriĂšre-grand-pĂšre) George Alexander Albrecht (en) (1834-1898) se transporta Ă  BrĂȘme au XIXe siĂšcle, oĂč il prospĂ©ra comme nĂ©gociant en coton, devint un hansĂ©ate (c’est-Ă -dire un membre de l’élite dans l’une des villes hansĂ©atiques) et occupa la fonction de consul d’Autriche-Hongrie Ă  partir de 1895. Il avait Ă©pousĂ© Louise Knoop, fille du baron Ludwig Knoop, l’un des entrepreneurs les plus fortunĂ©s du XIXe siĂšcle dans l’Empire russe[3].

Portrait de Sarah Reeve Ladson (1823), devenue Mrs Robert Gilmor Jr, aïeule d’Ursula von der Leyen, de la famille Ladson, une famille de grands planteurs à Charleston en Caroline du Sud.

L’arriĂšre-grand-pĂšre d'Ursula von der Leyen Ă©tait le nĂ©gociant en coton Carl Albrecht (en) (1875-1952), qui Ă©pousa Mary Ladson Robertson (1883-1960), AmĂ©ricaine issue de la famille Ladson, qui appartenait Ă  l’aristocratie sudiste de Charleston en Caroline du Sud. Ses ancĂȘtres amĂ©ricains ont jouĂ© un rĂŽle notable dans la colonisation britannique de l’AmĂ©rique du Nord et dans la traite transatlantique. Mary Ladson Robertson en effet Ă©tait la fille d’Edward Twells Robertson, marchand de coton de Charleston, et de Sarah Gilmor Ladson, descendante de Sarah Reeve Ladson (voir le portrait ci-contre de 1823), l’une des trois enfants du rĂ©volutionnaire amĂ©ricain et vice-gouverneur de Caroline du Sud James Ladson, de plusieurs gouverneurs coloniaux britanniques, et des tout premiers colons anglais Ă  la Barbade, dans la Caroline, en Virginie et en Pennsylvanie[4] - [5]. Parmi les ancĂȘtres de von der Leyen figurent Ă©galement les gouverneurs John Yeamans, James Moore, Robert Gibbes, Thomas Smith et Joseph Blake, mais aussi Joseph Wragg et Benjamin Smith, qui se rangent parmi les plus grands marchands d’esclaves en AmĂ©rique du Nord britannique. Au moment oĂč l’esclavage fut aboli aux États-Unis, son ancĂȘtre James H. Ladson (1795–1868) dĂ©tenait environ deux cents esclaves[6]. Mary Ladson Robertson, qui Ă©tait affiliĂ©e Ă  la National Society of the Colonial Dames of America, Ă©tait aussi une descendante du vice-gouverneur de Pennsylvanie Samuel Carpenter et de Christopher Branch, l’un des premiers colons anglais, et Ă©tait apparentĂ©e Ă  Thomas Jefferson[7]. Carl Albrecht et Mary Ladson Robertson Ă©taient les parents du grand-pĂšre d'Ursula von der Leyen, le psychologue Carl Albrecht (en) (1902-1965), connu pour avoir conçu une nouvelle mĂ©thode de mĂ©ditation et pour ses recherches en matiĂšre de conscience mystique[8].

Le pĂšre d’Ursula von der Leyen est l’homme politique allemand Ernst Albrecht (1930-2014), qui a commencĂ© sa carriĂšre comme fonctionnaire europĂ©en Ă  Bruxelles oĂč elle est nĂ©e.

Formation

Ursula von der Leyen passe son enfance en Belgique, oĂč elle frĂ©quente l'École europĂ©enne dĂšs 1964, ce qui lui vaut d'ĂȘtre bilingue allemand et français[9] - [10]. Elle s’exprime en outre couramment en anglais, notamment pour avoir vĂ©cu pendant au total cinq annĂ©es au Royaume-Uni et aux États-Unis[11]. Elle passe par ailleurs pour une Ă©minente cavaliĂšre et a Ă©tĂ© active dans le sport Ă©questre de compĂ©tition[12].

En 1976, elle obtient un Abitur en mathĂ©matiques et sciences. Elle Ă©tudie les sciences Ă©conomiques aux universitĂ©s de Göttingen et de MĂŒnster entre 1977 et 1980. Pendant plusieurs annĂ©es, elle frĂ©quente la London School of Economics (LSE) sous un nom d'emprunt (Rose Ladson, empruntĂ© Ă  son arriĂšre-grand-mĂšre amĂ©ricaine[13]), du fait de la notoriĂ©tĂ© de son pĂšre en pleine pĂ©riode de montĂ©e des groupes terroristes d'extrĂȘme gauche en Allemagne de l'Ouest, comme la Fraction armĂ©e rouge[14]. Elle sort diplĂŽmĂ©e de la LSE en 1978[13].

À partir de 1980, elle entreprend des Ă©tudes de mĂ©decine Ă  l'universitĂ© Gottfried Wilhelm Leibniz de Hanovre, qui durent sept ans. À l'issue de ce cursus, elle dĂ©fend sa thĂšse et devient docteur en 1991.

Le , le site internet anti-plagiat VroniPlag Wiki dĂ©clare avoir trouvĂ© des « passages avec du plagiat » dans 27 pages de la thĂšse de doctorat d'Ursula von der Leyen. Elle rejette ces allĂ©gations et demande qu'un comitĂ© indĂ©pendant mĂšne une enquĂȘte sur ces allĂ©gations[15]. AprĂšs avoir effectuĂ© une vĂ©rification prĂ©liminaire, l'universitĂ© ouvre une procĂ©dure formelle d'examen[16]. En , Ă  la suite de cette enquĂȘte universitaire, il est dĂ©cidĂ© de ne pas lui retirer son titre de docteur[17]. NĂ©anmoins, de nombreux experts comme les professeurs de droit Volker Rieble et Gerhard Dannemann se montrent en dĂ©saccord avec cette dĂ©cision[18] - [19] - [20].

En , un représentant de l'université Stanford critique von der Leyen pour avoir indiqué sur son CV qu'elle a participé à des activités universitaires sans avoir reçu des crédits scolaires pour celles-ci[21]. Par la suite, la presse rend public qu'elle prétendait avoir fréquenté l'université Stanford en tant « qu'auditrice invitée », alors que ce poste n'existe pas[22] - [23].

Vie familiale

Ses parents, Ernst et AdĂšle Albrecht.

NĂ©e en 1958 Ă  Ixelles, dans la rĂ©gion bruxelloise, Ursula von der Leyen y rĂ©side jusqu’à l’ñge de 13 ans et y frĂ©quente l’École europĂ©enne de Bruxelles I. Son pĂšre Ernst Albrecht Ă©tait l’un des premiers fonctionnaires europĂ©ens, travaillant Ă  ce titre dĂšs la crĂ©ation de la Commission europĂ©enne en 1958, d’abord au sein de la commission Hallstein, comme chef de cabinet auprĂšs du commissaire europĂ©en Ă  la Concurrence Hans von der Groeben, puis de 1967 Ă  1970 comme directeur de la direction gĂ©nĂ©rale de la Concurrence[24].

En 1971, elle dĂ©mĂ©nage avec ses parents pour Lehrte, dans la rĂ©gion de Hanovre, aprĂšs que son pĂšre a Ă©tĂ© nommĂ© PDG de l’entreprise alimentaire Bahlsen et qu’il s’est engagĂ© en politique dans le Land de Basse-Saxe[25]. Son pĂšre exercera comme ministre-prĂ©sident de Basse-Saxe de 1976 Ă  1990[26] - [27]. Il sera pressenti comme candidat Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale en 1979, puis proposĂ© sans succĂšs par la CDU en 1980 comme candidat Ă  la chancellerie fĂ©dĂ©rale.

Son frÚre Hans-Holger, dirigeant d'entreprises, a été président-directeur général de Deezer de [28] à .

En 1977, elle commence des Ă©tudes d’économie Ă  l’universitĂ© de Göttingen[29]. Au plus fort des annĂ©es de plomb en Allemagne de l’Ouest, elle cherche refuge Ă  Londres en 1978, aprĂšs que sa famille a Ă©tĂ© avisĂ©e que la Fraction armĂ©e rouge (RAF) avait conçu le projet de l’enlever, au motif qu’elle Ă©tait la fille d’un homme politique de premier plan. Elle passe plus d’une annĂ©e Ă  se cacher dans la capitale britannique, oĂč elle vit sous la protection de Scotland Yard, et s’inscrit, sous le nom d’emprunt de Rose Ladson, Ă  la London School of Economics[30] - [31] - [32]. Un diminutif allemand de Rose, Röschen, Ă©tait son « petit nom » depuis l’enfance[33], tandis que Ladson est le patronyme de la famille de sa bisaĂŻeule amĂ©ricaine, laquelle famille est originaire du Northamptonshire. Elle dĂ©clarera ensuite qu’elle « a vĂ©cu plus qu’elle n’a Ă©tudiĂ© »[34], et que Londres Ă©tait « l’épitomĂ© de la modernitĂ© : libertĂ©, joie de vivre, tĂąter de tout », ce qui lui a donnĂ© « une libertĂ© intĂ©rieure [qu’elle a] gardĂ©e » par la suite[30]. Elle retourne en Allemagne en 1979, mais reste sous la protection d’un service de sĂ©curitĂ© pour plusieurs annĂ©es encore[35].

Armoiries de la famille noble von der Leyen.

En 1986, elle se marie avec le mĂ©decin Heiko von der Leyen, issu de la famille von der Leyen, de Krefeld, qui a fait fortune dans le commerce de la soie. Heiko von der Leyen deviendra professeur de mĂ©decine et PDG d’une entreprise d’ingĂ©nierie mĂ©dicale. Il est depuis dĂ©cembre 2020 « Medical Director » de la sociĂ©tĂ© de biotechnologies Orgenesis (thĂ©rapies cellulaires et gĂ©niques)[36]. La famille von der Leyen est de confession luthĂ©rienne et membre de l’Église Ă©vangĂ©lique d’Allemagne[37]. Le couple, qui a fait connaissance dans la chorale de l’universitĂ© de Göttingen[38], a eu sept enfants, nĂ©s entre 1987 et 1999[39] - [40] : David (1987), Sophie (1989), Donata (1992), les jumelles Victoria et Johanna (1994), Egmont (1998) et Gracia (1999)[41]. Elle est la niĂšce du chef d’orchestre George Alexander Albrecht et la cousine germaine du directeur musical de l’OpĂ©ra national des Pays-Bas, Marc Albrecht[42]. Lorsqu'ils vivaient Ă  Bruxelles, leur petite sƓur Benita-Eva est dĂ©cĂ©dĂ©e d'un cancer Ă  l'Ăąge de onze ans. Elle s'est ensuite souvenue de « l'Ă©norme impuissance de mes parents » face Ă  un cancer, qu'elle a citĂ© en 2019 comme l'une de ses motivations pour que sa Commission europĂ©enne « prenne la tĂȘte de la lutte contre le cancer »[43].

CarriĂšre professionnelle

Elle est mĂ©decin assistant Ă  la maternitĂ© de l’universitĂ© de Hanovre entre 1988 et 1992, et obtient son doctorat en mĂ©decine en 1991. AprĂšs la naissance de ses jumelles, elle est pendant un temps, de 1992 Ă  1996, femme au foyer Ă  Stanford, en Californie, pendant que son mari est membre du corps facultaire Ă  l’universitĂ© Stanford[44].

Elle revient en Allemagne en 1996, et occupe de 1998 Ă  2002 un poste d’assistante chercheuse et de chargĂ©e de cours au dĂ©partement d’épidĂ©miologie, de mĂ©decine sociale et des systĂšmes de santĂ© Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de l’universitĂ© de Hanovre. En 2001, elle obtient dans cette institution le titre de licenciĂ©e en santĂ© publique[45].

Parcours politique

DĂ©buts et ascension en Basse-Saxe

Elle rejoint l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), dont son pÚre a été vice-président fédéral, en 1990. Elle entame son parcours politique 11 ans plus tard, lorsqu'elle remporte un mandat d'élue locale au sein de l'assemblée de la région de Hanovre. Lors des élections régionales du 2 février 2003, elle est élue à 44 ans députée au Landtag de Basse-Saxe[46] dans la circonscription orientale de Lehrte avec 39 % des voix.

Le scrutin ayant permis au chrĂ©tien-dĂ©mocrate Christian Wulff de former une coalition noire-jaune avec les libĂ©raux, Ursula von der Leyen est nommĂ©e le ministre des Affaires sociales, des Femmes, de la Famille et de la SantĂ©. Au cours du 18e congrĂšs fĂ©dĂ©ral de la CDU, convoquĂ© Ă  DĂŒsseldorf en , elle intĂšgre le bureau (prĂ€sidium) du parti.

Ministre fédérale de la Famille

En , la candidate de la CDU/CSU à la chancellerie fédérale, Angela Merkel, la nomme au sein de son équipe de campagne (kompetenzteam), chargée des questions sociales. Le scrutin est remporté par les chrétiens-démocrates mais aucune majorité n'émerge au Bundestag. Merkel constitue alors une grande coalition avec le SPD le suivant, au sein de laquelle Ursula von der Leyen est nommée ministre fédérale de la Famille, des Personnes ùgées, des Femmes et de la Jeunesse.

Garde des enfants

Elle conduit une politique familiale novatrice. Elle encourage ainsi le dĂ©veloppement des crĂšches afin que les femmes puissent concilier travail et Ă©ducation des enfants, en contradiction avec la vision de la famille de son propre parti[47]. En 2005, elle fait adopter une loi (Kinderförderungsgesetz) qui garantit un budget de 4,3 milliards d'euros pour financer des systĂšmes de garde des enfants.

Salaire parental

En 2007, elle assure par ailleurs la mise en place d'un salaire parental, qui permet au parent s'arrĂȘtant de travailler de toucher jusqu'Ă  1 800 euros par mois pendant les quatorze premiers mois de l'enfant au plus[48], hommes compris[49].

Elle propose en outre la crĂ©ation d'un congĂ© parental rĂ©munĂ©rĂ© (Elternzeit) de deux mois pour les pĂšres. Ce projet est critiquĂ© par l'Ă©vĂȘque catholique Walter Mixa, qui l'accuse de vouloir transformer les femmes en « machines Ă  donner naissance »[50]. Le prĂ©sident du groupement rĂ©gional de la CSU Peter Ramsauer ironise sur le fait que les hommes n'ont pas besoin de « stage de changement de couches ». Elle emporte le soutien de l'opinion publique au moyen d'une campagne de communication gouvernementale, critiquĂ©e pour son coĂ»t de trois millions d'euros alors qu'elle vĂ©hicule un message perçu comme politisĂ©[51].

Blocage de la pédopornographie

Caricature d'Ursula von der Leyen en « Zensursula ».

Elle se montre également favorable à un blocage des sites Internet de pédopornographie par les fournisseurs d'accÚs sur la base d'une liste élaborée par l'Office fédéral de police criminelle (BKA)[52] - [53].

Elle se voit affublĂ©e du sobriquet de « Zensursula » en français : « Censursula Â», un mot-valise associant le prĂ©nom de la ministre et le terme « censure » (Zensur)[54]. L'association du sujet de la pĂ©dopornographie Ă  la censure d'Internet aurait alors causĂ© un intĂ©rĂȘt croissant dans le Parti pirate[55].

En , elle déclare que la lutte contre la pédopornographie en ligne était rendue difficile puisque les personnes responsables se servaient de serveurs localisés en Afrique et en Inde. Selon elle, « la pédopornographie est légale »[56] dans ce dernier pays, basant son propos sur une étude effectuée par le Centre international pour enfants disparus et sexuellement exploités en 2006. La pédopornographie se trouvant en réalité illégale dans le sous-continent, la ministre présente ses excuses par la suite.

Ministre fédérale du Travail

Ursula von der Leyen en 2013.

Élue dĂ©putĂ©e fĂ©dĂ©rale au Bundestag lors des Ă©lections lĂ©gislatives fĂ©dĂ©rales du 27 septembre 2009, elle est reconduite Ă  son ministĂšre le suivant. Toutefois, Ă  la suite de la dĂ©mission de Franz Josef Jung, elle est appelĂ©e le Ă  le remplacer comme ministre fĂ©dĂ©rale du Travail et des Affaires sociales.

Au début de l'année 2010, elle doit faire face aux conséquences d'une décision du Tribunal constitutionnel fédéral qui invalide la réforme de l'assurance chÎmage (Hartz IV) de Gerhard Schröder et Wolfgang Clement pour cause d'insuffisance des allocations et déclare à ce titre que « ce jugement est incontestable et la société va devoir payer, c'est clair »[57].

À l'occasion du 23e congrĂšs fĂ©dĂ©ral de la CDU Ă  Karlsruhe, le , elle est Ă©lue vice-prĂ©sidente du parti, sous la prĂ©sidence d'Angela Merkel, avec 85,12 % des voix[58].

Elle est favorable à la création d'un salaire minimum[49]. En 2013, elle défend sans succÚs l'instauration de quotas de femmes au sein des conseils d'administration. Ce quota exigerait qu'il y ait au moins 20 % de femmes au sein des conseils d'administration d'ici 2018 et qui augmenterait à 40 % d'ici 2023[59].

Pressentie pour la présidence fédérale

AprĂšs la dĂ©mission du prĂ©sident fĂ©dĂ©ral Horst Köhler le , elle est prĂ©sentĂ©e comme favorite pour ĂȘtre candidate de la coalition noire-jaune Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle anticipĂ©e, disposant notamment du soutien de Merkel[60].

Les trois formations lui préfÚrent finalement Christian Wulff[61].

Ministre fédérale de la Défense

Ursula von der Leyen en 2014.

Lors des négociations pour la formation du troisiÚme cabinet Merkel, constitué d'une nouvelle grande coalition, le ministÚre du Travail est attribué au Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD). Un temps pressentie comme ministre fédérale de la Santé, avec des compétences élargies à la réforme des retraites, Ursula von der Leyen est finalement nommée ministre fédérale de la Défense le . C'est la premiÚre fois qu'une femme prend ces responsabilités et la seconde fois qu'un ministÚre fédéral régalien est dirigé par une femme. Cette nomination est perçue comme renforçant son statut de successeur potentielle de la chanceliÚre Merkel[62].

Guerre d'Afghanistan

Au cours de ses 12 premiers mois de mandat, elle rend visite trois fois aux troupes de la Bundeswehr déployées en Afghanistan. Elle gÚre ainsi le retrait graduel de l'armée allemande, en parallÚle de la réduction de la présence de l'OTAN[63].

Au cours de l'Ă©tĂ© 2014, elle a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans la dĂ©cision de l'Allemagne de rĂ©approvisionner au moyen orient les forces peshmerga kurdes avec des armes lĂ©tales[64]. En , elle se dit ouverte Ă  l'idĂ©e de reporter le retrait de 850 soldats allemands installĂ©s dans le nord de l'Afghanistan en 2016, aprĂšs la prise inattendue par les Talibans de la ville de Kondoz, oĂč les troupes fĂ©dĂ©rales avaient Ă©tĂ© stationnĂ©es[65].

Crises géopolitiques

À la suite de critiques de la part de hauts responsables allemands sur la rĂ©pression militaire du prĂ©sident turc Recep Tayyip Erdoğan Ă  l'encontre des militants kurdes en , elle dĂ©cide de laisser la mission des batteries Patriot, qui a durĂ© trois ans en Turquie du sud, s'Ă©couler au lieu de demander le soutien de la part du parlement pour la prolonger. Elle prend Ă©galement la dĂ©cision d'engager 65 millions d'euros pour Ă©tablir une prĂ©sence permanente sur la base Incirlik dans le cadre de l'engagement allemand contre l'organisation terroriste État islamique[66].

Lors de la confĂ©rence de Munich sur la sĂ©curitĂ©, elle revendique la dĂ©cision allemande de ne pas approvisionner l'Ukraine en armes. Elle souligne l'importance pour l'Europe d'ĂȘtre unie dans le conflit ukraino-russe et affirme que les nĂ©gociations avec la Russie sont possibles, contrairement Ă  Daesh. Selon elle, l'Allemagne perçoit la situation conflictuelle comme une occasion de dĂ©montrer qu'au XXIe siĂšcle, les pays dĂ©veloppĂ©s doivent rĂ©gler leurs conflits par la nĂ©gociation[67]. Pour elle, fournir des armes aux autoritĂ©s ukrainiennes afin de les aider Ă  se dĂ©fendre pourrait avoir des consĂ©quences imprĂ©vues et fatales : « La livraison d'armes serait un accĂ©lĂ©rateur de feu. Cela pourrait donner un prĂ©texte au Kremlin d'intervenir ouvertement dans ce conflit »[68].

Au début de l'année , elle obtient du Bundestag l'envoi d'un contingent de 650 soldats de plus au Mali dans le cadre de la MINUSMA[69][70].

Réforme des forces armées

En 2014, elle propose un rĂ©gime pour rendre la Bundeswehr plus attrayante pour les nouvelles recrues, en offrant mĂȘme des garderies aux enfants des soldats, en limitant les affectations pour qu'elles s'alignent avec les pĂ©riodes scolaires ainsi que des augmentations importantes des primes pour les affectations dangereuses[71] - [72].

En 2017, aprÚs un scandale, elle interdit la vénération de symboles faisant référence au nazisme dans l'armée allemande[73].

Achat et vente de matériel militaire

Ursula von der Leyen et Mike Pompeo, en 2018.

Au début de son mandat, elle s'engage à mieux gérer le budget pour le matériel militaire aprÚs avoir publié un rapport préparé par KPMG sur les échecs répétés du contrÎle des fournisseurs, des coûts et des délais de livraison, par exemple avec l'avion de transport Airbus A400M, l'Eurofighter Typhoon et le véhicule de combat blindé Boxer[74].

Au dĂ©but de 2015, elle critique ouvertement Airbus pour les dĂ©lais de livraison de l'avion de transport A400M en dĂ©clarant que la compagnie avait de graves problĂšmes avec la qualitĂ© du produit. Sous sa direction, le ministĂšre a acceptĂ© de recevoir 13 millions d'euros comme indemnisation pour les dĂ©lais de la livraison des deuxiĂšme et troisiĂšme avions A400M ; en 2016, elle demande 12,7 millions d'euros supplĂ©mentaires comme indemnisation pour les dĂ©lais de livraison du quatriĂšme avion.

Durant son séjour en Inde en 2015, elle annonce un contrat avec le gouvernement pour bùtir six petits sous-marins diesel-électrique TKMS, un projet de 11 milliards de dollars[75] - [76].

Impopularité

BĂ©nĂ©ficiant d’une popularitĂ© relativement Ă©levĂ©e Ă  partir de 2005, elle voit les bonnes opinions en sa faveur diminuer lors de son passage au ministĂšre de la DĂ©fense[77]. Alors que l’armĂ©e lui reproche ses mĂ©thodes de travail, elle est rĂ©guliĂšrement accusĂ©e de mauvaise gestion du budget de son ministĂšre[77]. En 2019, sa popularitĂ© tombe sous les 30 % et une Ă©tude d'opinion rĂ©alisĂ©e pour le quotidien Bild indique que les Allemands la perçoivent comme la deuxiĂšme personne la moins compĂ©tente au Gouvernement[77]. AprĂšs le Conseil europĂ©en de , seuls 33 % des Allemands sondĂ©s par l’institut Infratest dimap (de) estiment qu’elle ferait une bonne prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne[78].

Élection

Ursula von der Leyen en 2019 au Parlement européen.

Le , les chefs d'État et de gouvernement rĂ©unis en Conseil europĂ©en proposent qu'Ursula von der Leyen soit dĂ©signĂ©e prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne en remplacement du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, en poste depuis 2014[79]. Issue de l’aile gauche du Parti populaire europĂ©en (PPE)[80], elle est suggĂ©rĂ©e par Emmanuel Macron Ă  Angela Merkel afin de dĂ©bloquer les nĂ©gociations entre dirigeants europĂ©ens[81] - [82], alors que la candidature du social-dĂ©mocrate nĂ©erlandais Frans Timmermans, qui faisait l'objet de l'accord des dirigeants europĂ©ens prĂ©sents au sommet du G20 quelques jours plus tĂŽt, a Ă©tĂ© rejetĂ©e par des figures du PPE et les dirigeants polonais et hongrois[82]. Devant l'hostilitĂ© du Parti social-dĂ©mocrate d'Allemagne, membre de son gouvernement, Ă  l'Ă©gard du choix final d'Ursula von der Leyen, Angela Merkel s’abstient lors du vote sur son nom, tout en votant en faveur de l'ensemble des nominations pour les diffĂ©rents postes[82]. Ce choix rompt avec le systĂšme du spitzenkandidat, consistant Ă  proposer comme prĂ©sident de la Commission la tĂȘte de liste du parti europĂ©en arrivĂ© en tĂȘte des Ă©lections europĂ©ennes, qui avait conduit Ă  l'Ă©lection de Jean-Claude Juncker en 2014[82].

Pour ses auditions par les groupes du Parlement européen, elle s'avÚre, selon Emmanuel Berretta du Point, contrainte d'« en rester aux généralités » la plupart du temps, alors que les députés exigent des réponses tranchées sur les sujets sensibles. Elle se prononce cependant pour laisser le temps nécessaire aux Britanniques pour mener à bien les négociations du Brexit, allant ainsi à l'encontre de la position d'Emmanuel Macron. AprÚs son audition, le groupe des Verts/Alliance libre européenne annonce qu'il votera contre elle[83].

Son discours devant le Parlement europĂ©en est marquĂ© par sa promesse d'un « green deal » (plan d’investissement durable de 1 000 milliards d’euros) visant Ă  faire de l'Europe « le premier continent neutre » en carbone en 2050. Elle s'engage Ă©galement pour une commission paritaire, un droit d’asile europĂ©en, la reconnaissance intĂ©grale du droit d’initiative du Parlement europĂ©en, une nouvelle convention sur l'avenir de l'Europe, un systĂšme de rĂ©assurance chĂŽmage europĂ©en pour aider les pays en crise, l'instauration d'un salaire minimum, la taxation des multinationales prĂ©sentes dans l’Union, la crĂ©ation d'un budget de la zone euro, ou encore la fin de l’unanimitĂ© des États sur les dossiers fiscaux. Elle se dit Ă©galement prĂȘte Ă  un nouveau report de la date de sortie du Royaume-Uni, alors fixĂ©e au [84] - [85] - [80]. Contexte estime que « malgrĂ© son Ă©tiquette politique chrĂ©tienne-dĂ©mocrate, le programme dĂ©voilĂ© par la future prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne sent bon la social-dĂ©mocratie »[80].

Le , le Parlement europĂ©en l'Ă©lit comme prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne Ă  une courte majoritĂ© : elle obtient 383 voix sur 747, soit 51,3 %[86]. Son score thĂ©orique Ă©tait de 444 voix compte tenu du soutien annoncĂ© des groupes du Parti populaire europĂ©en, de l'Alliance progressiste des socialistes et dĂ©mocrates et de Renew Europe[87] - [84]. Elle est notamment dĂ©pourvue du soutien des dĂ©lĂ©gations françaises, belges et allemandes de l'Alliance progressiste des socialistes et dĂ©mocrates, tandis que Droit et justice et le Mouvement 5 Ă©toiles votent en sa faveur, ce qui lui permet probablement d'ĂȘtre Ă©lue[84]. Si elle reconnaĂźt que la mise Ă  l’écart, par les chefs d’État et de gouvernement, des spitzenkandidaten issus du Parlement, a crĂ©Ă© « beaucoup de ressentiment », Le Monde explique aussi la faiblesse de son score par « des divisions au sein des groupes, des critiques contre la procĂ©dure de dĂ©signation Ă  laquelle le Conseil (les États) a eu recours et certaines zones d’ombre dans les annonces faites le matin mĂȘme par la prĂ©tendante »[87]. Contexte indique : « Elle a surtout pu ĂȘtre Ă©lue — d’extrĂȘme justesse — grĂące aux concessions de derniĂšre minute faites Ă  une alliance qui rĂ©unit Verts, centristes et socialistes. Ces formations, qui se disent ambitieuses sur le climat, forment de facto le centre de gravitĂ© du nouvel hĂ©micycle. » Ursula von der Leyen reprend notamment l’idĂ©e d’une rĂ©duction des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre d’au moins 50 % d’ici Ă  2030, une proposition dĂ©fendue par ces trois groupes alors que le PPE refuse tout objectif chiffrĂ©[80].

Exercice de la fonction

Le 1er dĂ©cembre 2019, Ursula von der Leyen prend officiellement ses fonctions en tant que prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne pour cinq ans, et devient ainsi la premiĂšre femme Ă  la tĂȘte de cette institution[88] - [89], et la seconde personnalitĂ© allemande Ă  occuper le poste aprĂšs Walter Hallstein, premier prĂ©sident de la Commission[90]. Il s'agit du quatriĂšme mandat consĂ©cutif pour une personnalitĂ© du Parti populaire europĂ©en, aprĂšs les deux mandats de JosĂ© Manuel Barroso et celui de Jean-Claude Juncker[84].

Incident protocolaire - Sofagate

Le , lors d'une visite diplomatique Ă  Ankara avec le prĂ©sident du Conseil europĂ©en Charles Michel auprĂšs du prĂ©sident de la rĂ©publique de Turquie Recep Tayyip Erdoğan, Ursula von der Leyen s'est retrouvĂ©e dans une piĂšce dans laquelle seuls deux fauteuils avaient Ă©tĂ© installĂ©s pour ces trois dirigeants. Le prĂ©sident turc et le prĂ©sident du Conseil europĂ©en ont tous les deux pris place dans ces fauteuils, obligeant Ursula von der Leyen Ă  s’asseoir sur le cĂŽtĂ© dans un canapĂ©, face au ministre turc des Affaires Ă©trangĂšres. Cet incident, qualifiĂ© de simple erreur protocolaire par Charles Michel, est plutĂŽt perçu comme du sexisme par Ursula von der Leyen[91], soutenue par de nombreuses personnalitĂ©s politiques rĂ©clamant des explications[92].

Controverses

En septembre 2020, Ursula von der Leyen a été la premiÚre présidente de la Commission à prononcer le discours sur l'état de l'Union presque uniquement en anglais, rompant ainsi avec l'usage établi d'alterner équitablement entre les trois langues principales de travail de l'UE, soit l'allemand, l'anglais et le français. Ce discours suscite la controverse car Ursula von der Leyen est pourtant parfaitement trilingue et apte à s'exprimer aussi en français et évidemment dans sa langue maternelle, l'allemand [93]. Selon le journal français Libération, l'origine de cette bourde émanerait de deux proches conseillers germanophones ayant préparé les éléments de ce discours en anglais. Dans le contexte de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et de la présence d'un peu moins de vingt eurodéputés ayant l'anglais comme langue maternelle, ce discours est perçu comme un exemple phare de l'anglicisation croissante des affaires européennes.

En novembre 2021, au moment de la Cop26 à Glasgow, ses fréquents voyages officiels en avion privé sur de petites distances sont épinglés par la presse[94] - [95].

En janvier 2022, une enquĂȘte menĂ©e par un organisme de surveillance de l'UE sur les SMS envoyĂ©s par von der Leyen Ă  Albert Bourla, PDG de Pfizer a conclu que l'instance exĂ©cutive de l'UE Ă©tait coupable de « mauvaise administration »[96]. La mĂ©diatrice europĂ©enne, Emily O'Reilly, a fortement critiquĂ© les assistants de von der Leyen pour ne pas avoir rĂ©pondu aux demandes de publication des messages envoyĂ©s lors des nĂ©gociations sur les achats de vaccins. S'exprimant au sujet de cette enquĂȘte, Sophie in 't Veld, eurodĂ©putĂ©e nĂ©erlandaise, a dĂ©clarĂ© que la Commission Ă©tait devenue moins transparente sur ses dĂ©cisions sous la direction de von der Leyen et a appelĂ© le Parlement europĂ©en Ă  lui demander des comptes. Selon The Guardian, Pfizer a signĂ© plusieurs contrats avec la Commission europĂ©enne pour son vaccin. Le plus rĂ©cent a rĂ©servĂ© 1,8 milliard de doses supplĂ©mentaires, Ă  un prix plus Ă©levĂ© que prĂ©cĂ©demment fixĂ©, Ă  livrer entre fin 2021 et 2023 parmi les 27 États membres de l'UE. La Commission a Ă©tĂ© critiquĂ©e pour les prix Ă©levĂ©s nĂ©gociĂ©s pour les vaccins Ă  ARNm Covid, une analyse suggĂ©rant que l'UE a payĂ© 31 milliards d'euros de plus que le coĂ»t de production[96]. Le mĂ©diateur europĂ©en a qualifiĂ© l'affaire dans un communiquĂ© de presse du 14 juillet 2022 de « signal d'alarme » pour l'Union europĂ©enne, face au refus de la Commission de rĂ©ponse Ă  ses demandes[97]. En fĂ©vrier, le New York Times saisit la justice afin de contraindre la Commission europĂ©enne Ă  publier des messages Ă©changĂ©s entre sa prĂ©sidente, Ursula von der Leyen, et le patron des laboratoires Pfizer, Albert Bourla[98].

Politique Ă©trangĂšre

Ursula von der Leyen à la base aérienne d'Incirlik, en 2016.

Elle défend en 2014 la nécessité pour l'Allemagne de développer une politique étrangÚre plus ferme[99]. Le gouvernement valide ainsi en septembre suivant l'envoi d'armes aux forces armées kurdes et irakiennes, rompant la tradition allemande de ne pas exporter de matériel militaire vers une zone de conflit[100].

RĂ©agissant Ă  la dĂ©tĂ©rioration des relations euro-russes lors de la crise de CrimĂ©e, elle estime que « la dĂ©pendance au bon fonctionnement de la relation commerciale avec l'Europe est beaucoup plus importante en Russie » et que les sanctions imposĂ©es par les EuropĂ©ens pourraient pousser les oligarques et la sociĂ©tĂ© civile russes Ă  rĂ©agir auprĂšs de Vladimir Poutine[101]. Elle appelle par ailleurs l'OTAN Ă  mieux protĂ©ger les pays baltes dans ce contexte[102]. Selon Les Échos, elle est considĂ©rĂ©e comme "trĂšs atlantiste"[103].

Lors de la crise migratoire de 2015, elle critique les violences policiĂšres hongroises anti-rĂ©fugiĂ©s Ă  la frontiĂšre serbe mais, selon le politologue DĂĄniel DeĂĄk, « plaidait secrĂštement pour le renforcement des frontiĂšres et l'arrĂȘt de l'immigration illĂ©gale contre la position d'Angela Merkel »[104].

Le , elle publie une tribune dans The New York Times oĂč elle soutient l'existence de l'OTAN et plaide pour plus de coopĂ©ration sur les enjeux de dĂ©fense entre les pays occidentaux[105]. Selon les Échos, elle est considĂ©rĂ©e comme "trĂšs atlantiste"[106].

Dans son premier discours sur l'Ă©tat de l'Union, elle propose Ă  l’UE de rĂ©duire d’au moins 55% ses Ă©missions de gaz Ă  effet de serre pour 2030, promet de renforcer les « lois en matiĂšre d’égalitĂ© raciale lĂ  oĂč des lacunes subsistent », et met en garde la Turquie contre toute tentative d’« intimidation » de ses voisins dans le conflit gazier qui l’oppose Ă  la GrĂšce en MĂ©diterranĂ©e orientale[107].


Intégration européenne

Ursula von der Leyen et son homologue néerlandaise, Jeanine Hennis-Plasschaert, en 2016.

Dans une entrevue accordĂ©e au journal Der Spiegel en 2011, elle exprime sa prĂ©fĂ©rence pour « des États-Unis d'Europe — gĂ©rĂ©s sur le modĂšle de l'État suisse, de l'Allemagne ou des États-Unis — qui renforceraient la grandeur de l'Europe tout en s'accordant sur des questions importantes telles que la finance, la fiscalitĂ© et la politique Ă©conomique[108] ». Au cours de la mĂȘme annĂ©e, Angela Merkel critique fortement sa ministre, pour avoir exigĂ© que la GrĂšce offre des garanties pour les prĂȘts d'urgence afin d'Ă©viter un dĂ©faut de paiement[109].

En 2015, elle dĂ©clare qu'une armĂ©e europĂ©enne doit ĂȘtre envisagĂ©e sur le long terme « peut-ĂȘtre pas par mes enfants, mais par mes petits enfants »[110]. Au mois de mars, elle rencontre ses homologues français Jean-Yves Le Drian et polonais Tomasz Siemoniak pour encourager la coopĂ©ration entre leurs trois pays dans les zones de crise. Il s'agit ainsi de la premiĂšre rĂ©union au niveau du Triangle de Weimar depuis 2007[111]. À la suite du rĂ©fĂ©rendum du Royaume-Uni sur l'appartenance Ă  l'Union EuropĂ©enne en 2016, elle assure que le Royaume-Uni avait « paralysĂ© » les efforts des autres États europĂ©ens d'intĂ©gration dans une politique de sĂ©curitĂ© et « bloquait toujours tout ce qui Ă©tait caractĂ©risĂ© comme Ă©tant europĂ©en »[112].

Droits homosexuels

Elle a vivement encouragĂ© le mariage homosexuel en Allemagne, oĂč il est lĂ©gal depuis 2017[104].

Distinctions

En 2019, elle est dĂ©signĂ©e quatriĂšme femme la plus puissante du monde selon Forbes, Ă©galement en 2020, huitiĂšme en 2021 et premiĂšre en 2022. En 2021, le mĂ©dia Politico la classe parmi les 28 personnalitĂ©s europĂ©ennes les plus puissantes d'Europe, Ă  la premiĂšre place de la catĂ©gorie Dreamers (« rĂȘveurs »)[113]. En 2022, elle est nommĂ©e docteur honoris causa de l'universitĂ© Ben Gourion du NĂ©guev[114] et en 2023 de l'UniversitĂ© Toulouse Capitole[115].

DĂ©corations

Références

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Bibliographie

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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