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Green New Deal

Le Green New Deal — en français, nouvelle donne verte ou pacte vert — est le nom donnĂ© Ă  plusieurs projets globaux d'investissement, notamment dans les Ă©nergies dĂ©carbonĂ©es, visant Ă  rĂ©pondre aux grands enjeux environnementaux et climatiques, tout en promouvant la justice sociale. On parle de Green New Deal principalement pour l'Union europĂ©enne d'une part et pour les États-Unis d'autre part.

Alexandria Ocasio-Cortez, avec Ed Markey Ă  sa gauche, parle du Green New Deal devant le bĂątiment du Capitole des États-Unis en fĂ©vrier 2019.
Pancarte pour le Green New Deal dans une manifestation Ă  Washington, D.C. (2020).

Le Green New Deal apparaĂźt dans les annĂ©es 2000. Il est repris depuis 2018 aux États-Unis par l'aile gauche du Parti dĂ©mocrate, essentiellement Alexandria Ocasio-Cortez Ă  la Chambre des reprĂ©sentants et Ed Markey au SĂ©nat, ainsi que depuis 2019 par la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne, Ursula von der Leyen, sous le nom de pacte vert pour l'Europe.

Origine du terme

Le nom est inspirĂ© du New Deal (« Nouvelle donne ») lancĂ© en 1933 par le prĂ©sident amĂ©ricain Franklin Roosevelt pour sortir les États-Unis de la Grande DĂ©pression. Selon la BBC, le modĂšle ce sont « les vastes projets d'investissement du "New Deal" qui ont contribuĂ© Ă  sortir l'AmĂ©rique de la Grande DĂ©pression dans les annĂ©es 1930 », ce qui en fait une solution sĂ©duisante pour sortir d'une crise[1].

Historique

Ce serait Thomas Friedman, un lauréat du prix Pulitzer, qui aurait utilisé le premier ce terme "Green New Deal" dans une colonne du New York Times en [2].

En Europe, le mot a été utilisé par les verts européens à la fin des années 2000. En 2009, le concept est élargi pour devenir planétaire. L'ONU rédige un rapport en faveur d'un Green New Deal mondial, visant à créer des emplois dans les industries renouvelables pour stimuler l'économie et pour freiner le changement climatique aprÚs la crise de 2008[2].

Aux États-Unis, c'est Howie Hawkins, candidat vert Ă  la prĂ©sidentielle de 2020 qui promeut le premier une plateforme appelĂ©e Green New Deal en politique alors qu'il Ă©tait candidat au poste de Gouverneur de New York en 2010.

En Europe, le projet de Green New Deal a ensuite Ă©tĂ© portĂ© par le mouvement transnational du « Printemps europĂ©en » de Benoit Hamon ou Yanis Varoufakis, dans le cadre des Élections europĂ©ennes de 2019.

Il est repris par la prĂ©sidente de l'Union europĂ©enne, Ursula von der Leyen, qui le renforce au moment de la crise du Covid-19[3]. Le projet englobe des sujets tels que la rĂ©novation des bĂątiments, la refondation des secteurs Ă©nergĂ©tique et agricole, l'accĂ©lĂ©ration du dĂ©ploiement des Ă©nergies renouvelables, le lancement d’une filiĂšre Ă©nergĂ©tique basĂ©e sur l’hydrogĂšne et le financement de mesures de reconversion de la main-d’Ɠuvre dans les filiĂšres impactĂ©es par la transition Ă©nergĂ©tique[3].

Union européenne

Le mouvement Green New Deal For Europe (« Green New Deal pour l’Europe ») porte le projet d’un Green New Deal Ă  l’échelle de l'Union europĂ©enne. Il entend fournir aux institutions de l'Union, en particulier Ă  la Banque europĂ©enne d'investissement, un cadre Ă©conomique, technique et lĂ©gal pour la conduite d'investissements importants dans des infrastructures stratĂ©giques et des activitĂ©s Ă©conomiques ayant un impact consĂ©quent dans la lutte contre le changement climatique et la gestion de ses consĂ©quences.

En plus de rĂ©pondre aux exigences du changement climatique, et de la prĂ©servation des Ă©cosystĂšmes, le Green New Deal for Europe, propose des solutions pour orienter ces investissements de telle sorte qu’ils aient des retombĂ©es importantes et rĂ©elles dans les domaines de l’emploi, de la santĂ©, de la sĂ©curitĂ©, de l’éducation, du coĂ»t de la vie, de la justice sociale, des services publics, etc. Au sein du Parlement europĂ©en, il est notamment portĂ© par l'eurodĂ©putĂ©e Aurore Lalucq[4] du groupe Socialistes et DĂ©mocrates.

Des déclinaisons nationales et régionales

En Espagne, peu avant la COP25, le Premier ministre Pedro Sånchez devient le premier dirigeant national à approuver l'idée d'un "Green New Deal"[5].

Des régions comme l'Occitanie proposent également leur Green New Deal[6].

États-Unis

Le Green New Deal est actuellement portĂ© par de nombreuses organisations non gouvernementales. Aux États-Unis, la reprĂ©sentante Alexandria Ocasio-Cortez en a fait son cheval de bataille depuis 2018, plaidant pour que les États-Unis passent d'ici Ă  2030 Ă  un rĂ©seau Ă©lectrique fonctionnant Ă  100 % grĂące aux Ă©nergies renouvelables, pour ainsi mettre fin Ă  l'utilisation des combustibles fossiles. Selon elle, le gouvernement fĂ©dĂ©ral doit investir dans la construction Ă  grande Ă©chelle d'infrastructures vertes[7]. Le candidat dĂ©mocrate Biden dit qu'il n'y souscrit pas, mais son plan environnemental sur son site web le qualifie de "cadre indispensable" pour la lutte contre le changement climatique, alors que Trump dit qu'un tel plan renverrait les États-Unis non dans le tiers monde, mais dans le neuviĂšme[8].

Charte des droits Ă©conomiques

  • Garantie de l'emploi
  • Revenu de base garanti
  • Un toit pour tous
  • ContrĂŽle des loyers
  • Logement social
  • Plan de mobilitĂ©
  • SystĂšmes de transports rĂ©gionaux
  • Voiture Ă©lectrique
  • Service public de sĂ©curitĂ© sociale et couverture santĂ© universelle medicare for all
  • Éducation publique gratuite Ă  vie
  • CrĂšche et garde d'enfants gratuits pour tous
  • Aide aux Ă©coles publiques - rĂ©duire la taille des classes Ă  15 Ă©lĂšves
  • Enseignement supĂ©rieur public gratuit - technique et acadĂ©mique
  • Fond de prĂȘt-Ă©tudiant pour l'allĂ©gement de la dette Ă©tudiante
  • Une retraite sĂ»re

Programme de reconstruction de l'Ă©conomie verte

  • Viser 100 % Ă©nergies renouvelables en 2030
  • Services publics d'Ă©lectricitĂ©
  • Nationaliser les grands pĂ©troliers et gaziers
  • SystĂšme ferroviaire Ă  grande vitesse inter-États
  • Habitat propre
  • Pompes Ă  chaleur
  • Toits solaires
  • EfficacitĂ© Ă©nergĂ©tique
  • Internet Ă  haut-dĂ©bit inter-Ă©tats
  • Reconstruction des infrastructures
  • Sourcing et fabrication propre
  • RĂ©forme agraire
  • Recyclage zĂ©ro dĂ©chet

Financement

  • Coupes budgĂ©taires dans le budget de la dĂ©fense (-75 %) pour le recentrer sur le social, comme le proposait le candidat Robert Kennedy en 1968
  • Annulation des niches fiscales
  • taxes progressives, Ă©cologiques et bancaires

Notes et références

  1. (en-GB) « Climate change: How a green new deal really could go global », BBC News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « VIDEO. Qu'est-ce que le "Green New Deal" ? », sur Franceinfo, (consulté le )
  3. « Craig Windram : les « points faibles » du « green new deal » europĂ©en », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. « Aurore Lalucq, la dĂ©putĂ©e qui porte l’écologie au Parlement europĂ©en », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  5. (en) Alexander C. Kaufman | News | December 3rd 2019, « As COP25 host, Spain offers a just green vision », sur National Observer, (consulté le )
  6. « Développement durable en Occitanie : la Région lance son Green New deal », sur ladepeche.fr (consulté le )
  7. (en) « Alexandria Ocasio-Cortez’s “Green New Deal” could make the US a climate change leader — Quartz », sur qz.com (consultĂ© le ).
  8. (en-US) Tamar Lapin, « Trump says Green New Deal will turn the US into ‘Ninth World’ country », sur New York Post, (consultĂ© le )

Articles connexes

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